Concours commun polytechnique concours DEUG
Transcription
Concours commun polytechnique concours DEUG
Concours commun polytechnique concours DEUG première partie : Polynômes de Bernoulli 1. a) B0 = 1 , donc B1 = X + K avec K constante. X2 et donc B2 = + KX + C avec C constante. 2 1 La condition B2 (0) = B2 (1) donne + K + C = C donc K = 1=2 2 X2 X X3 X2 1 Donc B2 = + C . Et donc B3 = + CX + D . La condition B3 (0) = B3 (1) donne 2 2 6 4 6 1 soit C = 12 1 X2 X 1 B1 = X , B2 = + 2 2 2 12 1 +C = 0 4 b) On continue : B3 = et donc B4 = . et B4 (0) = B4 (1) donne X4 24 1 24 X3 X2 + + DX + E 12 24 1 1 + +D =0 12 24 soit D = 0 et B4 = X4 24 X3 X2 + + E donc 12 24 B5 = et donc X2 X + +D 4 12 X3 6 B3 = X3 6 X5 120 X4 X3 + + EX + F 48 72 1 1 + +E =0 48 72 1 120 N B4 = X2 X + 4 12 X4 24 X3 X2 + 12 24 1 720 2. Q est une (la) primitive de P d’intégrale nulle sur [0; 1] . Ce n’est pas une "condition initiale" du cours. L’existence et l’unicité ne sont pas évidentes. Z X a) Soit P0 = P (t)dt la primitive nulle en 0 de P:Elle existe par continuité de P sur R . 0 On cherche donc Q sous la forme Q = P0 +C . La condition . Z 1 Q(u)du = 0 équivaut à C = 0 Z 1 0 P0 (u)du = Z 0 1 Z u P (t)dt du 0 Il existe donc une unique constante C , donc un unique polynôme Q : Z x Z 1 Z u L(P ) = P (t)dt P (t)dt du 0 Comme pour tout ( ; ) réels l’application f ! linéaire d’applications linéaires. 0 Z 0 f (t)dt est linéaire, L est linéaire comme composé et combinaison Si L (P ) = Q = 0 on a P = 00 soit P = 0 . Le noyau de L est réduit à 0 . L est injective. Z 1 Q(t)dt = 0 montre que L n’est pas surjective . Par exemple il n’existe pas de polynôme P tel que Z0 1 1dt 6= 0 L(P ) = 1 car La condition 0 On peut même montrer que Im(L) = est Q0 . Q 2 R [X] ; Z 1 0 Q(t)dt = 0 et que l’unique antécédent de Q 2 Q 2 R [X] ; Z 1 Q(t)dt = 0 0 b) On peut réécrire les conditions (P1 ) :de façon équivalente : 0 B0 = 0 , 8n 2 N , Bn+1 = Bn , Bn+2 (0) = Bn+2 (1) 0 Si la suite véri…e (P1 ) on a pour n 2 N , Bn+1 = Bn et donc et donc Bn+1 = L (Bn ) On a bien Z Z 1 Bn+1 (t)dt = 0 1 0 Bn+2 (t)dt = Bn+2 (1) Bn+2 (0) = 0 0 B0 = 1; 8n 2 N , Bn+1 = L(Bn ) Réciproque: si pour tout n , Bn+1 = L(Bn ) on a Bn+1 = Bn0 et donc Bn+2 (1) Bn+2 (0) = Z 1 0 Bn+2 (t)dt = 0 (par dé…nition de L ) Z 1 Bn+1 (t)dt = 0 0 c) Par récurrence : B0 = 1 existe et est unique . Si Bn existe et est unique Bn+1 existe et est unique d’après la question 2.a) On peut véri…er B3 et B4 3. On pose Cn (X) = ( 1)n Bn (1 X) et on véri…e que la suite (Cn ) véri…e la même relation que (Bn ) C0 = 1 et pour tout n Cn+1 = L(Cn ) car : 0 0 Cn+1 (x) = ( 1)n+1 Bn+1 (1 x) = ( 1)n Bn (1 Z 1 Z 1 Z n Cn+1 (t)dt = ( 1)n Bn+1 (1 t)dt = ( 1) 0 0 x) = Cn (x) 0 n Bn+1 (u) ( du) = ( 1) 1 par unicité: Z 1 Bn+1 (u)du = 0 0 8n 2 N , Bn (X) = ( 1)n Bn (1 X) 4. a) on reprend les valeurs numériques de la première question : b0 (1); b1 = b) D’après la question 3. pour n impair Bn(0) = 1 1 ; b2 = ; b3 = 0; b4 = 2 12 Bn (1) . Mais pour n pour n 1 720 2 Bn (0) = Bn (1) . donc comme bn = Bn (0) 2; impair bn = 0 remarque : attention à la cohérence si n = 3 . II calcul de (2) ) donc par période gk (2 ) = gk 2 = gk 2 + 1 0 x 1 0 x 0 La fonction g2k est C 1 sur [0; 2 [ , continue en 2 (d’après la remarque précédente) et g2k (x) = B2k ( ) = B2k 1 2 2 2 2 admet une limite …nie en 2 ; donc par période gk est continue, 2 périodique et C 1 par morceaux sur R , donc gk est égale à la somme de sa série de Fourier. 5. Comme k 1 on a B2k (0) = B2k (1) et donc gk (0) = gk (2 n gk (x) = a0 (gk ) X + an (gk ) cos(nx) + bn (gk ) sin(nx) 2 k=1 avec : a0 (gk ) = 1 Z 0 2 B2k x 2 dx = 1 Z 1 B2k (t) (2 dt) = 2 0 2 0 (k) en posant x = 2 t , changement de variable C1 . pour n 1 , an (gk ) = 1 Z changement de variable C1 6. 2 x 2 B2k 0 Z 1 cos(nx)dx = 1 B2k (t) cos(2 nt) (2 dt) = n (k) en posant x = 2 t , 0 idem pour bn (gk ) Z 1 B2k (t)dt = 0 , d’après la dé…nition de L (on a bien 2k 0 (k) = 1) 0 7. a) deux intégrations par parties donnent Z 1 2 t n (1) = 2 2 0 = = = = t2 2 2 Z 1 2 2 n 4 2: cos(2 nt)dt t 1 + 2 12 sin(2 nt) 2 n 2n (t 2 n 0 Z 1 (t 1 (t 2 1 1=2) cos(2 nt) 4 0 2 = 2 = 2 ! 2 n2 Z 1 cos (2 nt) dt 0 2 n2 1, n (1) 0 2 , on intégre par parties grâce à B2k = B2k Z 1 B2k (t) cos(2 nt)dt n (k) = 2 = 1=2) sin(2 nt)dt 0 1 4 0 Mais 2k 1 1=2) sin(2 nt)dt ! pour n b) Et pour k 1 1 0 1 2 t 1 + 2 12 4 2 n2 : 1 ! Z 1 1 1 sin(2 nt) B2k 1 (t) sin(2 nt)dt B2k (t) 2 n 2 n 0 0 Z 1 1 B2k 1 (t) sin(2 nt)dt 2 n 0 ! Z 1 1 1 cos(2 nt) _ B2k 2 (t) cos(2 nt)dt B2k 1 (t) 4 2 n2 0 4 2 n2 0 1 est impair plus grand que 3 donc B2k 8n 2 = 1; 8k 1 (0) 2, = B2k 1 (1) =0 1 n (k) = 1, n (k) 4 2 n2 n (k 1) c) A n …xé et k variable on a une suite géométrique 8n 1; 8k = ( 1)k 1 2 2k (2 n) 8. Comme 2k est pair la relation de I.3 donne Bn (1 x) = Bn (x) . On a donc Bn (1 x) sin(2 (1 . Et donc Z 1=2 Z 1=2 Bn (1 x) sin(2 (1 x))dx = Bn (x) sin (2 ns) dx 0 0 le changement de variable X = 1 x donne : Z 1 Bn (x) sin (2 nx) dx = 1=2 Z 1=2 Bn (x) sin (2 nx) dx 0 et donc : 8n 1; 8k 3 1, n (k) =0 x)) = Bn (x) sin (2 x) remarque: on peut aussi montrer la parité et véri…er : 8x 2]0; 2 [ gk ( x) = gk (x) et étendre à x =0 ou 2 puis à R: x pour x 2]0; 2 [ , gk ( x) = gk (2 x) = B2k 1 ( car 2 x 2 [0; 2 [ ) . donc gk ( x) = gk (x) d’après Q3: 2 9. On a donc pour k 1: gk (x) = En prenant x = 0 on a +1 k 1 X ( 1) cos (nx) (2 n)2k n=1 +1 X 1 1 = ( 4 K n 2 n=1 b2 = 1=12 donc 1 2 X 1 = , b4 = n2 6 k=1 III Application au calcul de n X 2 k ) b2k +1 4 X 1 1 = donc 720 n4 90 n=1 kp k=1 10. a) Sans problème :d (P ) p + 1 ) d ( (P )) p + 1 et 8 (P; Q) 2 Rp+1 [X]; 8 ( ; ) 2 R2 : ( P + Q) (X + 1) b) Si (P ) = 0 , P est de période 1:Donc P (X) . il est donc nul ( + + Q)(X) = (P (X + 1) P (X)) + (Q(X + 1) Q(X)) P (0) est un polynôme ayant une in…nité de racines (tous les entiers) Ker( ) = R0 [X] c) Comme P est un polynôme de degré p + 1 , P (X + 1) haut degré se simpli…e donc (P ) 2 Rp [X] . P (X) est aussi de degré p + 1 . Mais les termes de plus Comme Ker ( ) est une droite, le théorème du rang donne : dim (Im(P )) = dim (Rp+1 [X]) 1 = (p + 2) 1 = p + 1 = dim (Rp [X]) Pour ces deux espaces vectoriels on a inclusion et égalité des dimensions …nies, donc égalité des sous espaces vectoriels. Im( ) = Rp [X] Xp Xp 2 Rp [X] , admet au moins un antécédent par p! p! 11. Comme donc Q Z C= 1 , noté Q . Si Qp est un autre antécédent (Q Qp ) = 0 Z 1 Qp 2 Ker( ) . Il existe une constante C telle que Qp = Q + C . La condition Qp (t)dt = 0 impose 0 Q(t)dt . Qp existe et est unique. 0 12. On véri…e par récurrence que la suite Bp+1 véri…e la relation précédente (X Pour p 1=2) = (X + 1=2) 1 : Si Bp = Qp X0 et 0! 0 alors comme Bp+1 = Bp (X 1 1=2) = 1 = 0 (Bp+1 )= Z 1 (t 1=2)dt = 0 donc B1 = Q0 0 (Bp ) = (Qp 1) = Xp 1 (p 1)! On en déduit que : 0 ( (Bp+1 )) = (Bp+1 (X + 1) 0 0 Bp+1 (X)) = Bp+1 (X + 1) 0 Bp+1 (X) = 0 0 (Bp+1 )= Xp 1 (p 1)! Danger : ne pas aller trop vite : en général si f est linéaire (f (P )) 6= f (P 0 ) . Il faut justi…er clairement 0 0 ( (Bp+1 )) = (Bp+1 ) Xp En prenant une primitive (Bp+1 ) = Bp+1 (X + 1) Bp+1 (X) = + Cste: p! 4 Comme p 1 on a p + 1 2 et donc par dé…nition des polynôme de Bernoulli Bp+1 (1) = Bp+1 (0) . La valeur de l’expression en 0 donne une constante nulle Z 1 Xp , et d’après I.2.b) Bp+1 (t)dt = 0 . Donc par unicité Bp+1 = Qp . (Bp+1 ) = p! 0 (Bp+1 ) = 13. On a donc pour tout entier k : Bp+1 (k + 1) n X kp k=0 p! = n X Bp+1 (k + 1) B3 (n + 1) X3 6 kp . Par télescopage p! Bp+1 (k) = Bp+1 (n + 1) Bp+1 (0) k=0 Le terme pour k = 0 est nul et donc : 14. pour p = 2 on a B3 = Bp+1 (k) = Xp p! n X k p = p! (Bp+1 (n + 1) Bp+1 (0)) k=1 X2 X + donc 4 12 (n + 1)2 (n + 1) n+1 + = 2n2 + 4n + 2 2 6 6 (n + 1)3 3 B3 (0) = pour p = 3 on a B4 = X4 24 X3 X2 + 12 24 B4 (n + 1) 3n 3+1 = n(n + 1)(2n + 1) 6 1 et donc 720 B4 (0) = = = (n + 1)3 (n + 1)2 (n + 1)4 + 4 2 4 (n + 1)2 2 n + 2n + 1 2n 2 + 1 4 2 n(n + 1) 2 IV) séries génératrices 15. En distinguant les cas : 2 si n = 0 jb0 j = 1 1 si n = 1 , jbn j = 2 3 6 2 si n > 1 est impairjbn j = 0 si n n 3 (2 ) +1 X 1 1 2 est pair , on pose n = 2k. A la question 9 on avait = ( 4 k n 2 n=1 jbn j = +1 X 1 n (2 ) n=1 n2k 2 +1 X 1 n (2 ) n=1 n2 n 3 (2 ) 2 16. Par récurrence sur n : B0 (x) = 1 = b0 B1 (x) = x 1=2 = b0 x + b1 5 ) b2k et donc 2 2 jbn j 2 k n 3 (2 ) d’après la valeur de (2) Si pour tout x Bn (x) = n X n bn k k=0 X xk 0 on a Bn+1 (x) = Bn (x) = bn k! xk et donc k! k k=0 Bn+1 (x) = Bn+1 (0) + Z 0 = bn+1 + n+1 X n xX n bn k k=0 b(n+1) X tk dt = bn+1 + bn k! k=0 K x = K! 8n 2 N; 8x2 R , Bn (x) = remarque : on peut aussi justi…er que = Bn n+1 X K K=1 Bn(k) k b(n+1) K K=0 n X bn k=0 k xk+1 (k + 1)! xK K! xk k! et utiliser la formule de Taylor Bn (x) = k n (k) X Bn (0) k! k=0 xk 17. 2 z n : si jzj < 2 le terme général tend vers 0 . Comme on étudie une a) On a d’après la question 15 jbn z n j 3 2 série entière R 2 +1 n +1 X X z b) Si jzj < 2 les deux séries et bn z n convergent absolument. On peut faire un produit de Cauchy n! n=1 n=0 (ez 1) f (z) = +1 X wn avec wn = n=1 n X zk k=1 question précédente Bn (1) = n X 1 bn k! k k! bn kz n k ( la première série n’a pas de terme pour n = 0):Or d’après la bn ) z n = (Bn (1) . On a donc wn = (Bn (1) Bn (0)) z n . k=0 si n = 1 Bn (1) si n Donc (ez Bn (0) = 1 d’après le calcul de B1 . 2, Bn (1) = Bn (0) par dé…nition de la suite. 1) f (z) = z z f (z) = ez 18. D’après la question 16 on a un produit de Cauchy : ! +1 X n +1 X n X X xk gx (z) = bn k zn = k! n=0 n=0 k=0 1 k (xz) k! k=0 ! bn kz n k ! = +1 X n X n=0 k n k k=0 ! ! +1 k X (xz) en posant k = et k = bn z z n k La série k est une série entière en X = xz de rayon de convergence k! k=0 in…nie. Elle converge absolument pour tout X et sa somme vaut exz +1 X La série k est la série qui dé…nie f . Elle converge absolument si jzj < 2 : k=0 Par produit de Cauchy gx (z) = zexz ez 1 19. a) 2f (z=2) f (z) = z ez=2 z 1 ez 1 =z 1 ez=2 1 ez=2 ez 1 =z ez=2 + 1 ez 1 b) par linéarité des développement en série entière on a donc : 2 +1 X n=0 bn z 2 n +1 X n=0 6 bn z n = +1 X n=0 Bn (1=2)z n ez=2 ez 1 = zez=2 = g1=2 (z) ez 1 Comme les séries entières ont un rayon de convergence >0 , on peut (par unicité) identi…é les coe¢ cients : Bn (1=2) = 7 1 2n 1 1 bn