du 13 janvier au 23 février
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du 13 janvier au 23 février
PROGRAMME DU 13 JANVIER AU 23 FÉVRIER 2016 VENDREDI 15 JANVIER Paysages de la folie # 3 À Plaine Vie Autour de Saint-Alban JEUDI 14 JANVIER À 20:30 soirée TGP Théâtre Gérard Philipe L’hôpital psychiatrique de Saint-Alban est souvent considéré comme le lieu où, pour la première fois, les murs de l’asile sont tombés. Libération des malades et surtout accueil de l’humanité de la folie à partir de nouvelles pratiques soignantes. Saint-Alban fut aussi un lieu de résistance pendant l’Occupation. Didier Daeninckx Tirez sur le pianiste de François Truffaut Patrick Faugeras Philippe Raulin Charlie Kohler, pianiste dans un petit bar, commence à avoir des ennuis lorsque deux gangsters s’en prennent à son frère qui se réfugie sur son lieu de travail. Dans le même temps, Léna, la serveuse, est amoureuse de Charlie alors que ce dernier cache un sombre passé auquel la jeune femme va tenter de le soustraire. L’occasion aussi d’un hommage ému à la lumineuse Marie Dubois, récemment disparue. Regard sur la folie de Mario Ruspoli Le film relate la vie quotidienne des patients et le travail des médecins, dont le docteur François Tosquelles, à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban en Lozère. Didier Daeninckx Patrick Faugeras Tarifs: plein 7 euros / réduit 6 euros ( – 21 ans, étudiants, chômeurs, handicapés, familles nombreuses, + 60 ans) / – de 14 ans 4 euros / abonnés* 4,50 euros / famille* 3,50 euros pour tous / groupes scolaires et centres de loisirs 3 euros / location lunettes 3D, 1 euro par séance. (*voir conditions sur notre site ou dans le hall du cinéma) L’abonnement annuel à l’Écran, 10 euros avec envoi du programme, 5 euros sans, vous donne droit à des invitations et des tarifs préférentiels (1 place pour 2) à nos rencontres, événements, festivals… L'Écran et Vinci Park vous proposent 4 heures de parking pour 1€ tous les jours sur toutes nos séances, exclusivement au parking Basilique St-Denis. Ticket délivré à la caisse du cinéma uniquement lors de l'achat de votre place. Les 8 Salopards de Quentin Tarantino ■ ■ VENDREDI 15 JANVIER À 20:00 avant-première soirée de présentation de CENSURES François Ruffin Merci patron! de François Ruffin Lorsque Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, décide de délocaliser en Pologne son usine de Valenciennes, François Ruffin, rédacteur en chef de Fakir, décide de voler au secours d’un couple d’ouvriers désormais au chômage et monte l’arnaque du siècle ! Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes, John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock où il conduit sa prisonnière, Daisy Domergue, à la potence. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat, lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques: le confédéré, le Mexicain, le cow-boy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête fait rage, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. Un Tarantino exceptionnel par sa durée, son format (tourné en Ultravision 70 mm) et sa musique d’Ennio Morricone ! On retrouve l’art du patchwork et du métissage des genres cher au cinéaste dans ce thriller en quasi huis clos (Rappelez-vous Reservoir Dogs), qui tient autant du western que du polar grand guignol. Avertissement néanmoins aux âmes sensibles, ce film déborde autant d’humour noir que d’hémoglobine! VENDREDI 15 JANVIER À 14:30 Les Rendez-vous du cinéma L’Hiver féerique Allende mon grand-père un programme de 7 courts métrages de Marcia Tambutti Allende ■ ■ Des flocons qui virevoltent, des étoiles qui scintillent, des guirlandes qui s’illuminent dans les arbres enneigés et des animaux malicieux… De techniques originales (animation de dentelles ou de tissus) aux animations traditionnelles (dessins au crayon, peintures, papiers découpés), un merveilleux programme qui réunit des petits trésors de créativité, empreints de douceur et de poésie. à partir de 3 ans Marcia rompt le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. Trente-cinq ans après le coup d’État qui a renversé son grandpère, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, Marcia convoque les souvenirs familiaux, les images d’une vie qui leur a été arrachée. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous le charisme politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale. famille My Skinny Sister de Sanna Lenken Norte La Fin de l’histoire de Lav Diaz ■ projection unique ■ Stella, douze ans, rondelette, voudrait ressembler à sa grande sœur, Katja, que tout le monde admire. Mais celle-ci cache un secret que Stella va découvrir et qui bouleversera leur complicité. Katja est à l’aube d’une belle carrière de patineuse. Stella n’est pas sportive mais elle écrit. Elle est vive et intelligente, rien ne lui échappe. Ce film, beau portrait de l’adolescence et très convaincante étude sur l’anorexie, est vraiment à découvrir en famille ! Joaquin, un homme bon, à la vie simple, est injustement emprisonné pour meurtre. Il commence à trouver la vie en prison plus supportable, lorsque lui arrive quelque chose d’étrange et de mystérieux… Ce film hors norme nous propose une expérience humaine et artistique exceptionnelle. Je suis le peuple d’Anna Roussillon en sortie nationale ■ SAMEDI 16 JANVIER À 16:00 crêpes et cidre à volonté Bretagne et Cinéma # 5 Tangui Perron Traitement de choc d’Alain Jessua « La révolution? T’as qu’à la regarder à la télé! » lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Égypte, en janvier 2011. Alors qu’un grand chant révolutionnaire s’élève de la place Tahrir, à 700 km de là, au village de la Jezira, rien ne semble bouger. C’est sur son petit écran que Farraj va suivre les bouleversements qui secouent son pays. Pendant trois ans, un dialogue complice se noue entre la jeune réalisatrice et le paysan égyptien : lui, pioche sur l’épaule, elle, caméra à la main. Ils nous embarquent dans un voyage politique au long cours, plein de promesses pour le peuple égyptien… Hélène Masson soigne une déception sentimentale dans un institut de thalassothérapie appartenant au docteur Devillers. Elle s’aperçoit peu à peu que le personnel de service de l’institut a un comportement bizarre et le docteur Devillers mène de bien étranges expériences… Neige et les arbres magiques d’Antoine Lanciaux, Sophie Roze et Benoît Chieux ■ À la veille des grandes vacances, Prune quitte ses parents pour la traditionnelle « sortie scolaire de fin d’année ». Mais une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville… Ce magnifique conte hivernal est précédé de trois histoires charmantes où les arbres s’animent et jouent un rôle à chaque fois inattendu. Neige est une merveilleuse animation en papier découpé, au décor onirique et surréaliste d’une petite ville couverte d’un épais manteau blanc durant les vacances d’été. Un jeune garçon rencontre une famille d’Inuits et toute une faune polaire prend vie. À ne pas manquer. à partir de 4 ans famille Les Chevaliers blancs de Joachim Lafosse en sortie nationale ■ Abbas Fahdel Homeland: Irak année zéro de Abbas Fahdel Une fresque puissante qui nous plonge pendant deux ans dans le quotidien de la famille du cinéaste, peu avant la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain de l’invasion américaine de 2003. Le film est structuré en deux parties – l’avant et l’après. Nous partageons les joies et les angoisses de cette famille irakienne qui nous montre à quel point toutes les familles du monde ont les mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s’impliquer dans leur société… Abbas Fahdel nous montre qu’au cœur de la guerre il existe des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui sont nos frères humains et que l’on quitte le cœur brisé quand le film prend brutalement fin ». Jacques Arnault, président de l’ONG “Move for kids”, a convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer une opération d’exfiltration d’orphelins d’un pays d’Afrique dévasté par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de guerre, dissimulant le but ultime de son expédition… Le nouvel opus de Joachim Lafosse (A perdre la raison) s’inspire directement de l’affaire de l’Arche de Zoé qui défraya la chronique en 2007. Cependant, Joachim Lafosse revendique sa subjectivité d’auteur faisant œuvre de fiction contre une fidélité au réel. Il en résulte un film singulier et sans concession, glaçant et paradoxal, entre épopée et intimisme, secoué par les obsessions du cinéaste belge, observateur obstiné des désordres mentaux. MARDI 26 JANVIER À 20:30 Carol de Todd Haynes avant-première exceptionnelle avec Bouli Lanners ■ Les Premiers, les derniers de Bouli Lanners programmation ■ Dans une plaine balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, en cavale. Et si c’était la fin du monde ? Dans cette petite ville perdue où ils échouent, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur? Ce sont peut-être les derniers hommes mais ils ne sont pas très différents des premiers. Bouli Lanners (Eldorado, Les Géants) nous offre son film, le plus sombre sans doute, mais aussi le plus beau. Adepte du road movie déjanté et du western décalé, cet ancien élève des BeauxArts, qui fut d’abord peintre, a un sens ahurissant de l’espace et du cadre, cet amoureux de l’absurde poétique, un sens réjouissant des dialogues, cet humaniste fragile sous la cuirasse, un sens bouleversant de la douceur et de l’émotion. Une rencontre rare à ne pas manquer ! Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage malheureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle. On ne s’est jamais remis du sublime Loin du Paradis, brillant hommage à Douglas Sirk. Le flamboyant Carol prend place dans la même lignée, poursuivant l’exploration de la condition des femmes dans l’Amérique bien pensante d’après-guerre. À l’instar de Patricia Highsmith ou de Tennessee Williams, anges tutélaires du film, Todd Haynes organise avec un brin de machiavélisme un espace social parfaitement lisse pour mieux en déchirer la trame dans le scandale d’un amour interdit, magnifique. Comme un cri strident au milieu d’un élégant concerto pour piano. Un pur éblouissement ! - Merci Patron ! (soirée de présentation de Censures, 1h30) Traitement de choc (Bretagne et Cinéma # 5, 1h31) Porco rosso (VF, 1h33) mercredi 14:00 f 27 janvier - 28 janvier jeudi - semaine du 27 janvier au 2 février 2016 - - Back Home (Festival Télérama, VO, 1h49) Homeland : Irak année zéro (VO, 5h34) - 16:30 14:15 - - - 20:30 Phœnix (Festival Télérama, VO, 1h38) Mustang (Festival Télérama, VO, 1h37) 18:00 Birdman (Festival Télérama, VO, 1h59) 20:30 18:30 - - - - 16:00 Fatima (Festival Télérama, 1h19) jeudi 21 janvier - - - 20:30 r - - Trois Souvenirs… (Festival Télérama, 2h) 14:15 - 20:45 16:15 18:30 14:00 15:00 f Taxi Téhéran (Festival Télérama, VO, 1h26) Les Premiers, les derniers (avant-première, 1h38) Neige et les arbres magiques (51’) Les Chevaliers blancs* (1h52) mercredi 20 janvier - semaine du 20 au 26 janvier 2016 - Tirez sur le pianiste (soirée TGP, 1h30) - Regard sur la folie (Paysages de la folie, 50’) - Norte (VO, 4h10) 12:00 18:30 vendredi vendredi - 29 janvier - 12:15 - 18:00 14:30 20:30 - 16:15 - 16:30 18:30 20:45 12:00 14:15 - 22 janvier - 20:00 r 16:00 18:00 r - - 12:15 14:30 - 16:15 20:30 14:15 17:00 - vendredi 15 janvier 20:00 - - jeudi 14 janvier 20:00 My Skinny Sister (VO, 1h35) Allende mon grand-père* (VO, 1h37) Je suis le peuple (VO, 1h51) 14:00 17:00 14:15 15:15 f L'Hiver féerique (VF, 40’) Les 8 Salopards (VO, 2h47) mercredi 13 janvier semaine du 13 au 19 janvier 2016 17:00 f samedi 30 janvier 16:00 20:00 r 17:15 - - 19:15 - 14:00 - - 15:15 21:00 14:15 f samedi 23 janvier 16:00 r - - - - - 18:45 20:45 20:30 14:30 17:30 14:00 15:00 f samedi 16 janvier dimanche dimanche 14:45 f 31 janvier - 18:45 20:45 16:30 - 14:15 - - - 16:45 19:00 14:30 15:30 f 24 janvier - - - - 17:30 - 15:45 - 14:30 17:45 14:45 f dimanche 17 janvier lundi lundi - 1er février - - 14:15 20:30 16:30 - 18:45 - - 18:30 20:45 14:00 16:15 - 25 janvier - - - - - 14:15 16:15 20:45 18:30 20:00 14:00 17:00 - lundi 18 janvier mardi - - mardi 2 février 14:00 18:30 - - 16:00 - 20:45 20:30 r 18:00 - 26 janvier - - - - - 18:30 - 20:45 17:30 20:30 - mardi 19 janvier 3 mercredi février - - 16:15 - 14:15 20:45 - 18:00 21:00 15:45 18:30 jeudi 4 février 12:00 16:30 vendredi 5 février 14:00 12:00 18:45 20:45 14:15 20:15 18:00 14:15 18:45 samedi 6 février 16:45 19:00 14:00 20:45 21:00 dimanche 7 février 18:45 14:30 16:45 16:30 16:00 18:00 lundi 8 février 18:15 14:00 14:15 20:15 20:30 - Le Feu sacré (1h32) 16:30 14:15 20:45 La Fille et le fleuve (1h05) Les Délices de Tokyo (VO, 1h53) Un jour avec, un jour sans (VO, 2h01) 20:30 Peur de rien (2h) - - - - - - - 16:00 18:45 18:00 - 14:00 Spotlight (VO, 2h08) Préjudice* (1h45) Tout en haut du monde (1h20) 18 jeudi février 17 mercredi février semaine du 17 au 23 février 2016 - 20:45 Pauline s'arrache (1h28) - - - 18:45 Scandale à Paris (VO, 1h40) 16:30 Mistress America (VO, 1h24) 18:30 - - 20:30 - 14:15 16:15 jeudi 11 février 14:00 10 mercredi février L'Étreinte du serpent (VO, 2h05) Les Premiers, les derniers* (1h38) Le Garçon et la bête (VF, 1h58) Peur de rien (2h) semaine du 10 au 16 février 2016 - 20:45 r 12:00 14:15 18:30 16:15 18:45 16:00 12:00 21:00 14:00 19 vendredi février 20:30 16:45 18:45 14:30 12:15 16:30 20:45 18:30 12:00 14:15 - vendredi 12 février - 16:45 18:15 16:15 14:15 20:30 16:30 20:45 14:00 18:30 - 19:00 - 16:45 14:30 - 18:30 16:30 14:45 - - 18:30 16:15 21:00 16:30 20:45 14:00 14:15 18:45 - 21 dimanche février 22 lundi février - 14:45 16:30 18:30 19:00 16:45 14:30 dimanche lundi 14 février 15 février mardi 9 février - 18:45 20:30 14:15 16:00 18:30 - 16:30 20:45 14:00 23 mardi février 18:30 - - - 20:45 18:15 20:30 - mardi 16 février - - - - CONCEPTION GRAPHIQUE : ANABELLE CHAPÔ / IMPRESSION : TYPOFORM 14:15 20:45 18:30 14:00 21:00 18:45 16:30 20 samedi février - 18:30 20:30 16:15 14:15 18:45 14:00 20:45 16:30 samedi 13 février Journées cinématographiques dionysiennes 16e édition CENSURES (programme disponible à l’Écran ou sur www.dionysiennes.org) semaine du 3 au 9 février 2016 La Chambre interdite (VO, 1h59) Je vous souhaite d'être follement…* (1h40) Les 8 Salopards (VO, 2h47) Carol (VO, 1h58) Je vous souhaite d’être follement aimée de Ounie Lecomte Élisa, kinésithérapeute, quitte Paris pour s’installer avec son fils à Dunkerque, sa ville natale. Mise en adoption à sa naissance, elle a entrepris des recherches sur sa mère biologique, mais celle-ci refuse de se faire connaître. Élisa ne renonce pas. Elle veut simplement comprendre son passé, son histoire… Le hasard va bouleverser ses attentes… Après Une vie toute neuve et l’arrachement d’une petite fille, adoptée par des parents français, à sa Corée natale, Ounie Lecomte poursuit son questionnement sur la filiation dans ce film charnel, sensible et émouvant. ■ ■ La Chambre interdite de Guy Maddin et Evan Johnson Porco Rosso de Hayao Miyazaki ■ Dans le sous-marin Plunger, l’oxygène se fait rare. Le compte à rebours vers une mort certaine est enclenché. L’équipage cherche en vain son capitaine. Soudain, un bûcheron perdu débarque. Il a échappé à un redoutable clan d’hommes des cavernes qui ont enlevé sa bien-aimée et il est prêt à tout pour la retrouver. Des paysages oniriques pour un tourbillon d’aventures fantastiques peuplées de femmes fatales, de fous à lier et d’amoureux transis. Dans l’entre-deux-guerres, quelque part en Italie, le pilote Marco, aventurier solitaire, vit dans le repaire qu’il a établi sur une île déserte de l’Adriatique. À bord de son splendide hydravion rouge, il vient en aide aux personnes en difficulté. Retrouver l’univers unique de Miyazaki, avec son dessin réaliste, proche de la ligne claire d’Hergé, ses décors superbes d’une minutie et d’une délicatesse rares, c’est toujours un plaisir précieux. Avec un réalisme et un sens du détail époustouflants, Miyazaki multiplie les combats aériens drolatiques et spectaculaires avant de conclure sur un homérique pugilat à mains nues. à partir de 8 ans famille Peur de rien de Danielle Arbid en sortie nationale ■ ■ Les années 1990. Lina, 18 ans, débarque à Paris pour ses études. Elle vient chercher ce qu’elle n’a jamais trouvé au Liban, son pays d’origine: une certaine forme de liberté. L’instinct de survie comme seul bagage, elle vogue d’un Paris à l’autre au rythme de ses rencontres amoureuses. Parce qu’à 18 ans, on rêve d’embrasser le monde et pas qu’un seul garçon… Peur de rien est un véritable coup de cœur ! Danielle Arbid renoue avec une veine autobio- Le Garçon et la bête de Mamoru Hosoda ■ à partir de 8 ans graphique inaugurée par Dans les champs de bataille (2003) où, dans le Liban en guerre des années 1980, la jeune Lina, douze ans, découvrait le monde des adultes, en même temps que la violence et le trouble érotique. Dix ans plus tard, la jeune fille, avide d’émancipation et de culture, quitte Beyrouth pour Paris, comme Danielle Arbid à son âge. Peur de rien est le récit de son éducation sentimentale, sexuelle, culturelle et politique. Tout est magnifique dans ce film qui choisit toujours la vie et la joie – comme dans son « gai savoir », ce plaisir gourmand d’apprendre à penser (les cours d’histoire de l’art sont, à cet égard, passionnants), et jusque dans la douleur des ruptures qui fait grandir. Manal Issa est sublime et autour d’elle, tous les jeunes acteurs sont formidables ! Shibuya est le monde des Humains, Jutengai, le monde des Bêtes… Un jour, un garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple d’un ours impétueux, Kumatetsu. Cette rencontre est le début d’une aventure qui dépasse l’imaginaire… Voici le nouveau film de l’auteur des Enfants Loups, Ame & Yuki. Dans ce récit initiatique, le réalisateur s’est inspiré de légendes japonaises pour construire son histoire, empreintes de fantômes, de nombreux dieux et de sumos surpuissants. Le cinéaste traverse même la mer pour accoster sur le continent chinois auquel il emprunte le mythe du Roi Singe pour créer les deux acolytes de l’ours. Pauline s’arrache d’Émilie Brisavoine ■ Mistress America de Noah Baumbach ■ Scandale à Paris de Douglas Sirk ■ Pauline, 15 ans, est la seule de la fratrie à vivre encore avec ses parents. Entre sa mère, une ancienne reine de la nuit, et son père qui aime se travestir, son quotidien est explosif. Pauline a été filmée pendant deux ans par sa demi-sœur, Émilie, qui mélange des archives familiales et des images prises sur le vif… On y découvre une jeune fille pleine de vie, très mature, parfois agaçante mais au charme désopilant, taraudée par le désir de quitter le giron familial, de s’arracher… Un film d’un seul jet, inventif et délirant – on n’oserait jamais imaginer pareil couple parental – à voir absolument. Étudiante en première année dans une université de New York, Tracy se sent bien seule : pas de rencontres exaltantes ni de vie urbaine trépidante… Jusqu’au jour où elle fait la connaissance de Brooke, New-Yorkaise pure et dure habitant à Times Square. Avec elle, Tracy découvre enfin le Manhattan dont elle rêvait… Après Greenberg et le sublime Frances Ha, Mistress America signe la troisième collaboration entre le cinéaste et l’actrice-scénariste, Greta Gerwig. Baigné des influences les plus prestigieuses de la comédie américaine, ce New York New York résolument contemporain est un délice d’humour, de poésie et de mélancolie. De sa naissance en 1775 à Arras, jusqu’à sa nomination au rang de chef de la police à Paris, la vie tumultueuse de Eugène-François Vidocq, ancien bagnard devenu le plus célèbre policier de France. On dit que Scandale à Paris était le film préféré de Douglas Sirk ! « Ce chef-d’œuvre tout en arabesque et en rupture de ton, où la gravité se drape de frivolité, évoque Max Ophüls ou le Sacha Guitry des Mémoires d’un tricheur. L’ivresse provient de ces innombrables et subtils renvois que distille un récit extrêmement généreux en péripéties diverses et picaresques. » Télérama Tout en haut du monde de Rémi Chayé ■ L’Étreinte du serpent de Ciro Guerra 1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventures de son grand-père. Explorateur renommé, concepteur d’un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition au Pôle Nord. Sacha décide de partir sur la piste de son grand-père… Une très belle réalisation inspirée par l’univers de Jules Verne. ■ Karamakate, un chaman amazonien, dernier survivant de son peuple, vit dans les profondeurs de la jungle. Des décennies de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la Yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt amazonienne au cours duquel passé, présent et futur se confondent et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus. « L’Étreinte du serpent mêle deux trajets : celui d’un ethnologue allemand vers 1910 et celui qu’entreprend, quelques décennies plus tard, un Américain, sur les traces du premier. Voyage vers un monde irrémédiablement disparu, filmé dans un magnifique noir et blanc, riche d’une infinité de nuances, L’Étreinte du serpent est aussi un grand film d’aventures. » Libération à partir de 8 ans Le Feu sacré d’Arthur Joffé projection unique ■ Le Feu sacré est tout d’abord un film sur le désir et le plaisir de filmer. C’est un vagabondage cinématographique, celui d’un cinéaste qui, un jour, pose ses scénarios et cède à son irrépressible désir de filmer. Filmer les gens qu’il aime, les lumières qu’il aime, ses voyages et ses amours. Réalisé sur trois années, Le Feu sacré exprime aussi le désarroi d’un cinéaste qui n’a plus tourné depuis dix ans faute de financements. Spotlight de Tom McCarthy ■ Les Délices de Tokyo de Naomi Kawase Adapté de faits réels, Spotlight retrace l’enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Église catholique américaine. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée « Spotlight », a enquêté pendant un an sur des suspicions d’abus sexuels au sein de l’institution religieuse. L’enquête révèlera que l’Église catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston. Elle déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier. Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés d’une pâte de haricots rouges confits qu’on appelle « AN ». Tout réside dans la réussite de cette fameuse pâte. Tokue, une femme âgée, persuade Sentaro, un vendeur de dorayakis, de l’embaucher. Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient vite incontournable. Bientôt, les secrets de Sentaro et de Tokue remontent du passé sous le regard complice d’une lycéenne rebelle et gourmande. Son film le plus narratif est aussi un mélodrame d’une grande délicatesse. ■ Un jour avec, un jour sans de Hong Sang-soo en sortie nationale ■ Le réalisateur, Ham Cheonsoo, arrive un jour trop tôt dans la ville de Suwon où il est invité à parler de son œuvre. Il en profite pour faire la visite d’un palais. Il y rencontre Yoon Heejeong, une jeune artiste locale avec laquelle il va discuter, dîner, boire… Mais il n’est pas tout à fait honnête avec Yoon Heejeong… Le canevas est bien connu mais les variations infinies font de chaque film de Hong Sang-soo un petit miracle sans cesse renouvelé, un trésor d’intelligence et une merveille de drôlerie ! Préjudice d’Antoine Cuypers ■ Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa sœur attend un enfant. Cette heureuse nouvelle provoque chez lui un ressentiment qui se mue en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et fauxsemblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ? On est d’emblée saisi par la force de la mise en scène de ce huis clos familial dont l’intrigue se déroule sur une longue soirée d’été qui voit un dîner de famille débuter dans le jardin pour se replier à l’intérieur de la maison quand l’orage éclate. À la menace grandissante des éléments extérieurs répond l’intensification d’un drame relationnel dont la violence dans les rapports de force fait exploser les petits arrangements. À mesure que s’installe un sentiment glaçant d’inquiétante étrangeté, le conflit se resserre sur la mère et le fils. Thomas Blanchard, révélé par Sébastien Betbeder, confirme son très grand talent face à une formidable Nathalie Baye. VENDREDI 19 FÉVRIER À 20:45 Aurélia Georges La Fille et le fleuve d’Aurélia Georges ■ Nouk et Samuel s’aiment, mais leur jeunesse les rend possessifs et maladroits. Un jour, Nouk perd brusquement Samuel qui se retrouve dans les limbes… Parviendra-t-elle grâce à son amour fou à l’arracher au Séjour des morts ? « Il y a des films qui sont des ponts entre deux mondes. Des films où les morts et les vivants communiquent. Il y a un cinéma qui rend possible ces liens mystérieux. Un cinéma qui n’a pas peur du poétique, qui ose le fantastique. On pense à Kiyoshi Kurosawa ou à Kore-Eda et son merveilleux, After Life, mais aussi à Jean-Claude Biette et cette double proximité nous enchante parce qu’elle est inattendue et audacieuse. » Sébastien Betbeder, cinéaste, membre de l’Acid Cette fois, c’est Eurydice qui descend chercher son Orphée et la seconde partie du film dans les limbes au décor futuriste et aux rencontres surprenantes est un régal d’humour et d’esprit. Attention, quelques séances seulement. l’AFCAE Comme chaque année, l’Écran participe à cet événement. Nous avons choisi pour vous sept films parmi la sélection de la rédaction cinéma de Télérama, qui ont marqué 2015 et emporté l’adhésion du public. Parmi eux, de grands coups de cœur de l’Écran, dont le magnifique Fatima, Prix Louis-Delluc 2015! En vous procurant le Pass Télérama, valable pour deux personnes (à la caisse et dans les numéros des 13 et 20 janvier 2016 de Télérama), vous pourrez voir et revoir ces films au tarif unique de 3,50 euros la séance. Mustang de Deniz Gamze Ergüven Un village turc sur les bords de la mer Noire, Lale et ses sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues… Trois Souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin Fatima de Philippe Faucon Paul Dédalus se souvient de son enfance à Roubaix, de ses études d’anthropologie à Paris… Et surtout d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Taxi Téhéran de Jafar Panahi Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, quinze ans, adolescente révoltée, et Nesrine, dix-huit ans, étudiante en médecine. Fatima maîtrise mal le français. Un jour, elle décide de se mettre à écrire dans sa langue. Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers se dessine un portrait de la société iranienne entre rire et émotion… Back Home de Joachim Trier Birdman d’Alejandro Gonzalez Iñarritu À l’occasion d’une exposition consacrée à la photographereporter, Isabelle Reed, trois ans après sa mort, son mari et ses deux fils affrontent ensemble les fantômes du passé… Phœnix de Christian Petzold Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nelly, une survivante de l’Holocauste, veut retrouver son mari pour savoir s’il l’a trahie ou pas… Un acteur, ex super-héros, tente de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue…