communique de presse

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communique de presse
Quimper, le 22 avril 2015
COMMUNIQUE DE PRESSE
Pourquoi le prix du porc n’augmente pas en France
Les éleveurs du Finistère dressent un constat intolérable :
Le cours Allemand du porc a gagné 10 centimes en deux semaines, alors que dans le même temps le prix au
Marché du Porc Breton (MPB) n’a monté que de 2,9 centimes.
Pourquoi une telle différence ?
La base de paiement de tous les porcs de France est fixée au MPB, soit, actuellement, à 60% par les porcs
finistériens, ceux-là même qui sont les moins bien payés de France. Pour donner plus de poids au MPB, peutêtre faudrait-il que le catalogue des animaux présentés soit plus représentatif de l’offre nationale ?
La plupart des acheteurs viennent au MPB non pas pour acheter des porcs, mais pour obtenir une référence
de prix pour les porcs qu’ils achètent directement. Ils ont donc tout intérêt à faire que la cotation du MPB
soit la plus basse possible.
C’est ce que s’emploie à faire chaque semaine le plus gros abattoir du Finistère, en tirant le prix du porc au
MPB vers le bas, dans le déni et l’irrespect le plus total envers les éleveurs. Prix d’achat intolérable par
rapport aux coûts de production, retards d’enlèvement, absence physique au MPB, … les éleveurs ne
peuvent plus cautionner ces comportements suicidaires pour la filière porcine bretonne.
Par ailleurs, les abattoirs français manquent de compétitivité. Mais comment rivaliser quand la France fait
toujours plus blanc que le reste de l’Europe ?
Pourquoi si peu d‘abattoirs français possèdent un agrément à l’export vers les Etats-Unis ?
Aujourd’hui, la parité Euro/Dollar est très favorable aux exportations, mais la France n’est pas capable
d’offrir cette possibilité aux opérateurs de la filière porcine, et ramasse les miettes.
La baisse de production porcine en France, qui s’élève à 10% sur les 5 dernières années, va inexorablement
s’accentuer en 2015, causant avec elle licenciements en série, fermetures d’usine, et in fine, baisse de la
qualité des produits à la consommation par l’utilisation de viandes d’origine diverse et incontrôlable.
Il est plus que temps que l’Etat prenne la mesure du malaise que vivent les producteurs. Il manque en effet
encore entre 10 et 15 centimes par kilo de porc pour que les éleveurs français arrêtent de perdre
quotidiennement de l’argent. L’Etat a certes promis depuis plus d’un an, et encore en début d’année, un
ensemble de mesures visant à limiter les effets de cette crise sans précédent, mais pour l’instant aucune
mesure concrète n’est venue soulager les éleveurs.

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