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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr JUILLET 2014 N° 177 2,50€ UNE ÉTUDE VIENT DE SORTIR QUE PÈSE VRAIMENT LE TOURISME DANS LE HAUT-DOUBS ? EMPLOI, CONSOMMATION, NUITÉES, FISCALITÉ… LE DOSSIER en p. 18 à 23 p. 23 PONTARLIER Un hôtel 4 étoiles en projet aux Étraches Un hôtel 4 étoiles de 38 chambres doit être finalisé en décembre 2016. Derrière ce projet, on retrouve les mêmes investisseurs qu’au golf des Étraches. L’hôtel doit être construit à proximité du golf. MALBUISSON p. 24 Le chantier de la piscine est à l’arrêt HOMME · Jean KAPORAL used · Pull MCS Navy · Sweat SCHOTT gris chiné · Chemisette CROSSBY chambray · T-shirt LEVI’S gris chiné · T-shirt GAUDI écru · Chaussures F. PERRY navy toile · Chaussures VICTORIA rouge Réf. 56633 Réf. 56520 Réf. 58570 Réf. 58547 Réf. 56488 Réf. 57004 Réf. 56500 Réf. 57164 95 99 75 35 29 38 90 50 47,50 € 49,50 € 37,50 € 17,50 € 14,50€ 19 € 45 € 25 € Réf. 56918 Réf. 56948 Réf. 56496 Réf. 56766 Réf. 56984 Réf. 57066 Réf. 57100 Réf. 57250 69,50 42 29 45 29.50 69.50 29,50 35 34,95 € 21 € 14,50 € 22,50 € 14,95 € 34,95 € 14,95 € 17,50 € FEMME · Baskets CONVERSE Fushia · Nu-pieds PLAKTON noir/blanc · T-shirt LEVI’S rouge · Débardeur KAPORAL noir · T-shirt L. MARCEL blanc · Robe ICHI bleu · Tunique DEELUXE orange · Débardeur SMASH noir Du 25 Juin au 29 Juillet 2014 inclus 64, rue de la République PONTARLIER Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Éditorial Bienvenue Amis touristes, bienvenue en Bourgogne ! Euh en Franche-Comté… Ou plutôt en Bourgogne-Franche-Comté, ou en Franche-Comté-Bourgogne, on ne sait plus… Bientôt le Haut-Doubs et le Morvan appartiendront à la même région, comme Sens et Saint-Claude, ou Belfort et Nevers. Voilà la réforme des régions, après l’annonce de la refonte, puis de la suppression des Départements. Cette brave dame habitant en Haute-Marne, à une vingtaine de kilomètres de la Haute-Saône était bien perdue quand on lui a annoncé que sa région ChampagneArdenne aurait désormais une façade maritime ! Avec la fusion de ChampagneArdenne avec la Picardie, bienvenue à Langres-les-Bains. La baie de Somme mariée au plateau de Langres, quelle cohérence ! Rassurons-nous, malgré cette réforme dessinée à l’emporte-pièce de quelque cabinet ministériel visiblement fâché avec la géographie, le Château de Joux restera toujours à La Cluse-et-Mijoux, la Citadelle à Besançon et le Lion à Belfort. Mais tout de même : le tourisme également subira forcément les conséquences néfastes de ces fusions anarchiques. Déjà que le comité régional du tourisme de Franche-Comté a toutes les peines du monde à vendre notre région à l’extérieur, elle qui pointe péniblement à la 20ème place sur 22 des destinations touristiques, quels efforts surhumains ne devra-t-on pas déployer pour trouver de la cohérence dans tout cela. Aujourd’hui, les messages sont déjà tellement brouillés entre un comité régional aux messages publicitaires parfois sibyllins, des comités départementaux du tourisme rebaptisés “destinations départementales” et des offices du tourisme qui même proches se tirent parfois dans les pattes. Un indice supplémentaire du dédain avec lequel les pouvoirs publics se moquent éperdument du secteur touristique : il est actuellement éclaté entre quatre ministères différents. On a l’air d’oublier en France que le tourisme représente tout de même 10% du fameux P.I.B. : c’est plus que l’industrie automobile par exemple. La France reste encore - pour combien de temps - la première destination touristique du monde. Si le tourisme dans nos régions ne disparaîtra pas, il semble avoir été totalement négligé par les cerveaux parisiens qui ont pondu cette réforme des régions. Plus que jamais, chaque territoire devra se battre seul avec ses armes. Bienvenue dans le Haut-Doubs. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 Anthony Gloriod - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archi + Tech, Club collectionneurs Mont d’Or, Festival Montperreux. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La cure de Labergement sur leboncoin Le collège de la Source en travaux jusqu’en 2017 L e Conseil général du Doubs investit 15,8 millions dʼeuros (coût estimatif) dans lʼextension et la restructuration du collège de la Source à Mouthe. Lʼétablissement scolaire construit en 1968 est marqué par lʼusure du temps. Ses conditions dʼaccueil ne sont plus adaptées pour recevoir un nombre dʼélèves amené à croître. Actuellement, environ 400 enfants sont scolarisés dans le collège. Une fois les travaux terminés, les locaux pourront en accueillir jusquʼà 500. Les travaux qui ont démarré au mois dʼavril sʼachèveront en juillet 2017. Le chantier contient plusieurs volets. La première phase concerne la construction du bâtiment pour lʼadministration, le préau, le C.D.I., et la construction de la salle polyvalente. Lʼactuel bâtiment de la demi-pension, du pôle artistique et des sciences sera réhabilité dans un second temps entre juillet 2015 à juillet 2016. Ensuite, dans la dernière phase, le bâtiment de la vie scolaire, salle des professeurs, enseignement général, sera à son tour modernisé. “La restructuration du collège sʼinscrit dans une démarche de développement durable. La loi relative à lʼaccessibilité est bien entendu prise en compte” précise le Conseil général du Doubs. La collectivité ajoute encore que “le chauffage de lʼétablissement continuera dʼêtre assuré par la chaufferie bois communale, mais avec une réduction de 40 % des puissances de raccordement grâce à la mise en place dʼune enveloppe thermique très performante.” Le collège sera donc moins énergivore. Ce projet entre dans le cadre du programme pluriannuel de modernisation des collèges mis en place par le Conseil général du Doubs. Le montant du programme est de 524 millions dʼeuros pour moderniser 40 établissements. 24 opérations dont deux constructions sont déjà terminées. I Voilà à quoi ressemblera le futur collège de la Source à Mouthe dont la restructuration vient de débuter. (perspective Archi + Tech). C’est l’aile gauche du bâtiment qui est mise en vente. information a vite fait le buzz à LabergementSainte-Marie où nombre d’habitants sont restés très attachés à ce bâtiment pour y avoir usé leurs fonds de culottes à l’école, au catéchisme… Quatre mois après avoir finalisé l’achat de ce bien communal, son propriétaire décide d’en vendre une partie. Il était avant tout motivé pour préserver ce bâtiment non dénué de cachet sans pour autant être un monument historique. C’est justement cette attention conservatrice qui avait convaincu les élus de lui céder le bien. D’où l’inquiétude en découvrant l’annonce sur leboncoin. “Cette mise en vente d’une partie du bâtiment servira à financer la restauration de l’ensemble du bâtiment”, indique le propriétaire Régis Robbe. Rien d’illégal à cela car cette spécificité faisait partie des L’ clauses négociées entre les deux parties. Fatigué de voir le patrimoine architectural du Haut-Doubs maltraité par des rénovations disgracieuses, l’acquéreur ne souhaitait pas que l’ancienne cure de Labergement subisse le même sort. “Je voulais avant tout la sauvegarder d’une probable démolition-reconstruction. En l’achetant, j’ai déjà accompli la moitié du challenge. Il reste maintenant à dégager des fonds pour financer les travaux qui s’imposent, le but étant de faire vivre et transmettre ce patrimoine aux futures générations.” Régis Robbe a exploité plusieurs pistes dans ce sens avec l’idée d’installer des services, des commerces au rez-dechaussée. Mais les démarches n’ont, à ce jour, pas abouti, d’où cette mise en vente qui se solde pour l’instant par quelques contacts informels. I La dernière révérence de Jean-Louis Simon e musée d’Ornans expose “L’Origine du monde”. Mais l’événement attendu autour de l’œuvre majeure de Gustave Courbet est voilé de nostalgie pour ceux qui connaissaient Jean-Louis Simon. Le président fondateur de l’association “Chez Courbet”, qui devait prendre part aux débats, s’est éteint le 12 mai à l’âge de 68 ans. Il se passionnait pour le peintre franc-comtois. Son appétit avait pris peu à peu les traits d’un combat judiciaire qu’il portait, et dans lequel il défendait les intérêts du Conseil général du Doubs. Le souhait de Jean-Louis Simon était que l’Institut Courbet restitue à la collectivité les 26 toiles de l’artiste acquises, disait-il, grâce aux subventions du Département. Dès lors, il lui semblait légitime que ces tableaux reviennent au musée pour y être exposés aux côtés des 26 autres que possède déjà le Conseil général. Son entreprise s’éteint avec l’homme jovial qu’il était. L Jean-Louis Simon, c’était d’abord un style. Avec ses moustaches, son nœud papillon et son costume trois pièces, il avait l’allure d’un aristocrate apprêté. Ses lunettes en demi-lune posées au bout du nez soulignaient son regard rieur et malicieux. Il était conteur, blagueur, versé vers la culture, amateurs de bons mots, lui qui a côtoyé Brassens et Ferré lorsqu’il s’occupait d’une structure associative à Besançon chargée de promouvoir l’art en général. Épicurien, il refaisait le monde “en étant persuadé que ça ne servira à rien…” ironisait-il. Dans le petit bureau de sa maison de Saône, il vivait entouré de livres, de photographies, d’objets rassemblés au fil de sa vie, mais il vivait surtout de musique. Car Jean-Louis Simon était un concertiste singulier. Pianiste autodidacte, il avouait son incapacité à lire la moindre partition. Une fois au clavier, il était dans l’improvisation permanente, ne jouant que sa musique, classique évidemment, Jean-Louis Simon photographié dans le petit bureau de sa maison de Saône où il vivait entouré de livres et de musique. mais avec une virtuosité étonnante à la manière de Bach, de Chopin ou de Beethoven. Il racontait que la pianiste russe Élisabeth Leonskaja lui a confié un jour “vous avez la musique naturelle.” Un don avec lequel il a enchanté son public par des harmonies aussi uniques qu’éphémères comme la vie qu’il aimait. I Commande ta Carte collector Eurockéennes pour seulement 10 €* en agence ou sur www.ca-franchecomte.fr *Carte bancaire MasterCard Collector des Eurockéennes 2014 à débit immédiat. Offre valable du 28/04 au 12/07/2014 inclus : conditions de validité détaillées disponibles en agence et sur www.ca-franchecomte.fr. 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Empilement des structures, campagnes de communications peu lisibles, défis à relever, le directeur n’élude aucune question. Il revient sur les retombées du label “Montagnes du Jura”. a Presse Pontissalienne : Le comité régional du Tourisme (C.R.T.) de Franche-Comté dispose d’un budget de 3,5 millions euros financé à 78 % par la Région. Ce budget sert au fonctionnement, à la communication, aux formations. Malgré ces moyens importants, force est de constater qu’il peine à trouver sa place. Admettez-vous cette critique ? Jean-Jacques Micoud : C’est votre constat, pas le mien. L’idée, c’est d’être efficace. Il faut (re)formater notre mode de pensée dans le tourisme. Aujourd’hui, il faut revoir par exemple les campagnes d’affichage avec du “4 par 3” ou les déplacements sur les salons. Ce genre de campagne, c’est terminé, même si dans certains cas, cela reste pertinent. Notre job, c’est le marketing. L’argent est cher et on ne peut plus se permettre d’arroser. On peut communiquer partout, mais il faut mieux concentrer les moyens et travailler sur des thématiques. Avec la marque “Montagnes du Jura” par exemple, nous avons gagné 10 points de notoriété… Du coup, on talonne en terme de notoriété les Vosges et le Massif Central alors que l’on en était loin il y a peu. L Jean-Jacques Micoud, directeur du comité régional du tourisme en Franche-Comté. 100 000 voire 200 000. Tout va plus vite. Nous avons créé un club des ambassadeurs de personnes qui aiment la Franche-Comté, qui en parlent sur leur blog. Elles le font gratuitement. Cela marche très bien. Les commentaires des blogueurs et des internautes sont très importants : c’est un avis de consommateurs. Il y a des filtres également par pays. Un Allemand peut lire les commentaires d’un touriste allemand. Nous travaillons d’ailleurs sur une norme A.F.N.O.R. afin de montrer que ces commentaires sont réels. L.P.P. : Comment expliquer que notre région a connu une baisse de ses nuitées en 2013 (- 2,2 % après - 0,6 % en 2012), alors qu’à l’inverse en France, la fréquentation a progressé de 0,8 % sur un an ? J.-J.M. : Le printemps 2013 a été pourri et le tourisme reste totalement dépendant de la météo. La conjoncture économique ne nous a pas aidés. Nous travaillons d’ailleurs avec Météo France pour connaître les impacts de la météo sur le tourisme. Le frein de notre région est son manque d’image et de notoriété. Il faut rassurer pour faire venir. Une fois que les touristes sont venus, ils L.P.P. : On a l’impression que les offices de touris- reviennent. me, les Comité départementaux et le C.R.T. se font concurrence. L’empilement des structures est-il un L.P.P. : Après un an, vous avez pris vos marques. frein à la réussite ? Quels sont vos objectifs ? J.-J.M. : Ni les comités départementaux, ni J.-J.M. : Le C.R.T. dispose d’une nouvelle les offices de Tourisme ni le C.R.T. ne se politique depuis le vote du nouveau schéprennent les pieds dans le même tapis. ma régional qui s’étale sur une période de Nous faisons les mêmes choses mais nous 5 ans. Un schéma comporte toujours 3 volets. n’avons pas les mêmes cibles. Nous com- Ils concernent la structuration de l’offre muniquons par exemple en Allemagne, au (aide à l’hébergement), un volet organisaPays-Bas, en Suisse, ce que ne font pas les tionnel, la mise en tourisme (promotion, C.D.T. Pour la communication en région commercialisation). parisienne, nous le faisons de manière concertée. Là est notre valeur ajoutée. L.P.P. : De ces trois volets, lequel est le plus bancal L’observation (études, retombées écono- en Franche-Comté ? miques) est le fait du C.R.T. Les offices de J.-J.M. : Il est difficile de se comparer à un tourisme ont, eux, l’accueil physique dont autre territoire. Nous sommes bons nous ne disposons pas. Chacun a son rôle, dans l’offre, la mise en tourisme. Sur les qui est rappelé par la loi de 1992. hébergements, il reste du travail à faire sur la quantité et la qualité avec des disL.P.P. : Comment faire pour convaincre le touriste positifs d’aide de la Région pour les camde venir en Franche-Comté qui pointe seulement à pings. la 20ème destination touristique (sur 22 régions) L.P.P. : A-t-on pris du retard ? en France ? Sur les réseaux sociaux ? J.-J.M. : Par exemple. Lorsque j’ai débuté J.-J.M. : Oui. Il y a une évolution des common job il y a 25 ans, on disait une per- portements des touristes. A nous de faire sonne satisfaite du séjour, ce sont 10 per- évoluer notre offre avec par exemple les sonnes qui en entendent parler. Une mécon- yourtes, les bulles (il n’y en a quasiment tente, ce sont 20 qui sont au courant. pas en Franche-Comté), les cabanes sur Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, c’est l’eau. La demande des touristes s’exprime L.P.P. : Vous n’avez pas répondu sur le travail de vos équipes au C.R.T. et la lisibilité des actions menées qui semblent parfois floues… J.-J.M. : C’est un métier de l’ombre mais qui est essentiel. Dans nos équipes, des personnes travaillent sur l’ingénierie pour développer par exemple l’accueil vélo, d’autres créent le catalogue de formation, d’autres la labellisation, etc. C’est difficile de mesurer les retombées mais c’est essentiel. Bio express Après avoir dirigé successivement le C.D.T. (comité départemental du tourisme) de l’Ain (1998-2004) puis du Morbihan qui est le 5ème département le plus visité de France (2004-2013), JeanJacques Micoud est directeur du C.R.T. de Franche-Comté (Comité régional du tourisme) depuis le 24 juin 2013. Il succède à Gilles Da Costa, directeur par intérim, suite au départ de Jean-Paul Garnier en août 2012. sous forme des 3 R : R comme rupture avec L.P.P. : Pour autant, la communication de notre région le travail, R comme retrouvailles, R com- à l’extérieur a semblé coûteuse, parfois désastreuse, me ressourcement. notamment avec l’Originale Franche-Comté. J.-J.M. : Cette communication est arrivée L.P.P. : La Franche-Comté a-t-elle les moyens de les pour le lancement de la L.G.V. Elle nous a ouvert des portes dans les médias alleoffrir ? J.-J.M. : Elle a parfaitement sa place. Les 3 mands par exemple et a généré 2 100 articles R, ils étaient vrais il y a soixante ans mais dans la presse, dont la moitié en Allemagne, maintenant le touriste part moins souvent, une de nos cibles. Nous sommes dans un moins longtemps, moins loin. Arrêtons de marché, une guerre commerciale. Il faut communiquer pour “piquer” des clients nous flageller et de complexer. potentiels qui sont souvent proches de chez L.P.P. : Mais comment attirer de nouveaux touristes nous. qui ne savent pas placer notre région sur une carte ? L.P.P. :Vous faites donc concurrence à la Bourgogne, J.-J.M. : En tant que metteur en tourisme, une région avec laquelle vous devrez bientôt fusionil faut mettre en place ses 3 R pour arri- ner. Qu’en est-il d’un futur regroupement avec le ver aux 3 E qui sont le E d’émotion, le E C.R.T. bourguignon ? d’économie, le E d’équilibre et enfin un qua- J.-J.M. : Je rencontre fin juin mon homotrième avec le E d’environnement. Chaque logue. Nous collaborons déjà dans une action territoire a les ingrédients mais le point commune menée aux Pays-Bas avec la Bourd’équilibre, c’est les hommes. Notre accueil gogne, la Lorraine, Champagne-Ardennes. est lié à notre histoire et une région qui Avec une seule ou deux régions, on ne déplan’est pas économiquement développée n’est cera pas la Citadelle de Besançon. S’il faut touristiquement pas développée. Le tou- mutualiser les moyens, nous le ferons. risme crée du lien social, il est contribu- “L’homo-touristicus” se moque de savoir s’il teur du cadre de vie, il offre des retom- est dans tel ou tel département. Mon job, bées… En Franche-Comté, le tourisme c’est le faire venir et revenir. n’était pas une priorité. Pour comparaison, l’activité touristique représente ici la moi- L.P.P. : Parlez-nous du Haut-Doubs. Encore une fois, tié de l’activité du département du Morbi- il semble que le label “Montagne du Jura” brouille han. Il y a néanmoins une prise de conscien- le message. Que rapporte-t-il ? ce. Il y a également des destinations de J.-J.M. : Il n’y a aucune ambiguïté. Lorsque niche : on le voit avec la chapelle de Ron- l’on va en Île-de-France, en Allemagne, en champ qui attire de plus en plus de cars Belgique, on communique sur des angles chinois. d’attaque comme la première fois à la montagne, la découverte. Dans la ventilation de notre budget, seulement 35 % vont à l’hiver, le reste à l’été. Chiffres-clés 3,5 millions de voyages en Franche-Comté, soit 1,5 % des voyages des Français (20ème région) G Jusquʼà 17 300 emplois salariés liés au tourisme (13 700 en moyenne sur lʼannée), soit 5,5 du P.I.B. régional G 3,5 % de lʼemploi salarié total en Franche-Comté (15ème rang) G 670 millions dʼeuros dépensés par les touristes (en 2009). 36,50 euros de dépense en moyenne. G Une durée moyenne de voyages de 4,4 jours. 256 000 lits touristiques. G 200 lieux touristiques sont répertoriés. Le plus visité : La Citadelle (244 525 visiteurs en 2012), 151 480 pour le Dinozoo, 115 269 pour la Saline royale. G Plus de 81 000 lits dans les hébergements marchands, dont 43 % dans les campings, 20 % dans les meublés de tourisme et 18 % en hôtellerie. G L.P.P. : Que manque-t-il à nos montagnes pour attirer davantage ? J.-J.M. : C’est la qualité et la quantité de l’hébergement. Il est plus facile de louer 12 mois à un frontalier. La grande question du tourisme, c’est la poule et l’œuf. La poule étant l’activité et l’œuf l’hébergement. Il faut trouver un équilibre. L.P.P. : Un mot sur le château de Joux ? J.-J.M. : C’est un écrin magnifique qu’il faut faire vivre avec des expositions permanentes. Pour cela, il faut des moyens. C’est toute la difficulté. Ce secteur du HautDoubs a des atouts, notamment sur le plan du tourisme sportif. I Propos recueillis par E.Ch. PONTARLIER TRANSPORT La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 5 Une fréquentation insuffisante Pas assez de bus à Pontarlier Des usagers se plaignent du manque de dessertes régulières et suggèrent la mise en place d’une seconde ligne de bus. Possible, mais à quel prix ? uand il va se promener à fait la comparaison avec la capitale du Yverdon, Pierre Genoud ne Haut-Doubs. On sait la Suisse très attatarit pas d’éloge sur le ser- chée à son service public de transport. vice de transport en com- Nos voisins ne sont pas peu fiers d’avoir mun de la cité vaudoise qui l’un des meilleurs cadencements ferne comporte rien de moins que cinq roviaires au monde. Le réseau pontislignes de bus. “On n’a plus besoin de salien fait pâle figure avec une seule voiture avec un tel réseau”, poursuit ce ligne forcément moins performante que Pontissalien assez critique quand il le réseau yverdonnais. “Habitant aux Q Mélèzes, si je pars à 9 h 22 pour faire une course au centre-ville, j’arrive à 9 h 30 à l’Auberge de jeunesse. Rien à dire pour l’aller. Mettons que cela me prenne 20 minutes, il faudra alors attendre jusqu’à 12 h 08 pour revenir aux Mélèzes à 12 h 17. Ce n’est guère incitatif. Il faudrait deux lignes de bus.” Alerte octogénaire, Pierre Genoud se Pierre Genoud regrette l’absence d’une seconde ligne de bus et les difficultés à se rendre dans certains quartiers excentrés. Le réseau de bus a toute son utilité aux heures d’entrée et de sortie d’école. déplace encore en voiture ou à vélo. Il rend parfois service aux voisins et amis moins mobiles que lui en les acheminant en ville ou à l’E.H.P.A.D. Car se pose aussi le problème de l’accès sur les sites excentrés. “La seule échappatoire serait le Ticto. Je ne suis pas contre ce principe qui impose néanmoins de s’y Comptez au prendre à l’avance pour réserver. C’est moins bas mot entre flexible qu’une ligne 550 000 et régulière qu’on prend 600 000 quand on veut et où l’on veut.” euros. Le service de transport à la demande Ticto existe depuis une dizaine d’années. Il pallie en quelque sorte la création d’une seconde ligne qui s’avérerait beaucoup trop coûteuse pour la collectivité. En effet, pour une ligne de bus supplémentaire, comptez au bas mot entre 550 000 et 600 000 euros. Le Pontissalien serait-il prêt à payer deux fois plus de taxe d’habitation, du moins en part communale ? Le charme d’une ville à la campagne, c’est aussi qu’elle pourrait presque se passer d’un service de bus. Chaque année, la collectivité est contrainte de combler les déficits d’exploitation en versant chaque année quelques centaines de milliers d’euros au délégataire Kéolis Urbest en charge de Pontabus. Sous la mandature Genre, pas question d’instaurer une taxe transport. C’est donc Ticto ou rien. I F.C. L’ÉVÉNEMENT LE TOUR SIGNE SON RETOUR Lundi 14, mardi 15 et dimanche 16 juillet, les coureurs du Tour sont de retour dans le Doubs. Les Haut-Doubistes devraient se rendre en masse à Besançon. G Sport Tour de France mardi 15 et mercredi 16 juillet Le Tour de France à deux roues de Pontarlier Après l’arrivée à La Planche-des-Belles-Filles la veille, les coureurs du Tour de France se reposeront mardi 15 juillet à Besançon. Ils repartent mercredi 16 depuis le Parc Micaud pour la 11ème étape. Outre les nombreuses animations, cet événement est une chance économique qui se ressent jusqu’à Pontarlier. ardi 15 juillet, les amoureux du cyclisme pourront approcher de près les coureurs professionnels. Ils auront même la chance de pédaler avec eux à Besançon lors de cette journée de repos où Froome, Contador, Pinot et les autres tourneront les jambes sur les routes du grand Besançon avant de repartir le 16 juillet pour 187,5 km entre Besançon et Oyonnax. Si le Tour, contrairement à 2009 ne passera pas par Pontarlier (étape Pontarlier-Verbier remportée par Contador), les Haut-Doubistes pourront se rendre à Besançon par la route (des déviations seront mises en place) ou par le train pour rejoindre le Parc Micaud de Besançon, village départ. “Il y aura des offres de transports spécifiques (5 euros par exemple l’aller-retour depuis Baume-les-Dames ou Morteau)” a rappelé Marie-Guite Dufay pour la Région Franche-Comté. Comptez 15 euros l’aller-retour au départ de la gare de Pontarlier. C’est la 20ème fois que la capitale comtoise accueille cet événement. Après M le contre-la-montre de 2005 (victoire d’Armstrong), Colmar-Besançon (2009, victoire d’Ivanov) puis le contrela-montre Arc-et-Senans-Besançon (2012, victoire de Wiggins), le Tour reprend ses quartiers dans le Doubs. “J’entretiens de bons rapports avec A.S.O. Christian Prudhomme (N.D.L.R. : le directeur) m’a appelé pour me dire que nous aurions une étape de repos. Pendant deux jours, le Tour sera chez nous. Ce sera une grande fête” explique le maire de Besançon. 1 425 chambres ont été réservées : “Tout est complet, jusqu’à Dijon, Montbéliard et Pontarlier” rapporte Yannick Goasduff, 38 % des responsable des sites hôteliers chez A.S.O. Chez les remarquent professionnels de une hausse. l’hôtellerie, 38 % ont remarqué une hausse de fréquentation sensible lors du contre-la-montre de 2012, avec un taux d’occupation de 85 % les jours précédant et succédant à Deux jours de fête du vélo à Besançon mardi 15 et mercredi 16 juillet (photo archive L.P.P.). Les animations l’événement, contre 54 % habituellement sur un mois de juillet. Le budget des deux journées s’élève à 300 000 euros, financé par les quatre collectivités (Région, Conseil général, Ville de Besançon, Agglomération). Le Département va ajouter 80 000 euros pour la réfection de routes comme la portion AvanneMontferrand. Entre 400 000 et 500 000 personnes sont attendues pour ce troisième événement mondial en terme d’audience, “un événement qui reste gratuit” a tenu à préciser Claude Jeannerot, le président du Doubs. Rançon du succès : il sera particulièrement difficile de circuler. Le site de départ sera installé dans le Parc Micaud. Les coureurs s’élanceront de l’avenue de l’Helvétie à 12 h 30. Ils rejoindront l’avenue Edgar-Faure, l’avenue Siffert, la rue de Dole, la rue Ferry, la rue des Vignerons, boulevard Mitterrand, boulevard Allende (Planoise), rue des Causses… Le départ réel sera donné à Avanne. Les cyclistes rejoindront Oyonnax après 187,5 km de course après avoir traversé Pontdu-Navois, Doucier, Etival, SaintLupicin, Rogna… Selon Patrick Perret, ancien cycliste professionnel domicilié à Besançon, “cette étape promet d’être usante, surtout après une étape de repos.” Pas sûr que les cadors puissent apprécier nos beaux paysages. Après une partie plate, ils buteront sur les premiers contreforts jurassiens… I Mardi 15 juillet à Besançon G Montée de Gribaldy organisée par lʼAmicale Cycliste à partir de 17 h 30 entre la City et le Fort de Chaudanne. G Émission “Village Départ” de France Télévisions, place de la Révolution, (12 h 50 -13 h 50). Plusieurs sujets liés à notre région, choisis par la rédaction. Mercredi 16 (départ) : G Départ de la caravane à 10 h 30. Village départ promenade Micaud (ouverture à 9 h 30), émission “Village départ” (parking Isenbart à 12 h 50). G Des pass à gagner. Juste avant le départ, 6 fans seront tirés au sort et pourront devenir caravaniers le temps dʼune étape en participant à un jeu organisé par une célèbre marque de bouteille dʼeau. Il est possible de les suivre sur cette étape, de découvrir lʼambiance en caravane. La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 G Tour de France Préparation du tracé “Et après, les maires s’étonnent que le Tour ne passe plus chez eux…” Nouveau directeur technique des épreuves d’A.S.O., l’ancien cycliste professionnel a pensé et tracé le parcours 2014 du Tour de France qui s’arrête à La Planche-des-Belles-Filles et passe à Besançon. Pourquoi a-t-il retenu notre région ? Il évoque les nouvelles contraintes liées aux aménagements routiers. G Hôtellerie 7 Colère A.S.O. plante l’hôtel du Champ-Fleuri à Pugey La société qui organise le Tour de France avait réservé toutes les chambres de l’hôtel situé route de Levier à Pugey. À quelques semaines du départ, l’organisateur a tout annulé. Bertrand Sage, qui avait accueilli en 2012 l’équipe F.D.J., ne veut pas se laisser faire. est un passionné de la Petite Reine. Pour ne pas dire un amoureux. Depuis qu’il a repris l’affaire familiale à Pugey, Bertrand Sage a accueilli pas moins de 10 équipes cyclistes professionnelles engagées sur le Tour de France. Il y a eu Jean Delatour, la Saeco, Rabobank lors du Tour de l’Avenir, la Katusha pour le Tour 2009 et la F.D.J. en 2012, jour même de la victoire de Thibaut Pinot. Que de bons souvenirs… gâchés par cette histoire, sorte de mauvais coup du sort de la part d’Amaury Sport Organisation, la société organisatrice de cet événement mondial. Il y a quelques semaines, elle lui a fait part que ce ne serait plus 40 chambres qu’elle réserverait… mais une seule ! C’est en effet cette société qui réserve pour le compte des équipes et de ses salariés (techniciens) des chambres dans chacune des villes françaises. “En septembre dernier (alors que le départ à Besançon n’était pas officiel), j’ai été contacté par A.S.O. qui me demandait des chambres. Ils C’ ont bloqué une quarantaine de lits” rapporte le gérant. Habitué de travailler avec la firme, Bertrand ne se soucie de rien : “On ne demande jamais d’acomptes. On est payés à la fin” explique-t-il. Fin 2013, A.S.O. le rappelle pour lui dire qu’il n’aurait pas d’équipes logées dans son antre mais seulement des salariés. Bertrand, supporter et sponsor de l’Amicale cycliste bisontine est déçu. Mais il s’en contente. Puis, en février, la société le recontacte à nouveau pour lui dire qu’elle réduit le nombre de ses réservations. La piluUn vrai le passe. Puis, elle rappelle pour dire qu’elle manque n’aura finalement à gagner. besoin que d’une chambre. Colère du gérant. Elle est d’autant plus compréhensible que des dizaines de coups de fil ont retenti lors de l’annonce officielle en fin d’année de la venue du Tour, de groupes de voyageurs voulant réserver des chambres. Il les a renvoyés vers Pontarlier. Pour lui, c’est un vrai manque à gagner. “Je les louerai mes chambres, rassure le gérant, mais à l’arrache. Et ce sont des personnes qui ne mangeront pas dans mon établissement contrairement aux équipes.” Il a déjà écrit à A.S.O. et ne compte pas en rester là.“Si j’avais fait l’inverse à A.S.O., que se serait-il passé ?” s’interroge-t-il. Je verrai si l’on va ou pas intenter un procès.” L’établissement ne sentira pas l’huile de massage. Dommage, d’autant qu’à chaque fois qu’il a accueilli des équipes, un des cyclistes a gagné. C’était le cas avec Thibaut Pinot en 2012, Sergueï Ivanov en 2009. “Ivanov avait remis le bouquet à ma fille Amélie. Vraiment de bons gars” dit-il. Tenu par sa famille depuis 1860, soit la cinquième génération, le ChampFleuri restera un havre de paix pour cyclistes… mais se méfiera à l’avenir d’A.S.O. “Ce sera une réponse négative pour eux s’il venait à demander des chambres…” La boucle est bouclée. I Thierry Gouvenou est le Monsieur tracé du Tour de France, le troisième événement sportif au monde. a Presse Pontissalienne : Vous avez la lourde responsabilité de dessiner le parcours du Tour de France après avoir succédé à Jean-François Pescheux, le directeur historique. N’est-ce pas trop de pression lorsque l’on sait que la plupart des grandes villes françaises réclament une arrivée d’une étape ? Thierry Gouvenou : Cela fait déjà un moment que l’on prépare la transition et si j’ai besoin d’un conseil, Jean-François est toujours là. On a déjà commencé à travailler sur le parcours 2015. L L.P.P. : Le parcours 2014 revient en FrancheComté et notamment à La Planche-des-BellesFilles, seulement deux ans après sa première arrivée. Pourquoi revenir si vite ? Parce que le département de la Haute-Saône vous l’a demandé ? T.G. : Nous avions la volonté de trouver une montée finale dans un massif intermédiaire. La Haute-Saône a fait un gros effort pour nous accueillir en 2012. La victoire de Froome a eu un impact et ce nom de Planche-desBelles-Filles accroche l’oreille. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance cette arrivée mais encore une fois, il y a eu des efforts de “regoudronner”. On ne peut pas envoyer les coureurs n’importe où. L.P.P. : Justement, vous êtes le garant de la sécurité des coureurs et aussi des spectateurs. N’est-il pas devenu problématique d’organiser des courses cyclistes alors que le mobilier urbain ne cesse d’exploser ? T.G. : En Haute-Saône, il n’y a pas de problème mais à Besançon, c’est plus critique ! C’est notre gros souci et nous avons dû chercher pour trouver les endroits les moins délicats. Les mobiliers urbains (giratoires, îlots) augmentent et les maires s’étonnent que l’on ne vienne plus chez eux. C’est le paradoxe : on crée des pistes cyclables mais les routes pour les coureurs deviennent plus dangereuses. C’est aménagé pour le cyclotouriste. L.P.P. : Justement, le maire de Besançon répète qu’il aimerait créer un contre-la-montre Besançon-La Chaux-de-Fonds voire Neuchâtel pour rendre hommage à la capitale du temps. Est-ce entendable pour A.S.O. ? T.G. : Les contre-la-montre, nous avons tendance à les réduire. Nous sommes partisans de ne pas aller au-delà de 40 km. Cela évite de gros écarts. L.P.P. : Besançon accueille une étape de repos. C’est moins excitant… T.G. : C’est différent mais super pour les amateurs qui pourront voir les équipes voire rouler avec les professionnels qui s’entraîneront ce jour-là. Ce n’est pas si mal… L.P.P. : Sur le plan sportif, que réservent ces deux étapes qui se disputeront sur le massif vosgien puis jurassien ? T.G. : Les coureurs auront droit à des Vosges difficiles comme jamais. Quand ils vont arriver au pied de la Planche, ils auront “Peu de les jambes bien attachance d’un quées. Pour Besançon, contre-la- on peut dire qu’il y aura du plat jusqu’au Jura montre puis les plus costauds s’expliqueront en fin entre d’étape. Besançon et la Suisse.” L.P.P. : Votre pronostic pour la victoire finale sur les Champs-Élysées ? T.G. : C’est un coureur complet à tendance grimpeur qui gagnera. Il y aura un gros duel Froome-Contador. I Propos recueillis par E.Ch. Bertrand Sage devait une nouvelle fois accueillir des équipes cyclistes… mais A.S.O. en a décidé autrement. G Historique Un seul pro pontissalien Dans le sillage de Vallet, Pélier, Moreau… es coureurs francs-comtois qui leurs de l’équipe R.M.O. en 1988 ont participé au Tour de Fran- et 1989. ce sont légion, preuve que notre Si Arthur Vichot (qui a remis son région demeure un vivier de talents. titre de champion de France en jeu Il n’y a néanmoins qu’un seul Pon- dimanche 29 juin), Francis Mourey tissalien qui peut se targuer d’avoir et Thibaut Pinot (vainqueur d’une roulé sur les routes de la Grande étape en 2012) attirent tous les boucle : il s’agit de Patrick Vallet. regards, d’autres ont balisé le terVice-champion de France amateur, rain avant eux. Citons par ordre excellent grimpeur et aussi bon rou- chronologique le Haut-Doubiste leur (il battit le record de Franche- Joël Pélier (reconverti dans le métier Comté de l’heure), il porta les cou- de paysagiste), vainqueur de la sixiè- L me étape en 1989. Licencié au V.C. Morteau-Montbenoît, il a participé à 4 tours en 1985 (78ème), 1986 (non partant à la 18ème étape), 1988 (120ème), 1989 (128ème et vainqueur de la 6ème étape). Ont suivi Jacques Decrion (désormais entraîneur à la F.D.J.), Alexandre Chouffe (aujourd’hui dans le bâtiment et l’immobilier), Arnaud Prétot (commerce) et Christophe Moreau (consultant Eurosport). I 8 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 LOISIRS Une pêche d’un nouveau genre Au Pont rouge, les mordus de la carpe mordent à l’hameçon La gravière du Pont rouge à Pontarlier attire les carpistes venus titiller “les mémères” dont certaines dépassent les 20 kg. Depuis qu’il est possible d’y pêcher la nuit (en no-kill), la sablière est devenue le repaire… d’une pêche high-tech. au turquoise, soleil tapant et plage de galets descendant en pente douce dans une eau à 20 °C. Non, vous n’êtes pas au bord de la Méditerranée mais à Pontarlier, au lieu-dit la sablière du Pont rouge, un cadre bucolique. Patrick et Frédéric, deux Suisses du canton de Fribourg, ne se sont pas trompés. Ils sont devenus des fidèles de la gravière comme de nombreux pêcheurs pour le cadre… et surtout pour les poissons qui y nagent. “Il y a des carpes de plus E de 20 kg ici” rapportent les deux spécialistes qui se sont installés avec leur tente pour 3 jours de pêche non-stop. S’ils franchissent la frontière pour venir tremper leurs hameçons, c’est aussi et surtout parce que la législation est moins restrictive qu’en Suisse : “Chez nous, on ne peut pas pêcher de nuit. Si on prend un poisson au-dessus de la maille, on doit le tuer. C’est une aberration ! Nous, on pratique le no-kill et en plus, c’est beaucoup moins cher ici.” Pour attirer le cyprinidé (nom latin de la carpe), ces deux Suisses ne lésinent pas sur les moyens. Ils ont une batterie de trois cannes posées sur un rodpod (trépied en français). Dès qu’un poisson tire sur le fil, ils sont alertés par un bip strident du détecteur de touche. Mieux, pour appâter le poisson, ils utilisent un bateau amorceur qui leur permet aussi d’aller déposer les lignes à plusieurs centaines de mètres. Vincent vient de prendre cette carpe miroir d’environ 8 kg. Ce n’est pas fini : “On a aussi un écho Après la photo, elle sera remise à l’eau. sondeur intégré où l’on peut voir le fond. Actuellement, je pêche entre 4 et 6 mètres d’eau” précise Patrick qui a plus de chance que son collègue en sortant 4 poissons. “La plus grosse pesait 11 kg.” Vincent, Pontissalien, fut l’un des premiers à taquiner la carpe ici. C’était en 2008 : “Depuis, il y a de plus en plus de epuis quatre ou cinq ans, des monde et les carpes sont devenues plus silures ont été pêchés au Pont méfiantes.” Les disciples de Saint-Pierrouge. Ce poisson peut re ont beau leur présenter des bouillettes atteindre plus 2 mètres et peser jus(amorce) aromatisées ananas, fraise, quʼà 70 kg. Il aurait été introduit par pomme, chocolat, elles ne mordent pas toujours. “Il y a beaucoup de nourriture la main de lʼhomme. “Et ils se repronaturelle comme les moules d’eau dou- duisent car on a vu récemment des ce” rapporte le carpiste. petits” rapporte un pêcheur. Ils ont de Les trois compères, soucieux de la nourriture pour se développer ici. l’environnement, veulent préserver ce Ce poisson est parfois décrié. Sʼil offre “coin de paradis”. “Ce que l’on ne comdu combat, il est vorace. prend pas, rapporte Frédéric le Suisse, c’est que malgré les poubelles qui sont À noter quʼun second de magasin de là, les gens jettent leurs détritus n’importe pêche devrait se créer à Pontarlier où ! C’est peut-être notre “suissitude”, (dans la zone dʼactivités), lʼunique pour mais cela nous choque. En Suisse, nous lʼinstant présent étant celui situé aux n’avons pas de poubelles au bord des Granges-Narboz. I étangs et malgré cela, c’est propre.” Tenu par l’association de pêche La Truite Pontissalienne, le Pont rouge est donc de réception, pesés puis photographiés ouvert toute l’année pour pêcher, même avant d’être remis à l’eau… En espérant de nuit mais en no-kill (les poissons doi- une prise plus importante la prochaine vent être remis à l’eau vivants). Pour fois. La pêche de la carpe, c’est un art de cela, les pêcheurs prennent garde à ces vivre. Un budget également. Mais lorsVincent (premier plan) est venu rendre visite poissons qu’ils chérissent : une fois sor- qu’on aime, on ne compte pas… I à Patrick et Frédéric, deux pêcheurs à la carpe suisses installés pour 3 jours et 3 nuits au Pont rouge. E.Ch. tis de l’eau, ils sont posés sur des tapis D Zoom Des silures aussi État civil de juin 2014 NAISSANCES 29/05/14 – Grace de Josué DAOUILO, militaire et Ninie TEIN-POAWI, sans profession. 01/06/14 – Augustin de Christophe GRANDJEAN, ambulancier et de Laetitia SALIOT, aide de vie scolaire. 30/05/14 – Soline de Adrien PARIZOT, directeur d’un centre de vacances et de Aline BARBEZAT, professeur des écoles. 31/05/14 – Berat de Ahmet BÖLÜÇ, étudiant et de Songül ÇAGLAR, sans profession. 01/06/14 – Alban de Grégory BILLON, menuisier et de Laure CHATELAIN, cuisinière. 01/06/14 – Mathéo de Matthieu BAUD, responsable d’atelier et de Karine BUET, ouvrière en horlogerie. 01/06/14 – Mériss de Florent MARÉCHAL, opérateur et de Florence PETITE, assistante maternelle. 02/06/14 – Lili de Florent MATHIS, technicien d’atelier et de Julie VERGER, chef de service communication. 02/06/14 – Elsa de Fabien LIGIER, gestionnaire approvisionnement et de Camille MAIROT, mandataire judiciaire à la protection des majeurs. 31/05/14 – Eliana de Carlos SAMEICE DOS SANTOS, affuteur et de Célia DOS SANTOS ALVES, ouvrière. 02/06/14 – Loïse de Jean-Marc GROSJEAN, conseiller tri prévention des déchets et de Alexia BERTHOD, professeur de mathématiques. 03/06/14 – Melvin de Christophe IMADOUCHENE, technicien de maintenance et de Laurence JACQUINOT, opératrice. 03/06/14 – Valentin de Benoit PERNY, employé de commune et de Amandine GULOT, vendeuse. 03/06/14 – Tim de Alexandre BALOCCA, chef de projet et de Anne MINARY, aide soignante. 03/06/14 - Juliette de Yves BERTHIER, ingénieur mécanique et de Alicia DEROSE, commerciale. 04/06/14 – Luna de Guillaume MAGNIN, restaurateur et de Mélanie BALSALOBRE, agent immobilier. 04/06/14 – Camille de Benoit VUILLAUME, horloger et de Sylvie GAGELIN, comptable. 04/06/14 – Maxence de Julien FORNÈS, chef de projet et de Christine MATEUS, gérante mandataire. 04/06/14 – Ozan de Metin YAZICI, décolleteur et de Yasemin BULDUK, horlogère. 04/06/14 – Axel de Stéphane DUPLAY, mécanicien et de Emilie GRENET, esthéticienne. 05/06/14 – Ilyas de Mohamed BENCHAGRA, électricien et de Fouzia LOUKILI, sans profession. 05/06/14 – Lucie de Marc DAVID, charpentier et de Céline PETITE, agent des services hospitaliers. 05/06/14 – Bastien de Jocelyn TISSOT, agriculteur et de Céline MATHEZ, assistante sociale. 05/06/14 – Cloé de Johnny SALVI, ouvrier et de Delphine HUENS, assistante d’éducation. 06/06/14 – Fabien de Frédéric BELOT, monteur en horlogerie et de Anaïs BOUDIER, infirmière. 06/06/14 – Aylin de Murat CAKIR, ingénieur et de Birsen SASAL, gestionnaire administrative. 06/06/14 – Félix de Olivier JUIF, décolleteur et de Laure SPRUNGER, contrôleuse en horlogerie. 06/06/14 – Melisa de Hakan ÖZER, opérateur régleur et de Cynthia TEUFEL, assistante maternelle. 07/06/14 – Colinne de Joris BEUQUE, agriculteur et de Mathilde STERN, sans profession. 07/06/14 – Clément de Michaël FATHALLAH, ingénieur en mécanique et de Laetitia CUSIN-MERMET, professeur des écoles. 07/06/14 – Lana de Alexandre MORIN, menuisier et de Olivia PELLEGRINI, infirmière. 08/06/14 – Ilyes de Aurélien BURLAND, ouvrier et de Fatima AJAMAA, sans profession. 08/06/14 – Lino de Eloi MOREL, électromécanicien et de Audrey PEREIRA-CARVALHEIRO, opératrice de fabrication. 09/06/14 – Loan de Guillaume VALLET, informaticien et de Angélique LEFEVRE, comptable. 09/06/14 – Kéony de Alexis BOUVET, cuisinier chef à domicile et de Céline JACQ, sans profession. 10/06/14 – Louna de Kévin BERGEROT, agriculteur et de Cindy CHARLIN, ouvrière en fromagerie. 09/06/14 – Maé de Emmanuel BRUCHON, bijoutier et de Marie FAIVRE, horlogère. 10/06/14 – Romain de Eric MUCKENSTURM, technicien et de Sarah MATHIS, assistante maternelle. 10/06/14 – Diego de Florian BENOIS, électricien et de Sandrine CLERGEOT, ouvrière. 16/06/14 – Tijani de Abdelkader CHEMLAL, intérimaire et de Linda HUGUENIN, sans profession. 14/06/14 – Ange de Kévin LEFEBVRE, affineur et de Céline BORNERAND, sans profession. 13/06/14 – Maud de Nicolas LEGRAND, ingénieur et de Magaly ZAGHINI, sans profession. 14/06/14 – Lina de Cédric LAMBERT, poseur chambre froide et de Raphaële BELOT, préparatrice en pharmacie. 15/06/14 – Martin de Vincent ADAMY, éducateur spécialisé et de Pauline FAYOLLE, éducatrice spécialisée. 15/06/14 – Sohan de Abdelrhani EL KHRISSI, art-thérapeute et de Cécile MANDRILLON, kinésithérapeute. 16/06/14 – Arthur de Richard GALEAZZI, manager de rayon et de Marie SOURIT, assistante maternelle. 16/06/14 – Loan de Thierry MICHEL, mécanicien agricole et de Floriane SCHALLER, agricultrice. 17/06/14 – Nathan de David SCHALLER, agriculteur et de Ludivine BLIGNY, employée commerciale. 17/06/14 – Alice de Mathieu CZUKOR, ingénieur et de Laura THIERRY, infirmière. 17/06/14 – Abel de Cédric LACOSTE-SEIGNOURET, ingénieur et de Aurore PIOTROWSKI, ingénieur. 18/06/14 – Zola de Richard CHOULET, agriculteur et de Charlène BILLEREY, opératrice de production. 18/06/14 – Gabin de Yves MEUTERLOS, gérant de magasin et de Hélène ROLAND, couturière. 18/06/14 – Olivia de David GUERRA VIDELA, opérateur pharmaceutique et de Constance GLORIOD, hôtesse de caisse. 18/06/14 – Côme de Mathieu BONETTI, routier et de Hermance DUBOIS, coiffeuse. 19/06/14 – Caroline de Jérémy GUILLOT, maçon travaux publics et de Emilie GODIGNON, sans profession. 19/06/14 – Nisa de Hakan MUSUL, responsable d'atelier et de Zeliha KOCAASLAN, sans profession. 19/06/14 – Paul de Romain CHARTON, chef de magasin et de Dorothée ZANETTI, assistante commerciale. MARIAGES 06/06/14 - Ebu-Müslüm TOPBAS, sans profession et Sarah BELARBI, employée de commerce. 07/06/14 – Ebu KARABACAK, tourneur fraiseur et Amine CEYLAN, sans profession. 14/06/14 – Alain FAIVRE, opérateur et Pascale CLERC, opératrice. 21/06/14 – Armin VEHABOVIC, aide spécialisé et Samra SIVAC, étudiante. DÉCÈS 31/05/14 – Monique GUILLAME, 87 ans, retraitée, domiciliée à Fallerans, célibataire. 02/06/14 – Charles FAIVRE, 80 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Marie-Thérèse FORNAGE. 03/06/14 – Césira LOCATELLI, 77 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Georges ROSSIER. 05/06/14 – Gérard FAUDOT, 64 ans, retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs), célibataire. 06/06/14 – Charlotte VUILLEMIN, 66 ans, retraitée, domiciliée à Hauterive-la-Fresse (Doubs), célibataire. 10/06/14 – Jacqueline BROGLIN, 86 ans, retraitée, domiciliée à Aubonne (Doubs), épouse de Roger VILLAIN. 11/06/14 – Jeanne THOUVEREY, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Ange FAUSTIN. 12/06/14 – Paul HENRIET, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marguerite FERREUX. 12/06/14 – Daniel MAIRE, 67 ans, retraité, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de Odile BOURGEOIS. 13/06/14 – Edelin LOCATELLI, 87 ans, retraitée, domiciliée à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), veuve de Bernard ROBBE. 14/06/14 – Gérard BERNE, 78 ans, retraité agricole, domicilié à Les Fontenelles (Doubs), célibataire. 14/06/14 – Michelle LAITHIER, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Jean MEUTERLOS. 12/06/14 – Hendrik VAN EIJK, 60 ans, mécanicien, domicilié à Dordrecht (Pays Bas). 14/06/14 – Pierre CHENAUX, 86 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), célibataire. PUBLI-INFORMATION SORTEZ LES GABIONS La société Franche-Comté Minéral basée à Épeugney et à Doubs, commercialise des blocs d’enrochement et des gabions de toutes dimensions destinés aux professionnels comme aux particuliers. acile à poser, modulable à souhait et s’intégrant bien dans tous les milieux, le gabion se distingue par ses caractéristiques écologiques. “L’armature métallique est conçue avec des matériaux qui ne rouillent pas, sans impact sur l’environnement. C’est garanti 100 ans. Ces blocs ont aussi un bon pouvoir drainant”, confirme Ludovic Tournier qui gère FrancheComté Minéral avec son frère Sébastien. Cette société s’est positionnée sur ce marché porteur depuis quelques années. Elle propose des gabions de toutes tailles remplis et vibrés en carrière avec du “80/120 bleu concassé”, précise le professionnel en référence au type de cal- F caire extrait de la carrière d’Epeugney. Les gabions sont préparés à la sablière du Pont-Rouge par les salariés de F.C.M. Du fait maison. “On en entrepose aussi à Épeugney.” Sans oublier que ces produits sont visibles sur le site Internet de la Société Nouvelle de Carrière. La famille Tournier est dans le métier depuis plus d’un demisiècle.Tout a commencé avec Denis Tournier, le père de Ludovic et Sébastien qui se lance en 1963 dans l’exploitation d’une sablière. C’est lui qui ouvrira en 1984 la carrière d’Épeugney. “Franche Comté Minéral est venue se greffer par la suite, au début des années 2000, pour répondre à la demande en blocs d’enrochement”, rap- F.C.M. produit de la pierre de parement particulièrement bien adaptée à la réalisation des murs de soutènement. Des gabions remplis et vibrés en carrière. pelle Ludovic Tournier. Les deux frères ont repris les commandes de l’affaire familiale en 2011. Aujourd’hui à la tête d’une équipe de 15 salariés, ils transforment et commercialisent toujours la pierre calcaire d’Épeugney. F.C.M. vend des blocs d’enrochement bruts, triés et dimensionnés sur mesure. Suivant les besoins, ces blocs peuvent être sciés sur demande en deux ou quatre faces. “On a développé une production de pierre de parement qui entre notamment dans la réalisation de murs de soutènement. Certains clients nous en commandent pour réaliser du mobilier minéral.” F.C.M. fournit les collectivités et les professionnels du bâtiment et en aménagement paysager. L’entreprise qui rayonne sur la toute la Franche-Comté et en Suisse voisine intervient également au service des particuliers. Elle peut assurer le transLa pierre calcaire port et la mise en place des d’Épeugney résiste à parements et des gabions. G tout, même au gel. 10 bis rue Mervil - 25 300 PONTARLIER Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m2 Sébastien et Ludovic Tournier proposent une large gamme de gabions toutes tailles. “On propose des blocs d’enrochement bruts ou sciés dans toutes les dimensions”, indique Ludovic Tournier qui gère la société F.C.M. avec son frère Sébastien. Tél. : 03 81 39 16 45 03 81 57 23 06 Port. : Ludovic 06 71 59 53 49 Sébastien 06 78 91 85 89 www.societe-nouvelle-de-carriere.fr 10 PONTARLIER SÉNATORIALES La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Un parfun de division L’U.M.P. investit Jacques Grosperrin et Christine Bouquin Offre valable sur prix public pour les non-adhérents Club, sur prix Club pour les adhérents Club. Offre non cumulable avec d’autres promotions,jusqu’au 05 juillet 2014 dans les instituts participants à l’opération. Beauty Weeks : Les semaines de la beauté. Dans le Doubs, la droite présente une liste d’union aux élections sénatoriales de septembre. Mais derrière cette alliance se cachent en réalité d’autres divisions puisque le maire U.M.P. d’Ornans Jean-François Longeot annonce qu’il sera lui aussi candidat. e 17 juin, la commission nationale d’investiture de l’U.M.P. a entériné une liste d’union pour représenter la droite aux élections sénatoriales dans le Doubs. Sans surprise, la tête de liste sera l’U.M.P. Jacques Grosperrin, ancien député de la deuxième circonscription et conseiller municipal d’opposition à Besançon depuis sa défaite honorable, en mars, face au maire socialiste Jean-Louis Fousseret. En deuxième position, la candidate investie est Christine Bouquin, maire de Charquemont et présidente de l’association des maires du Doubs. Détachée de l’U.M.P., elle est néanmoins d’un courant politique divers droite. Le troisième titulaire est l’U.D.I. Didier Klein, maire de Taillecourt. “Je suis le candidat de l’union” insiste Jacques Grosperrin. L’alliance est née lors des dernières élections municipales de Besançon où l’U.M.P. a fait liste commune avec l’U.D.I. et le MoDem. “L’idée est de conserver cette dynamique. Nous voulons continuer à travailler dans l’esprit de la campagne des municipales à Besançon” ajoute-t-il. Heureuse de participer pour la seconde fois aux sénatoriales, Christine Bou- d’Ornans et leader de l’opposition au quin se félicite que sa famille politique Conseil général, dont la candidature perçoive l’intérêt de se fédérer pour n’a pas été retenue par la commission appréhender dans les meilleures condi- d’investiture de l’U.M.P. Il fera donc tions les élections sénatoriales. “Je prô- cavalier seul. “Je suis candidat aux ne le rassemblement de toutes les forces sénatoriales” annonce l’élu de terrain républicaines de droite” rappelle la mai- qui estime être “légitime” pour préresse de Charquemont qui estime, par tendre accéder à la foncson expérience, pouvoir apporter sa tion de sénateur. “J’ai trapierre à l’action politique. C’est donc “J’ai vaillé sur les ce trio qui se soumettra au vote des défendu problématiques de terrigrands électeurs dans le département toire, je suis maire depuis sa place du Doubs. Mais la droite est moins unie 1995, les élus me connaisà Paris.” qu’il y paraît. sent, j’ai des choses à D’autres personnalités politiques locales défendre. Je n’ai pas du même bord ont des ambitions pour l’investiture, mais j’ai ma les sénatoriales. Parmi les prétendants, liberté de parole” affirme il y a le sénateur sortant Jean-FranJean-François Longeot. çois Humbert. C’est le cas également La bataille qu’il s’apprête de Jean-François Longeot, maire à mener n’aurait peut-être L 26 Rue Jean Mermoz - 25300 PONTARLIER - 03.81.38.93.29 Ouvert le lundi 12h-19h mardi au vendredi 10h-19h et samedi 9h-16h ESTHETIC CENTER PONTARLIER Jacques Grosperrin a sans doute bénéficié de ses honorables résultats aux dernières municipales à Besançon. pas eu lieu à droite si Jacques Gros- sa place à Paris pour les sénatoriales. perrin avait tenu sa promesse de lui Mais au regard du travail que nous laisser le champ libre pour les sénato- avons réalisé lors des élections muniriales. “Je m’interroge sur sa crédibili- cipales à Besançon, elles souhaitaient té. Comment peut-il faire croire aux un homme fort sur la capitale régiogens qu’il a une parole lorsqu’il la renie ?” nale. On m’a fait comprendre que si ce commente le maire d’Ornans. En conso- n’était pas moi, ce ne serait non plus lation, l’U.M.P. lui proposerait le cas Jean-François Longeot. Je lui ai expliéchéant la présidence du Conseil géné- qué cela” raconte Jacques Grosperrin. ral du Doubs. Un arrangement qui Selon nos informations, le maire déplaît à l’intéressé. “Je trouve intolé- d’Ornans paierait aussi ses infidélités rable cette manière d’offrir des com- lors des dernières élections législatives pensations. Si j’en suis arrivé là, c’est où il a soutenu Nathalie Bertin plutôt par mon travail et par honnêteté intel- que la candidate investie par l’U.M.P. lectuelle.” Annie Genevard. “Il n’a pas eu l’appui Jacques Grosperrin réfute l’attaque de ni de la députée Annie Genevard ni de son suppléant aux législatives selon Jean-Marie Binétruy, président de laquelle il n’a pas tenu parole. Selon l’U.M.P. du Doubs” confie-t-on du côté lui, ce sont les instances de l’U.M.P. qui des instances locales du parti. Impiont changé le scénario. “J’ai défendu toyable politique. I EN BREF École Dans le cadre de la nouvelle organisation du temps scolaire, les inscriptions aux activités périscolaires et à la restauration scolaire ont lieu jusqu’au 18 juillet. Inscription au service enseignement de la mairie, au 69, rue de la République à Pontarlier. Vacances Dans le cadre du projet éducatif local et du contrat enfance jeunesse, la Ville de Pontarlier et la C.C.L. proposent des stages aux enfants en juillet et en août. Plus d’informations sur les programmes au 03 81 38 82 46. Laser Les équipes d’urologie de la Polyclinique de Franche-Comté à Besançon viennent d’acquérir un laser dernière génération qui complète la gamme mise à la disposition des patients. L’arrivée récente sur le marché de nouveaux lasers pour le traitement de l’hypertrophie de la prostate défraie la chronique. Ce nouveau laser permet une coagulation immédiate des tissus et réduit donc le risque hémorragique avec un avantage pour les patients puisqu’il permet de réduire leur durée d’hospitalisation. Expo Le club photo Haut-Doubs Déclic organise son exposition annuelle du 25 au 28 juin à l’annexe des Annonciades. Cette exposition axée “Sur les terres comtoises” met en valeur les paysages, les monuments et la vie animale du Haut-Doubs. Horaires de 10 heures à 12 heures et de 14 heures et de 19 heures Christine Bouquin est présidente de l’association des maires du Doubs. Le grand perdant des investitures officielles de l’U.M.P., c’est Jean-François Longeot, le maire d’Ornans. Grande Braderie d’été Redécouvrez à Besançon... le Centre-Ville ! 4&5 juillet > Plus de 500 commerçants et exposants > Brocante Square Saint-Amour Accès fAcilité PArkingS conSeilléS Mairie, Marché Beaux-Arts, Isenbart, Cusenier, Saint-Paul, Chamars, Battant 3 PArkingS-relAiS et plus de 15 ligneS de BuS ginko www.commercants-besancon.com NOVA MUNDI - besançon / Photo : Yves Perton > De 9h à 19h 12 PONTARLIER POLITIQUE ‘ ‘ La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Les avis divergent Pour ou contre une communauté d’agglomération du Haut-Doubs ? Plusieurs fois évoquée lors de la campagne, cette question opposait la gauche pontissalienne enthousiaste à l’idée de cette perspective et le candidat Genre beaucoup plus réticent. Explications. Avec la communauté d’agglomération, on aurait peut-être évité d’avoir deux nouvelles zones d’activités à quelques kilomètres de distance. l’heure de la fusion des territoires, c’est une question de fond qui se pose pour le HautDoubs. Sur le papier, le bassin de vie de ce territoire se superpose assez bien à celui d’une entité qui recouperait l’ensemble du Pays du Haut-Doubs. JeanYves Bouveret qui revendique la paternité de cette suggestion n’y voit que du positif. “Patrick Genre est encore capable de faire des déclarations à la C.C.L. pour dire que ce n’est pas possible alors qu’on rentre tout à fait dans les critères. En effet, il faut une population supérieure à 50 000 habitants et que la ville la plus importante dépasse 15 000 habitants. Pour nous, c’est un enjeu de territoire qui sera peut-être obligatoire. On préconise de ne pas attendre d’agir sous la contrainte. On est en début de mandat avec de nouvelles équipes. La conjoncture s’avère donc propice pour lancer la réflexion” argue-t-il. Patrick Genre nuance son propos en précisant que l’impossibilité de constituer une communauté d’agglomération est davantage politique que réglementaire. “On a déjà étudié un rapprochement avec Mont À GARAGE-DORNIER d’Or-Deux lacs mais cela n’avait pas abouti. Personnellement, je suis favorable à un rapprochement souhaité mais non forcé. Aujourd’hui, c’est clair, il n’y a pas de volonté politique. On va déjà évoluer au niveau du Pays du Haut-Doubs qui sera transformé en syndicat mixte pour porter le S.C.O.T. (Schéma de cohérence territoriale).” Le président de la C.C.L. estime qu’il ne faut pas réduire la communauté d’agglomération à une simple opportunité financière. Jean-Yves Bouveret n’a pas tout à fait la même vision des choses. Pour lui, l’association Pays du Haut-Doubs s’apparente plus à une coquille vide même si l’idée était séduisante au départ. Il regrette la disparition du Comité de bassin d’emploi qui constituait à ses yeux un vrai lieu d’échanges entre élus, entreprises, syndicats. “Avec une communauté d’agglomération, on aurait peutêtre évité quelques aberrations. Quand on voit qu’il n’y a pas encore un bâtiment sur la zone économique de Bannans et qu’on lance les Gravilliers, on peut se demande où est la cohérence territoriale.” Le conseiller municipal socialiste remet en question :05*, ® garage-dornier.fr L’humeUr Larme à l’œil L es élus ne se laissent pas facilement emporter par leurs émotions même lorsqu’ils sont touchés par l’actualité. En politique, on sort rarement les mouchoirs en public. Si les Pontissaliens se souviennent des larmes de Patrick Genre lors de sa réélection en mars, celles de Karine Grosjean leur ont peut-être échappé. Lors d’une dernière séance de conseil municipal, l’élue socialiste s’est mise à sangloter, émue par le risque de voir reculer les aides financières aux quartiers. Une scène aussi inattendue que théâtrale, dont on aurait pu douter de la sincérité, venant de la part d’une comédienne de profession. Karine Grosjean enseigne le théâtre, toujours est-il que ce soir-là, son émotion était bien réelle. Finalement, deux quartiers pontissaliens au lieu d’un seul percevront des aides d’État. Dans la majorité municipale, des élus taquins sont impatients de voir si leur camarade socialiste versera cette fois des larmes de joie. G la participation au financement d’une piscine intercommunale à Pontarlier. Pourquoi faudraitil s’en tenir aux seules communes de la C.C.L. alors qu’on sait pertinemment qu’un tel équipement profiterait à l’ensemble du Pays du HautDoubs ? “Face à la suppression des cantons, la communauté d’agglomération est la réponse adéquate.” Les évolutions du cadre territorial risquent peut-être de chambouler le puzzle actuel. “Une nouvelle loi prévoit de fixer à 30 000 habitants le seuil des communautés de communes. L’Association Nationale des Élus de Montagne est déjà intervenue pour abaisser ce seuil à 20 000 habitants en général et à 10 000 habitants en moyenne montagne”, poursuit Patrick Genre. L’élu estime qu’il y a désormais d’autres échéances à privilégier comme le S.C.O.T. ou les P.L.U. intercommunaux. “On reste favorablement à une réorganisation territoriale à partir du moment ou cela se fait dans un temps adapté au risque sinon de provoquer une révolution territoriale.” I 51,53,55 rue de Salins PONTARLIER PONTARLIER COMMERCE La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 EN BREF 1 500 euros aide maxi par candidat Frontaliers Aides à l’accessibilité : 5 jours après l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-maladie des frontaliers, le Groupement transfrontalier a obtenu de nouveaux aménagements. La plus grande avancée concerne la prise en charge des soins ambulatoires non urgents effectués en Suisse. Les frontaliers peuvent obtenir ces soins courants sans accord préalable de la C.P.A.M. la Ville prend les choses en main Plutôt que d’hypothétiques subventions de l’État, la municipalité a choisi de piloter elle-même ce volet en le retirant de l’Opération Collective de Modernisation de l’Artisanat du Commerce et des Services. ragmatisme ou incohérence ? Tout dépend de quel côté du conseil on se situe. La surprise est de rigueur à gauche qui s’étonne d’un tel refus plutôt inconvenant quand on se plaint sans cesse du désengagement de l’État. Bertrand Guinchard, le conseiller délégué au commerce, assume sans l’ombre d’un doute. “On a la quasi-certitude de ne pas avoir ces subventions qui sont aussi hypothétiques que lointaines. L’État dit de faire, d’avancer l’argent et peutêtre qu’on vous aidera.” Le précédent conseil municipal avait approuvé en décembre 2013 la convention portant sur la tranche 1 de l’Opération Collective de Modernisation de l’Artisanat du Commerce et des Services (O.C.M.A.C.S.). Ce programme comprend différents dispositifs. Les actions “accessibilité des personnes présentant tout type de handicap” et “diagnostic économique et d’accessibilité” ont pour finalité d’inciter les commerçants situés dans le péri- P mètre de l’O.C.M.A.C.S. à réaliser les travaux nécessaires à la mise en accessibilité de leur établissement. Ces deux actions sont obligatoirement soumises au règlement d’attribution des aides individuelles établi par l’État. Ce règlement précise qu’un diagnostic préalable doit être réalisé par le commerce et que l’État est le décideur final pour l’attribution de ces aides. L’enveloppe allouée au volet accesSubventions sibilité s’élève à aussi 31 340 euros : 22 500 euros pour les hypothétravaux et 8 840 euros tiques que pour le diagnostic. La lointaines. procédure impose de lourdes contraintes aux commerçants qui doivent fournir une liste assez impressionnante d’informations pour une aide somme toute modeste qui sera versée trois ans plus tard. 13 Véhicules Certains établissements ont profité d’une rénovation pour se mettre aux normes à leurs frais. Là où la gauche ne voit qu’un processus logique, la majorité estime que le jeu n’en vaut pas la chandelle et préfère gérer en direct ce volet. “On choisit de supprimer la partie diagnostic et d’intégrer les 8 840 euros sur la partie travaux”, poursuit Bertrand Guinchard. Les services municipaux sont tout à fait capables selon lui d’accompagner les commerçants en s’appuyant bien sûr sur les textes de loi en vigueur. “On demandera par exemple à chaque demandeur de fournir une attestation financière de l’expertcomptable et du banquier.” Transparence oblige, les dossiers seront examinés par la commission “Économie, commerce, foire et marché” en présence de Sylvie Laithier, l’adjointe à l’accessibilité et du trésorier municipal. “On vient d’envoyer 260 courriers aux commerçants du centre-ville pour savoir s’ils étaient aux normes ou pas. Dès qu’ils auront déposé leur dossier, on leur transmettra assez rapidement un récépissé pour qu’ils puissent entreprendre leurs travaux. Ils sauront s’ils sont éligibles à l’aide dans les semaines qui suivent car la commission se réunit toujours entre deux séances du conseil municipal.” L’enveloppe globale reste identique à celui du volet accessibilité, soit 31 340 euros. Les entreprises pourront bénéficier d’une aide maximale de 30 % du montant des travaux dans la limite de 5 000 euros de travaux, soit 1 500 euros maxi par commerce. I Dans le cadre du 70ème anniversaire de la Libération de Pontarlier, la Ville recherche des véhicules d’époque pour son défilé du samedi 6 septembre. Un bivouac sera installé à l’aérodrome de Pontarlier le vendredi 5 septembre pour accueillir les participants. Renseignements : Gilbert Gros 06 07 70 26 99 ou sur [email protected] Récompense La Ville de Pontarlier a été sacrée à “Évillementiel”, un prix national qui récompense l’événementiel des communes. Pontarlier a été récompensée dans la catégorie “culture” des villes entre 15 000 et 45 000 habitants grâce à l’événement de la Fête de l’absinthe. du 25 juin au 29 juillet 2014 70 rue de la République - PONTARLIER - 03 81 46 27 39 3 rue de la Gare - MORTEAU - 03 81 67 61 87 14 PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Vainqueurs de la Coupe Le foot au tableau d’honneur du sport pontissalien Après sa victoire en Coupe de Franche-Comté, l’équipe fanion du C.A.P. a été reçue en mairie au terme d’une saison très satisfaisante. Les joueurs du C.A.P. remportent la coupe de Franche-Comté pour la seconde année consécutive. ceux qui ne le sauraient pas encore, le C.A.P. a décroché sa seconde coupe d’affilée le 11 juin en battant le Racing-Besançon 2 à 1 au stade Léo-Lagrange dans la capitale régionale. “On est d’abord ravi que Pontarlier ait damé le pion aux Bisontins. La victoire est revenue aux plus courageux sur ce match. Cela récompense une très belle saison”, apprécie en connaisseur Philippe Besson, le nouvel adjoint aux sports. Le sentiment est le même chez Patrick Genre qui ne masque pas sa joie. “Quel plaisir de chanter “Ici c’est Pontarlier” au stade de Besançon ! Au-delà de cette victoire, on salue l’ensemble du parcours d’un club en À EN BREF Déménagement La communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel va déménager. Actuellement installée au centre de Valdahon dans des bâtiments vieillissants, elle recherche un terrain qui se situera à Valdahon. Le nouveau bâtiment regroupera aussi des activités à destination du public. Zone artisanale Ça bouge encore zone de la Croix-de-Pierre à Étalans. Un bâtiment ossature bois qui stockera du sel voit le jour. L’entreprise G.D. constructions va s’installer également. Cet espace affiche quasiment complet. Assurances À compter du 1er juillet, l’agence M.M.A. du boulevard Pasteur est reprise par Rémi Nestor qui est déjà agent M.M.A. à Pontarlier. Les bureaux sont transférés 9, rue de la Halle. Infirmières Journée portes ouvertes à l’institut de soins infirmiers de Pontarlier samedi 5 juillet de 10 heures à 17 heures Rens. 03 81 38 54 54. constante progression.” Et le maire d’annoncer le projet de créer de nouveaux gradins au stade côté tennis, histoire d’augmenter la capacité d’accueil. La municipalité étudie aussi la possibilité de réaliser un second terrain synthéLa grande tique doté d’une surface multi-usages. satisfaction Avec un effectif qui flucest venue tue entre 510 et 530 licenciés, le C.A.P. foot des U19. est le plus gros club franc-comtois derrière Sochaux bien sûr. Ce dynamisme, c’est la marque d’un président ASSOCIATION soucieux de mener une politique de C’est impossible de trouver 15 joueurs club où chacun puisse taper dans la de niveau national à Pontarlier. Avec balle, qu’il soit en équipe première ou ces trois recrues, on devrait disposer vétéran. “Avec Jean-Luc Courtet, on a sur le papier d’une équipe fanion plus la chance d’avoir un entraîneur capable forte et d’un banc plus riche. C’est peutde fédérer des éducateurs. La force du être ce qui nous a manqué cette saison.” C.A.P. réside dans le travail effectué Avec une quatrième place en C.F.A. 2, autour de la formation”, explique Pier- le C.A.P. n’a pas démérité. Il était même au coude à coude avec des réserves re Arbelet. La saison qui s’achève est dans la lignée d’équipe pro comme Metz, Nancy et des précédentes. Le club est en progression linéaire et l’avenir s’annonce prometteur quand on voit comme se débrouillent les jeunes. “Cette année, les U5 et U17 qui évoluent en nationale redescendent mais c’est assez logique dans les clubs amateurs qui ne peuvent pas toujours rivaliser avec les centres de formation. La grande satisfaction est venue des U19 qui réussissent à se maintenir en nationale. Ils terminent 8èmes sur 14. Plusieurs joueurs de ce groupe sont susceptibles d’intégrer l’effectif de l’équipe première dans les années qui viennent.” Pour compenser les trois départs annoncés, le C.A.P. va recruter trois nouveaux joueurs qui évoluaient à Vesoul. “On a toujours besoin de quelques renforts extérieurs. “Le C.A.P. est en progression constante depuis 15 ans”, se félicite le président Pierre Arbelet. Vendredi 11 juillet Pontarlier danse avec les stars En guise de feu d’artifice pour clore son traditionnel stage de danse estival, l’association pontissalienne “Danse à 2” organise un grand spectacle à l’Espace Pourny avec un show professionnel assuré par plusieurs danseurs de l’émission “Danse avec les stars”. a danse de couple a été propul- tous les ans et qui attire des danseurs sée en haut de l’affiche grâce à de tous niveaux et de toute la France. une émission de télé-réalité qui Voilà 18 ans que ça dure et le succès cartonne depuis plusieurs sai- est toujours au rendez-vous : près de sons sur TF1. Mais à Pontarlier, il y a 200 stagiaires et professeurs viennent bien longtemps que la danse est reine, de toute la France et même de l’étranger notamment au début de l’été grâce au passer une semaine dans la capitale du stage qu’organise l’association A.D.S. Haut-Doubs. “Ce stage international est L Troyes qui pouvaient s’appuyer sur des effectifs plus étoffés. “Quand les dirigeants de plusieurs clubs alsaciens qu’on a pris l’habitude de battre me demandent comment on parvient à fidéliser nos joueurs, je leur réponds que le secret, c’est de trouver des joueurs qui soient aussi capables de s’adapter à l’environnement local. Sinon, c’est l’échec assuré.” I Billets en prévente à l’office du tourisme de Pontarlier (17 euros) Tél. : 03 81 46 48 33 - En vente sur place le soir du spectacle dans la limite des places disponibles (18 euros), enfants moins de 12 ans (6 euros) très connu en France confirme un membre de l’association. Pontarlier a été la première ville à prendre cette ini- Pourny le vendredi 11 juillet au soir, tiative, d’autres villes ont copié depuis.” avec en guest-star la compagnie Cette année, pour clore en beauté cet- D’pendanse composée de 6 danseurs et te semaine de danse, l’association “Dan- danseuses professionnels ayant partise à 2” a vu les choses en grand avec cipé à la dernière émission “Danse avec l’organisation d’un grand show à l’Espace les Stars” : Maxime Dereymez (vainqueur en 2012 et finaliste en 2011), Katrina Patchett (victorieuse en 2011 et finaliste en 2013), Yan-Alrick Mortreuil, Silvia Notargiacomo, Yannick El Amari et Jade Geropp. Une séance de dédicaces réservée au public aura lieu après le spectacle, une occasion unique d’approcher de très près ces stars de la danse. Au cours de la soirée, les professeurs internationaux de danse qui ont animé le stage feront des démonstrations de diverses danses (tango argentin, danse sportive standards et latines, salsa, west coast swing, rock’n’roll, danse de bal). Et après le show, les passionnés de danse pourront se défouler sur le parquet de l’Espace Pourny. Eh bien dansons maintenant !… I De vrais pros en démonstration à l’Espace Pourny. PONTARLIER ET ENVIRONS LA CLUSE-ET-MIJOUX La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 15 Château de Joux Le musée d’armes anciennes en panne de subventions L’État et les collectivités territoriales n’ont toujours pas confirmé leur soutien financier au projet de valorisation culturelle du fort de Joux. Que va-t-il advenir de la collection d’armes anciennes ? Éléments de réponse. est estimée à près d’1 million d’euros. C.C.L. Comme il commençait à souf- Pontarlier. “On en est toujours au sta- G Peinture haïtienne C’est impensable de ne pas la valori- frir des outrages du temps, décision a de de la mise en dépôt. Je voudrais ser”, indique René Émilli, l’adjoint pon- été prise de mettre ce bien propriété convaincre le préfet et les présidents La C.C.L. étudie actuellement la possitissalien en charge du tourisme à la de l’office de tourisme en dépôt à la du Conseil régional et du Conseil géné- bilité dʼaccueillir au château une vaste ville. Plus précisément au musée muni- ral d’aboutir.” collection de peintures haïtiennes réalicipal qui est labellisé musée de Fran- Des courriers ont été envoyés aux par- sées par différents artistes de ce pays ce, ce qui permet d’obtenir plus faci- tenaires. Sans réponse pour l’instant. sur commande du gouvernement. Cette lement des subventions pour entretenir René Émilli semble un peu moins collection retrace lʼhistoire haïtienne. Elle cette collection. “Avec ce label, on peut inquiet que Patrick Genre. “J’ai bon espérer bénéficier de 50 % de subven- espoir” dit-il. Le montage prévoyait appartient aujourdʼhui à une fondation. tions”, poursuit l’élu en expliquant que que la D.R.A.C. verse 40 % et que les G Pas de souci cet argent servira à l’entretien mais 60 % restants soient partagés équita- pour la restauration aussi à l’enrichissement de ce fonds blement entre la Région, le Départeassez exceptionnel par la diversité et ment et la C.C.L. “On ne pourrait pas Le doute ne se pose pas sur lʼengagement la rareté de ces pièces. supporter seul un tel investissement”, des financeurs dans le programme de Les locaux du château qui servent note Patrick Genre. restauration du fort de Joux. Un chantier actuellement de musée d’armes Au château, la réhabilitation du caser- lancé en 1999 avec le soutien de lʼEurope, anciennes n’offrent pas les meilleures nement Joffre est en lʼÉtat, la Région, le Département et la conditions de conservation. De ce fait, très bonne voie. “Les C.C.L. “Aujourdʼhui, cela représente près ils sont fermés une bonne partie de Beaucoup salles de séminaire et l’année tout en restant accessibles au d’exposition tempo- de 9 millions dʼeuros déjà investis. Il en public en période touristique. La créa- d’interrogation raire ne sont pas tout reste peut-être entre 6 et 7 millions pour tion d’un nouveau musée dans le caser- s subsistent. à fait terminées. Elles aboutir, en sachant que le château, ce nement Joffre fait partie des actions font actuellement ne sera jamais fini. Chaque année, il fauau programme de la valorisation cull’objet de tests dra lʼentretenir”, confie René Émilli. turelle du fort de Joux. Or, les subd’étanchéité. Il reste ventions espérées pour mener à bien encore beaucoup de mé l’enthousiasme des gestionnaires ce projet ambitieux ne sont toujours paramètres à mesu- du château. Pour autant, pas question pas garanties par les financeurs. “Beaurer. On prendra le de rester les bras croisés. “On travaille coup d’interrogations subsistent”, s’en temps nécessaire”, sur d’autres variantes possibles de cet Le dossier de valorisation de la collection d’armes anciennes inquiétait Patrick Genre lors de la derindique René Émilli. aménagement mais on a quand même nière A.G. de l’office de tourisme de Ce coup de frein a cal- besoin d’appui.” I du château de Joux fait du sur place (photo C.C.L.). N ouveau musée ou pas, cette collection mérite un autre sort que celui qui lui est réservé actuellement. “Cette collection 16 PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 TOURISME L’eau “miraculeuse” ? La grotte de Remonot entre piété, croyances et folklore Impossible d’obtenir un comptage précis. Pourtant, la grotte de Remonot située entre Morteau et Pontarlier, reste un des sites les plus fréquentés du Haut-Doubs. Décryptage d’un phénomène. L’association qui gère la grotte de Remonot a en projet de changer les verrières vieillissantes qui ferment la cavité. C’est à la source de la Vierge, ou de Gésombrone, que coule cette eau qui aurait des vertus thérapeutiques. a petite grotte-chapelle a eu droit à son coup de projecteur national en mars 2013 au moment où un Mortuacien a affirmé avoir recouvré la vue après s’être frotté plusieurs fois les yeux à l’eau de la source. Depuis ce printemps 2013, les demandes affluaient de toute la France de personnes souhaitant qu’on leur expédie quelques centilitres du précieux liquide. Le clergé local a tout de suite relativisé les choses. “L’eau L n’est pas miraculeuse en soi, c’est plutôt le geste de foi qu’on y met rectifie aujourd’hui le père Michel Jeanpierre, prêtre de l’unité pastorale du Val de Morteau. Il faut bien préciser que cette eau est impropre à la consommation. Les gens la prennent pour se frotter les yeux et on a tout de suite dit qu’il nous était impossible d’en expédier dans toute la France. On invite les gens qui nous en demandent à venir se recueillir à la grotte.” Certains fidèles arrivaient même parfois avec des jerrycans pour les remplir d’eau, à tel point qu’il est arrivé que cette source dite de Gésombrone se soit retrouvée tarie à plusieurs reprises. Au-delà de ce récent phénomène médiatique, “la grotte de Remonot est devenue un lieu de dévotion beaucoup plus important que nos églises” affirme le prêtre. On ne compte plus en effet les touristes qui s’y arrêtent l’été, mais également “des gens qui vont au travail et qui font une petite halte dans la grotte” ajoute l’homme d’Église. Cette dévotion ne date pas d’hier, encore moins de ce jour de mars 2013. La grotte est un lieu spirituel depuis le VIIIème siècle, époque où sont venus La grotte possède notamment un autel unique en son genre, paré de mosaïques. s’installer les premiers ermites qui ont trouvé dans cette cavité des conditions de vie, certes sommaires, mais acceptables du point Elle est pour de vue des températures. “Il y fait une certains température un lieu de constante de 14 °C note une spécialis- ressourcement. te des lieux. L’été, on y vient pour se rafraîchir et l’hiver, il y fait plus doux que dehors.” Avant même ces ermites, elle aurait abrité des druides. La découverte de très anciennes pierres tombales viendrait accréditer cette hypothèse. Après avoir été un ermitage abritant des religieux qui ont évangélisé notre contrée, la grotte est devenue chapelle au XVIIème siècle. Vieux bastion local de la foi et du culte de la Vierge, la grotte-chapelle sera consacrée en 1863 par le cardinal Mathieu. Elle sera ensuite inscrite au catalogue des monuments historiques en 1913. Cette chapelle à la voûte principale recouverte de mousses et de lichens a toujours été embaumée de légendes. Si bien qu’il est parfois difficile de démêler le vrai du faux dans les anecdotes qui ont marqué cet endroit. Comme par exemple l’histoire datant du XIXème siècle de cet homme qu’on a appelé le “Pépé du Val Concelin”. Marchand ambulant, il s’est égaré une nuit aux abords de la grotte. Ayant perdu son chemin au-dessus des rochers surplombant la grotte, il a été pris par l’obscurité au cours d’une nuit sans lune, s’est trompé de chemin et a chuté du haut des rochers. Ses camarades l’ont retrouvé au pied de la falaise, en train de prier la Vierge, sans aucune égratignure. “Il a dit être tombé en ayant l’impression d’être soutenu par un drap” rapporte une spécialiste des lieux. Nombreux, les descendants du Pépé se rassemblent encore aujourd’hui régulièrement à la grotte pour perpétuer le souvenir de leur aïeul. Que l’on croie ou pas à ces histoires teintées de légendes, il faut reconnaître que l’intérieur de la grotte est propice à la méditation. Cette grotte serait aussi pour certains un lieu de ressourcement grâce à la présence d’un “vortex”, un tourbillon d’eau situé au fond de la cavité. Quatre sources jaillissent de l’intérieur de la grotte, parfois dans un grondement impressionnant quand la pluie tombe en abondance. Outre cette fameuse source de Gésombrone qui sort du tuf poreux, trois autres sources alimentent les lieux. Un canal souterrain rejoint le Doubs. L’autel de la chapelle paré de mosaïques est, lui aussi, unique en son genre. Lieu de pèlerinage multiséculaire, la grotte de Remonot est tous les ans le témoin d’un rite assez folklorique qui consiste pour un prêtre du secteur à bénir les automobilistes qui passent devant. Le succès ne se dément pas. “C’est assez étonnant reconnaît le père Michel Jeanpierre. À cette occasion, nous faisons une collecte pour le père Gérard Bretillot qui est missionnaire au Togo. Cette bénédiction attire notamment de nombreux touristes ou accidentés de la route. On réfléchit à la manière d’évangéliser un peu plus les choses et de sortir de cet aspect folklorique.” Ce même 15 août, jour d’Assomption, c’est le plus gros jour d’affluence pour la grotte dédiée à la Vierge. Une procession à laquelle tout le village de Remonot participe est organisée en soirée, avec bougies et illuminations. La grotte de Remonot est également un lieu de pèlerinage le lundi de la Pentecôte et le troisième dimanche de septembre. Dans le reste de l’année, l’intention de l’unité pastorale du Val de Morteau est aussi de “mieux faire connaître ce lieu emblématique et de le dépoussiérer un peu” ajoute le père Jeanpierre. La grotte de Remonot est enfin une source d’exploration passionnante pour les spéléologues. Deux spécialistes originaires de Morteau, les frères Rognon, ont établi une cartographie précise de cette cavité naturelle que l’Homme s’est appropriée il y a des centaines d’années. On le voit, l’engouement autour de la grotte-chapelle est loin d’être tari… I J.-F.H. PONTARLIER ET ENVIRONS LES FOURGS La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 17 Un service d’intérêt public Les Fourgs à la croisée des enjeux économiques L’avenir de plusieurs commerces se pose aux Fourgs. Consciente des enjeux, la commune apporte sa garantie d’emprunt, à hauteur de 50 000 euros, au projet de reprise de la supérette Les Deux saisons Proxi. es Fourgs n’échappent lage, dont une cinquantaine pas à la dynamique fron- d’agriculteurs et de forestiers. talière sans pour autant Le volet touristique représente tomber dans l’excès. Un une dizaine d’emplois à temps tiers de la population active, soit complet tout en générant des 200 personnes environ, travaille retombées qu’il ne faudrait pas en Suisse. Un autre tiers exer- minimiser. ce hors les limites communales La nouvelle équipe municipale en restant dans le département a clairement affiché sa volonté et 180 Bourris œuvrent au vil- d’équilibrer et de renforcer les L Prête à s’engager dans la survie économique de sa commune, Claudine Bulle-Lescoffit dispose de marges de manœuvre limitées. activités économiques du village. “Aujourd’hui se pose le problème des commerces qui arrivent à échéance”, explique le maire Claudine Bulle-Lescoffit. La liste ne se limite pas à la société des Téléskis des Rangs. Elle comprend aussi le restaurant du Snabeuzi, la supérette Les Deux saisons Proxi, Locas- ki et le bar-tabac restaurant Labussière. “Si tout ferme, on risque de perdre beaucoup d’autonomie, craint l’élue. 20 % de la population a plus de 60 ans. Ce qui représente près de 250 habitants dont certains n’ont pas de permis de conduire et sont dépendants des autres.” Cette dimension socio-économique a conditionné la décision des élus quand les candidats à la reprise du commerce Proxi Les Deux saisons ont sollicité la commune pour une garantie d’emprunt. “Le code des collectivités publiques permet de se porter garant pour des particuliers quand il s’agit de service d’intérêt public”, poursuit l’élue. Le conseil a répondu favorablement en se portant garant à hauteur de 50 000 euros. La reprise n’est pas encore totalement finalisée mais Claudine Bulle-Lescoffit espère bien que ce commerce ne fermera pas fin août. Elle est même prête à renouveler l’expérience dans la limite des capacités financières de la collectivité. L’enjeu est de taille et l’élue souhaite à tout prix éviter que la commune ne devienne une cité-dortoir. Si la volonté de peser est bien là, les marges de manœuvre sont malheureusement très réduites. La capacité d’investissement de la commune des Fourgs est au plus bas. Histoire d’enfoncer le clou, d’autres charges impré- C L’avenir de la station toujours en suspension hat échaudé craint lʼeau froide, Roland Bulle-Piourot joue plutôt la carte de la discrétion. Fini les effets dʼannonce sans lendemain. “Des gens sont intéressés. Trois jeunes se sont manifestés”, concède celui qui ne jouera pas les prolongations sauf à donner le coup de main à dʼéventuels repreneurs. Le dossier est suivi depuis plusieurs années par lʼagence Développement 25. “On essaie de mettre tout le monde autour de la table dont la mairie”, indique la personne chargée du dossier en confirmant être actuellement en relation avec des repreneurs potentiels. La commune est-elle sur les rangs ? “Pour lʼinstant, on nʼest pas dans cette analyse-là”, dément calmement Claudine BulleLescoffit. Lʼexploitation du site des Rangs fait lʼobjet dʼune délégation de service public (D.S.P.) établie en 1995 et valable jusquʼen 2015 avec la possibilité de proroger deux fois 6 mois. “Une D.S.P. assez bancale qui ne dit pas clairement à qui appartiennent les téléskis, selon le maire. Il y a beaucoup de choses à régulariser. On souhaite également essayer de comprendre pourquoi toutes les tentatives de reprises ont échoué.” Pour autant, lʼélue sait lʼimportance qui revêt cet équipement idéal pour les familles et complémentaire de Métabief. “Il faut se battre pour trouver une solution.” I vues se profilent avec notamment la rénovation du clocher. Le problème est grave. De nombreuses pierres de l’édifice sont à changer, le support en bois des cloches donne aussi des signes de fatigue, sans compter des risques de glissement de terrain. “Comme cette dépense importante s’ajoute à des emprunts en cours, il faut être très vigilant.” Éclaircie dans la tourmente, la commune devrait percevoir les dividendes d’un lotissement de 15 parcelles viabilisé au hameau des Petits Fourgs. Dans ces circonstances, il sera peut-être nécessaire de reporter la fin des travaux de sécurisation dans la traversée du village. Claudine Bulle-Lescoffit attend de savoir combien coûtera la réfection du clocher avant d’en dire davantage. I F.C. 18 La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 LE DOSSIER LE POIDS DU TOURISME DANS LE HAUT-DOUBS Le tourisme, on en parle souvent sans savoir quelle répercussions il a vraiment pour notre territoire. Pour la première fois, une étude a été menée à l’échelle du Pays du Haut-Doubs. Elle dévoile, en chiffres, le vrai poids de ce secteur d’activité (photo D. Maraux). G Étude Près de 1 000 emplois Tourisme dans le Haut-Doubs : la preuve par les chiffres Le Comité régional du tourisme et le Pays du Haut-Doubs ont mesuré l’impact économique du tourisme sur le Haut-Doubs. Enfin un outil qui rétablit certaines vérités et révèle aussi quelques surprises. n a tout entendu en bien comme en mal sur le tourisme dans le Haut-Doubs. Les pagotins, la voie verte, les canons à neige, le château de Joux, le Gounefay, les sujets abondent, déchaînent les passions et les critiques. Sauf qu’on manque cruellement de repères pour évaluer l’impact et l’intérêt du tourisme. Le manque est en partie comblé. Le C.R.T. (Comité régional du O L’emploi touristique tourisme) a mis en place une méthode de recueil et de traitement des données. Elle se base sur plusieurs indicateurs : capacité d’accueil, fréquentation, dépenses, production, emploi, recettes fiscales et investissements liés au tourisme. “Le Pays du Haut-Doubs souhaitait appliquer la méthode à l’échelle de son territoire. On a lancé l’étude en 2012 en travaillant avec des données de 2011”, explique Frédéric Laroche, responsable de l’observatoire régional du tou- risme. Avec 34 000 lits touristiques, le Haut-Doubs constitue et de loin le principal pôle touristique de Franche-Comté. Les Rousses en compte 18 500 et Besançon 6 540 lits. “Le Pays du Haut-Doubs représente 5 % de la population comtoise et abrite 15 % de la capacité d’hébergement touristique régionale.” Autre particularité : cette offre d’hébergement est composée à 66 % de résidences secondaires. “Ce niveau est typique des sta- La consommation touristique tions avec le phénomène des volets clos qui sont autant de meublés non commercialisés.” L’abondance de lits non marchands ne signifie pas forcément des pertes d’argent pour le territoire. Comme le démontre le poids des recettes fiscales liées au tourisme. Elles ont rapporté 6,3 millions d’euros en 2011. La part de la taxe de séjour, prélèvement le plus connu, ne dépasse pas 3 %. Les retombées proviennent pour l’essentiel des impôts locaux : taxe foncière, taxe d’habitation et taxe d’enlèvement des ordures ménagères prélevées sur le parc des résidences secondaires. Le Pays du Haut-Doubs comptabilise 1,8 million de nuitées par an dont 888 700 en héber- gement marchand. “Cela correspond aux campings et aux hôtels.” Avec 80 % des lits touristiques, le secteur Mont d’OrDeux lacs ne représente que 44 % des nuitées. Alors que la C.C.L. et Pontarlier pèsent 27 % des nuitées pour seulement 7 % du parc de lits touristiques. “La différence s’explique tout simplement par l’importance de l’hôtellerie à Pontarlier”, décrypte Élisabeth Contejean, la directrice des offices de tourisme de Pontarlier et Mont d’Or-Deux lacs. Le touriste dépense près de 40 euros par jour quand il séjourne dans le Haut-Doubs. Au total, cela représente 72,6 millions d’euros en hébergement, restauration, alimentation, loisirs… “C’est 10 % de la consommation touristique comtoise et entre 25 et 30 % de celle du Doubs”, poursuit Frédéric Laroche en rappelant que l’étude ne prend pas en compte les excursionnistes à la journée. Derrière ces dépenses, il y a forcément de la main-d’œuvre. On recense 802 salariés, soit 7 % de la population active du Haut-Doubs. “On fait aussi abstraction des emplois non salariés comme les aides familiaux dans l’hôtellerie ou les propriétaires de meublés quand ils gèrent leurs biens. Au final, on arrive à près de 1 000 emplois.” À titre indicatif, le Pays du Haut-Doubs compte entre 7 000 et 10 000 frontaliers. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 G Mont d’Or-Deux Lacs 19 Encourager la location “Il faut sortir de cette logique d’opposition pour ou contre le tourisme” Michel Mantez qui préside l’office de tourisme Mont d’Or-Deux lacs tire les conclusions de l’étude pilotée par le Comité Régional du Tourisme et le Pays du Haut-Doubs. a Presse Pontissalienne : En quoi cette étude vous semble-t-elle utile ? Michel Mantez : Ce travail va permettre de savoir ce que représente l’activité touristique. On aura ainsi des éléments de comparaison et d’analyse. Il est temps de sortir de cette logique d’opposition pour ou contre le tourisme. Cet outil va montrer que le tourisme représente un secteur d’activité comme un autre au même titre que l’agriculture et la forêt. L L.P.P. : Le tourisme ne pèse plus autant qu’avant dans l’économie locale ! M.M. : Effectivement, cela représentait un gros levier d’activités. Le contexte a beaucoup évolué. Aujourd’hui, même si le pouvoir d’achat des habitants du Haut-Doubs a bien progressé, il faut je pense continuer à développer le tourisme. N’oublions pas que cette étude minore aussi le poids du tourisme. “Il manque un parc de logements touristiques attractifs hors saison”, note Michel Mantez, président de l’office de tourisme Mont d’Or-Deux lacs. G Vuillecin L.P.P. : Pourquoi ? M.M. : Car elle ignore la clientèle locale. Un touriste est une personne qui passe au moins une nuitée sur place. Donc, les Francs-Comtois ou “Le tourisme Bourguignons qui est moins viennent par exemple rentable skier à la journée sur et plus Métabief ne sont donc pas pris en compte. contraignant.” Les agences immobilières, le syndicat mixte du Mont d’Or ou celui des Deux lacs, les offices de tourisme commencent à s’engager dans ce sens. On doit concevoir des outils de fidélisation économique à destination des loueurs. L.P.P. : En se basant sur quel principe ? M.M. : Plus ils louent leurs meublés de tourisme, plus ils capitaliseront d’avantages. Cela peut être des forfaits gratuits en alpin ou en fond, une incitation fiscale. On pourrait aussi créer une structure à l’échelle de Métabief par exemple qui apporterait des services aux loueurs en s’occupant des remises de clés, de la location des draps. Cela existe sur d’autres stations. Il est important aussi de moderniser le parc de lits touristiques avec des logements adaptés à la location. L.P.P. : L’étude recense près de 39 000 lits touristiques sur le HautDoubs. Peut-on considérer que c’est un atout ? M.M. : Cela représente une forte capacité d’accueil mais 70 % sont constitués de lits non marchands. Le travail des acteurs et des décideurs du tourisme sera de commercialiser ces lits “froids”. Pour y parvenir, ils devront L.P.P. : Cela fait quand même beaucoup de mettre en place une stratégie forte. choses à entreprendre ? M.M. : Bien sûr. Mais sans ambition économique, il n’y a pas d’enjeu, ce qui fait qu’à la moindre difficulté, on envisage un changement d’usage. Pas besoin d’être un économiste pour constater la pression des frontaliers sur la location touristique. L.P.P. :Vous sous-entendez que c’est une solution de facilité ? M.M. : Oui, d’autant que le parc marchand appartient pour l’essentiel à des propriétaires âgés sans besoin financier et qui n’ont pas envie de gérer des locations saisonnières. Le tourisme est moins rentable et plus contraignant. S’il n’y avait pas cette demande de frontaliers, le problème ne se poserait pas. D’où la nécessité de mettre des moyens importants pour arriver à des remplissages corrects. Le Haut-Doubs dispose d’un héritage énorme en potentialités d’hébergements. L.P.P. : Vous évoquiez des actions engagées en faveur des propriétaires de lits touristiques, avez-vous des exemples à présenter ? M.M. : Le Comité départemental du tourisme dispose de l’application Performance Tourisme qui permet de mesurer la performance numérique des sites Internet des acteurs et professionnels du tourisme. Un diagnostic est en cours d’établissement sur le secteur Mont d’Or-Deux lacs qui sert de territoire pilote sur le Doubs. Quant au rôle de l’office de tourisme, il doit aider ses adhérents à se professionnaliser. Il sert aussi de relais local au C.D.T. Localement, on peut aussi s’interroger sur l’intérêt d’avoir deux offices de tourisme à Métabief et aux HôpitauxNeufs. I Propos recueillis par F.C. Performance Tourisme signe un accord-cadre national avec le Rn2D La société Performance Tourisme, créée en septembre 2013 par le cabinet Redpoint et Letʼs Root, vient de signer un accord-cadre de coopération national avec le Réseau National des Destinations Départementales (Rn2D). Cet accord-cadre pose des conditions négociées pour lʼapplication “Performance Tourisme” dont lʼobjectif est de mesurer la performance numérique des sites Internet des acteurs et professionnels du tourisme (restaurateurs, chambres dʼhôtes, hôtels, sites de loisirs…). I Une succession bien engagée Passage de relais à la ferme-hôtel de la Vrine Jean-Philippe et Sylvaine Sirvent ont repris cet hôtel-restaurant où leurs prédécesseurs Jean-Marie et Nadine Salomon ont su en tirer profit du potentiel touristique du Haut-Doubs. est incontestablement l’une des références hôtelières du HautDoubs qui vient de changer de mains. Le couple Sirvent semble apprécier sa nouvelle acquisition. “L’établissement qui nous correspondait en taille, visibilité, état des locaux. Cet hôtel trois étoiles dispose également du label qualité tourisme”, note Jean-Philippe Sirvent, fort d’une trentaine d’années d’expérience dans le métier dont l’essentiel au sein du groupe Accor. Il a notamment dirigé l’Ibis de la City à Besançon. Lui et son épouse projetaient depuis longtemps d’avoir leur propre affaire. “On a préféré attendre que les enfants soient plus grands pour franchir le pas.” Pourquoi la Vrine ? JeanPhilippe et Sylvaine Sirvent ont passé assez de temps dans le Doubs pour s’y attacher et avoir envie d’y rester. Ils ont fait appel à un cabinet spécialisé qui les C’ a accompagnés dans leurs l’ancienne ferme agricole a été misme de la capitale du Hautrecherches. On ne reprend pas rénovée de fond en comble. “Au Doubs. Exemple avec le chamun hôtel-restaurant de 36 niveau de l’hôtel, on fonctionne pionnat de France de tarot, une chambres comme le bistrot du avec une clientèle touristique de aubaine pour les hôteliers de la coin. Le passage de relais s’est mai à octobre et des commer- Vrine qui font le plein. “On enredéroulé sous les meilleurs aus- ciaux le reste de l’année”, résu- gistre aussi des pics d’activité pices. Vendeurs et acquéreurs me Jean-Marie Salomon. en hiver avec le passage des amaétaient sur la même longueur Conscients des potentialités d’onde. “On a un bon relation- locales, lui et son épouse ont nel”, confie l’hôtelier. développé un programme de cirLes cédants semblent ravis de cuits de découverte à travers la laisser leur bébé en si bonnes Franche-Comté et la Suisse voimains. Si la ferme-hôtel n’est sine. “Chaque année, on partipas leur création, ils lui ont don- cipe au salon mondial du touné ses lettres de noblesse, sa risme, le Map pro qui se tient à réputation et un Paris.” Ces efforts ont permis taux de remplissa- au couple Salomon de se constiUne belle ge supérieur à la tuer une belle clientèle étranclientèle moyenne départe- gère. Belges, Anglais, Allemands mentale. “On a et bien sûr les Suisses séjourétrangère. repris en 1989 sui- nent ou se restaurent réguliète au décès de mon rement à la ferme-hôtel de la père Roger Droz- Vrine. Bartholet qui avait Jean-Philippe et Sylvaine Sirouvert vent ont bien l’intention de prol’établissement en longer cette tradition promo1975”, rappelle tionnelle. “On sera au prochain Nadine Salomon. Map pro.” L’activité repose ausEn 25 ans, si sur l’attractivité et le dyna- teurs de sports d’hiver qui empruntent la R.N. 57 pour se rendre vers les stations alpines.” La ferme-hôtel fait partie de la chaîne des Logis de France, une référence très recherchée par la clientèle affaire. L’établissement emploie entre 8 et 12 salariés. Toute l’équipe a été reprise par les nouveaux exploitants qui s’inscrivent dans la continuité. “Ce qui n’empêche pas d’apporter sa touche personnelle”, glisse Sylvaine Sirvent. Il y aura encore des cuisses de grenouilles à déguster à la Vrine. “On privilégie toujours une cuisine soignée avec des produits frais de qualité.” L’heure du repos a sonné pour Jean-Marie et Nadine Salomon. “Nos enfants n’étaient pas intéressés par la succession. On avait aussi envie d’en profiter un peu après toutes ces années de labeur”, justifie Nadine Salomon. I Jean-Philippe et Sylvaine Sylvent ont repris depuis quelques semaines les rênes de la ferme-hôtel exploitée depuis 1989 par Jean-Marie et Nadine Salomon. 20 DOSSIER DOSSIER Métabief La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Un point de vue d’élu Des rentrées fiscales… mais aussi des dépenses Le tourisme à Métabief génère des recettes fiscales que la commune utilise en investissant dans les équipements et l’entretien des routes et des réseaux au service des touristes. L e maire de Métabief Gérard Dèque n’a jamais douté de l’intérêt de consolider et développer le tourisme sur le Haut-Doubs. “C’est l’un des seuls secteurs d’activité Les recette fiscales liées au tourisme Malbuisson Sauf que le pôle touristique du HautDoubs est adossé à la frontière suisse. Le travail frontalier génère des besoins importants en terme de logements. Beaucoup de résidences secondaires ont basculé vers de l’hébergement à l’année. Conséquence : le nombre de lits touristiques diminue sur la banfrançais avec une balance commerciale de frontalière. Une réaction s’impose. positive. Sans oublier comme on le répè- “Les collectivités ont d’abord travaillé te sans cesse que le tourisme représente à la création d’équipements structudes emplois non délocalisables. Pri- rants et de produits. Sur le territoire mordial pour l’avenir de certains ter- Mont d’Or-Deux lacs, on peut évoquer ritoires ruraux.” la remise à plat du réseau de randonnées, les aménagements nautiques autour du lac, la modernisation de la station. On doit maintenant engager une autre réflexion qui favorisera la création de lits touristiques”, poursuit Gérard Dèque qui était responsable du tourisme au sein de la communauté de communes qu’il préside maintenant. Quelques ajustements techniques s’imposent. Il serait peut-être pertinent de revoir la façon dont on soutient des propriétaires qui touchent des aides en réhabilitation touristique et finissent par opter pour de l’hébergement à l’année. Gérard Dèque estime que la meilleure solution passerait par de l’hôtellerie avec la création d’un établissement à forte capacité, entre 100 et 200 chambres. “Il faudrait mettre en place des partenariats pour attirer une grande enseigne. Métabief dispose d’un parc de résidences secondaires vieillissant et coûteux d’entretien (photo A. Loye). Sauf qu’on n’a pas encore le produit de toutes habitations sans distinction. adéquat pour rentabiliser une telle On a fait un cinéma. On va participer structure.” Et le maire de Métabief de au budget de la station.” rappeler tout ce que l’on doit aux vacan- Le parc des résidences secondaires est ciers qui séjournent sur le Haut-Doubs. vieillissant sur Métabief et tout ce qui “Sans touristes, on n’aurait pas de sta- va avec aussi : voirie, réseaux. La comtion, pas de projet de piscine. La riches- mune n’a pas d’autre choix que se touristique a permis de maintenir d’entretenir et remettre en état ces les commerces et l’agence postale à équipements. “On a aussi des soucis Métabief.” de stationnement dans ces résidences Les résidences secondaires, il en res- conçues avec une seule place de parte encore quelques-unes, ce sont des king alors qu’aujourd’hui on compte retombées liées aux taxes foncières et plusieurs voitures dans une famille. d’habitation. Ces recettes permettent On a pris du retard. Il aurait fallu de limiter le niveau d’imposition glo- réagir avant.” bale. “Le classement en commune tou- S’il semble plus favorable à la solution ristique nous permet aussi de bénéfi- hôtelière, Gérard Dèque ne dénigre cier d’une D.G.F. calculée sur une base pas pour autant l’intérêt de lancer des de population de 2 500 habitants.” Mais opérations de requalification des résicette fiscalité n’est pas non plus une dences secondaires. “Pourquoi pas, si manne financière, sauf à ne réaliser cela permet de louer 20 à 25 semaines aucun investissement. “Aujourd’hui, sur la station avec des produits on ne peut plus réagir comme ça. On d’hébergement confortables.” F.C. s’efforce de mettre les services au pied 45 salariés à l’année Le marketing hôtelier à la mode Chauvin Avec trois établissements, la famille Chauvin est à la tête d’un complexe hôtelier familial de 83 chambres. Pour le remplir, elle a développé une véritable stratégie commerciale. Aperçu. n propose une offre d’héberge ment et de cuisine diversifiée avec le but de répondre aux attentes du client”, explique Corinne Brachet, née Chauvin. Avec ses deux sœurs Frédérique et Anne et son frère Xavier, ils ont repris la succession d’une affaire familiale qui s’étale sur plusieurs générations. Le complexe Chauvin comprend trois établissements. Le plus connu, l’Hôtel le Lac affiche trois étoiles et perpétue une tradition d’accueil haut standing qu’on retrouve aussi dans le restaurant qui lui est associé. Les hôtels Beau Site et La Poste ont deux étoiles et viennent élargir l’offre. La famille Chauvin gère également le restaurant du fromage avec des recettes toutes franccomtoises et le restaurant à la ferme plus axé sur une cuisine bonne maman aux saveurs du terroir. “On constate que la saisonnalité se réduit de plus en plus aux vacances scolaires. Ce qui ne signifie pas l’activité glo- “O bale baisse. Elle augmente même mais en s’intensifiant sur des durées de séjour plus courtes.” Corinne Brachet déplore la fermeture de plusieurs hôtels autour du lac. “On ne peut pas s’en réjouir. C’est toujours plus attractif quand il y a d’autres établissements sur la place, d’où l’importance de se diversifier.” Pour ce faire, la famille Chauvin s’est attaché les services d’un commercial depuis Chez les plus de dix ans. Chauvin, L’hébergement l’équilibre pour l’hébergement, cetest dans la te recette n’est diversité. plus d’actualité. La saga familiale Chauvin se perpétue depuis trois générations à Malbuisson. “Aujourd’hui, les touristes ont besoin qu’on leur présen- si d’un parc de vélos électriques vités et les agences de voyages structures touristiques qui soient se garent sur le parking de l’hôtel te le voyage, qu’on mis à disposition des clients qui réceptives. On conçoit des pro- à la page. On pense à la station le Lac reste d’actualité. La familles incite à consom- souhaitent découvrir les alen- duits adaptés à chacun de nos de Métabief ou au futur complexe le Chauvin ne néglige pas, pour mer tel ou tel pro- tours sans s’inquiéter des dis- hôtels.” aquatique de Malbuisson. “Les autant,la clientèle bourguignonne duit touristique.” tances ou des grimpettes à sur- L’hôtellerie a de l’avenir sur le gens dépensent plus quand l’offre et franc-comtoise. Tout comme Cette stratégie monter. Autre exemple, les Haut-Doubs sous réserve de pou- d’activités est plus étoffée. C’est elle cible bien sûr la clientèle marketing se tra- séjours raquettes ou randonnée voir répondre aux attentes d’une paradoxal car ils n’ont pas for- groupe, les séminaires. Chez les duit de différentes développés avec des guides clientèle exigeante et qui appré- cément plus de pouvoir d’achat.” Chauvin, l’équilibre est dans la manières. Le com- accompagnateurs. “On fonctionne cie qu’on s’occupe d’elle. Sous La tradition des belles voitures diversité. F.C. plexe dispose ain- en partenariat avec les collecti- réserve aussi d’avoir des infra- immatriculées à l’étranger qui DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 G Dommartin 21 Le chant du Coq La campagne avec vue sur la ville En choisissant d’ouvrir en 2009 des chambres d’hôtes dans un chalet qui fleure bon la montagne aux portes de Pontarlier, Céline Roy a plutôt bien réussi son coup. On y vient, on y revient. avenir du tourisme dans le HautDoubs s’inscrit probablement dans sa complémentarité avec d’autres activités économiques. Pour peu que la météo soit de la partie, la plupart des sites d’hébergement font assez facilement le plein en saison estivale, pendant les fêtes de fin d’année et aux vacances d’hiver. “Ce sont les temps forts”, explique Céline Roy, heureuse comme un poisson dans l’eau dans son sympathique chalet au charme tout montagnard. Le bois règne en maître, sans tomber dans le rustique où le luxe ostentatoire. Avec son Chant du Coq, la maîtresse de maison a trouvé matière à s’épanouir dans un domaine qui la passionne depuis toujours : la cuisine. Elle avait d’ailleurs étudié la possibilité de reprendre un restaurant où elle puisse exprimer ses talents culinaires. À l’envie de préparer des bons petits plats s’ajoute aussi le plaisir de les partager en famille, entre amis. Elle affichait donc de belles dispositions pour tenir des chambres d’hôtes en proposant le gîte et le couvert. La famille Roy vivait déjà à Dommartin dans un lotissement inondé de verdure. Le choix du lieu fut vite réglé avant d’entreprendre le gros morceau du projet avec la construction du chalet. Le Chant du Coq dispose de L’ quatre chambres. Céline Roy accueille bien sûr des touristes. Elle profite de la proximité de Pontarlier pour héberger aussi des ouvriers mobilisés sur les chantiers de la ville et des commerciaux à la recherche d’une ambiance plus familiale. “Le mélange des clientèles est très agréable et enrichissant sur le plan humain.” La maîtresse des lieux privilégie d’ailleurs cette diversité et ne loue plus guère ses chambres d’hôtes à une seule et grande famille. “On y perd en convivialité.” Ce qui ne l’empêche pas d’accueillir des groupes de randonneurs qui partent à la journée avec le panier-repas fait maison. Au chant du Coq, on mange plutôt bio, local et au rythme des saisons. “On travaille avec les producteurs du coin comme la ferme du Rondot à LavansVuillafans, les yaourts Maugain à Chapelle-d’Huin, le comté bio de La Chaux-de-Gilley.” Céline Roy confectionne elle-même le pain, les sorbets ou les confitures servies à la table du Chant du Coq. “La table d’hôtes impose forcément plus de présence. Mais ce mode d’accueil n’a rien d’une corvée. On n’est pas couchés tous les soirs à minuit.” Après cinq années d’activité, Céline a fidélisé en partie sa clientèle, notamment ceux en provenance du Grand Est de la France : Alsace, Lorraine, Savoie… La promotion de ces chambres d’hôtes se fait essen- tiellement via le site Internet. “On enregistre près de 2 000 visites mensuelles. À mon avis, le Haut-Doubs reste une destination encore peu ou pas assez connue. Dans ce métier, le plus important, c’est d’aimer les gens et d’avoir toujours le sourire”, conclut la gérante dans l’attente de recevoir les labels Écogîte et accessibilité. I 7 Place du Général de Gaulle 25800 VALDAHON Tél. 03.81.56.21.58. OFFICE NOTARIAL DE VALDAHON Lundi 28 juillet 2014 à 14h A BESANÇON, 22 A Rue de Trey, A la chambre des Notaires du Doubs. Dans un ensemble en copropiété situé à BESANÇON (25000), 10 Allée des Bruyères, cadastré section BN n°269 pour 2ha 26a 63ca. Premier Lot : Appartement dʼune surface de 90,72 m2, au deuxième étage du bâtiment H, comprenant : entrée, cuisine,trois chambres, double séjour, salle de bains, WC, grand balcon, et les 34/10.000èmes des parties communes. Cave au sous-sol et 1/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 100.000,00 € Second lot : Parking portant le numéro 134 et 1/10.000ème des parties communes. Parking portant le numéro 135 et 1/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 4.000,00 € Troisième lot : Garage portant le numéro 85 et 4/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 6.000,00 € Chaque enchère devra être dʼun multiple de MILLE EUROS (1.000,00 €) Le prix lʼadjudication sera payable : - A concurrence de la somme de MILLE EUROS (1.000,00 €) aussitôt le prononcé de lʼadjudication. - Le surplus, dans le délai de 2 mois à partir de lʼadjudication. Visite sur place : Samedi 12 juillet 2014 de 14h à 16h Vendredi 18 juillet 2014 de 15h30 à 17h30 Vendredi 25 juillet 2014 de 16h à 18h Lʼadjudication aura lieu aux enchères publiques sur les clauses et conditions du cahier des charges établi par Maître Annick BRUCHON, notaire à VALDAHON (Doubs). Tout amateur pourra en prendre connaissance à lʼoffice notorial de VALDAHON. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. VENTE PAR ADJUDICATION JUDICIAIRE Suivant jugements rendus par le TGI de BESANÇON en date des 26 Juin 2012 et 25 Février 2014. Cinq ans après avoir ouvert ses chambres d’hôtes au Chant du Coq, Céline Roy ne regrette rien, bien au contraire. 22 DOSSIER G Pontarlier La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 115 chambres au total L’Ibis met les bouchées doubles Avec l’Ibis budget ouvert en avril dernier, la famille Ibis conforte son implantation sur Pontarlier où son taux de remplissage reflète assez bien le dynamisme économique local. e tourisme d’affaire représente 70 % de notre clientèle. On va bien si le commerce se porte bien”, résume Grégory Jan, le directeur d’Ibis à Pontarlier. L’enseigne du groupe Accor vient d’investir dans la réalisation d’un Ibis Budget construit en prolongement de l’Ibis Hôtel. La structure de 49 chambres fonctionne depuis le 17 avril. “Il y a une demande sur Pontarlier pour ce genre d’établissement.” L’Ibis Budget remplace Étap’Hôtel et se positionne sur le segment très économique. C’est l’essentiel du confort à petit prix avec toilettes, salle de bains dans la chambre et une présence restreinte en réception. Grégory Jan estime qu’aujourd’hui le marché pontissalien est capable d’absorber ce type de clientèle. Pour l’heure, il semble que le monde des affaires connaisse un petit coup de mou “L dans la capitale du Haut-Doubs. “La cri- Haut-Doubs. D’autres facteurs ont facise touche Pontarlier et notre clientèle tou- lité également la création de l’Ibis Budrisme d’affaire est plus tendue. Les gens get. “On était déjà propriétaire du fonsont plus regardants sur le rapport qua- cier et la direction est commune avec celle lité-prix. Ce fléchissement reste léger si de l’Ibis hôtel. Du coup, c’est moins lourd on le compare au contexte national. On en charges.” arrive à tenir nos marges et surtout à Chez Ibis, le taux d’occupation se stabimaintenir le taux d’oclise autour de 65 % sans prendre en cupation.” Le gâteau compte les pics de saison. L’été, la clienpontissalien n’a pas grosLe taux tèle affaire laisse la place à la clientèle si mais des transferts de loisirs. Les offres Internet font un de clientèle s’opèrent d’occupation tabac et représentent 30 % de l’activité. peut-être entre les se stabilise “L’e-reputation est importante.” L’Ibis enseignes, par le jeu de Hôtel comprend 66 chambres. Soit une autour de capacité globale de 115 chambres perla concurrence. 65 %. mettant désormais de recevoir la clienComme les autres commerces, l’Ibis profite bien tèle des autocaristes. Ibis Pontarlier sûr des retombées écoemploie 18 personnes en direct et 26 en nomiques liées au tracomptant les services externalisés comvail frontalier et aux me le ménage, la blanchisserie. On vient Suisses qui consomment dormir chez Ibis pour 1 ou 2 nuitées, L'offre d’hébergement G Pontarlier Ibis Pontarlier a renforcé sa capacité d’accueil de 49 chambres depuis l’ouverture de l’Ibis Budget en avril dernier. rarement plus. À Pontarlier et sur le Haut-Doubs, Grégory Jan pointe l’insuffisance de l’offre en transport en commun que ce soit en bus de ville ou en dessertes locales. Sans voiture, cela devient vite très compliqué de se déplacer. Il estime également, prêchant peut-être pour sa paroisse, que l’offre hôtelière sur Pontarlier est suffisante même si c’est un peu juste pour le championnat annuel de tarot ou quand il est question d’accueillir une étape du Tour de France. I F.C. Répartition des nuitées sur le territoire du Haut-Doubs L’attrait du centre-ville L’hôtel-restaurant Saint-Pierre toujours dans le coup Idéalement placé au centre-ville, cet établissement de 16 chambres a pratiquement été refait à neuf par Bertrand et Sylvie Vieille qui récoltent les fruits de cette politique d’investissement de longue haleine. n a beau être le fils du patron, les choses ne sont pas aussi faciles qu’on pourrait le croire. En 1988, quand Bertrand Vieille cuisinier de formation décide de reprendre l’affaire familiale, son outil de travail est loin de ressembler à la version actuelle.À l’époque, après vingt ans de mise en gérance, il rentrait plus dans la catégorie des hôtels de préfecture qui désignent des établissements non classés. “Tout était à refaire”, explique l’hôtelier qui ne laissera pas échapper l’opportunité d’acquérir l’immeuble adossé à l’hôtel côté rue de Salins. De quoi se donner assez de place pour mener à bien son projet de rénovation qui aboutira au classement trois étoiles. Ce chantier a été mené en plusieurs tranches et pas seulement au niveau de la partie hôte- O lière qui comprend aujourd’hui 16 chambres dont trois suites. La dernière grande opération remonte à 2008 avec la remise à neuf de l’espace brasserie-restaurant. Car l’hôtel Saint-Pierre, c’est aussi l’une des plus belles sinon la plus belle terrasse au centre-ville. L’endroit est très prisé le midi notamment en été. Les motards au long cours apprécient également de faire éta16 pe au “Saint-Pier“Le chambres re”. stationnement n’est dont trois pas vraiment un problème. On trousuites. ve toujours de la place à proximité”, explique Bertrand Vieille qui dispose d’un garage et de quelques places de parking à l’arrière de l’hôtel. La clientèle se répartit entre touristes et V.R.P. de façon assez équilibrée. L’établissement affiche un taux de remplissage qui fluctue entre 55 % et 70 % avec des week-ends très chargés, notamment lors du championnat de France de tarot. Le couple d’exploitants emploie une équipe de 7 salariés. La diversité dans l’offre d’hébergement s’applique aussi en restauration. “On a le souci de satisfaire ceux qui viennent en formule plat du jour comme ceux qui préféreront une cuisine un peu plus élaborée en optant pour nos suggestions.” I Bertrand et Sylvie Vieille ont remis à neuf l’établissement qui compte aujourd’hui 16 chambres. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 G Labergement-Sainte-Marie G Pontarlier 100 emplacements Le camping en toute simplicité Du nouveau au camping du Lac qui a changé de propriétaires depuis ce printemps. Ici, on joue à fond la carte de la complémentarité avec les autres acteurs touristiques. Sympa. es idées, elle en a, Magali Bruez la nouvelle gérante qui compte bien faire de ce camping un site où il fait bon vivre. “Je voudrais accueillir les gens comme si c’était chez moi.” Sans chichi, en toute décontraction et avec le secret espoir D que les gens cohabitent avec le minimum de savoir-vivre. L’intention est louable. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que les faits lui donnent raison. Elle a pour expérience touristique quelques contrats dans les auberges de jeunesse et ne cache pas son goût d’échanger, de par- tager avec les autres. Un bon point déjà. Pourquoi ce camping en particulier ? Magali et Dominique son époux vivent à Labergement. Ils ont acquis l’affaire car les circonstances s’y prêtaient. “L’occasion s’est présentée au bon moment, au bon endroit.” D’origine suisse, Maga- Le camping du lac conservera son authenticité et son cadre naturel qui plaît beaucoup aux fidèles clients. li a découvert les coulisses administratives de la reprise de sociétés en France. “Beaucoup de démarches, beaucoup de réglementation, beaucoup de normes.” Elle a quand même surmonté l’épreuve et affiche maintenant un optimiste rassurant. “Le camping a rouvert ses portes le 26 avril. Jusqu’à présent, on a 95 % de retours positifs. On a fait un week-end de Pentecôte exceptionnel. Cela montre qu’il y a du potentiel.” Encourageant. Première certitude, le camping du Lac s’adressera toujours aux campeurs. Aucun risque qu’il se transforme en village de mobile-homes. Magali Bruez a le déjà le souci de l’authenticité et de l’environnement. “On ne tient absolument pas à dénaturer le site.” Pas fermée pour un sou, elle n’hésite pas à orienter les “On ne tient clients vers d’autres campings absolument si le sien ne corpas à respond pas à dénaturer leurs attentes. “Je veux aussi jouer le site.” la carte de la solidarité avec les commerçants du village. L’objectif, c’est de tout faire 38 chambres Un hôtel 4 étoiles près du golf des Étraches e projet circule dans les milieux autorisés depuis quelque temps. Beaucoup attendent de voir pour y croire. Plusieurs candidats ont déjà relevé le défi par le passé mais aucun n’est arrivé à terme. Allez savoir. De quoi s’agit-il le cas présent ? D’un hôtel 4 étoiles de 38 chambres qui sera finalisé en décembre 2016. Derrière ce projet, on retrouve les mêmes investisseurs qui ont déjà le golf des Étraches. Ce bel établissement viendrait d’ailleurs en complément de C pour que les vacanciers soient satisfaits de leur séjour et qu’ils restent puis reviennent dans le secteur.” Altruiste, la gérante souhaite investir dans la mesure de ses moyens pour rendre le camping accessible aux personnes en fauteuils. Ce qui suppose d’améliorer les cheminements et d’investir dans quelques mobile-homes ou habitations de cet équipement. Il sera construit à 1 000 m d’altitude, au-dessus du hameau des Étraches. “Le permis de construire va être déposé d’ici la fin juin”, indique une source proche du dossier. Le golf attire une clientèle suisse assez huppée, séduite par le cadre, le prix et le fait que le site ne soit pas saturé de monde, comme c’est souvent le cas chez nos voisins. Peut-être de futurs pensionnaires à l’hôtel du Golf, même si aucun nom n’a encore été suggéré pour l’instant. Affaire à suivre. I loisirs adaptées au handicap. Magali Bruez se veut très arrangeante dans les services qu’elle peut proposer à ses clients. Elle projette d’organiser quelques animations conviviales et familiales autour de tournois de pétanque, de soirées barbecue et même des tournois d’échecs, sport national chez les Bruez. Espérons que sa stratégie sera la bonne. I PUBLI-INFORMATION La passe de douze au Buffalo Grill En 12 ans, l’activité du Buffalo Grill n’a jamais fléchi malgré les crises et l’arrivée de la concurrence. Depuis l’ouverture du 18 juin 2002, l’équipe du Buffalo Pontarlier a servi 1 668 646 repas, soit une moyenne de 387 couverts par jour. Le poids des chiffres, le bon goût des grillades. ans prétendre rivaliser avec la muraille de Chine visible depuis l’espace, le Buffalo Grill est probablement la seule enseigne pontissalienne que distinguent les pilotes de ligne en passant tout là-haut dans le ciel du Haut-Doubs. L’exercice était peut-être plus facile en 2002. À l’époque, Buffalo se sentait un peu isolé dans cette zone des Grands Planchants qui commençait tout juste à se remplir. Beaucoup s’interrogeaient d’ailleurs sur l’intérêt de s’installer à cet endroit. “Certains ne donnaient pas cher de notre peau”, en sourit Dominique Bôle-Richard. Cet emplacement, Pascale et domi- S Le Buffalo augmente sa capacité d’accueil de 50 couverts en 2010 avec la création d’une véranda visible sur la droite. nique l’avaient choisi sciemment, car d’abord idéalement situé le long de la rocade. Le temps leur a donné raison. En 12 ans, le nombre de repas mensuel n’a jamais fléchi. Ni les crises ni l’arrivée de la concurrence n’ont eu raison de cette popularité. “On a été les premiers à développer sur le secteur le concept de la restauration à thème”, estime Pascale Bôle-Richard qui voit dans cette réussite le travail de toute une équipe. Si aujourd’hui Buffalo est entré dans les mœurs, c’est aussi grâce au professionnalisme du personnel qui a toujours su véhiculer l’image de l’enseigne. “L’effectif est “Certains ne donnaient pas cher de notre peau.” passé de 24 à 32 salariés depuis l’ouverture”, souligne Dominique BôleRichard. Une vraie P.M.E. Le Buffalo fait l’unanimité. On y vient à tout âge et surtout on y revient. “On a même réussi à fidéliser une clientèle de passage.” C’est devenu l’étape grillades en quelque sorte. De quoi suggérer au couple Bôle-Richard de proposer une carte de fidélité donnant droit à une remise de 12 euros au bout de 10 repas. Aussi connue soit-elle, une enseigne ne se suffit pas à elle-même. Comme partout, la recette du succès, c’est d’abord une question de qualité. De l’accueil au contenu de l’assiette, rien ne doit être négligé. Sans oublier de faire évoluer l’outil de travail ou la carte des spécialités. La création de la véranda en 2010 a apporté un plus indéniable. Elle permet d’avoir un espace de 50 places d’un seul tenant. Bien pratique pour les groupes ou les 23 réunions de famille. “Elle servira bien- la Pontiane lemon. Ces produits qui tôt de cadre pour un mariage coun- ont été élaborés avec la distillerie les fils d’Émile Pernot à La Cluse-ettry.” Tout vient à point pour qui sait Mijoux sont très appréciés des touattendre. Buffalo fut aussi l’un des ristes.” Ce souci du terroir se décline premiers à proposer une forte ampli- aussi dans la carte des vins où l’on tude horaire avec un service de vous propose de savourer du vin du 11 heures à 23 heures non-stop. “Les Jura. Le cow-boy du Haut-Doubs n’est gens viennent toujours chez nous alors pas sectaire. qu’il y a maintenant d’autres enseignes Le livre d’or du Buffalo Grill de Ponqui fonctionnent sur le même princi- tarlier s’enrichit de quelques jolies pe horaire. C’est rassurant. S’ils se res- personnalités, d’Annie Girardot à taurent chez nous, ce n’est pas par Sébastien Loeb en passant par Domidéfaut mais c’est bien un choix”, appré- nique Rocheteau. Même les plus grandes personnalités politiques cie la gérante. Avec les beaux jours qui arrivent, locales fréquentent les lieux. DomiBuffalo se met au vert en proposant nique et Pascale Bôle-Richard n’ousa carte estivale enrichie de nouvelles blieront pas de sitôt cette journée du salades. Le Buffalo de Pontarlier n’ou- 28 novembre 2012 marquée par le blie pas les traditions locales avec sauvetage d’un clint victime d’une quelques spécialités qui lui sont crise cardiaque. “Quelques jours aupapropres. “On propose des cocktails à ravant, on avait installé un défibrilbase d’absinthe comme la Blanche du lateur. C’est ce qui a permis de rendre Shérif ou à base de gentiane comme la vie à cette personne.” I Les Grands Planchants (Sud) - 8 rue Mervil 25300 PONTARLIER - Tel : 03.81.38.63.30 OUVERT 7 JOURS SUR 7 DE 11H À 23H 24 MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La “pause calories” Le chantier de la piscine est en panne Les travaux du complexe nautique de Malbuisson sont au point mort depuis un mois. Faut-il s’en inquiéter ? Quelques détails techniques à régler et tout devrait rentrer dans l’ordre selon Didier Hernandez, le président du syndicat mixte des deux lacs. n accord avec le maître d’ouvrage, le groupe Eiffage avait pris les devants pour effectuer les travaux de démolition intérieure au début de l’année. L’affaire semblait donc bien engagée. Cinq mois plus tard, toujours pas l’ombre d’une pelleteuse sur le chantier fantôme. Un beau panneau d’information permet de visualiser le résultat final. Le site est entouré de grillages interdisant tout accès. De quoi se poser bien des questions. “Depuis un mois, il ne se passe plus rien”, en convient Didier Hernandez qui annonce que les travaux devraient E reprendre tout prochainement. “Eiffage a prévu de mettre le chantier hors d’eau, hors d’air avant l’hiver. Il semble prêt à mettre les bouchées doubles pour tenir ces délais.” En toute franchise et fidèC’est un le à ses habitudes, le président du syndicat mixte peu de assume en partie ce retard ma faute.” à l’allumage. “Si les travaux sont arrêtés, c’est un peu de ma faute. Le maître d’œuvre nous a suggéré des modifications qui doivent être reportées sur les plans. Je n’ai toujours pas signé le document qui valide ces changements.” Eiffage a proposé des modifications plutôt constructives mais qui engendrent des coûts supplémentaires donc d’en référer aux principaux financeurs à savoir les communautés de communes du Mont d’Or et des Deux lacs et de la C.C.L. Ces améliorations concernent notamment des dispositifs de récupération de calories sur les circuits d’eau et l’installation de bassins en inox qui limitent les déperditions de chaleur. Au total, cela représente un surcoût de 150 000 euros. Une somme importante certes, mais qu’il convient de relativiser sur un budget global proche de 5,850 millions d’euros. “On accepte de faire ces efforts qui nous permettront au final de réduire les coûts de fonctionnement. Les services de la communauté de communes Mont d’Or-Deux lacs travaillent actuellement sur l’ordre de service qui donnera le feu vert à Eiffage pour reprendre le chantier.” Le précieux sésame devrait arriver à bon port d’ici la fin juin sachant que le maître d’œuvre aura ensuite 17 mois pour mener à bien la réalisation du complexe aquatique. Le contexte élecLe chantier de la piscine qui est à l’arrêt depuis quelques semaines toral a perturbé la chaîne de décision. pourrait reprendre en juillet. Didier Hernandez devant signaler ces LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Eiffage avait engagé les travaux plus tôt que prévu pour les suspendre de façon assez imprévue. évolutions aux élus des deux commu- get alloué. “Ces dépassements seront nautés de communes. Le président du rattrapés par une renégociation des syndicat mixte des deux lacs confirme taux d’emprunt. On devrait passer de aussi qu’il n’y a pas de conflit avec Eif- 4,25 à 2,25 %. Ces bonnes nouvelles ne fage ni de procédure judiciaire enga- doivent pas non plus nous inciter à gée entre les deux parties. C’est aus- dépenser plus que de raison”, conclut si le charme des processus Didier Hernandez en assurant que les démocratiques. Mieux vaut prévenir travaux sur les bases commenceront que guérir. D’autant plus que ces sur- cet automne, comme prévu. F.C. coûts ne devraient pas impacter le bud- Manifestation populaire Venez partager leur violon d’Ingres De la gravure sur verre à la peinture, en passant par la sculpture, la dentelle ou le travail du bois, préparez-vous à rencontrer les 5 et 6 juillet à Labergement-Sainte-Marie, des personnes qui ont une passion communicative. ls ont chacun leur violon d’Ingres. Pour le découvrir, rendez-vous les 5 et 6 juillet au complexe d’animation de Labergement-Sainte-Marie. Pendant ces deux jours, les visiteurs pourront venir échanger avec des exposants de la région qui leur feront partager leur passion pour la gravure sur verre, la peinture, le crochet, le patchwork, la sculpture ou encore le travail du bois. Cette manifestation proposée par l’association des Amis de l’Abbaye du Mont Sainte-Marie et de Saint-Théodule, a lieu tous les deux ans. Elle est complétée d’une exposition autour d’un thème choisi par les organisateurs. Cette année, le sujet est “les modes de transports anciens, du godillot à l’avion”. À travers des objets et des véhicules, le public cheminera vers les origines des moyens de transport. “Il y aura tout une documentation sur les véhicules anciens” précise Bri- I gitte Garnache-Creuillot, présidente de l’association. Une maquette du paquebot “France” sera présentée dans le cadre de l’exposition ainsi qu’un réseau ferroviaire miniature. Le modélisme est aussi un violon d’ingres! L’entrée du site est de 3 euros (libre pour les enfants). Mais grâce à leur ticket, les visiteurs pourront participer au tirage au sort du dimanche soir. Dix places pour le Coni’fer et autant pour le télésiège du Morond sont mises en jeu. Une S’ils sont dans maquette les derniers prédu paquebot paratifs, les organisateurs “France”. savent déjà à quoi ils destineront les recettes des “Violons d’Ingres”. L’association qui compte une centaine de béné- voles est mobilisée pour poursuivre la rénovation de la chapelle Saint-Théodule de Labergement-Sainte-Marie qui est fermée au public. Maintenant que la municipalité a achevé la restauration de la toiture de l’édifice religieux, “notre souhait est d’engager sa rénovation intérieure en partenariat avec la mairie. Un tableau a déjà été restauré. Il faut maintenant rafraîchir l’ensemble. À terme, nous aimerions également installer un panneau explicatif à l’entrée de la chapelle, voire un système audiophonique” poursuit Brigitte Garnache-Creuillot. Pour l’association, une fois restaurée, la chapelle pourrait accueillir des manifestations culturelles adaptées au lieu. Une vingtaine d’exposants fera partager ses passions. Renseignements :Les Violons d’Ingres Les 5 et 6 juillet - Labergement-Sainte-Marie Restauration sur place Entrée 3 euros adultes (libre pour les enfants) Inscription encore possible pour les exposants Tél. : 06 82 71 50 04 MOUTHE - RÉGION DES LACS MONTPERREUX La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 25 6ème édition du 23 juillet au 3 août Pause champêtre pour grandes voix lyriques La petite église de Montperreux peine à contenir l’attrait grandissant d’un festival qui a habilement su jouer la carte de l’intégration locale. C’est tout un village qui se mobilise autour de l’événement. vec un programme à faire pâlir les grandes scènes internationales de l’art lyrique, le festival de Montperreux n’en finit pas d’étonner. On ne remerciera sans doute jamais assez le ténor Stuart Patterson d’avoir eu le bon goût d’une visite dans le Haut-Doubs. Juste le temps d’un coup de foudre en découvrant le lac Saint-Point qui n’est pas sans lui rappeler son pays écossais et le voilà installé à demeure à Montperreux. Entre deux tournées dans le monde entier, l’artiste qui enseigne son art à Lausanne se prend au défi de créer son festival avec les valeurs qui lui sont propres. S’il sait jouer de ses relations pour assurer une programmation de grande qualité, il n’oublie pas d’associer les habitants et de consulter les élus pour mener à bien son projet. Le tout en privilégiant volontairement l’ambiance du Haut-Doubs où le naturel et la convivialité sont de rigueur. “C’est un événement international qui s’appuie sur un fort ancrage local”, résume Valérie Benoît qui fait partie de l’association organisatrice. L’édition 2014 fleure bon le terroir comtois. Le festival sert en effet de cadre à l’exposition de Julien Mestik. Le jeune peintre montperreusien présentera les reproductions insolites de la Joconde qui l’ont rendu célèbre. Il confectionne d’ailleurs dans le plus A grand secret une toile dédiée au festival. “À sa façon, il est parvenu à démystifier la peinture. On est sensiblement dans la même démarche avec la volonté de rendre l’art lyrique plus accessible dans une ambiance champêtre et naturelle” disent les organisateurs. Et de citer son exemple d’une habitante qui s’est prise au jeu du festival pour l’aventure humaine et le défi culturel que cela représentait. “Je n’y connaissais pas grand-chose mais après le concert d’ouverture, j’ai eu envie de participer et j’ai répondu à l’appel au bénévolat” dit-elle. Autre déclinaison locale avec la venue de l’atelier lyrique de Franche-Comté qui interprétera L’Opéra de 4 notes en clôture du festival le dimanche 3 août à 20 heures à la salle socio-culturelle de Labergement-SainteMarie. “On termine touL’aventure jours par un événement décalé comme cet opéra humaine loufoque qui est beaucoup et le défi plus rigolo qu’il n’y paraît de prime abord.” culturel. Les six concerts proposés cet été laisseront comme d’habitude la possibilité d’entendre quelques-unes des plus belles voix du répertoire lyrique. À commencer par Karine Deshayes, sans doute L’Atelier lyrique de FrancheComté terminera le festival à LabergementSainte-Marie en interprétant l’Opéra de 4 notes. Tout le programme sur www.festival-montperreux.fr l’une des plus grandes chanteuses françaises d’opéra du moment. Des stars qui acceptent l’invitation de Stuart Patterson, le directeur artistique du festival. Montperreux, c’est en quelque sorte une respiration champêtre entre deux représentations sur les plus grandes scènes du monde. “Ces têtes d’affiche contribuent à la notoriété du festival. L’événement suscite de nombreux articles et reportages dans la presse locale et spécialisée. C’est une belle promotion culturelle et touristique pour la commune mais aussi pour tout le Haut-Doubs.” Après cinq années, le rendez-vous lyrique de Montperreux a atteint sa vitesse de croisière. Il a réussi son pari d’un événement de grand standing à communication, logistique… “On se des prix populaires. 1 500 spectateurs retrouve en général tous les deux mois se déplacent chaque année et cette fré- pour faire le point sur les préparatifs quentation est avant tout limitée par de la prochaine édition. Le rythme de la capacité d’accueil de l’église de Mont- réunions s’intensifie au fur et à mesuperreux. “On tient à rester dans cette re qu’on se rapproche de l’événement.” configuration.” Ce qui n’empêchera de L’originalité du festival réside aussi déroger à la règle en s’offrant une peti- dans son accueil à la bonne franquette excursion à Ornans, histoire de par- te. Stagiaires, enseignants et musiticiper au festin Courbet qui ne man- ciens vivent tous sous le même toit quera pas de faire le plein de visiteurs dans un grand gîte. Pour les bénévoles, avec son célèbre tableau à scandale. c’est l’aubaine de pouvoir côtoyer des Fidèle à son habitude, le festival se grands noms du lyrisme en toute déconveut pédagogique avec ses stages de traction. “Stuart a réussi à fédérer les chant réservés à des pratiquants éclai- habitants du cru. Il s’est attiré la symrés. Le comité d’organisation regrou- pathie de tous, y compris des élus.” Le pe une douzaine de personnes. Ici, cha- miracle des voix en quelque sorte. F.C. cun apporte ses compétences en gestion, TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS GELLIN La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Exposition Alpage, vaches et pâturages Le Club des collectionneurs du Mont d’Or remonte le temps sur le chemin des alpages pour une exposition présentée du 18 au 22 juillet à la salle de convivialité à Gellin. G Le passage de frontière avec certificat médical Les animaux suisses qui séjournent sur les alpages français doivent être exempts de tout symptôme de maladie contagieuse. Les bêtes passent la frontière munies d’un certificat de santé validé par le vétérinaire inspecteur du pays de destination. G Le boutacul La montée ou la descente des vaches donnent parfois lieu à de grands défilés festifs où l’on croise toujours quelques bêtes couronnées du fameux boutacul qui servait de siège au trayeur.Autrefois, c’était le taureau qui portait ce trophée. G Montée à l’alpage “L’événement se déroule généralement à la fin du mois de mai et avant la SaintClaude le 6 juin. Au jour fixé, on descend du grenier les cloches : sonneaux, teupons, brandouilles, tercots, campagnards en bronze, en acier et même en argent. Pour clore le défilé, la voiture à bagages sur laquelle on remarque la chaudière au fond noirci de suie. Il arrive parfois que les jeunes bêtes se rendant à l’alpage s’en retournent le soir-même à l’étable distante parfois de plus de 20 kilomètres.” (Henri Cordier 1926). G On fête la montée L’arrivée des bêtes donne toujours lieu à de grandes fêtes champêtres comme ici à la Bathelette. En 1953, le journal Le Pontissalien signale la présence de 1 924 têtes de bétail suisses sur le Mont d’Or. G Groupe d’armaillers L’exploitation d’un alpage surtout avec la fabrication fromagère mobilisait souvent plusieurs armaillers comme ici à la Caffaude. Les plus gros alpages abritaient un fromager, un trancheur ou apprenti fromager, un berger et des garçons de ferme. G À chaque cloche son utilité “Les grosses cloches sont utilisées seulement pour la montée. Au champ, chaque bête à la sienne. C’est fort utile pour retrouver l’animal qui s’égare. Les bêtes sont très attachées à leur clochette.” (Henri Cordier). G Jour d’alpage à la Marandine Les bêtes passent l’essentiel de leur temps au champ. Elles sont gardées par le berger ou “boueb”. G Pause déjeuner à la Petite Échelle Plusieurs alpages jurassiens comme ici à la Petite Échelle sur le Mont d’Or cultivent une longue tradition d’accueil. MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 27 G Fridolin “Fridolin de chez Ravier a fait plus de 42 campagnes. Celui-là, c’était un bon. Il soignait par les plantes.” (Simon Pécoud) G Berger La vie de berger n’était pas des plus tranquilles. Certains n’auraient échangé leur place pour rien au monde. À l’heure de la traite Le rituel de la traite rythmait les journées matin et soir. GLa “bouette” de Mont d’Or : si elle sent fort, le temps changera certainement “Dans le pays, on appelle ce fromage, la boîte, ce qui se prononce de la bouette. Il est délicieux et pour nous, le nom seul, à défaut des émanations, fait venir l’eau à la bouche et chatouille le palais. Cette industrie est en pleine prospérité. C’est que la boîte est un plat tout prêt. C’est un apéritif, c’est un digestif, c’est un baromètre : si elle sent plus fort, le temps changera certainement.” (Henri Cordier). EXPOSITION ALPAGES, VACHES ET PÂTURAGES Salle de convivialité à Gellin Horaires : en semaine : 14 heures à 18 heures samedi et dimanche : 10 heures à 12 heures et de 14 à 18 heures Renseignements : 03 81 89 40 82 MOUTHE - RÉGION DES LACS 28 JOUGNE AU NOUVE VENTE ET STOCKAGE GRANULÉS BOIS Audience du 3 juin Municipales : granulés bois Michel Morel débouté Pour connaître les tarifs nous contacter Pour les groupements: demander un devis. Vente de granulés bois - en palette de 65 sacs - en palette de 72 sacs Le tribunal administratif de Besançon a rendu un jugement sans surprise en rejetant la protestation de l’ancien maire qui réclamait l’annulation du premier tour des élections municipales à Jougne. Vente en vrac par camion souffleur Tout nos granulés sont 1 rue des Pinsons - 25210 LE RUSSEY - Tél. 03 81 64 02 63 - Fax 03 81 64 00 87 www.naturapellets.com - [email protected] Du lundi au vendred 9h - 12h / 14h - 18h - Samedi 9h - 12h Les arguments avancés par Michel Morel manquaient singulièrement de consistance aux yeux du tribunal. book.” L’avant-veille du scrutin, une information erronée sur le doublement du tarif de la cantine scolaire a, toujours selon ses dires, été diffusée auprès des parents d’élèves. Autre grief avancé, l’édition au format A3 et non A4 de la profession de foi de la liste “Agir pour Jougne.” Ces différents éléments auraient influencé le résultat du scrutin. La partie adverse, à savoir Denis PoixDaude et les 11 autres candidats élus de sa liste, a rejeté bien sûr ces accue scrutin a été particulièrement ze. La pilule a sans doute été dure à sations, les estimant infondées.Au-delà serré à Jougne. La liste “Agir pour avaler pour Michel Morel qui a saisi la de ce rejet, elle demandait au tribunal Jougne” conduite par Denis Poix- justice en demandant l’annulation de de condamner le protestataire à lui verDaude l’a emporté au premier l’élection. ser la somme de 1 000 euros. Le jugetour avec 50,19 % des suffrages. Soit Plusieurs faits ont entaché selon lui le ment fait table rase des arguments 382 voix contre 379 en faveur de la lis- bon déroulement de la campagne. Il avancés par Michel Morel et rejette te du maire sortant. Laquelle se retrou- soutient d’abord “que l’équipe sortan- donc sa protestation. Rien n’indique ve désormais en minorité au conseil te a fait l’objet d’une campagne diffa- que les critiques diffusées à son encontre avec trois sièges sur un total de quin- matoire avec parution publique sur face- sur facebook aient pu influencer les L EN BREF électeurs. La liste attaquée avait toute latitude pour répliquer à ces attaques. Aucune preuve, si ce n’est un seul témoignage, ne confirme la diffusion d’une information erronée sur les Un jugement tarifs de cantine. Enfin, sur la question des formats, il sans n’existe pas d’obligation surprise. légale ou réglementaire à distribuer des tracts au format A3. Le tribunal ne retient pas non plus la demande de frais de procès émise par la partie adverse. Michel Morel a toujours la possibilité de faire appel. Difficile de répondre, l’intéressé répondant aux abonnés absents… I F.C. Sport Originaire d’Étalans ou sa famille réside, le cycliste Ludovic Viennet licencié au Team Rémy Meder est devenu en juin champion d’Alsace sur route. Euopa Park Le parc d’attraction allemand est devenu le second parc le plus fréquenté d’Europe, le plus fréquenté restant Disneyland Paris. En 2013, Europa Park a augmenté sa fréquentation de 6,5 % en accueillant près de 5 millions de visiteurs, dont 1,3 million de Français. du 25/06/14 au 29/07/14 SOLDES -30 % -50 % jusqu’à -70 % 81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON B A G A G E S t M A R O Q U I N E R I E t S A C S t A C C E S S O I R E S FRASNE - LEVIER SEPTFONTAINE La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 29 Une entente tripartite Fruitière de la Haute-Combe : “Le bâtiment s’étendra sur près 2 000 m2. Il comprendra trois ateliers à comté, morbier et mont d’or”, indique Florent Gauthey qui préside la fruitière le berceau du comté. la fromagerie trois en un Ce projet de longue haleine se distingue car il associe dans un même projet des producteurs, un fromager et l’affineur. Il abritera trois ateliers pour trois productions en comté, morbier et mont d’or. l’instar d’un comté de Mais tous les acteurs avaient la indique Florent Gauthey, le prégarde qui se bonifie avec conviction d’un avenir plus confor- sident de cette coopérative à le temps, la fruitière de table en misant sur un outil de 3,8 millions de litres de lait la Haute-Combe est le travail moderne. La fruitière du annuels. Ce qui la situe dans la fruit d’une longue et bénéfique berceau du comté réunit 11 socié- moyenne des ateliers à comté. gestation. Difficulté à trouver taires dans une coopérative en De son côté, le fromager de Bandu terrain, parcours du com- vente de lait. Il en existe une nans qui a d’autres points de battant administratif, associa- vingtaine de ce type dans la filiè- transformation fonctionne depuis persé. “Les ateliers existants arrition de trois partenaires qui, s’ils re comté. “On travaille depuis toujours avec la maison d’affinage vent à saturation par rapport au avaient l’habitude de travailler plus de trente ans avec la fro- Arnaud. Cette triple entente est développement de la fromagerie ensemble, n’étaient jamais allés magerie Philippe qui exploite donc ancrée sur de solides fon- Philippe. Il faudrait tôt ou tard aussi loin dans la démarche. Les avec son personnel nos ateliers à dations historiques. Côté ratio- entreprendre des travaux de rénoobstacles étaient nombreux. Septfontaine et Déservillers”, nalisation, c’est un peu plus dis- vation et de mise aux normes”, poursuit Florent Gauthey. Confortés par la bonne santé des A.O.C. fromagères du massif jurassien, les trois partenaires ont finalement décidé d’investir en commun dans la réalisation d’un atelier de transformation. Les collectivités ont joué le jeu. Septfontaine met à disposition un terrain communal de 2 hecLe chantier tares situé du côté du circuit de de la future l’Enclos près de la R.D. 72. Les engins de chantier sont à fruitière de pied d’œuvre. “C’est la commula Haute nauté de communes C.C.A. 800 qui assure le plate-formage.” Le Comte est en site étant à l’écart de toute phase de construction, il a fallu achemilancement. ner l’eau depuis Levier. Pas de À riverain, moins de nuisances sonores. La proximité avec la départementale facilite aussi les accès pour le transport. Ce projet a aussi nécessité des changements d’affectation sur le plan cadastral. Ils ont été pris en compte dans la révision du P.L.U. menée à Septfontaine. Tout est désormais en ordre. Producteurs, fromager et affiInauguration neur sont maintenant prévue au regroupés au printemps sein de la S.A.S. “La fruitière de 2015. la Haute-Combe”, présidée par Claude Philippe. “Le bâtiment s’étendra sur près 2 000 m2. Il comprendra trois ateliers à comté, morbier et mont d’or.” L’outil est conçu pour transformer 10 millions de litres de lait. Soit beaucoup plus que les 3,8 millions de litres des producteurs. La S.A.S. apportera le complément en accord avec d’autres coopératives et producteurs individuels avec lesquels Claude Philippe travaille déjà. Le comté qui sortira de l’atelier de la Haute-Combe sera bien sûr toujours affiné chez Arnaud. “On gérera sur place l’affinage du morbier et des pâtes molles dont celle du mont d’or.” Le site englobera d’autres locaux : administratifs ou dédiés aux expéditions, sans oublier le point de vente. Un chantier à 10 millions d’euros pour une inauguration prévue au printemps 2015.. I F.C. VALDAHON - VERCEL 30 VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Urbanisme Bientôt 100 nouvelles maisons à Valdahon ! Porté par la municipalité, un lotissement verra le jour sur la route d’Étray. Les premières maisons sortiront à la fin d’année et les candidats peuvent encore se faire connaître. Valdahon a établi des critères : elle réserve ses parcelles aux primo-accédants et espère maintenir le coût du mètre carré entre 70 et 90 euros. Ce projet d’envergure obligera la commune à créer… un nouveau groupe scolaire. Valdahon, les maisons poussent comme des champignons. Et ce n’est pas fini. Après le lotissement jouxtant la zone commerciale (route de Vernierfontaine), la mairie lance la première tranche du lotissement du Vallon Saint-Michel, projet initié lors de la dernière mandature (celle de Léon Bessot) qui se concrétise avec le maire actuel Gérard Limat. Les premiers travaux débutent cet été. C’est ici, à la sortie de la ville en direction d’Étray, que des nou- À L velles familles vont s’installer. Sur une parcelle de 7,5 hectares de terrain jadis exploité par des agriculteurs, la Ville a préempté et acheté le terrain au prix établi par France Domaines “dans un esprit de concertation, rappelle le nouvel adjoint en charge de l’urbanisme Gérard Faivre. Notre problème est de ne pas faire du mitage.” Ce projet d’envergure sera le 7ème lotissement de la ville. Le déboisement a débuté le 16 juin. Les premiers coups de pelleteuses assurant la desserte des réseaux Jardinerie, salle de sports… et déviation e Conseil général lʼa dit et répété. La déviation de Valdahon (via la route des Microtechniques) nʼest pas une priorité. Mais pour Valdahon, elle lʼest et la municipalité veut y croire. Les réserves foncières ont dʼailleurs été prévues notamment dans le nouveau quartier du Vallon SaintMichel qui sera adossé à la “future” déviation. En outre, la mairie a signé de nouveaux permis de construire. Une jardinerie (entrée en venant de Besançon) sʼinstallera et une salle de sports. La société S.I.S. va sʼagrandir pour créer une nouvelle unité pouvant accueillir 160 salariés. Cela implique de trouver de nouveaux parkings. En outre, au centre-ville, un immeuble de 3 étages (environ 20 logements) et un autre (14 logements) vont être livrés à proximité du collège. Cela contribue à densifier le centre-ville. L’HÔPITAL-DU-GROSBOIS Adjoint en charge de l’urbanisme à Valdahon, Gérard Faivre présente les 7,5 hectares de terrain qui seront transformés en lotissement. Valdahon répond à une demande forte. et des voies seront donnés courant de l’été. “À la fin de l’automne, les premières maisons seront construites” rappelle l’adjoint en charge de l’urbanisme chargé de signer les permis de construire. Lui et son service (une employée), ne vont pas chômer. Début janvier, il a par exemple réuni tous les postulants aux terrains pour leur expliquer comment le lotissement allait se positionner et surtout connaître leurs attentes. Certains postulants se sont en effet désengagés depuis. Pour autant, la municipalité n’a aucune crainte de remplir “son” lotissement qui “se veut durable et que l’on maîtrisera” pointe le maire Gérard Limat. 49 maisons devraient sortir de terre mais aussi un collectif de 8 unités et deux bâtiments intermé- diaires avec 8 logements. La seconde tranche sera lancée plus tard, lorsque toutes les parcelles - d’une moyenne de 7 ares - seront occupées. La Ville - qui a choisi de ne pas passer par un lotisseur privé prend en charge la maîtrise d’œuvre… pour éviter que le prix du m2 ne flambe. Le pourra-telle ? Avec sa politique de préemption, elle est jusqu’à présent parvenue à proposer des terrains défiant toute concurrence (de l’ordre de 57 euros du m2). Pour cette opération, les prix ne sont pas encore définis mais ils seront toutefois plus chers que ceux pratiqués par le passé. Ils oscilleront entre 75 et 90 euros : “Nous n’irons pas au-delà, dit l’adjoint. Nous venons d’ouvrir les plis concernant les V.R.D. Nous avons la bonne surprise de voir que les prix des entreprises sont mieux qu’espérés.” Valdahon fera une opération blanche entre l’achat et la vente de terrains. “Le terrain Accueillir d’un plus cher seul coup autant pour payer de nouveaux habitants ne se les frais.” fait pas sans conséquences. Ainsi, la ville ne vendra pas à prix coûtant mais un peu plus cher afin de rajouter un delta qui servira à payer par exemple des infrastructures (city stade, zone verte…). “Il ne s’agit pas de faire payer toute la population mais les nouveaux” prévient la municipalité. Revers de la médaille, ou pas, Valdahon réfléchit à la création d’un nouveau groupe scolaire. Elle négocie une grande bande de terrain avec un propriétaire foncier, parcelle située derrière S.I.S. et Leclerc et se poursuivant jusqu’au centre (non loin du magasin de sports). Quant à ceux qui souhaitent devenir Valdahonnais dans ce nouveau quartier, sachez qu’il est encore possible de faire acte de candidature en adressant un courrier au maire. La Ville fera son choix : priorité aux jeunes ménages, primo-accédants, à ceux qui travaillent à Valdahon mais habitent à l’extérieur ou dont les parents habitent ici ou ont un lien ici. Les derniers servis seront les investisseurs. E.Ch. Des raisons financières La commune déprogramme le feu d’artifice Dans ce village, le conseil municipal s’est résigné à supprimer le feu d’artifice du 14 juillet pour économiser 1 700 euros. Une décision symbolique qui met en évidence les difficultés financières auxquelles sont confrontées les petites communes. En se privant de feu d’artifice, la commune réalise une petite économie de 1 700 euros. Hôpital-du-Grosbois donne un tour de vis dans les finances communales pour boucler son budget. Entre la perte de la taxe sur la consommation finale d’électricité (T.C.F.E.) dans les communes de moins de 2 000 habitants et la baisse de la dotation globale de fonctionnement, c’est un manque à gagner de 13 000 euros auquel doit faire face la municipalité cette année. Alors, comme il n’y a pas de petites économies, le conseil municipal a dû se résoudre à prendre une mesure inattendue. “Nous avons décidé de supprimer le feu d’artifice du 14 juillet qui coûtait 1 700 euros. Cela comble en partie la perte de recettes. Les administrés ont compris notre choix” annonce le maire Jean-Claude Grenier. Les habitants du village seront donc privés de spectacle pyrotechnique le jour de la fête nationale. “En revanche, les autres festivités sont maintenues” précise l’élu. Un peu partout en France, on s’est ému de la décision de L’Hôpital-du-Grosbois de dépro- L’ grammer le feu d’artifice. L’information a fait le tour des médias et de réseaux sociaux où fleurissent les commentaires plutôt conciliants. “J’espérais que quelqu’un finisse par nous donner des sous, mais cela n’a rien donné” s’amuse Jean-Claude Grenier. Mais derrière ce trait d’humour, il ne cache pas son inquiétude. Être obligé d’en arriver là pour pallier entre autre, le désengagement de l’État, ne fait pas rire le maire. “Franchement, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, nos petites collectivités ne sont pas dispendieuses. Notre budget de fonctionnement est de 190 000 euros à L’Hôpitaldu-Grosbois. On perd 8 % de recettes suite à des décisions qu’on nous impose, sans tenir compte qu’il faudra contribuer par exemple à l’aménagement des rythmes scolaires” peste l’élu. Avec ces 13 000 euros qui lui font défaut aujourd’hui, la commune réglait aisément sa facture d’électricité. Cette somme correspond pratiquement à un tiers des charges de fonction- nement du personnel communal. Alors, pour parvenir à équilibrer son budget, la commune s’est résignée aussi à augmenter de 10 % les impôts locaux. La suppression du feu d’artifice est un symbole qui met en évidence les arbitrages auxquels sont désormais confrontées la plupart des petites communes et qu’elles ont de plus en plus de mal à faire dans un contexte où l’argent public se raréfie. S’ils veulent assister à un spectacle pyrotechnique, les habitants de L’Hôpital-du-Grosbois devront se rendre dans les communes voisines qui maintiennent leur feu d’artifice comme Valdahon ou plus loin Pontarlier. La capitale du Haut-Doubs dépense chaque année 10 000 euros dans le feu d’artifice. “Ce budget est stable. Mais pour la somme, le feu d’artifice est plus fourni d’une année sur l’autre” observent les services de la Ville. De son côté, Besançon dépense un peu plus de 20 000 euros dans ce spectacle. F.C. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 VALDAHON Sport La génération dorée du rugby valdahonnais Les garçons de moins de 17 ans de l’entente du Haut-Doubs (Valdahon-Maîche, Morteau-Baume-les-Dames) ont remporté la finale de championnat de France secteur nord-est. Une première pour le club. ui a dit que le HautDoubs n’était pas une terre de rugby ? En tout cas, elle peut le devenir. La relève est là. Le club du Plateau 25 a soulevé un trophée avec ses moins de 17 ans. Cette équipe, formée de la réunion d’autres clubs du secteur (Morteau, Maîche, Baume-lesDames) a tout simplement déjoué les pronostics et remporté un trophée inattendu. “Dans la carrière d’un éducateur, ça n’arrive pas tous les Q jours” confie Michel Rogeboz, part de ces jeunes vont quitl’un des entraîneurs. Sur les ter le club l’année prochaine 11 matches joués, l’entente en pour des raisons scolaires ou a gagné 10 avec 77 essais à la pour tenter de viser plus haut. clé. Sept Valdahonnais ont fait Mais l’entente ne fait pas de partie de l’épopée. En quarts complexe et ce, même si les de finale, les jeunes ont battu conditions d’entraînement ne Noisy-le-Sec, puis Valenciennes sont pas les mêmes que les et enfin Lille en finale (30-15). équipes affrontées lors de ce “On peut remercier l’équipe de championnat de France. Avec bénévoles : Antonio Pineiro, 7 joueurs retenus dans la sélecJean-Pierre Martin, Jean-Paul tion Franche-Comté (Perrin, Faivre, Laurent Trozzo”, dit Marchand, Cerutti, Grosperl’entraîneur. rin, Lartot, Collette, RocheRevers de la médaille, la plu- boz), le Haut-Doubs sera bien représenté. Quatre d’entre eux sont des Valdahonnais. Ils suivront, peut-être, les traces de Vincent Pusard, jeune Valdahonnais qui a intégré le centre de formation d’Oyonnax et est sélectionné avec l’équipe de France jeunes. I Champions de France secteur nord-est, les moins de 17 ans de l’entente du Haut-Doubs. Quatre Valdahonnais sont sélectionnés avec l’équipe régionale. 31 Partenariat Quand l’armée trime pour la Ville Pour s’entraîner, le 13ème Régiment du génie a arasé la butte de terre située devant le camp… propriété de la commune de Valdahon, qui y trouve son compte. armée a besoin de travailler visiblement. Pour entraîner ses hommes au maniement des pelles, pelleteuses, bulldozers, le 13ème Régiment du génie a demandé à la Ville de Valdahon si elle pouvait casser la butte de terre située devant l’entrée du camp, le long de la route nationale. Cela tombait bien. Cet endroit, dangereux pour ceux qui sortaient du camp, offre désormais une visibilité impeccable sur les véhicules arrivant depuis Valdahon. Ce partenariat, assez peu fréquent, a été mis en œuvre entre l’armée et la Ville qui a payé les frais de carburant et les frais d’acheminement des cailloux dans un autre site. “C’est du gagnant-gagnant” L’ Partenariat militaire et civil pour araser une butte de terre et assurer la sécurité des automobilistes. rapporte un adjoint qui rappelle les excellentes relations entre les deux parties. Tous les six mois, des réunions de pilotage entre les officiers et les élus sont organisées. Une relation que La Ville s’attache à préserpaye le ver la nouvelle carburant. municipalité. Le terrain plate-formé sera enherbé et remis à l’agriculteur qui le loue à la Ville. Le panneau présen- tant le camp sera repositionné. Ce genre de partenariat avec la vie civile n’est toutefois pas nouveau. À Besançon par exemple, le 19ème régiment du génie met en valeur les fortifications du réseau Vauban. Un détachement de sapeurs intervient sur cinq communes pour nettoyer, défricher et débroussailler les murs et le terrain, afin de rendre accessible le patrimoine aux promeneurs et curieux. Quatre chantiers sont déjà terminés : Arguel, Montfaucon, Pouilleyles-Vignes et Pugey. I 32 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 Discrétion, efficacité L’heure du maire a sonné pour Claude Lietta Claude Lietta avait déjà une solide expérience des affaires communales avant de poser sa candidature à la tête de Malbuisson. Son élection préfigure d’une gestion raisonnée et raisonnable. Pas sérieux s’abstenir. aire la une des médias ne l’intéresse pas plus que cela. S’il a choisi d’être maire, c’est d’abord pour s’investir au service de ses administrés et de sa commune. Et le défi est de taille au vu des résultats du scrutin de mars dernier. La liste conduite par Claude Lietta est passée largement au premier tour. Le quinzième et dernier conseiller a recueilli plus de 80 % des suffrages exprimés. “Il va falloir être digne de cette confiance”, reconnaît le nouveau maire en mesurant bien ses propos. Il entame son quatrième mandat à Malbuisson. D’abord en tant que conseiller municipal sur deux mandats aux côtés Marie-Agnès Bouthiaux. Il prend ensuite du galon en 2008 devenant premier adjoint de Claude Mignon. “Je me suis beaucoup impliqué au cours du dernier mandat” affirme-t-il. Les habitants ont semblent-ils apprécié cet engagement. Le futur maire avait constitué une liste dans la continuité avec sept conseillers sortants sur quinze à élire. Comme sou- F Après deux mandats de conseiller et un d’adjoint, Claude Lietta a pris les commandes de Malbuisson avec la satisfaction de pouvoir s’appuyer sur “une bonne équipe.” vent, l’équilibre entre expérience et renouvellement a convaincu la population. L’homme aujourd’hui responsable d’atelier chez Bétontec à Vuillecin a passé la plus grande partie de son existence dans la vallée des deux lacs. Il a grandi à LabergementSainte-Marie où “Il va falloir s’enracine d’ailleurs sa être digne volonté d’être acteur de de cette la vie locale. “J’ai été sapeur-pompier volon- confiance.” taire pendant 25 ans”, explique celui qui s’est aussi beaucoup investi dans la maison des jeunes à Labergement-Sainte-Marie. La recette définie dans la formation de la liste s’applique dans la composition des adjoints avec des nouveaux et des confirmés.Au poste de premier adjoint, on trouve ainsi Alain Guichon suivi par Édith Rigoulot, Christophe Podico et Jacques Brocard. La continuité se vérifie également dans la gestion des projets communaux. “On s’engage dans l’aménagement des liaisons douces”, précise Claude Lietta. Ce dossier concerne les communes autour du lac qui n’étaient pas traversées par la Voie Verte. A savoir Malbuisson et Montperreux, le principe étant de développer à partir du réseau existant des cheminements sécurisés à destination des piétons et des cyclistes. A Malbuisson, cela se traduit par un premier tronçon en cours de réalisation entre la sortie du camping et le cœur du village. “Il s’agit d’un élargissement de trottoir qui fera entre 2 et 2,5 m.” Les liaisons douces bénéficient du soutien financier du Conseil général. Elles prennent aussi en compte la sécurisation de la traversée de la commune. Ce qui sous-entend la création d’un rétrécissement de chaussée à l’entrée du bourg côté Vézenay et la pose d’un plateau surélevé pour ralentir la cir- culation au centre du village. Ces travaux se feront ultérieurement après la livraison du premier tronçon. “Dès que l’on creuse, on n’est pas à l’abri de mauvaises surprises”, résume le maire. L’autre action prioritaire à mener à son terme concerne la bibliothèque qui sera transférée dans le préau où des travaux sont en cours. “Ce déménagement permettra de restituer une classe à l’école”, indique Claude Lietta en ajoutant que la construction d’un nouveau préau est à l’étude. “Il sera plus grand et servira au besoin de structure d’accueil communale pour les associations.” Malbuisson compte aujourd’hui près de 800 habitants contre 500 en 2004. Cette croissance s’explique avant tout par le dynamisme du travail frontalier. Claude Lietta tient plutôt à privilégier un développement harmonieux de sa commune. “On travaille actuellement à la révision du P.L.U. avec l’objectif de mieux maîtriser l’urbanisme.” Malbuisson a deux délégués communautaires : le maire et Christophe Podico choisi car il siégeait déjà au syndicat mixte des deux lacs. “Une question de cohérence”, justifie Claude Lietta. Membre de la commission assainissement, il sera donc aux avant-postes pour suivre la réhabilitation du collecteur d’eaux usées autour du lac. Dossier sensible s’il en est. La commune de Malbuisson a encore la chance d’être autonome en eau. Reste à finaliser les périmètres de protection autour des captages et de mener l’étude diagnostic du réseau de distribution. Derniers chantiers intercommunaux et non des moindres à Malbuisson : les aménagements nautiques avec la nouvelle piscine et le bâtiment qui abritera le cercle de voile et l’aviron. “On a mis les terrains nécessaires à la disposition de la communauté de communes. Ces équipements vont renforcer encore l’attractivité du village et c’est un plus pour les commerces”, se félicite Claude Lietta. I F.C. MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS ARÇON La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 33 Recensement halieutique Les poissons du Doubs examinés au pied du château de Joux puis à Arçon La fédération de pêche, aidée par l’Université de Franche-Comté, conduit à l’automne une pêche électrique visant à photographier à l’instant donné les populations de poissons et l’état du milieu. L’étude se poursuivra en 2015 à Arçon en amont des pertes de la rivière. près le lac Saint-Point en 2012 et d’autres rivières comme la Loue et le Dessoubre plus récemment, c’est au Doubs à hauteur d’Oye-et-Pallet, La Cluse-et-Mijoux et plus tard Arçon d’être passé au peigne fin. À l’automne, sans doute lors de la première semaine, les techniciens et ingénieurs de la fédération de pêche du Doubs vont conduire une pêche électrique dans cette partie où la rivière est calme et pourvue de méandres. “Elle sera intéressante, rapporte Thomas Groubatch, ingénieur pour la fédération. Nous allons pêcher en amont des pertes du Doubs qui alimentent pour 60 % en eau la Loue où une étude de ce type est menée. Nous avons quelques données à comparer par rapport à des pêches qui ont pu être faites ici. Nous devrions découvrir une population de poissons mixtes (truites, brochets voire tanches)” relate-t-il. En 2013, des pêches de ce type avaient été réalisées en amont et en aval de la station d’épuration de Pontarlier. En 2015, les spécialistes se dirigeront vers Arçon en amont des pertes du Doubs. “On peut s’attendre à trouver du poisson, voire beaucoup de poissons, aussi bien des truites mais aussi des brochets, tanches, poissons blancs…” préviennent les pêcheurs. Cette opération sera conduite en partenariat avec l’Université de Franche-Comté et une vingtaine d’étudiants de la formation d’hydrobiologiste du labo- A ratoire Chronoenvironnement, l’un des cursus les plus anciens de France. C’est aussi l’occasion pour la fédération de trouver de la maind’œuvre avec les étudiants dans un L’automne, exercice pas toujours simple. Les après la poissons une fois chaleur. endormis sont mis dans des bacs, pesés, mesurés, notés selon leur espèce et remis à l’eau. Si les pêcheurs ont choisi le mois d’octobre, ce n’est pas par hasard : “Il faut laisser passer la saison chaude, rapporte un spécialiste. Des alevins meurent toujours l’été parce qu’ils manquent d’oxygène.” En aval de Fontaine-Ronde, la fédération dispose de données qu’elle pourra donc comparer avec d’anciennes mesures. Quantité des minéraux et température de l’eau seront également relevées. Ainsi, les chercheurs de l’Université pourront établir un premier diagnostic de nos rivières. D’autres opérations de ce type menées par la fédération vont se dérouler les 1er, 2 et 3 juillet dans le Dessoubre, touché par la pollution et les 21, 22 et 23 juillet dans la Loue, touchée également. Les résultats ne seront pas connus avant plusieurs mois. Une chose est claire : avec ses études, le milieu piscicole est le premier réseau d’alerte et le garant de la préservation du milieu. I E.Ch. La pêche électrique se poursuivra à Arçon en 2015. Le but : évaluer le cheptel dans cette partie en amont des pertes du Doubs. Cette pêche électrique d’envergure (dans la Loue) avait permis de montrer que la population de truites avait sensiblement diminué. Notre agence, basée à Morteau, est spécialisée dans la création de sites Internet. Nous mettons nos compétences à votre disposition pour mener à bien votre projet Web quelle que soit sa nature : web design, développement, programmation d’applications tactiles, référencement et accroissement de votre visibilité sur Internet et les réseaux sociaux … Coste Machines agricoles et élevage www.groupecoste.com Espace Morteau Village vacances www.espacemorteau.com Finn-Est Constructeur de maison bois www.finn-est.com J.M. 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Le site vise les 120 000 voyageurs par an. 25 % viennent du Doubs. a Presse Pontissalienne : L’aéroport de Dole-Jura (situé à Tavaux) est en croissance avec 80 000 voyageurs accueillis en 2013, soit le double que 2012, et 100 000 sont attendus d’ici la fin d’année. Était-ce attendu ? Rémy Laurent (président de la Société d’Exploitation de l’Aéroport Dole Jura) : C’est une bonne nouvelle. Nous avions comme objectif 75 000 passagers par an. Avec ce chiffre, nous sommes la 45ème plateforme aéroportuaire de France. L L.P.P. : Comment expliquer cette relative bonne santé dans un contexte économique difficile ? R.L. : Notre projet de développement mené avec le Conseil général du Jura porte ses fruits avec la mise en place de destinations low-cost grâce à la compagnie Ryanair avec trois destinations clés qui ont été Marrakech, Porto et Londres en 2012, et maintenant Lisbonne. Nos billets vont de 30 à 120 euros. Nous avons su être attractifs. L.P.P. : La fusion des régions pourrait avoir un impact chez vous. François VISITE Patriat (président de la Bourgogne) a annoncé qu’il ne voulait plus qu’un aéroport pour les deux régions, scellant au passage l’avenir de l’aéroport de Dijon qui fait concurrence. Le ciel est-il dégagé pour Dole ? R.L. : Pour l’instant, ce ne sont que des annonces politiques ! Nous poursuivons notre modèle de développement sans se soucier de Dijon avec lequel nous n’avons jamais été en concurrence. Nous adaptons notre taille pour 100 000 à 120 000 passagers et continuons à gravir “Nous marche par marche. Nous ne adaptons pas notre taille souhaitons aller trop vite. Le pour Conseil général vient de lancer 120 000 un appel d’offres passagers.” pour créer un nouveau site de départ qui permettra à deux avions de décoller en même temps. irritée lorsque vous annoncez une nouvelle destination aérienne vers Paris… qui concurrençait le T.G.V. Qu’en estil aujourd’hui ? R.L. : Cette piste est suspendue car en atterrissant à Orly, les durées de vols étaient trop longues. Pourtant, cela répondait à une vraie demande pour une clientèle d’affaires pour arriver dans la matinée dans la capitale et revenir le soir. L.P.P. : La présidente de Région avait émis quelques réserves pour vous aider financièrement. Le motif étant que vous n’êtes qu’un aéroport conduisant des touristes à l’étranger et non l’inverse. Avez-vous des chiffres à nous donner sur votre poids économique ? R.L. : Oui. Nous avons réalisé une étude d’impact. Sur 100 000 passagers (avril 2013-mars 2014), 12 % des passagers viennent consommer ici, soit environ 6 000 personnes qui vont dépenser aux alentours de 340 euros en Franche-Comté. Au-delà du tourisme réceptif, nous avons du tourisme comL.P.P. : La présiden- munautaire, c’est-à-dire des te de Région Marie- familles qui partent mais ausGuite Dufay a été si qui viennent retrouver leurs familles ici. Cela marche dans les deux sens. En outre, 64 équivalents temps plein travaillent à la plate-forme entre l’effectif de la société d’exploitation, la direction de l’aviation civile, les douaniers, les compagnies d’affaires, deux sociétés aéronautiques… Notre aéroport offre des retombées directes et indirectes. L.P.P. : La clientèle d’affaires demeure néanmoins faible. R.L. : Oui, mais elle existe. Cette clientèle se rend à Nice ou à Lisbonne. Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ NOUVEAU CONTRAT SANTÉ SPÉCIAL FRONTALIERS đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE L.P.P. : Un de vos atouts est d’offrir un parking gratuit pour stationner sa voiture. Le restera-t-il ? R.L. : Pour le moment oui. Et s’il venait à être payant, cela resterait modeste. Nous l’avons d’ailleurs agrandi. //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e L.P.P. : Quel est le taux de fiabilité des vols ? R.L. : Il est bon. Trois vols ont été annulés l’an dernier. Deux avons de la crédibilité. R.L. :: Non. Il n’y a pas de nuisances reconnues à Tavaux grâpour raison de brouillard et un à la suite d’une difficulté de la L.P.P. : Votre développement pourrait- ce à la localisation de la platecompagnie. Cela prouve notre il être freiné par les nuisances que forme. I Propos recueillis par E.Ch. capacité à nous développer. Nous génère un aéroport ? Embarquement pour Porto Pas de trous d’air et de nouvelles destinations Après Porto, Marrakech, Lisbonne, l’aéroport ouvre le 1er juillet des vols pour Istanbul. Rapidité d’enregistrement, facilité d’accès, parking gratuit et prix de vols compétitifs séduisent des voyageurs toujours plus nombreux. Départ un jeudi soir du vol pour Porto depuis l’aéroport de Dole avec la compagnie low-cost Ryanair. l est parti de loin, pour ne pas dire de rien. Trois ans après la mise en délégation de service public par le Conseil général, l’aéroport Dole-Jura a pris un bel envol. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80 000 passa- I gers ont transité ici l’année dernière. Ils seront environ 100 000 cette année. Venus entre amis pour fêter l’enterrement de vie de garçon de leur pote, ces Francs-Comtois résidant à Vesoul, Pontarlier ou Besançon, ont embarqué un jeudi soir à bord d’un avion de la compagnie Ryanair pour prendre la direction de Porto, au Portugal. 3 heures de vol et ils seront à destination… pour 70 euros l’allerretour. “Ce n’est pas la première fois que je prends ce vol, explique Raphaël Pinto. Pour nous, c’est idéal : l’aéroport est proche de chez nous et on ne paye pas de parkings. On rentre dimanche.” Les vols et les prix. Jusqu’au 25 octobre, la compagnie aérienne Ryanair opère la liaison DoleLisbonne à raison de trois vols hebdomadaires les mardis, jeudis et samedis (à partir de 19,99 euros). Des vols vers Nice (à partir de 69 euros), Bastia (à partir de 99 euros), Palma de Majorque (à partir de 149 euros), Marrakech (à partir de 41,99 euros), Barcelone (à partir de 109 euros), Rome (à partir de 59 euros). Les nouveautés. Entre le 1er juillet et le 23 octobre, la compagnie aérienne Borajet opérera la liaison Dole-Istanbul (Sabiha Gökçen) à raison de trois vols hebdomadaires : les mardis, jeudis et dimanches à partir de 99 euros l’aller simple. I Ce groupe d’amis a payé 70 euros l’aller-retour Dole-Porto. 36 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 ENQUÊTE Zoom Toujours morose en 2013 L’économie franc-comtoise décroche depuis dix ans Étude peu glorieuse pour la Franche-Comté que vient de rendre l’I.N.S.E.E. 20ème région sur 22 en terme de P.I.B., la croissance franc-comtoise a commencé à s’affaisser bien avant la crise de 2008. Léger mieux depuis 2013. C’ est la Bourgogne qui va être contente à la lecture de cette étude que vient de présenter l’I.N.S.E.E. Franche-Comté… Les voisins francs-comtois ne seront sans doute pas la locomotive économique que les Bourguignons s’attendent peutêtre à trouver dans la corbeille de la mariée à l’occasion de la fusion annoncée des deux régions. La Franche-Comté n’a en effet pas attendu la crise mondiale de 2008 pour décrocher. L’I.N.S.E.E. Franche-Comté a passé au scanner l’évolution de l’économie franc-comtoise des vingt dernières années. Si notre région a évolué comme la France métropolitaine entre 1993 et 2001, période de forte croissance, une rupture s’opère dès 2002 où “la Franche-Comté décroche franchement. Notre région a eu entre 2002 et 2007 la croissance la plus faible de France” analyse chiffres à l’appui Stéphane Adrover, chargé d’études à l’I.N.S.E.E. Franche-Comté. La croissance franc-comtoise est d’à peine 0,4 % en 2002 tandis que celle de la France atteint encore 1,8 %. La crise de 2008 ne fait qu’amplifier le phénomène pour notre région. À partir de cette année-là, la croissance française, moribonde, limite la casse avec un petit 0 % tandis que notre région plonge, affichant une croissance négative de - 1,1 % l’an avec des plongeons à - 2,8 % en 2008 et même 3,8 % en 2009. “Le P.I.B. franc-comtois est revenu en 2011 au niveau du P.I.B. du début des années 2000 tandis que la France métropolitaine a retrouvé son niveau de P.I.B. d’avantcrise” ajoute le statisticien bisontin. Principale explication à ces mauvais résultats locaux : la crise du marché automobile français depuis dix ans, qui a eu des répercussions directes sur la Franche-Comté dont le secteur industriel représente encore 21,4 % de l’activité globale. L’effet de cette récession franc-comtoise rampante s’est évidemment réper- cuté sur l’emploi. “En 2012, on a constaté 6 000 pertes nettes d’emplois en Franche-Comté” illustre Patrick Pétour, le directeur régional de l’I.N.S.E.E. En 2011, l’emploi régional se situe ainsi à un niveau inférieur à celui de l’année 2000. En 2013, cette hémorragie a été ralentie avec une perte de 1 800 emplois. Le P.I.B. franc-comtois par habitant était de 24 400 euros en 2011. Sur ce seul indicateur, la Franche-Comté a reculé au 17ème rang des régions françaises alors qu’elle était encore 12ème en 1993. Les statisticiens de l’I.N.S.E.E. constatent tout de même un léger mieux sur le front de l’économie et de l’emploi depuis 2013 même si “cette économie régionale reste morose” résume Martine Azouguagh, autre chargé d’études à l’I.N.S.E.E. “La situation de l’emploi est toujours orientée à la baisse, même si on a connu une atténuation grâce à un rebond de l’intérim de + 14,9 % qui a limité la baisse de l’emploi marchand à - 0,7 % en 2013, après une baisse de - 1,4 % en 2012” ajoute-t-elle. Les plus fortes baisses de l’emploi sont à déplorer dans “6 000 l’industrie (- 2,9 %) et dans la construction (- 3,2 %). pertes Seule éclaircie dans ce nettes tableau gris : la situation d’emplois de l’emploi frontalier qui continue à croître en 2013 en 2012.” avec une hausse de + 5,1 %, qui faisait déjà suite à une augmentation en 2012 et 2011 respectivement de + 7,9 % et + 112 %, portant le nombre de travailleurs frontaliers francs-comtois à 30 000 fin 2013. Depuis cette même année 2013, “on observe un ralentissement de l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi” avance prudemment Patrick Pétour. Le taux de chômage est même “en léger recul” au La construction au plus bas E L’immobilier est un des secteurs d’activité qui a le plus souffert en Franche-Comté, et qui continue de souffrir. cours des trois derniers trimestres 2013. Peu de secteurs sont épargnés par cette morosité de 2013 : l’agriculture qui a subi une météo capricieuse, l’automobile toujours qui subit toujours la construction du marché (40 600 véhicules ont été immatriculés dans la région en 2013, c’est 4,2 % de moins qu’en 2013) ou encore le tourisme qui a lui aussi subi une baisse de fréquentation. Avec 3,3 millions de nuitées vendues en 2013 en Franche-Comté, la baisse de la fréquentation dans les hôtels et campings se poursuit à un rythme plus soutenu qu'en 2012 (2,2 % après - 0,6 %), alors qu’à l’inverse en France, la fréquentation a progressé de 0,8 % sur un an. La construction n’est pas mieux lotie : en matière de permis de construire et de vente de logements neufs, 2013 a été dans notre région l’année la plus difficile depuis dix ans. Autant de spécificités régionales dont la Franche-Comté se serait bien passée. I J.-F.H. n 2013, la délivrance de permis de construire a continué de diminuer pour atteindre son niveau le plus bas depuis 2000. Cʼest également une année morose pour la vente de logements neufs. Dans le même temps, les stocks augmentent. Ils sont deux fois plus importants que le nombre de logements vendus. Toujours lʼan dernier, près de 5 300 logements ont été autorisés à la construction. Ce nombre de permis de construire a subi une sévère baisse de - 11,3 % par rapport à lʼannée précédente. Pour les maisons individuelles, 3 400 permis ont été délivrés en 2013, cʼest le niveau le plus bas depuis 2000. La vente de logements neufs ne se porte pas mieux. Avec un peu moins de 700 transactions en 2013, cʼest un nouveau ralentissement par rapport à 2012 (- 8,5 %), après la dégringolade de 39,2 % déjà constatée lʼannée précédente. Là encore, le niveau de vente est le plus bas atteint en Franche-Comté depuis 2001. Le nombre de maisons neuves vendues a chuté de 30,5 % alors que sur le plan national il est reparti à la hausse (+ 1,8 %). Le stock de logements invendus a progressé de 9,1 %, ce nombre est deux fois plus important que le nombre de ventes. Naturellement, dit lʼI.N.S.E.E., “la baisse des ventes de logements neufs et lʼaugmentation des stocks de logements invendus se répercutent en partie sur le nombre de constructions à venir.” Un néfaste cercle vicieux. I Le secteur de la construction est au plus bas. Zoom L L’emploi frontalier toujours en croissance e rythme de croissance de lʼemploi frontalier sʼest un peu tassé, mais il y a toujours plus de travailleurs pendulaires. La Franche-Comté compte 30 000 Francs-Comtois qui exercent leur activité en Suisse. Depuis la signature des accords de libre circulation des personnes (A.L.P.C.) en juin 2002, leur nombre a plus que doublé. Le Doubs regroupe 73 % des frontaliers comtois. Ces derniers résident principalement dans les deux zones dʼemploi de Morteau et de Pontarlier. Les cantons de Neuchâtel et de Vaud sont toujours les destinations principales des frontaliers comtois. Par rapport à la fin 2012, la région comptait 1 400 frontaliers supplémentaires fin 2013 (+ 5,1 %). Après une année 2011 particulièrement dynamique (+ 12,7 %, soit 3 000 frontaliers supplémentaires par rapport à 2010), le rythme de progression sʼest infléchi en 2012 (+ 7,9 %), puis de nouveau en 2013 (+ 5,1 %). Sur les 30 000 frontaliers comtois, 11 600 travaillent dans le canton de Vaud et 10 200 dans le canton de Neuchâtel. Le canton du Jura arrive en troisième position (5 700), suivi du canton de Berne (1 400) et plus modestement de celui de Genève (650). Mais depuis dix ans, le nombre de frontaliers comtois progresse régulièrement dans ce dernier canton. I m o-zoo.co www.din SPECTACLE y.com www.gouffredepoudre Entre Besançon et Pontarlier, aux abords de la RN 57 03 81 59 31 31 ÉCONOMIE COMMERCE La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 37 Près des terrains Sbarro De nouvelles enseignes s’installent aux Grands Planchants La zone commerciale pontissalienne est stratégique pour beaucoup d’enseignes qui cherchent à s’y implanter. C’est le cas par exemple de Val Confort Énergie qui quittera Houtaud dans quelques mois pour construire un bâtiment face à deux pas de la future maison de l’Interco. attractivité de la zone commerciale des Grands Planchants n’est plus à démontrer. Pour beaucoup d’investisseurs qui cherchent à se développer sur le Haut-Doubs pontissalien, elle est même stratégique. C’est le cas par exemple de l’enseigne Val Confort Énergie. Implantée pour l’instant à Houtaud, elle a prévu prendre ses quartiers aux Grands Planchants au mois de mars 2015. Elle a acquis l’une des sept parcelles proposées par la société DistriDoubs à proximité du bâtiment Sbarro qui est en chantier (il abritera bientôt la maison de la communauté de L’ communes du Larmont). Val Confort Énergie envisage de construire son bâtiment sur un terrain de 12 ares face à Mobalpa (la surface des parcelles varie entre 12 et 27 ares). “Nous sommes sur le secteur de Pontarlier depuis 2011. Clairement, en nous déplaçant aux Grands Planchants, nous allons gagner en visibilité d’autant que notre enseigne sera visible de la rocade” indique Yannick Guérard, responsable de l’enseigne spécialisée, notamment, dans la distribution de poêles à granulé bois. Val Confort Énergie devait déposer son permis de construire début juillet. Sept parcelles de 12 à 27 ares sont proposées à la vente dans un secteur commercial qui reste stratégique. La première enseigne à s’être installée sur les terrains proposés par DistriDoubs est le restaurant Courtepaille. D’autres commerces sont attendus dans un secteur commercial encore prisé, où l’offre foncière constructible se restreint. Une enseigne spécialisée dans l’équipement de la maison doit s’implanter ici. L’agence Courbet chargée de la commercialisation précise par ailleurs “que les négociations sont très avancées pour la vente de deux autres parcelles” pour de grandes enseignes. Mais pour l’instant, du côté des vendeurs on préfère rester discret sur leur identité tant que les marchés ne sont pas conclus. L’aménagement de ces terrains donnera lieu à la création d’une nouvelle rue dans la zone commerciale. Le conseil municipal de Pontarlier a validé il y a quelques mois le nom de Jean Petite (1906-1977) proposé par la commission urbanisme. Cet architecte à la ville de Pontarlier à partir de 1928 a participé à la réalisation de plusieurs projets dont celui de l’auberge de jeunesse et des écoles Cordier, Vauthier, Pergaud, JoliotCurie et Joseph Besançon. I SAINT-POINT Rupture de convention La commune reprend la main Les gérants ayant jeté l’éponge, sur le camping le camping municipal est provisoirement fermé. Face à cet imprévu, le nouveau conseil remet le site en régie directe avec l’objectif d’ouvrir fin juin. n camping fermé sous un soleil radieux. Cela fait un peu tristounet sur la carte postale. Les regrets sont d’autant plus vifs qu’avec un printemps pareil, on ne pouvait rêver mieux pour lancer une saison touristique dans une région où les conditions sont rarement aussi clémentes. “On a été obligé de prendre acte de la fermeture du camping”, indique Patrick Liégeon. Le nouveau maire ne s’attendait sans doute pas à devoir gérer une telle situation quelques semaines seulement après son élection. L’équipe précédente avait décidé de confier la gestion du camping municipal à Bruno Monnier et à son associé Patrick Vallet. Ils intervenaient dans le cadre d’une Délégation de Service Public effective au 1er avril 2011 pour une durée “On a de quatre ans. Mais le contrat rompu n’est pas allé au bout. “On a la D.S.P.” rompu la D.S.P. car l’une des deux parties n’était pas d’accord”, poursuit l’élu. Les collectivités du Haut-Doubs semblent décidément avoir bien des difficultés à trouver des gérants qui s’inscrivent dans la durée. On pense bien sûr au restaurant du Gounefay mais on pourrait dire la même chose pour d’autres établissements. Dans l’immédiat, le conseil municipal de Saint-Point a pris des délibérations pour remettre le U La commune s’active pour recruter du personnel et rouvrir le camping le plus rapidement possible. camping en régie municipale comme c’était le cas avant 2011. Retour aux sources donc. “On est actuellement en procédure de recrutement. Il faut embaucher un gestionnaire-responsable, un chargé d’accueil et un gardien de nuit.” Les élus opèrent au mieux dans l’espoir d’ouvrir le site fin juin. “On étudiera ultérieurement la question du futur mode de gestion”, annonce Patrick Liégeon. Le reste des infrastructures à vocation touristiques fonctionne. Le chalet de restauration rapide est ouvert tout comme l’espace aqualudique et l’aire de camping-car. Il ne manque plus que les campeurs. I LA PAGE DU FRONTALIER 38 La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 CONSOMMATION EN BREF Plus aussi rentable de faire son plein Exposition Les stations suisses ne font plus le plein Alors que le prix des carburants a baissé en France, la Suisse prévoit de les augmenter. Cela pourrait signifier la fin d’un commerce frontalier. Visite à Vallorbe. e rendre aux Verrières ou à Vallorbe pour faire le plein d’essence de sa voiture, c’est une habitude pour les automobilistes pontissaliens. Elle sera bientôt désuète. Déjà mise à mal par un cours du franc suisse moins avantageux, cette pratique a été bousculée par la baisse du prix de l’essence et du gasoil récemment observée en France. Les prix à la pompe ont perdu entre six et dix centimes selon les stations en 6 mois si bien que l’avantage n’est plus aussi net, et cela même S Le prix de l’essence (S.P. 95) à Vallorbe est affiché à 1,82 C.H.F. soit 1,49 euro mijuin. C’est toujours avantageux mais moins que par le passé. Le gasoil (1,86 C.H.F. soit 1,52 euro) est plus cher qu’en France. pour le sans-plomb 95. Cela ne fait pas les affaires des stations-service suisses. À Vallorbe, si la gérante de la station reste positive et confirme que les 12 à 15 Français “sont toucentimes jours présents”, force est de constater suisses que le flux de void’augment tures avec plaques minéralogiques du ation. Doubs est moindre. Seuls les frontaliers qui empruntent cette route quotidiennement, et qui par conséquent passent devant la station, ont - encore - intérêt à s’arrêter. “Je gagne environ 20 euros sur un plein”, témoigne cet habitant de Montperreux qui travaille au Sentier. Dans sa voiture, il approvisionne son moteur avec une essence qu’il juge de meilleure qualité : “Je fais au moins 30 kilomètres en plus avec cette essence suisse” dit-il. Venir de ce côté de la frontière uniquement pour alimenter son réservoir semble moins courant. “L Ça l’était déjà pour le gasoil et pourrait donc le devenir pour l’essence. La Suisse veut en effet lancer une réforme fiscale écologique. Parmi les actions envisagées, figure une taxe incitative sur les carburants. Cette mesure a été énoncée par la conseillère fédérale Doris Leuthard, qui veut rehausser le prix de l’essence de 12 à 15 centimes dans le cadre de son projet de fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (F.O.R.T.A.). I Certains cantons privilégiés ? La qualité de l’essence serait meilleure selon un client français. ÉCHANGES Exposition des tableaux de Marylène Rickewaert et Claire à la mairie de Malbuisson du 14 au 20 juillet, de 10 h 30 à 12 h et de 14 h 30 à 19 h. Vernissage le 15 juillet à 18 h 30. Record À l’occasion du record du monde qui aura lieu au Conifer le 6 juillet prochain à Métabief (voie notre édition précédente), le Team Bourny tentera une première mondiale pour Cyril avec un saut à moto par-dessus un train à vapeur en marche. Pour gagner une entrée gratuite, il suffit de répondre à deux questions : en septembre 2012, Cyril Bourny réussit un saut à motos à plus de 120 km/h par-dessus une lignée de voitures sur le circuit des 24 heures du Mans : combien y avait-il de voitures ? En 2000, Patrick Bourny bat son record du monde de vitesse sur roues arrières camion lors de l’Émission des Records (TF1). Quelle a été la vitesse atteinte ? Les 10 premières bonnes réponses (avec l’adresse postale) recevront leur entrée gratuite par la Poste. À envoyer à Team Bourny, 3, Grande rue 25110 Vergranne. Pont e tourisme à la pompe” a rapporté plus dʼ1 milliard de francs à la Confédération ces dernières années, même si la tendance est à la baisse, en raison du franc fort (source journal Blick). En 2007, il nʼa ramené plus que 400 millions dans les caisses fédérales, et en 2012, la somme a encore fondu à 175 millions. Ce cadeau fiscal serait donc menacé. Lʼoffice fédéral des transports sʼest voulu rassurant en affirmant que toutes les régions ne seraient pas touchées par la disparition du tourisme à la pompe. G Le pont d’Arçon sur la R.D. 437 est entré dans sa seconde phase de restauration depuis le 10 juin. La réhabilitation des structures du pont entraîne un alternat de la circulation, pour une durée de 5 mois. La nature des travaux nécessite ponctuellement une fermeture complète du pont à la circulation, pendant environ deux heures en soirée (entre 19 h et 21 h). informations : www.inforoutes25.fr Haut-Doubs et Val-de-Travers Le très haut débit : un enjeu transfrontalier Le covoiturage, les bus et le train ne règlent pas tous les problèmes de circulation entre la France et la Suisse, mais ces initiatives contribuent à améliorer la situation. Tout le monde n’est pas égal devant le très haut débit. Le 1er juillet, les membres français et suisses de l’aire de proximité Mont d’Or-Chasseron feront le point sur cette question, et sur celle des transports. es membres français et suisses Yverdon a accès au très haut débit, ce de l’aire de proximité Mont d’Or- n’est pas le cas de tous les quartiers Chasseron de la Conférence de Sainte-Croix, ni de la plupart des Transjurassienne (C.T.J.) se petits villages du balcon du Jura. “Ce réunissent le 1er juillet à Pontarlier. À sont des communes où il y a des P.M.E., l’occasion de cette rencontre, les par- des T.P.E., des restaurants et des hôtels tenaires évoqueront les défis qui atten- qui ont besoin aujourd’hui d’avoir accès dent ce territoire qui couvre le Pays à cette technologie” poursuit l’A.D.N.V. du Haut-Doubs d’un côté, et le Val-de- Dans certains cas, on a trouvé des soluTravers et la région du nord vaudois tions de part et de l’autre. Une des thématiques abord’autre de la frontièdées dans le cadre des discussions est “Nous re. “À l’occasion de la le développement du très haut débit pourrons rencontre du 1er juillet, nous pourrons comqui n’irrigue pas entièrement cette comparer parer les expériences.” région transfrontalière. “Le problème A Pontarlier, la quesest récurrent dans des villages excen- les trés. Nous sommes dans une situation expériences.” tion du très haut débit est d’actualité. Il est à deux vitesses” observe l’association prévu que la ville y pour le développement du nord vauaccède avant 2020 dois (A.D.N.V.). Si une ville comme L dans le cadre d’un partenariat avec l’opérateur Orange. Le thème des transports est l’autre grand dossier à l’ordre du jour de cette rencontre. Les intervenants dresseront un bilan des diverses actions mises en place à l’initiative de l’aire Mont d’Or-Chasseron qui entre dans les habitudes. Les chiffres sont éloquents. “En France, le taux de covoiturage est de 3 voire 4 %. Il atteint 7 à 8 % en Suisse. Or, il est de 19 % sur l’Arc Jurassien. Sur l’aire Mont d’OrChasseron, il avoisine les 27 % !” rappelle l’A.D.N.V. Ces résultats sont encourageants. À cela s’ajoutent les autres alternatives à la voiture individuelle comme les bus organisés par les entreprises suisses et qui acheminent les salariés depuis la France, et le transport ferroviaire. “L’objectif est de montrer qu’à notre échelle de territoire, nous sommes en capacité de trouver des solutions concrètes à des difficultés” indiquent les services de la communauté de communes du Larmont. Les partenaires s’accordent à dire que ces modes de transport en commun n’ont pas encore résolu les problèmes de circulation sur l’axe franco-suisse, mais ils contribuent à améliorer la situation d’autant qu’ils n’ont pas livré tout leur potentiel. I INFORMATIONS éTé 2014 Valérie Pagnot, Juriste Le salaire minimum dans le canton de Neuchâtel. Le canton de Neuchâtel sera le 1er canton suisse à fixer un salaire minimum. En effet le Grand Conseil vient d’approuver à une large majorité (par 85 voix contre 22) le 28 mai dernier un salaire minimum de 20 CHF par heure soit 3640 CHF par mois pour 42 heures de travail. Cette loi fait suite à une votation cantonale de novembre 2011, lors de laquelle le peuple neuchâtelois c’était favorablement exprimé en faveur d’un salaire minimum. Droit d’option Les décrets d’application du nouveau système d’assurance maladie ont été publiés le 23 mai dernier. Dans leur ensemble il confirme les informations apportées au cours de l’année dernière par le ministère de la santé. Assiette de calcul : Revenu fiscal de Référence (RFR) comprenant les revenus salariés, les revenus fonciers, le capital 2è pilier. Les partenaires sociaux ont négocié plusieurs mois pour s’accorder sur un salaire minimum. Ce salaire va bénéficier à 2700 personnes dans le canton et il devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2015. Les revenus salariés du conjoint qui travaille en France sont exclus du RFR. Abattement forfaitaire : 9534 euros / frontaliers c'est-à-dire 2 fois l’abattement pour un couple de frontaliers. Taux de cotisation : 6 % en 2015 et 8 % à partir de 2016. La totalité de la cotisation sécurité sociale sera déductible des impôts mais pas le coût de la complémentaire. L’Amicale des frontaliers ne stoppe pas ses démarches contre cette réforme et entend attaquer par voies juridiques le décret mettant en application le nouveau système. Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org ANNéE 2014 Siège Social Je soussigné(e) Adresse Né(e) le Mail Tél. désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»). Le S R E I L A T N FRO Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr Tarifs mensuels 2014 s é t ô c s o v à s r u o j u o T Complémentaire Santé et Prévoyance * Votre contrat complémentaire à partir de 39.43€* par mois Signature JOUGNE 03 81 49 67 99 PONTARLIER 03 81 46 45 47 MORTEAU 03 81 67 00 88 MAICHE 03 81 64 12 24 Agenda 40 La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 CULTURE - DU 25 JUILLET AU 16 AOÛT “Le festival des Nuits de Joux sert de tremplin pour des artistes en devenir” La fréquentation du festival des Nuits de Joux a triplé en cinq ans pour attirer désormais près de 5 000 spectateurs. Les raisons d’une formule gagnante avec Patrice Mouton, président du C.A.H.D. (centre d’animation du Haut-Doubs) depuis 1992. met les propositions de spectacles au président et au conseil d’administration du C.A.H.D. Lequel n’est pas composé uniquement d’amateurs éclairés. Après concertation, on finalise nos choix fin novembre. a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce qui a changé depuis 2008 ? Patrice Mouton : Tout repose sur l’accueil d’une équipe en résidence du 1er juillet au 20 août. Elle s’accorde trois semaines de répétition puis monte sur scène les trois autres semaines. En tout, cela représente une trentaine de personnes à faire vivre. L L.P.P. : Qu’est-ce qui sera proposé à l’affiche de cet été ? P.M. : Cette formule permet au public de voir trois pièces à 21 heures et deux autres à 19 heures avec la possibilité de s’octroyer une pause restauration à l’entracte. À 19 heures, les spectateurs auront le choix entre un spectacle jeune public “Paillettes” et le cabaret musical “Chansons douche”. À 21 heures, on veille toujours à programmer trois spectacles différents On passe du très populaire au contemporain pour satisfaire tous les publics et les financeurs. Le “Mariage de Figaro” sera le spectacle phare de l’édition 2014. Ceux qui préfèrent les comédies plus légères pourront voir “Yvonne, princesse de Bourgogne”. On répond aussi aux attentes des amateurs de théâtre contemporain avec “Prométhée, enchaîné” d’Eschyle. L.P.P. : Savez-vous d’où viennent les spectateurs ? P.M. : C’est un peu la règle des trois tiers avec un premier tiers en provenance de la C.C.L., un tiers de touristes et un tiers qui viennent de l’extérieur : Besançon, la Suisse, le Jura. C’est souvent un public plus exigeant. L.P.P. : Qui fait la programmation ? P.M. : On fonctionne avec le directeur artistique du festival, à savoir Guillaume Dujardin qui embauche les metteurs en scène. Lui-même s’occupe du Mariage de Figaro. Guillaume Dujardin sou- de Joux sur la place d’Arçon le 31 juillet. Cet événement festif débutera avec un extrait du cabaret musical. Un groupe folklorique de la M.J.C. des Capucins prendra le relais avant de laisser à un D.J. classique le soin d’animer le reste de la soirée. L’an dernier, on s’était déplacé aux casernes Marguet. Comme les mardis et jeudis soirs sont réservés aux visites nocturnes du château, la troupe du festival avait pour habitude d’aller jouer sur Morteau, Bannans, ou encore Montperreux. Cet été, on se recentre sur la C.C.L. avec des spectacles à Chaffois, Houtaud, La Cluse-et-Mijoux, Les Verrières-de-Joux et Les Granges-Narboz. C’est une autre manière de partager. Le festival doit sortir des murailles du château. L.P.P. : Pensez-vous pouvoir attirer davantage de spectateurs ? L.P.P. : Et ensuite ? P.M. : Le directeur artis- P.M. : Avec notre organisation, je ne pentique supervise le recru- se pas qu’on puisse aller au-delà de “On arrive à tement d’une dizaine de 6 000 à 7 000 spectateurs. On a encore comédiens. On privilé- une petite marge de progression sur la équilibrer gie généralement des Suisse. On collabore avec le Comité le budget.” jeunes en fin de cursus Départemental du Tourisme dans artistique ou qui débu- l’affrètement de bus depuis Besançon. tent dans la vie active. Ce partenariat permet de proposer une Certains viennent depuis plusieurs formule accompagnée à partir de années. Cette année, on procédera à 27 euros. Cette somme inclut une petideux renouvellements. te collation. Trois autocars ont fait le déplacement l’an dernier. L.P.P. : Qui assure la logistique ? P.M. : On fonctionne avec une vingtaine L.P.P. :Travaillez-vous toujours avec le ciné-club de personnes qui vont s’occuper de la Jacques-Becker ? scénographie, des costumes, des décors… P.M. : Oui, on renouvelle l’expérience À cela s’ajoute une trentaine d’autres après la tentative réusbénévoles missionnés sur la billetterie, sie du Don Juan. On la buvette ou encore la distribution des “Une heure mettra en scène le film affiches. “César doit mourir” le de théâtre, 29 juillet à 20 h 30 au c’est une théâtre Blier. Cette pièL.P.P. : C’est une vraie entreprise à gérer ! ce de théâtre sera suiP.M. : Tout à fait. On a renforcé l’équipe heure de vie d’un débat-buffet. en 2013 et on a encore besoin de bras télé en supplémentaires. C’est compliqué de L.P.P. : D’autres rendez-vous mobiliser un bénévole 35 soirs d’affilée, moins.” hors les enceintes du Fort à d’où l’intérêt d’avoir un volant de 60 à signaler ? 70 personnes. On trouve plus facilement P.M. : de la main-d’œuvre sur des événements On renoue qui s’étalent sur un week-end. l’expérience de la soirée cabaret dans la salle des L.P.P. : En quoi l’édition 2014 se différencie des alambics de la distilleprécédentes ? rie des fils d’Émile PerP.M. : On a le souci d’être plus ouvert sur not à La Cluse-etMijoux. On agrémente la C.C.L. Il y aura le grand bal des Nuits Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … l’animation avec une visite de l’atelier qui sera jouée par des étudiants en théâtre de l’université de Besançon. Ces futurs comédiens montent aussi le spectacle “Brèves de Joux” programmé à la demande dans les campings, les centres de vacances et même chez l’habitant. Le festival des Nuits de Joux sert un peu de tremplin pour ces artistes en devenir. Il sert aussi de cadre à sept stages d’apprentissage et de découverte du théâtre. L.P.P. : Quel est le budget du festival ? P.M. : Il s’élève à 170 000 euros avec des aides du Conseil général et du Conseil régional. On bénéficie aussi toujours du soutien financier de la Ville de Pontarlier et de la C.C.L. qui mettent aussi à la disposition du C.A.H.D. le théâtre du Lavoir. La billetterie rapporte environ 90 000 euros, soit le tiers du budget du C.A.H.D. En face de ces recettes, on doit bien sûr rémunérer les comédiens, les nourrir et les loger. On arrive à équilibrer le budget. C’est normal car il s’agit d’argent public. On a même tendance à minorer les recettes et à surévaluer les dépenses. L.P.P. : Qui travaille au C.A.H.D. ? P.M. : On a trois salariés permanents : une secrétaire à temps partiel, un service civique et un contrat aidé. Le principal souci, c’est de trouver de la relève des bénévoles au niveau administratif. L.P.P. : Quel est le rôle du C.A.H.D. dans la vie culturelle pontissalien ? P.M. : Vis-à-vis de la Ville, on a plus un rôle d’expertise sur la programmation culturelle. Elle est déterminée suivant différents critères : il faut d’abord assister à différents spectacles, les choisir en fonction du public et apporter aussi une touche d’innovation. À Morteau, le C.A.H.D. est responsable de la programmation. L.P.P. : Dans quelle mesure la météo impactet-elle la fréquentation du festival ? P.M. : En cas de mauvais temps, on perd un tiers du public même avec le repli au théâtre Blier. Pour autant, c’est impensable d’annuler quand on sait que le coût d’une soirée revient à 3 000 euros. L.P.P. : Que pensez-vous de la vie culturelle du Haut-Doubs ? P.M. : Sur le plan théâtral, elle est riche de multiples petites troupes amateurs. J’applaudis car cela attire le public. Et une heure de théâtre, c’est une heure de télé en moins. Dans le paysage local, le festival c’est un peu la Ligue 1. L.P.P. : Des projets pour le C.A.H.D. ? P.M. : On souhaite intégrer quelques professionnels dans la troupe du C.A.H.D. Le C.A.H.D. a intérêt à ne pas vivre uniquement le temps du festival mais doit Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 41 Les Grangettes La semaine du lac La base nautique des Grangettes est en fête du mercredi 23 au samedi 26 juillet. Une grande projection sur le lac aura lieu le 23 juillet à 21 heures, intitulée “Doubs, Loue, histoires croisées”. Le début de la projection est programmé à 21 h 30. L’écran est placé sur l’eau à quelques mètres de la rive. Ce film projeté au-dessus de l’eau fera la part belle aux images de nature. Les vendredis 25 et samedi 26 juillet, opération “Le lac grandeur nature” avec un stage réservé aux ados : deux journées consacrées à la connaissance du lac et de ses habitants. La semaine du lac se termine par la grande journée éco-aquatique du samedi 26 juillet de 12 heures à minuit. L’idée est de proposer des activités adaptées à tous les publics avec notamment des stands de sensibilisation à l’environnement et une grande opération de nettoyage du lac, des berges et des profondeurs. Soirée concert sur la plage ensuite jusqu’au milieu de la nuit. Semaine du lac - Du 23 au 26 juillet - Les Grangettes - Renseignements : 06 07 08 16 03 Musique Les Amis de l’orgue donnent le ton Pour la 36ème année consécutive, les Amis de l’Orgue de Pontarlier organisent des concerts dans le cadre du Festival Saint-Bénigne qui aura lieu du 17 juillet au 7 août. Qu’y a-t-il au programme cette année ? Jeudi 17 juillet à 20 h 45 : Concert, “Chant, trompette et orgue” donné par Véronique Malet, Soprano, Grand Prix international de chant, Pierre Kumor, 1er Prix du C.N.S. de Paris et Christian Bacheley, organiste titulaire de l’église Saint-Just d’Arbois. Jeudi 24 juillet à 20 h 45 : concert donné par l’Ensemble Vox Belarus qui est le chœur d’hommes de Minsk en Biélorussie. Jeudi 31 juillet à 20 h 45 : concert donné par le Quatuor Accordo : de la musique classique au jazz manouche. Et jeudi 7 août à 20 h 45 : concert d’orgue donné par Laurent Jochum, titulaire de l’orgue Saint-Jean Baptiste de Belleville à Paris. Festival Saint-Bénigne - Du 17 juillet au 7 août - Église Saint-Bénigne Théâtre Festival de l’eau vive Patrice Mouton préside le Centre d’Animation du Haut-Doubs depuis 1992. être actif toute l’année. À la rentrée, on lancera une saison professionnelle au théâtre du lavoir en complément du théâtre Blier. P.M. : Plus que jamais, d’autant plus qu’après les travaux, la scène retrouve été sa place initiale dans la cour d’honneur. I L.P.P. : Tout en restant fidèle au fort de Joux ? Propos recueillis par F.C. Festival des Nuits de Joux - Du 25 juillet au 16 août La Cluse-et-Mijoux - Renseignements au 03 81 39 29 36 BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. C’est à Bannans que se déroule le festival de l’eau vive, du 10 au 13 juillet. Au programme des festivités cette année, plusieurs pièces de théâtre. Jeudi 10 juillet, un spectacle musico-burlesque orchestré par le Trio Kazoo, des artistes comiques. Vendredi 11 juillet, la compagnie des Chimères présente “Votre maman”, un poignant témoignage sur Alzheimer. Vendredi 11 juillet, la compagnie la Sauce aux clowns présente un spectacle tout public, “Petit Pierre”, un hymne à la différence. Samedi 12 juillet, “Le bonheur conjugal” par la compagnie du Désordre, d’après une nouvelle de Léon Tolstoï. Le même soir, les Cancoyote Girls chantent Brassens. Dimanche 13 juillet, spectacle de marionnettes “Hansel et Gretel” par une compagnie belfortaine. Plus tard dans la journée, du nouveau cirque avec “Histoires avec balles”, et pour clore le festival le dimanche soir, “Quand l’entreprise s’emballe”, du théâtre tout public. Le festival de l’eau vive, c’est du vrai théâtre populaire, dans le cadre bucolique de l’amphithéâtre de Bannans. Festival de l’eau vive - Du 10 au 13 juillet à Bannans Renseignements sur www.aci-eauvive.org Livre Le lac Saint-Point et environs Un nouveau livre dédié au lac Saint-Point vient de sortir avec les photographies de Karin PierreRyembault. Ardennaise d’origine, l’auteur a sillonné la France pour ses études de biologie et c’est dans le Haut-Doubs qu’elle a posé ses valises et fondé une famille. Vivant aux abords du lac Saint-Point depuis quatorze ans, elle a été interpellée par la lumière changeante qui habite ce lac, le rendant tour à tour magique, mystérieux, étincelant et parfois même lugubre. Captivée, elle a consacré à ce lac des milliers de photographies qu’elle a d’abord consignées dans un blog et qu’elle livre aujourd’hui dans cet ouvrage de 112 pages édité aux éditions du Belvédère. Une nouvelle façon de découvrir ce lac naturel aux mille facettes, troisième lac naturel de France en superficie. Le lac Saint-Point et environs - Karin Pierre-Ryembault Éditions du Belvédère - 22 euros Guide 40 randonnées dans le Sud Jura Les éditions Glénat éditent un nouveau guide pratique recensant 40 randonnées dans le Sud du massif. L’ouvrage écrit par Olivier Frimat, journaliste spécialisé dans la nature et la photographie, déroule 112 pages d’Arc-et-Senans à Poisieu (Ain), en passant par le défilé des Entreportes, le lac de Saint-Point, le vignoble de Pupillin, la montagne du Risoux, la reculée de Baume-les-Messieurs ou le crêt de Chalam : 40 façons de découvrir tout le Sud du massif jurassien, 40 destinations différentes à partir de 28 entrées, ce qui fait que certaines destinations sont “cumulables” à partir d’un même point de départ. Les parcours sont classés en trois niveaux de difficulté, de promeneurs (promenades accessibles à tous), à randonneur (endurance, sens de l’orientation, passages hors sentier) en passant par marcheur (pratique régulière de la randonnée). 40 randonnées dans le Sud Jura Olivier Frimat - Éditions Glénat 42 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 ORNANS Au musée Courbet tout l’été Du monde pour L’Origine du monde Depuis sa réouverture en juillet 2011, le musée Courbet a déjà attiré plus de 220 000 visiteurs. La présentation de la célébrissime “Origine du monde” devrait faire exploser les compteurs estivaux. lus qu’un objet de désir, L’Origine du monde est d’abord un magnifique objet de peinture où la couleur et les chairs sont sublimées par le peintre ornanais. Bien sûr, ce petit tableau de 46 X 55 cm est l’attraction majeure de l’exposition temporaire qui se tient jusqu’au 1er septembre au musée Courbet d’Ornans. Mais avant d’atteindre le Graal attendu, le visiteur suit un parcours initiatique qui l’initie à cette représentation du sexe féminin à travers plusieurs pièces du musée comme autant de thèmes, avec tour à tour le regard du collectionneur qui permet de comprendre la genèse du tableau, P le regard érotique avec différents tableaux d’autres peintres avant Courbet qui ont représenté la femme nue, le regard scientifique et anatomique avec ces étonnantes planches de dessin et notamment une signée Léonard de Vinci, le regard poétique ou le regard contemporain, avec pour chacun de ces thèmes des œuvres diverses, d’Ingres, de Rodin (notamment le bronze Iris, messagère des dieux), de Masson, de Rembrandt, de Degas ou de Duchamp. Quasiment inconnue du vivant de Gustave Courbet et ignorée du grand public jusqu’en 1995, L’Origine du monde est une œuvre inclassable et ambiguë, aussi fas- L’œuvre de Courbet a inspiré de nombreux artistes contemporains dont les œuvres sont exposées en fin de parcours. Pontarlier Pontarlier Gérard METZGER 55 boulevard Pasteur Tél : 03 81 39 69 38 Rémi NESTOR 9 rue des Halles Tél : 03 81 49 08 39 N°ORIAS : 07010002 N°ORIAS : 12068446 Labergement Sainte Marie Gérald VIEY 10 avenue de la Gare Tél : 03 81 69 35 33 N°ORIAS : 07010051 cinante que troublante. Ni érotique ni pornographique, cette Origine du monde rattache Courbet à la famille des “faiseurs de chair” à la manière d’un Corrège, d’un Rembrandt ou d’un Titien. “C’est justement ce qui fait que ce tableau n’est pas une œuvre pornographique et son titre également le place en dehors de toute sphère pornographique” note Thierry Savatier, l’historien d’art qui connaît le mieux l’histoire de ce tableau singulier qui suscite un intérêt sans cesse renouvelé. Petit clin d’œil pour commencer l’expo, c’est une “fausse” Origine du monde qui accueille le visiteur avec cette copie signée Magritte, peinte dans les années quarante. Il a été le premier au monde à représenter ce tableau. À cette époque, après bien des péripéties, le vrai tableau de Courbet peint en 1866 était à Budapest chez un grand collectionneur hongrois, après avoir appartenu à un sultan turc amateur d’art, d’être volé par l’Armée rouge en 1945, puis racheté par le psychanalyste Jacques Lacan en 1954 qui l’a conservé jusqu’à sa mort avant que sa femme ne le cède au musée d’Orsay. “Mystères, disparitions, pillages, non-dits, tentatives de désinformation ponctuent les 129 années qui séparent sa création de son entrée au musée d’Orsay en 1995, à tel point que retracer son cheminement revient à conduire une véritable enquête” résume Thierry Savatier. Au-delà de l’histoire passionnante et originale de cette œuvre majeure, l’exposition est une instructive évocation de la représentation artistique du sexe féminin, de la Renaissance à aujourd’hui, lorsque celuici devient sujet à part entière. La mise en parallèle d’œuvres d’époques et de techniques différentes témoigne de la quête artistique permanente et riche que ce thème a suscité. 51 000 visiteurs avaient parcouru les allées du musée l’été dernier pour la précédente exposition temporaire. Nul doute que ce chiffre va être largement dépassé cet été pour l’expo qui entoure l’énigmatique Origine du monde. I J.-F.H. Le tableau fascine d’abord par la qualité de son exécution. Cet obscur objet de désirs Autour de l’origine du monde Jusqu’au 1er septembre - Musée Courbet à Ornans Réservations et renseignements au 03 81 86 82 88 www.musee-courbet.doubs.fr LE PORTRAIT La Presse Pontissalienne n° 177 - Juillet 2014 43 PONTARLIER Gilles Marguet Il garde le drapeau tricolore chevillé au corps Médaillé olympique et champion du monde de relais en biathlon puis entraîneur des équipes de France, Gilles Marguet raccroche. Ce milieu, qui lui a tant donné, lui a prélevé beaucoup d’énergie. À Maisons-du-BoisLièvremont où il partage sa vie avec Florence Baverel et ses trois enfants, Gilles se repose. L’occasion de revenir sur les grands moments de sa carrière. 29 étions responsabilisés à l’inverse de certains coureurs aujourd’hui. Il y a parfois trop d’assistance” confie-t-il. Gilles sait de quoi il parle. Après sa carrière de sportif couronnée par une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Salt Lake City en biathlon et un titre de champion du monde de relais en 2001 avec l’équipe de France, il a entraîné les jeunes. Il a aussi et surtout préparé les lattes des skieurs en tant que technicien. L’un de ses meilleurs souvenirs fut sans doute l’aventure des J.O. de Vancouver où il a préparé les farts pour les skis de fond : “Il y avait une véritable osmose entre tous les staffs des équipes de nordiques. On a trouvé le bon fart… et explosé tout le monde à la glisse. Je crois que j’ai pris plus de plaisir dans ma carrière d’entraîneur que de coureur.” Car Gilles l’admet lui-même : c’est un POINTS DE VENTE PATRICK TIMSIT mon arrivée à l’école, j’ai tout plaqué. Vendre, ce n’était pas pour moi. Les 30 000 francs de l’époque que j’avais empruntés à la banque pour financer mes études m’ont servi pour me préparer, se souvient-il. J’avais trois ans pour rentrer en équipe de France et m’entraîner.” Finalement, il ne mettra que deux ans pour vivre de son sport. Intégré en équipe de France de biathlon, il obtient en 1990 des résultats probants avec une 15ème place en coupe du Monde à Anterselva puis une victoire en relais, la première fois qu’une équipe de France arrivait à cette marche du podium. Arrivé assez tard, à l’âge de 14 ans au biathlon, ce Pontissalien a toujours préféré le nordique à l’alpin : “Je suis rentré en sport-études à Pontarlier avec François Rousset comme entraîneur. C’était un entraînement à l’ancienne mais nous ARY ABITTAN Âge : 47 ans. Né à Pontarlier. Carrière sportive : Médaillé de bronze aux J.O. de Salt Lake City (biathlon - relais en 2002) et champion du monde de relais (2001). Un podium en coupe du Monde Gilles Marguet ne préparera pas ses valises pour cette nouvelle saison de biathlon qui débute avec la préparation estivale. FRÉDÉRIC FRANÇOIS Bio express BRIGITTE FONTAINE DE PALMAS années. Entre ses débuts de biathlète et sa carrière d’entraîneur, Gilles Marguet aura passé tout ce temps au service de l’équipe de France de biathlon et de ski de fond. À 47 ans, le skieur raccroche. Trop de pression, trop de fatigue, le sentiment d’avoir fait le tour, il claque donc la porte de l’équipe de France et ne refera pas ses valises pour la prochaine campagne d’entraînement qui reprend en ce moment. “Je pars en bon terme, rectifiet-il. Si j’arrête, c’est parce que je suis usé.” On peut le comprendre. Cette année, Jeux olympiques obligent, il a passé 160 jours hors de sa maison. Autant dire que Rose (6 ans), Jean (4 ans) et Line (2 ans et demi) ont peu vu leur papa. “Avec Flo (Florence Baverel) qui commentait les J.O. à Paris, on s’est croisés deux jours” rapporte Gilles, confortablement installé dans la coquette maison située à Maisons-du-Bois qu’il a bâtie récemment. C’est ici, en terre saugette, que le Pontissalien prend un nouveau départ. S’il s’offre un repos mérité, le skieur pourrait devenir coach personnel ou organiser des manifestations pour les entreprises. Il se laisse encore le temps de réfléchir pour peaufiner son avenir. Ce fils de douanier passé par le Col-desRoches, Fournet-Blancheroche, SainteColombe et Métabief, n’a jamais rien lâché. La preuve lorsqu’il a convaincu sa mère qu’il arrêterait l’école pour vivre de son sport. À l’époque (fin des années quatre-vingt), c’était loin d’être gagné. “J’étais inscrit en I.U.T. Technique de commercialisation. Quelques jours après INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS : www.ngproductions.fr faites le plein de spectacles NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 SAM. 8 NOV. 2014 MER. 12 NOV 2014 JEU. 13 NOV. 2014 SAM. 15 NOV. 2014 MER. 26 NOV. 2014 20h30 MICROPOLIS 20h30 KURSAAL 20h30 KURSAAL 20h30 MICROPOLIS 20h30 KURSAAL BESANÇON BESANÇON BESANÇON bileux. La preuve lors de sa première et unique participation aux J.O. (à Salt Lake City). “Du relais (où il est médaillé), je ne me souviens de rien. Je n’avais pas dormi durant trois jours en raison du stress. Dans ma tête, c’est un trou noir de 30 minutes. Je ne me rappelle que le départ et malgré les images que j’ai pu voir, je ne me souviens même pas du tir.” Le Haut30 000 doubiste remplira toutefois sa mission en termifrancs de nant dans le paquet, ses études mission couronnée par cette médaille de bronze… pour faire du dont Gilles ne se souvient sport… même plus où il l’a rangé. Il y a bien la médaille d’or de “Flo” dans un coin de la maison, mais pas la sienne. “Je n’ai jamais été un fétichiste.” Il n’a jamais été dupe non plus. À la fin des années quatre-vingt-dix, il sera confronté aux dures réalités de la triche, celle du dopage : “Même en sprintant dans les premiers kilomètres, on se prenait 30 secondes dans la figure. J’étais dégoûté et on ne comprenait pas… Jusqu’à ce que l’affaire Festina éclate” confesse le sportif. Plusieurs coureurs tomberont ensuite, repris par la patrouille. Le FrancComtois, lui, n’a jamais eu recours au dopage. Il confirme que dans son sport, notamment les Français, sont propres. Pour ce qui est de certains fondeurs des pays de l’Est, Russes notamment, il s’avance moins : “On ne les aime pas. Dans un relais, on préfère encourager un Allemand plutôt qu’un Russe” dit-il avec le sourire. Après avoir coaché dans leurs premières années des garçons comme Martin Fourcade ou Jean Guillaume, nouvelles stars du biathlon français, il confirme que la relève est là. Dans le Haut-Doubs, elle se fait attendre. Courtisé il y a quelque temps par les États-Unis pour gérer un centre d’entraînement à Lake Placide, le biathlète a refusé la proposition. “C’est mon côté éthique. Le drapeau français est gravé dans mon cœur” conclut-il. Si le blouson de l’équipe de France est rangé dans le placard, il ne garde aucune rancœur ou nostalgie. Gilles va revêtir une autre fonction : celle de papa à pleintemps. Tout aussi prenant… I E.Ch. 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