95.2 ko

Transcription

95.2 ko
Ambassade de France au Portugal – Service de presse
17 au 23 janvier 2013
PRESSE ECRITE PORTUGAISE
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme
de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs
I – Conférence sur la réforme de l’Etat (15 et 16 janvier) : La réforme de l’Etat avance même sans
le soutien du PS (Jornal de Negócios, 17 janvier) ; Passos conditionne l’allègement fiscal à la
réforme de l’Etat (Diário Económico, 17 janvier) ; Passos récuse les arguments du PS sur la
défense de la réforme de l’Etat (Público, 17 janvier) ; Le gouvernement veut garantir le retour aux
marchés sans faux départs (JN, 18 janvier) ; Débat sur l’Etat : ce qui commence mal … (Expresso,
19 janvier) ; Un référendum sur l’Etat social (DN, 19 janvier)
Les grands quotidiens ont dédié leurs premières pages à la conférence intitulée « penser le futur »,
organisée sur impulsion gouvernementale au Palácio da Foz, comme premier évènement d’une série
visant à débattre du projet de réforme de l’Etat avec l’ensemble de la société civile. Ils ont avant tout
critiqué les restrictions imposées à la communication sociale [ndr : liberté de reportage limitée à
l’ouverture de l’ conférence et à l’intervention conclusive du Premier ministre, dans l’attente du rapport
officiel de la conférence]. Cet évènement a été pour M. Passos Coelho l’occasion de réitérer qu’il n’a pas
« d’intention subversive de nature idéologique contre l’état social ». Le Premier ministre a maintenu sa
prévision d’« inversion » de la récession en 20013, et condamné « la peur infondée » que la réforme de
l’Etat affecte la cohésion sociale (Público). Il a aussi évoqué une phase « post-troïka », après une réforme
« inévitable » et « condamnée » au succès (DE), et mis l’accent sur l’ « appui (attendu) des partenaires »,
à savoir la BCE, pour garantir le succès du retour du Portugal sur les marchés (JN).
Selon l’ancien Président de la République Jorge Sampaio, qui a accordé une entrevue à l’Expresso, « la
réforme de l’Etat est en train de se faire avec beaucoup d’amateurisme », et le gouvernement aurait dû
lancer ce débat depuis plus d’un an pour en présenter les propositions principales dans un livre blanc. Un
article d’opinion du DN du 19 janvier propose la convocation d’un référendum. Le Público du 17 janvier
fait remarquer que si la participation de la société civile au débat public sur la réforme de l’Etat a été
timide lors de la conférence des 15 et 16 janvier, le Parti socialiste a aussi annoncé son refus de participer
à la commission parlementaire qui travaillera sur cette question - et dont la création a été votée le 18
janvier avec un vote négatif de toute l’opposition (DN, 19 janvier).
II – Le Parti socialiste et son ‘Laboratoire d’idées et de propositions pour le Portugal’ (LIPP) :
L’ « alternative » du PS démarre demain à Coimbra (Diário de Notícias, 17 janvier) ; Seguro
prépare un programme pour le « prochain gouvernement du Portugal » (Diário Económico, 17
janvier) ; Seguro : « N’attendons pas que le gouvernement tombe d’épuisement » (Público, 20
janvier) ; Seguro et le chemin difficile (Público, 19 janvier) ; Le PS veut même en finir avec l’ADSE
… Mais lentement (Expresso, 19 janvier) ; (Le système de santé) source de tension entre le PSD et
le PS ; Interview d’António José Seguro (DN, 20 janvier) : La direction du PS accélère le
laboratoire d’idées et minimise la question des élections internes (Público, 22 janvier)
Les DE et DN du 17 janvier ont annoncé la première réunion du LIPP les 18 et 19 janvier à Coimbra,
« une nouvelle étape dans la construction d’une alternative pour le Portugal » selon le secrétaire-général
du Parti socialiste (PS) António José Seguro. Ce dernier entend affirmer une alternative au gouvernement
(Público, 20 janvier) dans l’éventualité où il aurait à assumer le pouvoir avant 2015, date des prochaines
élections législatives (DE). Le PS ne se prononce pas sur un tel calendrier, mais M. Seguro a fait savoir
qu’au moment des votes, il demanderait « une majorité absolue » (Expresso). Le LIPP a déjà organisé 18
sessions dans différents districts au mois de décembre, alimentées par 1000 participants et 5000
contributions.
Le DN du 20 janvier détaille la composition de son conseil de coordination, constitué par Alfredo
Bruto da Costa, Francisco Assis, Gustavo Cardoso, Helena Freitas, João Cardoso Rosas, Júlio
Pedrosa, Maria João Rodrigues, Rui Grilo et Sara Medina. La réflexion socialiste se développe autour
des trois axes suivants : croissance économique et emploi ; cohésion sociale et territoriale / Portugal
plus juste ; bonne gouvernance (DE). L’Expresso, qui précise que le PS vient de créer un nouveau
cabinet de communication, annonce trois nouvelles conférences du LIPP pour le mois de février - une
par axe de réflexion. M. Seguro a clos la conférence de Coimbra en confirmant son objectif, « un
nouveau programme de développement pour le Portugal ». Un article d’opinion du Público du 19
janvier affirme néanmoins que le chemin pour le PS sera long, l’opposition socialiste devant encore
démontrer la profondeur de ses propositions.
Dans une interview accordée au DN du 20 janvier, M. Seguro, dont le quotidien fait remarquer qu’il a
durci le ton, évoque des lignes rouges sous-entendant l’éventualité d’une motion de censure. Mais
selon lui une crise politique ou une chute du gouvernement ne pourrait provenir que de l’un des partis
de la coalition. M. Seguro reproche au gouvernement, dont il estime qu’il n’a ni le mandat ni la
légitimité (en termes de confiance des Portugais) pour procéder à des coupes de 4 milliards dans les
dépenses, de confondre coupes et réformes. Il insiste sur une situation de spirale récessive, telle
qu’évoquée par le Président de la République début janvier. Il critique au passage le processus de
privatisation de l’ANA, comme d’autres, pour son opacité. M. Seguro souhaite plus de temps pour
consolider les comptes publics, des taux d’intérêt plus bas, et un rôle plus actif de la BCE. Il assoit sa
politique de croissance économique sur trois priorités : captation d’investissement étranger ; appui
aux exportations ; substitution des importations par l’augmentation de la production nationale. Le
Portugal pourrait selon lui bénéficier d’une ligne de crédit auprès de la BEI et mettre à profit le fonds
disponible pour la recapitalisation des banques, pour un total de 8 milliards d’euros. Il souhaite aussi
que le gouvernement fasse des propositions sur les projectbonds approuvés par Conseil européen en
juin dernier. S’agissant de la composition d’un éventuel futur gouvernement socialiste, M. Seguro a
fait savoir qu’au sein du LIPP se trouvait déjà un « vivier très grand de membres possibles ».
III – Un vent violent fait un mort, 21 blessés, et oblige des dizaines de personnes à se reloger
(Diário de Notícias, 20 janvier) ; Vingt heures de vent violent ont détruit les plantations de
fraises dans l’Ouest (Público, 21 janvier) ; Trois jours après la tempête, 3% de la population
affectée est toujours sans lumière et sans eau ; Cela ressemblait à un scénario de guerre (DN, 22
janvier) ; La ministre garantit un appui jusqu’à 75, pour les agriculteurs cela est insuffisant ;
Les acacias et les cèdres n’ont pas résisté au vent dans la montagne de Sintra (Público, 22
janvier) ; Les effets du mauvais temps affectent encore l’approvisionnement en énergie
électrique (Público, 23 janvier)
Le 19 janvier a été marqué par des rafales de vent atteignant 140 km/h et des vagues jusqu’à19 m de
hauteur. La région de Lisbonne a été la plus touchée. Cette tempête a fait un mort et 21 blessés,
délogé 46 personnes, et a laissé plusieurs milliers de Portugais sans électricité. Elle a détruit de
nombreuses infrastructures agricoles (serres, systèmes d’irrigation…) et déraciné plus de 6 000
arbres, notamment dans la montagne de Sintra qui a connu, selon son maire, sa « plus grande
catastrophe naturelle depuis les cinquante dernières années » (Público, 22 janvier). Plus de 30 000
intervenants - pompiers, protection civile - ont été mobilisés sur le terrain (DN, 20 janvier). 15 vols
aux départs de Lisbonne et Porto ont été annulés. La valeur totale des préjudices n’est pas encore
connue (Público, 22 janvier), mais son évaluation a débuté le 21 janvier (Público, 21 janvier). Selon
EDP, 99% des personnes affectées étaient de nouveau raccordées à l’électricité le 22 janvier.
L’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère évoque un évènement exceptionnel (Público, 23
janvier).
Mme Assunção Cristas, ministre de l’Agriculture, de la Mer, de l’Environnement et de
l’Aménagement du territoire, craignant notamment les conséquences des dégâts sur les exportations
agricoles, a annoncé que les agriculteurs pourraient bénéficier des fonds du Programme de
développement rural, qui leur permettraient de recouvrer jusqu’à 75% de leurs pertes. La
Confédération nationale de l’agriculture estime cette mesure insuffisante (Público, 22 janvier). Les
eurodéputés communistes ont interrogé la Commission européenne sur d’éventuels appuis pour faire
face à l’ensemble des dégâts (Público, 23 janvier).
Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade.
Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.

Documents pareils

90.6 ko

90.6 ko PRESSE ECRITE PORTUGAISE Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets majeurs de l’actu...

Plus en détail

95.3 ko

95.3 ko Ambassade de France au Portugal – Service de presse

Plus en détail

100.6 ko - La France au Portugal

100.6 ko - La France au Portugal Ambassade de France au Portugal – Service de presse

Plus en détail

663.4 ko - La France au Portugal

663.4 ko - La France au Portugal Principaux titres : «Le climat entre le PSD et le CDS se refroidit autour de la question d’une coalition pré-électorale » (Público, 18.12) ; « António Costa : le mieux pour le pays est une majorité...

Plus en détail