140606 - Chambre de Commerce et d`Industrie France Turquie

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140606 - Chambre de Commerce et d`Industrie France Turquie
06.06.2014
Service de presse de l’ambassade de France en Turquie
A LA UNE DES GRANDS QUOTIDIENS
La presse pro-gouvernementale se réjouit de la libération d’enfants enlevés par le PKK (cf. revues de presse
précédentes) : Star titre en Une « fête des mères », Yeni Şafak considère en Une que « les mères vont y parvenir ».
Taraf fait état en Une d’une interview avec les manifestants de Lice. Le quotidien relève la situation de « l’autre côté
des fossés » creusés par les « habitants de Lice » sur la route reliant Diyarbakır à Bingöl.
=== A l’agenda ===
Visite du président Gül à Izmir.
Visite du président du parti kémaliste CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, en Allemagne.
Tenue d’un groupe de travail sur le processus de résolution de la question kurde à Diyarbakır auquel participent Beşir
Atalay, vice-Premier ministre, Efkan Ala, ministre de l’Intérieur, Mehdi Eker, ministre de l’Agriculture et Ekrem Erdem,
vice-président de l’AKP.
Visite de Haşim Kılıç, président de la Cour constitutionnelle, au Monténégro.
Tenue du 57ème tour des contacts exploratoires Grèce – Turquie à Izmir.
I. POLITIQUE INTÉRIEURE
Question kurde/ regain de tension dans le Sud-Est : les quotidiens, à l’instar de la presse progouvernementale qui y consacre ses Une, font état de la libération de trois enfants enlevés par le PKK suite à
une opération de la police dans une maison de Yüksekova (région de Hakkari). Ils annoncent par ailleurs qu’un
enfant de 13 ans a fui l’organisation terroriste pour revenir chez lui. Le quotidien islamo-conservateur Yeni
Şafak considère que « la résistance des mères a commencé à porter ses fruits malgré les obstacles posés par le
PKK et le BDP ». Le quotidien Star, sous sa Une « le jour des mères », indique que ce retour des enfants répond
aux arguments [des milieux pro-kurdes] qui avaient fait croire que « les enfants rejoignaient les maquis de leur
propre volonté et refusaient de revenir ».
Les tensions se poursuivent à Lice, engendrant la blessure par balles de trois soldats tentant de combler le fossé
creusé par les groupes (liés au PKK) qui protestent contre la construction de nouveaux postes militaires (cf.
revues de presse précédentes). Radikal rapporte que les heurts se sont poursuivis toute la journée.
Le quotidien de l’opposition kémaliste Cumhuriyet indique en première page que le gouvernement n’a pas invité
le parti pro-kurde HDP à participer à l’atelier de travail sur le processus de résolution de la question kurde, qui
se tient aujourd’hui à Diyarbakır. Le quotidien évoque les 18 visites sur l’île d’Imralı [NDR: île prison où est
emprisonné le leader du PKK, Abdullah Öcalan] de la délégation pro-kurde BDP/HDP et se fait l’écho des
critiques du vice-président du groupe parlementaire du HDP, Idris Baluken : « le HDP qui est un interlocuteur
essentiel du processus de résolution ne doit pas écarté de cet atelier de travail. Le gouvernement a un réflexe
de simple commerçant cherchant à la fois le vote des milieux nationalistes et essayant d’empocher en même
temps les revenus de la résolution de la question kurde. (…) L’AKP ne peux plus esquiver. Il est probable que,
par la mise en place de ce genre d’activités, l’AKP cherche à se procurer de nouveaux espaces dans lesquels il
puisse respirer ». Le quotidien indique également que le DTK [NDR : Congrès du peuple démocratique, prokurde] a été invité à l’atelier de travail et sera représenté par Seydi Fırat.
Le quotidien pro-gouvernemental Sabah rapporte en Une les déclarations du Premier ministre Erdoğan qui
critique sévèrement le mouvement kurde sous le titre « ils mettent eux-mêmes fin [au processus] » : « d’un
côté, ils n’arrêtent pas de parler de résolution, de l’autre, ils font eux-mêmes tout ce qui pourrait le saboter.
Alors que nous tentons de résoudre nos problèmes par la politique, et non par la violence, on peut dire que
ceux qui bloquent les routes ne parlent plus. (…) C’est parce que la population entière de ce pays s’est
appropriée le processus de résolution que ce dernier avance (…) Ils sont prêts à tout, à l’hypocrisie, au
mensonge (…) La seule chose qu’ils connaissent, c’est la violence. La vraie démocratie, la vraie liberté est un
fardeau pour eux ».
Le quotidien HaberTürk fait état de la réaction du Premier ministre Erdoğan contre les déclarations du nouveau
maire pro-kurde d’Ağrı, Sırrı Sakık qui avait évoqué au premier jour de son élection sa volonté « d’effacer le
nom de Kazım Karabekir [de tous les panneaux] d’Ağrı » [NDR : Kazım Karabekir est un général et homme
politique qui a joué un rôle important dans la guerre d’indépendance turque en tant que commandant du front
de l’Est]. Le Premier ministre déclare : « Kazım Karabekir a sa place dans le cœur du peuple. Laisse les
panneaux de côté et occupe-toi de servir le peuple ».
L’historien journaliste Murat Bardakçı réagit à son tour, dans HaberTürk, contre Sırrı Sakık qui cite des propos
supposément attribué à Mustafa Kemal Atatürk : « vous avez fait preuve de lâcheté durant les événements
arméniens ». Pour Bardakçı, Atatürk n’a jamais dit cela de Kazım Karabekir. Le journaliste invite Sırrı Sakık à
étayer son argumentation pour « éclaircir une page de l’histoire restée dans l’obscurité ». Pour le journaliste, le
général Kazım Karabekir était « un héros militaire (…) qui a empêché la création d’un Etat arménien à l’Est de
notre pays et grâce auquel nos frontières de l’Est sont ce qu’elles sont aujourd’hui ».
Manifestation Gezi : sous sa Une « l’ONU a posé des questions sur Gezi », le quotidien de l’opposition
kémaliste Cumhuriyet indique que le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est intervenu en raison de la
« l’absence d’enquête sur la violence des forces de l’ordre » lors des manifestations Gezi l’an dernier. Selon le
quotidien, le Conseil a demandé, après avoir reçu huit plaintes, que les conclusions des enquêtes administratives
sur l’usage disproportionné de la violence par les forces de l’ordre, les tortures et mauvais traitements lui soient
remises. Selon Cumhuriyet, le Conseil, estime insuffisant le rapport remis en avril dernier. « Il demande donc les
actes d’accusations et arrêts des tribunaux déjà rendus publics ». Le quotidien mentionne également une
possible « suspension de l’adhésion de la Turquie » si les 2/3 des membres du Conseil jugeaient que la Turquie
avait effectivement fait preuve de « violence systématique et massive des droits de l’homme ».
TÜSIAD [NDR : Association des hommes d'affaires et industriels de Turquie, équivalent turc du MEDEF] : les
quotidiens spéculent sur l’avenir de la TÜSIAD suite à la démission hier de son président, Muharrem Yılmaz (cf.
revue de presse d’hier). Selon Milliyet, « on recherche une formule qui ne réduirait pas la force de la TÜSIAD.
Le Conseil de direction se réunit ce soir en session exceptionnelle (…) pour déterminer la nouvelle feuille de
route ». Alors que la presse note qu’Haluk Dinçer, vice-président de l’Association est pressenti, le quotidien progouvernemental Sabah avance le nom de Tarkan Kadooğlu « qui serait le premier membre du Conseil de
Direction en provenance du sud-est ».
Conseillers du Premier ministre Erdoğan : la presse annonce que Binali Yıldırım, ancien ministre des
Transports et de la Communication, a été nommé « conseiller du président général de l’AKP »[NDR : à savoir du
Premier ministre Erdoğan]. Selon Milliyet, le Premier ministre créerait, après son arrivée au palais présidentiel,
un « groupe de ‘conseillers-sages’ » avec lequel il travaillerait de manière rapprochée. M. Yıldırım serait l’un
d’eux et deviendrait, dans le processus de prise de décision, plus important que les ministres.
Troisième aéroport d’Istanbul : Sabah annonce en première page la pose, demain, de la première pierre du
troisième aéroport d’Istanbul par le Premier ministre Erdoğan. Le quotidien rappelle que « le coût du projet a
été estimé à 10 milliards 247 millions d’euros ». Le quotidien Hürriyet note qu’avec la construction de cet
aéroport, des lacs ont été drainés vers la mer Noire.
II. POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Syrie : le quotidien Hürriyet rapporte en Une « un voyage sur une bombe » : Un voyageur syrien aurait
abandonné, le 1er juin dernier, un sac contenant des grenades et des détonateurs dans un autobus se rendant de
Kahramanmaraş à Istanbul. Le quotidien indique que le voyageur suspecté de vouloir commettre un attentatsuicide n’a pas été retrouvé par les forces de l’ordre. Hürriyet dénonce l’absence de contrôle de sécurité dans
ce type de transport.
L’éditorialiste Murat Yetkin consacre son article dans Radikal à « la coopération américano-turque dans le cadre
de la guerre en Syrie » et reprend des éléments du discours de Francis Ricciardone, ambassadeur des Etats-Unis
en Turquie, prononcé hier au Conseil des relations économiques internationales : « une importante opération de
coopération dans le domaine de la sécurité nationale se poursuit ». M. Yetkin liste les points qui l’amènent à
penser que « la coopération pour l’Ukraine et l’Irak se poursuit mais on observe qu’elle s’est renforcée au sujet
de la Syrie » : 1/ « le discours du président Obama tenu le 28 mai à l’Académie militaire West Point » où il a
promis que l’aide apportée à l’opposition syrienne allait augmenter ; 2/L’inscription de Jabat Al-Nosra sur sa
liste des organisations terroristes, « cela prouve que la Turquie a changé sa politique syrienne afin qu’elle se
rapproche de celle de l’Occident » ; 3/ « le fait que l’ambassadeur ait parlé de ‘sécurité nationale’ n’est pas un
hasard car la question ne porte pas uniquement sur la guerre en Syrie mais concerne également la sécurité
intérieure de la Turquie et des Etats-Unis » ; 4/ « cette opération vise les ‘combattants étrangers’ qui se trouve
en Syrie. Ceux-ci proviennent essentiellement des pays occidentaux » ; 5/ « Cette coopération ne concerne pas
seulement la Turquie et les Etats-Unis mais plusieurs pays membres de l’OTAN » ; 6/ « C’est depuis Istanbul que
devrait être développée cette coopération contre les combattants étrangers qui se rendent en Syrie ». Deux
importantes conséquences pour le chroniqueur : « en matière de politique syrienne, l’alignement de la Turquie
sur l’Occident est une évolution tardive mais positive. (…) et cela permettrait à Erdoğan de faire moins cas des
critiques provenant de l’étranger en matière de liberté de la presse, d’indépendance du système judiciaire,
d’Etat de droit ».
Le vice-président de l’AKP en charge des relations internationales, Ali Şahin, a annoncé que son gouvernement
travaillait sur une disposition qui accorderait un permis de travail aux ressortissants syriens installés dans les
villes turques frontalières de la Syrie, à la demande des industriels de ces villes.
Sommet du Conseil Turc (Turquie, Kirghizstan, Turkménistan, Kazakhstan et Azerbaïdjan) à Bodrum: le
quotidien HaberTürk relève la décision du Conseil turc qui s’est réuni, en présence des cinq chefs d’Etat
d’organiser les diasporas turques afin de les rendre « puissantes ». Le quotidien se fait l’écho des propos du
secrétaire général du Conseil Turc, ambassadeur en retraite M. Halil Akıncı qui évoque l’accord des cinq pays
pour l’instauration de trois centres de coordination aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. « Le but est
d’éviter que les turcs qui vivent à l’étranger se détachent de leur patrie et de leur culture ».
III. IMAGE DE LA FRANCE
Femen : Vatan signale que les deux Femen françaises Solène Annie Assouan et Elvire Duvelle Charles, qui
avaient manifesté le jour des élections municipales, le 30 mars dernier, dans le bureau de vote où devait voter
le Premier ministre à Üsküdar, Istanbul, risquent jusqu’à 3 ans de prison pour « attentat à la pudeur » et
« infraction au code électoral ».
« Le Temps »
Islamo-libéral,
confrérie
Gülen,
(1 000 000 ex.)
« La liberté »,
Quotidien
de référence,
libéral
Groupe Doğan
(420 000 ex.)
« La
Nation »,
libéral,
groupe
Demirören
(187 000 ex.)
« Radical », Libéral
de gauche groupe
Doğan
(25 000 ex.)
« Le
soir »,
progouvernemental,
groupe
CengizLimak-Kolin
(100 000 ex.)
« Le
Porteparole »,
nationalokémaliste
(280 000 ex.)
« Info
turque »,
libéral
Groupe Ciner
(215 000 ex.)
Conservateur,
progouvernemental
(140 000 ex.)
«
L’agenda
libre »,
prokurde
Version anglaise de
Zaman
(11 000 ex.)
«
La
Patrie »,
libéral-nationaliste,
Groupe Demirören
(130 000 ex.)
« Parti pris »,
Opposition,
libérale,
antikémaliste,
(80 000 ex.)
« nouvelle aurore »,
islamoconservateur,
progouvernemental,
Groupe
Albayrak
(100 000 ex.)
« La République »,
opposition,
très
kémaliste
(50 000 ex.)
« Le
matin »,
progouvernemental,
groupe Çalık
(320 000 ex.)
Quotidien
Anglophone
Groupe Dogan
(5 000 ex.)
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SON CONTENU N’ENGAGE PAS LA RESPONSABILITE DE L’AMBASSADE DE FRANCE.

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