L`absentéisme n`est pas une fatalité

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L`absentéisme n`est pas une fatalité
L’ABSENTÉISME N’EST PAS UNE FATALITÉ …….
Pour le démontrer, le Club RH de l’ESSEC a organisé, devant un amphi affichant complet, le jeudi
4 novembre, une conférence sur ce thème ;
Etaient réunis autour de la table, à l’initiative de Thierry DESJARDIN (ESSEC 80), Directeur
Commercial de DIDACTHEM - organisme de prévention et de formation dans le domaine des
risques au travail et de la prévention santé - Monsieur Luc ROUMAZEILLE Responsable de la
Politique Santé et Sécurité au Travail de la RATP et Monsieur Laurent GOLDSTEIN, Directeur
Santé de MONDIAL ASSISTANCE.
Le témoignage de la RATP, et la présentation de l’approche méthodologique de MONDIAL
ASSISTANCE ont mis en avant des phénomènes caractéristiques concernant l’absentéisme mais
aussi des solutions pour sortir de l’impasse.
Tout d’abord, le constat est « rude », qui met en évidence le fait que l’évolution de notre société,
l’évolution des comportements en matière de santé, la nouvelle législation sur la retraite et l’activité
des plus de 55 ans, la pyramide des âges, tendent inéluctablement à un accroissement des risques au
travail et de l’absentéisme.
Quelques chiffres
6,7 millions d'arrêt de travail = 200 millions de journées perdues pour le travail !
En 5 ans, les journées indemnisées ont augmenté de 46 % !
Les indemnités journalières représentent 16 jours par an pour les ouvriers, contre
3,5 jours pour les cadres !
Les experts estiment que 20% des arrêts ne sont pas justifiés ...
En 2002, sur 100 jours travaillables :
7,2 jours sont perdus en France, contre 4,2 en Allemagne, 3,7 au Royaume Uni et
2 aux USA !
Les 50-59ans s'absentent à la fréquence de 415 pour 1000, contre 375 pour 1000
pour les moins de 40 ans !
Les 50-59ans s'absentent en moyenne 67 jours, contre 28 jours pour les moins de
40 ans !
Les assureurs santé l’ont bien compris. Ils voient leurs comptes se dégrader de façon alarmante et le
nombre et la durée des Arrêts de Travail s’envoler.
Et pourtant il existe des solutions. La RATP a mis en place une politique volontariste qui porte ses
fruits, qui est acceptée à tous les niveaux de l’entreprise et partagée par les partenaires sociaux.
- « Identifier et analyser » les risques et leurs causes,
- « Anticiper » par des actions de prévention soutenues, réalisées par des professionnels tels que
les équipes de DIDACTHEM.
- « Accompagner » l’ensemble du processus par l’implication du management, de la médecine du
travail, la médecine de soins et les médecins conseils.
- « Faire évoluer » ses organisations pour « répondre » aux attentes des collaborateurs et des
clients.
La maîtrise des accidents du travail, des maladies professionnelles physiques ou psychologiques est
au rendez vous.
La RATP fait un bilan très positif de l’ensemble des actions menées, sur le plan des enjeux sociaux
d’une part, mais aussi d’autre part sur les résultats économiques observés.
MONDIAL ASSISTANCE, de son côté, a la volonté d’aider ses clients, sociétés d’assurances,
mutuelles, institutions de prévoyance à sortir de cette situation.
Pour cela, sous l’impulsion de Laurent GOLDSTEIN, MONDIAL ASSISTANCE a intégré toute
une série de services qu’elle propose aux entreprises par l’intermédiaire de ses clients assureurs.
La méthode consiste à assister l’entreprise pour :
- Identifier les risques d’une entreprise d’une façon très précise.
- L’aider à focaliser ses investissements de prévention sur les « points les plus chauds ».
- Lui fournir les outils pour organiser et mettre en œuvre la prévention.
- Imaginer des approches originales pour « développer le présentéisme ».
Le cœur du système repose d’une part sur une exploitation approfondie des données médicales
disponibles en France et une comparaison avec l’entreprise concernée et d’autre part sur une
approche originale de la notion d’absentéisme.
En effet, MONDIAL ASSISTANCE décompose l’absentéisme en trois parties distinctes sur
lesquelles l’entreprise doit avoir des actions différentes.
-
La part « professionnelle » de l’absentéisme directement dépendante du métier et qui nécessite
une approche prévention très liée à ce métier. Un chauffeur de bus n’est pas exposé aux mêmes
risques qu’un conducteur d’engin dans le BTP. La prévention et la formation aux risques sont
essentielles.
-
La part « individuelle » du risque, liée à chacun d’entre nous et pour laquelle l’entreprise n’est
pas obligatoirement désarmée : Relayer des actions de prévention de l’asthme c’est aussi
contribuer à réduire l’absentéisme des collaborateurs asthmatiques, mais également celui des
mamans dont les enfants sont atteints de cette pathologie. Les actions de dépistage du cancer
sont aussi des moyens de prévenir les atteintes les plus graves chez les collaborateurs et donc la
durée des arrêts de travail. Accompagner les traitements par le soutien à distance d’infirmières
ou de médecins permet au patient de sortir plus vite de la maladie et de reprendre son activité.
-
La part « environnementale » : les études montrent que le plus souvent quand une personne âgée
est privée de son autonomie, pour une raison ou pour une autre, ce sont les petits enfants, donc
des actifs, qui la prennent en charge. Ceci n’est pas sans incidence sur la gestion du personnel
de l’entreprise et les absences. L’entreprise peut prendre ce risque en compte quand elle négocie
les contrats collectifs de prévoyance et inclure des prestations d’assistance. Autre exemple,
moins dramatique mais tout aussi perturbant et cause d’absentéisme : la varicelle qui bloque la
maman chez elle. Ceci aussi peut s’organiser avec de l’assistance pour le plus grand bien de
l’efficacité de l’entreprise !!
En conclusion de cette conférence à laquelle participait de nombreux DRH, l’absentéisme n’est pas
une fatalité absolue. Si l’entreprise décide d’en faire une politique, elle trouvera des solutions, des
partenaires pour l’aider dans son approche et en faire un vrai succès tant sur le plan social
qu’économique.

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