Les recettes de la fromagerie Vaubernier s`exportent bien
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Les recettes de la fromagerie Vaubernier s`exportent bien
Les recettes de la fromagerie Vaubernier s'exportent bien Depuis deux ans, la fromagerie Vaubernier (130 salariés, 48* *millions d'euros de chiffre d'affaires), à Martigné-sur-Mayenne, met les bouchées doubles pour exporter ses camemberts /Bons Mayennais/. Ouest-France. Pays de la Loire « On s'y est mis sur le tard. Avant 2012, nous ne faisions pas un seul euro à l'export », raconte Xavier Grall, directeur commercial de la PME mayennaise. Le recul des ventes de camemberts en France a créé un électrochoc. « Les Français mangent moins de fromages en plateau et moins de fromages à pâte molle. L'entreprise avait besoin de trouver des relais de croissance pour son avenir », explique Xavier Grall. Vaubernier prospecte sur les salons internationaux : « Le Sial à Paris et l'Anuga à Cologne, en Allemagne, sont déterminants pour rencontrer les importateurs-distributeurs. » Sur son stand, la petite équipe de Vaubernier expose en anglais des arguments qui fleurent bon le terroir, la tradition française, la sécurité alimentaire. 300 agriculteurs collectés « Nous mettons en avant que notre fromagerie est implantée au coeur du bassin laitier de l'ouest de la France. Que nous collectons le lait frais auprès de 300 agriculteurs dans un rayon de 40 km. Les clients sont sensibles à la recette, préservée depuis la création de la société en 1912. » Sur l'étiquette, le couple rustique et jovial des Bons Mayennais boucle l'opération séduction. Le camembert Vaubernier a réussi son offensive de charme en Pologne, en Autriche, en Belgique. Il s'envole pour des destinations exotiques : Australie, Corée du Sud, Canada. « Les salariés sont très fiers de savoir que leurs fromages sont dégustés au bout du monde. » Mais il y a aussi des « déconvenues ». La fromagerie s'est cassé les dents sur les marchés allemands et scandinaves « saturés par la concurrence ». Chez Vaubernier, si l'export n'en est qu'à ses balbutiements (1 % du chiffre d'affaires), en valeur, il double pourtant chaque année. Xavier Grall veut poursuivre cette cadence effrénée. Il s'est entouré d'une assistante commerciale et d'un spécialiste de l'export, « en temps partagé avec cinq autres PME de l'industrie fromagère. C'est notre tête chercheuse pour ramener de nouveaux clients ! » OF 16.12.2014