Le chaudron de fer et le début de la lente évolution des

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Le chaudron de fer et le début de la lente évolution des
Le chaudron de fer et le début de la lente évolution des
techniques de production
Ce n’est que plus tard, avec l’arrivée de Champlain et des premiers
coureurs des bois pour le commerce des fourrures, lorsque nos ancêtres s’installent
dans la colonie, équipés de chaudrons de cuivre et de fer, qu’ils apprennent à produire
du sucre d’érable, en mettant en commun leur technologie de cuisson (chaudron en fer) et les
connaissances du milieu naturel des Amérindiens (sève d’érable). De tous les écrits recensés de la
colonie, ce n’est que dans les années 1660-1670 que l’on répertorie pour la première fois une mention
du sucre d’érable.
Il est généralement admis que l’utilisation du chaudron en cuivre ou en fer a permis aux Amérindiens de
diversifier, de perfectionner et d’accélérer la cuisson de tous leurs aliments. Ils connaissaient l’eau d’érable et
ils ont transmis ce savoir aux colons. Nos ancêtres arrivent d’Europe, où l’usage du sucre s’accélère peu à peu
et se généralise avec la construction de nombreuses raffineries de canne à sucre. Ils développent donc, avec les
Amérindiens, les techniques de fabrication du sucre d’érable, qui deviendra un ingrédient de subsistance. Il est à
noter que le sucre blanc était préféré au sucre d’érable, car il était alors un symbole de raffinement.
À l’époque de la colonie, les forêts étaient parcourues par des coureurs des bois qui, inspirés par les Amérindiens,
voyageaient léger, mais transportaient tout de même dans leur sac du maïs, mélangé avec du sucre
d’érable et parfois de la graisse d’ours, afin de se donner des forces pour la route.
Vers la fin du 17e siècle, Madame de Repentigny, qui était une manufacturière de
Montréal et femme d’affaires douée, utilisait même l’érable afin d’obtenir les faveurs
du roi Louis XIV. En effet, elle aurait confectionné, puis envoyé, des dragées de sucre
d’érable au roi qui, paraît-il, en raffolait. Elle souhaitait ainsi obtenir le droit de
tisser des étoffes en Nouvelle-France, ce qu’elle obtint!
Jusqu’au milieu du 19e siècle, les techniques de production, puis d’entaillage,
demeurent assez primitives. Avec une hache, on fait une entaille dans le
bas du tronc de l’érable à sucre, on y glisse un chalumeau de bois et on
place, au pied de l’arbre, un récipient en écorce de bouleau ou un
seau de bois pour recueillir l’eau.

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