mise en valeur de nos régions agricoles valant la peine d`être con

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mise en valeur de nos régions agricoles valant la peine d`être con
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CIIAMBRE DES R E P R É S E N T A N T S . —
mise en valeur de nos régions agricoles valant la peine d'être cont i n u é e s ; nous devons permettre à ces vaillants travailleurs d'Afrique
de récolter le fruit de leur labeur.
Seul, conmme le disait le prince de Ligne, seul le crédit agricole,
sagement organisé et judicieusement octroyé, peut contribuer à
franchir les moments difficiles que l'agriculture traversé au Congo.
Mais, à côté du crédit agricole pour Européens, il faut instituer
le crédit agricole indigène, pour permettre par la collaboration du
colon et de l'autochtone une extension de culture et une augmentation de production qui est le grand remède à la crise économique
actuelle du Congo.
A raison de l'intérêt véritablement national que la question du
crédit agricole présente, elle mérite toute votre sollicitude.
Je sais qu'elle est acquise aux colons et que le département veut
les secourir dans leur détresse; je crois même savoir que le gouvernement destine une somme de 10 millions pour subvenir à
1'achèvemertt de plantations dont les possesseurs manqueraient de
capitaux.
Mais l'intervention doit se faire large et d'urgence, et laissez-moi
ici vous rappeler un souvenir classique ; « Scro mCdccinà parafur
dèm ma'.o per longuas évoluere moraSi »
Lé remède deviendra inutile si vous tardez longtemps à l'appliquer.
M . Jaspar, premier ministre. — Oui, mais il faut aussi et avant
tout sauvegarder l'intérêt général.
x
M . Brutsaert. — Après ces explications d'ordre général, je reprends
mon rôle de'rapporteur.
Au'"tours de mon rapport, j ' a i insisté à plusieurs reprises sur la
nécessité qui n'est peut-être pas encore immédiate, niais qui le
' deviendra, sans aucun doute, si la crise actuelle perdure, de transférer ali budget métropolitain colonial la charge des dépenses de pure
souveraineté, actuellement inscrite dans les budgets ordinaire et
' extraordinaire de la colonie." '
Cè transfert, toutefois, ne peut obérer lourdement les finances
métropolitaines. Il convient donc que la charge de ces dépenses
d é souveraineté, telle celles de la force publique, soit, au préalable,
nîise èn harmonie avec les ressources disponibles.
,
•
.
En ce qui. concerne la force publique, que. je rappelle que l'Asso-dation des intérêts coloniaux belges a recommandé que les dépenses
soient réduites « aux justes nécessités de la politique intérieure et
extérieure et mises'en rapport'avec les forces des colonies, voi-r
sines ».
Peut-être, p'our 'donner suite à cé'VœU particulièrement logique,
sera-t-il nécessaire de réorganiser complètement notre force publique
au Congb;
Les milieux coloniaux n'ont pas lu sâris inquiétude, monsieur le
ministre,* certain passage de votre réponse à , l a quatrième question
posée par la' commission spéciale" des colonies, le 6'mai, dernier.
Voici ce passage :.
'
• .' * « 2° L a politique du gouvernement en ce qui concerne les charges'
fiscales des sociétés coloniales tend à un allégement des charges
douanières par la suppression totale ou partielle des droits de sortie
et la réduction de certains droits d'entrée.
\
>* D'autre part, comme il faut récupérer par une autre voie la
régression des recettes qui en sera la conséquence, le gouvernement
clé la colonie envisage des modifications au sujet desquelles i l n é
lui est pas possible de se prononcer actuellement,' attendu que, au
préalable, tin accord doit intervenir avec le ministre des finances et
le gouvernement local au Congo.
>>-' L a question dans son ensemble est actuellement à l'étude. *
Je spuligne qu'il.y est dit qu'il faut récupérer par une autre voie
les recettes fiscales'abandonnées par suite des dégrèvement décidés
par.volis,, avec tant, de raisons/en faveur principalement des sociétés
coloi]jales.
. . . "
'
•
• •
Je- vous saurais gré de nous dire comment vous concevez cette
récupération»
La"réponse me laisse croire, puisqu'il est fait allusion à une entente
avec Je ministre des -finances, que le trésor' belge pourrait rétrocéder
au trésor colonial — il le fait déjà en matière de taxe mobilière sur.
les dividendes coloniaux, — une partie des .recettes encaissées du
• chef, de la taxation sous diverses formes par l'administration des
finances du produit, en Belgique, de certaines activités nettement
coloniales.
Ce serait là, me semble-t-il, une heureuse formule qui à fait ses
pieuves;
Au Congo m ê m e , à part le relèvement très délicat à opérer de
l'impôt indigène, lequel est, quoi qu'en pensent certains, un stimulant au travail, sous toutes ses formes, je ne vois pas comment les
recettes abandonnées pourraient être récupérées.
En commission, on a soulevé la question de savoir si l'envoi de
missions parlementaires au Congo était opportun. Je m'incline devant
les raisons invoquées dans la réponse à la question n" 7.
ANNALES P A R L E M E N T A I R E S .
Mais pourquoi ne pas convier les parlementaires à vîs'ter, SOMS
la conduite des fonctionnaires spécialistes du département des co!onies, le très beau pavillon du Congo à l'exposition d'Anvers.
A l'empressement que mettront ou ne mettront pas les parlementaires à se rendre à cette invitation, chacun pourra mesurer, d'une
façon effective, l'intérêt réel que le législateur porte, de près, à
notre lointaine colonie.
Et ceci serait une indication précieuse, pour l'avenir, au sujet d'une
visite éventuelle au Congo même.
M . Vanderveîde. — M . le rapporteur a le sens de riuunour.
M . Brutsaert. — Je n'exagère tout de même pas. Un dernier mot,
L a Chambre a reçu du Comité de défense, constitué à Costermansville, un télégramme signé Dumont de Chassart, président du dit
comité, et protestant contre l'action en matière d'opérations immobilières du Comité national de Kivu et de sis filiales, la S. A . A . K.,
et la Simak.
J'avoue n'avoir aucune opinion nette sur cette question, mais, en ma
qualité de.rapporteur, je crois devoir signaler ces récriminations â
votre bienveillant .examen. (Très bien! sur divers bancs — L'orateur
reçoit les félicitations de M. le premier ministre et de plusieurs de
ses collègues.)
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M . le président. — L a parole est à M . Hermans.
De heer Hermans. — Mijnheeren, de interpellatie over de.
dwangarbeid in Congo is sedert verscheidene weken voorbij. W i j
•hadden gedacht onze opmerkingen in dit verband te doen gelden
tijdens de bespreking van de begrooting van hêt moederland. Toen
wij zulks wilden - doen, heeft de heer voorzitter Tibbaut het ons
ontraden omdat dit onderwerp niet behoorde tot de bespreking*
Doch wij willen van deze gelegenheid gebruik maken om te doeii
uitkomen, hoe de heer Brutsaert, vandaag verslaggever, in .1928;
bij de behandeling van de koloniale begrooting. van het moederland
gesproken heeft over de innerlijke aangelegenheden van de kolonie,;
Niemand zal ons ditmaal beletten in de huidige bespreking onze
meening-te laten kennen over den dwangarbeid in Kongo, nadatwij hef vruchteloos hebben willen doen tijdens de bespreking der
begrooting van het moederland.
.
• •
Be heer Brutsaert, verslaggever. '— U hebt niéts verloren met te
wachten.
, •«
De heer Hermans. — Toch wel! Het_ware'goed geweest in die'
begrooting ,toe te laten de kwestie-van den dwangarbeid-in Côrîgô *
te bespreken. >
.
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.
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' •»•< . ' : '*'•
De bespreking kon aldus plaats hebben vóór de 14° arbeidsconfSiA
rentie van Genève aanvang nam, waar juist-dat-onderwerp«behan*'
deld werd.
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. * . . - • '
•* 'I*
Wij zullen nu met te rneer nadruk wijzen op de önmenschelijk-* '
heid van de koloniale politiek door de Belgische macht in Congo,'
gevoerd.
.
.
.....
Inderdaad, welke was de houding van de Belgische "regeeririjgs- ,
afgevaardigden, bij de 14° arbeidsconferentie'te Genève. ' Bestèndighebben de Belgische regeeringsafgevaardigden, blok gevormd met
de regeeringsafgevaardigden van Frankrijk, van Portugal en van Liberia, dit'laatste een negerkolonie.
.
De voorstellen van de arbeidersgroep * werden meest bestreden '
door de regeeringsvertegenwoordigers van Frankrijk, van Portugal, .
van België en van de negerrepubliek. Deze vier vormden een halsstarrig blok, dat haast automatisch op elk voorstel van den 'arbeiders^
groep reageerde.
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. Dit feit spoort oiis des te meer 'aan, 'het proces te maken" van uw;
koloniale politiek. U w bondgenootschap met het daar even verroemde trio is veelbeteekenend.
*
De koloniale methode van Frankrijk en Portugal, 'zijn in de'Euro- ?
peesche litteratuur voldoende geschandvelkt. Meer dan een onder u"
las voorzeker « Voyage au Congo », v a n ' G i d é , andere Werken Van.'
joernalistieken- aard, reportages vanwege human'ë Fransche schrij'-» .
vers, hebben de Fransthè koloniale* politiek op de scherpste wijze ontleedt. En met Frankrijk stondt gij, te Genève, "en met Portugal
en met Liberia, landen die geen beschavingspolitiek kennen, maart
die hun koloniën uitbuiten en die leven van de uitbuiting hunner. .
onderdanen-inboorlingen. '
. "
Wij hadden de eer te Genève in dit gezelschap te staan, tegenover
de afgevaardigden, van de democratie en de arbeidersbeweging i n '
Europa.
**
Er mag terloops wel op gewezen worden, hoa» dat blok te Genève
meermaals het-onderspit heeft-moeten delven, tegenover Engeland,
Nederland, en tegenover de kordate houding van de arbeidersafgevaardigden.
Ik kan niet nalaten tevens te wijzen op de uitlatingen van den
regeeringsdeskundige Edmond Leplae, directeur-generaal van landbouw bij het ministerie van koloniën, die heeft willen doen aannemen dat de dwangarbeid in Kongo ruimschoots verrechtvaardigd
wordt en zelfs noodzakelijk wordt gemaakt, w i l men het hart van
Afrika openleggen voor de Europeesche beschavingsbelangen. Hij "
heeft te kennen gegeven dat de keuze in Kongo doorgaans gaat
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