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Newsletter N°117 – Dec. 2014
#mediamerica
TELEVISION
Deuxième édition de Direct to Series
Organisée par les Services Culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis et par la Commission du Film d’Ilede-France, la deuxième édition de DIRECT TO SERIES s’est tenue le 27 et 28 octobre à Los Angeles. Cette
manifestation, rendue possible grâce au soutien constant de partenaires comme la SACD, TV France International,
de l’Institut Français, a cette année encore, eu pour ambition de proposer aux professionnels américains (producteurs
de séries, scénaristes, showrunners, représentants des networks, chaînes du câble et des plateformes VOD,
programmateurs de chaînes…) de découvrir un panorama de la création française actuelle dans le domaine de la
série à travers une sélection de programmes originaux, singuliers et ambitieux sur le plan créatif et dans la démarche
de production.
L’industrie de la télévision américaine connait depuis quelques années un véritable âge d’or se traduisant par
accroissement chaque année plus important du nombre de séries produites. Plus de 57 chaines produisent
désormais du contenu original et l’offre créative locale ne semble plus suffire à satisfaire cette demande. Aussi, sur
les 140 projets lancés en développement ou en production chaque année, une quarantaine environ est adaptée de
séries étrangères, autant d’opportunités d’export en faveur de la fiction française et de la circulation de ses œuvres.
Ainsi, dans quelques mois, les spectateurs de la chaine câblée A&E Networks pourront découvrir le premier épisode
de The Returned, la première adaptation d’une série française, Les Revenants, orchestrée par le Showrunner Carlton
Cuse (Lost, les disparus, ou bien encore The Strain).
Ce contexte favorable a donc permis à l’événement de confirmer sa légitimité auprès des professionnels américains
venus nombreux dans la salle de la prestigieuse Writers Guild of America et qui ont pu tout au long de ses deux
journées rencontrer l’importante délégation de producteurs et scénaristes français ayant fait le déplacement.
Une programmation riche et diversifiée.
Lors de sa première édition en 2013, Direct To Series avait présenté une sélection – modeste certes mais de qualité
–de séries composées d’épisodes de 52 minutes. Cette année, dans un souci de présenter le panorama le plus
hétéroclite possible de formes de fiction se faisant en France actuellement, l’évènement a été l’occasion de présenter
plus de quarante séries récentes aux diverses durées. Celles-ci étaient présentées sous forme de bande-annonces et
regroupées thématiquement.
La première sélection concernait les productions ayant connu un fort succès en France et comptant déjà plusieurs
saisons. Parmi elles : AINSI SOIENT-ILS, ENGRENAGES, FAIS PAS CI FAIS PAS CA, CANDICE RENOIR ou NO
LIMIT.
Un deuxième bloc composé de sept séries récentes ou inédites a ensuite été projeté : CEUX DE 14, CHEFS,
CHERIF, INTRUSION, P’TIT QUINQUIN, RESISTANCE, ORIGINES.
Le troisième programme était quant à lui consacré au genre de la comédie et regroupait des programmes tels que :
BANG BANG, FRANCEKBEK, IN AMERICA, KABOUL KITCHEN, LASCARS, LAZY COMPANY, QI, WORKINGIRLS.
Enfin, le dernier programme mettait en valeur des formats courts ou web-séries : BEFORE, BREF, CASTING, J’AIME
MON JOB, LA MINUTE VIEILLE, LES SUPERCHERIES FINANCIERES, PARENTS MODE D’EMPLOI, SILEX AND
THE CITY, LES TEXTAPES D’ALICE, THE EVENING CIGARETTES.
A noter que l’ensemble des programmes présentés sont disponible dans leur intégralité sur une plateforme internet
dédiée mise en place grâce au concours de TV France International.
Des séries inédites sur les écrans français présentées en avant-première.
Même si Direct To Series se veut avant tout un événement professionnel, des pilotes de séries inédites ont été
présentés en avant-première lors de deux soirées évènementielles ouvertes au grand public. Ces séances étaient
suivies de débats avec les créateurs et producteurs français venus pour l’occasion. Le scénariste Hervé Hadmar a
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ainsi pu présenter devant une salle comble, au côté de sa productrice Fabienne Servan-Schreiber la minisérie
mettant en vedette Thierry Lhermitte, LES TEMOINS et qui sera diffusée sur FRANCE 2 en 2015. Virginie Brac,
notamment scénariste de la série policière phare de CANAL+ Engrenages, a elle aussi pu rencontrer le public
américain lors d’un débat animé par le cinéaste Whit Stillman (par ailleurs créateur de la série The Cosmopolitans
tournée à Paris et produite par Amazon Studios) qui suivait la projection de l’inédite minisérie PARIS (elle aussi
diffusée en 2015 sur ARTE). Enfin, le réalisateur Jérôme Cornuau et le producteur Edouard de Vésinne (EuropaCorp
TV) ont pu faire découvrir la série créée par le romancier Jean-Christophe Grangé pour France 2. A noter que ces
soirées exceptionnelles ont bénéficié d’un soutien des régions dans lesquelles elles ont été tournées : Aquitaine, Nord
Pas
de
Calais,
Haute
Normandie
et
bien
évidemment
l’Ile
de
France.
Une vitrine pour l’avenir de la fiction française
Un autre moment phare de cette seconde édition aura été la «pitching session », organisée pour la première fois, sur
une suggestion du Comité éditorial de Direct to Series composé de professionnels américains. Onze projets ont été
ainsi sélectionnés, ayant pour point commun d’être déjà tous en cours de développement ou de production. Cette
séance a pu compter sur la présence de représentants de sociétés majeures comme Netflix, ABC Studios, Fremantle,
Fox Television Studios, NBCUniversal, Endemol Studios ou les agences WMA, CAA ou Paradigm. L’objectif de cette
« pitching session » était tout d’abord d’informer le plus possible en amont des prochaines productions françaises
mais a aussi été l’occasion pour leurs créateurs de tester leurs projets et concepts sur des professionnels américains,
et anticiper une éventuelle vente de format et donc une adaptation. La plupart de ces projets ont été présentés par le
duo producteurs / scénaristes :
Au service de la France, présenté par Claire Lemaréchal et Jean-André Yerlès (MANDARIN TV)
Destination Mars, présenté par René Manzor et Stéphane Drouet (MAKING PROD / MAKEVER)
Cœur & Diamants, présenté par Anne-Sophie Nanki et Lauranne Bourachot (CHIC FILMS)
Peurs, présenté par Vincent Poymiro et Louise Barnathan (COMPAGNIE DES PHARES ET BALISES)
Gasoline, présenté par Sébastien Julard et la productrice Laurence Lascary (DACP)
Guts and Glory, présenté par Philippe Lyon et Marie Dours (MARILOU FILMS – ZODIAK RIGHTS)
Haute Couture, présenté par Frédéric Azémar et Aurélie Meimon (MADEMOISELLE FILMS)
Lebowitz contre Lebowitz, présenté par la productrice Clémentine Dabadie (RYOAN & CHABRAQUE
PRODUCTIONS)
Les Mimosas, présenté par l’auteur Michael Barocas
Starbar, présenté par Olivier Fox et le producteur Noor Sadar (LOVE MY TV et Mademoiselle Films)
Trepalium, présenté par les auteurs Sophie Hiet et Antarès Bassis et la directrice de Lagardère Entertainment Rights
Emmanuelle Bouilhaguet, (KELIJA – LAGARDERE – ARTE)
Des ateliers pour les professionnels français
La matinée du lundi 27 octobre a été consacrée à un atelier destiné aux professionnels français et portant sur les
thématiques «copyright et droits d’auteur» et « vente de formats» animés par le partenaire MediaXchange. Ces sujets
ont été définis suite à des problématiques identifiées par les professionnels français, l’objectif de ces séances étant
d’aborder ces questions pouvant s’avérer être un frein à la circulation des œuvres françaises.
Pour la première thématique, diverses questions ont été abordées parmi lesquelles : Comment deux auteurs de
nationalités différentes peuvent travailler sur un même projet s’ils ne sont pas sujets aux mêmes règles de droit
d’auteur ? Comment les américains traitent-ils ce problème ? Pour échanger autour de ce premier sujet, les avocats
Scott Seidel et Sylvie Maracci sont intervenus ainsi que la Directrice Générale adjointe de la SACD, Janine Lorente.
Pour la seconde thématique, les questions soulevées concernaient la « vente de formats ». Cette dernière semble
être l’option privilégiée pour exporter des fictions françaises mais est-ce vraiment une réalité ? Est-ce que la vente de
formats est le seul moyen de vendre la fiction française aux Etats-Unis aujourd’hui ? Est-ce une option viable et
génératrice de profits ? Comment sécuriser le format une fois celui-ci vendu ? Des intervenants tels que Diego
Suarez (FOX), l’avocat Scott Seidel ou encore Enrik Bastin, producteur suédois de « The Killing » à l’initiative de la
« vague
scandinave »
aux
Etats-Unis
se
sont
exprimés
sur
ce
sujet.
Un espace de rencontres professionnelles
Comme l’an dernier, Direct to Series s’est voulu être un espace d’échanges d’expériences et de compétences entre
professionnels américains et français.
Ainsi quatre rencontres ont été organisées autour d’intervenants importants et reconnus dans l’industrie :
La première a abordé la question des lieux de tournages et plus particulièrement le cas de la ville de Paris, qui a
récemment accueillie de célèbres productions comme Marvel, Agents of Shield ou The Cosmopolitans.
Paris a en effet toujours inspiré les créateurs, mais quelle est vraiment la réalité de tournage dans cette ville pour les
producteurs et les réalisateurs américains? Est-ce seulement le décor de Paris qui attire ou y a-t-il autre chose ?
Quels avantages la capitale française offre-t-elle ? Pourquoi les producteurs américains choisissent-ils de plus en
plus de développer de nouveaux scénarios au-delà de leur propre pays ? Whit Stiman, scénariste, producteur et
réalisateur de The Cosmopolitans qui a été tourné entièrement à Paris est venu témoigner de son expérience. Le
producteur exécutif de Rosemary’s Baby, Joshua D. Maurer était également présent, ainsi que Olivier-René Veillon,
Président de la Commission Ile de France et Valérie Lepine-Kermick. Cette discussion a été modérée par Peter
Caranicas de Variety.
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Le deuxième panel abordait la question de l’internationalisation du financement des séries télévisées. Comment
parvenir à identifier quel type de programmes sera le plus adapté à une co-production internationale ? Comment
établir un partenariat avec l’industrie américaine, financier notamment – et cela est-il possible ? Des professionnels
respectés comme Kristin Jones (AMC), Sandra Stern (Lionsgate Television), Laetitia Recayte (Newen Distribution –
Groupe Telfrance), Mikkel Bondesen (Fabrik Entertainment), Vincent Leclercq (CNC), Philippe Maigret (Endemol
Studios), Edouard de Vésinne (EuropaCorp TV) ont ainsi pu débattre de ce sujet.
Puis, le troisième panel avait pour ambition d’aborder la question des nouveaux formats de fictions tels que les Web
Series et le Transmedia. Les intervenants ont ainsi échangé autour de diverses questions : La web série est-elle un
révélateur de nouveaux talents pour la fiction française ? Comment l’expérience « Transmedia » peut-elle servir et
porter vers de nouvelles formes la créativité et nourrir le Storytelling ? Quelles sont les méthodes pour que les web
séries touchent une audience la plus large possible ? Cette discussion a été modérée par François Pier Pélinard
Lambert (Le Film Français) autour de Claire Leproust (Le FabLab), Morgan Bouchet (Orange) et Lorenzo Benedetti
(Studio Bagel). A noter également l’intervention en clôture du panel d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du
numérique s’est déplacée à Direct To Series, et s’est exprimée en saluant notamment la capacité d’innovation des
producteurs et des auteurs français.
Enfin, le dernier panel était consacré aux scénaristes et abordait la problématique liée à l’internationalisation des
productions télévisées. Ce panel avait notamment pour vocation de donner quelques clés pour créer et écrire une
production à visée internationale, mais également de traiter des effets de l’internationalisation sur le travail des
scénaristes : comment aller au-delà des barrières des frontières, de la culture et du langage ? Cet échange a été
piloté par François-Pier Pélinard-Lambert autour des scénaristes Virginie Brac (Engrenages, Paris), Franck Philippon
(No Limit), Hervé Hadmar (Les Témoins, Pigalle, la nuit), Dan Franck (Résistance), Broweryn Garrity (The Returned),
Philippe de Lyon (XIII), Whit Stillman (The Cosmopolitans), Gary Scott Thompson (Taxi Brooklyn).
Les 42èmes International Emmy Awards s’adaptent au public hispanophone américain
Les 42èmes International Emmy Awards ont eu lieu le 24 novembre à l’Hôtel Hilton de New York en présence de plus
de 1000 professionnels de la télévision du monde entier. L’Académie des Arts et des Sciences de la Télévision a
décerné lors de cette cérémonie huit statuettes et deux prix spéciaux.
Le grand gagnant cette année est la Grande Bretagne qui a remporté 3 statuettes : meilleur acteur pour Stephen
Dillane dans The Tunnel ; meilleure fiction pour Utopia and et meilleure émission non-scripted pour Educating
Yorkshire. Les International Emmy Awards ont également récompensé la Belgique (meilleur comédie pour What if ?),
le Brésil (meilleure Telenovela pour Precious Pearl), le Canada (meilleur programme d’arts, The Exhibition pour Jove
Pictures), l’Allemagne (meilleure téléfilm/mini séries pour Unsere Mütter, Unsere Väter / Generation War), les PaysBas (meilleure actrice pour Bianca Krijgsmans dans De nieuwe Wereld / The New World) et la Suède (meilleur
documentaire pour Friget Bakom Galler /No Burgas Behind Bars).
Matthew Weiner, le créateur de Mad Men, a reçu l’International Emmy Founders Award qui récompense une
personnalité dont le travail « traverse les frontières culturelles pour toucher notre humanité commune ». Il est la
deuxième personnalité à avoir reçu ce prix après J.J Abrams l’année dernière.
Autre victoire américaine de cette cérémonie : celle du programme El Señor de los Cielos (The Lord of the Skies)
produit majoritairement en espagnol par Telemundo Studios et Caracol TV. C’est la première fois qu’un programme
qui n’est pas en anglais gagne un Emmy, celui du meilleur « non-English language US Primetime Program ». Cette
nouvelle catégorie, désormais pérenne, permet de distinguer les meilleurs programmes en langue étrangère diffusés
en primetime aux Etats-Unis.
Cette nouveauté s’inscrit dans une évolution plus globale du bilinguisme croissant aux Etats Unis, dont la deuxième
langue la plus parlée est l’espagnol. Avec une communauté hispanophone forte de 52 millions de personnes, de plus
en plus de programmes américains sont produits en langue espagnole pour toucher ce public. Avec la création de
cette catégorie de prix, l’Académie des arts et des sciences de la Télévision tente de s’adapter aux nouvelles
habitudes audiovisuelles de l’audience américaine. Il faut néanmoins souligner que cette catégorie n’est pas limitée
aux programmes en espagnol. Les productions américaines en langue française sont tout à fait autorisées à concourir
pour détrôner les telenovelas.
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VOD
De HBO à CBS : le rêve de la TV à la demande devient réalité, une chaîne après l’autre
HBO a récemment annoncé la mise en place d’un service de VOD en ligne, indépendant de l’abonnement à sa
chaîne TV, et disponible dès l’année prochaine.
Le lendemain, CBS a, à son tour, annoncé le lancement de son service de streaming en ligne qui permettra à ses
abonnés de regarder à la demande des milliers de programmes de la chaîne, anciens et récents. Le CEO de CBS
Corporation, Leslie Moonves a déclaré : “La VOD en ligne est une composante importante de notre futur, tout le
monde en parle. Notre rôle est d’offrir les meilleurs contenus aux gens et de leur permettre d’en jouir autant qu’ils le
veulent.» Moonves souhaite que sa chaîne reste adaptée à la nouvelle génération des « cord nevers », ceux qui n’ont
jamais souscrit à un abonnement télé, et des « cord cutters » ceux qui se désabonnent des services du câble.
Le service de CBS va rendre disponible à la demande sur tout le territoire américain des séries comme The Big Bang
Theory ou NCIS, un jour après leur diffusion à la télévision. Seront également disponibles plus de 5 000 épisodes de
séries appelées « CBS Classics » comme Star Trek, Cheers et MacGyver. La publicité diffusée sur ce service en
ligne sera la même qu’à la télévision mais réduite de 25%, et le visionnage des CBS Classics ne sera interrompu par
aucune publicité.
Netflix n’a commencé à fournir du contenu en streaming qu’à partir de janvier 2007 mais compte déjà plus de 50
millions d’abonnés, déclare un revenu annuel d’environ 1,4 milliards de dollars, et représente jusqu’à 34 % du trafic
Internet nord-américain aux heures de pointe. La compagnie s’est rapidement exportée au-delà du territoire américain
vers l’Amérique du Sud et l’Europe, un assaut qui devrait lui permettre d’atteindre plus de 100 millions d’abonnés
internationaux d’ici 2020. On peut ainsi voir dans la mise en place des nouveaux services de VOD en ligne de HBO et
CBS une riposte directe adressée à Netflix qui, l’année dernière, a dépassé les audiences respectives de ces deux
chaînes. Marc DeBevoise, Vice-Président de CBS Interactive a d’ailleurs déclaré à propos du lancement du service
de CBS : « Cela va beaucoup ressembler à Netflix. »
Quant à la chaîne ESPN, elle a prévu de proposer ses contenus aux services de VOD en ligne déjà existants, avant
de se doter prochainement du sien. La chaîne a récemment signé un accord avec la NBA qui lui permettra de diffuser
les saisons sportives à travers son propre abonnement en ligne dès 2016.
Disney, la compagnie mère d’ESPN, a aussi fait des vagues cette année en annonçant qu’elle allait proposer ses
contenus, dont ceux d’ABC, d’ESPN et Disney, aux services respectifs de télévision en ligne (« linear online TV ») de
Dish Network et Sony. Ce dernier a en outre signé un contrat avec Viacom pour acquérir les droits de 22 chaînes.
Cependant, ces projets de services tout-en-un semblent avoir été suspendus récemment.
Toutes ces offres s’ajoutent aux services de VOD en ligne déjà disponibles, les grands comme Hulu, Amazon ou
Netflix, les chaînes plus petites comme Crackle, ou même le géant du câble Starz, rival important de HBO et CBS, qui
a également confirmé le lancement à l’échelle internationale de son service de VOD en ligne pour lequel il a investi
plus de 20 millions de dollars.
Tout semble indiquer que le catalogue de la VOD en ligne, comme celui du câble et du satellite, ne sera pas détenu
par une seule compagnie mais aura un contenu varié et enrichi par différentes sources. La question est de savoir si la
télévision en ligne de demain sera moins chère que le câble et le satellite d’aujourd’hui.
Sources :
From HBO to CBS, the dream of a la carte TV is coming true one stream at a time, DigitalTrends, 17/10/2014
Starz
confirms
global
SVoD
service
plan
for
2015,
DigtialTVEurope,
31/10/2014
Cord-Cutters Rejoice: CBS Joins Web Stream, New York Times, 17/10/2014
Nielsen va mesurer l’audience des programmes de Netflix
Il sera bientôt possible de savoir combien de personnes regardent House of Cards et Orange is the New Black.
En effet, à partir du mois prochain, Nielsen va mesurer l’audience des programmes diffusés sur les plateformes de
SVOD comme Netflix ou Amazon Prime.
Même si Netflix est, et a toujours été, fermement opposé à l’idée de rendre ses audiences publiques Nielsen
procèdera désormais sans son aval. Netflix justifie sa position en affirmant que la société n’a pas besoin de faire
connaître ces chiffres car elle se finance via ses abonnements et non grâce aux revenus publicitaires. Les mesures
d’audience ne seraient donc pas pertinentes, et nuiraient même à une télévision de qualité, d’après le CEO de Netflix,
Ted Sarandos. Aux yeux des cadres de Netflix, peu importe l’audience d’un programme donné, ce qui compte c’est le
nombre d’abonnés qu’il est susceptible d’attirer.
Les studios de télévision qui vendent leurs productions à Netflix ont souvent regretté ce manque de transparence. Il
leur est difficile d’ajuster leurs prix de vente, s’ils n’ont pas connaissance des taux d’audience de leurs programmes.
Les connaître sera un atout dans le cadre de leurs négociations avec Netflix.
En outre, ces chiffres permettront d’évaluer l’impact de Netflix sur l’audience de la télévision ou de la VOD
traditionnelles. D’après les rapports de Nielsen, la baisse observée de l’audience TV est en partie liée à la croissance
de la consommation de contenu en streaming.
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Jusqu’à présent, Hulu est le seul des trois grands services de vidéo en streaming qui ait autorisé Nielsen à mesurer
son audience. Ni Netflix, ni Amazon ne collaboreront avec Nielsen pour son nouveau service de mesure d’audimat.
Sources :
Deal
With
It,
Netflix:
Nielsen
Will
Measure
Online
Nielsen to Measure Netflix Viewing, Wall Street Journal, 18/11/2014
TV
Viewing,
IndieWire,
18/11/2014
CINEMA
La Californie augmente ses crédits d’impôts en faveur de l’industrie cinématographique pour faire face à la
concurrence des autres Etats
Le Gouverneur de la Californie, Jerry Brown, a accepté cet automne un accord permettant d’augmenter les crédits
d’impôts pour atteindre les 330 millions de dollars par an alors qu’ils s’élevaient à 100 millions auparavant.
Cette tentative pour sauver le joyau de l’industrie californienne pourrait porter ses fruits… sauf si d’autres Etats offrent
des soutiens comparables pour attirer les tournages chez eux.
Or pas moins de trente-neuf Etats ont un système de crédit d’impôts ou de soutien à l’industrie du film. Ce nombre
représente une hausse importante par rapport au début des années 2000 quand seule une poignée d’Etats avaient
pris de telles mesures. Ainsi, l’Etat de New York soutient la production de films à hauteur de 420 millions de dollars,
tout comme le Nouveau Mexique, la Caroline du Nord, la Géorgie et le Michigan, dans une moindre mesure.
L’exemple le plus connu est celui de la Louisiane, surnommée le Hollywood du Sud. Cet Etat au budget annuel de 25
milliards de dollars a accordé 251 millions de crédits d’impôts en 2013.
Avec ces politiques, les Etats attirent certes l’industrie du film mais les bénéfices de ces crédits sont à relativiser par
rapport à leurs coûts très élevés.
D’après un rapport du LA Times, les programmes de soutien à l’industrie du film en Louisiane coûtent plus de 170
millions de dollars, soit 12 000 $ par emploi créé. Entre 2006 et 2011, le Massachusetts a récupéré seulement 13
cents sur chaque dollar dépensé en subventions audiovisuelles, ce qui a coûté en moyenne à l’Etat 128 000 dollars
par emploi créé.
Naturellement, les bénéficiaires de ces crédits d’impôts en sont les plus fervents défenseurs, notamment la Motion
Picture Association of America (MPAA).Celle-ci a présenté des études soulignant la croissance du nombre d’emplois
et des recettes générées localement grâce à ces mesures fiscales. Il est d’ailleurs vrai que les Etats qui offrent ses
crédits voient leur taux d’emploi dans l’industrie cinématographique croître – quels qu’en soit les coûts pour les
finances locales.
L’industrie du film sait comment utiliser la concurrence entre les Etats. Cela se fait notamment aux dépens de la
Californie. D’après le même rapport du LA Times, en 10 ans, la Californie aurait perdu 12 % de ces emplois dans ce
secteur alors que la Louisiane ou l’Etat de New York ont connu respectivement une progression de 73 % et 23 %
(mais ces chiffres sont à relativiser devant le très faible niveau de départ).
Sources :
California should ‘cut!’ film tax credits, Watchdog.org, 15/10/2014
State Film Production Incentives and Programs, National Conference of State Legislatures, 28/03/2014
Are film tax credits cost effective?, LA Times, 30/08/2014
Abderrahmane Sissako remporte le prix du meilleur réalisateur au Festival international du film de Chicago
Abderrahmane Sissako a reçu le Grand Prix Silver Hugo du meilleur réalisateur pour son film Timbuktu, présenté en
compétition au Festival International du Film de Chicago.
Le film avait déjà été acclamé par la critique au festival de Cannes en mai puis au festival International du film de New
York en septembre. Il sortira en salles le 28 janvier prochain aux Etats-Unis où il est distribué par Cohen Media
Group.
Marion Cotillard vient quant à elle de remporter le prix de la meilleure actrice aux New York Film Critics Circles
Awards (NYFCC) pour sa prestation dans les films The Immigrant (2013) et Deux jours, une nuit (2014). Le prix du
meilleur film a été attribué à Boyhood de Richard Linklater. C’était la 80ème édition des NYFCC Awards. L’association
a été créée en 1935 et rassemble les critiques de cinéma de la presse écrite. The New York Film Critics Online
(NYFCO) qui regroupe les plus influents critiques de cinéma sur Internet, a également récompensé Marion Cotillard,
et a décerné à Deux jours, une nuit le prix du meilleur film étranger.
Abderrahmane Sissako Wins Best Director Award at 50th Annual Chicago International Film Festival, IndieWire,
18/10/2014
Boyhood’ Named Best Picture by New York Film Critics Circle, Hollywood Reporter, 1/12/2014
New York Film Critics Online Name ‘Boyhood’ Best Picture, Hollywood Reporter, 7/12/14
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Tournée dans les universités de la Nouvelle Angleterre avec le Rhode Island International Film Festival
Succès de ce projet pilote visant à faire découvrir des courts métrages français de qualité aux étudiants des
universités de la région. Ce partenariat tripartite entre le service culturel du Consulat de France à Boston, le Rhode
Island International Film Festival et UMass Boston va continuer à se développer dans les prochains mois, notamment
dans les lycées.
Aux origines du projet
Flickers’ Rhode Island International Film Festival (RIIFF) est un festival créé en 1997 par un professeur de l’Université
Roger Williams, RI, George T. Marshall. Le festival jouit d’une excellente réputation au niveau national et
international, et fait partie des 19 festivals dont la programmation a une incidence sur les films nominés pour les
Academy Awards dans les deux catégories courts-métrages narratifs et documentaires. A l’automne 2013, Shawn
Quirk, directeur de la programmation du festival et ancien « Teaching Assistant » en France, a souhaité créer un
partenariat entre le Festival et le Consulat de France à Boston. Il a été décidé que l’équipe du festival se déplacerait
durant l’année scolaire et mettrait ses courts-métrages français (récemment sélectionnés) à disposition des classes
de français de la région. C’est ainsi qu’a pu naître le projet d’une tournée du festival RIIFF dans les salles de classe
des universités de Nouvelle-Angleterre.
Un partenariat tripartite
Le projet a pour objectif de proposer la diffusion, dans le cadre d’un ou plusieurs cours de français (d’une durée qui
varie entre 50 minutes et 2 heures) des universités de la région, d’une sélection de courts-métrages suivie d’une
présentation pédagogique assurée par Magali Boutiot, assistante pour les affaires éducatives et linguistiques au
Consulat, et Shawn Quirk, du Rhode Island International Film Festival. A ce partenariat initial s’est rapidement greffée
la collaboration de Thierry Gustave, professeur de français à l’Université du Massachussetts à Boston, qui a conçu
pour chaque court-métrage un dossier pédagogique complet permettant aux enseignants et aux élèves de se
préparer à l’atelier dans leur classe et à l’étude du film et de son thème en aval de la présentation.
Les trois courts métrages sélectionnés pour l’année 2013/2014 ont été : “Son Indochine” de Bruno Collet (film
d’animation), “La Fugue” de Jean-Bernard Marlin et “Toute ma vie” de Pierre Ferriere, cette sélection permettant
d’approfondir des thèmes très variés tels que la question de la mémoire, le système judiciaire français ou la vie des
jeunes dans les zones urbaines sensibles.
Résultats de la première édition et objectifs pour 2015
La première tournée durant l’année scolaire 2013-2014 a permis d’organiser six animations dans les classes de
français des universités de la région : Harvard University à Cambridge, l’Université du Rhode Island à Kingston,
l’Université du Massachusetts à Lowell, l’Université du Massachusetts à Boston, Suffolk University à Boston, et
Dartmouth College à Hanover, NH. Ces animations ont toutes été très bien reçues et, à ce jour, toutes les universités
auxquelles nous avons proposé ce service souhaitent renouveler l’expérience l’année prochaine.
Les trois partenaires ont eu l’occasion de présenter cette initiative dans le cadre d’un atelier proposé durant le
colloque annuel de MaFLA (Massachussetts Foreign Language Association’s 47th Annual Fall Conference) le 27
octobre 2014, atelier auquel ont assisté plus de quarante professeurs, témoignant ainsi de l’intérêt porté par les
enseignants à ce dispositif.
Un oscar d’honneur pour Jean Claude Carrière
Jean Claude Carrière a reçu samedi 8 novembre un Oscar d’Honneur de la part de l’Académie des arts et des
sciences du cinéma (AMPAS) pour l’ensemble de sa carrière cinématographique. Il a été honoré lors d’une
cérémonie à Los Angeles aux côtés de l’acteur Harry Belafonte, du réalisateur Hayao Miyazaki et de l’actrice
Maureen O’Hara.
Les Oscars d’Honneur, ou Honorary Awards, sont des récompenses cinématographiques décernées par l’Académie
des arts et des sciences du cinéma (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) lors d’une cérémonie appelée les
Governors Awards. C’est une cérémonie distincte de celle remettant les autres Oscars. Les Oscars d’Honneur
récompensent plusieurs personnalités du cinéma pour l’ensemble de leur carrière, leur contribution à l’industrie
cinématographique et leurs services rendus à l’Académie. Ils sont attribués de façon irrégulière par un comité spécial
se réunissant pour l’occasion, contrairement aux autres Oscars décernés après le vote de l’ensemble de
l’Académie. Henry Fonda , Walt Disney, Charlie Chaplin, Jean-Luc Godard, Jean Renoir ou encore le Museum of
Modern Art Department of Film et 20th Century-Fox Film Corporation ont reçu cette distinction.
Les Oscars d’Honneurs sont remis en même temps que l’Irving G Thalberg Award, récompensant un producteur de
cinéma, et le Jean Hersholt Humanitarian Award qui récompense une personnalité pour son action humanitaire.
L’Académie des arts et des sciences du cinéma, l’AMPAS, est une organisation professionnelle dédiée à
l’avancement des arts et des sciences liées au cinéma. Elle a été fondée en 1927 par 36 personnalités appartenant
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aux différents métiers du cinéma. Elle compte aujourd’hui plus de 5700 membres représentant toutes les branches de
l’industrie cinématographique. Elle remet chaque année des récompenses appelées les Oscars.
Auteur, scénariste et metteur en scène, Jean Claude Carrière est connu pour avoir écrit notamment Belle de Jour de
Luis Buñuel (1967), La Piscine de Jacques Deray (1969), Le Tambour de Volker Schlöndorff, Palme d’or 1979 et
Oscar du meilleur film étranger 1980, Sauve qui peut la Vie de Jean-Luc Godard (1970) et Cyrano de Bergerac de
Jean-Paul Rappeneau (1990), nommé pour le César du meilleur scénario original ou adaptation en 1991.
INTERNET
Le Président Obama se prononce en faveur d’une requalification des fournisseurs d’accès à Internet en tant
que services de télécommunications
Dans un communiqué publié lundi 10 novembre sur le site Internet de la Maison Blanche, le Président Obama a
pressé la Federal Communications Commission (FCC) d’agir en faveur de la neutralité du net en requalifiant les
fournisseurs d’accès à Internet (FAI) en tant que “common carriers”, au même titre que les services de
télécommunications traditionnels. Le Président des Etats-Unis s’était déjà prononcé en faveur d’un Internet libre et
ouvert. C’est cependant la première fois qu’il s’engage sur le dispositif réglementaire à adopter afin de faire appliquer
ce principe par les FAI.
Le débat enfle aux Etats-Unis entre les défenseurs de l’open Internet et les partisans d’une différenciation du trafic qui
permettrait aux FAI de faire payer plus cher l’accès à un meilleur débit. En janvier, le juge fédéral a en partie invalidé
l’Open Internet Order adopté en 2010 par la FCC, interdisant le blocage et la discrimination de l’accès à Internet. La
cour avait alors considéré que cette régulation outrepassait les compétences de la FCC, ses pouvoirs s’appliquant
uniquement aux services de télécommunications (“common carriers”) tandis que les FAI sont aujourd’hui réglementés
en tant que “services d’information”. Une requalification permettrait donc au régulateur d’imposer aux FAI des règles
plus strictes en matière de neutralité des réseaux.
Le président de la FCC, Tom Wheeler, a immédiatement salué la prise de position du Président, tout en rappelant
l’indépendance de l’agence. Les FAI ont quant à eux réaffirmé leur position, considérant que le titre II du
Telecommunications Act, qui réglemente les services de télécommunications aux Etats-Unis, imposerait une
régulation lourde, inadaptée au principe d’un Internet ouvert et évolutif.
Cet engagement du Président, aujourd’hui en position fragile face à son électorat, touche à un thème sensible dans
l’opinion publique. La consultation publique ouverte de mai à octobre par la FCC avait généré près de 4 millions de
commentaires sur Internet, en grande majorité en faveur de la neutralité du net.
Ella Filippi
Service Economique Régional de l’Ambassade de France à Washington
Nouvelle fonctionnalité d’achat sur Twitter
Il y a un an, le fondateur et PDG de Ticketmaster Nathan Hubbard rejoignait Twitter à la tête du département
commercial et annonçait auprès de Billboard que « l’industrie musicale devrait être extrêmement enthousiaste ». Avec
l’annonce le mois dernier d’une nouvelle fonction « d’achat », nous comprenons aujourd’hui pourquoi. En effet, ce
dernier permet aux fans d’acheter du merchandising, de la musique et plus encore directement sur Twitter grâce à
cette nouvelle touche – actuellement disponible uniquement aux US.
Compte tenu du grand nombre d’artistes présents sur Twitter et des millions d’utilisateurs qui ne cessent de tweeter,
Twitter a la possibilité de devenir une plateforme de vente directe auprès des fans grâce à l’absence de barrières
entre un tweet et l’achat. Par exemple, un artiste pourrait tweeter une offre exclusive sur une édition limitée de T-Shirt
réservée uniquement à ses followers et les utilisateurs pourraient s’en procurer en un clic sans jamais quitter
l’application.
Différents artistes, marques et entreprises font déjà partie du lancement de cette nouvelle fonctionnalité comme
Eminem, Panic ! At the Disco, Wiz Khalifa, Home Depot, Burberry, GLAAD… Cependant, Twitter précise que cette
innovation prendra effet petit à petit car même s’il n’y a qu’un nombre limité d’organisations à pouvoir bénéficier de
l’offre aujourd’hui, le processus devrait se développer très rapidement. Pour le « test » initial les sites d’e-commerce
partenaires sont donc réduits à Fancy, Gumroad, MusicToday et Stripe.
Plus d’informations : Billboard
ww.mediamerica.org
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RADIO
Résidence d’Arte Radio à la Chicago Poetry Foundation du 10 au 20 octobre 2014
Arte Radio vient de présenter une installation radiophonique sur les ambiances sonores urbaines à Paris et à
Chicago. L’événement a été programmé dans le cadre des journées portes ouvertes de l’architecture des 18 et 19
octobre à la Chicago Poetry Foundation. Des pistes de collaborations artistiques sont d’ores et déjà à l’étude entre la
Maison de la Poésie à Paris et la Chicago Poetry Foundation dans la période 2015-16.
Le service culturel du Consulat de France à Chicago a organisé une résidence de création pour Silvain Gire, directeur
d’Arte Radio, et Samuel Hirsch, réalisateur, à la Chicago Poetry Foundation du 10 au 20 octobre 2014.
L’invitation prolongeait deux précédents séjours de l’équipe d’Arte Radio : l’invitation de Silvain Gire au festival de
radio Third Coast en 2012 et une mission exploratoire en 2013. La collaboration entre Arte Radio et la Chicago Poetry
Foundation est le fruit d’un rapprochement initié par le service culturel du Consulat en 2013, son inscription dans le
cadre de la manifestation Chicago Open House aussi.
Cette nouvelle mission avait pour objectif la réalisation d’une installation radiophonique sur les ambiances sonores à
Paris et à Chicago. L’œuvre était présentée dans le cadre des journées portes ouvertes de l’architecture, Chicago
Open House. Cette manifestation publique gratuite donne accès à 150 trésors architecturaux à travers tout Chicago le
temps d’un weekend. En 2013, Chicago Open House avait attiré 55.000 visiteurs. Les 18 et 19 octobre derniers, la
création d’Arte Radio a réuni 1112 visiteurs, dont environ 300 personnes lors de la première séance d’écoute. A titre
de comparaison, la Chicago Poetry Foundation n’avait accueilli que 30 personnes lors de la précédente édition des
journées portes ouvertes.
L’œuvre radiophonique, « C’est la ville ! Urban Voices from Paris and Chicago », a réuni six jeunes poètes français et
américains, mêlant lecture, chant et slam, dans les deux langues. Côté français, on comptait : L (Raphaëlle
Lannadère), Oxmo Puccino, Kacem Wapalek ; côté américain : Kristiana Rae Colon, Jacob Saenz et Kush
Thompson. L’installation sera présentée début 2015 à la Maison de la Poésie à Paris.
Pour écouter la performance : http://www.arteradio.com/son/616469/c_est_la_ville_/
Google Play Music intègre Songza
Les utilisateurs de Google Play All Access ont pu découvrir depuis la fin du mois d’octobre une nouvelle
fonctionnalité basée sur les radios -premier signe d’intégration de Songza au service Google Play. Une nouvelle page
d’accueil est maintenant disponible dans plus de 45 pays où Google Play Music est présent, sur le web, Androïd et
iOS.
Songza a un positionnement unique sur le marché de la radio numérique. En effet, elle permet à ses utilisateurs de
sélectionner la musique qu’ils souhaitent écouter, en fonction de leur activité, de l’heure de la journée et donc d’avoir
une musique correspondant davantage à leurs attentes, humeurs et états d’esprit. Depuis, Songza a été copié par
iHeartRadio et Slacker et utilisé par Beats Music.
Google aura mis du temps à pouvoir proposer une radio online efficace comparé à Spotify, Rdio, ou Beats Music,
déjà sur ce marché depuis plus d’un an.
Plus d’informations sur Billboard
Clear Channel devient iHeartMedia
Clear Channel devient iHeartMedia selon un désir de l’entreprise de refléter au mieux son expansion et l’influence
qu’elle a autour d’elle. Basée à San Antonio et spécialisée sur les besoins des consommateurs et de la publicité,
iHeartMedia comprend 859 radios sur plus de 150 marchés différents.
« iHeartMedia reflète notre engagement à être l’entreprise sur le marché des médias qui offre le plus de
divertissements à des audiences impliquées ou qu’elles aillent. Elle propose également la plus importante quantité de
contenus et d’évènements, dans davantage de lieux et est disponible sur un plus grand nombre d’appareils »
déclarait Bob Pittman, président et directeur d’iHeartMedia, Inc.
Pour marquer cette nouvelle, l’Empire State Building à New York s’est accordé aux couleurs d’iHeartRadio en
changeant la couleur des lumières qui l’habillent, passant du bleu au rouge le 17 septembre dernier.
Plus d’informations : Billboard
ww.mediamerica.org
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JEUX VIDEO
Le festival Gamercamp 2014 accueille une délégation française
Gamercamp est l’un des festivals de jeux vidéo majeurs au Canada. Le festival, qui s’est déroulé à Toronto du 17 au
19 octobre, présente au public le meilleur de la scène du jeu vidéo canadienne et internationale sous la forme
traditionnelle de l’arcade de jeu. Cette forme particulière permet une véritable interaction des développeurs,
producteurs, et créateurs de jeux vidéo avec le public et représente une expérience d’immersion unique dans
l’univers des jeux vidéo. Le public n’est plus seulement spectateur du festival, il est joueur et donc acteur à part
entière de l’événement. Le festival a réuni cette année plus de 2000 personnes à l’Hôtel Ocho de Toronto.
Des conférences professionnelles intitulées « Interactivité et jeu » étaient organisées le vendredi 17 octobre, les
discussions ont été menées autour d’études de cas et des grands enjeux du secteur, entre autres : santé et jeux
vidéo, la place des femmes dans le secteur, et les problématiques liées au jeu vidéo indépendant.
En partenariat avec le festival Gamercamp, le Consulat général de France à Toronto a invité deux studios français de
jeux vidéo à venir présenter leur travail à Gamercamp 2014 et participer aux conférences professionnelles :
– Game Bakers, un studio indépendant basé à Montpellier, était représenté par Emeric Thoa, Directeur créatif. Le
studio compte parmi ses jeux phares, le jeu Squids qui était présenté au public du festival.
– Pastagames, un studio indépendant parisien qui est fier de présenter des jeux “made in France”. Nadim Haddad,
développeur, représentait le studio. Parmi leurs récents projets, on retrouve le jeu de réalité augmentée AR Rescue et
le jeu Pix the Cat qui était présenté à Gamercamp.
Une table ronde intitulée « Life and Lessons From The French Games Scene » a réuni les deux studios français. Les
intervenants ont présenté un état des lieux de la scène du jeu vidéo indépendant français, ont questionné l’influence
de la culture sur la création de jeu, l’échange d’expertise entre studios et les perspectives d’évolution du secteur. La
conférence a fait salle comble et ont amené de nombreuses questions sur l’écosystème français du jeu vidéo.
MUSIQUE
Deezer s’implante sur le territoire américain
Le deuxième plus gros distributeur de musique en streaming est enfin arrivé sur le plus important marché de la
musique au monde. Deezer, qui compte 5 millions d’abonnés et 16 millions d’utilisateurs par mois à travers 180 pays,
a annoncé début septembre son lancement aux Etats-Unis via un partenariat avec Sonos – l’entreprise d’équipement
audio.
Six ans après avoir été lancé, Deezer a aujourd’hui une structure financière suffisamment stable grâce notamment
aux 130 millions de dollars reçus en 2012 par Acces Industries, l’entreprise de holding qui détient Warner Music
Group. Cependant, elle avait choisi d’outre passer le territoire américain dans un premier temps préférant d’abord se
construire de manière solide ailleurs.
Pour accompagner son arrivée sur le territoire américain, Deezer a annoncé à la fin du mois d’octobre le rachat de
l’application américaine de podcast et de talk radio Stitcher – mais continuera d’opérer en tant qu’application
indépendante sur iOS et Android. Deezer a déclaré vouloir migrer vers les talk radios car elles permettent de devenir
« une véritable plateforme globale de musique sur demande ».
Tyler Goldman, PDG de Deezer, a annoncé à TechCrunch que Deezer travaillait depuis un moment sur l’intégration
de ce type de radios dans leur service et que l’acquisition de Stitcher permettra l’accélération du processus.
Stitcher propose plus de 35 000 shows de 40 pays différents et a été téléchargé par plus de 13 millions d’utilisateurs.
Disponible dans 50 modèles de voitures différents, Deezer a déclaré vouloir augmenter ce chiffre et espère étendre
son service en proposant un pack « tout compris ».
Plus d’informations sur le rachat de Stitcher : Digital Music News
Plus d’informations sur l’arrivée de Deezer aux Etats-Unis : Billboard
La stratégie offensive de Spotify
C’est officiel : après des semaines de rumeurs, Spotify et Uber ont enfin lancé leur partenariat vendredi 21 novembre,
qui permet aux utilisateurs d’un compte Premium Spotify d’écouter leurs propres playlists pendant les trajets à bord
d’un véhicule Uber. Actuellement, cette nouvelle fonctionnalité n’est disponible que dans 10 villes à travers le monde :
Londres, Los Angeles, Mexico City, Nashville, New York, San Francisco, Singapore, Stockholm, Toronto et Sydney.
Alors que les principaux concurrents de Spotify, iHeartMedia et Pandora, intensifient leurs deals avec les
constructeurs automobiles permettant l’intégration des applications directement dans les tableaux de bord des
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voitures, ce nouveau partenariat permet à Spotify de s’adresser à une audience plus jeune et de manière efficace en
touchant un maximum d’utilisateurs.
En ce qui concerne les termes financiers de cet accord, Travis Kalanick, PDG de Spotify, ne souhaite rien dévoiler
pour le moment : « C’est seulement une manière sexy, intéressante et fun pour les gens de pouvoir amener leur
musique en voiture. Je pense que ça parle de lui-même, c’est davantage une situation gagnant-gagnant ».
Mais le géant du streaming tient aussi à rester compétitif sur son marché traditionnel, celui des particuliers. Spotify a
ainsi annoncé une nouvelle offre destinée aux familles afin de leur permettre de fusionner plusieurs factures en une
seule. Spotify Family permet à tout utilisateur d’ajouter des membres de leur famille pour 50 cents, ce qui élèverait la
facture à 29,99 dollars pour une famille de 5.
Le service permettra à chaque membre d’avoir un compte Premium et séparera les historiques d’écoute ainsi que les
recommandations et les playlists.
Cette offre fait suite à l’annonce récente d’Apple de baisser les prix des taux que l’entreprise paye aux trois majors
pour les licences.
Plus d’informations sur l’offre familiale : Billboard
Plus d’informations sur l’accord avec UBER : Billboard
Naïve et The Orchard : accord mondial de distribution digitale
Selon Patrick Zelnik : « C’est pour Naïve une avancée considérable dans le domaine de la distribution digitale
sachant que The Orchard, dont le siège est à New-York, dispose d’un réseau de 25 bureaux dans le monde, lui
conférant une présence de premier plan dans ce domaine, assurant par la même à Naïve une taille critique
nécessaire pour développer son exposition sur les plateformes numériques du monde entier ».
Brad Navin, PDG de The Orchard ajoute « Accueillir Naïve au sein de notre communauté de labels du monde entier
est un pas en avant stratégique qui va étendre la portée de nos deux noms. Nous sommes ravis de soutenir les
efforts marketing et commerciaux de Patrick et de ses équipes avec nos bureaux pour réussir de grands succès
ensemble ».
Naïve est aujourd’hui l’un des plus gros labels indépendants en Europe et éditeur de livres depuis 2005. Basée en
France, la société a été créée en 1998 par Patrick Zelnik, ancien fondateur et PDG de Virgin France et des Virgin
Megastore France. Impliquée dans une large gamme de répertoires: Jazz, Pop, Rock, World… L’entreprise produit
également de la musique classique au niveau international, a été élue Label de l’année en 2010 au Midem Classical
Awards et en 2012 par le magazine Gramophone.
Fondé en 1997, The Orchard valorise les entreprises et les créateurs dans l’industrie du divertissement sur plus de
25 marchés mondiaux. Avec une approche globale des ventes et du marketing combinée à une technologie et une
gestion à la pointe de l’industrie, The Orchard maximise la recherche de revenus dans des centaines de points de
vente numériques, physiques et aussi mobiles dans le monde entier. The Orchard simplifie les affaires complexes des
détenteurs de droits avec un tableau de bord client intuitif, un management des droits exhaustif et un support client
sur mesure.
Plus d’informations : Music Week / The Orchard
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