Un vecteur de développement pour l`emploi au Luxembourg

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Un vecteur de développement pour l`emploi au Luxembourg
Luxemburger Stellenmarkt | Le marché de l'emploi du Luxemburger Wort
Alcool et drogues
dans les entreprises
«J'ai consommé de l'alcool au
travail et j'ai tout perdu», dit
l'une, avoir une «consommation
contrôlée» est possible, assure
une autre: les substances psychoactives franchissent les
portes des entreprises, un phénomène largement tabou en Europe et difficile à quantifier.
Avoir un emploi protège globalement des addictions. Mais
pour diverses raisons (quête de
performance, usage festif qui déborde sur le travail, stress ou ennui), certains actifs consomment,
y compris sur le lieu de travail.
Dan Véléa, psychiatre français
spécialisé, reçoit de nombreux
patients dans ce cas. «Les gens
sont stressés dans l'entreprise»
et le recours à ces substances
(alcool, anxiolytiques, cocaïne...)
«comme moyen d'adaptation devient très facile», dit-il, évoquant
«une société de la performance».
En 2012, une enquête sanitaire
française a révélé qu'aucun secteur n'échappait au phénomène,
mais que la construction et l'hôtellerie-restauration étaient
parmi les plus touchés. L'alcool
reste la substance psychoactive
la plus consommée, ce qui est
vrai aussi au travail.
Pour Marc Elie, spécialiste des
risques psychotropes au travail,
la situation s'améliore un peu
côté alcool, mais il y a «un vrai
problème en France, notamment
avec le cannabis». Il cite une
opération récente dans une
grande société de BTP où 30 %
des salariés ont été contrôlés positifs à au moins une substance
illicite, essentiellement du cannabis, mais parfois avec cocaïne,
héroïne ou autre. Pour le docteur Véléa, quelle que soit la
substance, «automatiquement, à
un moment donné, cela devient
incontrôlable» pour le salarié.
Cette problématique constitue
un enjeu majeur pour les employeurs, qui, notamment en
France, ont une obligation de sécurité vis-à-vis de leurs salariés.
Près de 15 % à 20 % des accidents professionnels, absentéisme et conflits au travail seraient liés aux psychotropes.
Or, note Patrick Lanoy, avocat
spécialisé en droit du travail, «le
mot ,drogue‘ n'est prononcé
qu'une fois dans le code du travail pour dire que le médecin du
travail a un rôle à jouer» dans la
prévention. En matière de dépistage, seuls les postes à risque
peuvent être concernés, sous réserve de figurer au règlement
intérieur. (AFP)
Samstag, den 25. Januar 2014
Regard sur le secteur du Private Equity
Un vecteur de développement
pour l'emploi au Luxembourg
Perpétuellement à la recherche d'analystes, de gestionnaires et de jeunes talents
PAR OLIVIER COEKELBERGS *
Le «Capital-Investissement», plus
connu sous sa dénomination anglosaxonne «Private Equity», est une
activité qui consiste à prendre des
participations dans des sociétés
non cotées en Bourse et les revendre à moyen ou long terme pour
générer des plus-values. Cette
industrie partie intégrante de la
place financière est amenée à
jouer un rôle de premier plan dans
la création d'emplois au Luxembourg.
Les sociétés-cibles qui font l'objet
de prises de participation peuvent
être des entités avec un business
model établi et générant des revenus ou des sociétés beaucoup plus
jeunes (les «startups») qui ne génèrent encore aucun revenu.
Dans ce dernier cas, on parle
plutôt de «Capital-Risque» ou de
«Venture Capital». Les prises de
participations se font au travers de
véhicules permettant de grouper
les investisseurs et dont la gestion
est assurée par la maison de «Private Equity». Outre les décisions
d'acquisition et de cession, et audelà des moyens de financement
que les fonds sont en mesure d'apporter, leur contribution se caractérise également par des actions
précises destinées à améliorer la
performance des entités détenues.
Au vu de la situation économique actuelle en Europe, il est
certain que le «Private Equity» et
le «Venture Capital» sont des moteurs de croissance de premier
plan pour le développement économique de la zone. Bien qu'étant
généralement de petite et
moyenne taille, les maisons de
«Private Equity» sont perpétuellement à la recherche d'analystes et
de gestionnaires (ou «deals guys»)
capables de découvrir des entreprises à fort potentiel et accompagner leur croissance jusqu'à leur
revente.
Recrutement permanent
Ces maisons offrent des perspectives uniques aux jeunes diplômés
désireux d'intégrer un environnement de travail extrêmement dynamique, entrepreneurial, multi-
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Luxemburger Wort
Etre actif dans le secteur «Private Equity» permet de se forger de solides capacités d'analyses financière et
opérationnelle, une précieuse expérience professionnelle.
(PHOTO: SHUTTERSTOCK)
culturel et diversifié. Les fonds de
«Private Equity» investissent sur
différents territoires et ces «deals
guys» sont parfois amenés à travailler sur une partie importante
des entités en portefeuille. Dès
lors, la capacité d'adaptation à des
environnements réglementaires,
culturels et linguistiques différents est bien évidemment un
atout majeur.
Sur le plan purement technique,
le «Private Equity» permet non
seulement de se forger de solides
capacités d'analyses financière et
opérationnelle, mais également de
développer des aptitudes commerciales de premier plan. La négociation des prix d'achat et de
cession constitue l’un des fondements du métier et une expérience
incomparable. Bien qu'en nombre
limité jusqu'à aujourd'hui sur le
territoire luxembourgeois, les
maisons de «Private Equity» et de
«Venture Capital» continuent à
développer leurs activités et recruter des jeunes talents.
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En revanche, en tant que centre
financier de premier plan pour la
structuration et l'administration
des fonds d'investissement et autres véhicules d'acquisition, le
Luxembourg a besoin d’une maind'œuvre importante et de compétences précises pour satisfaire les
besoins croissants des maisons du
secteur qui utilisent ces véhicules.
Au regard du développement
ininterrompu que connaît le secteur depuis plus de quinze ans, EY
Luxembourg, à titre d'exemple, a
constitué une équipe dédiée au
«Private Equity» – qui compte
actuellement deux cents collaborateurs, pour prester entre autres
des services d'audit et de conseil
fiscaux aux fonds de «Private
Equity» – et recrute d'ailleurs
continuellement des nouveaux
collaborateurs.
Un rôle de premier plan
EY n'est bien évidemment pas la
seule firme qui sert les maisons de
«Private Equity» et de «Venture
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Capital» au Luxembourg. Au
cours de ces quinze dernières années, bon nombre d'établissements de crédit, de fiduciaires et
autres prestataires se sont en effet
spécialisés sur ce secteur et ont
développé des équipes pluridisciplinaires intégrant beaucoup de
jeunes talents.
A la lumière des ambitions du
nouveau gouvernement luxembourgeois pour l'industrie du «Private Equity», il est certain que
celle-ci jouera un rôle de premier
plan dans la création d'emplois au
Grand-Duché au cours des prochaines années en contribuant non
seulement à la croissance de l'offre d'emplois mais à sa durabilité
en proposant des carrières intéressantes, diverses et internationales
aux jeunes diplômés, et privilégiera ainsi une vision à long terme
de l'emploi.
* Olivier Coekelbergs est associé responsable du
département Private Equity auprès d’EY Luxembourg.
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