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Focus : Presse écrite portugaise
Semaine du 8 au 15 juillet 2015
SERVICE DE PRESSE
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I -Elections législatives au Portugal : de l’ « Etat de la Nation » à l’ « Etat de la
Principaux
titres
campagne
» : « La Nation est en campagne entre le pays pauvre et le pays qui croit » (Público, 09/07) ;
Principaux titres : « L’Etat en campagne. La Nation entre sept péchés et dix plaies » (Diário de Notícias, 09/07) ;
« le PS et Costa devant, mais le droite monte » (Expresso, 11/07) ; « Cavaco libre de choisir la date des
élections » (Expresso, 11/07) ; « Costa ne peut être ni Syriza ni contre lui » (DE, 13/07) ; « La rupture de Costa
avec le passé commence dans les listes du PS » (DE, 14/07) ; « Le PS a placé des indépendants pour diriger des
listes» (Jornal de Negócios, 14/07)
Les média portugais relayent quotidiennement les principaux faits intervenus dans la campagne électorale à
l’approche des élections législatives de l’automne. L’Expresso revient notamment sur les modalités du choix de
la date à laquelle se déroulera l’élection. Selon la constitution portugaise, et comme le rappelle le quotidien, le
jour de l’élection ne sera choisi par le Président de la République qu’à la suite des entretiens qu’il accordera
aux partis politiques dans la semaine du 20 juillet.
Le journal Expresso a évoqué cette semaine les derniers sondages, selon lesquels, le parti socialiste (PS) arrive
toujours en tête avec 36.7 % d’intention de vote, contre 34,6 % pour le Parti social-démocrate (PSD).
De nombreux quotidiens sont revenus sur le débat parlementaire annuel sur l’Etat de la Nation, qui s’est tenu
à l’Assemblée Nationale portugaise le 9 juillet dernier, annonçant à la fois la fin de l’année parlementaire et la
fin de la législature. Ce dernier rendez-vous politique avant la trêve estivale a continué de donner le ton de la
campagne électorale qui débutera à la rentrée.
Les media ont récemment repris les déclarations successives des leaders de la coalition et de l’opposition
concernant l’élaboration des listes électorales et notamment la désignation des têtes de listes. La journaliste
Sofia Rodrigues dans le Público souligne la stratégie de Pedro Passos Coelho de « dégouvernementalisation »
des listes électorales du parti social-démocrate (PSD). Selon la journaliste, il est très probable que l’actuel
Premier ministre ne désigne pas de membres de son gouvernement comme candidats. Le Premier ministre a,
par ailleurs, suggéré aux présidents de district d’exclure des listes de candidats les maires et les dignitaires de
l’administration publique. Le vice-Premier ministre et leader centriste du CDS-PP, Paulo Portas, n’adoptera
pas, selon le Diário Económico, les mêmes critères que son homologue du PSD, Pedro Passos Coelho. Les deux
partis de la coalition ont, par ailleurs, choisi le 30 juillet comme dernière limite pour fixer les noms des
candidats de leurs listes respectives.
Marcia Galrão, dans le Diário Económico, revient sur la stratégie électorale du parti socialiste de différenciation
de la gauche grecque et insiste sur la volonté du PS de contester les propos du vice-Premier ministre qui
affirme qu’une victoire du PS serait « un retour en arrière ». Le secrétaire générale du PS, tête de liste à
Lisbonne, souhaite au contraire incarner le changement, changement qu’il a d’ores et déjà tenté d’appliquer
en nommant tête de listes de nouvelles personnalités, dont cinq indépendants avec parmi eux le physicien
Alexandre Quintanilha et l’écologiste Helena Freitas. Le Público a rappelé que les candidats socialistes seront,
pour la première fois, obligés de signer un engagement éthique consistant à déclarer leurs revenus et
patrimoines, garantir l’absence de dettes fiscales et renoncer aux pratiques de lobbying. Le journaliste Bruno
Simões dans le Jornal de Negócios conclu qu’Antonio Costa « en s’ouvrant à la société civile » envoie un
véritable « signal de rénovation ».
II – La crise grecque dans les media portugais
Principaux titres : « La demande d’un troisième programme grec donne des signes de l’approche de la troïka »
(Público, 09/07) ; « Tsipras approuve l’austérité en échange d’un nouvel emprunt » (Jornal de Negócios,
10/07) ; « D’Athènes à Berlin, les propositions grecques divisent l’Europe » (Público, 11/07) ; « Passos et Costa
réclament la victoire avec l’accord grec » (DE, 14/07) ; « Athènes obligée de céder à presque tout pour recevoir
plus d’argent » (Diário de Notícias, 14/07) ; “Tsipras a cédé en Europe, et maintenant il doit gagner à la
maison” (Jornal de Negócios, 14/07) ; « La Grèce a déjà changé l’Europe » (Jornal de Negócios 14/07) ;
« Tsipras cède à l’Europe avec un accord mal-aimé qui agite la Grèce » (Público 14/07)
La couverture médiatique au Portugal des récents événements de la crise grecque est quotidiennement très
dense, ce qui montre la préoccupation constante des média, des figures politiques, mais aussi et surtout, du
peuple portugais concernant le dénouement et les répercussions de cette crise. La presse portugaise reprend,
non sans un certain amusement, les tentatives de la classe politique, tous bords confondus, de capitalisation
de la crise grecque dans la perspective de l’échéance électorale.
Les quotidiens, à l’image du Diario Económico, sont tous revenus sur les dernières déclarations du Premier
ministre portugais Pedro Passos Coelho qui a qualifié l’accord « d’équilibré », permettant au troisième plan
d'aide d'être "encadré par le Mécanisme européen de stabilité", tout en considérant que l’ampleur de l’aide
prévue constituait « une action responsable et solidaire » des partenaires d’Athènes. Le Premier ministre a
tenu à insister dans les média, à l’issue du sommet décisif, sur « l’attitude constructive » du Portugal dans les
négociations, répondant ainsi aux accusations d’inaction et d’opposition au gouvernement grec formulées par
son adversaire socialiste Antonio Costa.
Le quotidien Diário Económico revient sur les propos de la vice-présidente du groupe socialiste à l’Assemblée
Nationale, Ana Catarina Mendes, qui s’est réjouie de l’accord passé entre la Grèce et les pays de l’Eurogroupe,
affirmant que ce dénouement n’avait été possible que grâce à l’appui des socialistes européens, en insistant
notamment sur l’implication du secrétaire général du parti socialiste portugais, Antonio Costa, qui avait
participé à diverses rencontres avant le sommet décisif. Selon elle, son appel à suivre la position adoptée par
le Président de la République française, François Hollande, avait contribué fortement à ouvrir la voie à un
compromis.
Le Público est revenu sur les réactions de l’extrême gauche portugaise à l’accord passé lundi dernier. La porteparole du parti d’extrême gauche - Bloco de Esquerda- Catarina Martins a demandé une « réflexion sérieuse
sur le projet européen », affirmant que cette Europe est une « punition » pour ceux « qui osent ne pas suivre
l’Allemagne ». Le « Bloc de Gauche » considère que cet accord, qu’il qualifie « d’imposition de style
colonialiste » est un véritable « coup d’état ». Elle a par ailleurs critiqué la gestion de la crise grecque par le
gouvernement portugais, regrettant que ce soit « le seul gouvernement parmi les pays du Sud de l’Europe à ne
pas s’être opposé ‘au chantage’ d’une sortie de la Grèce de la zone euro » ( Público 14/07). Le quotidien
souligne que les termes « imposition » et « chantage » dominent également les déclarations du Parti
communiste portugais qui insiste sur la nécessité, au regard des récents événements, « d’envisager et de
préparer sérieusement la sortie du Portugal de la zone euro ».
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de
résumés synthétiques et limitée à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique,
sociale ou culturelle) développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público,
Diário de Notícias (DN), i, Diário Económico (DE), Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM) ;
hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado].
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