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AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE
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La ministre de l’Enseignement et de la Recherche, Mme Annette
Schavan, remet sa démission
La presse a fait grand cas, en début de semaine, de la démission, annoncée samedi, de la ministre fédérale de l’Enseignement et de la Recherche, Mme Annette
Schavan (CDU) et indique que, toutes tendances confondues, les responsables
politiques n’ont pas tari d’éloges à son sujet.
Les journaux soulignent que c’est lors d’un point de presse aux côtés de la chancelière, qui lui a rendu un vibrant hommage, qu’Annette Schavan a annoncé son
départ du gouvernement. « Mme Merkel a loué dans des propos inhabituellement
chaleureux le travail de la ministre », relève la Süddeutsche Zeitung pour qui
« on a rarement vu la chancelière aussi attristée ». Cette apparition conjointe
fournit la preuve, s’il en était besoin, de la proximité qui unit Mmes Schavan et
Merkel, note le Tagesspiegel qui rappelle que d’autres ministres, tels Franz Josef
Jung ou encore Karl-Theodor zu Guttenberg avaient dû annoncer seuls leur démission.
De fait, la chancelière perd non seulement une ministre estimée et reconnue, en
fonction depuis 2005, mais aussi une proche et une amie intime qui a « toujours
soutenu sa politique de modernisation de la CDU ». « La catholique critique
qu’est Annette Schavan a toujours été là pour jeter des ponts en direction des
milieux sociaux et religieux éloignés de la culture de la fille de pasteur protestant
qu’est la chancelière. En outre, la loyauté de Schavan a fait qu’elle n’a jamais
cherché à disputer sa fonction à Angela Merkel », écrit le Tagesspiegel.
Les journaux accueillent favorablement le choix de la chancelière de nommer Johanna Wanka (CDU), ministre des Sciences du Land de Basse-Saxe jusqu’au
récent changement de majorité après la défaite du gouvernement CDU/FDP lors
des élections du 20 janvier. La Süddeutsche Zeitung note toutefois que Mme
Merkel a fait fi des équilibres politiques régionaux et des appartenances religieuses. La logique aurait voulu que son choix se porte sur un élu de Rhénanie-du
Nord-Westphalie ou du Bade-Wurtemberg, les deux plus grandes fédérations régionales de la CDU. De plus, Mme Wanka étant protestante, il ne reste plus
désormais qu’un seul catholique au sein du gouvernement Merkel, le sarrois et
ministre de l’Environnement Peter Altmaier.
Semaine du 8 au 15 février 2013
POLITIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE
Compromis européen sur le budget de l’UE
A l’instar de la FAZ qui titre « l’UE se met d’accord sur un budget réduit », les
quotidiens, presse conservatrice en tête, saluent la baisse des dépenses prévues
pour le budget de l’UE pour la période 2014-2020. Le Handelsblatt parle de « résistance contre l’Etat UE ». Beaucoup de quotidiens auraient préféré davantage
d’austérité et se montrent critiques envers une UE perçue comme une « machine
à redistribuer de l’argent » (Die Welt). La Frankfurter Allgemeine Zeitung se demande si l’Allemagne n’est pas la « vache à lait » de l’Europe et souligne que
« depuis la réunification, l’Allemagne est contributeur net à hauteur de 200 milliards d’euros ».
Réformer la PAC en profondeur apparaît prioritaire pour beaucoup de quotidiens.
La Süddeutsche Zeitung reprend ainsi les propos du député européen Alexander
Alvaro (ADLE) : « au lieu d’investir dans l’innovation, les dépenses gargantuesques, comme celles consacrées à l’agriculture, continuent à être alimentées ».
Pour la presse, le Premier ministre britannique, grâce aux soutiens de
l’Allemagne, de la Suède, du Danemark et des Pays-Bas, apparaît comme le
vainqueur du Conseil européen. De l’avis des quotidiens, la chancelière sort également renforcée des discussions, à la différence du président de la République
française. La presse souligne le « mécontentement généralisé » du Parlement
européen (Süddeutsche Zeitung), en particulier de son président, Martin Schulz
(PSE), qui pourrait appeler à refuser de voter le budget en mars et « voudrait
renégocier » (Tageszeitung). Les protestations viennent aussi de députés européens de droite, précise la Süddeutsche Zeitung.
Renoncement du Pape Benoît XVI
L’annonce du renoncement du Pape a fait les gros titres de l’ensemble de la
presse qui s’est s’accordée à souligner le caractère à la fois inattendu et historique de la décision de Benoît XVI. Passé l’effet de surprise, ce sont avant tout les
marques de respect qui dominent dans les réactions officielles.
Les journaux font notamment état des propos de la chancelière : « Benoît XVI
est, et demeurera, l’un des penseurs religieux majeurs de notre temps (…) Il sait
que le succès de l'Église dépend du dialogue avec le monde et il a mené ce dialogue avec d'autres Églises, avec d'autres religions. Il a renforcé les relations avec
les orthodoxes, il a tendu la main aux juifs et aux musulmans ». Les déclarations
du président fédéral sont également mentionnées. « Pour prendre une telle décision, aussi historique que rare, un grand courage et beaucoup d’autoréflexion
sont nécessaires », a déclaré Joachim Gauck avant d’ajouter : « qu’un Allemand
ait succédé à Jean-Paul II revêt une portée historique pour notre pays ».
L’hommage rendu par les représentants des cultes musulman et juif est également signalé. Dans des propos repris par la Süddeutsche Zeitung, le président
du Conseil central des musulmans d’Allemagne, Aiman Mazyek, indique qu’« en
dépit de premières irritations, il est apparu bien vite que le Pape Benoît XVI manifeste un grand respect pour les musulmans et accorde la plus grande
importance au dialogue interreligieux ». Le président du Conseil central des juifs
d’Allemagne, Dieter Graumann, a pour sa part indiqué : « avec courage il a poursuivi sur la voie du rapprochement et de l’amitié initiée par son prédécesseur.
Nous lui en sommes reconnaissants. « Le Pape a constamment recherché le dialogue avec la communauté juive et, dans une estime mutuelle, n’a jamais essayé
d’éviter les sujets difficiles ».
Semaine du 8 au 15 février 2013
Dans leurs articles de fond et leurs commentaires, les journaux dressent un bilan
toutefois mitigé du pontificat de Benoît XVI.
« Benoît XVI entrera dans les annales comme un Pape instruit et cultivé, mais
faible et éloigné du monde. C’est avant tout son départ spectaculaire que
l’histoire retiendra », écrit la Frankfurter Rundschau, résumant ainsi un point de
vue largement partagé. Tous les journaux soulignent en effet que Benoît XVI
était avant tout un « homme d’écriture », « gardien des traditions » (Die Welt),
grand théologien, mais aussi incarnation de l’autorité et de règles immuables.
« Un érudit et un professeur, c’est peut-être ce qu’il y avait chez lui de plus typiquement allemand», avance la FAZ. « Un homme affable mais inaccessible, pas
tout à fait de ce monde », juge la Tageszeitung pour qui, au plus fort du scandale
de la pédophilie dans des institutions catholiques, « l’homme d’appareil » qu’était
Benoît XVI « avait davantage en tête l’Eglise que ses victimes ».
Revenant sur la « relation difficile » des Allemands avec leur Pape, le quotidien
berlinois Tagesspiegel estime que « l’euphorie déclenchée par l’élection de Benoît
XVI a tôt cédé le pas à la déception ». « Très vite, il est apparu qu’il n’y aurait
pas, sous Benoît XVI, de réformes au sein de l’Eglise et que les questions pressantes que se posent depuis des années les catholiques allemands resteraient
sans réponse », indique le journal pour qui la rencontre en 2011 du Saint Père
avec les représentants de l’église protestante d’Allemagne, vécue par ces derniers comme « une gifle », a marqué le « point le plus bas des relations entre les
deux églises ».
« C’est en osant l’impensable, en rompant par son renoncement avec les chaînes
de la tradition, que Benoît XVI a manifesté sa force et sa grandeur historique »,
juge la Süddeutsche Zeitung avant de déplorer que le Pape n’ait « pas osé la
nouveauté ». « Il fut le Pape de la transition, mais de quelle transition ? »,
s’interroge le journal de Munich pour qui Benoît XVI laisse derrière lui une Eglise
« en proie à ses interrogations et ayant plus que jamais besoin d’être réformée ». S’interrogeant enfin sur le possible successeur à Benoît XVI, les journaux
se demandent si le Vatican fera le choix de la continuité ou donnera sa chance à
un évêque africain.
La Corée du Nord procède à un essai nucléaire
A l’instar de la Süddeutsche Zeitung qui souligne que l’essai nucléaire du régime
nord-coréen est une « menace pour la paix », la presse condamne unanimement
la « provocation », le « calcul », le « jeu » du dictateur nord-coréen et relève
que « même son allié chinois le condamne ». L’appel du ministre fédéral des Affaires étrangères, Guido Westerwelle (FDP), à des sanctions de l’ONU est
rapporté par la Frankfurter Rundschau. Dans un entretien à la chaîne de radio
publique Deutschlandfunk, le président de la commission des Affaires étrangères
au Bundestag, Ruprecht Polenz (CDU), estime pour sa part que les « sanctions
ont un effet limité » et que c’est « surtout la réaction de la Chine qui est importante ».
Le Tagesspiegel souligne que ce nouvel essai nucléaire intervient dans un
contexte régional particulièrement tendu, notamment en raison des nouvelles
rivalités sino-japonaises en mer de Chine. Pour la FAZ, par ce nouvel essai, le
dirigeant nord coréen cherche à s’affirmer autant sur la scène internationale que
dans son propre pays et la Tageszeitung de rappeler que les sanctions n’ont jamais dissuadé Pyongyang. Pour le Handelsblatt, il s’agit d’un calcul limité de la
part du « jeune dictateur nord-coréen » qui est même parvenu à offenser son
dernier allié, la Chine. Pourtant, note la FAZ, il est peu probable que la Chine reSemaine du 8 au 15 février 2013
nonce à soutenir la Corée du Nord qui constitue pour elle une zone tampon de
première importance.
Opération française au Mali
Les quotidiens sont revenus cette semaine sur la « tactique de guérilla » des
islamistes (FAZ) et les deux attentats suicides commis à Gao le week-end dernier. Ils soulignent que « les forces françaises se voient confrontées à une
résistance croissante » au Nord du Mali (Tageszeitung) et ont dû être renforcées.
Selon la Süddeutsche Zeitung, « la crainte de nouveaux attentats domine le quotidien dans la ville du Nord du Mali ».
A ce stade, les journaux s’accordent avec le ministre allemand de la Défense
pour considérer que la durée de l’engagement français et européen est imprévisible. Le Handelsblatt reprend à son compte les inquiétudes et les propos du
ministre des Affaires étrangères canadien : « c’est vraiment une insurrection qui
est en train de se produire sur le terrain, comme ce que nous avons vu en Irak
ou en Afghanistan ». Pour la Süddeutsche Zeitung, la mission s’apparente à une
« stabilisation dans des sables mouvants » puisque la « grave crise interne »
mise en lumière en mars 2012 est « loin d’être résolue ». Elle ne saurait l’être,
selon le quotidien de Munich, qu’à travers une solution politique qui inclurait les
Touaregs du Nord. Pour le journal, la France se trouve désormais devant un « dilemme » : maintenir ses troupes et accroître le risque d’être « perçue comme
l’occupant », ou se retirer et laisser le pouvoir à « un gouvernement qui n’a pas
été élu démocratiquement, à une armée incapable ainsi qu’à des commandants
des rebelles aux loyautés peu claires ».
L’annonce d’une reprise de l’aide au développement accordée au Mali par l’Union
européenne a été accueillie favorablement. Suspendue depuis le putsch du 22
mars 2012, cette aide sera progressivement débloquée en raison des progrès
démocratiques annoncés et pourrait atteindre 250 millions d’euros. « La nourriture, l’approvisionnement en eau et la santé seront au cœur du premier projet de
l’UE et de l’Allemagne », précise la Frankfurter Rundschau. Concernant
l’Allemagne, si le Tagesspiegel fait état d’une première aide de « six millions
d’euros pour un projet d’irrigation », la Süddeutsche Zeitung croit savoir que
« Berlin garde ses distances » : « pour l’essentiel le gel est toujours en vigueur »
et dépendra, selon le journal, de la façon dont se dérouleront les élections prévues en juillet.
Enfin, le déploiement de la mission européenne de formation de l’armée malienne est salué par la presse. « La France prendra en charge la plus grande
partie de la mission de 400 soldats » dont 200 formateurs, avec le soutien de
« plus d’une douzaine d’autres Etats européens », précise la Süddeutsche Zeitung qui rappelle que l’Allemagne souhaite envoyer 40 formateurs, 40 soldats
secouristes et laisser ses trois avions de transport Transall à disposition de la
Cédéao. Selon le quotidien, qui précise que le gouvernement allemand entend
soumettre un mandat en ce sens à l’approbation du Bundestag en milieu de semaine prochaine, « on peut compter sur une décision du parlement allemand
d’ici la fin du mois »./.
Semaine du 8 au 15 février 2013
Semaine du 8 au 15 février 2013

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