Sélection TV du 12 au 18 septembre 2015 Che Guevara, la fabrique

Sélection TV du 12 au 18 septembre 2015
Che Guevara, la fabrique d'une icône
Film documentaire de Jean-Hugues Berrou (France, 2015)
Le 13.9.2015 à 20h10 sur
Durée: 54 minutes
Pourquoi l'image de Che Guevara, assassiné en 1967, est-elle devenue
une icône pour toutes sortes de mouvements contestataires à travers le
monde entier ?
On l'a vu place Tahrir, lors de la révolution égyptienne ; aperçu à Madrid, au
beau milieu des « Indignés » ; remarqué à New York, parmi les manifestants
d'Occupy Wall Street. Près de cinquante ans après sa mort, Che Guevara est
partout. Figé sous les traits d'une célèbre photo prise par Alberto Korda en
1960 (et stylisée par l'artiste Jim Fitzpatrick), il voyage à travers les lieux et
les époques, malléable à souhait, quitte à se perdre lui-même. Comment estil devenu le symbole mondial de la révolution ? Quelles transformations son
image a-t-elle subies pour devenir iconique ?
Pour le savoir, le réalisateur Jean-Hugues Berrou est parti sur les traces du « vrai » Che Guevara, à Cuba
puis en Bolivie. A La Havane, à partir d'images d'archives, il rappelle comment le Che, « terriblement
photogénique », s'est appuyé sur les photographes pour asseoir son influence et faciliter ses réformes
quand il était ministre de l'Industrie. En Bolivie, il retrace la marche du guérillero dans les montagnes, et
propose une passionnante lecture sémiologique du cliché de sa mort, qui renvoie aux peintures
religieuses du XVIIe siècle.
Mêlant anecdotes biographiques, témoignages d'artistes et considérations esthétiques, le film parvient surtout à
expliquer parfaitement la puissance immédiate de la photo de Korda, qui lui a permis de dépasser ses paradoxes
et de s'imposer jusqu'au coeur de l'ennemi américain. En 2008, le candidat Barack Obama n'a-t-il pas utilisé une
image directement inspirée du Che pour mener sa campagne présidentielle ? (Télérama)
Les diaboliques
Film long-métrage de Henri-Georges Clouzot (France, 1955)
Le 13.9.2015 à 20h45 sur
Durée: 115 minutes
Nicole, une institutrice, est devenue la maîtresse de Michel Delasalle, le directeur d'un minable
pensionnat de garçons, à Saint-Cloud. Despotique et cruel, Delasalle s'amuse à terroriser Christina, son
épouse, cardiaque et fragile. Il ne ménage pas pour autant la sensibilité de Nicole. Aussi les deux
femmes, pourtant rivales, sont-elles devenues amies. A elles deux, elles décident de se débarrasser de
Michel. Drogué puis noyé dans une baignoire, l'odieux personnage finit sa course au fond de la piscine
du pensionnat. Quelque temps après, le cadavre disparaît et d'étranges phénomènes se produisent, qui
effraient la faible Christina et attirent l'attention du commissaire Fichet...
Probablement le film le plus connu de Clouzot, mais sans doute pas son meilleur. Ce qu'il réussit, c'est la vie
quotidienne de ce pensionnat de garçons sinistre (où on aperçoit le futur Johnny Hallyday parmi les figurants). Le
jeu sado-masochiste entre Paul Meurisse et ses deux femmes est volontairement déphasé, mais, aujourd'hui,
vaguement dépassé (d'autant que Véra Clouzot, faible du coeur dans l'histoire, est aussi une assez faible
comédienne).
On retrouve, en revanche, le style de Clouzot dans la violence froide de certaines séquences. Dans ces couloirs
sombres, inquiétants, où les morts s'évaporent, avant de ressusciter mystérieusement. Vanel et Signoret sont
parfaits. (Télérama)
Zone interdite
Profs à Marseille : la réussite étonnante d'un collège difficile
Le 13.9.2015 à 20h55 sur
Durée: 120 minutes
L’enseignement est un sport de combat. Au collège Jean-Moulin, un établissement classé en zone
d’éducation ultra prioritaire (REP+) dans les quartiers nord de Marseille, c’est un sacerdoce sacrément
éprouvant. Quelle énergie il faut déployer, jour après jour, pour replacer des élèves démotivés sur les
rails de la réussite! Ici, une prof de français pousse le dévouement jusqu’à communiquer par SMS avec
les « décrocheurs », pour les convaincre de retrouver le chemin de l’école. Elle joint même les médiateurs
des quartiers, afin de reprendre contact avec ceux qui ne donnent plus signe de vie. Son credo: ne jamais
rompre le lien.
On l'aura compris, ce film n’entreprend pas de passer en revue un ensemble de mesures pour réformer notre
système éducatif et mieux lutter contre l’échec scolaire. Il salue plutôt le travail remarquable - et payant - d’une
équipe pédagogique (profs, conseiller principal d’éducation, surveillants...). C’est moins ambitieux, mais tout de
même fort intéressant. Les seules séquences sur un voyage scolaire à Paris en disent plus long sur l’utilité de ce
type d’activité que bien des études sur le sujet. (Télérama)
Mémoires pour Simone
Film documentaire de Chris Marker (France, 1986)
Le 13.9.2015 à 22h40 sur
Durée: 60 minutes
Le cinéaste Chris Marker rend hommage à Simone Signoret dans un portrait poignant et nostalgique. Ami
proche de la comédienne depuis les bancs du lycée Pasteur, à Neuilly-sur-Seine, le réalisateur français
partage des images trouvées çà et là dans ses affaires. Avec finesse, il compile des extraits de films,
d'émissions de télévision et d'interviews. Derrière les images, la voix de l'acteur François Périer reprend
des passages de «La nostalgie n'est plus ce qu'elle était», le livre écrit par Simone Signoret. Réalisé dans
l'urgence et en dehors de tout cadre juridique, ce film touchant est resté inexploité depuis près de trente
ans...
L'interprète de Casque d'or et de Madame Rosa, de Judith Therpauve et de Thérèse Humbert, cette rebelle
malicieuse qui lui ressemblait tant ; l'artiste engagée profitant de la promotion de ses films pour défendre sur les
plateaux de télévision les causes qui lui étaient chères ; et, surtout, la femme de passions restée, au plus profond
de son être, la petite fille pleine de « drôlerie » et de « courage » qui lançait son béret le plus haut possible dans
le ciel de Neuilly. Toutes les facettes de Simone Signoret, née Kaminker, sont racontées par son ami fidèle Chris
Marker dans un éblouissant film-hommage.
En 1986, un an après la mort de l'actrice-écrivaine, Yves Montand avait ouvert au cinéaste de La Jetée les
placards aux trésors de leur maison-refuge d'Autheuil-Authouillet. Chris Marker y a déniché des films de famille
chaleureux, des photos méconnues, des objets insolites... Des « petits bouts de mémoire en vrac » qui, reliés par
son art poétique du montage, dessinent un portrait aussi malicieux qu'émouvant de la grande Simone. Et
composent un film profondément « markerien » par sa méditation sur la mémoire, son regard lucide sur l'histoire
du XXe siècle, sans oublier son regard tendre sur les chats. Mémoires pour Simone était invisible depuis sa
projection hors compétition au festival de Cannes en 1986. Ne le ratez pas. (Télérama)
La tête dans les histoires
Le chat d'Elsa
d'Alice Brière-Haquet & Magali Le Huche
Le 14.9.2015 à 9h50 sur
Durée: 05 minutes
Elsa a un chat, très grand, très gros et très gentil, qui rentre sur la lune toutes les nuits.
Papa et Maman sont ravis : un chat imaginaire, c'est ce qu'on fait de plus pratique ! Mais pour Elsa, c'est évident,
son chat existe vraiment !
Une plongée dans les livres et l'univers des tout-petits en humour et en poésie. Dans chaque épisode un
nouveau titre est à découvrir avec les classes enfantines du collège de Montoie. L'histoire est lue par un
comédien, racontée et commentée par les enfants alors que certaines illustrations sont animées. (RTS)
TTC
300e de TTC, trop bien !
Le 14.9.2015 à 20h10 sur
Durée: 55 minutes
Après huit ans d'existence, pour sa 300e émission, TTC
donne la parole aux enfants. Ils sont nés avec le scandale
des subprimes, ils ont grandi avec le sauvetage d'UBS, la
mort du secret bancaire, la crise de l'euro…
Puisque la vérité sort de la bouche des enfants, TTC fait le choix
de les écouter ! Quelles questions se posent-ils sur l'argent, la
richesse, le travail, la consommation ? Quelles réponses leur
apportent les adultes ? Des banquiers et des économistes se
prêtent au jeu.
Comment nos enfants dépensent-ils un billet de 100 francs dans un centre commercial ? Quelles
stratégies les publicitaires ont-ils mises au point pour en faire de parfaits consommateurs ? Nos enfants
pèsent lourd dans le budget des familles. Ils représentent plusieurs points de PIB, et pas seulement à
cause de l'argent de poche.
Pour sa 300e TTC fait la place aux jeunes !
Invités en direct : Pascal Broulis, ministre de finances du canton de Vaud et la classe de 6e du collège des
Corneilles de Cortaillod. (RTS)
Le doc
Chine, les enfants de la honte
Film documentaire de Elodie Pakosz (France, 2014)
Le 14.9.2015 à 21h45 sur
Durée: 53 minutes
La Chine est le pays qui exécute le plus de prisonniers. Pour les enfants des condamnés à mort, aucune
prise en charge n’est prévue par l’Etat. Ils ont l’innocence de leur âge mais portent l’infamie de la peine.
Une femme a pourtant décidé de faire de leur sort le combat de sa vie en créant des orphelinats.
80% des peines capitales prononcées dans le monde sont ordonnées par la superpuissance chinoise. Soit au
moins six mille êtres humains exécutés par an. Pour les orphelins des condamnés à mort, aucune prise en
charge n’est prévue par l’Etat. Or, bien souvent, la famille qui leur reste ne peut pas s’en occuper, par manque de
moyens. Mais ces enfants vulnérables sont surtout méprisés, ostracisés.
Ils ont l’innocence de leur âge mais portent l’infamie de la condamnation de leur père ou de leur mère. Comme si
le châtiment suprême se transmettait à la façon d’un virus, de génération en génération.
Un célèbre proverbe chinois affirme en effet que « Les tigres n’accouchent pas de chiots ». En Chine, la peine de
mort est une peine transgénérationnelle.
Une femme a pourtant décidé de faire de leur sort, le combat de sa vie. Elle a créé neuf orphelinats pour élever
les enfants de condamnés à mort, qui, selon la loi chinoise, ne sont pas adoptables. Ces orphelinats s’appellent
les Villages du Soleil. Elle tente d’inventer un avenir plus souriant pour les enfants de la honte.
Intention d’auteur
La peine de mort en Chine, c’est une tâche noire, imposante, sur les cartographies des rapports d’ONG telles
qu’Amnesty International. Et des statistiques affolantes. Mais derrière les chiffres, il y a des existences
fracassées. Des êtres humains. Et surtout, des vies d’enfants. Difficile pourtant d’aller voir de l’autre côté des
cartes, de l’autre côté du miroir. D’obtenir, derrière des chiffres flous, des témoignages, des histoires humaines.
Ayant vécu en Chine pendant deux ans, pays dans lequel je retourne souvent travailler, je cherche depuis
plusieurs années la manière la plus judicieuse d’aborder le thème extrêmement sensible de la peine de mort dans
ce pays. Très peu de littérature, encore moins d’images existent sur ce sujet et sur les prisons chinoises en
général…
(RTS)
Léon Morin, prêtre
Film long-métrage de Jean-Pierre Melville (France/Italie, 1961)
Le 14.9.2015 à 21h0 sur
Durée: 115 minutes
Barny, jeune veuve d'un Juif tué en 1940, s'est repliée dans une petite ville des Alpes avec sa fille,
France. Elle travaille dans un institut de cours par correspondance. Athée, ancienne militante
communiste, elle n'en fait pas moins baptiser sa fille, par précaution. La jeune femme, passionnée, a des
élans amoureux envers plusieurs de ses camarades de travail. Un jour, accablée par l'injustice de son
destin, elle est prise d'un irrépressible besoin de provocation : elle entre dans une église, puis dans un
confessionnal, pour y clamer l'absurdité de la religion. Ainsi fait-elle la connaissance de l'abbé Léon Morin, un
jeune homme aussi séduisant qu'intelligent... (Télérama)
Tableau noir
Film documentaire de Yves Yersin (Suisse, 2013)
Le 14.9.2015 à 23h55 sur
Durée: 117 minutes
C’est une petite école à classe unique nichée au nord de
Neuchâtel, dans les montagnes du Jura suisse. L'instituteur
Gilbert Hirschi y travaille depuis quarante années, pratiquant une
pédagogie fondée sur la confiance et l’expérimentation. La
quarante et unième sera sa dernière, car décision a été prise de
mettre un terme à l'expérience de La Montagne - c'est ainsi qu'elle
se nomme.
De la joyeuse rentrée de septembre à la triste fermeture de ce petit établissement rural, le cinéaste suisse Yves
Yersin a filmé d'une caméra alerte l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, du calcul et de toutes sortes de
choses tout aussi précieuses par une douzaine d’enfants âgés de 6 à 11 ans. Les scènes de vie qu’il capte,
jusqu’aux escapades en pleine nature de la classe, confèrent à «Tableau noir» une fraîcheur stimulante, et
prêtent fréquemment à sourire comme à être touché. Si la chronique peine à intégrer les tentatives de sauvetage
de l’école, la mise à la retraite anticipée de cet enseignant comme on en rêve conclut de manière poignante ce
film aussi mémorable qu’inabouti. (Télérama)
Fiche pédagogique e-media
Trois couleurs : Bleu
Film long-métrage de Krzysztof Kieslowski (France, 1993)
Le 15.9.2015 à 01h15 sur
Durée: 95 minutes
Julie se réveille à l'hôpital après le terrible accident de voiture qui a coûté la vie à son mari, Patrice, un
compositeur célèbre, et à sa fille, la petite Anna. Elle essaie de se suicider mais n'y parvient pas. Olivier,
l'ami des bons comme des mauvais jours, se précipite à son chevet. Julie passe la nuit avec lui puis
décide de faire table rase de ce passé qui la torture. Elle se débarrasse de sa maison, reprend son nom
de jeune fille et détruit la partition inachevée de Patrice. Ses souvenirs, pourtant, l'assaillent du dehors :
Antoine lui rapportant un bijou trouvé sur les lieux de l'accident, un flûtiste inconnu jouant un air de
Patrice dans la rue. L'oubli est-il possible ?...
Julie a perdu sa fille et son mari, compositeur de musique, dans un accident de voiture. Blessée physiquement,
mais surtout moralement, elle tente de revivre.
Bleu, blanc, rouge ; liberté, égalité, fraternité. Les couleurs du drapeau français n'ont historiquement rien à voir
avec la devise de la République, mais qu'importe : Kieslowski les associa pour construire une trilogie autour de
l'éthique et de l'esthétique. Ce premier volet est donc un film à dominante bleue sur la liberté. Ou, plutôt, sur le
hasard et la liberté, ces accidents et ces incidents de la vie qui donnent l'impression qu'à chaque instant le destin
vous échappe et que vous n'êtes libre de rien du tout. Mais il faut de la patience pour conquérir sa liberté, surtout
lorsqu'on est enchaîné à un passé obsédant. Avec un bleu récurrent jusqu'à l'artifice et une musique un peu
pompière, Kieslowski jouait à la fois sur les réminiscences et les ouvertures à l'avenir. De signes en symboles, de
détails apparemment sans importance en longues scènes poignantes, Trois Couleurs : Bleu chemine vers la vie.
Tour à tour torturée et lumineuse, Juliette Binoche domine cet itinéraire de son extraordinaire présence.
(Télérama)
La tête dans les histoires
La Tarte aux fées
de Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo
Le 15.9.2015 à 10h25 sur
Durée: 05 minutes
Quand Petit Crapaud refuse de manger, Papa Crapaud se plie en
quatre pour lui faire entendre raison.
Mais cette fois-ci, il risque bien d'être allé un peu trop loin...
Une plongée dans les livres et l'univers des tout-petits en humour et
en poésie. Dans chaque épisode un nouveau titre est à découvrir
avec les classes enfantines du collège de Montoie. L'histoire est lue
par un comédien, racontée et commentée par les enfants alors que
certaines illustrations sont animées. (RTS)
La biodiversité menacée
Film documentaire de Bernard Guerrini, Mathias Schmit (France, 2010)
Le 15.9.2015 à 23h05 sur
Durée: 90 minutes
Espèces en voie de disparition, écosystèmes malades, atteintes irréversibles à l'environnement : face à
ce scénario catastrophe et au risque de la destruction du monde naturel sous les effets de la pollution et
du changement climatique, un consensus a vu le jour sur la nécessité de conserver la nature. Avec des
images fortes et éloquentes, recueillant des avis aussi experts que passionnés, ce film soulève des
questions incontournables : quels sont les modèles scientifiques fiables pour agir avec succès ? Quels
sont les moyens réels mis en oeuvre, par qui et comment ? Quels sont, derrière les belles déclarations
d'intention, les vrais intérêts des acteurs de la protection de l'environnement ? Quelles stratégies
économiques, politiques et sociales permettraient d'éviter une extinction massive des espèces ?
Les images du parc national Kruger, en Afrique du Sud, de ses troupeaux de buffles s'abreuvant paisiblement, de
ses lions chassant sur ses terres arides, ont fait le tour du monde. Pourtant, le parc au million de visiteurs annuels
est un modèle de conservation de la biodiversité aujourd'hui remis en cause. Repliés sur eux-mêmes, centrés sur
la protection d'espèces stars, ne suivant plus les règles écologiques naturelles, ces parcs n'ont pas ralenti la
disparition des espaces naturels ni l'extinction des animaux y vivant.
Ce documentaire fouillé et complet interroge notre conception de la protection environnementale. Création de
zones prioritaires, reprise d'inventaires scientifiques de la faune et de la flore, émergence de « mégaparcs »
alliant préservation et maintien de l'activité humaine... sans éluder les questions qui fâchent (la chasse, la gestion
des fonds), le film dessine de nombreuses pistes de réflexion. Très instructif. (Télérama)
No
Film long-métrage de Pablo Larrain (Chili, 2011)
Le 15.9.2015 à 23h45 sur
Durée: 117 minutes
En 1988, au Chili, le dictateur Augusto Pinochet, poussé par la pression
internationale, accepte d'organiser un référendum, qui indiquera si le
peuple souhaite le voir rester au pouvoir. Alors que la campagne
médiatique se prépare, l'opposition décide de faire appel à René
Saavedra, jeune et brillant publicitaire qui ne manifeste aucun intérêt pour
la politique. Avec des moyens limités et sous constante surveillance
policière et militaire, Saavedra et ses équipes élaborent des spots de
campagne pour le camp du «non». Ils choisissent d'adopter un ton léger
et optimiste plutôt que de revenir sur les atrocités du passé...
« No ». Ces deux lettres ont changé l'histoire du Chili. En 1988, le dictateur Augusto Pinochet organise une
parodie de référendum populaire : doit-il rester au pouvoir ? Le but de l'opération est de donner une façade «
démocratique » à un régime de plus en plus malmené sur la scène internationale... Vif et charmant, Gael García
Bernal incarne avec brio René Saavedra, le jeune publicitaire chargé d'organiser la promotion du « non ». C'est
drôle, souvent. Grinçant, presque toujours. En racontant, sur un rythme alerte, le bras de fer entre deux stratégies
de communication, le cinéaste fait le récit d'une transition déterminante.
Saavedra est bien décidé à ne pas recourir à l'idéologie. Effacées, les abominations du régime. Gommés, le coup
d'Etat de 1973, l'assassinat d'Allende. Pas vendeurs... A la place, le jeune loup fourgue la démocratie à ses
compatriotes comme il leur vendrait de la lessive : « Happiness is coming » (« Le bonheur arrive »), martèle le
slogan qu'il a imaginé, sur des images d'arcs-en-ciel ou de familles hilares. De victimes, les citoyens sont sur le
point de devenir consommateurs. Morale mordante : Pinochet aura été chassé par l'ultralibéralisme qu'il avait
contribué à installer, aidé par les Etats-Unis et les multinationales.
Plus tard, les crimes du régime resteront tabous : le Chili peine, encore aujourd'hui, à en faire le bilan. Mais, nous
dit Pablo Larraín, tout vaut mieux que la dictature. Espionné, menacé, le fils de pub comprend peu à peu le
véritable enjeu de l'opération. Pas sa carrière ni ses audiences télé, mais la survie pure et simple d'une
communauté, d'un pays. (Télérama)
Fiche pédagogique e-media
Mission : ciné
Quand la police se met au kung-fu
Le 16.9.2015 à 10h40 sur
Durée: 10 minutes
Mère-Grand envoie l'Agent P dans un film policier pour découvrir pourquoi l'inpecteur fait du kung-fu au lieu de se
bagarrer comme tout le monde. (RTS)
Mission : ciné
Un film qui rétrécit ?
Le 16.9.2015 à 10h50 sur
Durée: 10 minutes
L'Agent Z a la mémoire qui flanche. Envoyé en cure de remémoration, il a trois indices et un joker pour se
rappeler du titre d'un célèbre film "qui rétrécit". (RTS)
L'Oreille des kids
Le sommeil (Solar impulse 2)
Le 16.9.2015 à 14h10 sur
Durée: 13 minutes
Durant leur tentative de tour du monde en avion solaire, les pilotes de Solar Impulse 2, Bertrand Piccard
et André Borschberg ne peuvent se permettre de dormir plus de 20 minutes d'affilée. Comment l'homme
peut-il rester éveillé plusieurs jours et plusieurs nuits? Aurélia du ScienScope de l'UNIGE va nous dévoiler
les secrets du sommeil en analysant le cerveau de Chris d'ODK pendant qu'il dort! Bertrand Piccard quant à lui va
nous expliquer comment il fait pour rester aux commandes de son avion sans dormir. (RTS)
La culture coûte que coûte
Film documentaire de Reinhild Dettmer-Finke (Allemagne, 2015)
Le 16.9.2015 à 22h30 sur
Durée: 52 minutes
Au cœur d'une époque agitée par de profonds bouleversements, l'art, la création et le spectacle vivant
peinent à trouver leur place. La plupart des pays d'Europe soumettent le secteur culturel à des
restrictions budgétaires, comme aux Pays-Bas, où la politique d'austérité a conduit à l'amputation brutale
de 40% du budget. En France, on tente de concilier efforts financiers et innovation culturelle, quand l'Allemagne
cherche à faire évoluer les sanctuaires élitistes, les plus subventionnés, dans l'espoir d'y attirer la jeunesse. Des
artistes, créateurs et spécialistes interrogent l'avenir de ce secteur fondamental mais fragile. (Télérama)
La tête dans les histoires
Le Chevalier de Ventre-à-Terre, de Gilles Bachelet
Le 17.9.2015 à 10h25 sur
Durée: 05 minutes
C’est le grand jour ! Le Chevalier de Ventre-à-Terre doit se rendre au combat contre son rival CorneMolle. Mais avant de partir, cet escargot bien pressé doit régler quelques détails. Oh, trois fois rien ! Mais
arrivé sur le champ de bataille, c’est l’heure de déjeuner. Il est décidé que l’on reprendra le combat après
un bon repas et une sieste réparatrice… Et cette guerre alors, quand vont-ils la faire ?
Une plongée dans les livres et l'univers des tout-petits en humour et en poésie. Dans chaque épisode un nouveau
titre est à découvrir avec les classes enfantines du collège de Montoie. L'histoire est lue par un comédien,
racontée et commentée par les enfants alors que certaines illustrations sont animées. (RTS)
Heimat, une chronique allemande (6/7)
Série d'Edgar Reitz (Allemagne, 1981-1984)
Le 17.9.2015 à 23h45 sur
Durée: 140 minutes
Après le retour éphémère de Paul «l'Américain» dans son village natal de Schabbach, évoqué dans le
cinquième épisode, Heimat fait un bond temporel de sept ans. Et se concentre sur la figure attachante de
Hermann, désormais lycéen. Si l’élève brillant est pressenti pour intégrer une école d'ingénieurs, lui ne
rêve que de littérature et de musique. Sa relation avec Klärchen, la jeune femme recueillie à la fin de la
guerre par les Simon, va faire scandale...
Les années 1950 marquent le début du «miracle économique» allemand, symbolisé, dans «Heimat», par le
succès de l’entreprise d’optique fondée par le demi-frère de Hermann. Elles correspondent aussi à la montée en
puissance du parti démocrate-chrétien (la CDU), dont Edgar Reitz rappelle au passage qu’il comptait alors dans
ses rangs nombre d'anciens nazis pas toujours repentis... Le développement matériel va ainsi de pair avec une
conception conservatrice de la Camille et de la société contre laquelle va se rebeller Hermann, amoureux d’une
«domestique» plus âgée que lui. Les scènes, à la fois passionnées et délicates, entre l’adolescent et sa
maîtresse au grand cœur comptent parmi les plus émouvantes de la série. (Télérama)
Le doc
Là-haut je suis libre
Film documentaire de Gieri Venzin (Suisse alémanique, 2013)
Le 17.9.2015 à 23h45 sur
Durée: 70 minutes
«Cantus Firmus Surselva» est un des meilleurs chœurs laïques de
Suisse, réputé sur le plan international. Son répertoire va de la
Renaissance jusqu'à des œuvres plus modernes, le tout interprété dans
de nombreuses langues. Ces passionnés de musique et de chant
consacrent une grande partie de leurs loisirs à ce chœur grison.
(RTS)
La tête dans les histoires
La grosse faim de P'tit Bonhomme
de Pierre Delyle & Cécile Hudrisier
Le 18.9.2015 à 10h25 sur
Durée: 05 minutes
C’est le matin, P’tit Bonhomme a le ventre tout vide. Alors P’tit Bonhomme court chez le boulanger et lui
demande de quoi combler sa faim dévorante. Mais le pain, ça ne se donne pas, cela s’achète ! P’tit
Bonhomme va devoir gagner sa croûte. Commence une quête qui le fera courir du boulanger chez le
meunier, puis chez le paysan et jusqu’à la rivière…
Une plongée dans les livres et l'univers des tout-petits en humour et en poésie. Dans chaque épisode un nouveau
titre est à découvrir avec les classes enfantines du collège de Montoie. L'histoire est lue par un comédien,
racontée et commentée par les enfants alors que certaines illustrations sont animées.