DOSSIER DE PRESSE - Union des Maisons Françaises

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DOSSIER DE PRESSE - Union des Maisons Françaises
DOSSIER DE PRESSE
Point presse conjoncture
Jeudi 6 février 2014
Contact presse
Isabelle Muller 06 73 79 49 34
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Sommaire
Bilan 2013 : un marché en forte dépression
Perspectives 2014 : malgré des blocages persistants,
un espoir d’être arrivé au « bout du tunnel »
La nécessité absolue de redonner au PTZ ses vertus
originelles
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Paris, le 6 février 2014
COMMUNIQUE
L’Union des Maisons Françaises présente le bilan 2013 et les perspectives
2014 pour le secteur de la maison individuelle.
En 2013 : les ventes de maisons individuelles ont enregistré une baisse de 19 % au
cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents. Cette
baisse s’est confirmée dans toutes les régions et amplifie une dépression du
marché amorcée fin 2008 malgré une correction temporaire en 2010 grâce au
doublement du PTZ.
La tendance annoncée par Christian Louis-Victor pour 2014 est de -5 % sur les
ventes.
Les facteurs négatifs restent présents en 2014 mais ne devraient pas s’accentuer.
Le marché, toujours déprimé sur la primo accession, devrait continuer à trouver
des compensations sur les « secondo-accédants » qui corrigeront partiellement les
pertes de chiffres d’affaires des entreprises sans toutefois rattraper la perte en
volume de production.
L’évolution des taux de crédit habitat sera déterminante pour le marché
immobilier en 2014 puisqu’aucune mesure gouvernementale ne semble devoir être
prise pour la relance de l’accession sociale à la propriété.
L’Union des Maisons Françaises attire l’attention sur le développement dangereux
d’une vision réductrice qui consiste à condamner la politique d’aide au logement à
l’aune des seules dépenses mesurées par Bercy sans prendre en compte les
bénéfices réels en termes de rentrées fiscales, d’emplois et de constitution de
patrimoine pour les ménages.
La faiblesse de la production actuelle est due à des mécanismes mal calibrés (PTZ
notamment) qui ont montré leur efficacité lorsqu’ils étaient adaptés aux besoins
des ménages accédants.
Contact presse Isabelle Muller 06 73 79 49 34
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I- Bilan 2013 :
Evolution des ventes de maisons individuelles sur le marché des
constructeurs
12 derniers mois / 12 mois précédents =
- 19 %
Evolution des derniers mois, ventes :
décembre 2013 / décembre 2012 : - 6 %
décembre 2013 / novembre 2013 = + 1%
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 Comparaison annuelle des ventes de maisons en diffus
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
2010
2012
2013
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Evolution du nombre de permis de construire dédiés à la
construction de maisons en secteur diffus en France de 2001 à
2020 ( Métropole )
200000
180000
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
Besoin nouvelles
maisons
Réel nouvelles
maisons
Référence : étude Caron Marketing Sources : SISAM sur données Sit@del des
permis de construire France métropolitaine, hors rénovation/agrandissement
Le ‘’tunnel’’ de marché normal se situe entre deux bornes évoluant entre + ou –
20% par rapport aux besoins.
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 Evolution du marche de la maison individuelle en France
Crise du ‘’cœur de cible’’ de la primo accession populaire
2013 / 2010
Evolution de l’âge et du statut antérieur des acheteurs
Segments
Primo
Primo
Primo
Primo
Primo
< 30 ans
30 à 39 ans
40 à 49 ans
50 à 59 ans
>= 60 ans
Secundo
Secundo
ans
Secundo
Secundo
Secundo
< 30 ans
30 à 39
40 à 49 ans
50 à 59 ans
> = 60 ans
Total MI diffus
2010
%
nombre
15%
35%
15%
3%
2%
2013
Solde
en Nbre MI
19 383
45 228
19 383
3 877
2 584
%
nombre
11%
23%
12%
6%
2%
11 110
23 230
12 120
6 060
2 020
+
-
8 273
21 998
7 263
2 183
564
2%
6%
2 584
7 753
2%
7%
2 020
7 070
-
564
683
6%
7%
9%
7 753
9 046
11 630
10%
13%
14%
10 100
13 130
14 140
+ 2 347
+ 4 084
+ 2 510
100%
129 222
100%
101 000
- 28 222
Sources : Permis de construire hors rénovation/agrandissement base Sit@del et enquête ménages
Ipsos Caron Marketing
Commentaires
Sur trois ans le nombre de permis de construire dédiés à la construction de maisons
en secteur diffus a baissé de 22% c'est-à-dire 28 000 maisons. La jeune primo
accession des moins de 50 ans est passée de 65% du marché à 46%, accusant une
baisse de - 45% ! A l’inverse, la secundo accession des plus de 50 ans est passée
de 16% à 27% du marché, elle a augmenté de +32%.
La baisse de la jeune primo accession n’est pas liée a une baisse de la dynamique
de croissance du nombre de nouveaux ménages, mais à des freins financiers … et
surtout à un manque de confiance des jeunes en leur avenir économique et social
au-delà de la simple crainte du chômage.
En même temps, la hausse en valeur absolue de la secundo accession des plus de
50 ans interpelle : majoritairement ces ménages étaient déjà propriétaires d’une
maison en résidence principale.
Il semble que nous arrivions sur un marché ‘’de renouvellement’’ à causes
multiples … avec des conséquences importantes sur les filières de l’offre.
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 Evolutions régionales
cumul 12 mois / cumul 12 mois précédents
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II- Perspectives 2014 : des blocages persistants
La baisse des ventes devrait continuer mais s’atténuer
Tendance pour 2014 : - 5 %
Les facteurs négatifs ont déjà produit leurs effets néfastes et ne devraient plus
s’accentuer trop fortement. La résilience naturelle du marché devrait enrayer les
fortes baisses connues ces dernières années. Les signes positifs sur le marché de
l’automobile, dont on observe depuis de nombreuses années la respiration
commune avec le marché de la maison neuve, laissent entrevoir un signe favorable.
Facteurs négatifs persistants
- Les mesures gouvernementales inaptes à relancer le secteur
L’accession à la propriété ne semble pas être dans les priorités du
Gouvernement.
Les politiques publiques manquent de lisibilité et de pérennité. Les
différents signaux envoyés sont contradictoires entre eux : la politique
affichée de réquisition des logements et le souhait de faire revenir les
investisseurs institutionnels par exemple ou encore l’impossibilité d’arriver à
une fiscalité stable favorisant la production foncière.
La configuration inchangée du PTZ en 2014 va peser négativement sur la
primo accession.
- Un parcours résidentiel grippé
On ne construit pas assez là où sont les besoins et pas assez de logements
adaptés aux besoins identifiés notamment de logements familiaux dont la
maison est le fer de lance
La hausse du prix de vente des logements est particulièrement pénalisante
pour les primo-accédants, tout particulièrement sans apport personnel, et
notamment ceux à revenus modestes et ceux issus de la classe moyenne
Pour le neuf l’empilement des normes et obligations réglementaires a pesé
sur les coûts de production
Malgré la crise de la demande il y a peu de détente sur les marchés fonciers
dans les zones tendues
Les établissements bancaires ont durci leurs conditions d’octroi de crédit et
réduit la durée des prêts
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III La nécessité absolue de redonner au PTZ ses vertus
originelles
Le PTZ a été conçu à l’origine comme un instrument dont le remboursement devait
prendre la suite du remboursement du prêt principal finançant l’opération. Il était
donc assorti de longs différés d’amortissement.
Ceux-ci ont été réduits progressivement pour aboutir aux difficultés que nous
connaissons aujourd’hui de désolvabilisation des accédants modestes.
Il y a donc dans le traitement des différés une clef certaine pour redonner au PTZ
son efficacité et qu’il est très simple de lever techniquement. Il faut bien sûr en
mesurer l’impact budgétaire mais nous connaissons l’impact budgétaire assurément
négatif d’un PTZ mal calibré.
Souhaite-t-on un PTZ sous-consommé et une accession en panne ou un PTZ efficace
et le retour à une accession indispensable dans le parcours résidentiel ?
Il conviendrait techniquement d’élargir le bénéfice actuel du différé de 14 ans
jusqu’à la tranche 4 du barème, soit un revenu fiscal de référence de 30 000
euros au lieu des 23 000 actuels pour un couple avec deux enfants
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 Quelques données indispensables sur la maison réalisée par un
constructeur en 2013
Prix moyen constructeur = 154 000 € TTC hors foncier pour une
Surface de plancher = 115 M²
soit 1340 € /M².
Soit + 9% / 2012 liés à la RT 2012
Coût moyen du terrain = 125 000 € en zone urbaine et 64 500 €
en zone rurale.
57% des accédants ont des revenus nets mensuels entre 1 600 et
3700 € … et
33% au dessus de 3 700€.
52% des chefs de famille ont entre 30 et 49 ans.
Sources
-
Caron Marketing, Markémétrons 2013
Baromètre IFOP, novembre 2012
Chiffres du Ministère janvier 2013
Sondage Ipsos, Cevipof, janvier 2013
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