Au ralenti

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23/29 AOUT 12
Hebdomadaire Paris
OJD : 502108
10/12 PLACE DE LA BOURSE
75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34
N° de page : 8-9
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SPÉCIAL IMMOBILIER NANCY
NANCY
Au ralenti
ALORS QUE LES PROJETS D'ACHAT DES MENAGES SE FRAGILISENT, LES VENDEURS
SE MONTRENT PEU ENCLINS À BAISSER LEURS PRIX. QUANT AU MARCHÉ DE LA
LOCATION, IL RESTE DYNAMIQUE, ET LES INVESTISSEURS CONTINUENT À PROSPECTER
A
Nancy, le metre
carré dans l'ancien
atteint en moyenne
2 000 euros, et les
vendeurs n'hésitent pas à annoncer
des tarifs élevés, alors qu'en face les
budgets diminuent. «Signe de la
morositédu marché, des candidats
font des offres jusqu'à 25% au-dessousduprix affiché», observe Gilles
Bochu, de l'agence Lexel Immobilier. Les négociations n'en sont pas
moins ardues. « Quand, au boutde
plusieurs mois, les propriétaires
acceptentde baisser le prix de leur
bien invendu, la décoteest importantecarlemarchéaencoreperdude
la vitesse» , analyse Grégory Pierre,
de l'agence Joël Pierre Immobilier.
CAFPI
0325233300506/GMA/OTO/2
Au premier semestre, les transactions se sont ainsi nettement ralenties. Des cadres achètent, avec un
apport solide, si ce n'est comptant,
des maisons de ville ou des 4 à
6-pièces à partir de 250000330 DOO euros. Mais il s'agit là de
transactions ponctuelles : depuis ces
dernières années, le bassin lorrain
engendre moins de mutations professionnelles. Quant aux primo-accédants avec 90 DOO à 130 DOO euros de
budget, ils sont remplacés par les
ménages disposant 150 000 à
250000 euros. « A la campagne,
commeàToul, ontrouvedesmaisons
devillage de 100 m2avec jardin, sans
gros travaux à prévoir, à moins de
100000 euros» , rappelle Michel Katz,
directeur de Liberty Home.
Toutefois, laplupart des ménages
tiennent à acheter à Nancy ou dans
la première couronne, quitte à faire
un sacrifice sur la surface. Beaucoup
de biens sur ces marchés nécessitent
des travaux de rafraîchissement et
de remise aux normes. Les appartements énergivores, avec des charges
élevées, peuvent traîner des mois sur
le marché, même a 1000-1400 euros/
m2. Les acquéreurs sont devenus
vigilants quant à l'état des installations électriques, au coût de l'entretien, à la qualité de l'isolation. Ainsi,
grâce à sa performance énergétique,
l'immobilier neuf suscite un intérêt.
«Pour la première fois, déplus enplus
depersonnesnousconsultent àpropos d'un projet d'achat dans le neuf,
des maisons ou des appartements
Eléments de recherche : CAFPI ou Conseil à l'Accession et au Financement en Prêts Immobiliers : société de courtage, toutes citations
23/29 AOUT 12
Hebdomadaire Paris
OJD : 502108
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Surface approx. (cm²) : 666
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autour de 60 m2 », constate Stépha- portes, escomptant une rentabilité de
nie Delavaux, directrice de l'Adil de 6à7%.Enbon état, ces biens peuvent
Meurthe-et-Moselle.
se louer pour moins de 10 euros/m2
Dans les zones de rénovation par mois. Les universités comptent
urbaine, des ménages peuvent, sous 45 DOO étudiants, dont plus d'un tiers
conditions de ressources, bénéficier résident dans le parc privé classique,
de la TVA à 7 %, comme le permet ce du centre-ville jusqu'à Boudonville et
programme à Saint-Max, où le mètre au plateau de Brabois. Cette année, les
carré à 2 800 euros peut revenir à regards se tournent surtout vers le
2450 euros. Au Haut-du-Lièvre, prix chantier du campus Artem, quartier
Ecoquartier en 2011, des villas et des Blandan, où 3000 étudiants sont
petits habitats collectifs neufs bénéfi- attendus d'ici à 2015.
cient aussi de cette TVA. Mobilisant
Pour devenir propriétaires, les
248,8 millions d'euros, le projet de ménages les moins fortunes et les
rénovation urbaine concerne l'en- familles s'éloignent davantage en
semble du plateau de Haye, soit périphérie. Les plus aisés s'installent
4720 logements sociaux sur pas dans le centre ou les quartiers
moins de 440 ha. Sur les hauteurs, pavillonnaires de Nancy, voire des
passé les rues résidentielles de Bouf- communes cotées limitrophes. « Une
flers et Buthegnémont, grues et pelle- politique volontariste est nécessaire,
teuses mettent le quartier en chantier. sinon les quartiers restentvoués à leur
Trois barres emblématiques des clientèle, déclare Bertrand Masson,
années 1960 ont été détruites il y a président du groupe des élus de
deux ans. Mais le plateau de Haye est gauche. Sur le plateau de Haye, des
encore perçu comme une cité-dortoir logements sociaux sont reconstruits,
tenue à l'écart du cœur de la ville.
mais les logements privés peinent à se
Au centre de Nancy, pour du neuf, développer. A l'inverse, un quartier tel
il faut débourser 3200-3500 euros/ Stanislas-Meurthe, créé sur une friche
m2. « Un studio neuf s'achète industrielle, se voit réserve aux classes
80000 euros, alors que l'on peut en moyennes supérieures. »
trouver de qualité dans l'ancien dès
«L'un des objectifs pour lequel nous
SO 000 euros. L'écart est trop impor- nous battons, la mixité sociale, n'est
tant », pointe Charles Didier, directeur pas complètement atteint, admet
de l'agence L'Adresse Didier Immobi- Henri Bégorre, premier vice-présilier. Malgré la loi Scellier, les investis- dent de la Communauté urbaine du
seurs se montrent plus frileux à l'égard Grand Nancy. Le plateau de Haye,
du neuf que l'an dernier. «L'immobi- Maxéville, Jarville, Vandœuvre
lier ancien reste la valeur refuge pour concentrent beaucoup de logements
l'investissement locatif, demeure sociaux. Il faut changer l'image de ces
stable », affirme Dany Servas, de l'Im- quartiers et mesurer les nouveaux
mobilière de laRavinelle. Les investis- besoins. » C'est, à l'horizon 2016, le défi
seurs convoitent des petites surfaces du sixième programme local de l'hadès 30 DOO euros entre les quatre bitat durable.
MAYA BLANC
SYLVAIN BILLAMBOZ
Courtier immobilier Cafpi
à Nancy
« L'immobilier
ancien
reste
la valeur
refuge
pour l'investissement
locatif,
demeure
stable. >>
A Plateau
de Haye s'est
développe un
nouvel ecoquartier
CAFPI
0325233300506/GMA/OTO/2
Le Nouvel Observateur
Les primo-accédants peuventils encore acheter ?
Sylvain Billamboz Les candidats
à l'acquisition dont l'âge est inférieur à 35 ans sont moins nombreux
que l'an dernier. Parmi eux, les
primo-accédants n'ont pas disparu,
mais leure projets sont devenus fragiles. Les prêts qui leur sont accordés sont passés, en moyenne, de
139 500 euros en 2011 à
148500 euros au premier semestre
2012. Et, notamment à cause de la
fin du PTZ, les apports demandes
par les banques sont passés, en
moyenne, de 14300 euros à
22 300 euros. Heureusement, la
baisse des taux d'intérêt a préservé
leur pouvoir d'achat immobilier.
Sans apport, un projet d'achat
devient-il irréalisable ?
Les courtiers aident et accompagnent les emprunteurs dans leurs
démarches. Les banques prêtent
toujours pour un achat immobilier raisonnable, mais elles
demandent des apports importants, au minimum l'équivalent
des 6 à 8 % de frais de notaire pour
un achat dans l'ancien. Dans les
dossiers, les revenus des ménages
sont analyses de près : une bonne
tenue des comptes constitue
notamment un critère décisif.
Comment se caractérise
le marché nancéien ?
L'économie nancéienne est un peu
moins performante que celles de
Reims, Dijon ouMetz. Pour autant,
le marché ne s'écroule pas. Jusqu'à
fin mars, les prix étaient soutenus.
Ils se sont tassés depuis. Ils ne
devraient pas baisser au second
semestre, car l'offre reste insuffisante. Mais avec la baisse plus
franche des taux d'intérêt, on
emprunte aujourd'hui à moins de
4 % hors assurances en taux fixe sur
20 ans. C'est donc le moment
d'acheter. Les prêts moyens accordés s'élèvent cette année à
194000 euros, sur une durée qui
s'est allongée au-delà de IS ans.
PROPOS RECUEILLIS PAR M. B.
Eléments de recherche : CAFPI ou Conseil à l'Accession et au Financement en Prêts Immobiliers : société de courtage, toutes citations