Lettre d`information 18 novembre 2016

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Lettre d`information 18 novembre 2016
Lettre d’information
18 novembre 2016
Actualités consommation
Le lobby de la viande fait de la pédagogie dans les écoles
L’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev*) organise depuis octobre 2016 des
sessions d’animation dans les cantines scolaires pour promouvoir la viande française. Objectif affiché : « sensibiliser
les enfants et leurs parents à une consommation de qualité et valoriser les écoles servant de la viande française de
bœuf et de veau ». Le syndicat a de l’ambition, annonçant que cette animation « sera mise en place dans 1 500
écoles primaires partout en France, soit auprès de 225 000 élèves ». Une quarantaine de villes aurait déjà
bénéficié de ce programme, présenté comme une animation pédagogique. Interbev remet aux établissements un
kit pédagogique clé en main comprenant un dossier sur l’élevage destiné au responsable de la restauration, un
livret d’information pour les parents d’élèves de la commission menus, des tatouages temporaires type
décalcomanie pour les enfants (« Avec le bœuf c’est la teuf », « Parce que je le veau bien »), ainsi
qu’un « Journal des Jolipré », petite famille d’« éleveurs du troisième millénaire qui ouvrent les portes de leur
ferme pour expliquer leur quotidien et montrer aux enfants comment préserver un équilibre entre la planète, les
hommes et les bêtes qui les entourent ».
Alors qu’Interbev se félicite de l’organisation de ces animations, soulignant qu’elles s’inscrivent « dans la dynamique du plan de soutien à
l’élevage français impulsé par Manuel Valls en juillet 2015 », on peut s’interroger sur la place d’un lobby de la viande dans les écoles.
Interrogée, l’Éducation Nationale indique que, s’il n’y a pas d’agrément délivré à Interbev pour intervenir dans les écoles, rien n’empêche un chef
d’établissement d’accorder des permissions d’intervention, au cas par cas.
En attendant, deux pétitions sur Internet dénoncent cette nouvelle campagne d’Interbev et ont déjà recueilli plus de 100 000 signatures. A Paris,
des élus du groupe écologiste ont déposé le 6 novembre dernier un « vœu relatif à la lutte contre le lobbying de l’industrie de la viande dans les
écoles ». Leur principal argument est écologique, au vue des dégâts environnementaux provoqués par l’élevage industriel.
Quant aux associations de défense des animaux, elles dénoncent une campagne mensongère sur la réalité des élevages, accusant Interbev
d’endoctriner les enfants. Interbev de son côté n’a pas souhaité les rencontrer.
* syndicat regroupant 21 organisations professionnelles (Culture viande, Tripiers de France, la Fédération nationale du cheval ou celle des
exploitants d’abattoirs…) au budget annuel de 32 millions d’euros.
Les bouteilles de lait ne seront plus recyclables
Cela semble incongru à une époque où l’on sensibilise le grand public à la diminution des déchets et au recyclage, et pourtant d’ici 5 à 10 ans,
100 % des bouteilles de lait risquent de ne plus être recyclables !
C’est en effet ce qu’a annoncé Elipso, le syndicat des entreprises d'emballage plastique et souple, le 10 novembre dernier, lors d'une matinée
organisée par Eco-Emballages, l'éco-organisme chargé des emballages ménagers. Dans les faits, il se produit ce que les professionnels du
recyclage craignaient depuis un certain temps : les industriels remplacent massivement le PEHD, un type de plastique opaque recyclable, par un
plastique moins cher mais transparent, le PET, en l'opacifiant. Or cette technique d’opacification, d’une part, rend l’emballage non-recyclable,
d’autre part, perturbe les filières de recyclage car il se retrouve mélangé au PET coloré normal. Oui mais voilà, ce plastique coûte moins cher que
le PEHD car 25 % plus léger, ce qui diminue l'éco-contribution (basée sur le poids) due par les industriels à Eco-emballages.
L’agrément des éco-organismes est actuellement en cours de renouvellement. Mais leur cahier des charges ne prévoit, à ce jour, ni obligation
d’écoconception, ni malus pour l’usage de matériau non recyclable.
Le réseau téléphonique de plus en plus vétuste
Depuis 3 ans, c’est l’opérateur Orange qui est en charge d’assurer « un service téléphonique de qualité à un tarif abordable », mission confiée par le
gouvernement. Une mission qui devrait être renouvelée pour 3 années supplémentaires début 2017. Mais Orange est sous le feu des critiques depuis
plusieurs mois avec des coupures de plus en plus fréquentes, des délais de réparation longs et un réseau saturé ne permettant pas d’obtenir une ligne
immédiatement.
Le réseau téléphonique permet à près de 27 millions de français de bénéficier d’une connexion Internet ADSL. En attendant le déploiement de la fibre
optique, le réseau téléphonique doit être entretenu, ce que Orange indique faire : « Nous investissons tous les ans non seulement dans l’entretien du réseau
en cuivre, mais aussi dans sa modernisation, là où la fibre ne sera pas disponible à court terme. ». Le problème, c’est que ce réseau se dégrade et n’est
pas toujours réparé dans les meilleures conditions. Les zones rurales sont particulièrement touchées par ces rafistolages. Le député André
Chassaigne a rédigé un rapport dans lequel il fait état de ce problème, photos à l’appui (câble rafistolé avec du scotch, poteau penché à 45°, ligne
enroulée autour d’un arbre...).
Face à ce constat, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a mené une enquête sur la qualité de service
du réseau téléphonique d’Orange et formulé plusieurs propositions le 25 avril 2016.
De leur côté, les représentant du personnel d’Orange admettent rencontrer des difficultés pour entretenir le réseau. « Nous faisons les réparations.
Mais pour limiter les pannes, il faudrait remplacer des éléments du réseau de façon proactive. Économiquement parlant, au regard des
obligations réglementaires, ce n’est pas possible », explique Sébastien Crozier, président du syndicat CFE-CGC de l’opérateur historique.
La vétusté du réseau est mise en cause. Établies dans les années 1970, les installations sont vieillissantes, difficiles à entretenir et encore plus à
moderniser. Résultat, certains abonnés doivent attendre pour obtenir une ligne de téléphone fixe ou d’Internet. Le réseau (plus précisément le
commutateur – équipement qui sert à relier les abonnés au réseau) est saturé. Son remplacement coûterait plusieurs milliers d’euros, c’est
pourquoi l’opérateur attend que d’autres clients basculent vers la fibre pour laisser de la place…
De nombreuses agences immobilières ne respectent pas la loi Alur
Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi Alur (Loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové), la DGCCRF (Répression des fraudes) a
mené une enquête auprès de 2 075 établissements et constaté de nombreux manquements, notamment dans le secteur de la location.
Parmi les infractions relevées, la DGCCRF pointe l’absence de concordance entre le prix affiché et celui pratiqué concernant les honoraires de
vente. C’est le cas par exemple lorsque l’agence affiche la mention « frais d'agence inclus » alors qu'elle n'est valable que lorsque les honoraires
sont effectivement à la charge de l'acquéreur et compris dans le prix affiché. Par ailleurs, de nombreuses agences calculent leurs tarifs sur la base
d'un prix qui comprend déjà les honoraires, ce qui entraîne une majoration de la somme totale due par l'acheteur.
Dans le locatif, plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la Répression des fraudes au sujet notamment de pratiques déloyales. Des
professionnels trouvent en effet des stratagèmes permettant de dépasser les plafonds d'honoraires de location, introduits par la loi Alur, par
exemple en proposant au candidat-locataire un mandat de recherche, ce qui donne lieu à une rémunération supplémentaire.
« Même si les professionnels contrôlés sont enclins à se mettre rapidement en conformité, le grand nombre d'infractions constatées et les
nombreuses évolutions législatives ou règlementaires récentes conduisent à maintenir une pression de contrôle soutenue sur ce secteur », indique
la DGCCRF.
À voir à la télévision et sur l’Internet…
Vox pop - Nos déchets, notre « or noir » ?
Magazine – Dimanche 20 novembre 2016 à 20h10 sur Arte
Fines herbes et grands secrets
Documentaire – Dimanche 20 novembre 2016 à 20h50 sur France 5
Les fines herbes s'invitent, chaque jour, dans nos assiettes sans que l'on y prête vraiment attention. Elles sont les alliées incontournables de la
gastronomie et des recettes de notre quotidien.
Capital - Manger sain : notre obsession, leur business !
Magazine – Dimanche 20 novembre 2016 à 21h00 sur M6
Au sommaire : « Carrefour Bio : des aliments sains accessibles à tous ? » - « Révolution : ils parient sur le steak sans viande ! ». - « L'amande :
super aliment ou super business ? ».
Phytothérapie, des racines et des herbes
Documentaire – Dimanche 20 novembre 2016 à 21h40 sur France 5
Si certains spécialistes affirment que la phytothérapie (traitement par les plantes) permet de soigner plus de 80 troubles et maladies, elle ne fait
pas l'unanimité dans le corps médical.
Xenius - Comment lutter contre la surpêche ?
Magazine – Lundi 21 novembre 2016 à 17h20 sur Arte
L'angle éco - Reprise ou re-crise ?
Magazine – Jeudi 24 novembre 2016 à 23h30 sur France 2
On observe bien des signes de redémarrage encourageants de l'économie en France, mais la croissance patine toujours. L'émission se propose
d'apporter des éléments de réponse à ce paradoxe apparent
Thalassa - Planète saumon : enquête sur le poisson préféré des Français !
Magazine – Vendredi 25 novembre 2016 à 20h50 sur France 3
Au sommaire : « Global saumon ». Immersion dans un monde qui n'a pas toujours été réputé pour sa transparence : l'élevage du saumon.
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Lettre d’information du vendredi 18 novembre 2016, publiée par la Chambre de Consommation d’Alsace
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