Revue Française de Gestion

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Revue Française de Gestion
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revue
française
de gestion
PUBLICATION DE LA FONDATION
NATIONALE POUR L’ENSEIGNEMENT
DE LA GESTION DES ENTREPRISES
Directeur de la publication
Sani MENASCE
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Rédacteur en chef
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Jean-Claude CUZZI
Jean-Noël KAPFERER
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SOMMAIRE
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numéro 139
juillet 2002 – août 2002
3
Éditorial
par Jean-Marie Doublet
5
Ont contribué
à ce numéro
7
Les procédures décisionnelles et
le développement de nouveaux
produits
par Isabelle Royer
27
49
Comment gérer la police dans
une période de changement ?
par Frédéric Schoenaers
Vers une théorie évolutionniste
réaliste des alliances stratégiques
par Philippe Monin
73
Évaluation du crédit-bail : vers
une approche unifiée du risque
par Alain Capiez
91
De l’influence du caractère
familial des sociétés sur le cours
de bourse
par Isabelle Martinez
107 Création de valeur et investissement direct français en Chine
par Jérôme Hubler et PierreXavier Meschi
131 Innovation et concurrence
dans les industries de réseau
par Dominique Foray
Dossier : Autour de James March
157 James March :
une pensée « gestionnaire »
au cœur des sciences
sociales
par Eric Godelier
161 James March, un refondateur
de la pensée stratégique ?
par Alain-Charles Martinet
173 Décision, conception et recherche
en sciences de gestion
Par Albert David
187 A quoi sert le chef ?
par Thierry Weil
195 L’influence de March
sur la sociologie
des organisations en France
par Philippe Bernoux
203 Une influence limitée
sur les économistes
par Olivier Favereau
213 La politique se fait-elle
à la corbeille ?
par Yves Schemeil
229 Actualité des livres
231 Summary
237 Note aux auteurs
Les spécificités des
d’innovation des firmes par rapport à
industries de réseau
chacun de ces modes de concurrence.
131
exigent des stratégies
Penseur hors-norme et
bataille de standard ou s’accorder sur une
155
norme commune ? Dominique Foray revient
organisé à Poitiers en 2001. La Revue
sur les enjeux et les risques de cette
française de gestion rend hommage à son
alternative en étudiant les stratégies
œuvre de pionnier.
technologiques adaptées.
Ces firmes doivent-elles s’engager dans une
référence des sciences de
gestion, James March a fait
l’objet d’un colloque
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L E T T R E D E L’ É D I T E U R
PAR JEAN-MARIE DOUBLET
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Un pouvoir limité
D
ans une récente chronique à propos de l’affaire
Messier/Vivendi, Jacques Julliard concluait son
propos par ce vibrant appel : « la réforme de
l’entreprise et du pouvoir économique, voilà l’urgence,
voilà le chemin. » 1. Après avoir fustigé l’attitude du
conseil d’administration qui « caquetait gravement
« Comme il a raison, comme il est sage ! », l’éditorialiste
réclamait la fin de « la monarchie d’entreprise » pour instaurer une firme où le salarié aurait « le droit de dire son
mot sur sa propre condition, sur son propre avenir, sur le
choix de ses dirigeants ».
Il ne faisait pas bon ces dernières années d’évoquer le
thème de la réforme de l’entreprise. On estimait généralement, chez les gestionnaires, tant chez les managers
que chez les théoriciens, que le mot « réforme » était
synonyme d’intervention de l’État et constituait donc une
menace qu’il fallait écarter le plus loin possible. Et il est
vrai que la loi établie par le gouvernement de Lionel Jospin concernant les 35 heures, sans prendre en compte les
effets d une telle décision sur le fonctionnement des
entreprises en a rendu plus d’un méfiant quant aux changements décidés en haut lieu.
Les grandes réflexions menées par François Bloch Lainé
dans les années soixante et par Pierre Sudreau au début
du septennat de M. Valéry Giscard d’Estaing ont permis
cependant de tracer les évolutions sociales, économiques
et juridiques de cette forme d’organisation très singulière
qu’est l’entreprise. Ils sont aujourd’hui bien oubliés. Nul
1. Nouvel Observateur, 11-17 juillet 2002.
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bilan n’en a été tiré, ni par les chercheurs,
ceux dont les travaux publiés dans les
revues nous aident à réfléchir, ni par les
politiques.
On aurait pu penser que la globalisation, la
construction européenne, le passage d’une
économie industrielle à une économie de
services, le développement des technologies de l’information, l’apparition des organisations en réseaux, l’externalisation, les
dénationalisations, les bouleversements du
droit du travail, les besoins de formation
constituaient autant de facteurs qui auraient
pu ou dû entraîné une très large réflexion
sur la nature des entreprises en France au
XXIe siècle. Il n’en a rien été.
Le thème de la réorganisation de l’entreprise a été superbement ignoré par les candidats ou dans les programmes des partis
politiques lors des grandes campagnes électorales du printemps 2002. À croire que les
candidats estimaient que ce sujet qui
concerne en France une vingtaine de millions de salariés est trop éloigné de leurs
préoccupations. Il n’est pas question, ici, de
qualifier l’abstention ou les votes de protestation, mais de montrer que certains intérêts
immédiats des Français n’ont pas été retenus comme prioritaires par les médias.
Pour certains experts en management,
experts et techniciens, les choses sont
simples : l’entreprise n’a pas besoin d’une
réforme globale. Il est dans sa nature même
de s’auto-réformer en fonction des changements de son environnement. Par sa nature,
l’entreprise est plastique et peut s’adapter
indéfiniment. C’est tout l’intérêt du dossier
que la Revue Française de Gestion publie
dans ce numéro sur James March de montrer
qu’il n’y a pas de pouvoir illimité en matière
de gestion et qu’un dirigeant a tort de croire
être un moment tout-puissant même s’il se
baptise lui-même, « JM6 » c’est-à-dire en fin
de compte « maître du monde ».
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ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO
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Philippe BERNOUX est professeur au
Glysi-Safa (CNRS) et à l’Université Lyon 2.
Alain CAPIEZ dirige le Laboratoire
Angevin de Recherche en Gestion des organisations (LARGO) à l’université d’Angers, où il est professeur. Il consacre une
part importante de ses recherches à la
finance d’entreprise. Il est actuellement
directeur de l’IUP de « Sciences de Gestion » d’Angers.
Albert DAVID est professeur à l’Université d’Evry – Val d’Essonne et à l’École des
Mines de Paris
Olivier FAVEREAU est professeur de
sciences économiques à l’université
Paris X. Il enseigne la macroéconomie,
l’économie du travail et la théorie des organisations. Il dirige l’UMR du CNRS
FORUM (Fondements des Organisations et
des Régulations de l’Univers marchand). Il
a également créé à Paris X en partenariat
avec l’École polytechnique, l’École des
mines, l’ESSEC et l’ESCP une école doctorale interdisciplinaire « économie, organisations, société ».
Dominique FORAY est économiste,
Directeur de Recherche au CNRS et professeur à l’Institut pour le Management de la
Recherche et de l’Innovation à Paris Dauphine. Ses travaux actuels portent sur les
caractéristiques et les performances des
économies du savoir. Il vient de publier
« L’économie de la connaissance », dans la
collection Repères des éditions de la
Découverte.
Eric GODELIER, ancien élève de l’École
normale supérieure de Cachan, est professeur à l’IAE de Poitiers et à l’École Polytechnique.
Jérôme HUBLER est Maître de conférences à l’Institut d’Administration des
Entreprises de l’Université de Nancy 2 et
chercheur associé au GREFIGE (Pôle Lorrain de Gestion). Ses recherches portent
principalement sur la finance empirique.
Alain-Charles MARTINET, Professeur
des universités, dirige Euristik UMR 5055
(CNRS – université Lyon III) et le DEA
stratégie et management de l’IAE de Lyon.
Auteur de nombreux livres en management
stratégique, il a notamment coordonné,
avec Raymond-Alain Thiétart, l’ouvrage
collectif « Stratégies : actualité et futurs de
la recherche » (Vuibert-Fnege, 2001).
Isabelle MARTINEZ est maître de
conférences habilitée à diriger des
recherches en sciences de gestion à l’IAE
Toulouse (Université Toulouse 1). Ses
domaines de recherche et publications portent essentiellement sur le lien informations / marchés financiers, sur les réactions
du marché français des actions aux opérations financières et sur les déterminants de
la valeur des entreprises cotées.
Pierre-Xavier MESCHI est Professeur
à la Faculté des Sciences Économiques et
de Gestion de l’Université de la Méditerranée et chercheur associé au CRET-LOG.
Ses recherches portent sur le management
des coentreprises et des réseaux, l’investis-
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Revue française de gestion
sement direct français dans les pays émergents et l’analyse des restructurations.
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Philippe MONIN est professeur de stratégie à l’EM Lyon. Ses travaux portent sur
les processus coopératifs dans les alliances
stratégiques internationales.
Isabelle ROYER est maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine et
membre du centre de recherche DMSP. Ses
recherches portent sur l’innovation et la décision. Elle est coauteur de « Méthodes de
Recherche en Management » (Dunod, 1999).
Yves SCHEMEIL est professeur à l’Institut d’Études Politiques de Grenoble,
membre de l’Institut Universitaire de
France et chercheur au CIDSP. Parmi ses
derniers travaux figurent notamment « Banquets et citoyenneté en Méditerranée orientale » (Revue française de science politique,
1998), La politique dans l’Ancien Orient
(Presses de Sciences Po, 1999), « Demo-
cracy before Democracy » (International
Political Science Review, 2000), « Les
biens publics premiers » (sous presse).
Frédéric SCHOENAERS est chercheur
au CRIS (Université de Liège). Il a publié
divers articles relatifs à la gestion des services publics ainsi qu’aux relations industrielles. Ses domaines de recherches actuels
sont la sociologie des organisations appliquée aux institutions judiciaires ainsi que
l’analyse du fonctionnement des organisations policières.
Thierry WEIL, Docteur en physique et
ingénieur en chef au corps des mines a
occupé différentes fonctions dans la R&D
et le conseil technique au sein du groupe
Thomson. De 1991 à 1995, il a dirigé les
centres de recherche et la formation de troisième cycle à l’École des mines de Paris.
De 2000 à 2002, il a été conseiller technique du Premier ministre en charge de la
recherche et de la technologie.