630.5 ko - La France au Portugal

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Focus : Presse écrite portugaise
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Semaine du 8 au 15 avril 2015
I – A six mois des élections législatives, le débat socialiste se focalise sur les présidentielles
de janvier 2016
Principaux titres : « Guterres garantit qu’il ne se candidate pas à la Présidence de la République » (Público, 11.04) ;
« Costa a soutenu Nóvoa sans prévenir le PS » (Expresso, 11.04) ; « Rui Rio sous pression pour avancer plus
rapidement » (Expresso, 11.04) ; « Présidentielles : une lutte gauche-droite ou un lutte conservatisme-rupture ? »
(Público, 13.04) ; « Déjà quatre candidatures à Belém, aucune liées à un parti » (DE, 14.03)
Alors qu’approchent les élections législatives à l’automne, les grands titres se concentrent sur la future candidature
socialiste aux élections présidentielles qui se tiendront début 2016. Selon la presse la situation se complique pour le
Parti socialiste (PS) depuis que le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés António Guterres, qui faisait
l’unanimité au PS et à qui les sondages promettaient la victoire, a déclaré qu’il ne se présenterait pas. D’autant que
l’ex-ministre des affaires étrangères Jaime Gama l’ex-commissaire européen António Vitorino seraient eux aussi
indisponibles (DN, 11.04).
Une controverse s’est, de surcroît, développée au sein du PS autour d’un hypothétique soutien du dirigeant
socialiste António Costa à la candidature indépendante du recteur de l’Université de Lisbonne António Sampaio da
Novoa, que ce annoncerait avant le 1er mai (Expresso, 11.04). António Costa se voit reprocher de ne pas avoir
consulté son parti avant ce supposé soutien - qu’António Sampaio da Nóvoa, qui certes était présent au dernier
congrès du PS pour l’intronisation d’António Costa, récuse (DN, 13.04).
Les journaux décrivent un PS où s’installe la confusion, et des développements qui placent d’autant plus António
Costa en difficulté qu’il avait affirmé donner la priorité aux législatives. Ce dernier a réaffirmé cette priorité le 14
avril depuis Berlin, où il s’est entretenu avec Sigmar Gabriel dans le cadre d’une série de rencontres visant à lui
permettre de construire « les alliances nécessaires » au niveau européen (JDN, 14.03).
Selon la presse cette situation profite à la droite. Au demeurant, les derniers sondages, publiés dans le Correio da
Manhã du 12 avril, donnent 36,9% au PS, contre 30,5% au PSD et 6% au CSD - soit un écart de 0,4% seulement entre
le PS et la coalition gouvernementale. S’agissant des possibles candidats présidentiels de droite, le Conseiller d’Etat
Marcello Rebelo de Sousa n’a pas prévu de se déclarer avant octobre, à moins que celle de l’ex-maire de Porto Rui
Rio – qui estime que la candidature d’António Sampaio da Nóvoa ouvre la porte à une candidature de droite plus à
gauche – ne soit annoncée plus tôt (Expresso, 11.04). L’ex-Premier ministre Pedro Santana Lopes se prononcera lui
aussi en octobre (Público, 12.04).
Ainsi, la liste des candidats potentiels continue de s‘allonger, en particulier du côté des indépendants, où se sont
déclarés l’entrepreneur de gauche Henrique Neto, le vice-président de la branche portugaise de Transparency
international Paulo Morais, et le cousin d’un ex-dirigant du CDS Paulo Freitas do Amaral. L’Expresso note par ailleurs
l’hypothèse de candidature de l’ex-leader de la centrale syndicale CGTP Manuel Carvalho da Silva.
Des commentateurs jugent que l’indépendance d’António Sampaio da Nóvoa lui ouvre le soutien de toute la gauche
- même si l’extrême gauche pèse relativement peu au-delà du Pari communiste, qui aura son propre candidat
(Expresso, 11.04 ; Público, 12.04). D’autres affirment que les doutes du PS à l’égard d’António Sampaio da Nóvoa
pourraient le conforter auprès des Portugais, dont la confiance envers les partis continue à baisser. La presse salue
enfin la candidature de Paulo Morais, dont elle juge qu’elle a le mérite de s’affirmer comme candidat antisystème
face à d’autres comme António Marinho e Pinto du Parti Démocratique Républicain (Expresso, 11.04).
Selon le Público (12.04), « la confusion qui entoure les présidentielles en dit long sur le vide de l’actuel discours
politique au Portugal ». Au final, l’abstention risque de continuer à augmenter (Público, 12.04), et l’hypothèse d’un
deuxième tour - situation qui ne s’est produite qu’une fois depuis 1976 - s’annonce de plus en plus probable
(Expresso, 11.04).
II – Les partis du gouvernement révèlent des mesures de leurs programmes respectifs, tout
en poursuivant d’incertaines négociations sur le renouvellement de leur coalition
Principaux titres : « Le CDS fait un clin d’œil au PSD en proposant la fin de la surtaxe de l’impôt sur le revenu en
2019 » (Público, 11.04) » ; « Cette semaine la discussion a été longue » (Expresso, 11.04) ; « Passos parle aux
entreprises, Portas parle aux familles » (DE, 13.04) ; « Passos reporte la coalition et les présidentielles à une date
ultérieure » (Público, 15.04) ; « Passos laisse la coalition dans l’impasse ’le plus longtemps possible’ » (DE, 15.04)
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Les partis de la coalition commencent à dévoiler certaines de leurs priorités pour la prochaine législature. Le Premier
Ministre Pedro Passos Coelho propose, au titre d’une nouvelle réforme structurelle, de réduire le coût du travail en
diminuant progressivement la part salariale des cotisations sociales (TSU, ‘taxe sociale unique) - sans compensation
par de nouvelles mesures d’austérité (DE, 13.04). La presse rappelle qu’il avait dû reculer en 2012 sur un projet de
baisse de la TSU associé à une augmentation des cotisations sociales des travailleurs, qui avait déclenché un
mouvement de contestation inédit. Le PSD souligne la différence entre sa nouvelle proposition et celle de 2012. Pour
mémoire, le futur programme du PSD est coordonné de Rogério Gomes, directeur du cabinet d’études du parti.
Le vice-Premier ministre Paulo Portas, dirigeant du CDS, second parti de la coalition, également en train d’élaborer
son propre programme, a de son côté appelé à la suppression de la surtaxe de 3,5% sur l’impôt sur le revenu (IRS) à
la fin de la prochaine législature, et à l’instauration d’un « taux compétitif » pour l’impôt sur les sociétés (IRC) (entre
17% et 19%, soit le cadre d’évolution déjà prévu par le gouvernement). Le CDS souhaiterait par ailleurs inscrire dans
son programme un objectif de croissance de 3% de PIB et un chômage en-dessous de 10%. La presse rappelle que
Paulo Portas avait souhaité, il y a de cela quelques mois, que la surtaxe sur l’IRS soit supprimée dès 2016. Si la
ministre de l’agriculture Assunção Cristas (CDS) affirme que son parti n’a pas encore discuté de son programme avec
le PSD, le Público (11.04) voit dans les propositions du CDS un nouvel appel à un rapprochement des deux partis dans
la perspective d’une possible pré-coalition pour les législatives.
Les journaux continuent en effet d’évoquer les négociations entre le PSD et le CDS. S’ils prévoyaient la semaine
dernière que le renouvellement de la coalition serait conclu en mai, ils croient à présent savoir que le Premier
Ministre a encore des doutes quant à l’efficacité d’une telle option (DN, 14.03). L’hypothèse que le PSD et le CDS ne
se présentent pas conjointement au législatives ne serait pas à écarter. Du moins Pedro Passos Coelho n’a-t-il
annoncé aucune décision en ce sens lors du Conseil national de son parti le 14 avril, affirmant que cette question
serait abordée à une date ultérieure (Público, 15.04). Selon des sources du PSD le Premier Ministre attendrait de voir
quelles pourraient être les chances du PSD d’emporter seul les législatives face au PS (DE, 15.04). A cet égard les
prochains sondages seront déterminants. La presse affirme qu’en cas de constitution de listes conjointes Paulo
Portas n’accepterait pas d’autres proportions que celles des résultats des législatives de 2011, à savoir 1 candidat du
CDS pour 4 du PDS (le PSD avait alors obtenu 39% et le CDS 12%) (Expresso, 11.04). Mais l’option d’un accord
électoral avec listes distinctes semble aussi à l’étude (Público, 15.4).
Enfin, alors que les sondages n’annoncent aucune majorité absolue pour les législatives, la presse anticipe que le
Président de la République Aníbal Cavaco Silva, dans son discours pour les 41 de la Révolution des Œillets le 25 avril,
mettra l’accent sur l’importance d’une ouverture des principaux partis (PSD, PS) à établir un accord post-électoral,
au titre de la stabilité gouvernementale (Público, 15.04).
III – Les petits partis d’extrême gauche se mobilisent
Principaux titres : « Le parti ‘Libre’ tiendra des primaires le 21 juin pour les législatives » (Público, 04.04)
Le parti d’extrême gauche ‘Livre’ (Libre) se présentera aux législatives sous la désignation ’Tempo de Avançar’
conjointement avec divers courants (‘Forum Manifesto’, ‘Renovação comunista’, ‘Movimento de Intervenção e
Cidadania do Porto’). Les listes seront élaborées sur la base d’élections primaires prévues le 21 juin. Parallèlement,
‘Tempo de Avançar’ propose à toute la gauche un pacte électoral contre l’austérité (Público, DN, 13.04).
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de synthèses et limitée
à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les
principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário Económico (DE),
Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM), Observador -en ligne- ; hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado].
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