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Correction du DM n°3 Partie A: On considère deux suites adjacentes (u n ) et (v n ) et on pose, pour tout n ∈ N, w n = un − v n 1. ¡ ¢ ¡ ¢ w n+1 − w n = u n+1 − v n+1 − u n − v n = u n+1 − v n+1 − u n + v n = u n+1 − u n + v n − v n+1 ¡ ¢ ¡ ¢ = u n+1 − u n + v n − v n+1 Or (u n ) est décroissante, donc u n+1 − u n est négatif et (v n ¡) est croissante, ¢ ¡ donc v n¢− v n+1 est négatif donc u n+1 − u n + v n − v n+1 est négatif. Il s’ensuit que w n+1 − w n est négatif et donc que la suite (w n ) est décroissante. 2. On a par hypothèse que lim (u n − v n ) = lim w n = 0 n→+∞ n→+∞ Par définition, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en 0 contiendra une infinité de termes de la suite (w n ). Supposons alors qu’il existe un terme de la suite (w n ) qui soit strictement négatif, par exemple que w n0 < 0. La suite (w n ) étant décroissante, pour tout n tel que n > n 0 on aura w n É w n0 w n É w n0 É 0 et donc Donc, pour tout n tel que n > n 0 , on aura ¤ £ w n ∉ w n0 , −w n0 Ce qui est en contradiction avec le fait que la suite (w n ) converge vers 0. En conclusion, tous les termes de la suite (w n ) sont positifs ou nuls. 3. Pour tout n on a w n = un − v n Ê 0 ⇔ un Ê v n (1) De plus la suite (u n ) est décroissante, donc pour tout n on a u n É u 0 ou encore u0 Ê un (2) En rapprochant les inégalités (1) et (2), il vient que pour tout n on a u0 Ê v n ⇔ v n É u0 La suite (v n ) est donc croissante (par hypothèse) et majorée, elle est donc convergent en vertu du théorème de convergence monotone. Un raisonnement analogue montre que la suite (u n ) est décroissante et minorée (par v 0 ) elle est donc aussi convergente. Notons `0 et ` leur limite respective, d’où lim u n − v n = lim u n − lim v n = ` − `0 n→+∞ n→+∞ n→+∞ Or lim u n − v n = lim w n = 0 et donc n→+∞ n→+∞ ` − `0 = 0 soit ` = `0 En conclusion (u n ) et (v n ) convergent vers la même limite finie notée `. Il faut prouver au préalable que les deux suites (u n ) et (v n ) sont convergentes. Sinon en prenant u n = v n = n on aurait deux suites dont la différence converge vers 0, mais qui divergent toutes les deux vers +∞ 1 Partie B: 1. a ) à ! n+1 n 1 X 1 X − 1+ u n+1 − u n = 1 + p=1 p! p=1 p! = 1+ n 1 n+1 X X 1 −1− p=1 p! p=1 p! = n+1 n 1 X 1 X − p=1 p! p=1 p! = 1 (n + 1)! Donc u n+1 − u n est strictement positif et la suite (u n ) est strictement croissante. b) µ ¶ 1 1 − un + v n+1 − v n = u n+1 + (n + 1) × (n + 1)! n × n! 1 1 = u n+1 + − un − (n + 1) × (n + 1)! n × n! 1 1 = u n+1 − u n + − (n + 1) × (n + 1)! n × n! 1 1 1 + − = (n + 1)! (n + 1) × (n + 1)! n × n! Il suffit de remarquer que (n +1)! = (n +1)×n! pour obtenir le dénominateur commun de l’expression ci-dessus, qui est n × (n + 1) × (n + 1)! D’où v n+1 − v n = 1 1 1 + − (n + 1)! (n + 1) × (n + 1)! n × n! = n (n + 1)2 n(n + 1) + − n × (n + 1) × (n + 1)! n × (n + 1) × (n + 1)! n × (n + 1) × (n + 1) × n! = n n 2 + 2n + 1 n2 + n + − n × (n + 1) × (n + 1)! n × (n + 1) × (n + 1)! n × (n + 1) × (n + 1)! = n 2 + n + n − n 2 − 2n − 1 n × (n + 1)2 × n! =− 1 n × (n + 1) × (n + 1)! Pour tout n nous avons montré que v n+1 − v n est strictement négatif et donc que la suite (v n ) est strictement décroissante. 2. Il reste à prouver que la limite de la suite (w n ) de terme général w n = u n − v n converge vers 0. µ ¶ 1 un − v n = un − un + n × n! 1 = un − un − n × n! 1 =− n × n! 2 Or n! Ê n > 0 et donc 1 1 É n! n 1 1 É 0< n × n! n × n 1 1 É 2 0< n × n! n 1 1 − 2 <− É0 n n × n! 0< 1 converge vers 0, d’après le théorème des gendarmes, il n2 1 en sera de même de la suite de terme général − , ce qui entraine que n × n! Comme la suite de terme général − lim u n − v n = 0 n→+∞ Les suites (u n ) et (v n ) sont donc adjacentes. 3. a ) On a vu que un − v n = − 1 n × n! | un − v n | = 1 n × n! soit Supposons que 1 <e n × n! alors on aura | un − v n | < e Or comme (u n ) est croissante on aura, pour tout n, u n É `, de même comme comme (v n ) est décroissante on aura, pour tout n, ` É v n . En conclusion, ` est compris entre u n et v n . La distance de ` à v n et u n sera donc plus petite que la distance entre u n et v n donc que e, u n et v n seront donc deux approximations de ` à e-près. On remarque que u n sera une approximation par défaut et v n une approximation par excès. b ) Cet algorithme calcule les termes des suites (u n ) et (v n ) de sorte à obtenir une approximation à e-près de la limite ` commune à ces deux suites. c) 3 d ) On obtient ` ' 2,718 281 8 4. Supposons qu’il existe p ∈ N et q ∈ N \ 0 tels que `= p q alors comme uq < ` < v q il vient que p < vq q p q! × u q < q! × < q! × v q q p q! × u q < q × (q − 1)! × < q! × v q q uq < q! × u q < (q − 1)! × p < q! × v q Exprimons v q en fonction de u q , il vient : µ 1 q! × u q < (q − 1)! × p < q! × u q + q × q! q! q! × u q < (q − 1)! × p < q!u q + q × q! 1 q! × u q < (q − 1)! × p < q!u q + q ¶ Soit en multipliant membre à membre par q : q × q!u q < q × (q − 1)! × p < q × q!u q + 1 q × q!u q < q! × p < q × q!u q + 1 Or à q X 1 q!u q = q! × 1 + k=1 k! = q! + ! q X q! k=1 k! Or q Ê k donc q! = q(q − 1) × · · · × (k + 1) × k! D’où q!u q = q! + = q! + = q! + q X q! k=1 k! q X q(q − 1) × · · · × (k + 1) × k! k! k=1 q X q(q − 1) × · · · × (k + 1) k=1 Ce qui entraine que le nombre q!u q est un nombre entier de même que q × q!u q et q × q!u q +1. Ces deux nombres sont donc deux entiers consécutifs qui encadrent le nombre entier q!× p, ce qui est impossible. p 5. On en conclut que l’hypothèse ` = est fausse, ce qui signifie que ` ne peut pas s’écrire sous la q forme d’une fraction, et donc que ` est un nombre irrationnel. 4