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DIRECTIONS
Bulletin du président national des TUAC Canada, Wayne Hanley • Vol. VIII No 25 • 23 juin 2008 • ISSN 1496-9025
Les sections locales gardent le contact
Les présidents ainsi que les permanents et permanentes des trois plus
importantes sections locales des TUAC en Ontario se sont rencontrés
le 15 mai au centre de formation de la section locale 1977 à Cambridge. C’était leur deuxième rencontre au cours des derniers mois en
vue de discuter de sujets de préoccupation communs portant sur les
magasins Loblaw, qui opèrent sous différentes bannières à travers la
province.
« Malgré l’adversité constante, les sections locales 175 et 633,
1000A et 1977 des TUAC Canada restent unies et continuent de
travailler étroitement les unes avec les autres depuis que nous
avons commencé à négocier ensemble avec cet employeur en
2006 », indique Scott Penner, président de la section locale 1977.
« Aujourd’hui, nous voulions revenir aux règles de base les plus
efficaces pour régler les problèmes de nos membres sur les lieux de
travail. » Le confrère Penner était présent à la rencontre, ainsi que
Shawn Haggerty, président de la section locale 175, et Kevin Corporon, président de la section locale 1000A.
« Les sections locales ont cru constater que Loblaw tente de se-
membres employés par Loblaw. Une nouvelle rencontre est prévue
pour le 12 septembre.
Les emplois de manufacture en hausse?
Les analystes disent qu’il s’agit d’une énigme. Pendant que les TUAC
Canada et d’autres organisations syndicales combattent vivement les
pertes dramatiques d’emplois dans le secteur canadien de la fabrication, le plus récent rapport de Statistique Canada indique qu’en fait,
le nombre d’emplois manufacturiers est en augmentation au Canada.
Cela vous rend confus? Vous n’êtes pas les seuls. Les économistes et les analystes du secteur s’interrogent depuis la parution
des chiffres de Statistique Canada. « Cela va absolument contre la
logique, et aussi contre les gros titres récents dans tous les journaux »,
a déclaré un expert à Reuters.
L’explication est la suivante : le gain apparent de 8 400 emplois
manufacturiers en mai provient d’une perte de 32 200 emplois à
temps plein compensée par la création de 40 600 postes à temps partiel. La perte d’emplois à temps plein a été la plus importante depuis
2006.
« Cela crée l’illusion que le secteur manufacturier est en période
de croissance alors qu’il connaît un déclin marqué », indique le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Des décennies
d’expérience nous ont appris que le travail à temps partiel a sa place
dans la vente au détail, mais le temps partiel dans le secteur manufacturier est un phénomène nouveau et sous-évalué. Nous devons rester
vigilants. »
Étude sur des maladies du travail
contractées chez Algoma
mer la discorde entre elles », affirme le président national des TUAC
Canada Wayne Hanley. « La seule solution efficace face à ce problème
consiste à se parler régulièrement, non seulement au niveau des
dirigeant-es mais aussi des permanent-es qui sont aux prises avec les
problèmes concrets dans les magasins. »
Les problèmes fréquents qui ont fait l’objet de discussions lors
de cette rencontre d’une journée portaient notamment sur la composition du personnel dans les centres de jardinage, les augmentations
salariales minimales, le nouveau congé provincial du « jour de la
Famille » et les droits et avantages dus aux membres lors du passage
d’un établissement de la bannière traditionnelle à un autre format.
« Si une situation se produit dans un magasin Zehrs, il y a de
fortes chances qu’elle se produise aussi dans un Loblaw, un No Frills,
un Fortinos ou un Valu-Mart », ajoute Scott Penner. « En réunissant
tout le monde dans une pièce pour parler ensemble des problèmes
communs à tous nos membres, cela devient plus difficile pour la
compagnie de contourner les conventions collectives. »
Les trois sections locales sont résolues à continuer à partager librement l’information à leur avantage mutuel, et surtout au profit des
Plus de 500 anciens travailleurs d’Algoma Steel de même que des
survivants de travailleurs décédés ont récemment envahi le gymnase
du collège universitaire Algoma de Sault Ste. Marie, en Ontario, à
l’occasion d’une clinique de deux jours de dépistage du cancer et
d’autres maladies qui auraient pu se manifester des décennies après
une exposition à des matières dangereuses à l’aciérie.
Lorsque la clinique a pris fin, plus de 30 anciens travailleurs ou
leurs survivants ont pu déposer sur place des réclamations auprès de
la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre
les accidents du travail (CSPAAT), l’agence d’indemnisation des travailleurs de l’Ontario. Dans certains cas, des prestations rétroactives
de survivant pourraient s’élever à 1 500 $ par mois.
Cinq employé-es et quatre militant-es de la base syndicale de
la section locale 1000A des TUAC Canada s’étaient rendus de leur
propre gré à Sault St. Marie pour apporter leur concours à un projet
mené par le district 6 des Métallurgistes unis d’Amérique visant à
« baliser » les maladies du travail contractées chez Algoma.
« La Fédération du travail de l’Ontario nous a relayé une
demande d’aide pour une clinique sur les maladies du travail des
employés d’Algoma Steel », explique Pearl Sawyer, vice-présidente
exécutive de la section locale 1000A des TUAC Canada. « Mais le
processus avait commencé il y a des années, lorsque la CSPAAT a
été obligée de révéler combien d’anciens employés d’Algoma avaient
déposé des demandes d’indemnisation liées à des maladies professionnelles et de quelles maladies ils souffraient ou étaient morts.
« À la lumière de cette information, le syndicat a contacté les
anciens travailleurs et leurs familles, même si les travailleurs avaient
quitté Algoma des décennies avant, pour leur dire que le cancer qui
venait d’apparaître avait peut-être été causé par une exposition à des
matières dangereuses au travail et qu’ils devraient venir à la clinique
pour en avoir le cœur net. »
Pearl Sawyer et les autres bénévoles de la section locale 1000A
se sont rendus à Sault Ste. Marie pour mettre à contribution leurs
compétences de prise de notes et de rédaction de rapports dans le
cadre de la clinique de dépistage et de réclamation complète tenue les
7 et 8 mai. On voit sur la photo : (rangée arrière, de g-à-d) Stephan
Sinka, membre travaillant chez Loblaws à Toronto et formateur
en santé et sécurité, Jon Barry, membre travaillant à l’entrepôt de
National Grocers et membre du comité de santé et sécurité; Scott
Higginson, représentant en santé, sécurité et indemnisation de la
section locale; Caroline Brisbois, membre travaillant chez Loblaws
à Ottawa; Mike Da Prat, président de la section locale des Métallos;
Gord Albert, représentant syndical de la section locale 1000A; (rangée avant, de g-à-d) Zoe Robinson, représentante en santé, sécurité
et indemnisation de la section locale; Pearl Sawyer; Diana Gunn, coprésidente du comité de santé et sécurité du RCSS à Milton; et Carla
MacFarlane, représentante de la section locale.
« Un grand nombre de ces anciens travailleurs n’avaient jamais
eu l’idée, et leur famille non plus, que leur exposition à des gaz, à des
poussières toxiques et à des solvants chez Algoma Steel pouvait avoir
causé un cancer 30 ans plus tard », poursuit Pearl Sawyer. « Et même
s’ils le soupçonnaient, c’était difficile d’amener la CSPAAT à valider
leur réclamation.
« Mais lorsque la CSPAAT fut contrainte de diffuser des données révélant l’existence de certains types de cancer chez des travailleurs qui ont travaillé dans une section particulière de l’aciérie, le
lien était tout à fait indéniable. Une invitation a donc été lancée aux
anciens travailleurs et leurs familles et à des gens comme nous qui
ont une certaine expérience avec le SIMDUT (Système d’information
sur les matières dangereuses utilisées au travail) et la CSPAAT, et
étaient prêts à passer leurs entrevues de premier contact. Les résultats
des entrevues ont été alors remis aux responsables de la CSPAAT qui
étaient sur les lieux pour les deux jours.
« Une veuve avait emmené le certificat de décès de son époux
et le rapport du pathologiste. L’époux était mort d’un cancer il y a 20
ans et elle n’avait jamais pensé que cela aurait pu avoir des liens avec
quelque chose auquel il était exposé pendant qu’il travaillait chez Al-
goma », explique Sawyer. « Après l’entrevue de premier contact qu’elle
a eu avec nous, elle a été interviewée par le personnel du Centre de
santé des travailleurs de l’Ontario, puis par le spécialiste des maladies
professionnelles de la CSPAAT. Après avoir examiné les documents
qu’elle avait apportés et écouté sa version des faits, ils ont conclu cet
après-midi-là que le cancer de son époux était dû à une exposition
professionnelle et lui ont accordé une prestation de survivant rétroactive d’environ 250 000 $.
« L’argent ne peut remplacer un époux ou une épouse, et il y a
aussi la situation des veuves d’Algoma avec lesquelles nous nous sommes entretenus. Leurs maris sont morts de cancer après la retraite
leur laissant une pension de survivant d’aussi peu que 28 $ par mois
pour vivre. »
La séance de fin de semaine a également permis de produire
une représentation graphique sous forme de corps humain qui a été
mise à jour en temps réel et projetée à hauteur de vue des visiteurs.
Alors que se déroulait une entrevue de premier contact, les parties
du corps atteintes de maladie furent notées et ajoutées à la carte du
corps affichée. Vers la fin de la fin de semaine, la carte affichait les
parties regroupées, ce qui permettait de distinguer visuellement les
maladies et les organes qui étaient les plus touchés par l’exposition
chez Algoma.
« En fin de compte, ce fut un privilège pour notre section locale
d’avoir pu aider ces travailleurs et leurs familles, et, en dernier ressort, cela aidera aussi les membres des TUAC Canada », affirme le
président de la section locale 1000A Kevin Corporon. « Nous avons
beaucoup appris au sujet du processus et nous allons l’appliquer pour
une séance semblable que nous comptons réaliser l’année prochaine
avec nos propres membres et nos anciens travailleurs pour voir s’il
y a des « groupes » de maladies qui pourraient avoir des liens avec
l’exposition professionnelle.
« Bien entendu, Algoma fut une entreprise fortement industrielle dotée d’un seul établissement; notre étude devrait donc être
différente car nos membres sont disséminés un peu partout »,
poursuit-il. « Mais c’est un projet qui mérite d’être exploré, car il est
proactif et préventif. Nous pourrons peut-être découvrir quelque
chose qui, si nous le changeons aujourd’hui, pourrait faire en sorte
que demain moins de travailleurs seront malades, blessés ou décédés
de quelque chose que nous aurions pu prévenir. »
Calendrier
6-8 juillet : Colloque et conférences sectorielles de la Caisse
d’indemnité nationale des TUAC Canada, Halifax
9 juillet : Réunions des comités sectoriels des TUAC Canada
12 août : Journée mondiale de la jeunesse
18-22 août : Congrès international des TUAC, Montréal
Pour plus de détails, rendez-vous à www.tuac.ca.
DIRECTIONS TUAC Canada est publié par les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et
du commerce au Canada. ©2008 TUAC Canada à moins d’indication contraire. Tous droits réservés.
Pour de plus amples renseignements, contacter Mike Freeman. ISSN 1496-9025. Membre de l’ACPS.
Wayne Hanley, président national, TUAC Canada
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416.675.1104 • téléc. 416.675.6919 • www.tuac.ca
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[email protected]
Recherche et production : Anouk Collet, Michael Forman,
Mike Freeman, Derek Johnstone, Josefina Moruz
Traduction : Sylvie Waller
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