Fiche méthodologique Manipulation des symboles
Transcription
Fiche méthodologique Manipulation des symboles
Fiche méthodologique Manipulation des symboles équivalent et négligeable BCPST Lycée Hoche Pelletier Sylvain \ = $ CC BY: On présente ici quelques résultats de manipulation d’équivalent. Il ne faut pas apprendre ces résultats par cœur, il est préférable de les redémontrer. ⋆ Les cas où l’on peut composer le cas d’une limite équivalent de ecos(x) en 0 On a lim cos(x) = 1, donc par continuité : lim ecos(x) = e, ce qui s’écrit : ecos(x) ∼ e. x→0 x→0 le cas de la puissance équivalent de On a sin(x) ∼ x, donc sin3 (x) x→0 ⋆ sin3 (x) x→0 en 0. x3 . ∼ x→0 Rédiger une substitution Équivalent de un = ln cos n1 + n12 . 1 1 1 1 + 2 = 0, donc par continuité lim cos + = 1, on est donc en train d’approximer On a : lim n∞ n∞ n n n n2 la fonction logarithme népérien au voisinage de 1. On écrit alors : un = ln cos = ln 1 + Comme lim cos n∞ 1 1 + 2 n n 1 1 + 2 n n 1 1 + cos n n2 | −1 . } →0 1 1 + 2 n n − 1. 1 1 2 + 2 = 0, et cos(u) − 1 ∼ − u2 , ce qui donne par substitution : u→0 n n 1 1 1 + 2 n∞ 2 n n 1 1 ∼ − , n∞ 2 n2 un ∼ − en effet, !! u→0 n∞ n∞ {z − 1 = 0, et ln(1 + u) ∼ u, on a par substitution : un ∼ cos Puis on a : lim 2 1 1 1 + 2 ∼ , donc en mettant au carré, on obtient : n n n∞ n 1 1 + 2 n n 2 ∼ n∞ 1 . n2 Remarquez qu’on utilise une limite et un équivalent. On substitue la variable dans l’équivalent par l’expression qui tend vers la bonne limite. 1 Équivalent et fonction exponentielle ⋆ Proposition 1. Si (un ) et (vn ) vérifient lim(un − vn ) = 0, alors exp(un ) ∼ exp(vn ). +∞ n∞ Démonstration. En effet : exp(un ) = exp(un −vn ) −−−→ 1. n→∞ exp(vn ) Exemple: Soit (un ) une suite telle que lim(ln(un ) − 2n) = ln 3. n∞ On a alors ln(un ) − 2n − ln(3) −−→0 n∞ et donc exp(ln(un ) − 2n − ln(3)) −−→1 n∞ c’est-à-dire un exp(−2n − ln(3)) −−→1 n∞ ce qui s’écrit un ∼ e2n+ln(3) . +∞ Cette dernière écriture donne une idée de la vitesse avec laquelle un tend vers +∞. Équivalent et fonction logarithme ⋆ Proposition 2. Si on a lim vn = 1, avec ∀n ∈ N, vn 6= 1, alors ln(vn ) ∼ vn − 1. +∞ n∞ Démonstration. En effet, si on pose un = vn − 1, alors limn∞ un = 0, et donc ln(vn ) = ln(1 + un ) ∼ un = vn − 1. +∞ Proposition 3. Si (un ) et (vn ) sont deux suites strictement positives avec un ∼ vn , et lim vn = L 6= 1, alors on a : ln(un ) ∼ ln(vn ). Ce résultat est aussi valable si L = +∞. +∞ n∞ +∞ Démonstration. Si L est un réel non nul et différent de 1, alors cela provient de un → L, ln(un ) → ln(L) et ln(vn ) → ln(L), donc ln(un ) et ln(vn ) ont la même limite (non nulle) ln(L), donc sont équivalentes. (On retrouve la composition dans le cas d’une limite). Si L = +∞, on écrit : un + ln(vn ) . ln(un ) = ln | {z } v | {z n } −−−→+∞ n→∞ −−−→0 n→∞ Ainsi : ln( uvnn ) ln(un ) +1 = ln(vn ) ln(vn ) | {z } −−→0 n∞ Si L = ln 1 vn 0+ , on sait que 1 ∼ v1n , un +∞ avec 1 vn → +∞, donc en appliquant ce qui précède on a : ln soit ln(un ) ∼ ln(vn ). 1 un ∼ +∞ +∞ On a les même résultats pour les fonctions : Proposition 4. Pour deux fonctions f et g : – Si lim(f (x) − g(x)) = 0, alors exp(f (x)) ∼ exp(g(x)). x0 x0 – Si f et g sont deux fonctions strictement positives avec f (x) ∼ g(x), et limx→x0 f (x) = L 6= 1, on a : x0 ln(f (x)) ∼ ln(g(x)). Ce résultat est aussi valable si L = +∞. x0 2