Crédit immobilier : attention aux fausses bonnes affaires

Transcription

Crédit immobilier : attention aux fausses bonnes affaires
12 AVRIL 11
Quotidien Paris
OJD : 67295
N° de page : 20
26 RUE D'ORADOUR SUR GLANE
75015 PARIS - 01 44 82 16 16
Page 1/1
T LACTUALIT
É D EVOTR EARGEN T
Crédit immobilier : attention
aux fausses bonnes affaires
L'important n'est pas
uniquement de se
focaliser sur le taux,
mais aussi de s'assurer
que l'on souscrit aux
conditions les plus
appropriées à sa
situation.
*
Evolution des taux de crédit immobilier
au premier trimestre 2011
PAR DIANE LACAZE
L
es futurs acquéreurs d'un
bien immobilier n'ont
qu'une chose en tête en ce
moment :v la hausse des
taux de crédit. À Paris, la progression des taux depuis le mois
de janvier a entraîné un recul de
5,7 % du pouvoir d'achat immobilier. A Lyon, ce pouvoir d'achat a
reculé de 5,6 %, selon Efficity. La
recherche du taux le plus compétitif est donc la priorité.
Pourtant, pour Jérôme Robin,
président de VousFinancer.com,
cette idée de course effrénée au
meilleur taux doit être nuancée
car « un bon taux peut cacher
une mauvaise affaire ». Selon
lui, un emprunteur peut obtenir
un taux bas, mais, en contrepartie, il devra souscrire un certain
nombre de services imposés par
la banque (domiciliation des revenus, assurance habitation, etc.).
« Par exemple, l'acquéreur em-
CAFPI
6994587200509/XCB/OTO/1
prunte sur vingt ans la somme
de 100.000 euros à un taux de
3,60 % (soit585,ll euros par mois),
mais, si l'on ajoute les assurances
à 0,42 %, l'emprunteur obtient un
taux à 4,44 % soit 629,42 euros.
Alors que, en souscrivant un taux
à 3,80 % et une assurance extérieure à la banque à 0,18 %, l'emprunteur obtient un taux effectivement supérieur, c'est-à-dire
4,16 %, mais avec une mensualité
inférieure (616,38 euros) ».
• U MARGE DE U BANQUE
Concernant les taux révisables,
Jérôme Robin est du même avis :
« Plus le taux est bas, plus la
banque prendra une marge de
révision élevée. Il faut donc souscrire un taux de marché car, ce
qui est essentiel, ce n'est pas "le
taux initial", mais la fréquence
de révision et, surtout, la marge
de la banque. » Ce qui donne, par
exemple, un taux initial à 2,30 %
sur une période de vingt ans. Si
la révision s'opère tous les 3 mois,
le calcul va prendre l'indice de
révision de la banque (Euribor
3 mois), soit 1,096 %, auquel la
banque ajoute sa marge 2,40 %,
soit un nouveau taux à 3,496 %.
Si l'acquéreur avait souscrit un
taux dit « du marché » à 3,20 %
sur vingt ans et sur la même fréquence, la banque aurait pris
une marge à 1.20, et l'acquéreur aurait obtenu un taux à
2,296 %.
Cafpi, lui, met en garde contre
les assurances décès invalidité :
« Si le taux défini est à 4 % pour
un emprunt de 150.000 euros
sur vingt-cinq ans, la mensualité
s'établira à 791,76 euros et le coût
du crédit à 87.526,58 euros. Si l'on
y ajoute la prime d'assurance décès-invalidité de 0,38 % par tête
assurée pour un contrat « groupe » de banque, la mensualité
passera à 839,26 euros et le coût
du crédit à 101.776,58 euros. »
Eléments de recherche : CAFPI ou Conseil à l'Accession et au Financement en Prêts Immobiliers : société de courtage, toutes citations

Documents pareils