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AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE
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POLITIQUE INTERIEURE
Election de la présidence du groupe parlementaire des Verts
De l'élection à la présidence bicéphale du groupe parlementaire des Verts de Katrin Göring-Eckardt, candidate tête de liste du parti, et d’Anton Hofreiter, élu
bavarois, les journaux retiennent quasi exclusivement la victoire de Katrin Göring-Eckardt face à Kerstin Andreae, jusqu’ici vice-présidente du groupe
parlementaire et représentante de l’aile droite, par 41 voix contre 20. De l'avis
de l'ensemble de la presse, cette issue traduit la victoire de l'aile gauche. Alors
que Kerstin Andreae se veut proche des milieux économiques, Katrin GöringEckardt incarne la composante sociale du parti.
Peu convaincus par ce choix, les journaux se montrent volontiers critiques envers
la nouvelle présidente du groupe parlementaire. Tandis que la Süddeutsche Zeitung qualifie K. Göring-Eckardt de « Peer Steinbrück des Verts », la Tageszeitung
n'hésite pas à la traiter d'« opportuniste » et rappelle que celle qui fut un temps
un ardent défenseur de l'Agenda 2010 se pose aujourd'hui en conscience sociale
du parti. Ne pas afficher la couleur et nager entre deux eaux c'est « la recette du
succès d'Angela Merkel, désormais copiée par les Verts », se désole le quotidien
alternatif de gauche.
Discussions exploratoires entre la CDU/CSU et les Verts
A l’instar de la Süddeutsche Zeitung qui retient que « les deux parties ont loué
l’atmosphère constructive des discussions », les journaux évoquent l’ambiance
amicale et studieuse dans laquelle s’est déroulée la rencontre, jeudi entre la
CDU/CSU et les Verts et indiquent que faute d’avoir pu passer en revue tous les
sujets, un nouveau rendez-vous a été pris pour mardi prochain.
Le quotidien Die Welt publie le dernier sondage ARD selon lequel l’électorat des
Verts est partagé. Si 42% des personnes interrogées se montrent favorables à
une coalition avec les conservateurs, 45% préfèreraient voir les Verts dans
l’opposition. Au-delà des sympathisants Verts, pour 67% des Allemands une
grande coalition apparaît comme la meilleure solution pour l’Allemagne. 27%
seulement seraient favorables à une alliance entre la CDU/CSU et les Verts.
Semaine du 4 au 11 octobre 2013
POLITIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE
Drame de Lampedusa/politique migratoire européenne
A l’occasion de la réunion des ministres de l'Intérieur des pays de l’UE à Luxembourg, mardi 8 octobre, la presse note qu’en dépit des pressions qui s’exercent
sur elle, l’Allemagne refuse d’accueillir davantage de réfugiés. Les journaux reprennent les propos du ministre de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU), qui a
indiqué que l’Allemagne ayant accueilli l’an dernier 50 000 réfugiés de plus que
l’Italie, toute discussion sur une répartition plus juste des réfugiés dans l’UE était
hors de propos.
Les déclarations du président de la Commission européenne à l’occasion de son
déplacement à Lampedusa sont largement reprises, mais la presse se montre
pessimiste quant à la capacité de l’Europe d’apporter une réponse au problème
des réfugiés.
« Malgré des initiatives telles que le renforcement de l’agence Frontex, rien ne
change au fond », déplore ainsi Die Welt, « non parce que l’émotion des derniers
jours était feinte, mais en raison de la difficulté à trouver une meilleure solution
respectant des intérêts divergents ». Le quotidien conservateur constate que
l’Europe va devoir investir davantage dans sa politique migratoire et suggère
cinq pistes: plus de moyens et de flexibilité pour le fonds européen pour les réfugiés; plus d’investissements dans les pays d’origine des migrants; soutien accru
aux pays comme Malte confrontés à un nombre disproportionné de demandeurs
d’asile; quota de répartition de l’accueil des réfugiés en Europe (« qui ne changerait rien pour l’Allemagne, mais obligerait la Pologne à accueillir davantage de
migrants », souligne le journal); et enfin facilités de visas couplées à des accords
de retour pour promouvoir dans une certaine mesure la « mobilité légale » des
migrants. Alors que la FAZ juge opportun de s’interroger sur les résultats de la
politique de développement menée par les pays occidentaux dans la corne de
l’Afrique et les pays sub-sahariens, dans un éditorial, le tabloïd Bild, même s’il
souligne la nécessité de favoriser le développement économique de l’Afrique, appelle de ses vœux davantage de missions militaires telles que l’opération
récemment menée au Mali.
Retrait des troupes allemandes d’Afghanistan
L’ensemble de la presse évoque la présence en Afghanistan, dimanche 6 octobre,
des ministres allemands de la Défense et des Affaires étrangères pour une cérémonie de transfert à l'armée afghane du contrôle de la base de Kunduz, « étape
clef dans le processus de retrait du contingent allemand d’Afghanistan », comme
l’a indiqué Guido Westerwelle (FDP).
Dans des articles et commentaires qui retracent douze années de présence militaire allemande dans le pays, la presse s’accorde à considérer que cette
expérience a marqué une profonde césure dans l’histoire de la Bundeswehr.
« Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, des soldats allemands
ont pris part activement au combat et pour la première fois il y a eu des morts »,
écrit ainsi la Berliner Zeitung. La Süddeutsche Zeitung rappelle que c’est à Kunduz et dans ses environs que sont tombés la plupart des Allemands ayant
participé à la mission de l’Otan en Afghanistan.
Au-delà, les journaux se penchent aussi sur le bien-fondé de cette mission.
« Est-ce un succès ou une erreur ? », s’interroge la Süddeutsche Zeitung qui
qualifie le retrait d’Afghanistan de « plus grand projet de politique étrangère de
Semaine du 4 au 11 octobre 2013
la coalition sortante en Allemagne » et estime que le bilan s’avère mitigé.
L’hebdomadaire Spiegel fait état du retour en force des talibans dans le nord-est
du pays récemment encore contrôlé par les troupes allemandes. « La communauté internationale a présumé de ses forces en Afghanistan. Ceci est de plus en
plus clair et désormais tous ne souhaitent qu’une chose : sortir du pays », tranche la Berliner Zeitung. De l’avis de la presse conservatrice en revanche, la
participation de l’Allemagne à la mission en Afghanistan était « une bonne décision » (Die Welt) et la conclusion est que « la Bundeswehr a réussi son épreuve
du feu » (Bild).
Syrie
Dans une longue interview à l’hebdomadaire Spiegel - la seconde accordée par le
dirigeant syrien à un média allemand après un entretien avec la FAZ en juin dernier - Bachar el-Assad rejette les accusations d’utilisation de gaz sarin sur des
populations civiles. Il qualifie de « mensonge » l’utilisation d’armes chimiques par
l’armée syrienne et indique que cet usage a plus probablement été le fait des
terroristes. Se présentant comme un démocrate soutenu par une grande partie
de sa population et qui défend sa patrie contre Al-Qaida, le président syrien justifie la répression de manifestations par la violence de celles-ci et soutient que les
massacres de Houla auraient été provoqués par des gangs et des militants. Il
reproche également aux pays occidentaux, en premier lieu les Etats-Unis, de
faire davantage confiance à Al Qaida qu’à lui-même. Il évoque en outre le rôle
qui pourrait revenir à l’Allemagne comme intermédiaire entre son régime et les
Etats européens.
En réponse à cette proposition, la FAZ et le Handelsblatt mentionnent tous deux
la réponse négative du ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui
refuse ce rôle et réitère son soutien à la médiation conduite par Lakhdar Brahimi,
l’envoyé spécial des Nations unies en Syrie.
En fin de semaine, la FAZ publie une tribune de Guy Verhofstadt intitulée « Assad
doit partir ». Déplorant le sort réservé à l’armée syrienne libre et à la coalition
nationale, l’ancien Premier ministre belge et actuel président du groupe libéral
au parlement européen écrit : « même lorsqu’il n’y avait que peu de djihadistes
en Syrie, nous n’avons pas voulu soutenir l’armée syrienne libre séculaire. La
conséquence est que les groupes extrémistes ont eu le temps de gagner de
l’influence notamment grâce à d’autres soutiens ». Critiquant le fait que la communauté internationale « s’intéresse davantage à la nature des armes qu’aux
personnes que celles-ci tuent », il appelle au départ de Bachar el-Assad comme «
seul moyen de mettre fin à cette tragédie humanitaire et de construire une Syrie
démocratique pour tous les Syriens, en réunissant à Genève tous les acteurs qui
souhaitent une solution démocratique pour le pays ». Il s’agit en outre, selon
lui, d’un « devoir moral pour les pays occidentaux ».
Egypte
La presse s’interroge sur la politique répressive du général Al-Sissi vis-à-vis des
Frères musulmans qui n’a pas permis d’empêcher les affrontements qui se sont
déroulés au cours du week-end. Pour le Tagesspiegel, les nouveaux dirigeants
égyptiens n’agissent « guère plus intelligemment que les Frères musulmans » car
ils ne respectent pas « les intérêts légitimes des minorités et des vaincus ». Partageant cette analyse, le Handelsblatt évoque un problème de perception de la
Semaine du 4 au 11 octobre 2013
part du général Al-Sissi qui ne tient pas compte du retentissement à l’étranger
de l’intervention violente de l’armée à l’encontre des Frères musulmans. Estimant
qu’il faut « un plan B » pour l’Egypte, la Tageszeitung fait valoir qu’une organisation telle que les Frères musulmans ne peut pas être « seulement traitée comme
un problème de sécurité et criminalisée ».
Par ailleurs, la décision des Etats-Unis de réduire leur aide militaire à l’Egypte fait
l’objet de plusieurs commentaires des quotidiens qui se demandent notamment
comment les pays occidentaux peuvent encore espérer avoir de l’influence en
Egypte. Rappelant que le général al-Sissi a ignoré l’exhortation des Etats-Unis à
ne pas réprimer violemment les manifestations en faveur de Mohamed Morsi, la
Frankfurter Allgemeine Zeitung en déduit que l’influence américaine recule en
Egypte, une influence qui est notamment concurrencée par le récent rapprochement entre l’Egypte et l’Arabie saoudite./.
Semaine du 4 au 11 octobre 2013

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