2.5.4 Compléments (fonctions trigonométriques inverses)
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2.5.4 Compléments (fonctions trigonométriques inverses)
2.5 Techniques d’intégration 29 2.5.4 Compléments (fonctions trigonométriques inverses) Les fonctions trigonométriques x sin(x), x cos(x), x tan(x) n’étant pas monotones sur R (la fonction x tan(x) n’est même pas définie sur R tout entier), pour construire des fonctions inverses (on dit aussi fonctions réciproques) aux fonctions trigonométriques, on est obligé de se restreindre à des intervalles de monotonie de ces fonctions (on prend en général des intervalles de monotonie maximaux). I. La fonction arcsin: −π π la fonction x sin(x) est monotone (strictement croissante) sur l’intervalle [ 2 , 2 ]. −π π On définit alors son inverse, arcsin: [ − 1, 1] [ 2 , 2 ], x arcsin(x). Il faut retenir que: 1. le domaine de définition de la fonction arcsinus est [ − 1, 1] π −π 6y6 2. y = arcsin(x) sin(y) = x et 2 2 Les graphes de ces deux fonctions sont symétriques par rapport à la droite d’équation y = x. En utilisant les règles de dérivation de fonctions composées, on montre que la fonction x arcsin(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et que 1 ′ . (arcsin(x)) = √ 1 − x2 II. La fonction arccos: la fonction x cos(x) est monotone (strictement décroissante) sur l’intervalle [0, π]. On définit son inverse, arccos: [ − 1, 1] [0, π], x arccos(x). Il faut retenir que: 1. le domaine de définition de la fonction arccos est [ − 1, 1] 2. y = arccos(x) (cos(y) = x et 0 6 y 6 π) Intégration: fonction réelle d’une variable réelle. 30 Les graphes de ces deux fonctions se déduisent l’un de l’autre par symétrie orthogonale par rapport à la droite d’équation y = x. En utilisant les règles de dérivation de fonctions composées, on montre arccos(x) est dérivable sur ] − 1, 1[ et que que la fonction x 1 ′ . (arccos(x)) = − √ 1 − x2 Remarque: En utilisant les définitions des fonctions arcsin, arccos et les formules trigonométriques usuelles, on montre: π ∀x ∈ [ − 1, 1], arcsin(x) + arccos(x) = . 2 En effet, pour x ∈ [ − 1, 1], posons y = arcsin(x). π π π Nous avons − 6 y 6 et sin(y) = x. Or on a sin(y) = cos( − y). 2 2 2 π Comme 0 6 − y 6 π, on obtient 2 π π arcsin(x) + arccos(x) = y + arcos(cos( − y)) = . 2 2 III. La fonction arctan: −π π la fonction tangente est monotone (strictement croissante) sur l’intervalle ] , [. 2 2 −π π , [ par la fonction x tan(x) est R tout L’image de l’intervalle ] 2 2 entier. La fonction inverse (ou encore réciproque) déduite est la fonction −π π arctan: R ] , [. Ce qu’il faut retenir: 2 2 1. Le domaine de définition de arctan est R −π π tan(y) = x et 2. y = arctan(x) <y< 2 2 arctan est dérivable sur R et on a arctan(x) ′ = 1 . 1 + x2 IV. Complément à la liste des primitives des fonctions usuelles: λ désignant une constante réelle quelconque, nous avons: Z 1 dx = arcsin(x) + λ √ 1. 1 − x2 Z 1 dx = arctan(x) + λ 2. 1 + x2 2.6 Intégrales impropres - Définitions et exemples 31 2.6 Intégrales impropres - Définitions et exemples Une généralisation de la notion d’intégrale définie. 2.6.1 Intégrales (impropres) sur un intervalle non borné Définition 2.30. R. On suppose que pour tout b > a, f est intégrable Soient a ∈ R, f : [a, + ∞[ sur l’intervalle fermé borné [a, b]. Z +∞ Z b On pose alors par définition f (x)dx = lim f (x)dx. L’expression +∞ a b a " " Z +∞ f(x)dx est appelée intégrale impropre de f sur a, + ∞ . Z b a Si lim f (x)dx existe et est un nombre réel, alors l’intégrale impropre Z +∞ b +∞ a f (x)dx Zest dite convergente. Z b a divergente Si b +∞ f (x)dx n’existe pas ou est infinie, alors lim +∞ f (x)dx est dite a a Note: Nous n’allons pas aborder ici les théorèmes généraux de convergence des intégrales impropres, mais plutôt considérer des cas simples où on sait calculer Z b f (x)dx. Le passage à la limite lorsque b tend vers + ∞ (ou lorsque a tend vers a − ∞ comme ci-dessous) nous permettra de décider de la convergence de l’intégrale impropre considérée. Exemple 2.31. " " 1. f : 1, + ∞ R, f (x) = x1 . 2 " " Z b 1 f (x)dx = − x b 1 Pour b ∈ 1, + ∞ , on a f continue sur [1, b] et =1− . b 1 Z b Z 1+∞ On en déduit lim f (x)dx = 1, donc f (x)dx = 1. b +∞ a 1 " 1 2. f : 1, + ∞ R, f (x) = . x " #b Z b On a, pour b >1, f (x)dx = ln(x) = ln(b). Comme lim ln(b) = + ∞, on en b 1 Z 1 +∞ +∞ f (x)dx diverge. déduit que l’intégrale impropre Z +∞ 1 3. L’intégrale impropre cos(x)dx diverge. 0" #b Z b En effet cos(x)dx = sin(x) = sin(b) et lim sin(b) n’existe pas. 0 b 0 +∞