L`enquête sur le couple en expatriation

Transcription

L`enquête sur le couple en expatriation
Impact de l’expatriation sur le couple.
Equilibre, carrières, décalages…
Expat Communication
Janvier 2015
Méthodologie : enquête en ligne diffusée par
femmexpat.com et lepetitjournal.com du 10 au 15
janvier 2015 dans le cadre de la préparation du livre
d’Alix Carnot sur le couple et l’expatriation (Eyrolles
2015)
800 réponses.
Plus de 2000 commentaires, dont certains de près
d’une page.
1. Les raisons du départ à deux.
En top 1, la découverte commune d’un nouveau pays et en top 2, l’invention d’un nouveau projet de
couple. En commentaire, beaucoup parlent aussi de l’ouverture des enfants au monde. 85% des
couples expatriés estiment avoir eu le choix de cette expatriation, 15% se sont sentis contraints.
2. La parité professionnelle est encore un mirage dans les couples expatriés
Sans surprise, les expatriés sont ultra diplômés (80% ont un bac +2 et plus) sans distinction entre
homme et femme, et en cela notre sondage recoupe toutes les études sur le sujet. Côté carrière, le
constat est sans appel : 70% des hommes expatriés ont une carrière linéaire, 60% des femmes
Travail temps
plein
Travail temps
partiel
6,00%
Recherche
d'emploi
13%
30%
16%
Travail intense
12,00%
Arrêt subi
21,00%
Arrêt épanoui
17%
Limite burn-out
24%
Situation professionnelle des
femmes en expatriation
Travail équilibré
Recherche
d'emploi
61%
Situation professionnelle des
hommes en expatriation
3. Une spécialisation des rôles encore stéréotypée
Un participant s’énerve dans ses commentaires « à vous lire entre les lignes, on dirait que c’est
encore la norme que les hommes partent et les femmes suivent. Chez nous, on en est plus là ! ». Et
pourtant… 42% des hommes et 33% des femmes déclarent que les deux carrières sont aussi
importantes dans leur couple. Quant à penser que c’est celle de Madame qui passe en premier, 5%
des couples seulement le déclarent. Le futur s’oriente vers la réaction de notre sondé : 34% des
hommes déclarent être prêts à démissionner pour suivre leur femme ailleurs. A suivre de près.
4. Décalage de rythme au sein du couple.
33% des hommes travaillent beaucoup ou à la limite du burn-out , 61% profitent de façon équilibrée
de leur vie personnelle et du travail, 6% cherchent du travail.
En écho, seules 15% des femmes ont un travail à temps plein, 30% un travail à temps partiel et 55%
des femmes d’expatriés ne travaillent pas, que ce soit choisi (32%), qu’elles n’aient pas trouvé de
travail (17%) ou parce qu’elles cherchent encore (25%). D’où le maître mot de bien des
commentaires : la divergence au sein du couple.
5. Les principales difficultés (deux choix possibles).
Pour les hommes, le plus difficile à vivre est la solitude et le choc culturel (53 et 51%). Pour les
femmes, la dépendance financière est encore plus lourde que l’isolement (60 et 51%)
6. L’expatriation en général renforce les couples
Elle permet de communiquer plus (80%) et on ne s’y dispute pas plus qu’avant (80% aussi). Pour 76%
des sondés, l’expatriation permet de se rapprocher du conjoint. Presque un plébiscite auquel
d’autres apportent des nuances sur les blessures que l’expatriation peut causer dans un couple,
assortis de réflexions poignantes sur des expériences personnelles douloureuses qui seront des
garde-fous pour les candidats au départ.
7. Sur l’affirmation volontairement provoquante « l’expat consolide les couples solides et fait
exploser les couples fragiles »,
83% valident. Cependant, 200 commentaires nuancent et précisent la réponse qui est finalement
bien complexe. Ceux qui ont passé du temps sur l’enquête s’interrogent sur la notion de couple
fragile et solide et concluent que dans bien des cas les couples solides et fragiles ne sont pas ceux
que l’on pense avec cette remarque-clé « la véritable solidité pour un couple, ce n’est pas d’aller
bien, ce qui ne veut rien dire, c’est de savoir se réajuster ».
8. Les recommandations pour qu’un couple dure et soit heureux en expatriation
Les couples recommandent d’abord la communication, ensuite la clarté dans le projet de couple et
puis de se garder du temps à deux. Faut-il veiller à la réciprocité ou donner gratuitement ? Les avis
sont partagés et un homme fait une jolie synthèse : « on ne peut pas recevoir chacun la même chose
en même temps ; il faut sans cesse veiller à ce que chacun tire son épingle du jeu mais ce ne sera pas
à l’instant t». On peut chacun tout avoir, mais pas tout en même temps.
9. Enfin, cerise sur le gâteau : quid de la libido en expat!
Certains ont avalé la cerise tout rond et se sont indignés « Je ne vois pas le rapport avec le sujet ! ».
45% hommes et femmes confondus trouvent une amélioration en expat qu’ils rapprochent du fait
d’avoir plus de temps, au climat, à l’excitation de l’aventure. 55% ne voit pas de différence, ou bien
une dégradation, qu’ils attribuent selon les commentaires à l’excès de travail ou au coup de blues qui
accompagnent le choc culturel. Tristes tropiques !
L’étude est encore bien riche. Pour en savoir plus, vous pouvez nous contacter ou pré-réserver le
livre sur le couple et l’expatriation (Eyrolles 2015) ([email protected]).

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