Sélection TV du 29 octobre au 4 novembre 2016 Faut pas - E

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Sélection TV du 29 octobre au 4 novembre 2016 Faut pas - E
Sélection TV du 29 octobre au 4 novembre 2016
Faut pas croire
Comment expliquer la mort aux enfants ?
Le 29.10.2016 à 13h25 sur
Durée: 27 minutes
Les questions que les enfants se posent sur la mort prennent au dépourvu bien des parents. Quand la mort
s'invite dans l'existence, comment accompagner les tout-petits ? Quels mots choisir pour dire la mort ? Des
témoins et des experts y répondent dans Faut pas croire. (RTS)
Le monde selon Luther 1/6 & 2/6
Le saut dans la liberté / La recherche de la vérité
Film documentaire de Wilfried Hauke (Allemagne, 2016)
Le 29.10.2016 à 22h25 sur
Durée: 106 minutes
A l'aube du XVIe siècle, l'Europe s'extirpe peu à peu des brumes de l'obscurantisme. La pensée
humaniste se propage depuis le nord de l'Italie, insufflant une certaine défiance à l'égard du religieux.
Outre-Rhin, Martin Luther, titulaire de la chaire d'exégèse biblique de Wittemberg, dénonce la pratique
des indulgences, qui, sous le couvert d'octroyer la rémission des péchés en échange de dons, engraisse
l'Eglise. En 1517, le théologien stigmatise dans ses 95 Thèses la cupidité du pape et la prévarication du
clergé. Excommunié, Luther échappe au bûcher. Sa défense de l'accès direct aux Ecritures a jeté les
bases du protestantisme.
Sondant quelques résurgences de l'héritage du réformateur allemand dans les actions et les pensées
contemporaines, le documentariste croise rappels historiques et réflexions sur ces nouvelles formes
d'insoumission. De l'écrivaine anglaise Laurie Penny, pétillante trentenaire, star du féminisme transgenre, à
l'Italienne Regina Catrambone, fondatrice d'une organisation de secours aux migrants, les lointains épigones de
Luther jouissent de la même liberté de conscience que le prédicateur rebelle. Choisissant pour témoins des
figures en majorité athées ou agnostiques, le réalisateur surprend et séduit. Son panel d'artistes et d'intellectuels
interrogés semble affirmer que les meilleurs réformateurs de la société agissent désormais loin des sphères
politiques et religieuses traditionnelles. (Télérama)
Le saut dans la liberté
En dégageant l'individu de la stricte soumission
aux lois de Dieu et de l'Eglise, la Réforme et la
Renaissance façonnent l'homme moderne,
quand les grandes découvertes et l'essor des
sciences libèrent la pensée. Comment,
aujourd'hui, des figures comme Martin Luther,
Gutenberg ou Léonard de Vinci résonnent-elles
dans les expériences et les engagements de
femmes et d'hommes nés dans les années
1980-1990, confrontés à la mondialisation et au
virtuel ? L'humanisme et le sens des
responsabilités défendus par la Réforme
semblent de fait encore imprimer la réflexion
sur la révolution numérique, à travers celles et ceux qui veulent influer sur les mutations en cours plutôt que de
les subir. (Télérama)
La recherche de la vérité
Le XVIIe siècle voit émerger les premiers médias de masse, quand le commerce s'internationalise. Imprimeur et
relieur alsacien, Johann Carolus édite dès 1605 la première gazette hebdomadaire du monde et Johann Kepler
révolutionne l'astronomie. Les femmes, elles, commencent à s'émanciper, à l'image de la protestante Anna
Veltmans, qui fit prospérer la fabrication et le négoce des toiles de lin en Westphalie. L'occasion de s'interroger
sur la place des femmes aujourd'hui avec la journaliste Pauline Tillmann et l'astrophysicienne suisse Caroline
Dorn. (Télérama)
Le monde selon Luther 3/6
Sur le chemin de l'égalité
Film documentaire de Wilfried Hauke (Allemagne, 2016)
Le 30.10.2016 à 00h10 sur
Durée: 55 minutes
Avec le XVIIIe siècle, l'homme comprend qu'il peut maîtriser son destin, notamment avec Gottfried Wilhelm
Leibniz, philosophe, mathématicien et génial touche-à-tout. L'écrivain et dramaturge Gotthold Ephraim Lessing
défend la liberté et la tolérance, alors qu'Olympe de Gouges promulgue la Déclaration des droits des femmes.
(Télérama)
Geopolitis
Syrie-Irak, aux origines du chaos
Le 30.10.2016 à 12h15 sur
Durée: 17 minutes
Le Moyen-Orient semble voué à ne pas connaître la paix. Les conflits actuels en Syrie et en Irak en témoignent.
De guerres entre États aux luttes confessionnelles ou de libération, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
jusqu’aux soulèvements des printemps arabes, les conflits se sont succédés interminablement. Géopolitis
décrypte ces lignes de fracture qui traversent le Moyen-Orient. (RTS)
L'invité: Karim E. Bitar, directeur de recherche à l'IRIS, Paris
Jharia, une vie en enfer
Film documentaire de Tiane Doan Na Champassak et Jean Dubrel (France, 2015)
Le 30.10.2016 à 14h45 sur
Durée: 55 minutes
A Jharia, ville de l'est de l'Inde, l'exploitation du charbon est une malédiction et une richesse. Un feu
sous-terrain grignote peu à peu les terrains. Le sol se fissure et des fumées toxiques montent des
profondeurs. Dans ce paysage apocalyptique, deux catégories de mineurs travaillent. Ceux de
l'entreprise d'exploitation publique excavent à bord de machines le combustible, tandis que les illégaux
glanent et transportent sur leurs têtes des morceaux d'anthracite. De ce labeur harassant, ils tirent
suffisamment de revenus pour faire vivre leurs familles. Mais leurs habitations s'étiolent, fragilisées par
l'incendie. Le gouvernement indien construit des cités pour les reloger. Ils sont face à un dilemme.
Choisir d'être mieux logé au risque, en s'éloignant de la mine, de perdre les moyens de subvenir à leurs
besoins. Car ces nouveaux quartiers sont isolés.
Avec ce film récompensé par le prix Olivier Quemener-RSF au Figra, en mars 2016, on est très loin d'une Inde
qui brille et se développe. Restés trois mois sur place, Jean Dubrel et Tiane Doan Na Champassak dressent le
portrait sobre d'une situation effroyable. Pouvoirs locaux et entreprises multinationales ont échoué à maîtriser les
feux. Le sable destiné à combler les galeries des mines abandonnées a été détourné par les mafias. Pourtant,
pas question d'arrêter l'exploitation d'un des gisements de charbon le plus important de l'Inde. Cette ressource
est cruciale à la croissance économique. (Télérama)
Quand c'est gratuit, qui paye ?
Film documentaire de Marie-Pierre Farkas (France, 2015)
Le 30.10.2016 à 20h50 sur
Durée: 50 minutes
Grâce aux dons, aux taxes, à la pub, ou encore aux impôts, de nombreux services sans paiement sont proposés :
comment sont-ils financés ? (Télérama)
Histoire vivante
120 ans d’inventions au cinéma
Film documentaire de Stan Neumann (France, 2016)
Le 30.10.2016 à 21h55 sur
Durée: 57 minutes
Depuis son invention, le cinéma a transformé notre manière de percevoir le monde. Le 7e art a
constamment évolué en fonction des avancées techniques. A la demande des cinéastes, de nouveaux
outils ont été conçus. Ce documentaire explique comment et pourquoi ces inventions ont accompagné
l’histoire du cinéma.
Depuis plus d’un siècle le cinéma transforme notre manière de voir le monde. Nous voyons en « travelling », «
panoramique », « zoom », « gros plan ». C’est notre « regard-caméra », formé par notre exposition durable au
cinéma et à ses images. Mais la caméra n’est pas un œil. C’est une machine.
De tous les arts, le cinéma est celui qui dépend le plus de son appareillage technique : 120 ans d’un
foisonnement d’inventions nées de l’imagination des ingénieurs et des désirs des cinéastes, d’aventures
industrielles et de paris économiques, de bricolages et de rêves. En remontant là où le cinéma se fabrique, où
l’intuition créatrice est inextricablement liée à la solution technique, on découvre la face cachée de ces images qui
nous fascinent et le plaisir de les aimer encore et autrement.
Dans les réserves de la Cinémathèque française, des centaines de caméras, d’appareils de projection, et autres
machines dorment sur les étagères. La plupart d’entre eux, les plus anciens surtout, ont la beauté involontaire
des machines d’autrefois, avec leurs mécanismes apparents, peu soucieux d’élégance ou d’ergonomie. Plonger
dans ce monde mécanique, le reconstruire comme un univers en soi (sans même se soucier de leur
fonctionnement), les regarder d’abord comme un paysage fantastique, est certainement l'un des plaisirs de ce
film. Puis en faire le décor de tout ce qui va se raconter : c’est une usine à fabriquer du rêve, mais où les
machines ressemblent bien à des machines
Quel que soit le charme, la poésie de tous ces appareils, ils n’ont que peu de rapport avec le charme et la poésie
des images qu’ils enregistrent. Chaque objet que l’on découvre répond à une nouvelle prouesse ou changement
technique dans le cinéma, qui sera alors illustré ici, par les extraits de films des grands cinéastes qui ont marqué
un tournant dans l’histoire du cinéma. (RTS)
Le monde selon Luther 4/6 & 5/6
Le rêve d'équité / Le pouvoir et la responsabilité
Film documentaire de Wilfried Hauke (Allemagne, 2016)
Le 30.10.2016 à 22h45 sur
Durée: 106 minutes
Le rêve d'équité
Au XIXe siècle, l'industrialisation précipite le progrès. Le savoir se démocratise, mais l'urbanisation croissante
engendre de nouvelles formes d'exploitation et de misère, dénoncées par Marx et Engels. Aujourd'hui, David
Diallo, devenu richissime grâce à Internet, préfère aux investissements juteux la promotion de modes d'économie
renouvelables et durables à travers un magazine en ligne. Le jeune photographe Sheppard Pepper, de son côté,
s'engage lui aussi pour contribuer à un monde plus juste. (Télérama)
Le pouvoir et la responsabilité
Au XXe siècle, les progrès technologiques accélèrent les désastres des guerres. Sigmund Freud s'intéresse aux
tourments du moi, à travers la psychanalyse. La pacifiste autrichienne Bertha von Suttner reçoit le Nobel de la
paix, et Albert Einstein, lui, interroge la responsabilité du scientifique. Aujourd'hui, le chercheur en biologie
embryonnaire Alexander Blässle pose à son tour la question des limites de la science. (Télérama)
Freddy Buache, passeur du 7e art
Film documentaire de Michel Van Zele (France, 2007)
Le 30.10.2016 à 23h00 sur
Durée: 53 minutes
Freddy Buache, le passeur du 7e art, a été l'âme de la Cinémathèque suisse pendant 45 ans.
Il en a fait l'une des plus importantes du monde. Ce documentaire dresse un portrait
attachant de ce vaudois qui a sauvé 50.000 films, à travers les témoignages de quelques
grands artistes suisses, comme Alain Tanner, Jean-Luc Godard ou Jacques Chessex.
La création de la Cinémathèque suisse a été une véritable épopée, à l'instar de la Cinémathèque
française et d'autres. Deux figures majeures se détachent de ce monde des images et des sons, Henri Langlois
et Freddy Buache. L'un, "le dragon qui veille sur nos trésors" selon Jean Cocteau, l'autre, "le minotaure qui nous
guide dans le labyrinthe du cinéma" ou tout simplement un "passeur" selon Freddy Buache. C'est ce que
confirment en toute amitié, Michel Contat, Alain Tanner, Pitro Sarto, Jean-Luc Godard et Jacques Chessex,
satellites de la galaxie Buache.
Pour les 60 ans de la cinémathèque"Ce film a été fait non pas à ma gloire mais parce que la Cinémathèque
suisse aura bientôt 60 ans", raconte Freddy Buache. "Elle a été créée le 3 novembre 1948, après celles de
Stockholm, Berlin, Paris ou New York. Cela s'est fait dans des conditions très compliquées, il n'y avait pas
d'argent..."
Au départ, il y a eu les Archives cinématographiques suisses, inaugurées à Bâle en 1943. Cinq ans plus tard,
Bâle coupe son subside. Deux animateurs du ciné-club de Lausanne proposent alors de transférer ces archives
sur les bords du Léman, provoquant donc la création de la Cinémathèque. Freddy Buache fut le deuxième
directeur de l'institution.
Entre 1951 et 1996, cet homme de culture fait de la cinémathèque l'une des plus importantes au monde. Il ouvre
les yeux de maints spectateurs, les guidant dans le dédale de l'histoire du cinéma. Il publie aussi de nombreux
livres. "Durant toutes ces années, mon premier travail a été de sauver les films, surtout les films suisses! Ce
travail n'avait qu'un intérêt mineur car je n'ai pas l'esprit d'un collectionneur. Ce qui m'importait c'était de pouvoir
les montrer."
Autrefois, les copies de films étaient vendues aux distributeurs, se souvient Freddy Buache. "Au terme de
l'exploitation en salles, ces copies étaient systématiquement détruites. Il fallait les sauver, c'était indispensable. A
cette
époque
le
cinéma
n'était
pas
considéré
comme
un
art
en
Suisse."
Alain Tanner salue cette obstination et ce courage: "il a fait un travail de pionnier, seul contre tout le monde".
Jean-Luc Godard souligne qu'à l'époque, "la cinémathèque c'était l'avenir. Maintenant c'est le passé... Dans les
années 50, on ne faisait pas de différence entre les films d'hier et d'aujourd'hui."… (RTS)
Le monde selon Luther 6/6
La foi en l'avenir
Film documentaire de Wilfried Hauke (Allemagne, 2016)
Le 31.10.2016 à 00h35 sur
Durée: 53 minutes
Sebastian Bartsch travaille sur l'intelligence artificielle et la robotique. L'éditorialiste Wolfgang
Gründinger reproche aux plus âgés de ne pas avoir relevé les défis de la révolution numérique et
de donner une vision sclérosée de la politique. L'artiste new-yorkaise de bio-art Heather DeweyHagborg se penche sur les empreintes génétiques des mégots pour réaliser des portraits
hyperréalistes en 3D. Enfin, le spationaute d'outre-Rhin Alexander Gerst, suivi par une importante
communauté sur les réseaux sociaux, porte un regard singulier sur le monde et l'espace.
(Télérama)
Interstellar
Film long métrage de Christopher Nolan (USA, 2014)
Le 31.10.2016 à 20h45 sur
Durée: 170 minutes
En se lançant dans la science-fiction, Christopher Nolan reste l'anticonformiste qu'il a toujours été,
champion du thriller onirique (Inception, 2010) et du film de superhéros torturé (la trilogie Batman).
Débarrassée de tout gadget, sa vision du futur nous entraîne sur une Terre réchauffée jusqu'à la
sécheresse totale, un monde aride où les rêves sont partis en fumée. Un ancien pilote d'essai, Cooper,
est recruté pour une mission secrète. Il ne s'agit plus de sauver la Terre, car il est trop tard, mais de la
quitter en embarquant tout le monde sur une autre planète (plan A), ou en tout cas quelques personnes et
beaucoup d'embryons (plan B)... Voyageant dans l'espace et bientôt dans le temps, Cooper et son
équipage sont des défricheurs d'avenir guidés par une citation inattendue, dans les dialogues, d'un
poème de Dylan Thomas : « N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit », disent ces vers solennels
qui invitent à « rager, s'enrager contre la mort de la lumière ».
Christopher Nolan ose être lyrique et ne craint pas, parallèlement, de convoquer Einstein et Newton face au
mystère des trous noirs et à la logique trompeuse des distorsions temporelles. Envie de voir et de savoir vont de
pair dans ce grand spectacle qui déploie son parterre de stars tout en donnant à réfléchir. Voilà une invitation à
croire de nouveau en nos rêves, comme en l'amour : réinventé à l'échelle spatiale, c'est ici une force capable de
traverser toutes les dimensions. Une manière d'atteindre l'idéal que célèbre Interstellar : se transcender.
(Télérama)
Van Gogh
Film long métrage de Maurice Pialat (France, 1991)
Le 31.10.2016 à 20h50 sur
Durée: 155 minutes
Ce Van Gogh enivre, tourmente, apaise. Il vous tombe dessus sans prévenir, telle la trappe qui s'abat sur le pied
de Mme Ravoux, la logeuse de l'artiste... Portrait tumultueux de l'artiste et possible autoportrait de Pialat (peintre
dans sa jeunesse), l'œuvre évite toute vision lyrique de la création. Seul un plan fugitif en enregistre le geste
nerveux de l'homme sur la toile. Pour le reste, ce ne sont que des fragments bruts d'une existence gâchée, où le
doute et le remords succèdent violemment aux moments d'enthousiasme. Pialat rejoint la peinture, mais avec son
outil à lui, le cinéma. Aux torsions des toiles, il répond par des blocs de séquences entrechoqués. A la croisée du
naturalisme et de l'impressionnisme, il laisse la part belle aux paysages, aux corps féminins, aux gens du peuple.
Et, bien sûr, à Jacques Dutronc. Visage émacié, dos courbé, l'acteur fait de Van Gogh un homme tourmenté,
absent, à contretemps. Un être qui meurt épuisé, sans bruit. (Télérama)
La chambre vide
Film documentaire de Jasna Krajinovic (France/Belgique, 2015)
Le 31.10.2016 à 21h50 sur
Durée: 59 minutes
Dans les pas de Saliha, mère d’un jeune djihadiste mort en Syrie, ce portrait sensible fait résonner la
douleur des familles de " radicalisés ”, aujourd’hui inaudible.
En août 2013, du jour au lendemain, Sabri, le fils de Saliha, a quitté leur maison confortable de Bruxelles pour
partir en Syrie " faire le djihad ”. Il avait 19 ans. Trois mois plus tard, ses parents, ses frères et sa petite soeur ont
appris tout aussi brutalement son décès " présumé ”, puisque la mort des jeunes Européens enrôlés par Daech et
disparus
en
Syrie
n’est
pas
reconnue
par
les
États
dont
ils
sont
ressortissants.
De Sabri, que sa famille dévastée continue d’aimer et de pleurer, ne reste qu’une chambre vide, peuplée de
souvenirs déconnectés du combat mortifère qu’il a embrassé. Face à ce deuil difficile, Saliha et son mari se lient
avec d’autres personnes, en France et en Belgique, dont les enfants sont partis en Syrie.
Ensemble, ils s’épaulent, cherchant à comprendre comment leurs fils et filles ont pu si rapidement couper des
liens qui, pour les parents, se sont transformés en plaie vive. Du Parlement belge aux classes de lycée, Saliha
prend la parole pour témoigner de son deuil et agir, à sa manière, contre les réseaux djihadistes.
Luttant contre l’ostracisme qui frappe les familles, elle dénonce aussi le " laxisme ” des autorités vis-à-vis des
recruteurs. Dans un double mouvement, Jasna Krajinovic filme son intimité avec les siens, et la suit dans ses
rencontres publiques. Avec tact et sensibilité, elle nous permet d’entendre et de comprendre une douleur
devenue difficilement audible. (RTS)
Le prix du rêve américain
Film documentaire de Hélène Eckmann (France, 2016)
Le 01.11.2016 à 20h45 sur
Durée: 52 minutes
Remis de la crise, les Etats-Unis? Officiellement, les chiffres semblent décrire un pays de
cocagne économique : taux de chômage tombé à 5%, création d'emplois par millions... Mais
il suffit d'arpenter les artères déprimées de ses villes pour se rendre compte que la précarité
n'y a peut-être jamais été aussi grande.
La journaliste Hélène Eckmann s'est intéressée à cette « deuxième Amérique », bien cachée par
les statistiques. En Floride, elle suit Germania, 25 ans, qui vit au motel avec ses trois enfants et enchaîne deux
petits boulots pour tenter de s'en sortir. A Seattle, elle accompagne Joe qui cherche un emploi et vit avec sa
famille dans un camp en attendant des jours meilleurs. En Pennsylvanie, elle filme des travailleurs de General
Electric qui viennent de se faire licencier car le géant industriel - largement bénéficiaire - a décidé de délocaliser
son usine au Texas pour payer moins cher ses ouvriers.
A travers ces exemples frappants, la démonstration est claire : pour conserver leur rang de première puissance
économique mondiale, les Etats-Unis ont sacrifié leurs travailleurs les plus fragiles. Et favorisé, par ricochet,
l'émergence politique du populiste Donald Trump. (Télérama)
Les derniers secrets de l'armée de terre cuite
Film documentaire de Ian Bremner (GB, 2014) - SHS 32
Le 01.11.2016 à 21h50 sur
Durée: 52 minutes
La légion de terre cuite enterrée avec le premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi, a été découverte en
1974. Cette armée composée de 9000 guerriers modelés, constituée au IIIe siècle avant J.-C., devait
assurer la protection du souverain dans l'au-delà et l'aider à régner depuis son tombeau. Près de mille
statues ont déjà été mises au jour. Mais la majeure partie du site reste encore inexplorée. Quatre
opérations de fouilles en cours dévoilent des informations inédites sur le mausolée et ses occupants.
Immersion dans le plus grand site funéraire au monde avec les témoignages d'experts, des
reconstitutions et des séquences d'animation.
Durant l'été 1974, des paysans de la région chinoise de Xi'an découvrent des débris d'argile. Simples poteries ?
Non, un bras, un bout d'armure... et quelque huit mille guerriers, grandeur nature, émergent de la terre. Cette
armée est le fruit d'un rêve mégalomane, celui du premier empereur chinois, Qin Shi Huangdi, qui entreprend,
dès son accession au trône, au iiie siècle avant J.-C., la construction de son mausolée. Le conquérant bâtisseur
veut assurer sa protection dans l'au-delà grâce à ce régiment, notamment contre ses ennemis, qu'il a fait
exécuter par milliers.
Depuis quatre décennies, le chantier de fouilles livre de nouvelles découvertes : à côté des fantassins, les
archéologues ont trouvé acrobates, musiciens, concubines, chars, chevaux... Un mystérieux tumulus regroupe
les fosses d'hommes enterrés vivants, opposants ou érudits, tués sur ordre du tyran.
Caressant la matière, faisant vibrer les couleurs de l'argile, la caméra filme les statues dans leur globalité, puis
vient zoomer sur les détails de visages tous différents, d'une prodigieuse beauté. S'employant à évaluer le niveau
de technologie militaire et architecturale, ce documentaire, enrichi de reconstitutions en 3D, fait revivre une
civilisation qui fut l'égale de l'Empire romain. (Télérama)
Etats-Unis, le nouvel apartheid
Film documentaire de Romain Icard (France, 2016)
Le 01.11.2016 à 21h55 sur
Durée: 52 minutes
Selma, Alabama. La cité du « Bloody Sunday » de 1965, lors duquel la marche pour les droits civiques fut
sévèrement réprimée par le shérif Jim Clark, a-t-elle changé en cinquante ans et deux mandats de Barack
Obama? Pour le savoir, le réalisateur Romain Icard s'est envolé pour la ville du sud des Etats-Unis,
ancien bastion du Ku Klux Klan, et a posé sa caméra dans un lieu symbolique : ses écoles.
Alors que le Mouvement des droits civiques a permis la promulgation de lois obligeant les établissements à
accueillir élèves blancs et noirs, la réalité de 2016 est bien différente. Dans le lycée public de Selma, la jeune
Sarah, 18 ans, confie n'avoir jamais eu un seul camarade blanc dans sa classe. A l'inverse, à la John Tyler
Morgan Academy (du nom d'un sénateur ségrégationniste), les rares lycéens noirs subissent toujours brimades et
intimidations.
Au-delà de l'observation de cette « re-ségrégation » qui touche toutes les régions des Etats-Unis, le réalisateur en
décortique les conséquences, aussi bien sur la carrière des élèves (les étudiants issus de ces établissements
exclusivement noirs n'obtiendront jamais les mêmes opportunités et salaires que les autres) que sur le
détournement des Afro-Américains du champ politique - puisque, finalement, rien n'a vraiment changé. Un
constat clairement exposé et terriblement inquiétant. (Télérama)
Einstein
Le 02.11.2016 à 13h35 sur
Durée: 26 minutes
Informations routières : tout le monde participe - Le chant des tuyaux - Neuromarketing : quand c'est notre
inconscient qui achète - Parking à vélo : la révolution - Mouche Suzukii : l'espoir d'un hiver froid. (RTS)
L'Oreille des kids
La peur
Le 02.11.2016 à 14h05 sur
Durée: 12 minutes
Pourquoi a-t-on peur ? Tout le monde partage-t-il les mêmes angoisses ? Quels sont les signes physiques d'une
personne ayant peur ? Dans cet épisode d'ODK, Chris va se faire expliquer les mécanismes de la frousse par
Romain du Scienscope de l'UNIGE. (RTS)
C'était mieux avant ?
Y a plus d'autorité !
Le 02.11.2016 à 20h15 sur
Durée: 70 minutes
Aujourd'hui personne n’ose plus être autoritaire avec ses enfants, ses élèves ou ses
employés. L’autorité du père, de prof et du patron a fichu le camp. Mais était-ce vraiment
mieux avant, à l’époque des paires de claques et des chefs d'entreprises tyranniques ?
Avant, l’autorité était clairement incarnée : le patron, le père, l’instituteur, le prêtre et le colonel.
L’habit, la casquette ou la baguette faisait le chef ! Alors qu’aujourd’hui les attributs du pouvoir
fichent le camp, où est passée l’autorité ? Comment s’exprime-t-elle ?
Cette émission nous parachute d’emblée dans une séquence étonnante et parfois très drôle : un patron d’hier –
interprété avec brio par le comédien Matthias Urban – débarque chez Loyco (LoyalCompany), une boîte qui soustraite la gestion administrative d’autres entreprises. Ici, on est cool, la hiérarchie est très plate, on organise des «
happiness team »… Les employés – heureux et épanouis - ayant en moyenne une trentaine d’années, sont
confrontés à l’autoritarisme du boss des années 60 : un véritable choc pour tout le monde !
Autre chapitre, celui de l’armée. Les téléspectateurs vont découvrir pour la première fois les extraits d’un petit
bijou de documentaire réalisé par Jean-Jacques Lagrange en 1968. Avec une équipe de la TSR, le réalisateur
avait filmé les premiers jours de service militaire d’un groupe de jeunes Suisses au sein de l’Ecole de recrues de
Colombier. Le film a mystérieusement disparu au tout début du montage final et n’a pas pu être diffusé…
Le producteur de C’était mieux avant ?, Eric Burnand, a retrouvé le film tout récemment : la personne qui avait
volé ce reportage l’avait par la suite remis, incognito. « Cette incroyable affaire qui avait fait grand bruit dans la
presse est révélatrice d’une époque », relève Eric Burnand. « Il est probable qu’un pro ou un anti-militariste ait
voulu faire disparaître ce film parce qu’il représentait un enjeu politique ». Jean-Jacques Lagrange évoque son
tournage tandis qu’un officier figurant dans le film, Marcel Aubry, commente les images où il se revoit quelque 50
ans après avoir instruit ses troupes. « C’est vrai que j’étais un peu sec», relève-t-il. Un euphémisme ?
Comment est-on passé du père tout puissant au papa-poule soumis ? Comment a-t-on basculé d’établissements
scolaires où l'on dressait les enfants à des écoles pionnières, dans les années 70, où il était interdit d’interdire ?
Qu’en pensent les profs et les élèves d’hier et d’aujourd’hui ainsi que les psys ? En noir et blanc et en couleurs,
des
images
et
des
témoignages
très
éclairants.
(RTS)
Le film de Jean-Jacques Lagrange sera diffusé lundi 7 novembre à 23h40 sur RTS Deux.
Bettina Rheims
Film documentaire de Michèle Dominici (France, 2015) - A34 AV
Le 02.11.2016 à 21h00 sur
Durée: 50 minutes
En France, elle est connue pour être «la photographe des stars», surnom qu'elle n'a jamais accepté.
Bettina Rheims est avant tout fascinée par le corps des femmes. Tout au long de sa carrière, elle a su
aussi se diversifier, réalisant des publicités, travaillant sur le genre et photographiant des célébrités,
même masculines. On lui doit ainsi le portrait officiel de Jacques Chirac après son accession à la
présidence de la République en 1995, ou Nicolas Sarkozy s'affichant dans «Paris Match» avec Carla
Bruni. Son dernier projet : une série sur des femmes détenues. Pour mieux comprendre la portée de son
oeuvre, la réalisatrice Michèle Dominici a suivi Bettina Rheims pendant huit mois.
Un documentaire commençant chez Christie's et se terminant dans une prison peut difficilement être banal. Plus
qu'un éclairage sur l'oeuvre de Bettina Rheims, c'est un portrait intime qui se révèle à la lumière des confidences,
séances de travail et lieux où la photographe de 63 ans continue de faire d'actrices (Charlotte Rampling, Monica
Bellucci) ou de mannequins (Kate Moss), de prostituées ou de prisonnières des icônes pour papier glacé. Histoire
de déconstruire une image réductrice de « photographe des stars » pour composer un tableau plus complexe, à
la fois esthétique, biographique et psychologique.
Pendant quatre décennies, Bettina Rheims a été accusée de s'être vendue aux publicitaires, d'avoir trahi le
féminisme, etc. Un shooting dans son studio du Marais avec l'actrice Paz de La Huerta où la réalisatrice Michèle
Dominici nous met en position de voyeur montre pourtant le contraire. Si l'appareil photo se fait instrument de
pouvoir, c'est pour mieux saisir le modèle dans tous ses états, pour questionner sa féminité et mettre en scène
avec bienveillance l'ambivalence du désir.
Pour les besoins d'une rétrospective, Bettina Rheims passe en revue l'ensemble de sa carrière et s'attarde sur
son besoin viscéral de changer sa piètre image d'elle-même. C'est la même quête d'estime de soi qu'elle propose
aux femmes de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, dans une séquence finale sans strass ni paillettes. (Télérama)
Niki de Saint Phalle, un rêve d'architecte
Film documentaire de Louise Faure, Anne Julien (France, 2014) - A 34 AV
Le 02.11.2016 à 21h50 sur
Durée: 54 minutes
En France, elle est connue pour être «la photographe des stars», surnom qu'elle n'a jamais accepté.
Bettina Rheims est avant tout fascinée par le corps des femmes. Tout au long de sa carrière, elle a su
aussi se diversifier, réalisant des publicités, travaillant sur le genre et photographiant des célébrités,
même masculines. On lui doit ainsi le portrait officiel de Jacques Chirac après son accession à la
présidence de la République en 1995, ou Nicolas Sarkozy s'affichant dans «Paris Match» avec Carla
Bruni. Son dernier projet : une série sur des femmes détenues. Pour mieux comprendre la portée de son
oeuvre, la réalisatrice Michèle Dominici a suivi Bettina Rheims pendant huit mois.
Un documentaire commençant chez Christie's et se terminant dans une prison peut difficilement être banal. Plus
qu'un éclairage sur l'oeuvre de Bettina Rheims, c'est un portrait intime qui se révèle à la lumière des confidences,
séances de travail et lieux où la photographe de 63 ans continue de faire d'actrices (Charlotte Rampling, Monica
Bellucci) ou de mannequins (Kate Moss), de prostituées ou de prisonnières des icônes pour papier glacé. Histoire
de déconstruire une image réductrice de « photographe des stars » pour composer un tableau plus complexe, à
la fois esthétique, biographique et psychologique.
Pendant quatre décennies, Bettina Rheims a été accusée de s'être vendue aux publicitaires, d'avoir trahi le
féminisme, etc. Un shooting dans son studio du Marais avec l'actrice Paz de La Huerta où la réalisatrice Michèle
Dominici nous met en position de voyeur montre pourtant le contraire. Si l'appareil photo se fait instrument de
pouvoir, c'est pour mieux saisir le modèle dans tous ses états, pour questionner sa féminité et mettre en scène
avec bienveillance l'ambivalence du désir.
Pour les besoins d'une rétrospective, Bettina Rheims passe en revue l'ensemble de sa carrière et s'attarde sur
son besoin viscéral de changer sa piètre image d'elle-même. C'est la même quête d'estime de soi qu'elle propose
aux femmes de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, dans une séquence finale sans strass ni paillettes. (Télérama)
Temps présent
Clinton - Trump: le choc des extrêmes
Le 03.11.2016 à 20h10 sur
Durée: 55 minutes
Rarement dans l'histoire des Etats-Unis, deux candidats à l'élection présidentielle n'ont été à ce
point aux deux extrêmes. C'est le reflet d'une société américaine qui va mal, profondément
déchirée et dans laquelle chacun des électeurs se demande comment on peut voter pour l'autre
candidat. A travers des dizaines d'interviews, ce film trace le parcours et les racines des deux
personnalités, qui postulent au job le plus difficile du monde. (RTS)
Impitoyable
Film long métrage de Clint Eastwood (USA, 1992)
Le 03.11.2016 à 20h55 sur
Durée: 125 minutes
Qui est à la fois le fossoyeur de la mythologie de l'Ouest et son meilleur garant ? Clint Eastwood. Une fois
encore, il renaît en fantôme, traverse l'écran le temps de quelques carnages, puis rejoint l'obscurité. Il
n'est d'abord que l'ombre de lui-même: un fermier usé, incapable de mettre le pied à l'étrier, poursuivi par
le souvenir de sa femme défunte. Un mort-vivant frappé par la malédiction. Ce n'est pas le seul. Dans ce
western, tous les personnages sont ambigus, même les femmes, pourtant seules dépositaires d'humanité
et de noblesse.
Réflexion sur le genre, la brutalité et la loi, ce western magnifie les paysages sans exalter la moindre conquête.
On s'explique longtemps avant de dégainer. Car c'est l'heure du Jugement dernier, de l'Apocalypse. Avec ses
corps stigmatisés, sa bourgade en feu. Impitoyable nous fait traverser une Amérique en proie à une violence
consubstantielle. (Télérama)
En quête d'identité(s)
Film documentaire de Elie Seonnet, Floryd Mbakata (France, 2015)
Le 03.11.2016 à 21h50 sur
Durée: 52 minutes
Mélissa, Hicham, Kevin et leurs camarades
de classe d'Evry partent à Montréal, au
Québec. Pour ces jeunes banlieusards de 18
ans, d'origines, de religions et de classes
sociales variées, ce voyage est l'occasion
de voir comment se vit la diversité ailleurs.
La vie est-elle plus facile à Montréal quand
on est issu d'une minorité ? Pour le savoir,
ils sillonnent la ville à la rencontre de jeunes
de leur âge, de français installés sur place,
d'universitaires et d'acteurs associatifs.
Elodie, Gül, Hicham et les autres ont l'oeil
froissé par une nuit blanche, mais le coeur
survolté. Ces quinze lycéens d'Evry, de toutes
origines, confessions et classes sociales confondues, s'apprêtent à décoller de Roissy. Destination Montréal, une
des villes les plus cosmopolites au monde. Loin du simple séjour linguistique, leur voyage a pour but
d'appréhender comment la diversité se vit ailleurs. « Du haut de nos 18 ans, on se rend bien compte qu'il y a
deux, trois petites choses à revoir en France. Sur des sujets comme l'intégration, les discriminations... Il paraîtrait
même que l'identité française serait en danger, s'interroge une jeune fille. Alors, c'est qui le problème ? C'est
nous ou c'est la France ? »
D'une fraîcheur et d'une justesse désarmantes, ce documentaire choral relaie le ressenti de chaque élève. Aucun
prof n'intervient jamais à l'écran. Un parti pris audacieux destiné à valoriser la voix d'une jeunesse qui ne
demande qu'à s'exprimer. Et le fait merveilleusement bien…
La joyeuse bande arpente Montréal à la rencontre d'ados, d'éducateurs, de rappeurs engagés ou de Français
exilés. Entre deux leçons sur l'immigration au Québec et dix selfies, ils confrontent leurs accents, points de vue,
modes de vie, et font l'apprentissage de la tolérance. Résonne alors en creux la notion de diversité culturelle
chère à Claude Lévi-Strauss. Tourné en hiver, par - 20 °C, ce trip vivifiant, quasi anthropologique, brosse le beau
visage mixte de la France d'aujourd'hui. (Télérama)
Detachment
Film long métrage de Tony Kaye (USA, 2010)
Le 03.11.2016 à 23h40 sur
Durée: 100 minutes
Henry Barthes est professeur remplaçant. Il est muté pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue
new-yorkaise. Lui qui s'efforce d'être toujours détaché, va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet
établissement...
(RTS)
Fiche pédagogique e-media
Le mystère de l'Arche d'Alliance
Film documentaire de Jo Locke (GB/Canada, 2014)
Le 04.11.2016 à 00h40 sur
Durée: 49 minutes
Objet sacré pour les trois religions monothéistes, l'Arche d'Alliance, qui contenait les tables de la loi
données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, a disparu avec la destruction du Temple de Jérusalem.
L'Arche était réputée si puissante que celui qui la touchait était, selon la légende, frappé de mort subite à
son contact. Qu'est-elle devenue ? Quelles sont les pistes possibles à explorer pour retrouver sa trace ?
Jo Locke a enquêté, de Jérusalem aux lieux saints d'Ethiopie, en passant par la tombe de Toutankhamon
ou le trésor de l'ordre des Templiers.
Cinq heures du matin à Aksoum, petite ville du nord de l'Ethiopie. Dans la torpeur de la nuit, des milliers de
fidèles se rassemblent en silence. Fascinés. Hypnotisés. A la tête du cortège, un prêtre porte une malle de bois :
la reproduction de l'arche d'alliance. Le coffre sacré original, où reposent les dix commandements, fut longtemps
gardé au temple de Salomon à Jérusalem. Lui qui rendrait invincible son possesseur a excité bien des passions.
Mais nul ne sait ce qu'est devenue l'arche depuis la destruction du temple, en 586 avant Jésus-Christ. Le Mystère
de l'arche d'alliance ne prétend pas résoudre cette énigme. Présenter les différentes hypothèses est plus
intéressant. Rabbins, théologiens, archéologues ou encore forgerons... beaucoup affirment savoir où l'arche
repose.
De Jérusalem à l'Ethiopie, les idées fusent. L'arche s'apparenterait à un sanctuaire portable du tombeau de
Toutankhamon. Et certains vont jusqu'à douter de son existence. Car il y a très peu d'indices : le coffre sacré
n'est mentionné que dans les manuscrits de la mer Morte. Mythe ou réalité ? Si le réalisateur émet quelques réserves (sur l'arche d'Ethiopie), il refuse de prendre parti. Libre au spectateur de forger son opinion. Classique
mais bien documenté, le film offre un point de vue scientifique sur le coffre d'or qui inspira tant de fictions (qui n'a
pas vu Indiana Jones ?). C'est d'ailleurs moins les preuves de l'existence de l'arche que son influence qui
compte, puisque, pour les croyants, elle a transmis les enseignements de Dieu. « Certains s'acharnent à vouloir
retrouver les trésors du passé. Mais si on retrouvait l'arche ça ne prouverait pas que Dieu existe. Les croyants en
sont déjà convaincus. » (Télérama)