Fermiers Généraux de la CAF

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Fermiers Généraux de la CAF
Aux Fermiers Généraux de la CAF
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Que tirer de votre lettre dite “d’information sur le Concubinage” (cf. verso) ?
Je passe sur le ton comminatoire de cette missive (révoltante menace de poursuites pénales).
Suis-je, avec mon ami, en situation de “concubinage” ? La vaseuse définition qu’en donne la “législation”
nous jette dans le brouillard le plus total. En effet :
1- Le “Code Civil” auquel vous vous référez pour définir le “concubinage” est une insulte à celui de
Napoléon. Le terme signifie primitivement “coucher avec” (con-cubare). Mais que ne devient-il pas sous la
plume du codificateur actuel ! Nous voilà face au plus obscur amalgame des notions de ménage,
concubinage et colocation !
2- Ce confusionnisme révèle l’état de déliquescence de la cellule fondamentale de la Société
Civilisée : le Ménage privé. C’est le signe que nous ne vivons plus en civilisation, mais dans son état de
putréfaction, dans un Régime Mortifère, où tous les “ménages” se trouvent tragiquement réduits au statut
de concubins-colocataires. C’est la consécration de l’Irresponsabilité et de l’Instabilité des unions
conjugales. D’où les violences faites aux femmes, la prostitution de masse, la crise identitaire masculine, etc.
Que dire après cette salutaire remise au point ? Colocataires ? Nous le sommes d’un certain point de vue.
Concubins ? Ma vie sexuelle ne vous regarde pas. Mais une chose vous échappe : notre type de relation
s’émancipe totalement de vos absurdes catégories. Et après ? Sur quel Principe vous baserez-vous pour
confirmer ou infirmer ma déclaration ? Aucun. L’arbitraire est de mise. À l’anarchisme de votre définition
suivra le despotisme de votre décision, quand bien même tournerait-elle par hasard en ma “faveur”.
Conclusion :
Sans Principe, pas de Loi ; et sans loi pas de Droit, sinon celui du plus fort.
Mais cela aura une fin : le Tout Nouveau Peuple Mondial entame d’ores et déjà sa longue marche en
direction de l’Émancipation Sociale !
Désormais, c’est LUI qui gouverne ! Faudra vous y faire…
A VOTÉ !
Mars 2014
Zografas, pour le Parti de Femmes
43 rue de Créqui, 69006 Lyon – [email protected]
I- Fermiers Généraux
« C’est ainsi qu’on nommait à la fin de l’Ancien Régime les gens qui prenaient à bail, à ferme, affermaient
l’exploitation de certains impôts comme les gabelles, les traites, les aides, les octrois, les tailles… Ils
versaient une redevance fixée par l’État et s’assuraient la levée de ces impôts, payant eux-mêmes leur
personnel de percepteurs et de gabelous et gardant l’excédent de recettes comme bénéfice, ce qui assurait
de belles fortunes. Haïs, comme tous les percepteurs, ils furent supprimés par la Constituante en 1790, cette
dernière confiant à l’administration publique la tâche de lever les impôts. On se souvient d’eux au moment
de la Terreur et les trente et un fermiers généraux qui n’avaient pas cru nécessaire d’émigrer furent
guillotinés le même jour, le 8 mai 1794. Parmi eux figurait le grand chimiste [vulgaire scientiste en vérité !]
Lavoisier. »
Histoire et Dictionnaire de la Révolution Française – Fayard, 1987
II- Lettre de la CAF

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