Communiqué de presse

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Communiqué de presse
Communiqué de presse
PREMIERE CONVENTION ANNUELLE D’INTERBEV
UNE INTERPROFESSION FACE A DE NOUVEAUX DEFIS
Paris, le 27 juin 2012 - La première convention annuelle d’INTERBEV, l’Association Nationale
Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, s’est tenue mercredi 20 juin au Conseil économique,
social et environnemental de Paris. Un événement qui marque le point de lancement de la
réorganisation stratégique de l’interprofession pour mieux répondre aux nombreux défis qui
attendent la filière viande française. Afin d’y faire face, INTERBEV a fait le choix d’une nouvelle
organisation début janvier 2012 pour plus d’efficacité et de visibilité dans ses actions. Elle s’est
aussi dotée d’une nouvelle image grâce à la création d’une signature grand public commune « la
viande, des métiers une passion » et d’un nouveau logo institutionnel.
A l’occasion de cette première édition, deux débats ont permis d’ouvrir des pistes de réflexion sur
les grands enjeux à venir pour la filière. L’un s’est penché sur l’intégration des nouvelles attentes
du consommateur face au produit viande et l’autre a porté sur l’adaptation nécessaire de la filière
aux exigences du marché.
Retour sur les principaux enseignements d’une matinée riche en échanges.
S’adapter aux nouvelles attentes du consommateur
La filière viande doit d’abord prendre en compte un nouveau profil de consommateur, qui
aujourd’hui dicte ses choix, n’hésite pas à faire des infidélités croissantes aux marques et à remettre
en cause le dogmatisme publicitaire. Ce même consommateur fait aussi face à une double crise. Une
crise à la fois matérielle, économique mais également de confiance morale envers les institutions, les
media…
Selon Philippe Rucheton, Directeur de recherche au Centre de Communication Avancée, on assiste
ainsi à « la naissance d’une « wiki-société », clin d’œil au nom de l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Ce
« wiki-consommateur » surfe sur des tendances multiples et s’exprime de manière libre et
décomplexée sur n’importe quel sujet ».
Pour Julia Burtin, Strategic Insight Manager de Kantar Worldpanel, ces nouveaux consommateurs ont
des aspirations divergentes par rapport à l’acte d’achat : « Certains seront plus sensibles à des
produits transformés et pratiques à cuisiner, quand d’autres seront en recherche d’une plus grande
authenticité en privilégiant une consommation plus locale ». Un constat également partagé par
Philippe Rucheton : « le consommateur français a tendance aujourd’hui à se tourner davantage vers
l’achat direct, c’est-à-dire vers les petits producteurs et les artisans ».
Ce consommateur aux multiples visages est également moins au fait de la réalité de l’origine de la
fabrication du produit. Selon Olivier Delamea, Directeur général de Danone Produits Frais : « il existe
une importante « désynchronisation générationnelle » avec des consommateurs qui ne connaissent
souvent même plus l’origine des produits qu’ils consomment. »
La filière viande bovine, ovine et équine doit donc s’adapter en terme d’offre et de communication
afin de répondre aux nouvelles attentes de ces publics.
Contact presse INTERBEV : Cécile LARDILLON - 01 44 87 44 76 - [email protected]
Pour cela, plusieurs pistes de réflexions ont été données. Pour Julia Burtin, « il serait nécessaire de
travailler sur davantage de lisibilité sur le produit pour le consommateur, d’autant que les viandes
s’inscrivent dans un marché de l’offre alimentaire de plus en plus concurrentiel ».
Philippe Rucheton a reçu un écho très favorable en exprimant sa conviction qu’il s’agit avant tout
d’affirmer la valeur « métier » que partagent l’ensemble des professionnels de la filière.
Une valeur d’autant plus essentielle à prendre en compte qu’elle restaure le lien entre le produit de
consommation et le travail de ceux qui l’ont fabriqué : « Cette valeur métier est très importante et
s’appuie sur quatre piliers fondamentaux liés à l’essence du travail. Tout d’abord, celui du
professionnalisme qui reflète l’éthique, le sérieux et la transparence du métier ; ensuite celui de la
pédagogie par la transmission d’un savoir-faire et d’un savoir-être ; celui de la proximité grâce à
l’écoute du client, et le dernier celui de la publicité, pour être dans une communication interactive et
facilement identifiable aux yeux du consommateur».
S’adapter aux nouvelles exigences des marchés
Dans un souci de compétitivité, les acteurs de la filière viande française doivent aussi pouvoir
s’adapter rapidement aux nouvelles exigences et opportunités des marchés. Un enjeu devenu
majeur à l’heure où la consommation continue de baisser en France et où la révision de la Politique
Agricole Commune s’annonce. Selon Dominique Langlois, président d’Interbev, ce nouveau contexte
de marché impose de « construire une nouvelle stratégie à court mais aussi à moyen et long terme
pour la filière viande. Il faut repenser nos modes de production, de transformation et de distribution
pour être en cohérence avec la demande.»
Pour Pierre Méhaignerie, ministre d’Etat, le renforcement de la compétitivité des structures
françaises d’élevage a aussi toute son importance : « il est indispensable de favoriser la
modernisation et les initiatives de la filière, en travaillant par exemple, sur la modernisation des
bâtiments agricoles ou en l’accompagnant mieux sur les marchés étrangers ».
Cette compétitivité passe par une plus grande souplesse de la segmentation de l’offre. Comme le
souligne Xavier Beulin, président de la FNSEA : « L’enjeu aujourd’hui est d’adapter notre modèle
d’élevage français aux réalités du marché. Cela passe par une logique de segmentation pour
déterminer avec précision les marchés auxquels on s’adresse afin de mieux connaître les besoins et
mieux gérer l’adéquation de l’offre et de la demande ».
La question de la contractualisation a été également au cœur des débats et a suscité plusieurs
réactions. Pour Dominique Langlois, « l’enjeu n’est pas de tout contractualiser. Sur les jeunes bovins,
l’objectif de contractualisation a été fixé à 30 % de l’offre ». Xavier Beulin a précisé que « cette
logique doit intégrer l’ensemble des acteurs de la filière et pas simplement les industriels et les
éleveurs ».
Dominique Langlois, président d’Interbev, a conclu cette convention sur la nécessité d’unicité de
l’interprofession pour mener à bien ces défis : « Etre unis, c’est la condition d’une réussite durable
construite autour de vraies valeurs : celles de nos métiers, de nos exploitations, de nos entreprises, et
des hommes et des femmes qui y travaillent ; celles de nos produits mais aussi celles d’une société
plus rapide, plus mouvante qui bouge au-delà des frontières ».
A propos d’INTERBEV
INTERBEV est l'Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée en 1979 à
l'initiative des organisations représentatives de la filière bétail et viandes. Elle reflète la volonté des
professionnels des secteurs bovin, ovin et équin de proposer aux consommateurs des produits sains, de
qualité et identifiés tout au long de la filière. Elle fédère et valorise les intérêts communs de l'élevage, des
activités artisanales, industrielles et commerciales de ce secteur qui constitue l’une des premières
activités économiques de notre territoire. En savoir plus : www.la-viande.fr / www.interbev.fr
Contact presse INTERBEV : Cécile LARDILLON - 01 44 87 44 76 - [email protected]