observatoire des pratiques du supplier relationship management en
Transcription
observatoire des pratiques du supplier relationship management en
OBSERVATOIRE DES PRATIQUES DU SUPPLIER RELATIONSHIP MANAGEMENT EN FRANCE : UN PREMIER BILAN SEPTEMBRE 2003 BearingPoint France SAS, Oracle et Clipack (ci-après, "l'Auteur") ont apporté tous leurs soins à la rédaction du présent document. Toutefois, eu égard à la quantité importante d'informations contenues et traitées dans ce document (ci-après, les "Informations") et du fait du nombre important de sources utilisées, l'Auteur ne saurait garantir la véracité, la complétude ou l'exactitude desdites informations. En conséquence, l'Auteur ne saurait assumer une quelconque responsabilité au titre des Informations contenues dans ce document et/ou de leur utilisation. Par ailleurs, toute décision prise par un lecteur sur la base de ce document ou des informations qu'il contient et/ou toute utilisation desdites informations et/ou de ce document, l'est sous la seule responsabilité de ce dernier ne saurait engager la responsabilité de l'Auteur de quelque sorte que ce soit. © 2003 - BearingPoint France SAS © 2003 - Oracle © 2003 - Clipack Tous droits réservés. Les dénominations ainsi que les marques et/ou tout autre signe distinctif de sociétés et de produits cités dans ce document sont la propriété commerciale de leurs détenteurs respectifs. BearingPoint, Oracle et Clipack déclinent toute responsabilité en cas d'erreur ou d'omission. SOMMAIRE Introduction.............................................................................................................2 Rappels sur le SRM..................................................................................................3 En bref… .....................................................................................................3 Plus en détails… ..........................................................................................3 Résultats de l'enquête sur la perception des outils de SRM par les entreprises .........5 Panel .............................................................................................................5 Maturité des entreprises par rapport au concept de SRM .............................7 Enjeux & Bénéfices .......................................................................................9 Freins & Tendances.....................................................................................13 Nos recommandations pour une approche aux outils de SRM ..............................15 Table des illustrations .............................................................................................16 A propos des auteurs ..............................................................................................17 Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 1 INTRODUCTION Dans un contexte de régression économique et de concurrence accrue, les entreprises explorent tous les domaines permettant une amélioration de la performance et une réduction des coûts. En raison de l'augmentation de la valeur des biens achetés, aussi bien en termes de coûts d'achats par rapport au chiffre d'affaires qu'en termes d'expertise apportée par rapport à la valeur ajoutée finale, le fournisseur représente à l'heure actuelle un potentiel de plus en plus important pour l'entreprise. Le maintien de la compétitivité passe donc par l'amélioration des relations avec les fournisseurs. Le concept de Supplier Relationship Management est ainsi apparu. Avec le Customer Relationship Management qui vise à mieux cibler la relation client et le Supply Chain Management pour l'intégration de la chaîne logistique, le SRM constitue la dernière brique nécessaire à l'intégration de la chaîne du client au fournisseur. Par la création d'un environnement collaboratif avec des fournisseurs stratégiques, le SRM a pour but d'améliorer la flexibilité des approvisionnements, d'assurer un meilleur taux de service, de maîtriser la qualité des produits tout en réduisant les coûts d'achats. Afin de connaître la perception du SRM dans le milieu industriel français, une enquête a été réalisée auprès d'un panel de 70 entreprises sur l'état actuel des pratiques, les attentes, les types d'outils déployés, les réflexions en cours et les priorités poursuivies. L'objet de ce document est de restituer les résultats de cette enquête. 2 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 RAPPELS SUR LE SRM EN BREF… Le Supplier Relationship Management est l'ensemble des leviers d'action développés conjointement par l'entreprise et les fournisseurs pour améliorer la performance globale et diminuer les coûts de la chaîne logistique étendue. Le SRM couvre donc l'ensemble des processus de gestion : • Des spécifications des articles et services achetés (création, collecte, stockage et consultation, mise à jour, validation, etc…) • Des fournisseurs délivrant ces articles et services (identification, consultation, mise en concurrence, contractualisation, évaluation, approvisionnement, etc. …). PLUS EN DÉTAILS… La notion de SRM est récente et sa signification diffère selon les fonctions de l'entreprise voire les consultants/éditeurs, ce qui ne facilite pas sa compréhension par le monde de l'entreprise. Pour certains, le SRM correspond à des outils de communication et de collaboration entre fournisseurs et acheteurs, pour d'autres il s'agit de bases de données permettant la collecte des données analytiques, ou d'outils de planification et de communication des prévisions auprès des fournisseurs, ou encore d'outils de réduction des coûts… Selon l'AMR, groupement indépendant d'analystes américains, la situation actuelle du SRM peut être comparée à celle du Customer Relationship Management il y a 5 ans, lorsque les applications CRM ne faisaient pas du " vrai " CRM mais plutôt de l'automatisation de processus internes comme l'analyse client, l'automatisation des forces de vente (Sales Force Automation) et l'automatisation du marketing. Comme pour le CRM d'alors, lorsque le SRM va au-delà des processus internes vers des processus d'intégration de la chaîne logistique (Supply Chain), son périmètre reste à ce jour encore peu compris, générant ainsi une réelle confusion dans les définitions. Le SRM devant à terme couvrir l'intégralité du processus liant le fournisseur et l'acheteur, son périmètre doit donc adresser : • Les échanges dans le cadre de la gestion du cycle de vie produit • Le sourcing stratégique et tactique • L'engagement contractuel et technique du fournisseur • La gestion de la chaîne d'approvisionnement : gestion des chiffrages et des commandes, ordonnancement des produits, processus de prévisions, communication entre les fournisseurs et le service achats • Le suivi de performance des fournisseurs. Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 3 Selon les analystes de Faulkner Information Services, le SRM englobe les objectifs d'activité suivants : • Optimiser le design, le lancement, le support et le retrait des produits pour faire face aux changements rapides du marché • Construire un processus et réaliser des initiatives de sourcing pour rassembler les meilleurs fournisseurs de produits et services afin de répondre aux objectifs en termes de coût, qualité, délais, réactivité et flexibilité pour répondre à la demande • Tirer avantage de la technologie Internet pour supporter les processus complexes de négociation et utiliser les outils d'enchère • Créer un véritable environnement d'échange où l'entreprise et ses fournisseurs peuvent s'inscrire, créer leurs règles de gestion et leur points d'entrée afin de faciliter l'interopérabilité • Minimiser les coûts d'agrégation des contenus et supporter les propriétés communes des catalogues qui sont partagés entre les entités " acheteur " ainsi que ses propriétés spécifiques • Configurer le processus d'approvisionnement du début à la fin pour l'interfacer avec des environnements complexes, introduire des règles de gestion flexibles et des processus de validation logiques, standardiser les règles entre les différentes entités d'une compagnie • Mettre en place une politique achats commune afin d'obliger les entités à utiliser les contrats d'achats négociés et les fournisseurs référencés • Simplifier le processus d'intégration en reliant les étapes de réalisation avec la finance et les autres opérations des fonctions de support • Fonctionner en environnement international en terme de langages, de devises, de fuseaux horaires, de taxes et autres règlements nécessitant une considération tout en réalisant des échanges entre différents pays. En permettant l'atteinte de ces objectifs, le SRM améliore la compétitivité de l'entreprise par son impact significatif sur le sourcing stratégique, les processus d'achats, l'optimisation de la supply chain et la visibilité globale sur le contrôle des dépenses de l'entreprise. 4 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE SUR LA PERCEPTION DES OUTILS DE SRM PAR LES ENTREPRISES PANEL Les résultats de l'enquête présentés dans ce document sont issus des réponses de 70 entreprises à un questionnaire sur les enjeux des outils de SRM. Les personnes ayant répondu à cette enquête appartiennent pour la grande majorité (plus de 70 %) à la Direction des Achats des entreprises interviewées. Les entreprises du panel sont issues de secteurs d'activités différents. Il s'agit en majorité (près de 50%) de fabricants d'équipements industriels ou grand public. Les entreprises de process (pharmacie, agroalimentaire) sont également représentées avec 35% des réponses. (Voir Figure 1) Figure 1- Un panel recouvrant plusieurs secteurs d'activités Les entreprises du panel sont à grande majorité (plus de 70%) des entreprises de plus de 500 employés. (Voir Figure 2) Figure 2- Un panel constitué de grandes entreprises Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 5 Dans l'ensemble, les produits ont des temps de développement significatifs par rapport à leur durée de vie moyenne. Près de 80% des entreprises ont des produits nécessitant des durées de développement supérieures à 6 mois. Les durées de développement les plus longues concernent plutôt les produits pharmaceutiques, tandis que les durées de développement les plus courtes et les obsolescences les plus rapides se partagent entre les produits agroalimentaires et les équipements industriels ou grand public. (Voir Figure 3) Figure 3- Des durées de développement produit significatives par rapport aux durées de vie moyennes Près de 60% des entreprises du panel ont un pourcentage achats/chiffre d'affaires supérieur à 40 %. Le périmètre concerné par le SRM est donc important pour ces entreprises. (Voir Figure 4) Figure 4- Une part importante du volume achat Si une majorité des entreprises du panel (55%) gère entre 100 et 1 000 fournisseurs, 30% doivent faire face à plus de 1 000 fournisseurs. (Voir Figure 5) Figure 5- Un nombre important de fournisseurs 6 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 En conclusion, les entreprises du panel sont confrontées à une complexité certaine dans la gestion de leurs fournisseurs eu égard à leur nombre important, avec un enjeu majeur lié au volume d'achats et à la durée de développement significative par rapport à la durée de vie de leurs produits, autant de facteurs qui rendent le thème du SRM d'actualité. Ces entreprises en ont-elles conscience et sont-elles prêtes pour ce type de projet ? MATURITÉ DES ENTREPRISES PAR RAPPORT AU CONCEPT DE SRM Si 60% des personnes déclarent avoir une bonne maîtrise ou une bonne connaissance de ce que couvre la notion de SRM, elles déclarent que seulement 33 % de leurs entreprises maîtrisent ou connaissent bien ce concept. (Voir Figure 6 et Figure 7) Figure 6- Une bonne maîtrise individuelle de la notion de SRM Figure 7- Le SRM, une notion mal maîtrisée par les entreprises Le SRM est considéré à une écrasante majorité (85%) comme important (plutôt ou très) pour l'activité dans les 2 ans à venir, cependant, seuls 45% se déclarent prêts pour lancer un tel projet. Plus de la moitié (55%) des 85 % qui considèrent le SRM comme important se déclarent en retard. Il apparaît donc clairement que le SRM est un enjeu stratégique fort d'ici à 2 ans pour les entreprises, mais que celles-ci ne sont pas prêtes à ce jour. Elles ont 2 ans pour se préparer. (Voir Figure 8) Figure 8- Le SRM, un concept important pour des entreprises non préparées Si le secteur de la pharmacie semble accorder de façon unanime (100%) de l'importance au concept de SRM et apparaît comme le secteur d'activité le plus mature (82%), l'agroalimentaire à l'inverse juge le SRM moins important (59%) et ne semble pas prêt (29%). (Voir Figure 9) Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 7 Figure 9- La pharmacie, un secteur sensible au SRM Les quatre grands processus de gestion que couvre le SRM (gestion des spécifications, gestion des fournisseurs, collaboration interne et collaboration avec les fournisseurs ou sous-traitants) sont considérés comme essentiels ou importants pour plus de 50% des entreprises. La collaboration interne entre les équipes est considérée comme essentielle ou importante par 66% des entreprises et est donc aujourd'hui perçue comme plus importante que la collaboration externe avec les fournisseurs (considérée comme essentielle seulement par 56%). Ce constat peut traduire que l'intégration interne par des projets ERP ou SCM n'est pas encore achevée. (Voir Figure 10) Figure 10- La collaboration interne est privilégiée par les entreprises L'analyse des critères identifiés comme facteurs d'importance permet de mettre en évidence aussi bien pour la gestion des spécifications produits que pour la gestion des fournisseurs une réelle attente par rapport à la réduction des coûts. On peut s'étonner aujourd'hui que les notions d'anticipation/prévention de l'obsolescence, de réduction de cycle de vie des produits ou d'accélération du cycle de l'innovation - qui sont des enjeux majeurs pour les secteurs du panel - ne soient pas perçues comme un enjeu lié à la gestion des données techniques. Ceci semble témoigner d'une connaissance partielle des acheteurs (population majoritairement représentée dans le panel) de ce que recouvre la gestion des spécifications et des enjeux associés. (Voir Figure 11 et Figure 12) Figure 11- Détail des facteurs d'importance pour la gestion des données techniques 8 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 Figure 12- Détail des facteurs d'importance pour la gestion des fournisseurs En conclusion, les entreprises accordent aujourd'hui une grande importance aux processus couverts par le SRM notamment afin de réduire les coûts d'achats. Cependant elles s'avouent encore peu préparées pour se lancer dans ce type de projet. Voyons à présent les priorités stratégiques en matière de SRM et les principaux apports des outils SRM identifiés par les entreprises. ENJEUX & BÉNÉFICES L'enquête adresse la perception des enjeux du SRM en demandant de citer les trois enjeux majeurs liés au SRM et les trois enjeux SRM les moins importants. Les deux priorités stratégiques en matière de SRM ressortant clairement sont : • Développer et structurer les relations fournisseurs (21% des réponses) • Réduire les coûts d'achat (21% des réponses). Les autres enjeux souvent cités 'Partager les connaissances au sein des équipes' (12% des réponses) et 'Accélérer l'innovation produit' (11% des réponses) sont également cités comme les moins importants (avec respectivement 11% des réponses et 13% des réponses). C'est donc 'Intégrer les fournisseurs dans la supply chain' qui arrive en troisième enjeu fort du SRM (avec 11% des réponses et seulement 8% de réponses négatives). L'enjeu considéré comme le moins important pour le SRM est 'Favoriser la collaboration à distance' (19 % des réponses). Ce résultat paraît paradoxal étant donné l'importance que revêt la collaboration externe et interne aux yeux des entreprises interrogées (pour plus de 50% d'entre elles). Les entreprises ne semblent donc pas relier la collaboration à distance aux fonctionnalités du SRM. (Voir Figure 13) Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 9 Figure 13- Importance relative des enjeux SRM Une analyse des enjeux SRM par secteur d'activité met en évidence des divergences dans les priorités stratégiques des différents secteurs. Si une similitude est observée entre les secteurs équipements (industriels et grand public) et agroalimentaire, la pharmacie se démarque en accordant une importance première au développement des relations externes (28% des réponses) et internes (22% des réponses) ainsi qu'à l'accélération de l'innovation produit (16% des réponses). La réduction des coûts n'arrive pour la pharmacie qu'en quatrième position des enjeux les plus importants et est considérée comme l'enjeu le moins important (20% des réponses), alors que cet enjeu est prioritaire pour les autres secteurs. L'intégration des fournisseurs dans la supply chain n'est pas considérée par la pharmacie comme un enjeu majeur (3% des réponses) alors que c'est l'enjeu n°3 pour les autres secteurs. La collaboration interne ne semble pas être une fonctionnalité liée au SRM pour le secteur des équipements grand public puisqu'il est l'enjeu le moins important avec 20% des réponses. Il en est de même pour la fiabilisation des produits dans le secteur des équipements industriels avec 22% des réponses. (Voir Figure 14 et Figure 15) Figure 14- Des différences sectorielles sur les enjeux SRM les plus importants 10 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 Figure 15- Des différences sectorielles sur les enjeux SRM les moins importants Les bénéfices attendus des outils de SRM tels qu'identifiés par les entreprises sont dans l'ensemble cohérents avec les enjeux les plus cités. Les deux apports principaux sont : • La réduction des coûts d'achats (22 % des réponses) • Les gains de productivité (19 % des réponses) Si les secteurs des équipements grand public et de la pharmacie se focalisent sur ces bénéfices, les secteurs des équipements industriels et de l'agroalimentaire voient également dans les outils de SRM des bénéfices liés au produit tels qu'une meilleure maîtrise de la qualité ou une capacité d'innovation accrue. (Voir Figure 16 et Figure 17) Figure 16- La réduction des coûts considérée comme l'apport majeur des outils de SRM Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 11 Figure 17- Des différences sectorielles sur les bénéfices des outils de SRM Pour réaliser les bénéfices pouvant être apportés par les outils de SRM, les entreprises envisagent (ou ont envisagé) de s'orienter principalement vers une mise en oeuvre sous la forme d'ERP généraliste (30% des réponses) ou d'extension du périmètre d'outils existants (23% des réponses). L'implémentation de progiciels spécialisés de SRM n'arrive aujourd'hui qu'en troisième position avec 21% des réponses. (Voir Figure 18) Figure 18- Les progiciels devancent les solutions spécifiques dans la mise en oeuvre d'outils de SRM En conclusion, les enjeux SRM identifiés par les entreprises sont axés sur les achats avec la réduction des coûts d'achats comme apport principal des outils SRM, dont la mise en œuvre est envisagée majoritairement à partir de solutions ERP. Voyons maintenant les freins identifiés au développement du SRM et les perspectives d'utilisation des leviers d'action du SRM. 12 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 FREINS & TENDANCES Les freins au développement du SRM les plus cités par les entreprises sont les suivants : • Le manque d'implication/soutien des dirigeants (15% des réponses) • La difficulté à mesurer le retour sur investissement (14% des réponses) • L'organisation insuffisamment stabilisée (12% des réponses). Le premier frein apparaît d'autant plus important que les entreprises déclarent également que les fonctions devant initier ou promouvoir un projet SRM sont la direction des achats (pour 39% des entreprises) et la direction générale (pour 26% des entreprises). Afin de mener un projet SRM, il s'avère en conséquence primordial de convaincre ces hauts niveaux de l'entreprise, notamment par une quantification des bénéfices attendus. Enfin, les organisations des entreprises ne semblent pas encore assez stabilisées pour permettre l'intégration de projets SRM. Cela rejoint le manque de maturité identifié précédemment ainsi que l'importance donnée par les entreprises à la collaboration interne. (Voir Figure 19) Figure 19- Le développement du SRM passe par le soutien des dirigeants Les perspectives pour les 2 ans à venir d'utilisation des leviers SRM restent focalisées sur les leviers de sourcing (E-procurement, places de marchés/enchères inversées), ce qui semble cohérent avec la population interrogée (à 70% des acheteurs). Les leviers SRM liés à la conception produit affichent une tendance à la baisse, fruit probable d'une méconnaissance des bénéfices apportés par ce type d'outil SRM. Le grand absent des réponses recueillies est le côté collaboratif nécessaire au Supply Chain Management (CPFR : Collaborative Planning Forecasting and Replenishment). Enfin, le levier SRM transactionnel (EDI) est en progression constante mais n'est utilisé que par 30% des entreprises malgré l'ancienneté de ce type de technologie sur le marché. (Voir Figure 20) Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 13 Figure 20-La tendance actuelle est toujours à l'utilisation des leviers SRM de sourcing En conclusion, les acheteurs demeurent focalisés sur des leviers sourcing et restent à sensibiliser aux apports de la gestion des spécifications produits qui est une composante forte du SRM. Afin de développer ce concept de SRM, une plus forte implication des dirigeants et un temps de stabilisation des organisations semblent nécessaires. 14 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 NOS RECOMMANDATIONS POUR UNE APPROCHE AUX OUTILS DE SRM Aujourd’hui, en raison de la nouveauté de ce concept, les solutions dites de SRM n’offrent pas d’un éditeur à l’autre la même couverture fonctionnelle. L'offre marché est ainsi constituée par une combinaison d'acteurs qui proposent des offres plus ou moins étendues provenant de différentes origines. Une partie de l'offre est issue de l'élargissement du périmètre de l'e-procurement vers l'amont du processus servant de base aux outils de Strategic Sourcing (exemple : Commerce One, Ariba…). Les outils de Supply Chain Management (exemple : i2, Manugistics…) se sont orientés vers le SCM étendu par l'intégration de modules de CPFR pour permettre la collaboration. Les fonctions de design collaboratif de suites PLM sont souvent issues d’outils de PDM (exemple : PTC, Agile...). Les spécialistes du décisionnel (exemple : Business Objects, SAS…) ont élargi leur offre vers des applications décisionnelles dédiées aux métiers de l'approvisionnement et des achats fournissant des indicateurs clés prédéfinis. Les solutions ERP proposent des élargissements de leurs offres selon les différents axes cités ci-dessus (exemple : Oracle, SAP…). Enfin des solutions dédiées ont vu le jour (exemple : Clipack, We Supply...). Compte tenu des offres existantes sur le marché, nos recommandations pour une approche SRM sont donc les suivantes : • Bien définir l'enjeu pour l'entreprise afin de clarifier le périmètre des processus SRM pertinents et définir le projet • Mobiliser/impliquer l'ensemble des fonctions pour ensuite trouver des sponsors dans chaque fonction (R&D, SCM…) • S'assurer un soutien de la direction par une évaluation quantitative des enjeux • Ne pas aborder un projet SRM comme un projet de transformation s'appuyant sur un système d'information • Faire un projet business et adresser les différents domaines par les outils correspondants (extension d'outils existants, choix ERP, développements spécifiques…). Le SRM apparaît donc aujourd'hui comme un challenge pour les entreprises : peu sont prêtes, mais celles qui sauront mettre en oeuvre ce concept dans toute sa globalité bénéficieront d'un avantage concurrentiel certain. Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 | 15 TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 - Un panel recouvrant plusieurs secteurs d'activités....................................5 Figure 2 - Un panel constitué de grandes entreprises ...............................................5 Figure 3 - Des durées de développement produit significatives par rapport aux durées de vie moyennes .....................................................................................6 Figure 4 - Une part importante du volume achat.....................................................6 Figure 5 - Un nombre important de fournisseurs.....................................................6 Figure 6 - Une bonne maîtrise individuelle de la notion de SRM............................7 Figure 7 - Le SRM, une notion mal maîtrisée par les entreprises .............................7 Figure 8 - Le SRM, un concept important pour des entreprises non préparées........7 Figure 9 - La pharmacie, un secteur sensible au SRM ..............................................8 Figure 10 - La collaboration interne est privilégiée par les entreprises ......................8 Figure 11 - Détail des facteurs d'importance pour la gestion des données techniques ..................................................................................................8 Figure 12 - Détail des facteurs d'importance pour la gestion des fournisseurs..........9 Figure 13 - Importance relative des enjeux SRM ...................................................10 Figure 14 - Des différences sectorielles sur les enjeux SRM les plus importants .....10 Figure 15 - Des différences sectorielles sur les enjeux SRM les moins importants..11 Figure 16 - La réduction des coûts considérée comme l'apport majeur des outils de SRM ..................................................................................................11 Figure 17 - Des différences sectorielles sur les bénéfices des outils de SRM ...........12 Figure 18 - Les progiciels devancent les solutions spécifiques dans la mise en oeuvre d'outils de SRM .....................................................................................12 Figure 19 - Le développement du SRM passe par le soutien des dirigeants............13 Figure 20 - La tendance actuelle est toujours à l'utilisation des leviers SRM de sourcing ...................................................................................................14 16 | Observatoire des pratiques du Supplier Relationship Management en France : un premier bilan | Septembre 2003 Fort de 15 000 consultants dans 40 pays, BearingPoint est l’un des plus important cabinet de conseil en management et d’intégration de systèmes au monde. En France, BearingPoint a repris les activités de conseil stratégique et opérationnel d’Andersen. Avec plus de 600 professionnels, BearingPoint France conseille la moitié des 200 plus grandes entreprises françaises. Nous les aidons à créer de la valeur en mettant leurs organisations et leurs systèmes d’information en phase avec leurs objectifs stratégiques. Nos équipes de conseil, établies depuis une dizaine d’années en France, associent connaissances de l’industrie et expertise technologique pour fournir rapidement des solutions innovantes, adaptées à chaque marché et débouchant sur des résultats mesurables. Notre réseau d’alliances avec les constructeurs et les éditeurs de logiciels leaders sur leurs marchés nous permet de développer en collaboration avec les équipes de nos partenaires les solutions répondant aux besoins spécifiques de nos clients. Cabinet indépendant, notre proposition de valeur se fonde sur des collaborateurs expérimentés, une culture de résultats et d’engagement, et des relations clients sur le long terme. BearingPoint a pour ambition de créer une réelle valeur ajoutée pour ses clients, des opportunités de carrière pour ses collaborateurs et de la valeur à long terme pour ses actionnaires. Pour de plus amples informations : www.bearingpoint.com Clipack est l'éditeur du logiciel Clipack SRM, logiciel de Gestion des Achats pour les entreprises PGC (Produits de Grande Consommation). Les entreprises PGC sont confrontées à une complexité croissante dans la gestion de leurs achats. Clipack propose une informatisation complète de cette fonction achats en permettant parallèlement l'introduction dans l'entreprise de méthodes et pratiques d'achats innovantes et efficaces. Le logiciel Clipack SRM comprend de nombreux pré-paramétrages capitalisant des années d'expérience dans ce secteur d'activité. Il permet notamment de définir des spécifications d'achats riches et pertinentes, de les partager (dans l'entreprise et avec les fournisseurs), de les analyser (analyse de la valeur, décomposition des coûts, etc.) et de mettre en concurrence efficacement les fournisseurs. Les entreprises équipées de Clipack SRM ont enregistré en quelques mois des gains sur achats de 5 à 15 %. L'investissement logiciel présente donc un temps de retour particulièrement court (largement inférieur à 1 an). Utilisant les technologies Internet les plus performantes (plate-forme collaborative full Java), Clipack bénéficie du label ANVAR d'Entreprise Innovante. Pour plus d'informations : www.clipack.com Avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 9,5 milliards de dollars, Oracle est le premier éditeur de logiciels à développer et déployer des logiciels d'entreprise 100% Internet pour l'ensemble de sa ligne de produits : applications à la décision. En particulier, Oracle décline une solution complète d'applications pour optimiser les processus clés de l'entreprise dans les domaines de l'ERP, du CRM et de la SUPPLY CHAIN. Ces solutions peuvent être déployées rapidement à coût et délai fixes dans des entreprises de toute taille en mode hébergé ou non. Pour plus d'informations sur les applications Oracle : http://www.oracle.fr ou 0800 905 805. Mots clés : Oracle E-Business Suite et pour les PME : Oracle E-Business Suite Special Edition. VOS CONTACTS POUR EN SAVOIR PLUS : BEARINGPOINT FRANCE SONIA DAVIAUD TÉL : 33 1 58 86 37 68 FAX : 33 1 58 86 39 59 [email protected] CONTACT CLIPACK ERWAN TESSON TÉL : 33 5 56 46 46 90 FAX : 33 5 56 46 46 98 [email protected] CONTACT ORACLE JEAN-JACQUES TRIBOULET TÉL : 33 1 57 60 84 91 FAX : 33 1 57 60 21 15 [email protected]