Management - Michel et Augustin
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Management - Michel et Augustin
Date : JAN 16 Page de l'article : p.1,78,79 Journaliste : André Mora Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 74297 Page 1/3 LE NOUVEAU "JANVIER 2016 managementfr 4,90€ MAÎTRISEZ VOTRE COM DE CRISE Michel dè Rovira et Augustin PaluelMarmont, trublions du yaourt et du cookie POURQUOI PHILIPS S'INTÉRESSE DE PLUS EN PLUS À VOTRE SANTÉ ILS INFAILLIBLE^ USCUtER SES HABITUDES, TOPER HVITÉfDIGITALISER SON BUS - 9a7355e55110cd0712e24d94870a05613094af4f0160527 MICHEL ET AUGUSTIN "NOTRE SECRET : RESTER AGILE" IKEA DANS LES COULISSES DE SON USINE FRANÇAISE ENTREPRENDRE SE PLANTER, f>. LE PREMIER PAS VERS LA RÉUSSITE Tous droits réservés à l'éditeur AUGUSTIN2 6547836400504 Date : JAN 16 Page de l'article : p.1,78,79 Journaliste : André Mora Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 74297 Page 2/3 progresser i dossier * PASSEZ EN MODE START-UP! i ,'~ï" *JjX- y CHEL DE ROVIRA ET AUGUSTIN PALUEL-MARMONT ^&;ï COFONDATEURS DE MICHEL ET AUGUSTIN - i T ^ Ml|, t ^m " '^e veut surtout pas } ievenir une boîte installée' En appliquant à l'alimentaire les recettes des start-up du numérique, les deux «trublions du goût» se sont taillé une place de choix dans les linéaires. Ils nous divulguent les secrets dè leur succès. PROPOS RECUEILLIS PAR ANDRE MORA W @AndrM6 9a7355e55110cd0712e24d94870a05613094af4f0160527 'LE TALENT, CEST CAPTER LES IDÉES. ^ENTREPRENDRE,] CEST LES RÉALISER." , 1«yHîTf1?JM*1 (»*I*»ïmï!|^îî|îîi?T^^^ 1 Sw"'%«MÏ -'!.ïW3l ,':'•! '•-iSiifeSiii [(•iit(i;îi'iti(n^i • Michel (à gauche) et Augusti dans un triporteur aux couleurs de leur man «Lobjectif, c'est de rester de bons chasseurs i papillons et d'attraper les bonnes idées au vol.) Tous droits réservés à l'éditeur AUGUSTIN2 6547836400504 Date : JAN 16 Page de l'article : p.1,78,79 Journaliste : André Mora Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 74297 Page 3/3 BIO E X P R E S S 1975 Naissance des deux compères. 2004 Coécrivent Le Guide des boulangeries de Paris. Créent Michel et Augustin, qui compte aujourd'hui 9O salariés, dont une dizaine à New York. 9a7355e55110cd0712e24d94870a05613094af4f0160527 Ouvrent leur première Bananeraie, à BoulogneBillancourt. Elles sont désormais trois en France. 2015 Inaugurent la Banana Farm de Brooklyn. Début 2O16, leurs cookies seront vendus aux Etats-Unis dans 7562 Starbucks. Tous droits réservés à l'éditeur es bananiers dans la cour ont donné leur nom au lieu : bienvenue à la Bananeraie de Michel et Augustin. Pour devenir les rois du cookie made in France, les deux complices ont ^^_^^_ tout misé sur un marketing et une stratégie de com audacieux. En appliquant des recettes de start-up à un univers dominé par les mastodontes de l'agroalimentaire, ils ont écrit un scénario désormais étudié dans les meilleures business schools. Mais, après dix ans d'existence, comment conserver la fraicheur de ses débuts ? Nous leur avons demande les secrets de leur forme. MANAGEMENT: Michel et Augustin, est-ce toujours une start-up? MICHEL DE ROVIRA: Nous sommes dans la phase juste après... On se dote d'outils performants, de plus en plus techniques. Mais on ne veut surtout pas devenir une boîte installée ! On veut rester hyperagiles, centres sur la croissance et l'écoute du client, garder un espace d'incertitude et de risque dans ce qu'on fait. AUGUSTIN PALUEL-MARMONT: Lutter contre le poids des habitudes, ça fait partie de nos chantiers quotidiens. L'objectif, c'est de rester de bons «chasseurs de papillons», d'attraper les bonnes idées au vol. C'est un état d'esprit qu'il faut cultiver. Sinon, ça s'échappe. Justement, comment le cultivez-vous? A. P.-M. : D'abord en recrutant des gens sympas, passionnés et curieux. La curiosité est essentielle pour rester agile. Je crois beaucoup à la mise en mouvement. Au sens propre. On va chez nos clients, on va à l'étranger. On ne reste pas derrière notre PC. Mes meilleures idées, je les ai en déplacement ou en faisant du sport. M. dè R. : Ça passe aussi par des façons de travailler au quotidien. Par exemple, prendre le petit déjeuner du lundi avec tous les responsables de département. Ou organiser chaque mois une soirée à la Bananeraie où tout le monde est invité, client ou salarié. Et on a des rituels... Par exemple? A. P.- M. : La grosse cloche de vache qu'on agite à chaque bonne nouvelle : une naissance, un recrutement, un gros contrat. Ou le «bigaphone», quand quelqu'un veut annoncer quelque chose à tout le monde. Pris isolément, chacun de ces rituels peut paraître artificiel. Mais ensemble, ils libèrent l'énergie créative de la tribu. Ici, on fonctionne à cerveau ouvert : on parle, on échange, on partage. Que recherchez-vous à travers ce style dè management? M. de R. : L'essentiel pour nous, c'est que personne n'aille voir son boss en lui demandant ce qu'il faut faire, mais qu'il apporte un conseil, propose une solution. Depuis le début, nous avons cultivé une forme de gaieté, pas seulement dans le packaging, mais aussi dans l'état d'esprit et le management. Par-dessus tout, notre objectif a toujours été que chacun soit acteur à son poste et dans sa vie. C'est un management souriant, mais très responsabilisant. Si vous deviez résumer votre philosophie? A. P.-M.: Faire, avant de faire faire. Agiter son imagination avant de sortir le porte-monnaie. Savoir se mettre en danger. Et, surtout, faire ce que les autres ne font pas. On retrouve toutes ces phrases sur les murs de la Bananeraie. La culture d'entreprise serait-elle plus importante que le modèle de business? A. P.-M. : Oui... et non. On reçoit des milliers de candidatures. Et des anciens reviennent, faute de trouver une boîte qui donne autant d'autonomie. Mais le plus important, c'est le cookie. Si l'expérience client n'est pas incroyable, tout le reste retombe comme un souffle. Les start-up rêvent toutes de changer le monde. Et vous? A. P.-M. : Bien sûr ! Nous écrivons une histoire mondiale. Cette ambition est présente depuis le premier jour. C'est pour ça qu'on est aux Etats-Unis. Notre produit est universel. Et nos cookies sont les meilleurs du monde. M. de R. : On a gardé notre âme d'enfant. On s'autorise à rêver en grand. Et le coup de bol, c'est que nos rêves sont en train de se réaliser. «Rêver en grand», c'est du Facebook dans le texte. Seriez-vous les Zuckerberg du cookie? A. P.-M. [Il éclate de rire] : Ah non, nous on est plutôt Bill Gates ! Apple est trop snob, Google trop puissant et Facebook... à vrai dire je ne connais pas très bien. En revanche, Bill Gates, oui, c'est un modèle qui nous correspond. Il est sage, il est humble. Et toujours numéro I ! • AUGUSTIN2 6547836400504