Une exploitation laitière à St Privé - Diocèse de Sens

Une exploitation laitière à St Privé Monsieur Francis Letellier, président de la FDSEA, cultive avec son frère Bruno une exploitation de 160 ha avec un droit à produire de 540 000 litres de lait. 100 ha sont cultivés en céréales (blé, orge, colza), 60 ha en maïs et herbe pour nourrir le troupeau de 60 vaches laitières d’un niveau de production de 10 000 litres par vache. St Privé en Puisaye, est un village qui a su garder ses exploitations agricoles. Drainage, chaulage ont rendu les terres fertiles. Des personnes venues du Sud-­‐Est, de l’Eure, de Hollande ont favorisé un dynamisme en privilégiant la reprise des exploitations plutôt que l’agrandissement des surfaces, si bien que le village compte 15 exploitations. Les frères Letellier ont choisi la production laitière pour assurer un revenu pour deux personnes. Leurs femmes ayant un travail salarié en dehors de l’exploitation. Les conditions de travail sont facilitées par un salarié, un jour par semaine en groupement d’employeurs et tout le matériel de culture en CUMA. Un salarié du service de remplacement permet de prendre des week-­‐ends et des vacances. Pour donner envie à un jeune de travailler en production laitière avec moins de contrainte pour la traite, le projet est d’investir dans un robot de traite, de passer à 70 VL pour un droit à produire de 640 000 litres de lait afin d’assurer la rentabilité de l’élevage. Le fils d’un des associés se prépare au métier par sa formation au lycée de La Brosse. Des rencontres de groupe technique entre agriculteurs permettent de se tenir au courant des nouvelles techniques et de progresser dans ses pratiques. Echanges qui vont jusqu’à la comparaison des revenus, une ouverture et une confiance qui favorisent des amitiés et de la convivialité. L’important c’est de maintenir un potentiel de produit laitière dans le département de l’Yonne. Une ferme laitière isolée est appelée à disparaître. Francis Letellier milite pour garantir un revenu aux agriculteurs : -­‐ Face aux aléas climatiques, rendre une assurance obligatoire. -­‐ Pour limiter la volatilité des prix, avec la sortie des quotas laitiers administrés, passer des accords entre producteurs et entreprises en tenant compte de la concurrence allemande et des coûts de production. -­‐ Limiter la spéculation sur des ventes et achats par téléphone sans correspondance avec la quantité du produit. On parle peu des détresses en agriculture. Trop souvent c’est difficile de repérer un agriculteur en difficulté. Le danger d’un éleveur s’il est fragilisé sur le plan financier c’est de rester isolé. Nous avons rencontré un éleveur confiant dans l’avenir. Caractères 2600