aBolir le - ch.indymedia.org

Illustration/Grafik D.B. [email protected]
Abolir le!
capitalisme
e
Manifestation le 15 Nov. 08
à 13h30 à Paradeplatz Zurich
Concert avec Greis, Banda Bassotti
et d’autres. Discours, information,
performances culturelles…
Transport gratuit de plusieurs villes
pour information voir www.unia.ch | www.koopera.ch
Fight the players! Fight the
game! Abolir le capitalisme.
Tout le monde parle aujourd’hui de la crise financière. Les médias nous la
décrivent en détail. Les personnes bien informées en connaissent même
les causes. En bref, les banques américaines se sont livrées à des spéculations hasardeuses avec leurs crédits immobiliers. Le château de cartes
des créances et des créances en contrepartie s’est alors écroulé.
Aujourd’hui, nous pourrions nous dire que cela nous est parfaitement égal,
que nous ne sommes pas banquiers et que nous n’habitons pas une maison
financée par une banque américaine. Ce serait oublier que nous dépendons
tous des banques – qui entretiennent d’étroits liens entre elles à l’échelle
internationale. Or les banques ne se prêtent plus d’argent entre elles et ne
­financent donc plus l’économie. Les entreprises sont touchées de plein fouet. Dès le moment où elles ne dégagent pas suffisamment de bénéfices, il
leur faut réduire leurs coûts. Face à cette situation, les Etats sont intervenus
en injectant des milliards dans le système financier.
Il est faux de critiquer les effets de la crise comme un dysfonctionnement
d’un système bon en soi. Bien sûr, en temps normal il n’y a pas de réduction de la production chez BMW – et chez nous le nombre de chômeurs
n’explose pas de 33 %. Mais le problème d’un tel système économique tient
à ce qu’il ne s’occupe pas des vrais besoins des êtres humains, mais seulement de leurs besoins d’argent!
Quiconque ne possède ni entreprise ni fortune personnelle est bien obligé
de vendre sa force de travail. Et nous devenons ainsi un simple coût salarial pour notre employeur. Le patronat a quant à lui besoin de notre force de
travail pour réaliser son but, soit dégager des bénéfices.
En réalité, dans la logique de profit inhérente au système en place, jamais
les millions et les millions d’affamés que compte la planète, le travailleur
temporaire exploité, la femme de ménage sans papiers ou l’ouvrier de
chantier, n’obtiendront réellement autre chose que la possibilité de mettre
leur force de travail au service des puissants et des riches, dans les
bonnes années. Et quand les temps deviennent difficiles, ils sont les premières victimes du système, en perdant toute source de revenus.