TD mesure et intégration
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TD mesure et intégration
TD mesure et intégration Points de cours utiles pour le TD : • théorie de la mesure : définition des espaces mesurables, tribu produit, tribus boréliennes. Définition d’une mesure; cas particuliers : mesure de comptage, mesure de Lebesgue (construction admise), mesures de probabilité. Définition d’une fonction mesurable; opérations élémentaires sur les fonctions mesurables. • Définition d’un espace de probabilité. Variable aléatoire. • Espérance et variance. Exercice 1 : Étudier la convergence de Z [0,1]d dX ||X||α (1) suivant les valeurs de la dimension d et de α. On pourra utiliser le théorème de Fubini et la norme 1. Exercice 2 : Inégalités de Markov et Tchebycheff 1. On considère un espace mesuré (Ω, B, µ). • Si f ∈ L1 ((Ω, R)), montrer que 1 µ ({ω ∈ Ω , |f (ω)| ≥ a}) ≤ a Z |f (ω)|dµ . (2) |f (ω)|2 dµ . (3) Ω • Si f ∈ L2 ((Ω, R)), montrer que 1 µ ({ω ∈ Ω , |f (ω)| ≥ a}) ≤ 2 a Z Ω 2. En déduire que si X est une variable aléatoire L1 , on a pour tout a > 0 P(|X| > a) ≤ E(|X|) a Et que si X est une va L2 , on a pour tout a > 0 P(|X − E(X)| > a) ≤ V(X) a2 Exercice 3: agrégation externe 2003, analyse. Soient q et r deux densités sur [0, 1]n . L’écart de variation totale entre elles est défini par Z Z f (x)q(x)dx − f (y)r(y)dy , dV T (q, r) = sup 0≤f ≤1 [0,1]n [0,1]n la borne supérieure étant prise sur toutes les fonctions (boréliennes) f à valeurs dans [0, 1]. a. Montrer que Z Z 1 [q(x) − r(x)]+ dx = |q(x) − r(x)|dx . 2 [0,1]n [0,1]n b. Montrer que dV T (q, r) vérifie 1 dV T (q, r) = 2 Indication : ne pas oublier que Z R1 0 |q(x) − r(x)|dx . [0,1]n q= R1 0 r = 1... Exercice 4: Théorème de Scheffé (Cottrell p110). Soient (Xn )n∈N et X des va réelles de densités de probabilité par rapport la mesure de Lebesgue λ respectivement (fn )n∈N et f . On suppose que fn (x) → f (x) pour λ-presque tout x. Soit ϕ une fonction continue bornée sur R. Montrer que lim E(ϕ(Xn )) = E(ϕ(X)) n→∞ Remarque : ceci implique la convergence en loi de Xn vers X. La réciproque est fausse; contre-exemple ? Exercice 5 : mesure invariante par rotation sur la sphère. On considère des variables aléatoires a1 , . . . , an gaussiennes, indépendantes, de moyenne nulle et de variance 1. Leur loi jointe est définie par : Z ||x||2 1 − 2 P ((a1 , . . . , an ) ∈ B) = e dλn (x) , (4) (2π)n/2 B a où λn (x) est la mesure de Lebesgue. Montrer que la loi de ||a|| est invariante n−1 par rotation, c’est-à-dire, pour tout A borélien de S et tout r rotation vectorielle de Rn : P a a −1 ∈A =P ∈ r (A) ||a|| ||a|| (5) Exercice 6 : mesure invariante par rotation sur la sphère, 2. n est un entier fixé, plus grand que 2. On note respectivement B n et S n−1 la boule et la sphère unité de Rn . Pour toute partie A ⊂ S n−1 , on définit le cône engendré par A comme l’ensemble C(A) = {t.x | t ∈ [0, 1], x ∈ A} . Lorsque C est mesurable (pour la mesure de Lebesgue dans Rn , notée λn ), on pose λn (C(A)) λS (A) = λn (B n ) On admet que λS (A) est bien défini pour tout A borélien de S n−1 . 1. Montrer que λS est une mesure de probabilité sur les boréliens de S n−1 . 2. Montrer que pour tout h > 0, on a λS (S n−1 ∩ ([−h, h] × [−1, 1]n−1 )) ≤ 2n h λn (B n ) 3. Montrer que λS est invariante par rotation (cf exercice précédent). NB: ne pas hésiter faire des dessins... Exercice 7: Le but de l’exercice est de démontrer l’existence d’une suite infinie de v.a.i.i.d. de Bernoulli de paramètre 1/2; cf Ouvrard p.53 et suivantes. On peut aussi en généralisant cette idée construire une suite de v.a.i.i.d. réelles de loi arbitraire. On définit pour x ∈ [0, 1[ les suites Dn (x) et Rn (x) par R0 (x) = x, et Dn (x) = [2Rn−1 (x)] , Rn (x) = 2Rn−1 (x) − Dn (x) , où [.] représente la partie entière. 1. Montrer que Dn (x) ∈ [0, 1[, Rn (x) ∈ [0, 1[, et, pour tout n x= n X Dj (x) j=1 2j + Rn (x) 2n Montrer que Dn (x) fournit la suite des chiffres du développement dyadique de x, en prenant le développement fini lorsqu’il y a deux développements dyadiques possibles. 2. On considère l’espace probabilisé ([0, 1[, B([0, 1[), P ), où P est la mesure de Lebesgue. Montrer que sur cet espace, la suite (Dn )n∈N∗ de v.a.i.i.d. de Bernoulli de paramètre 1/2 Exercice 8: On note Ω l’ensemble de suites infinies de 0 et de 1. Ω = {ω = (ωn )n≥1 , ωn ∈ {0, 1}}. C’est l’ensemble naturel pour définir par exemple une suite infinie de variables de Bernoulli indépendantes. Il n’est pas immédiat de définir une tribu et une mesure de probabilité appropriée sur Ω; cet exercice n’est pas extrèmement intéressant, il a surtout pour but de vous inciter à jeter un œil à cette question. Refs: Lesigne, FoataFuchs pp 126-127; Ouvrard 2 pp 53-62. On note Ωn l’ensemble des suites de 0 et de 1 de n éléments. On note Sn (ω) = ω1 + ω2 + . . . ωn . On note πn la projection: πn (ω = (ω1 , ω2 , . . .)) = (ω1 , ω2 , . . . , ωn ) On appelle “n-cylindre” toute partie C de Ω de la forme C = {ω ∈ Ω, πn (ω) ∈ A}, où A est une partie de Ωn . On note An l’ensemble des n-cylindres. a. Montrer que An est une tribu. S∞ b. Montrer que A = n=1 An est une algèbre. c. On définit sur A la mesure de probabilité suivante. Si C = {πn (ω) ∈ A}, X P (C) = pSn (ω) q n−Sn (ω) . ω (n) ∈A Vérifier que la définition de P (C) ne dépend pas de n ni de A, que P (Ω) = 1, et que P est additive. Il faut ensuite prolonger cette mesure de probabilité sur T , tribu engendrée par A.