Commentaire sur le texte de Victor Hugo

Transcription

Commentaire sur le texte de Victor Hugo
corrigé bac 2014
Examen : Bac 1ère ES, S
Epreuve : Français
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RAPPEL DU SUJET
SUJET : Commentaire de texte
Objet d'étude : Ecriture poétique et quête de sens, du Moyen-Âge à nos jours.
Vous ferez le commentaire du texte de Victor Hugo, "Crépuscule" (Texte A).
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LE CORRIGÉ
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET
II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES
Le plan que nous proposons est un exemple et non un modèle
1. La mise en place d’un paysage inquiétant.
2. Un appel à la vie et à l’amour.
III - LES PISTES DE REPONSES
Introduction :
Victor Hugo, auteur exceptionnel du dix-neuvième siècle, s’illustre ici dans un poème lyrique appartenant au mouvement
Romantique. Cet ensemble de sept quatrains d’alexandrins en rimes croisées évoque un paysage crépusculaire et
ambivalent : le « Crépuscule », c’est tout à la fois cette lumière incertaine qui succède immédiatement au coucher du
soleil, et la lueur qui précède le lever du jour. Le poème joue de la polysémie de ce titre programmatique. Il est
simultanément la mise en place d’un paysage intérieur tout autant qu’extérieur nimbé d’inquiétude et de frayeurs
funestes ; mais aussi un appel à la vie et à l’amour.
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PREMIERE PARTIE : La mise en place d’un paysage inquiétant
●
Un lieu envahi par de sombres couleurs : On s’appuiera sur les indices spatiaux pour montrer à quel point le
tableau ici élaboré est d’une part constitué d’un cadre étouffant (« arbres », « branches », « forêt », « au fond du
bois ») ainsi qu’inquiétant (« étang mystérieux », « tombe », « toit noir »). Cela est doublé par les indices temporels
qui nous inscrivent dans la tombée du jour, avec vers 11, « la nuit tombe » qui rime avec « la tombe ». L’ensemble
est assombri par les couleurs : « noires », « ombre », « bruns », qui sont autant de touches qui créent une
ambiance angoissante.
●
Un espace dont l’Homme est absent : C’est ici l’énonciation particulière du poème qui est à observer. Si on se
demande qui parle, on s’aperçoit qu’une voix anonyme pose des questions rhétoriques vers 4.5.6. cette
accumulation d’interrogations renforce l’atmosphère mystérieuse. Quant aux exclamations qui proviennent d’une
voix aux origines indiscernables, elles s’adressent à des êtres incertains : « vous », « couples », « amants », c’est
comme si une menace planait sur l’amour. On pourra observer au vers 12 cette dichotomie entre « vous », les
amoureux vivants et « nous », en l’occurrence les morts qui ont aimé ; on s’apercevra alors de l’ampleur
émotionnelle de cette voix d’outre-tombe.
●
Un monde funèbre : Le texte est émaillé de nombreux termes qui se rattachent au champ lexical de la mort. Le
mode réaliste est convoqué (« tombe », « sépulcre ») dessinant en filigrane l’espace d’un cimetière (« ifs »,
« suaire ») ; il est accentué par le mode allégorique (« le faucheur » du vers 22).
Transition : Cependant, ce monde obscur laisse s’esquisser une lueur qui ouvre la voie à un regard positif sur le
sentiment amoureux
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DEUXIEME PARTIE : Un appel à la vie et à l’amour
●
Une force vive irradie le poème : Le texte est émaillé d’une ponctuation expressive qui l’emporte et se dit comme
un cri. On analysera « Vivez ! Faites envie » au vers 13, où le mot placé à la césure prend sa force et où les jeux
sonores laissent entendre la puissance de la vie. On mettra ces termes en relation avec le vers 10 « Aimez, vous
qui vivez » où le tissage sonore joue le même rôle.
●
Un appel à la vie : Au fil du poème, le jeu des couleurs se nuance et aux teintes sombres et funestes (symboles de
mort) vont correspondre des couleurs aux tonalités plus sereines (symboles de vie). D’emblée, v.2, « au fond du
bois la clairière apparaît » : la symbolique des couleurs est signifiante et se poursuit tout au long du texte, vers 7.
18. 20. 23. 24 Les vers 23 et 28 sont à analyser plus particulièrement dans la mesure où ils sont construits
explicitement sur des antithèses.
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La sacralisation de l’amour : C’est ici l’omniprésence d’un champ lexical du religieux qu’il faudra aborder. Dieu
(v .013) est à la fois celui qui est proche des morts, mais il est aussi cette puissance qui ordonne aux vivants
d’aimer. De fait, et c’est ici les vers 15.16 qu’il faut convoquer, l’amour profane est sublime puisqu’il a pour
équivalent l’amour sacré.
Conclusion :
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Faire le bilan de l’étude en en reprenant les étapes.
Proposer un rapprochement avec un autre texte : ici, le poème d’Aragon, qui même s’il ne contient la dimension
sacrée, exprime la force de l’amour.
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