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AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE
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Congrès fédéral de Die Linke
Réuni en congrès à Göttingen le samedi 2 juin, le parti de la gauche radicale
allemande s’est doté d’un nouveau tandem de direction. Au terme d’une journée
marquée par des luttes de pouvoir, souligne la FAZ, les 560 délégués de Die
Linke ont élu à leur présidence Bernd Riexinger, syndicaliste jusqu’ici leader du
parti dans le Land de Bade-Wurtemberg, représentant de l’aile gauche, et Katja
Kipping, vice-présidente du parti et qui représente son aile droite.
« Nouvelle direction, vieux conflit » (FAZ), « nouveau tandem, vieilles inimitiés »
(Süddeutsche Zeitung), « nouveau duo, erreurs anciennes » (Die Welt), « un
congrès, deux partis » (Tagesspiegel), la presse souligne à l’unanimité que Die
Linke demeure un parti divisé. « Réussir la jonction entre les sectateurs de l’aile
gauche implantés à l’Ouest et les partisans de la Realpolitik implantés à l’Est
demeure le projet majeur de Die Linke », constate ainsi la Berliner Morgenpost.
« Die Linke devrait de toute urgence prendre une décision sur la ligne politique à
suivre, mais elle n’a la force ni de se doter d’un duo de direction convaincant, ni
de définir où se situent ses forces centrifuges qui, pour reprendre l’expression de
son précédent président Klaus Ernst, n’ont toujours pas été domptées »,
constate également la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
La plupart des journaux soulignent que le nouveau co-président Bernd Riexinger
a été élu par la grâce d’Oskar Lafontaine (FTD), lequel va continuer à « tirer les
ficelles » en coulisse (Tagesspiegel) et rappellent que Dietmar Bartsch, viceprésident du groupe parlementaire, faisait figure de favori jusqu’au moment où
Oskar Lafontaine a créé la surprise en annonçant sa candidature avant de
finalement faire machine arrière. « La défaite de Dietmar Bartsch a grandement
déçu les partisans de l’aile réformiste », note la FAZ. Plus acerbe, le Tagesspiegel
estime que l’on peut conclure à une « claire victoire pour le camp d’Oskar
Lafontaine, accompagnée d’humiliations qui ne manqueront pas d’empoisonner
pour des années le climat au sein du parti ».
Semaine du 1er au 8 juin 2012
Le gouvernement fédéral adopte le projet d’allocation parentale
d’éducation
La presse fait état de l’adoption en conseil des ministres du projet très
controversé de loi prévoyant le versement d’une allocation d’éducation (100
euros par mois à compter de 2013, puis 150 euros à partir de 2014) pour les
parents désireux de garder leurs enfants de moins de trois ans à la maison.
Evoquant les critiques persistantes dans les rangs de la CDU et du FDP, la presse
signale qu’il faut s’attendre à des débats houleux au parlement pour l’adoption
de ce projet. Le Financial Times Deutschland signale que le député SPD et maire
de Hambourg, Olaf Scholz, envisage de déposer plainte auprès de la Cour
constitutionnelle de Karlsruhe au motif que les Länder ont d’ores et déjà toute
latitude pour introduire une telle allocation (elle existe déjà en Thuringe depuis
2006) qui, selon lui, n’a donc aucune raison de faire l’objet d’une loi fédérale. Le
coût du projet est estimé à 300 millions d’euros pour 2013 et 1,1 milliard d’euros
pour 2014.
POLITIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE
Inquiétudes à l’égard du secteur bancaire espagnol
La Süddeutsche Zeitung fait état de négociations au niveau européen pour verser
directement de l'argent provenant du fonds de secours européen FESF dans le
Fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob). En contrepartie, le
gouvernement espagnol devrait promettre de régler les problèmes de son
secteur financier, notamment en procédant à des fusions voire à la fermeture de
certains instituts bancaires, écrit le quotidien de Munich.
Le journal note que le compromis qui pourrait être trouvé aurait plusieurs
avantages : il montrerait que les crises en Espagne et en Grèce sont de nature
totalement différente et en conséquence, le gouvernement espagnol ne verrait
pas sa souveraineté restreinte. De plus, l'Allemagne et plusieurs autres pays
auraient imposé leur position, qui est de verser des aides du fonds de secours
uniquement à des institutions publiques et non privées, ajoute encore la
Süddeutsche Zeitung. Le quotidien rapporte en outre que les présidents des
groupes parlementaires CDU et SPD Volker Kauder et Frank-Walter Steinmeier
ont appelé hier l’Espagne à ne pas repousser la décision de recourir à l’aide du
FESF. « Madrid doit agir vite », a déclaré M. Steinmeier à Bruxelles, « il y a un
risque qu’une telle décision arrive trop tard ». Interrogé par la première chaîne
de télévision publique ARD, M. Kauder a rejeté l’idée d’un versement direct
d’aides du FESF au Frob espagnol évoquée par la Süddeutsche Zeitung :
« l'Espagne va devoir prendre une décision et je pense qu'elle doit se placer sous
la protection du fonds à cause de ses banques », a-t-il déclaré.
« L’Espagne doit accepter d’être aidée », exhorte dans un commentaire la
Süddeutsche Zeitung, selon qui les conditions posées au gouvernement espagnol
seraient d’une toute autre nature qu’en Grèce et se concentreraient sur le
secteur bancaire. « Et maintenant l’Espagne », soupire la Frankfurter Rundschau
pour qui le pays devrait accepter l’aide du FMI, « créé exactement pour des cas
comme le sien ». Le gouvernement espagnol, et particulièrement son Premier
ministre, sont « aveuglés par une fierté mal placée », critique pour sa part le
Semaine du 1er au 8 juin 2012
Financial Times Deutschland qui, comme l’ensemble des quotidiens, appelle
Madrid à recourir au FESF : « un versement direct d’argent au Frob serait
probablement bloqué par le Bundestag et arriverait de toute façon trop tard »./.
Semaine du 1er au 8 juin 2012