La correction du DS1
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La correction du DS1
TS - Maths - D.S.1 - Correction Exercice 1 Samedi 29 septembre 2015 - 2h (3 points) On considère la suite (u n ) définie sur N par : u 0 = 1 et u n+1 = 5u n − 1 4 1. Calculer u 1 , u 2 et u 3 . On a : u1 = 5 × 1 5 1 −1 = −1 = ; 4 4 4 u2 = 5 × 1 5 1 −1 = −1 = ; 4 4 4 2. Conjecturer l’expression explicite de la suite (u n ). On conjecture que pour tout entier naturel n, u n = u3 = 5 × 1 5 1 −1 = −1 = 4 4 4 1 4 3. Démontrer cette conjecture par récurrence. Soit P n la propriété « u n = 1 ».Montrons que P n est vraie pour tout entier n. 4 • Initialisation 1 On sait que u 0 = . donc P 0 est vraie. 4 • Hérédité 1 On suppose qu’à un rang k fixé, P k est vraie i.e. u k = , montrons alors que P k+1 est vraie i.e. 4 1 u k+1 = . 4 D’après l’énoncé , on sait que : u k+1 = 5u k − 1 1 = 5 × − 1 par hypothèse de récurrence 4 5 = −1 4 1 = 4 Ainsi, P k+1 est vraie. • Conclusion 1 D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n, u n = , donc (u n ) est la suite constante 4 1 égale à . 4 TS - D.S.1 - Page 1/ 5 Exercice 2 (8.5 points) Partie A On considère l’algorithme suivant : Variables : Entrée : Traitement Sortie : k et p sont des entiers naturels u est un réel Demander la valeur de p Affecter à u la valeur 5 Pour k variant de 1 à p Affecter à u la valeur 0, 5u + 0, 5(k − 1) − 1, 5 Fin de pour Afficher u Faire fonctionner cet algorithme pour p = 2 en indiquant les valeurs des variables à chaque étape. variables Entrée Initialisation Etape 1 Etape 2 k 1 2 p 2 2 2 2 u Afficher 5 1 -0.5 -0.5 Quel nombre obtient-on en sortie ? On obtient en sortie : −0, 5. Partie B Soit (u n ) la suite définie par son premier terme u 0 = 5 et, pour tout entier naturel n par u n+1 = 0, 5u n + 0, 5n − 1, 5. 1. Modifier l’algorithme de la première partie pour obtenir en sortie toutes les valeurs de u n pour n variant de 1 à p. Algorithme modifié : Variables : Entrée : Traitement : Sortie : k et p sont des entiers naturels u est un réel Demander la valeur de p Affecter à u la valeur 5 Pour k variant de 1 à p Affecter à u la valeur 0, 5u + 0, 5(k − 1) − 1, 5 Afficher u Fin de pour 2. A l’aide de l’algorithme modifié, après avoir saisi p = 4, on obtient les résultats suivants : n un 1 1 2 −0, 5 3 −0, 75 4 −0, 375 Peut-on affirmer, à partir de ces résultats, que la suite (u n ) est décroissante ? Justifier. Puisque u 4 > u 3 la suite (u n ) n’est pas décroissante, du moins pas avant le rang 4. 3. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 3, u n+1 > u n . Soit P n la propriété : u n+1 > u n . Montrons que P n est vraie pour tout entier n supérieur ou égal à 3. TS - D.S.1 - Page 2/ 5 • Initialisation Montrons que P 3 est vraie. On vient de voir que u 4 > u 3 donc P 3 est vraie. • Hérédité On suppose qu’à un rang k fixé (k ≥ 3),Pk est vraie i.e u k+1 > u k . Montrons alors que P k+1 est vraie i.e. u k+2 > u k+1 . Par hypothèse de récurrence, on a : u k+1 > u k D’où 0, 5u k+1 > 0, 5u k ; D’autre part : k + 1 > k ⇒ 0, 5(k + 1) > 0, 5k d’où par somme des ces deux dernières inégalités : 0, 5u k+1 + 0, 5(k + 1) > 0, 5u k + 0, 5k et en ajoutant −1, 5 à chaque membre : 0, 5u k+1 + 0, 5(k + 1) − 1, 5 > 0, 5u k + 0, 5k − 1, 5 soit u k+2 > u k+1 : P k+1 est vraie. • Conclusion D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 3, u n+1 > u n ce qui montre que la suite (u n ) est croissante à partir du rang 3. 4. Soit (v n ) la suite définie pour tout entier naturel n par v n = 0, 1u n − 0, 1n + 0, 5. Démontrer que la suite (v n ) est géométrique de raison 0, 5 et exprimer alors v n en fonction de n. Pour tout naturel n, on a : v n+1 = 0, 1u n+1 − 0, 1(n + 1) + 0, 5 = 0, 1u n+1 − 0, 1n + 0, 4 = 0, 1 (0, 5u n + 0, 5n − 1, 5) − 0, 1n + 0, 4 = 0, 05u n + 0, 05n − 0, 15 − 0, 1n + 0, 4 = 0, 05u n − 0, 05n + 0, 25 = 0, 5 (0, 1u n − 0, 1n + 0, 5) = 0, 5v n La suite (v n ) est donc géométrique de raison 0,5. Le premier terme est : v 0 = 0, 1 × 5 − 0, 1 × 0 + 0, 5 = 1. On a donc pour tout entier naturel n, v n = v o × 0.5n = 1 × 0, 5n = 0, 5n = 1 . 2n 5. En déduire que, pour tout entier naturel n, u n = 10 × 0, 5n + n − 5. On a : v n = 0, 1u n − 0, 1n + 0, 5 ⇐⇒ 0, 5n = 0, 1u n − 0, 1n + 0, 5 ⇐⇒ 10 × 0, 5n = u n − n + 5 ⇐⇒ un = 10 × 0, 5n + n − 5 . TS - D.S.1 - Page 3/ 5 Exercice 3 (8.5 points) On considère la suite (u n ) définie par u 0 = 0 et, pour tout entier naturel n, u n+1 = u n + 2n + 2. 1. Calculer u 1 et u 2 . u 1 = u 0 = 2 × 0 + 2 = 2 et u 2 = u 1 + 2 × 1 + 2 = 6. 2. On considère les deux algorithmes suivants : Algorithme 1 Variables : Entrée : Traitement : Sortie : Algorithme 2 Variables : n est un entier naturel u est un réel Saisir la valeur de n u prend la valeur 0 Pour i allant de 1 à n : u prend la valeur u + 2i + 2 Fin Pour Afficher u Entrée : Traitement : Sortie : n est un entier naturel u est un réel Saisir la valeur de n u prend la valeur 0 Pour i allant de 0 à n − 1 : u prend la valeur u + 2i + 2 Fin Pour Afficher u De ces deux algorithmes, lequel permet d’afficher en sortie la valeur de u n , la valeur de l’entier naturel n étant entrée par l’utilisateur ? Le second affiche en sortie la valeur de u n , la valeur de l’entier naturel n étant entrée par l’utilisateur. 3. A l’aide de l’algorithme, on a obtenu le tableau et le nuage de points ci-dessous où n figure en abscisse et u n en ordonnée. + 160 + 140 + 120 + 100 + 80 + 60 + + 40 + + 20 0 + + + n un 0 0 1 2 2 6 3 12 4 20 5 30 6 42 7 56 8 72 9 90 10 110 11 132 12 156 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 (a) Quelle conjecture peut-on faire quant au sens de variation de la suite (u n ) ? Démontrer cette conjecture. La suite (u n ) semble être croissante. Démonstration : u n+1 − u n = u n + 2n + 2 − u n = 2n + 2. Or 2n + 2 > 0 pour tout n naturel. Donc (u n ) est croissante. TS - D.S.1 - Page 4/ 5 (b) La forme parabolique du nuage de points amène à conjecturer l’existence de trois réels a, b et c tels que, pour tout entier naturel n, u n = an 2 + bn + c. Dans le cadre de cette conjecture, trouver les valeurs de a, b et c à l’aide des informations fournies. On a : 2 a =1 a +b = 2 a +b = 2 u0 = a × 0 + b × 0 + c = 0 2 u = a × 1 + b × 1 + c = 2 ⇐⇒ 4a + 2b = 6 ⇐⇒ 2a + b = 3 ⇐⇒ b = 1 1 c =0 c =0 c =0 u 2 = a × 22 + b × 2 + c = 6 Ainsi pour tout entier naturel n, u n = n 2 + n . 4. On définit, pour tout entier naturel n, la suite (v n ) par : v n = u n+1 − u n . (a) Exprimer v n en fonction de l’entier naturel n. Quelle est la nature de la suite (v n ) ? On sait que pour tout entier naturel n, u n+1 − u n = 2n + 2. Pour tout entier naturel n, on a v n = 2n + 2. On reconnait le terme général d’une suite arithmétique de raison r = 2 et de premier terme v 0 = 2. n X (b) On définit, pour tout entier naturel n, S n = vk = v0 + v1 + · · · + vn . k=0 Démontrer que, pour tout entier naturel n, S n = (n + 1)(n + 2). S n est la somme des (n+1) premiers termes de la suite arithmétique de raison 2 et de 1er terme 2 d’où : (1er terme + dernier terme) × (nombre de termes) Sn = 2 (2 + 2n + 2)(n + 1) Sn = 2 (4 + 2n)(n + 1) Sn = 2 S n = (n + 2)(n + 1) (c) Démontrer que, pour tout entier naturel n, S n = u n+1 − u 0 , puis exprimer u n en fonction de n. Sn = v0 + v1 + · · · + vn S n = (u 1 − u 0 ) + (u 2 − u 1 ) + · · · + (u n − u n−1 ) + (u n+1 − u n ) S n = u n+1 − u 0 on a alors S n−1 = u n − u 0 ⇐⇒ u n = S n−1 + u 0 De plus pour tout entier naturel n, S n = (n + 1)(n + 2) = n(n + 1) donc S n−1 = (n − 1 + 1)(n − 1 + 2) D’où u n = n(n + 1) + u 0 = n(n + 1) = n 2 + n. On retrouve l’expression de u n établie à la question 3. TS - D.S.1 - Page 5/ 5