Newsletter 13-2013 - narratologie
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Newsletter 13-2013 - narratologie
Lettre d’information n°13, février 2013 Chers membres du RRN, Le troisième Congrès du Réseau Européen de Narratologie (REN) se tiendra à Paris du 29 au 30 mars. Il aura lieu à la Cité internationale universitaire de Paris (17, boulevard Jourdan, 75014 Paris). L’inscription est obligatoire et se fait via le site du REN : www.narratology.net. Intitulé Vecteurs émergents de la narratologie : vers la consolidation ou la diversification ?, le Congrès regroupe près de 140 conférencier(e)s, venu(e)s de quelques 35 pays d’Europe, mais aussi du Moyen Orient, de l’Asie et de l’Amérique Latine. D’où une impressionnante variété de communications dont le champ et l’originalité doivent permettre l’exploration des différentes thématiques du Congrès. Cette année, le Congrès du Réseau Européen de Narratologie est organisé sous les auspices du Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL), une unité mixte de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Pour les narratologues, cette information est loin d’être dénuée de signification. Au nombre des chercheurs qui furent, en 1983, à l’origine de la fondation du CRAL, après la disparition de Roland Barthes, figurent, en effet, quelques-uns des noms les plus prestigieux de la discipline : Claude Bremond, Gérard Genette, Louis Marin, Christian Metz et Tzvetan Todorov. Le CRAL, qui célèbre en 2013 le trentième anniversaire de sa création, a décidé de faire du Congrès de l’ENN sa principale manifestation scientifique de l’année. Vous trouverez le programme complet ainsi que toutes les informations pratiques concernant le colloque sur le site du REN, ainsi que sur la page d’accueil du RRN : www.narratologie.ch. Annonce de colloque Poétiques et pratiques du chapitre du XIXe et XXIe siècles Dates : du 21 au 23 mars 2013. Lieux : les 21 et 23 mars : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Maison de la recherche, salle Claude Simon, 4 rue des Iralandais, Paris 5e. 22 mars 2013 : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, bibliothèque LGC, 17 rue de la Sorbonne, Paris 5e. Organisateurs : Aude Leblond, Claire Colin, Alain Pagès, Alain Schaffner EA 4400 - Écritures de la modernité, littérature et sciences humaine. Bien qu’il soit un aspect évident de notre pratique de lecture quotidienne, le chapitre est un élément de poétique négligé par la critique – à l’exception de la thèse récente d’Ugo Dionne, La Voie aux chapitres, consacrée aux modes de structuration romanesque dans l’Ancien Régime. Dionne montre comment on aboutit à la généralisation du chapitrage au début du XIXe siècle. C’est alors que le chapitre se généralise, tout en perdant ses justifications narratives (roman par lettres, récits enchâssés, etc.) : paradoxalement, il devient à la fois systématique et moins visible. Apparemment, la division en chapitres n’a de fonction que locale ou contingente – simple trace, peut-être, de la parution en feuilleton. Une fois le livre rassemblé, l’unité chapitrale contribue certainement à orienter la lecture, mais elle ne retient pas pour autant l’attention, pas plus qu’elle ne s’imprime dans la mémoire. Pourtant, le chapitre comme unité minimale du roman, comme scansion ou élément structurel, sert de fil d’Ariane à l’écriture comme à la lecture. On voudrait ainsi esquisser une poétique du chapitre, en tenant ensemble les deux questions de la fabrique du texte et de sa réception, du chapitre utilisé comme moyen de production du sens et comme outil de lecture : telle est l’ambition de ce colloque. Vous trouverez le programme sur la page : http://www.univ-paris3.fr/poetiques-et-pratiques-du-chapitre-du-19e-au-21e-siecle-196669.kjsp Contacts : Aude Leblond : [email protected] Claire Colin : [email protected] Annonces de parution Nicolas Pélisser & Marc Marti (dir.), Le Storytelling. Succès des histoires, histoire d’un succès, Paris, L’Harmattan, Collection Communication et Civilisation, 2012. Depuis la nuit des temps, l’être humain a ressenti le désir de relater son parcours, ses impressions et ses réflexions. Dès lors, le storytelling, ou l'art de raconter des histoires, s’est répandu dans tous les domaines de notre vie sociale. Dans un livre remarqué publié en 2007, Christian Salmon y voyait essentiellement un dispositif de pouvoir et de manipulation. Ses propositions, séduisantes et documentées, ont peu été discutées par la recherche française en sciences humaines et sociales. C’est justement la tâche que s’assigne cet ouvrage qui confronte le storytelling aux différentes théories du récit. Les auteurs des contributions retenues proposent une réévaluation critique de ce concept, analysent le storytelling politique, les transformations du journalisme et des récits organisationnels. La lecture de ce double retour critique sur un concept controversé et sur un succès éditorial s’impose sans tarder. Diana Holmes, David Platten, Loïc Artiaga & Jacques Migozzi (dir.), Finding the Plot: Storytelling in Popular Fictions, Cambridge, Cambridge University Press, 2012. ‘Plot’, writes Peter Brooks, ‘is so basic to our very experience of reading, and indeed to our articulation of experience in general, that criticism has often passed it over in silence…’ (Reading for the Plot, xi). Finding the Plot both explores and helps to redress this critical neglect. The book brings together an international group of scholars whose work on popular fiction in the broadest sense – from ‘pulp’ to fictions that have enjoyed both mass readership and critical esteem – includes a focus on the nature, effects and specific pleasures of consuming stories. It alerts an Anglophone readership to an important and developing body of ‘French’ work on popular fiction and story, emanating from France, Belgium, Quebec, and the disciplinary field of French Studies, and thanks to its dual-language medium also explicitly addresses French scholars working in the fields of literature and cultural studies. If the central focus is France and francophone culture, the book’s scope has a truly global reach; genre fiction, fan fiction, Dan Brown and Stephanie Meyers, like the debates on the power and effects of story that underpin the whole volume, observe no national frontiers. Nor can literary fiction be viewed separately from other genres and media in which stories circulate: the transmediality of popular fictions is a recurring theme. The book addresses both the empirical question of which genres and types of text have been and are most ‘popular’, and the theoretical questions of how plots work, what pleasures they offer to readers, and why it matters that the plot should not be lost. Patrick Voisin (dir.), La valeur de l’œuvre littéraire, Paris, Classique Garnier, 2012. La question Qu'est-ce que la littérature ? ne saurait être première ; il faut d'abord résoudre celle des critères de l'évaluation. Mener une réflexion théorique entre pôle artistique et pôle esthétique ou questionner les genres ainsi que le lien entre littérature et politique semble aisé pour définir la valeur de l'oeuvre littéraire, mais une réponse globale reste un horizon fuyant. Dans sa quête pour trancher la tête intelligente de l'hydre, cet ouvrage continue de couper des têtes qui se régénèrent doublement ! Michel Murat (dir.), Gracq dans son siècle, Paris, Classique Garnier, 2012. L'ouvrage situe Julien Gracq dans son siècle et retrace les aspects essentiels de sa poétique, son rapport avec la littérature et les arts, ses engagements intellectuels, sa position devant l'histoire. Il présente le fonds légué à la BNF, et contient une bibliographie exhaustive de ses écrits. Jean-François Vernay, Plaidoyer pour un renouveau de l’émotion en literature, Paris, Complicités, 2013. Le propos de Jean-François Vernay repose sur un constat : le développement des neurosciences qui est conduit depuis une vingtaine d’années valorise l’émotion et apporte de nouveaux éclairages sur l’espace sensible du cognitif. De l’espace émotionnel à l’espace littéraire, des ouvertures se créent. Alors, se profile un vaste chantier pour redonner à la littérature ses lettres de noblesse contemporaines. Retrouver le plaisir d’enseigner la littérature. Retrouver le plaisir d’apprendre la littérature. C’est l’instruction des lettres qui constitue un défi pour les années à venir. Jean-François Vernay, nous invite à lire son texte singulier, richement référencé via un corpus littéraire, philosophique et psychanalytique appartenant à la « tradition » du XXe siècle. Les arguments s’enchaînent pour provoquer un vif débat d’idées sur l’avenir de la littérature en ce début du XXIe siècle en France.