Tunisie : privatisation des banques publiques

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Tunisie : privatisation des banques publiques
Tunisie : privatisation des banques publiques ?
Le secteur bancaire, un des piliers de l’économie tunisienne, ne vit pas ses meilleurs
jours, dans un contexte économique flou, marqué par les agitations sociales et politiques.
Un niveau élevé de créances douteuses, des provisionnements insuffisants au regard des
risques pris, des perspectives macro-économiques moroses, une concurrence faussée...
Les professionnels du secteur s'inquiètent de la fragilisation du secteur bancaire en
Tunisie.
Chedly Ayari, gouverneur de la BCT (Banque centrale de Tunisie) a tiré la sonnette d’alarme. Lors d’une
conférence de presse tenue lundi 1er février 2013, M. Ayari a affirmé que les banques publiques sont fortement
touchées par la crise qui ne cesse de panner la sphère économique. Le gouverneur de la mère des banques en
Tunisie a indiqué que trois banques publiques à savoir la STB (société tunisienne des banques), la BNA (banque
nationale agricole) et la BH (banque de l’habitat) font face à de grandes difficultés financières : « Les équilibres
financiers de ces banques sont accablés par des dettes et elles font l'objet d'un stricte contrôle de la part de la
BCT
».
Chedly Ayari a aussi indiqué que malgré leur situation critique, ces banques ne sont pas exposées à la faillite au
vu de la légère amélioration de leurs résultats financiers enregistrée au terme de 2012 : « La BCT injecte la
liquidité nécessaire à ces trois banques selon leurs besoins, soit une moyenne de 5 milliards de dinars par jour.
Ce
montant
a
toutefois
baissé,
récemment,
pour
atteindre
3
milliards
de
dinars
».
Il a, également, relevé qu'un audit global sera effectué à partir de ce mois (avril), au sein des banques publiques
pour faire le diagnostic de leurs situations et en faire sortir des plans opérationnels de restructuration. Les
résultats
de
l'audit
seront
prêts
fin
2013.
Pour le développement des banques publiques, Chedly Ayari a évoqué deux scénarios : le premier porte sur la
fusion de ces institutions pour créer un méga-pôle bancaire public alors que le deuxième consiste à privatiser une
partie des banques publiques dans le but de donner naissance à un pôle bancaire public- privé.
« Le secteur bancaire tunisien demeure encore fragile. Cette fragilité est imputable principalement aux banques
publiques qui souffrent de la qualité de leur actifs, consécutivement à leur forte exposition aux secteurs
stratégiques, et ce en dépit d’un effort d’apurement via la cession des créances classées à des sociétés de
recouvrement. En outre, le manque d’autonomie des banques publiques au niveau de la gouvernance a constitué
un frein au processus de modernisation et de restructuration internes de ces établissements. Nous travaillons
actuellement sur tous ces points et autres pour sauver ce secteur et surtout les banques publiques », a conclu M.
Ayari.
Source : investir en tunisie

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