L`histoire peut-elle expliquer les performances des firmes?

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L`histoire peut-elle expliquer les performances des firmes?
ÉDITORIAL
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JEAN-CLAUDE TARONDEAU
L’histoire
peut-elle expliquer
les performances
des firmes?
L
es deux grandes écoles de pensée en matière
d’explication des performances des firmes s’accordent sur un point : ce sont les conditions présentes, structures de marché et stratégie pour l’une, portefeuille de ressources pour l’autre, qui permettent de
comprendre les performances des firmes. Le passé n’y
serait pour rien. Il pourrait cependant expliquer des
échecs lorsque des recettes ayant généré des succès
dans le passé continuent à être mises en œuvre sans discernement alors que les conditions du succès ont
changé.
L’industrie de l’art lyrique offre un exemple intéressant
pour l’analyste car ce sont les héritages du passé qui
fournissent les meilleures explications des performances,
voire contre-performances des maisons d’opéra. Il est
vrai qu’on se situe dans le domaine culturel où la préservation des héritages est l’une des vocations des institutions d’aujourd’hui.
Statistiquement, ce sont les maisons d’opéra les plus soumises aux héritages du passé qui présentent la plus faible
autonomie financière – part des revenus provenant de la
billetterie – et le taux de remplissage des salles le plus bas.
Ces résultats sont illustrés par deux cas: le Staatsoper
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Revue française de gestion – N° 186/2008
de Berlin et le Los Angeles Opera. Le premier appartient à la « vieille Europe » et est
héritier d’une longue tradition lyrique ;
l’autre est implanté au centre des arts
contemporains dans le « nouveau monde ».
La construction du Staatsoper fut décidée
par Frédéric II en 1741. L’inauguration eut
lieu 18 mois plus tard avec la création de
Cléopâtre et César de Carl Heinrich Graun.
Elle marque le début de la collaboration du
Staatsoper avec la Staatskapelle, orchestre
d’État créé au XVe siècle. Les créations les
plus prestigieuses et les artistes les plus
éminents vont s’y succéder pendant deux
siècles et demi. L’activité est interrompue
par des incendies en 1843, 1941 et 1945.
Chaque fois, le bâtiment est reconstruit
quasiment à l’identique. On ne saurait
détruire un des joyaux du patrimoine architectural allemand.
Parmi les événements musicaux, citons la
création en 1821 de l’opéra de Weber Der
Freischütz dans des décors de Gropius et
celle des Joyeuses commères de Windsor
dirigée par le compositeur Otto Nicolaï en
1849. Richard Strauss y dirigea la plupart de
ses œuvres composées alors qu’il en était
directeur entre 1899 et 1913. Plus près
de nous, le Wozzek d’Alban Berg y fut créé
en 1925 sous la baguette d’Erich Kleiber
qui dirigea également la première du
Christophe Colomb de Darius Milhaud
en 1930 et des pièces symphoniques de
Lulu en 1934. Sous la domination nazi, de
nombreux musiciens d’origine juive associés au théâtre furent contraints à l’exil :
Erich Kleiber, Otto Klemperer et Fritsz
Busch en particulier. Herbert von Karajan
devint directeur musical entre 1941 et
1945 et Wilhelm Furtwängler rouvrit
l’opéra en dirigeant « Les maîtres chanteurs
de Nuremberg » après les deux incendies
de 1941 et 1945. Daniel Barenboim est à la
baguette depuis 1992.
Une telle maison a une âme, une tradition,
des valeurs construites sur une longue
période et maintenues malgré les nombreuses vicissitudes de l’histoire. Elle a
contribué, avec d’autres, à construire une
tradition lyrique qui fait partie du patrimoine de l’humanité. Elle entretient avec le
public une complicité résultant des expériences accumulées au cours des siècles.
C’est ce qu’on appelle culture.
Par rapport à cette auguste et prestigieuse
institution, le Los Angeles Opera est encore
dans l’enfance. Il a ouvert en octobre 1986
avec Otello de Verdi où le rôle titre était
tenu par Placido Domingo. Celui-ci succéda en 2003 à Peter Hemmings comme
directeur général alors que James Conlon
relaya Ken Nagano en 2006 comme directeur musical. L’opéra occupe le Dorothy
Chandler Pavillon dans le Music Center of
Los Angeles County, ouvert en 1964, qui
abrite trois autres théâtres. Ici pas de tradition construite au cours de la longue histoire de l’art lyrique. Au contraire, une
greffe récente se développe sur un terrain
neuf. L’opéra s’adresse à un public que
l’histoire n’a pas familiarisé avec l’art
lyrique. Presque tout est à faire mais
presque tout est possible.
L’histoire n’a pas imposé au Los Angeles
Opera de contraintes comme celles qui
pèsent sur le Staatsoper de Berlin : pas de
patrimoine architectural à préserver, la salle
du Dorothy Chandler Pavillon abrite
3 086 sièges au lieu des éternels
1 396 places du Staatsoper ; pas de répertoire à préserver, une grande liberté de programmation et d’accueil de productions
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Éditorial
venant d’ailleurs. Deux maisons d’opéra
mais à Berlin une institution culturelle préserve une longue tradition lyrique alors
qu’à Los Angeles une entreprise de spectacles promeut l’art lyrique dans l’une des
capitales des arts contemporains.
Étant très fortement dépendant de financements externes, le Staatsoper reçoit les
moyens complémentaires dont il a besoin
d’autorités publiques qui lui dictent des
objectifs de politique culturelle : production
de type « répertoire », faible prix des
places, fort volume de production. Au
contraire, sans financement public, le Los
Angeles Opera doit mener une politique
commerciale agressive pour attirer, fidéliser
et associer une large et riche audience. Les
artistes vedettes, à commencer par Placido
Domingo, y jouent les premiers rôles. Au
cours de la saison 2006-2007, le public a pu
écouter Renée Fleming et Rolando Villazon
dans la Traviata, Anna Netrebko dans
Manon. L’opéra développe une image posi-
IX
tive de qualité, dynamisme et bonne gestion
à laquelle des entreprises « partners » souhaitent associer leur nom, leur réputation et
leur communication. Des financiers comme
Bank of America et Goldman Sachs y
côtoient des industriels comme Audi,
Boeing, Nissan, Northrop Grumman et
Henri Wine Group ou des entreprises
proches de la musique comme Kawai et
EMI Classics.
En poussant la photographie jusqu’à la
caricature, on peut avancer que les dirigeants du Los Angeles Opera doivent rester
à l’écoute des attentes du public et attentifs
aux exigences des partenaires financiers
alors que ceux du Berlin Staatsoper doivent
rester attentifs aux messages émanant de
leurs tutelles administratives, culturelles et
financières. En somme, le nouveau monde
et la vieille Europe !
Comment mieux illustrer l’influence de
l’histoire et de ses sédiments culturels sur la
gestion des organisations ?
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SOMMAIRE
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numéro 186
août-septembre 2008
VII
Éditorial – Jean-Claude Tarondeau
XIII
Ont contribué à ce numéro
1
La performance des PME familiales belges. Une étude empirique
Christiane Bughin, Olivier Colot
19
Reporting sociétal et IFRS : Quelles cohérence ?
Sophie Giordano-Spring, Géraldine Rivière-Giordano
35
La gratuité : un prix !
Marine Le Gall-Ely, Caroline Urbain, Dominique Bourgeon-Renault,
Anne Gombault, Christine Petr
53
Éthique, gouvernance et corruption
Brigitte Pereira
Dossier – Management de la supply chain
Sous la direction de
Fouad El Ouardighi, Xavier Mesnard, Jean-Claude Tarondeau
81
Le supply chain management : concilier centralisation
et indépendance organisationnelle
Fouad El Ouardighi
89
L’expérience française du supply chain management
Fouad El Ouardighi, Pietro De Giovanni, Jean-Claude Tarondeau
117
Piloter la supply chain de produits qui ne se vendent pas
Laurent Chevreux
133
Contrat à prix de transfert et contrat de partage de revenu
dans une supply chain
Fouad El Ouardighi, Steffen Jørgensen, Federico Pasin
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XII
Revue française de gestion – N° 186/2008
149
L’information dans la chaîne logistique
Simon Véronneau, Federico Pasin, Jacques Roy
163
Analyse des risques et prise de décision dans la chaîne
d’approvisionnement
Charles S. Tapiero
183
Approches du management de la supply chain en circuit fermé
Chengxin Qu
201
Summary
205
Note aux auteurs
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ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO
Dominique BOURGEON-RENAULT
est professeur agrégé des universités en
sciences de Gestion, à l’université de Bourgogne, chercheur au sein du LEG/CERMAB (UMR CNRS 5118) de l’université
de Bourgogne et chercheur associé à la
chaire « Arts, culture et management en
Europe » (CEREBEM). Ses centres d’intérêt sont le marketing des activités de services et le comportement du consommateur, en marketing, plus spécifiquement
dans le domaine culturel (arts et culture,
loisirs, sport).
Christiane BUGHIN, docteur en
sciences de Gestion, est chargée de cours
à la faculté Warocqué d’économie et gestion de l’université de Mons-Hainaut
(Belgique), où elle enseigne l’analyse des
performances, la comptabilité et le contrôle
de gestion. Ses recherches portent essentiellement sur la compréhension des mécanismes sous-jacents à la formation de la
performance des entreprises, avec un intérêt
particulier pour ses déterminants non financiers. Dans ce cadre, elle réalise des études
dans différents contextes (entreprises familiales, cotées, etc.) et met en évidence les
nombreuses interactions avec d’autres
champs de la littérature en gestion.
Laurent CHEVREUX est vice-président
du cabinet de conseil en stratégie A.T. Kearney. Il dirige la Practice Operations du
bureau de Paris et assiste ses clients dans
leurs problématiques industrielles ou de
distribution en Europe et dans le monde.
Olivier COLOT, docteur en sciences de
Gestion, est chargé de cours à la faculté
Warocqué de l’université de Mons-Hainaut
où il enseigne dans le domaine de la comptabilité et de l’audit. Il assure la coordination de la chaire « Entrepreneuriat » en collaboration avec La maison de l’entreprise
(LME) et est responsable du certificat
« Entrepreneuriat et création d’activités ».
Il est également membre du Centre de
recherche Warocqué. Ses recherches couvrent principalement les domaines de la
comptabilité, de l’entrepreneuriat et de
l’entreprise familiale, où il met en évidence
les multiples interactions avec d’autres
champs de la recherche en gestion.
Pietro DE GIOVANNI est actuellement
étudiant au programme de Ph.D de l’Essec
Business School et assistant de recherche au
département de «Management des opérations». Il est diplômé d’un M.Phil. en management de l’Essec Business School, d’un MS
en logistique et supply chain management de
l’université de Vérone (Italie), et d’un BA en
économie et management de l’université de
Calabre (Italie).
Fouad EL OUARDIGHI est professeur
associé au département de « Management
des opérations » de l’Essec Business School
où il dirige les programmes de mastères
spécialisés en logistique et supply chain
management et en management de projets
technologiques et est en charge du département de « Management des opérations ».
Ses recherches portent sur le développe-
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Revue française de gestion – N° 186/2008
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ment des jeux dynamiques dans les
domaines du supply chain management et
du management de la technologie et de l’innovation, ainsi que sur la psychologie des
joueurs dans les processus coopératifs. Il
est éditeur associé pour la revue International Game Theory Review.
Sophie GIORDANO-SPRING est
maître de conférences à l’université Montpellier 1. Elle est membre du groupe ERFIFCCS de l’Institut des sciences de l’entreprise et du management et membre associée
du CREGO-COST de l’IAE de Montpellier.
Ses recherches portent sur les formes de
mutation actuelle du reporting financier
(son périmètre et ses cadres théoriques).
Ses travaux récents étudient la qualité du
reporting sociétal des sociétés cotées françaises par analogie à l’information comptable. Ses dernières publications sont
parues dans les revues Comptabilité
Contrôle Audit, Revue Française de Comptabilité, Logistique & Management.
Anne GOMBAULT est professeur à Bordeaux École de management où elle dirige
la chaire « Arts, Culture et Management en
Europe » (CEREBEM) qu’elle a créée en
2004 autour d’un collectif de chercheurs
européens. Ses recherches portent sur
l’identité et le management stratégique des
organisations culturelles en général, et des
musées en particulier. Elle travaille notamment sur les politiques tarifaires des musées.
Steffen JØRGENSEN est professeur au
département d’organisation et de management de l’University of Southern Denmark
(Danemark). Ses recherches couvrent une
large variété de domaines, dont le manage-
ment des opérations, le marketing, la gestion
des ressources naturelles et de l’environnement, etc. Il a publié entre autres Differential
Games in Economics and Management
Science (avec E. Dockner, N. Van Long et
G. Sorger, éd. Cambridge University Press,
2000), et Differential Games in Marketing,
(avec G. Zaccour, éd. Springer, 2004). Il est
éditeur de la revue International Game
Theory Review.
Marine LE GALL-ELY est maître de
conférences en sciences de Gestion à l’université de Rennes 2, chercheur au sein de
l’ICI (EA 2652) de l’université de Bretagne
Occidentale et au CRESS-Lessor (EA2614)
de l’université de Rennes 2. Ses recherches
portent sur les réactions des consommateurs au prix dans le secteur non marchand
et sur le don.
Federico PASIN est professeur titulaire
au service de l’enseignement de la gestion
des opérations et de la logistique à HEC
Montréal. Directeur de ce service de 1998 à
2001, il est actuellement directeur du programme de Bachelor en Administration des
Affaires. Il est diplômé de l’École polytechnique de Montréal et titulaire d’un doctorat
de l’École Centrale de Paris. Ses recherches
portent sur la gestion des opérations et de la
logistique. Il agit régulièrement à titre de
formateur et de conseiller auprès d’organisations canadiennes et étrangères de renom.
Brigitte PEREIRA est professeur de droit
à l’Institut supérieur de gestion, chercheur
au sein de l’Institut de recherche en
sciences appliquées au management
(IRSAM). Ses centres d’intérêt comprennent l’éthique des affaires, les codes de
Revue française de gestion
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conduite des entreprises, la négociation
contractuelle et la pénalisation des activités
des acteurs économiques.
Christine PETR est maître de conférences en Sciences de gestion à l’Institut de
gestion de Rennes, chercheur permanente
au CREM (UMR CNRS 6211) de l’université de Rennes 1. Ses centres d’intérêt sont
le marketing et le comportement du
consommateur sur le temps de loisir (pratiques culturelles et tourisme).
Chengxin QU est professeur assistant au
département de Management des opérations de l’Essec Business School. Il est titulaire d’un Ph.D de l’Insead. Ses recherches
portent sur le management de la technologie et le développement de nouveaux produits.
Géraldine RIVIÈRE-GIORDANO est
maître de conférence à l’IUT de ValenceUniversité Pierre Mendès France de
Grenoble 2. Ses récentes recherches doctorales, conduites au sein du groupe ERFIUniversité Montpellier 1, se sont intéressées
à la qualité des informations environnementales, c’est-à-dire à leur contribution à une
juste appréciation de la valeur globale des
entreprises. Ses travaux ont été publiés dans
Comptabilité Contrôle Audit et la Revue
Internationale sur le travail et la société.
Jacques ROY est professeur titulaire au
service de l’enseignement de la gestion des
opérations et de la logistique à HEC
Montréal. Il est également directeur du
groupe de recherche Chaîne sur l’intégration
et l’environnement de la chaîne d’approvisionnement, et directeur du « Carrefour
XV
Logistique », un forum regroupant des cadres
supérieurs de l’industrie et des spécialistes de
la logistique à HEC Montréal. Il a été consultant auprès d’importantes firmes canadiennes
et différents ministères. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles dans les domaines
de la logistique, de la gestion du transport et
de la formation professionnelle.
Charles S. TAPIERO est professeur distingué et titulaire de la chaire Morton
L. Topfer en ingénierie financière et management de la technologie du Polytechnic
Institute de New York University (ÉtatsUnis). Ses recherches couvrent de
nombreux domaines allant de l’économie
au management en passant par la finance et
l’assurance. Parmi ses derniers livres figurent notamment Risk and Financial
Management (éd. John Wiley, 2004) et Supply Chain Games: Operations Management
and Risk Valuation (avec K. Kogan, éd.
Springer, 2007). Il est éditeur pour la revue
Applied Stochastic Models for Business and
Industry.
Jean-Claude TARONDEAU est professeur émérite au département de Management de l’Essec Business School, où il a
exercé de multiples responsabilités (directeur de la recherche, directeur du programme doctoral, etc.). Ses recherches couvrent une large variété de domaines, parmi
lesquels la stratégie industrielle, le marketing et le management culturel. Parmi ses
derniers livres figurent L’Opéra de Paris :
Gouverner une grande institution culturelle, avec P. Agid (Vuibert, 2006) et Dictionnaire de stratégie d’entreprise, avec
C. Huttin (Vuibert, 2006). Il est rédacteur
en chef de la Revue française de gestion.
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XVI
Revue française de gestion – N° 186/2008
Caroline URBAIN est maître de conférences en sciences de Gestion à l’IAE de
Nantes, chercheur au sein du CRGNA de
l’université de Nantes. Ses centres d’intérêt
portent en marketing sur le comportement
du consommateur face au prix, sur l’attitude à l’égard de l’argent et sur l’innovation
et le développement des activités dans les
organisations non marchandes et dans les
PME.
Simon VÉRONNEAU est chercheur
associé au groupe de recherche Chaîne à
HEC Montréal. Il a obtenu son Ph.D. en gestion des opérations à HEC Montréal. Il
détient également un M.S. en gestion du
transport de l’Universiteit Antwerpen ainsi
qu’un baccalauréat en études maritimes
(BMS) de Memorial University of Newfoundland. Ses recherches portent principalement sur les chaînes logistiques mondiales
et complexes, la gestion des opérations critiques ainsi que la gestion du transport.