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DIRECTIONS Bulletin du président national des TUAC Canada • Vol. VII No 2 • 24 avril 2007 • ISBN 1496-9025 Virage écologique : les membres doivent participer au processus L e 37e anniversaire du Jour de la Terre a été célébré ce mois-ci (le premier Jour de la Terre fut célébré le 22 avril 1970) et, à première vue, il semble que peu de choses ont changé pour le mieux au cours des 37 années qui se sont écoulées entre-temps. Cependant, la prise de conscience des enjeux liés à l’environnement est devenue une seconde nature pour la majorité des gens, contrairement à l’ignorance absolue qui régnait au début des années 70. Aujourd’hui, même le monde des affaires se rend à l’évidence de la nécessité de préserver la Terre de manière responsable et en parle abondamment au moins, reconnaissant finalement que cette planète n’est pas à nous – nous essayons tout simplement de la préserver pour les générations futures. Nous comptons sur le gouvernement pour qu’il fasse preuve de leadership, et nous avons fini par en trouver. Mais, l’initiative du gouvernement conservateur de Steven Harper d’éliminer les ampoules incandescentes – quoique loin d’être négligeable – n’est qu’un petit pas vers la responsabilité environnementale. Les membres des TUAC Canada sont placés au premier plan de quelques-unes des industries qui ont le plus sérieux impact sur notre environnement. Nous ne parlons pas des aciéries ou des usines d’automobiles – mais bien des supermarchés, des abattoirs, des hôtels, des restaurants et des hôpitaux. Ce sont là des industries qui, en tant qu’entreprises axées sur le consommateur, ont été pendant longtemps considérées comme « propres » et même « respectueuses de l’environnement ». Mais souvent ces qualificatifs ne correspondent pas à la réalité et nient l’impact de ces entreprises sur l’environnement. En tant que Nord-Américains, nous sommes une société consommatrice – mais il n’est pas nécessaire de gaspiller autant! Imaginez les magasins de détail où nos membres travaillent en si grand nombre – des réfrigérateurs et des congélateurs ouverts, bref de vrais terrains de football dotés d’un éclairage à leur mesure, et beaucoup d’entre eux sont ouverts 24 heures sur 24! Considérez les immenses abattoirs modernes où se côtoient réfrigération constante, nettoyage à la vapeur et outils électriques, qui fonctionnent encore une fois 24 heures sur 24. Ajoutez à ce décor, l’emballage excessif que nécessitent ces activités, le rejet des déchets et les effets en amont de la forte consommation d’énergie sur l’environnement et on peut considérer l’industrie alimentaire comme une catastrophe environnementale. Mais, les membres des TUAC Canada sont aussi victimes que toute autre personne dans ce processus. D’abord, nous sommes aussi des consommateurs qui ont les mêmes besoins que les clients que nous servons. En même temps, nous ne sommes que des employés des sociétés qui dominent l’industrie et nous avons peu de voix au chapitre à part les gains que nous pouvons réaliser à la table de négociation. En règle générale, les dirigeants d’entreprise agissent comme bon leur semble lorsqu’il s’agit de questions opérationnelles. Heureusement, certains parmi les employeurs avec lesquels nous négocions commencent à voir la lumière. Galen Weston Jr., nouveau président des Compagnies Loblaw ltée, a récemment écrit dans un quotidien national qu’il est « très optimiste que le secteur saura relever le défi [vert] » et « pour les entreprises comme la nôtre, il n’est pas question de revenir en arrière ». Tout cela sonne très bien, et nous savons que les magasins qui exploitent sous les diverses bannières de Loblaw et bien d’autres opèrent effectivement des changements écologiques. Mais, dans son article, Weston n’a mentionné nulle part le plus gros atout de l’entreprise : ses travailleurs. Chez Loblaws et partout où les membres des TUAC Canada sont employés, les travailleurs doivent participer à tous les aspects de l’écologisation, depuis la planification jusqu’à la mise en oeuvre. Solidairement, Wayne Hanley Président national À Weyburn, Wal-Mart s’est fait dire de se réveiller peut venir de l’Arkansas pour nous dire en Saskatchewan que les règles et les lois canadiennes, qui ont régi nos relations de travail pendant des décennies, sont invalides parce qu’elles ne lui plaisent pas? Eh bien, elle se trompe! » La Cour suprême du Canada était du même avis et a rejeté la plainte de Wal-Mart, s’assurant de donner droit aux dépens aux TUAC Canada. « La CRTS est maintenant libre d’agir et peut s’attaquer à l’importante besogne de statuer sur les droits et les aspirations des travailleurs de Wal-Mart à travers la province », déclare le confrère Meinema. Des demandes d’accréditation syndicale visant des magasins Wal-Mart à Moose Jaw et à North Battleford sont également en suspens. Au Québec, les négociations se poursuivent à Gatineau et à Saint-Hyacinthe. Dans cette dernière région, un arbitrage exécutoire se poursuit. Certaines questions ont été réglées, mais la question de l’échelle salariale fait encore l’objet de négociation. Des contrats distincts sont en cours de négociation à SaintHyacinthe pour le magasin principal et le Centre de pneus et lubrification Express attenant. À Gatineau, Wal-Mart présente encore des défis à la commission du travail. Pour la seconde fois en deux ans, la Cour suprême du Canada a déjoué la tentative de Wal-Mart d’empêcher la Commission des relations de travail de la Saskatchewan (CRTS) de prendre une décision en ce qui concerne les droits des travailleurs de se joindre à un syndicat à Weyburn (Sask.). « Wal-Mart s’est fait dire pratiquement de se réveiller à Weyburn », de dire le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Au lieu de traiter avec ses employés de manière juste et équitable, Wal-Mart a bloqué les tribunaux avec son équipe d’avocats onéreux pendant des années, cherchant à trouver des failles qui permettraient de nier les droits syndicaux aux travailleurs de la Saskatchewan et d’autres travailleurs canadiens. » Depuis son entrée au Canada dans les années 90, le détaillant multinational basé en Arkansas – le plus important du monde entier – se montre toujours réticent à suivre les règles du jeu locales, indique le confrère Hanley. « Ce n’est pas difficile à comprendre. Quand la compagnie Wal-Mart entre sur des marchés comme l’Allemagne et la Chine, elle suit les directives locales pour ce qui est des organisations syndicales dans le milieu de travail, même si elle le fait de mauvais gré. Mais au Canada, Wal-Mart a essayé par tous les moyens de nier les droits des travailleurs canadiens. » Au Québec, la compagnie Wal-Mart a été reconnue coupable de pratiques déloyales de travail par la commission du travail de la province pour avoir soudainement fermé son magasin de Jonquière, le premier magasin Wal-Mart syndiqué en Amérique du Nord. Alors que les négociations se poursuivent pour d’autres établissements organisés au Québec par les TUAC Canada, Wal-Mart résiste encore aux règles coutumières du Canada et il a fallu recourir à l’arbitrage pour faciliter le processus de négociation. En Colombie-Britannique, la lutte entre les TUAC Canada et Wal-Mart devant la commission du travail de cette province n’a donné jusqu’ici pas grand chose de positif avec la commission qui bat en retraite sur les instances des avocats de Wal-Mart. En Saskatchewan, plusieurs demandes d’accréditation syndicale ont été mises en suspens à travers la province depuis que Wal-Mart a contesté le droit légal de la commission du travail de statuer sur une demande d’accréditation syndicale sollicitée en 2004 par les travailleurs de sa succursale de Weyburn. Une première contestation, fondée sur la demande par la commission d’un document produit par Wal-Mart, intitulé Trousse d’information pour demeurer non-syndiqué à l’intention du personnel de gérance, a été rejetée par la Cour suprême, mais seulement après plusieurs mois d’attente. Wal-Mart n’a pas caché son profond mépris pour le processus canadien en alléguant que l’intervention de la commission représentait une violation de ses droits en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. Manifestant son indignation, le président de la section locale 1400 des TUAC Canada Paul Meinema a déclaré : « La compagnie Wal-Mart pense qu’elle La Californie se retrouve sur la corde raide Les membres des TUAC dans le sud de la Californie se retrouvent sur la corde raide dans le contexte de leurs négociations avec diverses grandes chaînes de supermarchés dont Albertsons (Supervalu), Ralphs (Kroger), et Vons (Safeway), qui ont annoncé un pacte d’aide mutuelle. Une grève de 141 jours déclenchée en 2004 a provoqué de sérieux bouleversements dans l’industrie de l’alimentation au détail de la région. « Nous espérons qu’il sera possible de parvenir à un règlement rapide, mais les employeurs se sont regroupés encore une fois afin d’amener les membres à faire des concessions », affirme le président national et vice-président exécutif international des TUAC Canada Wayne Hanley. « Comme nous l’avons vécu dans le passé, ce qui se passe dans le sud de la Californie a un sérieux impact sur les négociations partout, y compris à travers le Canada. » Deux plus petites chaînes de détail dans la région – Statler Bros. et Gelson’s – ont récemment conclu des ententes « modèles » avec notre syndicat, lesquelles prévoient des augmentations de salaire, la fin de la structure de salaires à deux paliers et un retour à une couverture d’assurance-maladie abordable et de qualité pour tous les membres. « Ces ententes montrent qu’il est possible de gérer une entreprise de façon concurrentielle tout en traitant les employés de façon juste et équitable », déclare le confrère Hanley. « Il est temps que Safeway et les autres reconnaissent cette réalité et agissent en conséquence. » Nouveau contrat chez Maple Leaf Plus de 1 200 membres de la section locale 175 des TUAC Canada ont obtenu un contrat de trois ans prévoyant une indemnité de départ améliorée en plus des améliorations aux salaires et avantages sociaux. Suite à la page 4 2 DIRECTIONS 24 avril 2007 TUAC Canada DOSSIER Recrutement Le travail d’équipe offre des possibilités à exploiter La formation plus tôt cette année du premier Conseil ontarien de recrutement devrait marquer un point tournant pour le recrutement de nouveaux membres dans la province, affirme le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « L’intégration des efforts déployés par toutes les sections locales de la province est un profond changement pour la syndicalisation », affirme-t-il. « En travaillant à l’unisson, nous pourrons mieux prioriser les occasions de recrutement et intervenir ensemble avec de plus grandes ressources. » Hanley salue le leadership de toutes les sections locales concernées qui se sont montrées réceptives aux nouvelles façons d’aborder la syndicalisation de concert avec le personnel du bureau national. Le programme voit déjà des résultats chez PXL Cross-Linked Foam Corp. où de nouveaux membres travaillent dans le secteur de la fabrication. Cette entreprise est la dernière à gagner une représentation syndicale. Près de 30 membres chez PXL, à Cobourg (Ontario), fabriquent de la mousse en polyéthylène à alvéoles fermés à des fins industrielles, médicales et commerciales. « D’autres demandes d’accréditation syndicale seront présentées », indique John Fuller, qui dirige le nouveau programme. « Avec cette approche de concertation, nous constatons un sérieux revirement avec des résultats immédiats. » Fuller, un ancien directeur du recrutement au sein de la section locale 175, actuellement à la retraite, fait observer qu’en regroupant tous les pistes de recrutement, les membres du person- nel expérimentés sont en mesure d’établir les programmes qui devraient avoir priorité et de travailler ensemble sur ces priorités. « Ainsi, il n’y a personne qui reste coincé dans un programme qui n’ira peut-être nulle part pour le moment », ajoute-t-il. « Tout le monde peut travailler sur quelque chose de positif, et cela fait accélérer les choses. » Au dire de Fuller, les occasions de recrutement en Ontario sont plus propices maintenant qu’elles l’ont été il y a des années. « Pendant près d’une décennie (durant les gouvernements conservateurs de Mike Harris et de Ernie Eves), nos mains étaient liées à bien des égards. Les conservateurs créaient tant d’obstacles à la syndicalisation que presque toute tentative de recrutement s’avérerait un gaspillage des ressources syndicales. « Aujourd’hui, l’environnement de syndicalisation s’est grandement amélioré. Et nous avons beaucoup de temps perdu à rattraper. » – Dossier provenant des sections locales 175 et 633 des TUAC Canada 3 DIRECTIONS 24 avril 2007 TUAC Canada Organisateurs des TUAC Canada siégeant au nouveau Conseil ontarien de recrutement : (assis, de g. à d.) Mike Duden, section locale 175; Derek Johnstone, bureau national; Kevin Shimmin, section locale 175; Lidia Oszurko, section locale 333; (debout) Dean McLaren, section locale 175; Steve Robinson, section locale 175; Keith Murdoch, bureau national; Amy Tran, bureau national; Arlene Robertson, section locale 1977; Jonathan Lobo, section locale 1000A; Ron McGuire, section locale 1977; Debora De Angelis, bureau national; Lien Huynh, section locale 175; Kanisha Clarke, section locale 1000A; Richard Pollock, bureau national; et Miles Tapp, bureau national. Ci-dessous, le confrère Fuller dirige une séance de remueméninges avec les organisateurs au Centre de formation des sections locales 175 et 633 à Mississauga plus tôt ce mois-ci. 5 enjeux, 1 question Le Congrès du travail du Canada (CTC) a une fois de plus entrepris une campagne Meilleur Choix afin d’aider à rehausser le profil des enjeux qui tiennent à cœur les travailleurs et le mouvement syndical. Nombre d’organisations syndicales, y compris la nôtre, ont des organisateurs sur le terrain qui se joignent aux représentants du CTC pour distribuer des feuillets, parler aux membres de la population locale et les sensibiliser aux enjeux en vue de la prochaine élection. Tant en 2004 qu’en 2005, la campagne Meilleur Choix a aidé à cibler les priorités politiques du mouvement syndical. Dans les deux cas, nous avons pu concrétiser ces priorités en projets de législation (projet de loi C-55 sur la réforme en matière de faillite et la réforme des régimes de pension, projet de loi C-257 mesures anti-briseurs de grève, garde d’enfants, et autres) au Parlement. La campagne Meilleur Choix contribue également à accroître la visibilité du mouvement syndical surtout parmi nos membres, les politiciens et dans les médias. La campagne Meilleur Choix de cette année aidera à lancer les discussions au sein des sections locales pour déterminer qui est de notre côté dans les enjeux comme les emplois, l’éducation, la formation axée sur des compétences, la protection des pensions, l’assurance-médicaments et la garde d’enfants. « En gardant l’ordre du jour ciblé, nous pouvons aider les membres à déterminer les enjeux qui leur tiennent à cœur le plus », déclare le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Notre appui pour la campagne nous permettra de nous assurer que ces importants enjeux sont portés à l’attention de nos membres pour qu’ils les prennent en considération. » La campagne Meilleur Choix est accessible en ligne à www.meilleurchoix.ca, où des exposés de position sur les divers enjeux peuvent être téléchargés. Suite de la page 2 CI-DESSOUS : Si vous habitez en Ontario, assurez-vous d’aller visiter votre magasin Beer Store local les 26 et 27 mai, lorsque les membres bénévoles de la section de la section locale 12R24 des TUAC Canada à travers la province ramasseront les bouteilles vides consignées en guise de dons pour la recherche sur la leucémie. En 2006, la campagne de collecte de bouteilles a amassé au-delà de 200 000 $ pour la SLLC. détails complets ainsi qu’une convocation au congrès sont à venir. Le prochain congrès statutaire de l’Union internationale des TUAC a déjà été annoncé. Il aura lieu à Montréal, du 28 juillet au 1er août 2008. L’employeur a déjà annoncé le ralentissement d’activités imminent pour son établissement d’Appleby Line, à Burlington (Ont.), mais espère vendre l’usine à un nouvel employeur. La nouvelle indemnité de départ négociée représente une somme plus importante que celle requise par la Loi sur les normes d’emploi. Ce montant pourrait dépasser les six millions de dollars. Le contrat prévoit des augmentations de salaire de 1,05 $ l’heure jusqu’à l’expiration de l’entente, ainsi qu’une prime à la signature et de nombreuses bonifications des avantages sociaux. – Dossier provenant des sections locales 175 et 633 des TUAC Canada Réunion des professionnels en communication à Halifax La conférence annuelle de l’Association canadienne de la presse syndicale (ACPS) aura lieu à l’Université Saint Mary’s d’Halifax, du 11 au 13 mai 2007. Elle comprend quatre séances de travail qui s’adressent à tous les participants, des séances de travail destinées aux nouveaux rédacteurs de bulletins bénévoles jusqu’aux séances de perfectionnement professionnel destinées aux responsables de communication chevronnés. La conférence comprend également le dîner annuel de distribution des prix de l’ACPS, qui aura lieu cette année à l’historique Quai 21, le musée canadien de l’immigration. – Détails : www.calm.ca Réunion du Conseil national à venir Le président du Conseil national des TUAC Canada Wayne Hanley a annoncé qu’un congrès statutaire du Conseil aura lieu à Toronto les 12 et 13 novembre 2007. Il sera précédé d’une réunion du Comité exécutif plénier qui aura lieu le 11 novembre. Les DIRECTIONS TUAC Canada est publié par les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce au Canada. ©2007 TUAC Canada à moins d’indication contraire. Tous droits réservés. Pour de plus amples renseignements, contacter Mike Freeman. ISSN 1496-9025. Membre de l’ACPS. Wayne Hanley, président national, TUAC Canada 300-61 International Blvd Rexdale ON M9W 6K4 416.675.1104 • téléc. 416.675.6919 • www.tuac.ca Communications TUAC Canada : Bob Linton, coordonnateur ([email protected]) DIRECTIONS : Mike Freeman ([email protected]) • Médias : Michael Forman ([email protected]) Recherche : Josefina Moruz ([email protected]) • Traduction : Sylvie Waller ([email protected]) 4 DIRECTIONS 24 avril 2007 TUAC Canada