Marché truffier de Nevers : la notoriété de la truffe de Bourgogne n
Transcription
Marché truffier de Nevers : la notoriété de la truffe de Bourgogne n
Marché truffier de Nevers : la notoriété de la truffe de Bourgogne n’est plus à faire ! Paru le 18 Octobre 2014 sur www.lejdc.fr L e marché truffier de Nevers accueillera une dizaine de producteurs de la région, ce samedi. Des professionnels engagés par passion davantage que par goût du rapport facile. La notoriété de la truffe de Bourgogne n’a pas fait le tour du monde, mais creuse son trou, petit à petit, d’année en année. Ils sont une petite vingtaine dans la Nièvre à produire à une échelle encore modeste le diamant noir nivernais. Un métier qui exige patience et capacité à relativiser, un métier de longue haleine à rapport sur investissement qui s’inscrit loin dans le temps. Comme la vigne. À dix ans. Plus. Avec des volumes de récolte imprévisibles, très variables selon le climat. « Un métier de passion », résume Fabrice Balleret, patron de la Truffière du Bec d’Allier, grand cuisinier de formation, et qui s’est lancé dans cette culture il y a quelques années, lors de sa réinstallation sur le Nivernais. Dans son rapport prix-poids, la truffe est un mets de grande table et de grande fortune, un produit de caprice indomptable que peu de foyers peuvent être en capacité de s’offrir. Que ses qualités gustatives exceptionnelles combinées à sa rareté et à son exposition à toutes sortes d’aléas peuvent justifier. Aléas liés au climat, au gibier prédateur de truffes, à la pourriture ou à sa colonisation par des insectes. Nettoyée et débarrassée de ses parties gâtées ou impropres à la dégustation, la truffe se retrouve exposée sur l’étal réduite de moitié par rapport à son poids initial. À quoi il faut ajouter « qu’un arbre truffier sur deux va produire », précise M. Balleret. Une vitrine pour communiquer Achat des arbres truffiers, dressage des chiens dépisteurs – « n’importe quelle race peut remplir ce bel office –, protection contre les gibiers, taille, etc..., une exploitation demande « énormément d’investissement financier et de travail ». La récolte de Fabrice Balleret varie ainsi entre 2 et 15 kg par an. Une amplitude énorme. Le 3e Marché aux truffes de Bourgogne qu’organisent demain, place Saint-Laurent à Nevers, le Syndicat des trufficulteurs de Bourgogne et les commerçants de la place, offrira donc une formidable opportunité à la profession de miser sur cette vitrine pour communiquer, aux non-initiés pour mieux connaître la filière et aux restaurateurs et particuliers qui le peuvent de renouer avec les arômes très particuliers de noisette et de sous-bois de la truffe de Bourgogne. Une truffe qui ne supporte pas d’être chauffée au-dessus de 50°, et qui se prête davantage à l’infusion et à l’incorporation à une autre matière genre crème fraîche. Une dizaine d’exposants est attendue. Par Eric Bonnet www.truffeculture.com