Ceux qui aiment le crédit prendront le train

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Ceux qui aiment le crédit prendront le train
18 FEV 09
Hebdomadaire Province
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IMMOBILIER
Ceux qui aiment le crédit
prendront le train !
Le Train du Credit immobilier est passé par Toulon pour tenter de rassurer tes consommateurs darts un secteur en première ligne des perturbations économiques. CAFP1, qui revendique le leadership chez Ees courtiers en préts immobiliers,
a fait preuve d'un optimisme certain pour essayer de mieux prendre la (les} mesure(s) du problème. Effet placebo en attendant le retour du placement dans la pierre ?
e
AFP!, Conseil à
l'Accession et au
Financement Prêts
Immobiliers, « a
mis sur les rails » un tram du
crédit afin de porter la bonne
parole dans 15 villes étapes en
France, entre le 15 janvier et
le 3 février II était question
en fait de rassurer et d'amener
un peu d'optimisme et de
confiance dans un domaine
en difficulté par anticipation
et par peui légitime du lendemain, alors que la crise est
sur toutes les levres, dans
toutes les têtes. Mais la tendance est parfois autre, en l'occurrence chez CAJrPl. Morceaux choisis, en substance,
lors de l'étape toulonnaise du
23 janvier : on prête et on n'a
jamais cessé de le faire... sur
une base de 100 ventes, 90 se
font ct on ne parle que des 10
qui ne se font pas... on préfère traiter la crise que de ne
pas en parlei
sur 125
agences CAFPI, il y a peutêtre un dossier en moins par
mois et par agence entre 2007
et 2008 Ces propos volontairement positifs, et bien d'autres, tenus par les responsables de la structure nationale
et ses partenaires professionnels présents dans le train,
avaient pour objectifs avoués
de contribuer à l'inversion de
la vision du secteur, en commençant par celle de la pensée. Si l'inquiétude se propage
et l'attentisme s'installe durablement, il est certain par
contre que les plus belles
incantations n'y feront rien
Mais, dans l'état actuel du
marché, c'est à dire, quoi
qu'on en dise, l'expectative au
regard d'un manque cruel de
visibilité dans le domaine précis de l'immobilier, chez le
dirigeant d'entreprise comme
chez l'élu et a fortiori chez le
citoyen consommateur, il faut
faciliter les transactions, ll
s'agit en l'occurrence de mieux
informer sur l'offre et les aides
associées d'Etat s'agissant d'accession à la propriété (prêts à
taux zéro, à taux zéro bonifié
localement, crédits d'impôts,
pass foncier...), également sur
les opportunités d'achat pour
les primo accédants, ou encore
de démystifier le ratio d'endettement de 33% Au-delà
de ces éléments généraux, il
est préconisé de sécuriser
l'achat, et le crédit, par une
bonne assurance chômage et
un bon système de garantie
revente Des précautions qui
s'imposent aujourd'hui pour
l'acquéreur qui, par ailleurs, a
désormais repris la mam sur le
marché et dispose, en diéone,
d'une marge de manœuvre
retrouvée.
A propos de valeur réelle
I a flambée des prix, impressionnante depuis 2000, avec
de très importantes plus-values
pour les vendeurs, s'est en effet
bien tassée, mais, dans la pratique, les prix en question ne
semblent pas baisser, en particulier dans le Var en matière
d'appartements anciens et de
terrains (la maison pour sa part
aurait plus « bougé »). Dans ce
domaine, les avis sont partagés
entre ceux qui parlent de juste
prix désormais grâce au retard
rattrapé et ceux qui pensent
que sans fléchissement sur cc
volet le marché est en danger.
Cela étant, si on attend trop
une hypodiétique baisse, l'accumulation de loyers payés à
fonds perdus par le futur acheteur (bien évidemment s'il est
locataire) en attendant un
meilleur prix pourrait être sensiblement égale à ladite baisse,
a-t-on également entendu dans
le train de l'immobilier. Donc,
il ne sert à rien d'attendre dans
ce cas précis. De plus, les taux
bas actuels et les efforts du plan
de relance sont de nature à
favoriser le secteur. Sans compter qu'un « bon produit restera toujours un bon produit », et que les perturbations
actuelles sont en outre susceptibles de stabiliser le marché
sur sa valeur réelle. .
Bref, les arguments encourageants étalent nombreux en
gare de Toulon, les bonnes
volontés aussi. Reste que le
niveau de transactions toujours
élevé affiché dans le train
(-10% à - 20% selon les plus
pessimistes) est susceptible de
faire passer pour une vue de
l'esprit les difficultés budgétaires du Conseil général du
Var occasionnées par une chute
des droits de mutations de l'ordre de 40%, ce qui représente
un manque à gagner de
quelque 100 millions d'euros
pour la collectivité ! Pour donner de la visibilité et de la
confiance aux consommateurs,
mieux vaut que les informa
tions se recoupent . Même
s'il est important de l'encourager, voire de le booster
compte tenu des enjeux pour
le secteur et pour l'économie
en général, le marché réel est
aussi et surtout celui des transactions officielles. Au regard
des informations actuelles de
terrain sur ce plan, il serait
effectivement bien pour tout le
monde que la machine
reprenne de la vapeur, à défaut
d'aller bon train.
<fij OLIVIER REAL

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