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AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE ------ SERVICE DE PRESSE et D'INFORMATION POLITIQUE INTERIEURE R e esssse prre ap e lla de ed aiirre da ad ma om do bd eb he eh ue vu ev Re alllle e de nd an ma em Le président de la police fédérale et ses deux adjoints remerciés Les journaux se font l’écho du mécontentement suite à la décision « inattendue et spectaculaire » (Süddeutsche Zeitung) du ministre fédéral de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich (CSU) de congédier le chef de la police fédérale ainsi que ses deux adjoints. La presse souligne que cette décision intervient peu après le limogeage du chef des Renseignements généraux allemands, qui a endossé la responsabilité des pannes et dysfonctionnements dans l’enquête sur les agissements de la cellule d’extrême droite NSU. Le Handelsblatt croit savoir que M. Friedrich ne va pas en rester là et envisage également de remplacer à la fin de l’année le chef de la police criminelle allemande. Pour la presse, cette série de limogeages montre à quel point le ministre de l’Intérieur se trouve sous pression et révèle aussi l’ampleur de la crise à laquelle sont en proie les services de sécurité allemands. La Süddeutsche Zeitung et le Tagesspiegel notent qu’outre les syndicats de police, l’opposition n’est pas la seule à critiquer la décision du ministre, plusieurs représentants de la coalition ayant également estimé que M. Friedrich « allait trop loin », d’autant qu’aucun motif clair n’a été avancé. Le ministre s’est borné à indiquer que son ministère était depuis longtemps « insatisfait du travail effectué par le chef de la police fédérale » et a « mis en doute la loyauté et l’efficacité de sa direction, compte tenu en outre de rivalités internes », souligne ainsi la Süddeutsche Zeitung. L’Allemagne souhaite assouplir sa législation sur les ventes d’armes L’ensemble des journaux ont repris cette semaine les informations de l'hebdomadaire Spiegel sur la volonté du gouvernement fédéral d'assouplir sa législation encadrant les ventes d'armement. Le Financial Times Deutschland indique que, depuis plusieurs mois, le gouvernement allemand plaide en faveur d'une ligne commune au sein de l'OTAN qui « légitimerait » l'inflexion souhaitée par l’Allemagne où les ventes d’armes, strictement encadrées, la législation actuelle interdisant notamment toute livraison à des dictatures. La Frankfurter Rundschau et le Tagesspiegel se font l'écho des critiques du SPD, des Verts et de Die Linke après la confirmation par un porte-parole du gouvernement des informations du Spiegel qui mentionne également que le Qatar envisage Semaine du 27 juillet au 3 août 2012 d’acquérir jusqu’à 200 chars de combat de type Leopard 2 pour un montant d’environ deux milliards d’euros. Après la vente de chars Leopard à l’Arabie Saoudite, la presse s'interroge sur le bien-fondé de la « doctrine Merkel » (Frankfurter Rundschau) qui conduirait à « banaliser » les ventes d'armes, alors que jusqu'à présent prévalait la maxime « pas de livraisons d'armes aux régions instables ». La presse convient toutefois que l'Allemagne, 3ème exportateur mondial d'armes, se retrouve sous la pression de l'industrie d'armement à la recherche de nouveaux débouchés depuis que la Bundeswehr, devenue une armée de métier, a réduit ses dépenses. La Süddeutsche Zeitung précise à cet égard que les fabricants allemands d'armement se plaignent de « distorsion de concurrence" par rapport à leurs concurrents américains ou européens, compte tenu d’une législation, de leur point de vue, bien plus restrictive. POLITIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE Référendum en Roumanie sur la destitution du président L’ensemble de la presse a commenté les résultats du référendum qui s’est tenu dimanche 29 juillet sur le maintien dans ses fonctions du président Basescu et constate que, faute d'avoir permis de clarifier la situation, la crise politique roumaine se poursuit. Le président roumain suspendu, M. Traian Basescu, a en effet survécu à une tentative de destitution lancée par la coalition menée par le Premier ministre, M. Viktor Ponta, en raison d'une participation qui s’est élevée à 46%, alors que 50% étaient requis pour la validation de cette consultation. Plus de 87% des votants, soit plus de 7 millions de personnes, ont toutefois dit oui à la destitution du président. Les journaux se montrent critiques envers le Premier ministre roumain, même si la plupart d’entre eux soulignent la complexité de l’affaire et la « responsabilité partagée » du président et du Premier ministre dans cette impossible « cohabitation » (Süddeutsche Zeitung, Die Welt, Financial Times Deutschland). Alors que la Frankfurter Rundschau et la FAZ semblent se réjouir de ce que la majorité du peuple roumain se soit tenue éloignée des urnes, ne « subissant pas l’influence d’un pouvoir concentré entre les mains des anciens communistes, désormais sociaux-démocrates » (FAZ), la Süddeutsche Zeitung souligne que seuls 12,4% ont exprimé leur soutien au président actuel, un « signe de la lassitude des Roumains » (Frankfurter Rundschau) autant que de l’impopularité du parti du président (Die Welt). La Süddeutsche Zeitung, à laquelle M. Ponta a accordé (comme à plusieurs organes de presse européens) un entretien, cite ses propos sur le fait que la crise « est désormais terminée » et qu'il en a « tiré les enseignements ». Appelant dans son commentaire à un effort de « réconciliation nationale », le quotidien de Munich souligne que la lutte à couteaux tirés entre le président et le Premier ministre risque de « tourner en faveur de Viktor Ponta » qui devrait réussir à « rassembler une nouvelle majorité en novembre». Die Welt rappelle que la Roumanie souffre d’une « crise politique non résolue par ce référendum », crise due à une déception et à une perte « de confiance » après son entrée dans une Union européenne « en crise économique ». La Frankfurter Rundschau et le FTD indiquent en outre que l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen reste posée et que le pays ne « satisfait toujours pas à toutes les conditions posées pour son admission ». Réunion du conseil des gouverneurs de la BCE Semaine du 27 juillet au 3 août 2012 Après les déclarations, la semaine dernière, de son président indiquant que la BCE était prête à « tout mettre en œuvre pour préserver l’euro » et le communiqué conjoint du président de la République et de la chancelière, vendredi 27 juillet, affirmant la « détermination » de la France et de l’Allemagne à « tout faire pour protéger la zone euro », les attentes étaient particulièrement fortes en Allemagne à la veille de la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, jeudi 2 août, à Francfort. Ces attentes avaient été renforcées par les propos du président de la République et du président du Conseil italien, M. Mario Monti, à l’issue de leur rencontre à Paris, mardi 31 juillet, la presse allemande en ayant retenu que « la France et l'Italie poussent la BCE à intervenir sur les marchés ». Au lendemain de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, la FAZ constate, non sans soulagement, que M. Draghi a « posé des conditions pour reprendre le programme de rachat de dettes souveraines ». A l’instar de l’ensemble de la presse, le journal souligne aussi que les annonces « vagues » faites par le président de la BCE ont « douché les marchés financiers » après les fortes attentes suscités par ses propos de la semaine passée. En indiquant que la BCE pourrait intervenir sur le marché obligataire mais que les pays endettés devaient auparavant poursuivre leurs efforts d’assainissement budgétaire, « M. Draghi a déçu les Etats endettés », titre Die Welt. « La BCE « a rappelé les politiques à leur devoir », constate également le Financial Times Deutschland. « Le nouveau programme d’achat de dettes de la BCE ne démarrera que quand les dirigeants politiques auront mis en route des réformes », renchérit la Frankfurter Rundschau. Si le tabloïd Bild regrette la « confusion » des déclarations du président de la BCE qu’il apostrophe en disant : « parlez clairement, Monsieur Draghi ! », cet avis n’est pas partagé par la Süddeutsche Zeitung et Die Welt mettant en exergue les « propos forts » du président de la BCE qui a insisté sur le caractère « irréversible » de la monnaie européenne. « Mario Draghi ne fait plus dans la dentelle ; tout le monde doit comprendre que la BCE fera tout pour sauver l’euro », se félicite aussi le FTD. La Frankfurter Rundschau applaudit à la stratégie « judicieuse » de M. Draghi dont les propos, malgré leur prudence, « présagent de trois axes satisfaisants » : étroite concertation avec les ministres européens des finances et donc maintien d’une prééminence de la politique pour les décisions sur le sauvetage de l’euro, maintien des strictes obligations de rigueur pour les pays nécessitant une aide, et enfin affirmation que la BCE entend par l’achat d’obligations « atteindre son objectif », et donc « ne se pose pas de limites ». « Bravo, signor Presidente ! », s’enthousiasme le quotidien proche du SPD et des Verts. « Les grandes lignes formulées par Draghi sont réfléchies et opportunes », considère également le quotidien alternatif de gauche Tageszeitung. « Draghi agit comme le président de l’euro que l’Europe n’a pas encore », constate la Süddeutsche Zeitung, « mais il ne peut cacher le fait que la politique a échoué », ajoute le Handelsblatt : « il faut que les gouvernements européens gouvernent enfin au lieu de laisser la BCE se salir les mains seule »./. Semaine du 27 juillet au 3 août 2012