Courir avec un baladeur sur les oreilles, beaucoup l`ont déjà testé
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Courir avec un baladeur sur les oreilles, beaucoup l`ont déjà testé
Courir avec un baladeur sur les oreilles, beaucoup l'ont déjà testé. Cette mode tend à devenir une manière de courir à part entière. Les effets sont parfois surprenants. La mode est désormais entrée dans les mœurs. au point de devenir une composante de l'entraînement ? La question mérite d'être posée, alors que la numérisation de la musique et la miniaturisation des outils ont renvoyé le vieux baladeur-à-cassette-qui-saute-pendant-le-footing aux oubliettes de l'histoire. Les marques ont senti l'aubaine : désormais, chaussures, coupe-vent ou tee-shirts sont conçus pour intégrer les lecteurs numériques. «C'est à la fois une question de génération, avance un responsable national du demi-fond, de niveau de pratique et de discipline. Les anciens sont moins friands d'entraînement en musique. Mais même les jeunes, en fond et demi-fond, n'en font pas un usage très important. Au contraire des joggers qui portent souvent des oreillettes en footing. Ecouter de la musique pendant l'entraînement est surtout l'apanage des disciplines explosives, comme le sprint dont les athlètes aiment bien être. DES EFFETS SURPRENANTS Il est toutefois des coureurs qui ne dédaignent pas, à l'occasion, pratiquer en rythme. C'est le cas du champion d'Europe espoirs du 5000 m en 2007. « Primo, cela passe le temps. Secundo, le rythme de la musique permet souvent de relancer pendant un footing. Quand j'aime bien un passage ou un morceau, j'accélère tout seul. En revanche, je n'en écoute jamais pendant une séance sur piste, où il faut être concentré et respecter le rythme prévu. La musique pourrait me griller! Mais en footing, cela permet de se relâcher, de courir à la sensation, et de relancer.» La sensation que décrit ce champion n'a rien d'une vue de l'esprit. Plusieurs études ont récemment montré les bienfaits de la musique sur la pratique d'un sport d'endurance. «Elles s'appuient sur des protocoles scientifiques et montrent que la psychologie aide à se dépasser dans les sports d'endurance, détaille le co-fondateur du site internet Jiwok, consacré à l'entraînement en musique. Dans ce cadre, la musique peut avoir plusieurs effets : relaxant avant l'effort, stimulant pendant celui-ci par l'intensité du rythme. Les effets sont d'autant plus importants que le style musical est au goût du coureur.» Euphorie, dynamisme... Les effets sont parfois surprenants. Au point que certaines courses diffusent de la musique sur leur parcours pour motiver les participants. Des sites Internet qui proposent des entraînements musicaux à la carte apparaissent également. Un plus? Peut-être. Même si rien ne remplacera jamais une paire de jambes et des poumons... Source : Athlétisme magazine numéro 516, février 2009