Revue de presse Archives

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Date : 01/03/2016
Heure : 14:10:52
votreargent.lexpress.fr
Pays : France
Dynamisme : 102
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A l'approche de la retraite, comment travailler moins sans trop y
perdre ?
Le dispositif de la retraite progressive s’adresse à toute personne en activité, à l’exclusion des fonctionnaires.
© ismagilov
Aujourd'hui, en matière de retraite, l'anticipation devient la règle. Pour assurer ses arrières financiers, en plus
des placements spécial retraite, il existe des dispositifs fort intéressants dont la retraite progressive qui permet
de quitter en douceur son entreprise.
La retraite progressive permet de travailler moins en fin de carrière sans trop y perdre côté revenus. Rénové en
profondeur début 2015, ce dispositif s'adresse à toute personne en activité, à l'exclusion des fonctionnaires.
Sous réserve de remplir deux conditions : avoir deux ans de moins que l'âge légal de départ en retraite
applicable à sa génération, c'est-à-dire 60 ans pour toutes les personnes nées en 1955 ou après, et avoir
validé au moins 150 trimestres.
Un passage à temps partiel négocié
Les salariés doivent disposer d'un contrat de travail hors convention de forfait-jours et obtenir l'accord de leur
employeur pour un passage à temps partiel. Celui-ci ne peut être inférieur à 40 %, ni supérieur à 80 % du
temps plein, soit quatorze heures par semaine au minimum et vingt-huit heures par semaine au maximum
pour un temps plein d'une durée de trente-cinq heures par semaine.
Il s'entend de façon stricte : hors de question d'alléger son emploi du temps chez son employeur usuel pour
exercer une autre activité, même très partielle, et même sous le statut d'autoentrepreneur. Sinon, la pension
de retraite progressive cesse d'être versée et le salarié sort définitivement du dispositif.
Pour les indépendants et les professionnels libéraux, la diminution du temps de travail est appréciée par leurs
régimes de retraite respectifs, en fonction de la baisse réelle de leurs revenus professionnels : celle-ci doit
être d'au moins 20 % par rapport à la moyenne des revenus des cinq années précédant la demande.
Une manière douce d'améliorer sa pension
S'inscrire dans le dispositif de la retraite progressive à 60 ans permet de bénéficier de trois avantages. D'abord,
les revenus ne diminuent pas à la mesure du passage au temps partiel puisque le manque à gagner est
comblé pour partie par le versement d'une pension de retraite progressive. Pour un mi-temps par exemple,
"la perte de salaire net après impôt n'est pas de 50 % systématiquement, mais de 40 à 20 % environ, selon
le montant du salaire brut correspondant au temps complet" fait remarquer Bruno Renardier, directeur de
Novelvy Retraite. La retraite progressive est calculée en fonction des droits acquis au moment de la demande :
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il y a donc application d'une décote pour la pension de retraite progressive de base et de coefficients de
minoration pour les retraites progressives complémentaires.
Le second avantage réside dans l'acquisition de droits à la retraite supplémentaires. Tout en levant le pied, les
actifs continuent à acquérir quatre trimestres par an pour le régime de retraite de base (il suffit pour cela de
percevoir un salaire annuel brut de 5 766 euros pour 2015) et des points dans les régimes complémentaires
(en quantité moindre du fait d'une base de cotisation diminuée, sauf si l'employeur prend en charge le surplus
de cotisations correspondant au plein-temps).
Au moment de la demande de retraite définitive, ces droits viendront gonfler le montant des pensions de base
et complémentaires. Pour les salariés nés à partir de 1957, en outre, le choix de la retraite progressive pourra
se révéler judicieux pour prolonger leur carrière et échapper aux malus temporaires qui devraient s'appliquer
sur leurs complémentaires Arrco et Agirc.
Troisième point : la retraite progressive permet d'obtenir une surcote dans le régime de base. Un salarié peut
en effet continuer à travailler au-delà de l'âge requis pour la retraite de base à taux plein, voire jusqu'à 70 ans,
âge auquel son employeur peut lui imposer une mise en retraite d'office. Il bénéficiera ainsi d'une majoration
du montant de sa pension de base, de 1,25 % par trimestre supplémentaire accompli, soit un bonus de 10 %
par exemple, pour deux années travaillées au-delà de l'âge du taux plein !
Et face au chômage ?
Pour tes seniors, la fin d'un parcours professionnel est souvent synonyme d'inscription à Pôle emploi, suite
à un licenciement ou une rupture conventionnelle (57 % des salariés concernés par cette procédure ont 50
ans ou plus, selon une étude du ministère du Travail datée de 2013). Le fait de percevoir l'allocation d'aide
au retour à l'emploi (ARE) permet d'acquérir des trimestres et des points durant 36 mois maximum, mais que
se passe-t-il après ? Sous certaines conditions (être, à l'âge de 62 ans, en cours d'indemnisation depuis au
moins un an Justifier d'un minimum de cent trimestres validés et de douze années d'affiliation à l'assurance
chômage...), l'ARE peut être maintenue jusqu'à l'âge du taux plein. Par exemple, un salarié né en 1955, qui
totalise 150 trimestres pour sa retraite (soit seize de moins que le nombre requis pour le taux plein) et qui
est licencié cette année sera indemnisé durant quatre ans. Toutefois, cette réglementation risque d'évoluer
dans les prochains mois.
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