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AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE
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POLITIQUE INTERIEURE
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Congrès extraordinaire du SPD
L’ensemble de la presse a rendu compte du congrès extraordinaire du SPD qui
s’est tenu le week-end des 13 et 14 avril à Augsbourg (Bavière). A l’instar de Die
Welt qui écrit « le SPD se donne du courage pour les élections au Bundestag »,
elle a fait état de la détermination affichée par son candidat tête de liste, Peer
Steinbrück, qui a entonné son discours par un « je veux devenir chancelier d'Allemagne », longuement applaudi par les 600 délégués du parti réunis.
Rappelant que « dans l’opinion publique le nom de Peer Steinbrück est associé à
des pannes et bourdes » (Berliner Zeitung), le tabloïd Bild se demande si, par
son discours offensif, le candidat du SPD est enfin parvenu à « sortir de
l’ornière ». « Il ne faut pas se laisser aveugler par les ovations des camarades
qui ont avant tout cherché à dissimuler leurs propres doutes », estime Bild. « A
cinq mois du scrutin, les sociaux-démocrates sont en proie au doute et aux hésitations et c’est la perplexité qui domine », renchérit le quotidien conservateur
Die Welt pour qui en dépit des déboires et déconvenues, le parti a su se montrer
envers Peer Steinbrück d’une « loyauté frisant parfois l’abnégation ». « Dans les
rangs du SPD, les doutes sont énormes et l’on se demande si l’ancien ministre
des Finances de la grande coalition est vraiment le candidat approprié »,
convient également la Süddeutsche Zeitung avant d’ajouter que les chances
d’assister à un changement de majorité ne sont pas des meilleures. Certes, « les
élections de septembre ne sont pas encore perdues pour le SPD », estime la FAZ,
mais « on ne voit pas actuellement comment le parti pourrait puiser dans ses
propres ressources ». De l’avis du quotidien de Francfort, la rencontre
d’Augsbourg aura avant tout permis au SPD de se rassembler derrière des slogans encourageants prônant la justice et la solidarité.
Congrès fondateur du parti anti-euro « Alternative pour
l’Allemagne »
Tous les quotidiens ont évoqué le congrès fondateur du nouveau parti politique
« Alternative pour l’Allemagne » (« AfD ») qui s’est tenu dimanche 14 avril à
Berlin en présence de 1 500 personnes. Créé en février, ce parti dont le nom est
une allusion directe à une citation de la chancelière qui avait qualifié de « sans
alternative » le sauvetage de l’euro, prône avant tout le retour au Deutsche
Mark, mais se montre également favorable à l’introduction en Allemagne de
consultations populaires sur le modèle suisse. Il compte actuellement environ
Semaine du 12 au 19 avril 2013
7000 membres dont plusieurs experts en économie, à commencer par Bernd
Lucke, ex-CDU, professeur d’économie à l’université de Hambourg, l’un de ses
porte-paroles, mais aussi des personnalités telles que l’ancien patron du BDI, le
patronat allemand, Hans-Olaf Henkel.
La FAZ souligne que parmi les nouveaux adhérents du parti on compte de nombreux transfuges du FDP et du SPD et que selon un récent sondage, 24% des
personnes interrogées se déclarent prêtes à voter pour cette nouvelle formation.
Selon une étude dont la Süddeutsche Zeitung se fait l’écho, 70% des Allemands
déclarent néanmoins vouloir conserver l’euro et l’« AfD » espère pouvoir capitaliser sur les 30% opposés à la monnaie commune pour réaliser le score de 5% qui
lui permettrait d’entrer au Bundestag.
Dans leurs réactions, les quotidiens s’accordent à constater que si ce parti ne
constitue pas un véritable danger, les voix qu’il est susceptible de réunir seront
autant de voix qui risquent de faire défaut à la CDU. Pour la FAZ, qui se montre
dubitative, ce parti anti-euro voit le jour trop tard. Entre-temps, les deux-tiers
des Allemands se sont réconciliés avec la monnaie commune et s’ils continuent
de voir d’un mauvais œil les mesures prises pour lutter contre la crise de la
dette, leurs doutes sur la pérennité de l’euro se sont estompés comme en témoigne la cote de popularité de la chancelière, insiste le journal.
POLITIQUE EUROPEENNE
Rejet par le parlement européen d’une réforme du système des
droits d’émission de CO2
L’ensemble des quotidiens ont commenté le vote du parlement européen contre
la proposition de la Commission visant à réformer le marché européen des quotas de CO2. Les avis sont partagés.
Pour la presse de gauche, cette décision est un « scandale » (Berliner Zeitung) et
s’apparente à un « désastre pour l’Europe » (Süddeutsche Zeitung). « Le vote du
parlement marque un tournant en matière de politique climatique européenne car ce sont les Européens qui, il y a dix ans, ont été les premiers au
monde à introduire le système des permis d’émission de CO2, déplore la Süddeutsche Zeitung. « Désormais, les investissements écologiques ne sont plus
rentables et l'UE se retrouve privée de son principal instrument en matière de
lutte contre le réchauffement climatique », poursuit le quotidien de Munich qui
reproche à la chancelière, jadis pionnière en matière de protection du climat, de
s’être murée dans le silence afin de ne pas froisser son partenaire de coalition.
« L’échec de la réforme tient en grande partie aux élus allemands conservateurs
et libéraux qui ont majoritairement voté contre », insiste le journal.
Pour la presse conservatrice en revanche, la décision « exemplaire » (FAZ) du
parlement européen mérite d’être saluée. « Il n’y a aucune raison de chercher à
rendre la protection du climat artificiellement plus chère que nécessaire car ceci
reviendrait à pénaliser l’industrie européenne par rapport à ses concurrents »,
fait valoir Die Welt pour qui le fait que le prix du CO2 soit actuellement au plus
bas est aussi une conséquence de la crise de la dette et une preuve que le marché fonctionne. « Le plan de la commissaire en charge du dossier, Connie
Hedegaard, était simple, mais peu convaincant. Intervenir à court terme sur le
marché des permis d’émission n’aurait fait qu’ébranler la confiance des investisseurs et des industriels européens qui traversent déjà une phase difficile »,
estime de son côté le Handelsblatt.
Semaine du 12 au 19 avril 2013
Le Bundestag approuve l’aide à Chypre
Sans surprise, les députés allemands ont approuvé cette semaine à une très
large majorité le plan d’aide à Chypre. Sur les 600 députés présents, 487 ont
voté pour, 103 contre et 11 se sont abstenus. Les Européens et le Fonds monétaire international vont accorder jusqu'à 10 milliards d'euros de crédits à Chypre
en contrepartie de réformes et d’une restructuration en profondeur de son secteur bancaire. La part de l'Allemagne dans les crédits consentis doit s'élever à un
peu moins de 3 milliards d'euros.
POLITIQUE INTERNATIONALE
Rapatriement de blessés syriens
La radio publique Deutschlandfunk, les chaînes d’information en continu et la
Süddeutsche Zeitung ont largement évoqué le transport sanitaire vers
l’Allemagne (Stuttgart, Cologne, Hambourg et Berlin), dans un appareil de la
Bundeswehr, de trente-six Syriens gravement blessés et jusque là soignés en
Jordanie. Les médias reprennent les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle (FDP), soulignant l’importance politique de ce geste. Ils
notent également que le ministre a laissé ouverte la possibilité d’accueillir aussi
bien des combattants que des civils, estimant que le choix devait se faire « uniquement selon des critères médicaux ».
Qatar
La presse retient deux aspects de la rencontre, mardi 16 avril à Berlin, entre la
chancelière et le premier ministre du Qatar : la volonté de « coopérer plus étroitement à l’avenir » sur le terrain économique (Handelsblatt) et le désaccord
concernant les livraisons d’armes à la Syrie. Pour le Handelsblatt, en saluant « le
pays avec le revenu par tête le plus élevé du monde » et en déclarant que « les
investisseurs qataris sont plus que bienvenus dans notre pays », « Angela Merkel
a courtisé la corne d’abondance des émirs du Qatar ». Le quotidien économique
précise que l’Allemagne veut établir « des règles claires pour les investisseurs et
une convention fiscale » et souligne que le secteur immobilier intéresse tout particulièrement le Qatar. Sur le plan diplomatique, les quotidiens remarquent que
la chancelière a qualifié le Qatar d’« acteur important » sur la scène mondiale
(Handelsblatt) et a déclaré apprécier son « engagement multiforme » dans la
région, sans pour autant partager ses positions « dans toutes les nuances »
(FAZ).
En fin de semaine, les journaux évoquent l’annonce par le groupe allemand
Krauss-Maffei de la signature d’un contrat avec le Qatar d’un montant de 1,89
milliard d'euros portant sur la livraison de 86 chars (62 blindés de type « Leopard
2 » et 24 obusiers blindés). La Berliner Zeitung fait état des vives critiques de
l’opposition et reprend notamment les propos du député Omid Nouripour, en
charge des questions de sécurité chez les Verts, qui a reproché au gouvernement
fédéral d’enfreindre la ligne de conduite qu’il s’est lui-même fixée en exportant
des armes vers des régions instables. Le Handelsblatt souligne de son côté que la
péninsule arabique compte parmi les derniers débouchés prometteurs en matière
d’exportations d’armement et que la commande qatarie vient sauver le construcSemaine du 12 au 19 avril 2013
teur Krauss-Maffei qui, du fait de la crise de l’euro, a perdu avec la Grèce et
l’Espagne ses principaux clients. Le journal croit savoir en outre que l’Arabie
saoudite et les Emirats arabes unis souhaitent également acquérir des blindés
allemands.
Présence allemande en Afghanistan au-delà de 2014
La presse indique sans la commenter l’annonce par les ministres allemands de la
Défense, Thomas de Maizière (CDU), et des Affaires étrangères, Guido Westerwelle (FDP), que l’Allemagne est disposée à maintenir 600 à 800 soldats en
Afghanistan pour la mission de formation, de conseil et de soutien auprès des
forces afghanes sur la période 2015-2017, soit après l'expiration du mandat de la
mission internationale de l'Otan. « La condition c’est que nous soyons les bienvenus », a déclaré M. de Maizière. « Nous n’abandonnons pas la population et ne
laisserons pas un espace vacant où le terrorisme pourrait prospérer », a ajouté
M. Westerwelle./.
Semaine du 12 au 19 avril 2013