Tout part d`une bonne histoire, par Tom Rumes (Thomas More)
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Tout part d`une bonne histoire, par Tom Rumes (Thomas More)
UBA ACADEMY Multimédia, crossmédia, transmédia… Tout part d’une bonne histoire, par Tom Rumes (Thomas More) Affiner les compétences en storytelling et les traduire en un récit transmédia. Tel est l'objectif que s'est fixé la Master Class de l'UBA Academy consacrée au storytelling digital qui se tiendra le 23 novembre. La session sera animée par Tom Rumes. L'homme est chargé de cours et chercheur à Thomas More, formateur professionnel, producteur transmédia et co-auteur de l’ouvrage "How To Story". Raconter une histoire est difficile. Terriblement difficile. Pourtant, tout le monde à quelque chose d’intéressant à raconter et la maîtrise de quelques trucs et astuces permet de créer une narration visuelle efficace. Il est tout à fait possible d’apprendre l’art du storytelling moyennant un réel effort, des choix judicieux et une solide connaissance des ressorts narratifs. Les médias sont en pleine période de transition : la vidéo devient interactive, la réalité virtuelle monte en puissance et les réseaux sociaux sont désormais de véritables canaux marketing. Tous ces moyens restent toutefois inopérants sans une bonne histoire. Le séminaire "digital storytelling" organisé par l’UBA Academy commencera par rechercher un thème captivant pour y associer ensuite une approche innovante. A partir de là, on réalisera une prémisse ou baseline pour son histoire. Il ne suffit plus aujourd’hui d’énoncer les faits ; pour faire la différence, il faut se tourner vers de nouvelles formes de narration ou intégrer dans son histoire les techniques de storytelling utilisées au cinéma. Les arcs de tension, points d’intrigue et autres aguiches rejoignent le mix marketing. Et enrichissent ainsi votre histoire. Si l’on a tôt fait de démasquer une histoire peu convaincante, plus difficile est de détecter les problèmes concrets. En se familiarisant avec les éléments de base et en tenant compte des pièges à éviter, on apprendra en peu de temps à construire des histoires qui tiennent la route. Des principes comme la "connexion universelle", "finding emo" ou "obstacles & conflits" apportent une aide précieuse en la matière. L’histoire se résume rarement à un texte ou à une vidéo. Il existe heureusement une foule d’outils gratuits permettant d’enrichir ce contenu. Il suffit d’installer l’appli Filmic Pro sur son smartphone et de connaître les rudiments du langage visuel pour réaliser des capsules vidéo professionnelles. Grâce à Storify ou Atavist, on peut construire de formidables histoires multimédias à l’aide de contenus extraits des réseaux sociaux. Enfin, Facebook Live et Snapchat permettent de toucher rapidement des cibles très spécifiques sans dilapider son budget annuel. Les marques et entreprises s’arrachent d’ores et déjà les meilleurs reporters Snapchat encore aux études. Mais ce n’est pas tout. Le storytelling transmédia va encore plus loin en faisant en sorte que votre histoire se décline sur différentes plateformes. Appelons cela une production multiplateforme. Il s’agit de combiner des types de médias variés (vidéo, audio, photo, texte, etc.) en publiant à chaque fois une partie de l’histoire sur les différentes I I I 14 2016 11 NOVEMBRE 158 plateformes. On peut ensuite recourir aux médias sociaux pour renforcer l’impact du récit. La participation du public, invité à influencer le déroulement de l’histoire, est devenue un élément quasi incontournable de tout projet transmédia, dont les effets sont ainsi décuplés. Ces nouvelles formes de storytelling sont encore en plein développement et beaucoup d’entreprises en font un mauvais usage. Soit en publiant leur récit à l’identique sur toutes les plateformes, soit en recourant à un trop grand nombre de canaux, où il leur est impossible d’offrir partout un contenu de qualité. En notre ère digitale, il est essentiel pour les annonceurs et professionnels des médias de bien connaître et maîtriser le b.a.-ba du storytelling transmédia s’ils veulent capter l’attention des consommateurs dans le tsunami d’informations qui déferle sur ceux-ci.