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R.N. 57
JUIN 2015
N° 188
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12 MILLIONS D’EUROS
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ET APRÈS ?…
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CONTOURNEMENT
OFFICIELLEMENT
ENTERRÉ
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7
FRONTALIERS
p. 37
LE DOSSIER
p. 18 à 23
Services publics :
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fixe sur le montant d’achat meubles de 16.66% correspondant à la valeur de la TVA à 20% ou d’une remise fixe de 9.09% correspondant à la valeur de la TVA à 10%, selon le taux de TVA applicable à votre projet. Cette remise sera déduite
du montant TTC de vos meubles (hors électroménager et équipements, hors livraison, hors pose et hors travaux annexes). Offre réservée aux particuliers, valable pendant la durée de l’opération, soit du 21 mai au 13 juin 2015, dans tous les
magasins participants à l’opération. Offre non cumulable avec d’autres promotions en cours ou à venir.
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Elément bas - 2 portes - 1 étagère réglable - L : 90 cm, P : 60 cm, H : 69 cm - 458€ + Eco-participation mobilier 2€. Elément bas pour évier - 1 porte - 1 étagère réglable (sauf si option poubelle, porte-torchons ou produits d’entretien) - Dos réduit - 1 protection aluminium - L : 60 cm, P : 60 cm, H : 69 cm - 256€ + Eco-participation mobilier 1,50€. Poubelle 15 L inox à gauche - 60€. Mécanismes touche-lache pour porte ouvrante - Métal - Sachet de 10 - Pour une ouverture aisée des portes ouvrantes sans poignée - 55€. Plan de travail Ep. 7,8 cm (3,9 cm sur échelle) qualité hydrofuge de DIMENSIONS SPECIALES - 1 face stratifié - 3 chants
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face stratifié - 3 chants épais 1,3 mm - L : 212 cm, P : 62 cm - 369€ + Eco-participation mobilier 1€. Porte H 68,7 cm pour électroménager à intégrer - L : 60 cm - 114€ + Eco-participation mobilier 0,15€. 3 socles - L : 280 cm – 180€ + Eco-participation mobilier 0,45€. Armoire - Niche pour four à poser : espace utile
H 35, L 49, P 51 cm + encastrement maxi 68,3 cm avec séparation amovible - 1 porte lift amortie - 1 coulissant, 1 tiroir à l’anglaise - 1 calfeutrement à recouper - L : 60 cm, P : 60 cm, H : 165,6 cm - 861€ + Eco-participation mobilier 2,50€. Armoire pour intégration maxi 162 cm avec 2 séparations amovibles - 2
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5 594€ (+ Eco-participation mobilier 17,25€). TVA offerte correspondant à une remise de 16,66% valable uniquement sur les achats meubles TTC (hors électroménager et équipements, hors livraison, hors pose et hors travaux annexes), soit une remise de 931,96€ donc les meubles à 4 662,04€ (+ Eco-participation
mobilier 17,25€). Four Brandt, réf FC1243X1 - 449€ + Eco-participation DEEE 6€. Plaque de cuisson Brandt, réf TI1330B - 529€ 1€ + Eco-participation DEEE 2€ (offre exclusive électroménager : pour l’achat de 3 produits + 1€, la plaque de cuisson est offerte). Hotte décorative CYCLOPE B, réf BECYINB - 649€ +
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CENDRE (meubles + électroménagers) présenté dans l’implantation à 6 869,04€ (après remise TVA offerte sur les meubles et offre exclusive électroménager, hors éco-participation mobilier 17,25€ et Eco-participation DEEE 29€). Photos non contractuelles.
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Éditorial
Emplâtre
Si rien ne se passait du tout, on crierait
au scandale. Alors tentons de nous réjouir
de ces 12 millions d’euros généreusement débloqués par l’État au bénéfice de
l’amélioration de la circulation aux abords
de Pontarlier sur la R.N. 57. Pour autant,
il est difficile de sauter de joie. On a plutôt envie de dire : “Tout ça pour ça…”
Toutes ces années d’études, de contreétudes, de scénarios, d’hypothèses, de
comptages, de recomptages pour aboutir, on s’en contentera, à ces 12 millions
d’euros qui serviront dans un premier
temps à installer deux feux censés mieux
réguler le trafic et, dans quelques années,
à la construction (encore sous réserve)
d’une voie de délestage pour la partie du
trafic se dirigeant vers le secteur des
Lavaux ou de Morteau. Un emplâtre sur
une jambe de bois diront ceux qui savent
bien que le coche d’un vrai contournement de Pontarlier a été raté il y a quarante ans déjà, quand l’État alors tout
puissant avait les largesses nécessaires
pour financer ces grands programmes
routiers qui ont désenclavé plus d’une
région en France. Nos voisins suisses ont
réalisé pendant que leurs finances le leur
permettaient tous les aménagements routiers nécessaires à absorber le trafic. Sauf
que, là-bas aussi les subsides publics se
tarissent et les problèmes de bouchons
sont toujours prégnants. Il suffit de rouler entre Genève et Lausanne pour s’en
apercevoir ou plus près d’ici, entre La
Chaux-de-Fonds et Le Locle où les embouteillages sont presque aussi dramatiques
qu’aux abords de Pontarlier. Là-bas aussi
existe un vieux projet de contournement
des deux métropoles horlogères, mais il
est lui aussi repoussé aux calendes
grecques faute de financements suffisants. À Pontarlier, l’idée d’un grand
contournement est définitivement et officiellement enterrée. Faut-il être fataliste
pour autant ? Les tentatives d’encourager le transport ferroviaire ou encore le
co-voiturage avancent, mais très lentement, trop lentement. Les travaux lancés prochainement grâce à cette maigre
enveloppe donneront sans doute un petit
ballon d’oxygène à ceux qui étouffent
dans les embouteillages. Il ne suffira sûrement pas hélas à rendre le trafic vraiment fluide aux heures de pointe. On s’en
contentera, car les Français ne sont pas
prêts à passer à la caisse pour financer
les gros travaux routiers. Le dramatique
épisode de l’écotaxe en est la plus récente
illustration. Alors patience, encore
patience… I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
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Directeur de la rédaction :
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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
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Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Juin 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Ambassade de France en Suisse, Ville de Pontarlier.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Gens du voyage :
la tension monte
La psychiatrie
se restructure à Pontarlier
ans le cadre de la réorganisation du pôle de
psychiatrie, le Centre
Hospitalier Régional de la
Haute-Comté de Pontarlier va
transférer le centre d’accueil
thérapeutique à temps partiel
(C.A.T.T.P.) et le centre médicopsychologique (C.M.P.). Ces
deux services installés pour
l’instant dans des locaux de
la rue Émile-Thomas vont être
rapatriés sur le site l’hôpital.
Ils seront localisés dans l’ancienne cure médicale qui doit
être rénovée. “Le bâtiment de
la rue Émile-Thomas n’est plus
aux normes” indiquent les services du C.H.R. Le réhabiliter
aurait été trop coûteux.
D
La direction de l'hôpital a donc
décidé de vendre ces locaux
et de verser le produit de la
transaction au financement des
travaux de l’ancienne cure.
“L’idée est que le C.M.P. soit
transféré à la fin de l’année”
indique l’établissement de soins.
Le C.A.T.T.P. devrait déménager un peu plus tard, en 2016.
La question qui pointe dans
ce projet de restructuration
est de savoir pourquoi l’hôpital ne transfère pas ces deux
services sur le site du Grandvallier, où elle a investi 5 millions d’euros il y a quelques
années dans la construction
d’une nouvelle unité qui est
vide. “Tout d’abord ces locaux
ne sont pas vides puisque l’internat qui était dans l’ancienne
cure y a été installé” rectifie
le C.H.R.I. Il avance deux
autres arguments pour justifier le fait de ne pas transférer au Grandvallier le C.A.T.T.P.
et le C.M.P. Le premier est
qu’il s’agit de services de
consultation et en particulier
de consultations d’urgence.
À ce titre, ils ont leur place
dans l’enceinte de l’hôpital.
L’autre élément concerne le
confort des patients en suivi
psychiatrique qu’il est préférable, selon l’établissement,
d’accueillir en consultation
dans une unité extérieure à
l’hôpital psychiatrique. I
L’hôpital n’a pas voulu regrouper les unités sur le Grandvallier.
Néanmoins, ces locaux longtemps restés vides ne le sont plus.
Les occupations illégales se multiplient.
n prend les mêmes et
on recommence. Le
retour du groupe qui
avait déjà défrayé la chronique sur le Haut-Doubs l’été
dernier ne passe pas inaperçu. Occupation illégale,
branchements à la hussarde,
dégradations, rapports de
force, inquiétudes des riverains, consternation des élus,
on retrouve tous les ingrédients d’un mauvais remake
qu’on ne pensait plus revoir.
Le groupe d’une cinquantaine de caravanes n’a rien
changé dans ses habitudes.
Les ennuis ont commencé
début mai. Groupés ou séparés, ils ont déjà sévi sur Pontarlier, Houtaud, Doubs, Morteau,
Grand’Combe-Chateleu, Villers-le-Lac. La liste pourrait
s’allonger. Patrick Genre qui
les côtoie malgré lui trop
régulièrement parle de “spirale infernale.” En se comportant en électron libre, le
groupe
irrespectueux
dérange également toute la
communauté des gens du
voyage. Certaines missions
pourtant annoncées n’ont
O
pas pu s’installer sur l’aire
d’accueil de grand passage
car elle était déjà occupée
par une partie du groupe. Et
pas question de cohabiter.
“Il ne faut rien lâcher et dès
qu’un maire voit une occupation illégale, il doit informer le préfet tout de suite.
La procédure est connue et
consiste à engager un référé
au tribunal administratif”,
expliquait le président de la
communauté de communes
du Grand Pontarlier réunie
en séance le jeudi 28 avril.
Et Patrick Genre de préciser
qu’il y avait déjà eu pour
3 000 euros de dégâts au
stade d’athlétisme de Pontarlier.
Le cadre légal offre encore
une grande liberté de
manœuvre pour les contrevenants. Le maire de Pontarlier avec Annie Genevard,
la députée de la circonscription sont à l’origine d’une
proposition de loi qui vise à
élargir les mesures d’expulsion sur l’ensemble du territoire de la collectivité et non
pas à l’endroit même de l’occupation. I
Le lycée Saint-Bénigne en haut de l’affiche numérique
a classe de 1ère Bac pro Systèmes Électroniques Numériques s’illustre en remportant dans la catégorie lycée, le
concours national de l’O.N.I.S.E.P.
“Découvrez les métiers du numérique”. “Il s’agissait de créer un
support numérique original à la
présentation du métier de technicien de maintenance informatique”, explique Romain Cordier,
l’enseignant chargé d’accompagner les 13 élèves dans ce
projet. Les participants avaient
donc le choix des supports et
devaient si possible solliciter des
professionnels du métier. “On a
opté pour la création d’une page
tweeter où chaque chapitre prend
la forme d’un tweet”, précise
Alex, l’un des élèves. L’exercice
L
est intéressant dans le sens où
il impose d’être clair, concis et
interactif. Le groupe a travaillé
presque deux mois sur le sujet.
Le résultat est à la hauteur des
efforts investis dans cette aventure. La page comprend une douzaine de tweets. Chacun aborde
une facette du métier : descriptifs, débouchés, interview, vidéo
de présentation, mots croisés.
“Au besoin, on propose des liens
pour ceux qui veulent en savoir
davantage sur tel ou tel aspect”,
poursuit Alex. Le jury a semblet-il été conquis par le produit.
Les vainqueurs auront droit à un
voyage d’une semaine à Paris
où se fera également la remise
de prix officiels le 5 juin. I
Une partie de la classe de 1ère Bac pro victorieuse du concours national
de l’O.N.I.S.E.P. sur les métiers du numérique.
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4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
TOURISME
Pierre Simon
“Il y a un réel intérêt à avoir une vraie
piste cyclable autour du lac”
Le jeune conseiller départemental de Pontarlier a été porté à la tête
du Comité départemental du tourisme du Doubs (C.D.T. 25).
S’il prend le temps de s’imprégner de sa nouvelle mission,
il a déjà des idées bien claires sur le développement touristique.
a Presse Pontissalienne : Vous travaillez à
Paris, êtes élu dans le Doubs et maintenant président du C.D.T. 25. Comment organisez-vous votre emploi du temps ?
Pierre Simon : Comme je travaille en tant
que chargé d’études au Sénat à Paris, j’ai
réduit mon temps de travail à 60 % afin
de pouvoir assumer mes nouvelles fonctions électives. Si ça varie un peu d’une
semaine sur l’autre, je suis en gros le mardi et le mercredi à Paris, et dans le Doubs
du jeudi au lundi. Quand je suis à Paris,
je compense l’éloignement par la réactivité de l’informatique.
L
L.P.P. : Le jour de l’élection de Christine Bouquin à
la tête du Département, on a senti une vraie complicité entre vous deux. À quoi est-ce dû ?
P.S. : Il y a une réelle complicité, c’est vrai.
Pourtant, je ne connaissais pas beaucoup
Christine Bouquin jusqu’ici. En plus, nous
étions sur deux listes concurrentes aux
dernières sénatoriales… Mais j’ai senti
chez elle une vraie volonté de pousser les
jeunes et de nous faire travailler. Cela ne
se dément pas… En plus, elle avait été ellemême la benjamine de l’assemblée départementale. Cette complicité n’est pas du
tout retombée depuis avril.
L.P.P. : Vous avez été élu conseiller départemental
du canton de Pontarlier en binôme avec Florence
Rogeboz, avec des affinités pour quels dossiers en
particulier ?
P.S. : L’aspect infrastructures me plaît beaucoup, qu’elles concernent les routes,
l’économie ou le tourisme.Au sein du Conseil
départemental, je suis membre de la commission 2 (économie, agriculture, relations
transfrontalières) et de la commission 4
(environnement, logement). Avec Florence, nous sommes complémentaires puisqu’elle a intégré la commission qui s’occupe
des collèges, de la culture et la commission
des finances. L’idée était de couvrir le spectre
le plus large possible pour couvrir toutes
les problématiques de notre canton de Pontarlier.
L.P.P. : Comment justement vous partagez-vous le
“boulot” sur un canton finalement peu étendu ?
P.S. : On ne s’est justement
pas partagé les responsabi“Il faut pour- lités de façon territoriale parsuivre les ce que ça n’aurait pas eu
investisse- beaucoup de sens. Nous nous
partageons les sujets de façon
ments à
thématique et on échange
Métabief.” énormément entre nous pour
être présents partout. Et le
fait d’échanger beaucoup nous
permet d’être au courant de
tout, même si une demande
ne s’adresse qu’à un de nous
deux, l’autre le saura immédiatement. Entre nous deux,
la mayonnaise a très vite et
très bien pris.
L.P.P. : Venons-en à votre nouvelle fonction de président du Comité départemental du tourisme. Comment appréhendez-vous ce
chantier ?
P.S. : Je connais déjà le tourisme du point de vue législatif. C’est un sujet capital,
notamment pour le Haut-Doubs et notre
canton. Il y a tellement de choses à faire
encore car on est sur une thématique multi-acteurs. Il y a d’ailleurs tellement
d’articulations entre les organismes et les
acteurs du tourisme qu’il y aura forcément
déjà des choses à simplifier. La fusion entre
le C.D.T. et l’union départementale des
offices de tourisme et syndicats d’initiative
qui sera opérationnelle en 2016 est déjà
une bonne chose. D’autres mutualisations
seront nécessaires. Il faudra que le C.D.T.
soit encore plus attaché à la question du
territoire d’autant plus dans le contexte
prochain de la fusion des régions. L’extension
de la région va conforter notre rôle de proximité. Je voudrais renforcer des dossiers
comme l’aide au montage de projets pour
ceux qui investissent dans le tourisme et
l’aide à la transmission également, si complexe actuellement. Une de mes priorités
sera aussi d’améliorer l’hébergement touristique dans ce département, tant du point
de vue de la quantité que de la qualité. Le
Doubs ne sera jamais le premier département de France en matière de tourisme,
mais quand à Paris on me dit “Ah bon, il y
a du tourisme dans le Doubs ?”, ça laisse
penser qu’il y a encore beaucoup à faire en
matière de communication. Mais avec des
actions sans doute plus ciblées comme ce
qu’a déjà commencé à faire le C.D.T., auprès
de certains publics précis comme les motards
ou les pêcheurs par exemple. Tout cela ne
veut pas dire plus de dépenses en communication, mais des actions toujours plus
ciblées. Il faut mettre en avant nos têtes
de pont comme Métabief, la Citadelle, le
lac Saint-Point, Arc-et-Senans ou le musée
Peugeot et qu’à partir de là, on irrigue vers
les plus petits sites ou musées qui de leur
côté, auraient intérêt à se fédérer et se
structurer entre eux.
L.P.P. : Revenons au Haut-Doubs : qu’y a-t-il à faire autour du lac Saint-Point maintenant que la voie
verte est enterrée ?
P.S. : Le dossier voie verte a été mal mené
car il n’a pas été fait en écoutant le terrain. Maintenant, il est vrai qu’il y a autour
du lac un réel intérêt à avoir une vraie piste cyclable. Je pense qu’il faut repartir du
tracé existant du chemin piétonnier et
autour de cet existant, avec les remarques
des riverains et des élus locaux, voir ce qui
peut être envisagé. Ce dossier va être retravaillé par la nouvelle majorité. Mais c’est
un dossier qu’il faut relancer sereinement.
L.P.P. : Faut-il poursuivre les investissements sur
le Mont d’Or ?
P.S. : Métabief est la station phare du département et sa visibilité doit être encore
meilleure. Les investissements qui y ont
été faits étaient nécessaires, vitaux. Et à
mon sens, des investissements comme ceux
déjà consentis, on ne peut pas les arrêter.
Sinon, on perd tout ce qui a été engagé.
C’est comme si on construisait une maison et qu’on ne faisait que les murs sans
le toit. Les choses se préciseront dans les
prochains mois avec le syndicat mixte que
présidera Philippe Alpy.
L.P.P. : Pour ceux qui ne connaissent pas encore
Pierre Simon, résumez-nous votre parcours ?
P.S. : Je suis né à Pontarlier où ma famille
Bio express
Le Pontissalien Pierre Simon a été élu le 19 mai dernier à la tête
du Comité départemental de tourisme du Doubs.
Pierre Simon est né à
Pontarlier en 1980, il aura 35
ans en août prochain.
Études à Pontarlier, puis
Besançon, Strasbourg et
Paris.
Ingénieur chimiste, il a
ensuite bifurqué dans les
sciences politiques, son autre
centre d’intérêt.
Depuis 2006, il a occupé
différentes postes au Sénat ou
dans des cabinets ministériels
aux côtés de Roger Karoutchi
et Michel Mercier notamment.
Depuis octobre 2012, il est
chargé d’études pour le
groupe centriste au Sénat qui
réunit 43 sénateurs U.D.I. et
MoDem.
Depuis mars dernier,
il est conseiller départemental
du canton de Pontarlier.
Depuis le 19 mai,
il préside le C.D.T. 25.
Ses autres passions :
la lecture, le théâtre et l’opéra.
réside toujours. Enfant, j’ai habité Chapelle-d’Huin, Les Grangettes, Dommartin… au fil des postes de mon père qui
était fromager. Je suis resté à Pontarlier jusqu’à 18 ans après un parcours
scolaire au collège Malraux et au lycée
Xavier-Marmier. Je suis parti ensuite
faire une prépa physique-chimie au lycée
Victor-Hugo à Besançon avant d’enchaîner
sur une école d’ingénieur à Strasbourg.
Après l’obtention de mon diplôme
d’ingénieur chimiste, j’ai fait un an de
coopération scientifique à l’ambassade
de France en Suisse à Berne. Puis j’ai
voulu reprendre des études en bifurquant complètement. J’ai passé le
concours de Sciences-Po Paris où j’ai été
admis. C’est l’attrait pour la chose
publique qui m’a incité à me réorienter
ainsi. Et depuis 2006, date de ma sortie
de Sciences-Po, je travaille dans des institutions publiques. J’ai été assistant
parlementaire au Sénat, puis collaborateur de groupe, puis j’ai travaillé dans
des cabinets ministériels. En 2012, j’étais
chef de cabinet du garde des Sceaux
Michel Mercier. Depuis octobre 2012, je
retravaille au Sénat pour le groupe des
élus centristes.
L.P.P. : Une réaction à l’annonce des 12 millions
d’euros débloqués pour améliorer la circulation sur
la R.N. 57 aux abords de Pontarlier ?
P.S. : Une étude a abouti, on ne va pas cracher dans la soupe. La première phase qui
consistera à poser des feux ne coûte pas
grand-chose et on est à peu près certain
que ces aménagements
auront un impact sur les
bouchons. En revanche, sur
“Les
l’autre annonce d’une nouannonces
velle voie, je reste très sceptique quant aux intentions
du préfet
réelles de l’État. Cette
pas très
option n’est pas irréaliste
précises sur mais j’ai trouvé que les propositions du préfet n’étaient
la R.N. 57.
pas très précises pour ne
pas dire légères. Il n’a aucune réponse sur les délais
et le contenu précis de ce
projet. J’ai peur que ces
annonces n’aient été qu’une
façon de calmer les élus
locaux. Il faut maintenant
que l’État s’engage plus sur
le calendrier et les financements. Propos recueillis par J.-F.H.
PONTARLIER
LOGEMENT
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
5
Rue Rouget-de-Lisle
Habitat 25 envisage de rénover les 48 logements sociaux
Le bailleur social a réagi à une pétition signée par des locataires de la rue Rouget-deLisle qui se plaignent de la vétusté des bâtiments. Il envisage de les rénover après 2017.
ocataire d’un logement social
situé rue Rouget-de-Lisle à Pontarlier, Ali Tahri Boukoubli ne
décolère pas. Cela fait plusieurs
fois qu’il demande à son bailleur Habitat 25 de venir changer la porte-fenêtre
de son séjour car selon lui, les jointures
usagées laissent passer l’air. “Le soir,
je ne peux pas rester sur le canapé car
il fait froid” prétend le retraité de 64
ans qui vit là depuis 2003. En hiver,
pour couper la circulation d’air, il place une couverture au pied de la portefenêtre. En guise de pare-vent, il a
même fixé une bâche sur la balustrade de son balcon. S’il permet d’améliorer
l’ordinaire, ce bricolage ne règle pas le
problème. “Je suis obligé d’allumer le
chauffage même à la belle saison” annonce Ali Tahri Boukoubli en brandissant
sa facture de gaz. Il paie 184 euros par
mois pour son appartement, avec en
plus une régularisation. “Je chauffe, je
chauffe, tout cela à cause d’un courant
d’air. Et je paie 348 euros de loyer mensuel” dit-il.
Dans l’immeuble, il n’est pas le seul à
être confronté au problème. Sa voisine du troisième se plaint également de
la porte-fenêtre de son balcon qui ferme mal. “C’est catastrophique. Je paie
270 euros par mois de gaz pour maintenir la température à 21-22 °C dans
mon appartement. Franchement, je
L
chauffe le dehors” soupire-t-elle. “Je
veux pouvoir user paisiblement de ce
logement et ne plus payer des factures
de gaz exorbitantes” enchaîne Ali Tahri Boukoubli. Il y a deux mois, le Pontissalien a fait passer une pétition aux
locataires des 10 collectifs (48 logements) de la rue Rouget-de-Lisle. Il l’a
transmise à Habitat 25, comme de nombreux autres courriers recommandés.
À l’entendre, le bailleur social est responsable de tous les
maux.
“Je
Or, contrairement à ce
que dit ce locataire, Habichauffe
tat 25 a pris en compte
à cause
ses plaintes répétées.
d’un
“Des entreprises sont
intervenues à trois
courant
reprises chez ce Monsieur
d’air.”
pour régler la fenêtre et
changer les joints” rappelle le bailleur social.
Dans un courrier daté
de novembre 2014, Habitat 25 lui a même stipulé
que “les fenêtres ne sont
pas vétustes car remplacées lors de la réhabilitation de 1999. Elles
sont équipées d’un vitrage isolant.” La sensation
de froid décrite par le
locataire ne viendrait
donc pas directement de la fenêtre,
mais d’une mauvaise isolation de ce
bâtiment construit en 1955.
Même si Habitat 25 les entretient, ces
constructions ne répondent pas aux
normes thermiques et phoniques
actuelles. Le bailleur social a d’ailleurs
pris soin de répondre à tous les locataires qui ont signé la pétition pour
leur dire qu’il avait conscience de la
vétusté des bâtiments. “Nous sommes
favorables à une réhabilitation des logements de la rue Rouget-de-Lisle. Notre
souhait est d’en faire un projet prioritaire du prochain Plan Stratégique de
Patrimoine qui sera validé par le conseil
d’administration après 2017” précisent
les services d’Habitat 25. Le bailleur
social est engagé actuellement dans
plusieurs opérations de rénovation à
Pontarlier (64 logements rue Marguet
par exemple). La réhabilitation des
logements de la rue Rouget-de-Lisle
devrait intervenir une fois terminés
ces divers chantiers. Ali Tahri Boukoubli devra donc prendre son mal en
patience. T.C.
Ali Tahri Boukoubli estime que la
porte-fenêtre de son appartement
n’est pas étanche à l’air.
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
12 MILLIONS CONTRE LES BOUCHONS… ET APRÈS ?
Un dispositif de feux devrait permettre d’ici 2016 de réduire de 5 minutes le temps de parcours Vallorbe-Pontarlier. En attendant une nouvelle voie de délestage.
G Routes
L’effet “shunt”
Deux feux intelligents
pour fluidifier le bouchon
des frontaliers
La gestion la plus efficace du bouchon entre La Cluse et Pontarlier
passe par la concentration du trafic sur la R.N. 57. Histoire au final
de gagner 5 minutes entre Vallorbe et Pontarlier.
L
es grognons trouveront
que
dépenser
300 000 euros d’étude
pour aboutir à la pose
de deux feux régulateurs, c’est
cher payé. Les optimistes estimeront que gagner 5 minutes
sur un temps de trajet d’1 h 04,
c’est mieux que rien. La vérité
est à la hauteur des contraintes.
D’une complexité inouïe auquel
seul le grand contournement de
Pontarlier pourrait remédier.
Impensable aujourd’hui ou alors
en posant 450 millions d’euros
sur la table, soit l’équivalent du
montant de deux programmes
routiers quinquennaux de la
Région Franche-Comté.
Premier handicap et non des
moindres, il n’existe qu’une seule voie d’accès au sud de Pontarlier. À la différence du Val de
Morteau où la plupart des frontaliers travaillent au Locle et à
La Chaux-de-Fonds, les destinations sont beaucoup plus épar-
pillées depuis le bassin de Pon- 437 qui passe par Oye-et-Pallet
tarlier. Il n’y a donc pas un levier et aboutit au carrefour des
de résorption mais plusieurs Rosiers. C’est l’un des gros points
solutions à mettre en œuvre.
noirs identifiés. L’alternat de
Les plus simples passent par le passage favorise bien sûr les
renforcement du covoiturage, usagers de la R.D. 437 et ralendes transports en commun, du tit le trafic sur la nationale.
trafic ferroviaire. Les plus com- Le même phénomène se reproplexes par des équipements spé- duit dans une moindre mesure
Le préfet de région, Patrick Genre et Annie Genevard la députée
cifiques et des aménagements à chaque intersection : à La Clusont venus présenter la trame du franchissement de Pontarlier.
routiers. Les études pilotées par se-et-Mijoux avec la R.D.D 67b
la D.R.E.A.L. met- en provenance du Val de Tra- rouge et orange clignotant. Si la l’idée d’aménager depuis les re. Avec ce plan B, le gain sur le
tent en évidence vers et de Neuchâtel, au rond- file d’attente de l’accès devient Rosiers une nouvelle voie d’accès temps de parcours depuis Vall’impact de l’effet point Malraux avec le shunt du trop longue, le feu passera en qui faciliterait d’une par lorbe s’améliore de 10 minutes.
“C’est
“shunt” qui consis- Larmont depuis La Cluse et au orange clignotant. “L’objectif est l’insertion des véhicules venant Le coût global de ces aménagemieux
te à emprunter niveau de chaque commerce et de provoquer un report de trafic de la R.D. 437 et qui offrirait ments s’élève à 12 millions
lotissement, sans oublier le col- sur la R.N. 57. Ce dispositif d’autre part une autre alterna- d’euros dont 8 millions versés
que rien.” d’autres routes.
Chaque jour entre lège Malraux et les rotations des devrait permettre à terme de tive au franchissement de Pon- par l’État, 2 millions par le
Département. Il restera 2 milgagner 5 minutes entre Vallor- tarlier par le nord.
la Gauffre et Pon- cars de ramassage scolaires.
tarlier, 1 500 véhi- Pour fluidifier ce trafic, décision be et Pontarlier”, explique Éric De ce côté-là, tout reste à faire. lions à la charge des collectivicules essaient ainsi a donc été prise d’installer des Guichon, chef des projets rou- “Il faudra analyser la voirie sur tés. Ce financement est prévu
de trouver un itiné- feux sur les accès les plus pro- tiers à la D.R.E.A.L. Après appel tout le quartier nord-est, entre dans le cadre du contrat de plan
raire de délestage à blématiques, à savoir les carre- d’offres, études et travaux, les les Lavaux et le Toulombief. Cela État-Région 2015-2020 et les
l’heure des bou- fours des Rosiers et de La Clu- deux feux seront mis en servi- nécessitera peut-être des mises travaux seront réalisés dans cetchons. Ce report de se. Ces feux fonctionneront ce au printemps 2016. Ils ne suf- en sens unique. Sûr aussi que te temporalité. On n’est pas sortrafic touche en seulement aux heures de poin- firont pas à endiguer l’évolution les riverains ne manqueront pas ti des bouchons… I
F.C.
grande partie la R.D. te avec deux modes possibles : du trafic sur la R.N. 57. D’où de réagir”, estime Patrick Gen-
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
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Vous avez
dit “shunt” ?
es frontaliers ont vite com- sans oublier le Larmont rempris l’intérêt d’éviter la portent un franc succès. Ces
R.N. 57 aux heures de délestages ne sont pas sans
pointe. La circulation sur ces conséquences au niveau de la
petites routes ne fait que sécurité et de l’entretien de ces
s’amplifier avec l’allongement routes qui ne sont pas conçues
du bouchon. La route des recu- pour supporter de tels écarts
lées, le col de la République, de trafic. I
S
ans trop le vouloir, le
Haut-Doubs va se
retrouver à la pointe
des équipements routiers avec ces feux intelligents
censés optimiser la circulation
sur la R.N. 57 aux heures de
pointe. Les perspectives
d’évolution du trafic montrent
que si rien n’est fait, les temps
de parcours entre Pontarlier et
Vallorbe ne feront qu’augmenter.
Comptez six minutes supplémentaires en 2025 et 19 minutes
à l’horizon 2045. D’où l’utilité
des feux de croisement qui
réagissent en temps réel. “C’est
un principe de régulation qu’il
faudra ajuster aux spécificités
des shunts. Le système ne
s’activera qu’au point de saturation, soit globalement entre
16 heures et 17 heures”, indique
Éric Guichon, chef des projets
routiers à la D.R.E.A.L.
Au sol, des capteurs sont ins-
tallés pour recueillir des informations sur l’état du trafic. Ils
transmettent les mesures à un
système qui les analyse. Constitué d’une base d’algorithme,
celui-ci calcule en fonction de
l’intensité du trafic, le moment
opportun pour faire passer les
feux au rouge, ainsi que la durée
pendant laquelle les véhicules
seront immobilisés sur les
départementales
R.D. 437 et R.D.
67b. Les feux sont
Ils
réagissent commandés par le
système d’analyse.
en temps Ils ne comportent
pas de lanterne verréel.
te. C’est l’orange clignotant qui indique
aux automobilistes
qu’ils peuvent passer. Ils seront aussi équipés en vidéosurveillance et de
contrôle-sanction
Report de trafic avec ou sans les feux
Nombre de véhicules
R.N. 57
R.D. 437
Col de la République
Route du Larmont
R.N. 9
Labergement-Frasne
Sans feux
Avec feux
332
321
947
566
250
148
1 326
231
243
132
automatisé. “Il s’agit ni plus ni
moins que d’un radar de feu
rouge.”
Que va-t-il advenir si la file
s’allonge sur la R.D. 67b en
sachant qu’il existe le shunt du
Larmont ? Une variante a été
testée avec un feu supplémentaire au rond-point Malraux.
“Cette option n’apporte pas de
gains supplémentaires”, estime
Éric Guichon. Tout est pensé
pour décourager les automobilistes à emprunter les axes
secondaires. Ces feux seront
installés entre fin 2015 et début
2016. Le système sera suivi
régulièrement pendant les trois
premières années pour optimiser son fonctionnement. I
G Prospective
(schéma shunt D.R.E.A.L.F.C.)
(source D.R.E.A.L. D.I.R. Ouest)
L
Avant 2020
La mini-rocade est : utile ou futile ?
L’enveloppe de 12 millions d’euros comprend
la création d’une voie de délestage qui passerait
au pied du Larmont pour rejoindre Pontarlier Nord
par le Toulombief et les Lavaux.
défaut du contournement à
classer au rang des utopies,
l’État et les collectivités concernées par la problématique des
bouchons envisagent de créer une nouvelle voie à l’Est de Pontarlier. L’objectif
serait d’amortir l’évolution du trafic
que ne pourrait contenir le dispositif
de feux intelligents. Politiquement, cette option fait l’unanimité. Les socialistes pontissaliens avaient déjà suggéré cet aménagement.
Le tracé au départ des Rosiers ne pose
guère de difficultés. Il est prévu de
À
déplacer la jonction avec la route du
lac sur un nouveau rond-point à réaliser au niveau du tourne-à-gauche
d’Aldi. De là, la nouvelle voie qui ne
serait pas accessible aux poids lourds
filerait au pied du Larmont, contournerait CofreEntre 300 co pour aboutir à l’arrière
du collège Malraux.
et 400
Les choses se compliquent
véhicules. ensuite en abordant la partie urbanisée de la Ville.
La finalité vise à se raccorder sur le réseau de voi-
rie de Pontarlier au nord. “Plusieurs
variantes sont possibles. Il faut prendre
en compte que le développement de Pontarlier se fera sur la partie Est où passera donc cette nouvelle voie susceptible de capter 20 à 25 % du trafic, soit
entre 300 à 400 véhicules”, expliquait
Patrick Genre lors de la réunion du
comité inter-quartier rive droite-est.
Le projet nécessitera des études
urbaines très fines et très détaillées.
“L’État va financer un cabinet d’étude
qui travaillera avec la Ville et les habitants du quartier pour savoir quelle
solution retenir”, poursuit le maire qui
a aussi demandé au préfet de ne pas
oublier d’autres points noirs sur l’axe
Vallorbe-Besançon. À savoir au postefrontière de la Ferrière et entre la Main
et la Vrine où il était envisagé de réaliser une trois voies. I
8
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Un nouveau mandat pour Patrick Genre
“Ça bouillonne beaucoup chez les maires actuellement”
Le maire de Pontarlier est le nouveau président de l’association
des maires du Doubs (A.M.D.). Une manifestation des maires
devrait se tenir le 13 juin devant la préfecture du Doubs.
a Presse Pontissalienne :Avec
tous les mandats et les fonctions que vous assumez déjà,
pourquoi avoir accepté cette
nouvelle responsabilité ?
Patrick Genre : J’étais déjà membre
du bureau de l’association des
maires du Doubs et à ce titre,
après la démission de Christine
Bouquin, certains maires m’ont
sollicité. Comme je n’aime pas
faire les choses à moitié, j’ai bien
mesuré la tâche que ce mandat
représentait et j’ai accepté de
l’assumer parce qu’en tant que
maire, je me bats depuis plus de
quinze ans pour défendre les intérêts des communes et de
l’intercommunalité en face d’un
État qui impose de plus en plus
de contraintes.
L
L.P.P. : Que lui reprochez-vous concrètement ?
P.G. : Les maires sont assaillis de
toutes parts de nouveaux textes
législatifs et réglementaires et
ont de plus en plus de mal à accepter que les choses viennent d’en
haut, sans qu’ils aient leur mot
à dire : on peut évoquer la réforme des rythmes scolaires, le
découpage de la carte cantonale par exemple et tous les chan-
tiers actuellement à l’étude et 13 juin devant la préfecture du
qui nous inquiètent.
Doubs).Nous sommes pour faire bouger les choses mais nous
L.P.P. : Lesquels ?
demandons juste de la concerP.G. : Les futures règles tation et que les évolutions soient
d’urbanisme par exemple, la loi partagées par tous.
N.O.T.R.E. (Nouvelle organisation territoriale de la République) L.P.P. : Avec 593 communes dans le
actuellement en discussion au Doubs, dont Urtière et ses 6 habitants,
Parlement avec le relèvement et 36 000 en France, ne croyez-vous
prévu du seuil des intercommu- pas qu’il faille réformer et réduire le
nalités, sans parler des coupes nombre de communes ?
budgétaires que les communes P.G. : Je suis fondamentalement
subissent. On le voit aussi avec attaché au socle communal qui
la future fusion des est par essence même l’échelon
régions où des ser- de proximité. Je suis contre la
vices de proximité suppression des communes, en
“Les
vont forcément dis- même temps que je suis contre
maires
paraître. Autant de le fait de ne pas faire évoluer les
sont
mauvais signaux que choses. Qu’on rattache les comPatrick Genre assume depuis fin avril la présidence de l’association
assaillis les élus refusent de munes aux intercommunalités, des maires du Doubs basée à Besançon.
se voir imposer. Du oui, mais je trouve catastrophique
de toutes côté des maires, ça qu’on impose les choses. Laiscommence sérieuse- sons faire les rapprochements. les élus de ces toutes petites com- dans une intercommunalité. Et de l’A.M.D., ça ne me prendra
parts.”
ment à bouillonner, Ce n’est pas à moi de dire qu’il munes s’aperçoivent que ce n’est avec ce système, on va instaurer pas plus de temps, peut-être
il y a un vrai ras-le- y a trop de communes dans le plus possible de travailler seuls. une notion d’opposition avec une quelques déplacements de plus
liste qui aura gagné et une autre à Paris. Et quelles que soient les
bol prêt à s’exprimer, Doubs. C’est aux habitants
jusqu’au jour où les d’Urtière, ou d’autres communes L.P.P. : Vous êtes opposé au projet qui aura perdu. Ce n’est pas cela nouvelles responsabilités que
maires défileront concernées par une éventuelle d’élection au suffrage universel direct la coopération intercommunale. j’assume, elles restent toujours
sur le local. Je ne prends pas de
dans la rue avec leurs fusion, de le dire et de se pro- des conseillers communautaires. PourL.P.P. : Les Pontissaliens sont en droit responsabilités nationales. Sur
écharpes tricolores. noncer. Et je ne pense pas que quoi ?
(ND.L.R. : une mani- ce soit le budget d’Urtière qui P.G. : Avec ce système, on peut très de se demander comment vous allez ce point, je n’ai pas varié de discours depuis quinze ans. I
festation des maires pèse bien lourd sur les comptes bien imaginer qu’une commune assumer cette énième fonction ?
Propos recueillis par J.-F.H.
devrait avoir lieu le de la Nation. Je pense aussi que ne soit plus du tout représentée P.G. : Je siégeais déjà au bureau
État civil de mai 2015
NAISSANCES
01/05/15 – Mao de Fabrice LAMBERT,
mécanicien automobile et de Clémentine HUGUENIN, opératrice en horlogerie.
01/05/15 – Léa de Michaël PROST,
ouvrier et de Julie FARGETTE, employée
de commerce.
02/05/15 – Nathan de Cyril LIEGEON,
ouvrier et de Fanny PERNY, secrétaire
comptable.
02/05/15 – Kyllian de Jonathan LARMURIER, électricien et de Elodie TOUSSAINT, aide soignante.
02/05/15 – Morgan de David PETRON,
chauffeur et de Isabelle JACQUIN, aide
soignante.
02/05/15 – Violette de Florian CUINET,
agriculteur et de Eugénie MARESCHAL,
infirmière.
02/05/15 – Capucine de Florian HOUSER, chauffeur poids lourds et de Jessy ROGNON, agent des services hospitaliers.
03/05/15 – Louise de Antoine SALVI,
professeur de musique et de Charlotte SEIGNE, assistante d’éducation.
03/05/15 – Selena de Romain TONETTI, ingénieur mécanique et de Gaëlle
PEYLABOUD, infirmière.
03/05/15 – Loris de Arnaud BAUDET,
responsable de service et de Adeline
POURCHET, professeur des écoles.
04/05/15 – Jonah de Jérôme BENOIT,
employé commercial et de Noémie
PROPONNET, mandataire judiciaire.
04/05/15 – Élio de Joris DELGRANDE,
boulanger et de Céline LEHMANN,
conseillère en banque.
05/05/15 – Alice de Michaël MONASSE,
technicien en optique et de Marlène
CLERGET, ingénieur agro-alimentaire.
06/05/15 – Nil de Muhamet YILDIRIM,
ouvrier et de Eda ÖZBAY, horlogère.
07/05/15 – Tilda de Maxime LECLERC,
moniteur sportif et de Gaëlle VUILLETA-CILES, infirmière.
07/05/15 – Léo de Benjamin JACQUINOT, chauffagiste et de Hélène GOSNET, masseuse esthéticienne.
07/05/15 – Holy de Pedro OBOVA DA
COSTA, horloger et de Emerance TSHITENGA, infirmière assistante.
08/05/15 – Martin et Thomas de Cédric
BILLOD-LAILLET, menuisier et de Hélène DALZIN, enseignante.
08/05/15 – Nathanaël de Thomas RIOT,
chercheur et de Herrade BOISTELLE,
étudiante.
08/05/15 – Louann de Laurent COUSIN, ingénieur et de Charlène CHENAVAZ, technicienne pharmaceutique.
09/05/15 – Celestin de Xavier FERREUX, formateur et de Laetitia LOIGET,
professeur activités physiques.
09/05/15 – Ilayda de Mustafa AKÇAY,
carreleur et de Mine AKKUS, opératrice.
10/05/15 – Marion de Stéphane MAIROT, employé et de Léa TRIMAILLE,
technicienne laboratoire.
11/05/15 – Camille de Olivier POURCELOT, agriculteur et de Amandine
DORNIER, comptable.
11/05/15 – Alex de Sébastien GAUTHIER, adjoint technique territorial et
de Annabelle BONDENET, rédacteur
territorial.
12/05/15 – Julia de Hugues DREZET,
garagiste et de Sandra JOBARD, responsable de magasin.
12/05/15 – Jules de Guillaume DEVIGE, technicien et de Mélanie LE FRIEC,
employée de vie scolaire.
13/05/15 – Arsène de Joris MAUVAIS,
agriculteur et de Anne-Laure BURNEQUEZ, contrôleuse en horlogerie.
13/05/15 – Norhène de Houcine GUENNAD, ouvrier et de Mahdjouba BOUKRAA DJELLOUL SAIAH, infirmière.
13/05/15 – Louane de Florent GENEIX,
vendeur et de Charlène MONNOT, opératrice en horlogerie.
14/05/15 – Louise de Julien MICHELIN, technicien pharmaceutique et de
Charlène CORNEILLE, infirmière.
15/05/15 – Férréol de Clément DROZVINCENT, employé de cave d’affinage
et de Marie CHAGUÉ, employée de
cave d’affinage.
15/05/15 – Clara de Jacques DORNIER,
conducteur de travaux et de Caroline
SALOMON, technicienne horlogerie.
15/05/15 – Pierrick de Fabien PIQUEREZ, dessinateur industriel et de Jessica VIEILLE, opératrice en horlogerie.
16/05/15 – Lily de Gaël MASSOT, infirmier et de Laura CHAUVASSAGNE, infirmière.
16/05/15 – Mathis de Emmanuel DORNIER, technicien forestier et de Solène
ARIOLI, infirmière.
16/05/15 – Sarah de Cédric POIDEVIN,
traiteur et de Stéphanie DELOUBRIERE,
réceptionniste.
17/05/15 – Mila de Pierre CERESA, ingénieur et de Elise MAIRE, infirmière.
17/05/15 – Louis de Romain GUILLAUME, conducteur d’engins et de Emmanuelle DALBARD, animatrice périscolaire.
18/05/15 – Adèla de Nermin BUROVIC,
juriste et de Stéphanie AUBRY, horlogère.
14/05/15 – Lynn de Fouad ZOULFA, agent
de service d’ordre et de Lauriane GALLAND, assistante maternelle.
18/05/15 – Inès de Romaric BOUCARD,
vendeur et de Chantal BELIN, ouvrière
saisonnière.
18/05/15 – Noelie de Jean-François
VUILLERMOT, tourneur fraiseur et de
Maeva NICOLAS, aide de bloc opératoire.
18/05/15 – Alvin de David ISIK, restaurateur et de Sevda BARCIN, employée.
18/05/15 – Louis de Olivier JUIF, décolleteur et de Laure SPRUNGER.
18/05/15 – Margaux de Julien PAGNOT,
quincaillier et de Virginie KLEIN, caviste.
19/05/15 – Julio de Javier VILLAR, polisseur et de Sabrina DERIAZ, vendeuse.
20/05/15 – Gabin de Gaetan LAMBERT,
plombier chauffagiste et de Gwaldys
GODIN, décoratrice horlogère.
19/05/15 – Enes de Sokolj SULEJMANI, peintre en bâtiment et de Zijavere
SABANI, sans profession.
19/05/15 – Hayden de Eric MUNNIER,
contrôleur qualité et de Mélanie PICARD,
opératrice.
20/05/15 – Timéo de Stéphane GROSHENRY, menuisier poseur et de Aurélie BLONDEAU, aide à domicile.
21/05/15 – Louison de Sylvain BERTHOD, ingénieur et de Lucie PIERSON,
vétérinaire.
21/05/15 – Augustin de Cyril GARNACHE-BARTHOD, mécanicien agricole et de Anne VUEZ, infirmière.
22/05/15 – Louise de Stéphane POURCHET, horloger et de Tiphaine GARDAVAUD, infirmière.
22 /05/15 – Maëlyne de Mathieu MARREC, agent de sécurité et de Julie CHOQUART, employée commerciale.
22/05/15 – Eden de Thierry VU, agent
de sécurité et de Annie TCHA, comptable.
22/05/15 – Lucas de Christophe DENIS,
conseiller financier et de Prudence
NZINGOULA M'PAMBOU, sans profession.
23/05/15 – Agathe de Guillaume BIEDRON, responsable de production et
de Céline CHAUVIN, technicienne de
laboratoire.
23/05/15 – Sacha de Julien DEGROOTE, opérateur régleur et de Céline JEANTET, éducatrice spécialisée.
24/05/15 – Lison de Vincent BOURGEOIS, dessinateur industriel et de Sarah
PAUL, technicienne de laboratoire.
26/05/15 – Mathis de David VILLEAU,
opérateur commande numérique par
calculateur et de Perrine MARIAGE,
hôtesse de caisse.
26/05/15 – Yanis de Jamal ATMANI,
vendeur et de Ikbel ZAMMELI, sans
profession.
26/05/15 – Lucas de Jonathan CUENOT, horloger et de Pauline MOREL,
sans profession.
26/05/15 – Ezel de Ervan ÇETIN, polisseur et de Perihan ÖZKARACA,
conseillère clientèle.
26/05/15 – Agathe de Albin CORDIER,
agriculteur et de Mélanie CAGNON,
infirmière.
27/05/15 – Jeanne de Baptiste RIOT,
professeur des écoles et de Marie
LARESCHE, agricultrice pharmacienne.
26/05/15 – Léo de Ludovic DUSSOUILLEZ, vendeur de voitures et de
Lucie VUILLAUMIER, infirmière.
27/05/15 – Nathan de Frédéric BALMEUR, ouvrier et de Ludivine DALLE,
agent des services hospitaliers.
27/05/15 – Lily de Romain TISSOT,
magasinier et de Mathilde BERTHOD,
vendeuse.
28/05/15 – Arin de Fikret AKBAL, opérateur et de Sibel ESKIN.
28/05/15 – Dorian de Kujtim SHALA,
ouvrier et de Mélanie RIFFIOD, horlogère.
27/05/15 – Jayden de Jérôme NICOLIER, ouvrier et de Céline PAGNIER,
vendeuse.
28/05/15 – Thibaud de Pierre-Nicolas
ZEHNACKER, ingénieur et de Aurélia
BULTEZ, comptable.
MARIAGES
23/05/15 – Ihsan ERYILMAZ, auditeur
financier et Tugba AKYAZI, consultante en stratégie et organisation.
DÉCÈS
02/05/15 – Jeanne JACQUEMARD, 79
ans, retraitée, domiciliée à Abergement
les Thésy (Jura), épouse de André
GIROD.
02/05/15 – Serge LOREK, 56 ans, sans
emploi, domicilié à Pontarlier (Doubs).
04/05/15 – Olivier GUINARD, 44 ans,
technicien en électro érosion, domicilié
à Fournets Luisans (Doubs), célibataire.
05/05/15 – Maurice CUINET, 87 ans,
retraité, domicilié à Dompierre-lesTilleuls (Doubs), époux de Irène
LACROIX.
11/05/15 – André BÔLE-RICHARD, 78
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époux de Marguerite SANCEYRICHARD.
12/05/15 – Paulette PECCLET, 86 ans,
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veuve de Robert ROUSSEAU.
12/05/15 – Roger SAVONET, 68 ans,
retraité, domicilié à Ornans (Doubs).
13/05/15 – Jacques JEANBLANC, 54
ans, retraité, domicilié à Pontarlier
(Doubs).
14/05/15 – Bernard MAGNIN-FEYSOT,
80 ans, retraité, domicilié à Goux-lesUsiers (Doubs), époux de Marie-Claude BRESSAND.
15/05/15 – Pierre MATTA, 84 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux
de Simone DESGRANGE.
17/05/15 – Léone JACOT, 81 ans, retraitée, domiciliée à Bannans (Doubs), veuve de Jean GUIDEVAUX.
17/05/15 – Thierry SCHWARTZMANN,
49 ans, charpentier, domicilié à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), époux
de Sophie RÉGNIER.
17/05/15 – André OUDET, 85 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf
de Clémence RENAUDE.
19/05/15 – Nelly SOMMER, 83 ans,
retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs),
veuve de Charles OTHENIN-GIRARD.
21/05/15 – Agnès PAYEN, 53 ans, sans
profession, domiciliée à Pontarlier
(Doubs), célibataire.
25/05/15 – Georges LANQUETIN, 90
ans, retraité, domicilié à Pontarlier
(Doubs), époux de Michèle CLAUDET.
23/05/15 – Annie FLEURY, 67 ans, retraitée, domiciliée à Longevilles-Mont-d’Or,
épouse de Jean-Pierre POULIGNOT.
26/05/15 – Christiane JACOULOT, 71 ans,
retraitée, domiciliée à Orchamps-Vennes
(Doubs), épouse de Gérard VERNIER.
25/05/15 – Paulette BOUGNON, 95
ans, retraitée, domiciliée à Evillers
(Doubs), veuve de Louis FRELET.
26/05/15 – Georges BULLE, 90 ans,
retraité, domicilié à Levier (Doubs),
époux de Colette GREMAUD.
26/05/15 – Jules WITTMER, 97 ans,
retraité, domicilié à Morteau (Doubs),
époux de Renée DEMEUSY.
26/05/15 – Pierre MERCIER, 74 ans,
retraité, domicilié à Montlebon (Doubs),
époux de Françoise GARNACHE.
28/05/15 – Patrice CORDIER, 59 ans,
antiquaire, domicilié à Pontarlier (Doubs),
célibataire.
29/05/15 – André FAIVRE, 85 ans, notaire retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Luz de Jesus DA COSTA SANTOS.
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contractuelles.
10
PONTARLIER
EN BREF
L’Hôpital-du-Grosbois
Lʼassociation X-2800 qui restaure
une Micheline au niveau de la
gare de LʼHôpital-du-Grosbois a
réussi un premier pari : faire tourner le moteur du train après de
multiples travaux. “Dimanche
10 mai vers 16 h 30 a été un
grand jour pour notre association LʼAutorail X-2800 du HautDoubs, explique le président
Michaël Billerey. Les efforts
consentis depuis des années ont
enfin payé. Après 8 ans de silence, lʼautorail a redémarré.” La
suite : créer un itinéraire touristique sur la ligne ferroviaire des
hirondelles dans le Haut-Jura.
Métabief
La campagne nationale des
Mountain Days 2015 (ramassage de déchets en station de montagne) a commencé. Rendezvous le samedi 6 juin à Métabief
pour le grand nettoyage de printemps. Deux parrains prestigieux
cette année avec Anouk FaivrePicon et Xavier Thévenard qui
seront présents afin de rappeler avec force lʼimportance de
respecter lʼenvironnement montagnard et de préserver les écosystèmes. Rendez-vous à 9 h 45
sur la place Xavier-Authier. Repas
tiré du sac au sommet du
Morond. Renseignements au
06 07 08 16 03
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
CULTURE
À la médiathèque
Bookcrossing : que le livre puisse voyager
La médiathèque de
Pontarlier déposera en juillet
804 livres qu’elle n’utilise
plus à divers endroits de
la ville. Gratuitement,
les Pontissaliens pourront
les lire puis les reposer
là où bon leur semble.
Une première.
époser un livre dans un lieu
public pour que d’autres personnes puissent le découvrir
et le faire circuler à leur tour,
voilà le principe du “bookcrossing”. Il
débarque en juillet à Pontarlier sous
l’impulsion de la médiathèque de Pontarlier et de l’adjoint à culture René
Émilli. L’opération va donner une seconde vie aux ouvrages “qui rapporte la directrice. Plutôt que finir
devaient sortir de la col- à la benne, les livres - dont certains
10 points de lection” explique Anne- sont encore de très bonne qualité chute dans Gaëlle Dujardin, direc- seront cette année acheminés dans 10
trice de la médiathèque. espaces pontissaliens. “Nous avons des
Pontarlier.
Chaque
année, partenaires comme les M.J.C., les mail’établissement aux sons de quartier, la piscine, les écoles.
58 000 ouvrages fait en Les livres seront déposés dans des boîtes.
effet de la place dans ses Dans les écoles, nous placerons par
étagères en retirant les exemple plus de livres jeunesse” explique
livres obsolètes ou ceux la médiathèque. Entre 10 et 30 ouvrages
trop détériorés. “Cela seront déposés par site.
nous permet d’en Au total, 804 documents alimenteront
remettre des nouveaux le bookcrossing dont 504 documents
car la place est limitée” imprimés jeunesse et 300 documents
D
imprimés adultes. Tous les livres “libérés” n’ont plus de valeur marchande,
car leur usage en médiathèque a modifié leur aspect (couverture plastifiée,
tampons, cotation…). “L’opération ne
constitue donc pas une concurrence avec
le marché du neuf” argumente le service.
À la piscine, les nageurs pourront, sur
leur transat, découvrir des best-sellers
ou des ouvrages plus spécifiques. Au
lecteur ensuite de déposer le livre là
où bon lui semble. De préférence dans
des endroits couverts ou dans l’une des
boîtes portant le logo “Bookcrossing”,
L
“Les livres,
une fois lus,
pourront être
déposés
n’importe
où” explique
Anne-Gaëlle
Dujardin,
directrice
de la
médiathèque.
Fermeture pour travaux
a médiathèque de Pontarlier sera
fermée du 30 juin au 18 août pour
dʼimportants travaux de réfection, notamment de lʼaccueil. Le second étage sera
réhabilité. En septembre, une console
de jeux vidéo sera mise à disposition.
Le logiciel de prêt sera revu. I
prévues à cet effet. “Il faut que le livre
puisse voyager” espère Anne-Gaëlle
Dujardin. Bon vol. I
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PONTARLIER
URBANISME
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
11
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autres problèmes. N’hésitez pas à le contacter.
Prévention des inondations
Scénario catastrophe :
Retrouver l’amour perdu, réconciliation pour ne plus
rester fachés avec elle ou avec lui, retour affectif, sépare un couple ou une maitresse ou amant, retour de
l’être aimé par la haute magie de l’amour, se faire aimer d’une personne, chasser une femme, faire revenir
son ex-femme, homme marié ou autres, transformer
une amitié en amour, envoûtement de personne (sort
d’amour), protéger son couple, sauver son couple ...
l’État met Pontarlier les pieds dans l’eau
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En appliquant le Plan de prévention des risques d’inondation voulu par l’État, trois zones
comme celle de la piscine des Forges ou des Ouillons deviendraient inconstructibles.
Une histoire de 2 mètres…, soit l’équivalent d’un étage d’immeuble. La mairie conteste.
our caricaturer, l’État estime
qu’une crue de l’importance de
1990 mettrait trois zones de
Pontarlier les pieds dans l’eau.
Un scénario contesté par la mairie de
Pontarlier qui veut croire à “une erreur”
des services, lesquels ont adressé ce
Plan de prévention des risques
d’inondation (P.P.R.I.) du Doubs-amont
à la mairie le 13 avril dernier. “Ou
l’État nous dit qu’il s’est trompé. Ou il
P
nous explique pourquoi il arrive à une cine des Forges deviendrait inconsdifférence de cote de 2,45 mètres avec tructible. Impensable pour la collectinous, soit l’équivalent d’un étage vité. Elle devrait alors abandonner son
d’immeuble…” commente Christian nouveau schéma global d’urbanisme
Pourny, adjoint au maire de Pontar- et ses projets de construction. L’adjoint
lier en charge de l’urbanisme.
rappelle que “le Plan local d’urbanisme
Cette décision, si elle était appliquée, a été validé par la D.R.E.A.L. en 2011
serait lourde de conséquences. En rete- et que l’ancienne piscine n’a jamais eu
nant la cote de 832,95 mètres voulue les pieds dans l’eau. Les espaces rivepar l’État (contre 830,50 par la Mai- rains de la piscine ont en effet été clasrie), le classement du secteur de la pis- sés en zone urbaine périphérique à vocation mixte, en zone naturelle réservée
aux aménagements légers concourant
à la valorisation. Quant à la plaine
des Forges, elle est classée en zone urbaine située en périphérie immédiate du
centre historique.”
Le 15 février
1990, le Doubs
manque de
dépasser le mur
anti-crue au
niveau de la
place Zarautz.
(photo Ville de Pontarlier)
X and O :
Autre secteur concerné : celui des également qu’elle a entrepris des traOuillons. En fixant la cote à une alti- vaux notamment dans le secteur des
tude de 817,99 mètres, le secteur situé Ouillons en créant un mur de canaliaux abords de la piscine Georges-Cui- sation du Doubs d’une dizaine de mètres
net et des gymnases de la place Zarautz limitant l’impact de la crue.
seraient eux aussi déclarés incons- À la lecture du courrier du préfet reçu
tructibles. “S’il est indéniable que les en mairie le 13 avril, la mairie a donc
berges du Doubs sont inondées sur une émis un avis défavorable quant aux
largeur de quelques mètres, il s’avère conclusions. C’est un simple constat.
qu’elles le sont par le refoulement des Reste à savoir si les services décidegrilles d’évacuation des eaux pluviales ront d’entendre les cotes retenues par
de la chaussée et non du débordement les services de Pontarlier. Si ce P.P.R.I.
de la rivière” commente la mairie. L’État venait à être validé en l’état, Pontarn’aurait donc pas pris cette considé- lier devrait abandonner des projets de
ration “ni la déclivité naturelle du ter- développement publics. Difficilement
rain” ajoute la commune.
imaginable. I
E.Ch.
Dans la balance, Pontarlier rappelle
État d’esprit
Handball : les filles
au pied du podium
es saisons ne suivent mais ne se ressemblent pas chez les handballeuses pontissaliennes. Au début de saison, l’équipe
fanion visait tout au plus le maintien. Dans
ces circonstances, finir à la quatrième place
revêt une saveur toute particulière. Appelée
à la rescousse pour prendre au pied levé les
destinées de l’équipe première féminine, Maud
Sanchez affiche le sourire des entraîneurs heureux du chemin parcouru. “On partait pratiquement de zéro avec un groupe en pleine
construction sans joueuse d’expérience. La
moyenne d’âge doit s’établir entre 23 et 24 ans.”
D’où ces ambitions sportives très modérées et
l’accent mis en priorité sur l’état d’esprit. L’idée
étant de renouer avec les fondamentaux du
hand où l’engagement physique et le mental
font la différence. Du cocooning, un peu, mais
pas trop. Au contraire, Maud Sanchez privilégiait plutôt un électrochoc pour réveiller sa
troupe, la sortir de sa torpeur et placer les
joueuses devant leurs responsabilités.
Pas forcément élégante, la méthode Maud
Sanchez a porté ses fruits. La confiance est
revenue au fil des matches et des entraînements. “Un groupe s’est constitué. On a retrouvé les valeurs du hand à travers les comportements sur le terrain.” Aussi cette quatrième
place n’est qu’un palier dans l’histoire d’une
équipe qui devrait arriver à maturité d’ici
L
l’originalité
au rendez-vous
de l’élégance
Installée en plein centre-ville, cette
nouvelle boutique tendance associe
la ligne sportswear IKKS women
à la collection ultra-féminine One Step.
M
SPORT
[email protected]
Même si elles terminent sur une défaite à domicile face à
Annecy, les protégées de Maud Sanchez concluent en beauté
une saison inespérée. Naissance d’un groupe.
Publi-information
ême A l’arrière des Taxis, on peut être
au-devant des tendances. Après le
succès de sa propre enseigne déjà
implantée sur Pontarlier et Morteau,
Maud Meuterlos lance une troisième boutique
de vêtements et accessoires féminins. “On était
un peu trop à l’étroit pour développer l’offre
IKKS women, d’où le choix d’ouvrir cette boutique X and O”, explique la commerçante qui
passe alors son pavillon franchisé.
Situé rue de la République en face de Casa et
de la bijouterie l’Orade, ce magasin bénéficie déjà d’un superbe
cachet avec plafond à la françaiUn
se, pierres apparentes et chemidosage
née bourgeoise. Un décor assez
de
classe et en harmonie avec les deux
féminité lignes de X and O qui associe les
et
marques IKKS women et One Step.
d’audace. “On se situe entre le moyen et le
haut de gamme”, confirme Maud
Meuterlos ravie de pouvoir occuper un tel emplacement.
Chez X and O, la tendance est mar-
Oui ! c’est possible
Maud et Sylvie prêtes à vous accueillir
à la boutique X and O.
quée par des pièces colorées, légères, sophistiquées pour des femmes urbaines, voyageuses
et rêveuses. IKKS women est dédiée à celles
qui vivent en sportswear au quotidien. Une
signature qui allie tradition, authenticité et
créativité.
Savant dosage de féminité et d’audace, One
Step sublime l’éternel féminin. Ces vêtements
empreints d’une forte personnalité jouent sur
les volumes et les matières. Une marque décontractée et élégante pour profiter de la vie sans
trop se prendre au sérieux.
L’offre vestimentaire est complétée par des
accessoires : sacs, chaussures, bijoux, foulards…
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pour embellir votre garde-robe d’une touche
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Lundi : 14 h à 19 h - Du mardi au jeudi : 9 h 30 - 12 h et 14 h - 19 h
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L’équipe
première a
retrouvé le
goût de
l’engagement et
l’envie de
gagner.
trois ou quatre ans. “À ce stade, on pourra
alors envisager de jouer la montée en N2.”
L’ambiance était au rendez-vous samedi 16 mai
pour venir encourager les Pontissaliennes qui
disputaient leur dernier match face à Annecy-le-Vieux. Les locales ont échoué à deux buts
de la victoire en s’inclinant 33 à 31. Annecy
termine en tête de sa poule et meilleure équipe métropolitaine de N3. “Deux buts d’écart
face à un adversaire de qualité qui a crânement joué sa chance malgré un effectif réduit.
On peut dire ouf.” Ce commentaire lu sur la
page facebook du club d’Annecy constitue un
bel hommage à la prestation des handballeuses du Haut-Doubs. Des raisons d’espérer d’autant plus que
la relève est là. Les moins de 18
La
ans sont qualifiées pour la seconconfiance de année consécutive en nationale. “On peut s’appuyer sur un effecest
tif étoffé. Quelques-unes auront la
revenue. possibilité d’évoluer au niveau
supérieur”, estime Anthony,
l’entraîneur du groupe jeune. Si
elle a connu un peu moins de réussite, l’équipe B a su faire preuve
de courage en match et d’assiduité
aux entraînements.Au C.A.P. hand,
on rame désormais tous dans le
même sens. I
12
PONTARLIER
ÉDUCATION
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Une fresque identitaire
Enfants de tous pays
sur les bancs de l’école
La classe allophone du collège Malraux accueille 19 élèves venus de différents pays
d’Europe et d’Afrique. Ils suivent une scolarité adaptée pour faciliter leur intégration.
eurs motivations ne diffèrent pas de leurs camarades du même âge. Rita
veut entrer dans une école de danse. Fabio envisage
d’être ingénieur dans le domaine du bâtiment. Giuseppe se
voit bien en cuisine. On trouve aussi de futurs mécaniciens,
un pâtissier… “J’espère que
vous allez réaliser pouvoir vos
projets et profiter de cet enseignement”, les encourageait dernièrement Jean-François Chanet, le recteur de l’Académie
en visite au collège Malraux à
Pontarlier.
Mise en place il y a une dizaine d’années, cette unité pédagogique pour élèves allophones
arrivants (UP2A) accueille cette année des enfants de douze
pays différents : Espagne, Portugal, Italie, Bulgarie, Kosovo,
Congo, Haïti, Tchad, Turquie,
Côte d’Ivoire. “La question de
l’âge ne pose pas trop de problème car un système d’entraide
s’instaure assez naturellement
entre les petits et les grands,
entre les nouveaux et les anciens.
Aucun n’a suivi le même parcours. Certains ont déjà vécu
dans des conditions très dures
L
marquées par des ruptures de
scolarité”, indique Claire Langanné, l’enseignante coordinatrice de cette classe depuis
une dizaine d’années.
L’intégration dans un nouveau
système scolaire dépend, on
s’en doute, de plusieurs paramètres. D’abord surmonter
l’obstacle de la langue. Un petit
Italien ou Espagnol aura normalement plus de facilités à
apprivoiser le français qu’un
jeune venant de Bulgarie ou
du Kosovo. C’est aussi une question d’âge et de dispositions
personnelles. “Chaque enfant
va bénéficier d’un emploi du
temps individualisé. En arrivant, ils seront le plus souvent
en section UP2A où on leur dispensera des cours de français,
d’histoire, de mathématiques,
technologie
et
anglais. Ils seront
Travailler ensuite intégrés
progressivement
sur
dans une classe
l’inclusion. normale.”
Le transfert se
concentre d’abord
sur des matières
comme le sport ou
les arts plastiques
qui ne reposent pas uniquement sur la compréhension de
la langue française. Certains
enfants allophones sont parfois plus en avance dans certaines matières que leur camarade français. Claire Langanné
le constate souvent vis-à-vis de
l’anglais. L’accompagnement
vers l’autonomie se fait en relation constante avec les enseignants. Le principe étant que
l’élève soit en réussite. “C’est
essentiel”, note l’enseignante
en soulignant aussi l’importance
de mener des projets complémentaires à l’acquisition des
fondamentaux.
Ces actions à vocation sportive, touristique ou culturelle
sont conduites la plupart du
temps avec d’autres classes de
l’établissement. “Cela permet
de travailler sur l’inclusion et
de favoriser les échanges. On
est allé, par exemple, visiter le
musée de la Résistance à Besançon avec des élèves de 3ème.” Cette année, une classe de 6ème et
la section allophone ont également été associées pour travailler avec l’artiste Céline
Boyer sur le projet “Empreinte”. La finalité consistait à réa-
Les enfants
allophones et
une classe de
6ème ont
réalisé cette
année avec
l’artiste
Céline Boyer
une fresque
identitaire présentée ici par
Fiolla, venue
tout droit du
Kosovo.
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liser une fresque composée de
mains, de bulles façon B.D. et
d’une myriade d’émoticônes, à
savoir les fameux smileys. À
chaque enfant, la reproduction
de sa propre main avec une carte de son pays à l’intérieur, la
bulle venant personnaliser la
présentation avec un texte autobiographique.
L’outil
d’accompagnement des enfants
allophones a forcément évolué
en dix ans. Il déborde aujourd’hui au-delà du cadre UP2A.
“Même quand ils ont quitté la
section, je continue à faire le
suivi des élèves.” I
FORMATION
6,1 millions d’euros
Lycée Toussaint-Louverture :
le bonheur est dans la cuisine
L’établissement a inauguré son pôle hôtelier refait à neuf après trois
ans de travaux. Cet outil d’apprentissage offre des conditions
idéales pour se former aux métiers de la restauration.
il y en a un qui a des raisons d’être
satisfait, c’est bien Daniel Bully.
Aujourd’hui en retraite, l’ancien chef
des travaux du pôle hôtellerie-restauration,
véritable cheville ouvrière du projet, ne
cachait pas son plaisir en voyant la transformation des lieux. On peut même parler
de métamorphose devant l’ampleur de cette réhabilitation. “C’est un outil exceptionnel. Les cuisines sont mêmes équipées de plafonds filtrants bien plus efficaces que les
traditionnelles hottes.” Pour ce professionnel, l’aménagement ne souffre pratiquement
aucun défaut et pour cause : “On a été associé au projet dès le départ et on a pris en
compte nos remarques”, poursuit celui qui
apprécie cette attention et n’est pas sûr
qu’une opération d’une telle ampleur soit
possible aujourd’hui avec les contraintes
budgétaires qui pèsent sur les collectivités.
Le Conseil régional a investi 6,1 millions
d’euros dans cette restructuration planifiée
en trois phases. Le chantier a débuté en
2012-2013 par le restaurant d’application
et les salles de technologie. Il s’est poursuivi
avec la construction d’un nouveau préau et
les cuisines d’initiation. Pour se terminer
en mai dernier avec la livraison de la cuisine d’application et des vestiaires. “Ce pôle
hôtelier va nous permettre de saisir des opportunités d’animation enrichissantes à tous
points de vue pour les élèves, les enseignants
et l’image de l’établissement”, estime Damien
Péchard, le proviseur très attaché au principe de s’ouvrir sur l’extérieur. ToussaintLouverture a servi par exemple de cadre au
concours “Le meilleur du mont d’or”. De nombreux intervenants viennent témoigner et
transmettre leur savoir aux élèves qui se
voient également proposer des sorties pédagogiques, sportives et culturelles tout au long
de leur scolarité.
Ce lycée professionnel accueille 410 élèves
dont un bon tiers se forme aux métiers de
l’hôtellerie-restauration au niveau C.A.P. et
Bac Pro. Les autres formations sont liées à
l’industrie, au bois et aux services aux personnes. Un établissement polyvalent, ce qui
n’est pas pour déplaire au maire Patrick Genre qui estime que cette diversité correspond
S’
Le proviseur Damien Péchard a
présenté le pôle hôtelier à Marie-Guite
Dufay, la présidente de Région.
assez bien aux besoins de main-d’œuvre du
secteur. “Un enseignement de qualité doit coller à l’économie locale. Sinon on se fourvoie.
Je me battrai toujours contre la volonté de
transférer de certaines formations vers d’autres
établissements.” Un avis partagé par la présidente du Conseil régional évidemment présente le 18 mai lors l’inauguration du pôle hôtelier. “Dans le cadre du plan lycée, il faut donner
au Haut-Doubs des aménagements favorisant
l’égalité des offres de formation sur le territoire régional. Ce plan prévoit 1 milliard d’euros
d’investissement pour les vingt années qui viennent. Après la fusion avec la Bourgogne, il faudra faire en sorte qu’il perdure”, a-t-elle expliqué en se projetant déjà vers les prochaines
échéances électorales.
Après une telle rénovation,l’avenir du pôle hôtelier de Toussaint-Louverture ne semble pas
remis en cause. Envoyez les commandes. I
F.C.
Lʼ
Une nouvelle section
boulangerie-pâtisserie
annonce de lʼouverture du Bac Pro pâtisserie-boulangerie par apprentissage marque
lʼaboutissement dʼun long suspense. Unique
dans toute lʼacadémie, cette formation démarrera à la prochaine rentrée avec 15 places à
disposition. I
PONTARLIER ET ENVIRONS
ENVIRONNEMENT
‘ ‘
Le ChifFre
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Cinq à Pontarlier
Des bornes pour recharger
les voitures électriques
Le Grand Pontarlier a souhaité anticiper les éventuels besoins en
matière d’électromobilité. Plusieurs bornes seront installées, la première
à Doubs, les autres à Pontarlier. En attendant les véhicules électriques…
Le coût d’une borne varie de 12 000 à 44 000 euros hors taxes.
700 000 euros
C’
est la somme que la le nombre, c’est davantage la
Ville de Pontarlier a violence et l’abondance de
dû débourser pour l’épisode neigeux qui a générégler la facture du déneige- ré cette débauche de moyens.
ment. Au palmarès des hivers De mémoire d’anciens, on
les plus onéreux de la avait rarement vu autant de
mandature Genre, neige en si peu de temps. Du
celui-ci monte sur la bonheur sur les pistes, mais
seconde place du un cauchemar sur les routes
podium. Plus que et les trottoirs. G
n ne voit pas encore beaucoup de véhicules électriques dans les rues de
Pontarlier. En a-t-on déjà vu
une d’ailleurs ?… Il n’empêche :
la communauté de communes
du Grand Pontarlier veut anticiper et a confirmé son intention de se doter de bornes de
rechargement des véhicules électriques, donnant suite à la pro- touse”, le système de télépaie- mune de Pontarlier, elle “prévoit
position émise par le S.Y.D.E.D. ment, ainsi que les frais de maî- l’implantation d’une borne C et
(Syndicat mixte d’énergies du trise d’ouvrage et d’œuvre. Deux d’une borne E sur le futur pôle
Doubs) qui a adhéré à un grou- types de bornes sont proposés, d’échange multimodal ainsi que
pement de commandes pour plus ou moins complexes tech- trois autres bornes C à des emplal’acquisition de bornes. Présen- nologiquement. Le premier (type cements qui sont encore à l’étude.”
tée à la séance du conseil com- C) coûtera 12 000 euros hors “Peut-être y aura-t-il un essor…
munautaire du Grand Pontartaxes, l’autre (type En tout cas, c’est une première
lier du 28 mai, l’idée d’installer
E) 44 000 euros salve d’implantation. Il y en aura
des bornes pour véhicules élec- “Le
(c’est une borne peut-être d’autres projets à
triques a fait l’unanimité. “Ces service
dotée d’une rechar- l’avenir” ajoute le président de
installations vont permettre aux
ge simultanée pos- la C.C.G.P.
véhicules électriques de décoller”, sera bien sible de deux véhi- Pour six bornes (5 de type C et
pense le président du Grand Pon- évidemcules).
une de type E), il restera à la
tarlier Patrick Genre.
La commune de charge du Grand Pontarlier
ment
Le coût d’investissement de chaque
Doubs a prévu 26,3 % à payer. Sur un coût total
borne comprend trois ans de main- payant.”
d’installer une bor- de 104 000 euros H.T., la collectenance, les coûts de
ne C, “à l’une des tivité
déboursera
donc
raccordement sur le réseau de
deux adresses sui- 27 400
euros.
Comment
distribution publique d’électricité,
vantes : parking du l’utilisateur paiera-t-il ce servile système de supervision du
dojo ou zone com- ce ? “Pour l’instant, nous n’avons
fonctionnement des bornes sur
merciale vers le col- pas encore réponse à cette quesle territoire du S.Y.D.E.D., la géolège” notent les ser- tion. Mais le service sera bien évilocalisation des bornes, la boucle
vices de la C.C.G.P. demment payant” déclare le
d’identification de “véhicule venQuant à la com- Grand Pontarlier. I
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AÉRODROME
Nouveau balisage lumineux
Vol de nuit sur Pontarlier
La piste de l’aérodrome dispose désormais
d’un balisage lumineux. Les membres de
l’aéro-club de Pontarlier ont turbiné bénévolement
pendant quatre ans pour arriver à ce résultat.
près avoir goûté au spectacle lumineux d’un survol nocturne de la capitale du Haut-Doubs, on
comprend mieux cette soif de
liberté des aviateurs et l’intérêt
d’une piste d’aviation équipée
pour le vol de nuit. De là-haut,
la ville resplendit de mille
lumières. Le panorama est
unique. “On devine au loin la
ville de Dole”, indique le chef
pilote, Olivier Laurent aux com-
A
‘ ‘
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
mandes de l’appareil chargé
d’officialiser en quelque sorte la
mise en service du balisage lumineux de l’aérodrome.
On devrait plutôt dire du nouveau balisage car le précédent
avait dû être retiré en 2009, ne
correspondant plus aux exigences
de la Direction Générale de
l’Aviation Civile (D.G.A.C.). Il
en faudrait plus pour décourager Gilles Jeannin “de SaintExupéry” et les autres membres
de l’aéro-club. “Le
projet a mobilisé une
soixantaine de bénévoles pendant six
week-ends. Les travaux étaient programmés en hiver
pour ne pas perturber les activités esti- 6 km de
vales”, explique le
câbles
président du club qui
n’oublie pas de enterrés.
remercier la Ville de
Pontarlier et les sponsors pour leurs aides.
Au total, l’aéro-club a investi
20 000 euros dans ce dispositif
d’éclairage. Le chantier consistait à poser 80 balises, soit 6 km
de câbles enterrés sur une lon-
gueur d’1 kilomètre. Du travail
bien exécuté que la D.G.A.C. a
validé sans problème.
Tout n’est pas terminé. “On doit
encore s’occuper de la mise en
service de l’éclairage à partir des
appareils en vol”, complète Gilles
Jeannin. Aujourd’hui, seuls
quatre pilotes du club ont la qualification autorisant le vol de
nuit. D’autres devraient suivre.
Sans être vital, cet éclairage optimise la sécurité de la piste. Il
laisse une petite marge de
manœuvre supplémentaire aux
pilotes qui tarderaient à rentrer.
Il conforte également l’attractivité
d’un aéro-club qui fêtera son 85ème
anniversaire cette année. I
F.C.
L’humeUr
Parlez-lui d’argent…
…et Patrick Genre démarre au quart de tour. Si le président du
Grand Pontarlier se défend en préambule du conseil communautaire (jeudi 28 mai) de “ne pas uniquement parler d’argent” (N.D.L.R. :
en rapport aux baisses de dotations de l’État), il n’a pu s’empêcher
de dégainer. Première salve contre les gens du voyage “qui coûtent
du temps et de l’argent aux services de gendarmerie, à la collectivité. C’est 3 000 euros de dégradations perpétrées au stade d’athlétisme.”
Seconde salve contre “une nouvelle peau de banane glissée aux collectivités” dit-il. Elle concerne le calcul du taux d’occupation des
aires d’accueil des gens du voyage, défavorables aux communes de
montagne. Troisième salve contre l’État qui veut augmenter de 70 %
la part du “S.P.I.C.”, un fonds de péréquation entre collectivités
riches et pauvres, soit 80 000 euros de plus pour le Grand
Pontarlier. “L’équivalent de 2,5 points d’impôts” se désole Genre. Le garant des finances publiques jure ne pas
faire d’esbroufe. “C’est un cri d’alarme” dit-il. Une
voix, finalement comme la monnaie, sonnante et trébuchante. G
Une partie des bénévoles de l’aéro-club de Pontarlier qui a participé
aux travaux d’éclairage nocturne de la piste d’aviation.
Pontarlier by night : un grand spectacle.
LA RIVIÈRE-DRUGEON
De la géothermie
L’école de la
Vallée du Drugeon
opérationnelle
à la rentrée
Ce projet qui centralise une école jusqu’alors
répartie sur cinq villages apporte de nombreux
avantages : amélioration des conditions de
travail, économies multiples et surtout possibilité
d’ouvrir un périscolaire.
e dossier alimentait déjà
les débats locaux dans les
années quatre-vingt-dix.
“C’est seulement à partir
de 2008 qu’on a commencé à se
pencher sérieusement sur le sujet.
Les obstacles ne manquaient
pas : localisation, financement…
La décision a finalement été validée en 2013”, explique Christian Vallet, maire de La Rivière-Drugeon et président du
Syndicat des Écoles de la Vallée du Drugeon.
Jusqu’à présent, le dispositif
s’étendait sur les cinq villages
adhérents au syndicat avec
L
l’école maternelle à Bannans et
l’école primaire répartie entre
Bulle, Dompierre-les-Tilleuls,
Bannans et La Rivière. En tout,
près de 250 écoliers dont 90 en
maternelle. “On
était confronté à des
soucis
de vétusté des
Des
locaux. Les enseiéconomies gnants se sentaient
d’échelle. parfois isolés dans
leur école à l’heure
où l’on préconise
plutôt une organisation collective.
Sans compter que
cet éclatement ren-
La nouvelle école de la Vallée du Drugeon sera ouverte à la prochaine rentrée.
dait impossible la mise en pla- du terrain. “On peut remercier ment. On a pu lancer le chance d’un périscolaire.” Tous les l’ancien maire Christian Bou- tier en décembre 2013. La chanindicateurs étaient donc favo- day qui avait figé l’emplacement.” ce qu’on a eue, c’est d’avoir reterables au regroupement syno- Le montant du projet s’élève à nu le cabinet d’architecte
nyme aussi d’économies d’échelle 1,836 million d’euros H.T. La clé Ferraroli qui ne manque pas
sur tous les plans : matériel de répartition est calculée au d’expérience en la matière.”
informatique, chauffage, trans- prorata du nombre d’habitants La livraison est prévue fin juin
port…
pour l’investissement et au pro- et le périscolaire est déjà opéPour la localisation, c’est La rata du nombre d’enfants pour rationnel. “On prend seulement
Rivière qui l’a finalement empor- le fonctionnement. L’Europe, les enfants du primaire. Les
té. Outre sa position relative- l’État, la Région et le Départe- parents étaient réticents pour
ment bien centrée au niveau du ment ont bien sûr versé des sub- laisser leurs enfants en bas âge.
syndicat, cette commune qui est ventions. “Le choix du type de Les contraintes d’encadrement
aussi la plus peuplée disposait bâtiment s’est fait très rapide- et de mobilité ne sont pas les
mêmes”, poursuit Christian Vallet. La gestion du périscolaire
a été confiée à Familles Rurales.
Comme au nouveau groupe scolaire de Jougne, le bâtiment sera
chauffé à partir d’une installation géothermique avec douze
puits à 100 mètres de profondeur. Dans chaque commune,
des réflexions sont engagées sur
la destination à venir des locaux
libérés. I
F.C.
PONTARLIER ET ENVIRONS
DOUBS
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 15
Infrastructure
Terrain de foot
synthétique :
la commune
relance le match
Doubs va remplacer la pelouse du terrain de foot
par une synthétique d’ici le mois d’octobre. La commune ne désespère pas de récupérer des subventions de la Ligue de foot qui l’a jusque-là écartée.
Le terrain de
foot de Doubs
va se transformer en
synthétique
quitte à ce
que la mairie
mette un peu
plus la main
à la poche.
D
ans le Haut-Doubs, le synthétique sur les terrains de foot
est à la mode. Pour les amateurs de ballon rond, il permet
de jouer même l’hiver
du match, nous devions avoir cette aide
sans abîmer la pelouse.
financière de la Ligue. Mais les règles
Le club de Doubs va posont changé entre-temps et on nous a
séder d’ici le mois
dit que nous n’étions plus éligibles.
d’octobre ce précieux
Mais le dialogue est renoué avec la
équipement que la maiLigue…” dit ce dernier. La Fédération
rie annonce “structufrançaise de football via la Ligue finanrant.” Pontarlier a le
ce les créations et non les transforsien.Valdahon vient d’en
mations.
étrenner un. “Notre proDans tous les cas, le synthétique se
jet est de transformer le
fera. Pour arriver à boucler l’enveloppe
50 000 financière, la municipalité a déjà revu
terrain de foot actuel en
terrain synthétique. Il
euros à la baisse les termes techniques du
permettra au club de
projet. Cela lui permet de rogner sur
rajoutés une dépense de 58 000 euros. Elle a
Doubs de se développer
et il servira au collège
par la également décidé de remettre dans le
Lucie-Aubrac qui pourpot commun 50 000 euros supplémairie. mentaires. Les travaux devaient débura l’utiliser, ou encore
l’école primaire du vilter en juin.
lage” témoigne le maire
Avec 190 licenciés (contre 130 il y a
Régis Marceau.
peu), le club de Doubs bénéficiera de
Le premier magistrat se mobilise après cet équipement pour la saison proque la Ligue régionale de football a chaine. De quoi nourrir de nouvelles
émis un avis défavorable quant à ambitions. Une équipe féminine pourl’attribution de subventions : “Au départ rait également voir le jour. I
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
ENTREPRISE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Camion-restaurant
La Strada, une pizzeria mobile de 38 tonnes
Jean-Baptiste de Bastien Beauvais sillonnent les routes du Haut-Doubs
avec leur semi-remorque transformé en pizzeria. Ils s’installent dans les
villages où il n’y a pas de restaurant pour le plaisir des habitants.
ans la catégorie des équipé, les pizzas sont cuites au
camions-pizzas, celui de feu de bois, bref une fois attaBastien et de Jean-Bap- blé, on a du mal à croire que l’on
tiste Beauvais est hors est dans un camion de transnormes. Il s’agit d’un 38 tonnes port.
dont la semi-remorque est une L’engin n’est pas seulement un
structure modulable à l’intérieur élément de décor. En effet, le
de laquelle ils ont installé leur “food truck” est mobile. Les propizzeria “La Strada”. “La sur- priétaires sillonnent les routes
face globale est de 70 mètres car- entre Besançon et le Hautrés. On peut accueillir au total Doubs, et installent leur res48 personnes” annoncent les taurant pour quelques semaines
deux frères. L’endroit est cosy, dans un village où il n’y en a
D
Jean-Basptiste et
Bastien
Beauvais à
l’intérieur
de leur
camion-pizza.
treuils. La logistique est malgré tout assez lourde. C’est aussi pour cela que les restaurateurs restent six à dix semaines
dans le village qui les accueillent.
pas. Ainsi au début du mois de La pizzeria ambulante suscite
mai, La Strada a fait étape à la curiosité dans les communes
Bulle. Elle y restera jusqu’à la rurales qui n’ont plus d’activité
fin juin. Ensuite, Jean-Baptis- commerciale. Ce côté inattente et Bastien Beauvais repren- du et éphémère fait le succès de
dront la route en direction de La Strada. “Les gens viennent
L’Hôpital-du-Grosbois où ils pas- au moins deux fois sur la périoseront l’été. “Il nous faut une de où nous sommes là. Ils nous
semaine pour monter et démon- posent beaucoup questions sur
ter le camion” précisent-ils. La le concept. C’est toujours très
structure se plie et se replie com- convivial. Il n’est pas rare que
me un décor de théâtre, grâce l’on accueille par exemple l’équipe
à un ingénieux système de de foot du village. À Bulle, des
clients sont déjà venus à huit
reprises pour faire découvrir
l’endroit à des amis. Souvent,
ceux qui assistent au montage
et au démontage du camion sont
les premiers clients qu’on retrouve au restaurant” indique Bastien Beauvais.
La Strada contribue à créer du
CHAFFOIS
lien social. Mais le potentiel de
clientèle n’est pas inépuisable
dans un petit village. C’est pour
cela que le restaurant n’est
ouvert que quelques soirs par
semaine. Quand la fréquentation commence à baisser, les
deux frères lèvent le camp.
Cela fait environ trois ans que
Bastien et Jean-Baptiste Beauvais sillonnent toute l’année les
routes avec leur camion-restaurant. Ils ont abandonné chacun leur ancien
métier pour se
lancer dans cet“Ça nous
te aventure oriplaît
ginale. Le preétait
énormément.” mier
commercial
chez un concessionnaire automobile et le
second boulanger à Pontarlier.
Aujourd’hui, ils ne regrettent
pas leur choix. “Ça nous plaît
énormément. On a trouvé notre
rythme. L’affaire commence à
être rentable. La plus grosse difficulté que nous ayons rencontrée jusqu’à présent, c’est le financement du projet. On a presque
mis un an à convaincre les
banques. Elles hésitaient à nous
suivre, car avec notre concept de
camion-restaurant, on n’entrait
dans aucune case” disent les
entrepreneurs.
Les deux frères se sont réparti
les rôles. Bastien qui a passé
son permis poids lourds s’affaire
en salle pendant que Jean-Basptiste fait les pizzas à partir de
produits frais. “Nous n’avons
que deux frigos. Il n’y a pas de
stockage. Donc je ne travaille
qu’avec des produits frais” précise le pizzaïolo. Les habitants
de Bulle ont encore quelques
semaines pour goûter ces pizzas sur place ou à emporter.
Ensuite, ce sera au tour des gens
de L’Hôpital-du-Grosbois. I
Réservations : 06 71 17 52 11
Elle anime des ateliers
Le jardin des saveurs
de Nelly Jacquot
À 37 ans, Nelly Jacquot transmet
aux autres sa passion pour
la cuisine. Une cuisine qui a du
goût, avec moins de protéines animales et plus de fibres végétales.
elly Jacquot a abandonné son métier
de conseillère en économie sociale et
familiale pour se consacrer à sa passion pour la cuisine. Elle a donc entrepris une reconversion professionnelle pour
faire partager aux autres son plaisir de cuisiner différemment. Son pari : promouvoir
une alimentation saine à base de produits
bio cultivés pour la plupart dans le HautDoubs. Il y a tout juste un an, elle a créé à
Chaffois Le jardin des saveurs.
Fidèle a ses principes qui l’ont amené à
s’engager dans cette voie, elle concocte aujourd’hui des petits plats qu’elle livre dans les
entreprises, prépare des buffets bio-végétariens, fabrique des biscuits spécifiques pour
des personnes qui ont une intolérance alimentaire. Elle intervient également à l’école
du village et anime chez elle des ateliers culinaires. “Je suis passionnée par la cuisine et
le rapport alimentation-santé” remarque Nelly Jacquot.
À 37 ans, cette mère de famille n’est pas extrémiste dans sa manière de faire qui tend vers
une alimentation végétarienne. “Tout est question d’équilibre. Mon but est que les gens
consomment moins de protéines animales sans
pour autant bannir la viande. L’idée est
d’introduire dans l’alimentation plus de fibres
que l’on trouve dans les végétaux. Je reste très
attachée au plaisir de manger. Mes plats ne
sont pas insipides, mais ils éveillent à d’autres
saveurs.” Nelly Jacquot bouscule nos habitudes. Elle prépare des biscuits sans lait et
sans œufs comme elle adapte la recette des
lasagnes au gré des saisons. La viande a disparu, remplacée par des légumes. “En hiver,
j’y mets du poireau, et en été des tomates et
des poivrons.”
C’est ce savoir-faire en diététique que Nelly
Jacquot fait partager aux personnes qui participent à ses ateliers. Elles sont au nombre
N
Nelly Jacquot a créé Le jardin des
saveurs autour de trois principes :
cuisine, plaisir, vitalité.
de sept par séance. “Nous cuisinons ensemble
et les gens repartent avec ce qu’ils ont préparé. Le message que je fais passer est qu’une
alimentation saine s’inscrit dans un mode de
vie sain avec une activité physique. Je n’incite
pas les personnes qui se sentent en surpoids
à faire un régime, mais à changer leurs habitudes alimentaires.” Son pari est gagné lorsque
ses grands élèves mesurent l’intérêt qu’il y
a à manger mieux. “Manger bien, ça ne coûte pas plus cher car on est moins dans
l’abondance. Il vaut mieux manger un produit de qualité qui a une forte valeur nutritive que trois produits médiocres” dit-elle.
Pour l’instant, Nelly Jacquot organise les ateliers à son domicile et à la Tisanerie à Pontarlier. L’entrepreneuse s’est mise en quête
de locaux à Pontarlier pour continuer à développer son activité. I
Atelier mardi 16 juin à 20 h à Chaffois
Mercredi 17 juin à 19 h à la Tisanerie
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
DANGER SUR LES SERVICES PUBLICS ?
Les maires, ruraux en particulier, se sentent de plus en plus abandonnés par un État qui cherche partout à faire des économies. Face à ce constat, les élus
locaux réagissent. Des initiatives privées émergent également pour maintenir le lien et les services dans un Haut-Doubs qui veut préserver sa ruralité.
G Services
18 millions de ruraux
Face au recul des services publics,
le Haut-Doubs rural s’organise
Moins bien doté financièrement que les villes, orphelin de
ses services publics et souvent éloigné des principaux
centres de décisions et administrations, le milieu rural se
sent abandonné. Pour autant, la plupart des territoires
s’organisent pour pallier la carence de l’État.
n inventaire à la Prévert
pourrait résumer à lui seul
ce que vit le monde rural
aujourd’hui. Des territoires
qui voient régulièrement
partir leur poste, leur école, leur trésorerie… avec un sentiment de n’être
plus que des citoyens de seconde zone
mais pourtant toujours autant des
contribuables. Élément central de la
vie des villages, l’école, dont la fermeture est souvent vécue comme un traumatisme par les élus et la population.
Après une réforme des rythmes scolaires imposée et souvent mal aimée
car difficile à mettre en place, l’attitude
de l’inspection d’académie focalisée uniquement sur sa calculatrice fait grincer des dents. D’autant qu’elle balaie
d’un revers de main et parfois avec
mépris les efforts consentis par les collectivités pour équiper et remettre à
neuf leurs écoles ou leur politique de
développement pour attirer de nouvelles familles. En 1980 en France, il
y avait 69 000 écoles, elles n’étaient
plus que 52 600 fin 2013. “L’exemple
symptomatique des écoles pourrait naturellement être repris pour les perceptions ou les brigades de gendarmerie.
C’est aussi vrai avec les cafés de village ou les derniers commerces. Dans les
petites villes, on peut compléter le tableau
avec la disparition de plus de 900 maternités entre 1975 et aujourd’hui” note
Jean Launay, un député qui a récem-
U
ment rédigé un rapport sur les conditions de maintien de services publics
dans les territoires.
La Poste est un autre symbole de
l’éloignement progressif des services
publics et des citoyens qui, avènement
d’Internet oblige, fréquentent de moins
en moins les bureaux de Poste. On le
voit notamment en ce moment avec
l’exemple de Labergement-Sainte-Marie.
“Certes, 42 % des Français ont aujourd’hui un compte Facebook, 74 millions
de téléphones portables sont actifs et
10 % ont un compte Twitter, mais aujourd’hui, 21 % n’ont pas d’ordinateur et
n’utilisent pas Internet, pour des raisons techniques, culturelles, liées à l’âge
ou encore financières” ajoute le parlementaire. L’accélération de la métropolisation de la population implique
selon lui “une vigilance accrue sur le
service public dans les
territoires
ruraux.”
21 % des
Entre 1982 et 2011, la
France a gagné 9,4 milFrançais
lions d’habitants, dont
n’ont pas
20 % dans l’aire urbaine
d’ordinateur. de Paris et 30 % dans les
grandes aires urbaines
de province. L’influence
de ces dernières ne cesse de s’étendre. Mais dans
beaucoup d’autres agglomérations - Pontarlier et
Besançon en sont des
exemples - la ville-centre
Les écoles
restent le
symbole du
délitement
des services
publics en
milieu rural.
perd des habitants au profit des communes avoisinantes. Et parallèlement,
les 32 000 communes rurales ne perdent plus d’habitants depuis les années
soixante-dix. Elles accueillent encore
plus du quart de la population, soit plus
de 18 millions d’habitants. Et le phénomène néo-rural représente d’ailleurs
plus de 2 millions d’habitants sur les
vingt dernières années.
L’école qui s’en va, c’est un peu la République qui se retire des campagnes. Ne
reste plus alors souvent que la mairie
avec ses élus de proximité, des hommes
et des femmes à tout faire. Et voilà que
dans les tuyaux législatifs une loi propose une nouvelle organisation territoriale de ladite République. Ses détracteurs y voient une menace même pour
l’existence même des 36 000 communes
dont une immense majorité n’est peuplée que de quelques centaines
d’habitants. Depuis des décennies, des
projets de fusion ont échoué. Là, les
regroupements intercommunaux se
substitueraient peu à peu laissant le
maire sans pouvoir donc insidieusement sans raison d’être.
Pourtant, le maire reste l’un des rares
sinon le seul homme politique à avoir
grâce aux yeux des citoyens. Il y avait
bien il y a peu encore le conseiller général qui à la campagne restait connu de
la population mais maintenant… Le
redécoupage des cantons est passé par
là. Il est à craindre que les élus départementaux seront jugés trop lointains
et que la démocratie reculera par une
abstention croissante ou un refuge vers
des votes extrêmes. Et ce n’est sans
doute pas la fusion des régions qui rassurera les citoyens-électeurs-contribuables. Les mêmes qui voient leurs
élus s’éloigner tout comme leurs services publics. Face à ce constat implacable, la plupart des communes rurales,
réunies en intercommunalités, réagissent. En lien avec les acteurs du territoire, ici elles mettent en place une
maison de santé, là des établissements
d’accueil des personnes âgées, quand
ce ne sont pas des initiatives individuelles qui compensent la raréfaction
des services. On le verra notamment
dans ce dossier à Dommartin ou encore à Villers-sous-Chalamont. I
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
G Levier
19
Bientôt une maison de santé
Le collectif au
service de la santé
Le plateau de Levier concentre encore une offre
de soins enviable. Les professionnels de santé ont
l’habitude de travailler ensemble sur ce territoire
qui aura sa maison de santé en novembre.
onnu pour ses célèbres sapinières, son pôle bois et son
lycée agricole, le secteur de
Levier mériterait également
d’être cité en exemple pour sa couverture sanitaire. Sur ce secteur rural,
on trouve une maison d’accueil spécialisée, un institut médico-éducatif à
Villeneuve-d’Amont, un foyer de vie
pour adultes handicapés et la maison
de retraite à Levier. L’offre de soins
s’inscrit dan un pôle santé particulièrement étoffé. La maison médicale du
Clos Saint-Claude regroupe ostéopathe,
dentiste, cabinet d’infirmiers et podologue. Le cabinet médical rassemble
cinq généralistes. On recense aussi
deux kinés, un psychologue, une sagefemme, un second cabinet infirmier,
un second ostéopathe et un second dentiste. Sans oublier bien sûr la pharmacie au centre de Levier actuellement en pleine rénovation. “La
problématique de la santé sur Levier
est une vraie spécificité locale. Ce modèle n’est pas forcément exportable partout”, admet le docteur Pierre-Marie
Philippe convaincu depuis belle lurette que l’avenir de la santé en milieu
rural passe par l’organisation collective et la mise en réseau des moyens.
Dès son installation en 1985, il s’était
associé avec le docteur Chauvin. Son
C
“L’objectif est de pouvoir
proposer une prise une
charge globale sur un même
lieu”, explique le docteur
Philippe, partie prenante
dans le projet de maison de
santé de Levier.
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temps, chacun a développé des com- du projet de maison de santé en cours
pétences complémentaires en pédia- de construction sur la place centrale
trie, gynécologie, gériatrie… Voire en de Levier. Le bâtiment est financé par
matière de politique de santé pour le la communauté de communes qui occucas du docteur Philippe. “Pour que les pera aussi une partie des locaux. “Les
gens travaillent ensemble, c’est préfé- communes ont montré leur volonté de
rable qu’ils apprennent aussi ensemble. créer cette maison de santé mais il ne
C’est pourquoi on a créé une associa- s’agissait en aucun cas de reproduire
tion de formation conti- le syndrome de Belleherbe”, explique
nue au service des pro- le docteur Philippe en référence à ce
“Éviter le fessionnels de santé projet où les professionnels de santé
syndrome locaux. Ce dispositif a font cruellement défaut. Pas question
d’ailleurs fait l’objet de mettre la charrue avant les bœufs.
de
d’une thèse. L’approche La justification d’un tel investissement
Belleherbe.” collective permet de repé- repose d’abord sur la définition d’un
rer
des
carences. projet de santé qui n’associe pas seuL’interdisciplinarité opti- lement les médecins mais tous les promise la prise en charge.” fessionnels de santé. “Une telle strucLe cabinet médical de ture doit avoir sa propre dynamique.
Levier qui attire des Ce n’est pas une addition de compépatients 15 km à la ron- tences mais bien une multiplication.”
de se sent un peu trop Le choix de l’implantation au centre
à l’étroit dans ces locaux du bourg s’avère peut-être plus oné-
reux qu’en périphérie mais participe
à cette notion de cœur de village vivant
et animé. On trouvera sur place la
pharmacie et d’autres services et commerces. La maison de santé rassemblera donc les cinq généralistes, un
kiné, une sage-femme et l’autre cabinet infirmier. Elle aura aussi une dimension sociale avec des locaux réservés
aux travailleurs sociaux, intervenants
en addictologie, à la M.S.A., la médecine du travail, le Rés’ado Haut-Doubs…
“L’objectif est de pouvoir proposer une
prise en charge globale sur un même
lieu.” Le docteur Philippe n’oublie de
connecter le pôle santé de Levier aux
réseaux existants qui drainent un territoire plus large : équipe mobile sur
la douleur, soins palliatifs, soins de
support. “On recherche une orthophoniste. Avec la multiplication des besoins
vis-à-vis des enfants, cette spécialité
fait cruellement défaut sur le plateau
de Levier”, regrette le médecin. I
F.C.
G Accès aux soins Dix à douze heures par jour
L’épineuse question
des gardes de nuit
Dans l’éternel débat sur l’offre médicale, outre
l’éloignement et la pyramide des âges des médecins
libéraux, un nouveau point est soulevé, celui des
gardes de nuit que les autorités régulent aujourd’hui
différemment. Non sans conséquences.
voquer l’offre médicale de Besançon ou même de Pontarlier,
revient à évoquer l’absence et encore, sans la neige et le verglas
de certains spécialistes com- des longs mois d’hiver. Une réalité géome les ophtalmologistes, un graphique qui se heurte aux préconiproblème devenu préoccu- sations du schéma régional
pant quand on sait qu’il faut faire des d’organisation sanitaire, le S.R.O.S.,
dizaines de kilomètres pour s’y rendre pour qui un point du territoire francet avoir du temps… au moins six mois comtois ne doit pas être éloigné de plus
pour avoir un rendez-vous.
de 30 minutes d’un accès à des urgences
Un exemple parmi tant d’autres. Pour
médicales. La solution
les généralistes, la question du renouaujourd’hui
est
vellement se pose dans certains sec- “Une vraie l’hélicoptère de la sécuteurs où arrivés à l’âge de la retraite,
déviance rité civile auquel est venu
les médecins ont du mal, beaucoup de
s’ajouter récemment
mal même à trouver un ou des rem- de la
l’hélico blanc rattaché au
plaçants. Dix heures par jour, douze régulation.” C.H.U. Minjoz qui à défaut
ou souvent plus, ce n’est pas ce que
de raccourcir les distances
veulent les jeunes générations qui auréduit les délais.
delà de cette perspective d’une lourde
Soulevée par le Docteur
tâche à accomplir ne se voient pas forPhilippe Prêtre, médecin
cément vivre à la campagne loin des
généraliste dans le Hautservices et loisirs qu’ils ont connus tout
Doubs, la polémique mériau long de leurs études citadines. Vient
te un retour sur
encore la question des cas d’urgence.
l’historique de ce serviIl faut près d’une heure de route à cerce : “Depuis une dizaine
tains endroits du Haut-Doubs pour se
d’années, les tableaux de
rendre dans les centres hospitaliers
gardes étaient organisés
Les deux
hélicos
dont est
désormais
équipée
notre
région font
partie des
moyens
d’urgence
pour
réduire les
délais de
prise en
charge des
patients.
É
de sorte à ce que les généralistes soient
directement joignables la nuit” expliquet-il, regrettant le changement de situation depuis que l’agence régionale de
santé (A.R.S.) a pris les choses en
mains : “La régulation était une bonne idée au départ, elle visait à améliorer la vie des généralistes mais aujourd’hui on note une vraie déviance, à
savoir qu’on essaie de réduire le nombre
de consultations de nuit.” Concrètement, la régulation répond au patient
qui a composé le 39 66 et apporte un
conseil médical à distance, faxe une
ordonnance à la pharmacie de garde
ou préconise d’aller voir son médecin
le lendemain matin, “en n’hésitant parfois pas à dire que nous ne sommes
plus disponibles la nuit” s’insurge Philippe Prêtre. Mais pour lui, le risque
est réel. D’une part de passer à côté
d’urgences qu’un médecin aurait pu
détecter et d’autre part d’amplifier le
sentiment de solitude et d’abandon,
des plus âgés et des plus vulnérables
surtout : “Rien ne peut remplacer la
consultation physique et la présence
du médecin qui rassure.” Sans comp-
ter que les gens craignent d’être envoyés
à l’hôpital en pleine nuit… “J’ai préféré ne pas appeler car je savais qu’on
allait m’envoyer une ambulance” ou
encore “j’ai dû appeler un ami à 4 heures
du matin pour venir me rechercher” lui
ont rapporté des patients.
Une réalité nouvelle difficile à digérer
pour un médecin de campagne qui milite pour le maintien d’une proximité
qui, en plus de l’aspect humain et social,
peut sauver des vies. I
20
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
G La Cluse-et-Mijoux
La loi des chiffres
Mobilisation générale
pour sauver une classe
Parents d’élèves et élus sont vent debout contre la fermeture d’une classe en sachant que
le faible effectif attendu à la rentrée sera compensé par un gros contingent en 2016-2017.
inspection académique
rejoue le même film
chaque année, avec un
premier coup de massue
brutal qui soulève le tollé général mais ouvre ensuite la porte à des ajustements conciliants. Chaque
année aussi certaines communes se
révoltent plus que d’autres et obtiennent souvent si ce n’est satisfaction
L’
du moins un sursis. On se souvient
tous de l’exemple de Chapelle-des-Bois
qui avait ainsi pu sauver son école.
Jusqu’à quand ? Cette même école est
aujourd’hui sous le coup d’une fermeture de classe conditionnelle suivant
comptage à la rentrée.
Exactement comme à La Cluse-etMijoux où les parents d’élèves ont su
se montrer assez percutants. “On a
échappé à la fermeture définitive. On
espère être fixé sur cette fermeture conditionnelle lors de la commission qui se d’arbitrage. C’est plauJ’approuverais cette fermeture si on
tiendra le 26 juin”, indique l’une des sible, mais rien n’est
était sur une pente d’effectif en baisse
parents d’élèves qui n’imagine pas res- moins sûr.
continue mais là, il s’agit juste d’une
ter dans l’expectative tout l’été. Cette Les habitants de La Cluannée creuse”, renchérit Yves Louvrier,
évolution plutôt encourageante se avaient sous la main
le maire qui rejette en bloc toute idée
s’explique-t-elle par la forte mobilisa- un moyen de pression
de fusion avec Les Verrières-de-Joux.
tion ? Du genre ceux qui crient les plus commode, à savoir une Éviter une Une option trop contraignante, coûforts seront privilégiés en cas route internationale à
teuse et synonyme, selon lui, d’une ferfort trafic. De quoi atti- fermeture meture de classe immédiate sans rémisrer l’attention. “Contrai- prématurée. sion.
rement à ce que l’on a pu
L’élu a bon espoir car, depuis la mobientendre, on n’a pas blolisation, de nouvelles familles avec
qué la R.N. 57 vu que le bouchon était enfants sont venues s’installer à La
déjà là quand on a distribué des tracts Cluse-et-Mijoux. “Dans ces conditions,
pendant le week-end de Pâques.” Confu- si la classe ferme, je ne comprendrai
sion ou pas, cette présence active a eu pas. Là, il faudra me donner les condison petit effet médiatique. Même le tions adéquates.” Yves Louvrier agite
maire, histoire de faire monter la pres- aussi le handicap d’une commune blosion, a menacé de ne plus accueillir quée pratiquement chaque jour à la
les enfants de 3 ans qui habitent aux sortie des classes par le bouchon des
Verrières. Un coup de bluff car jamais frontaliers. Du fait de sa proximité
il ne remettrait en cause cet arrange- avec Pontarlier, la commune ne souffre
ment où chacun s’y retrouve.
pas d’un manque crucial de services.
Pour autant, il comprend tout à fait la Elle est passée en agence postale et
révolte des parents d’élèves. “Ils sou- ne s’en plaint pas. Les parents d’élèves
haitent juste éviter une fermeture pré- ont accès à un périscolaire ouvert de
maturée. On va enregistrer 23 départs 6 heures à 18 h 15. Le maire ne refupour 11 arrivées. Cela fera une toute se jamais d’accueillir un nouvel acteur
petite rentrée. Mais le phénomène inver- économique. “Il ne faut pas tout concense se produira en 2016-2017 avec 30 trer sur Pontarlier. Quand quelqu’un
arrivées pour seulement 13 départs. Je nous soumet un projet d’installation,
comprends les objectifs de l’Éducation on fait tout ce que l’on est en droit de
Les parents d’élèves n’ont pas tardé à réagir en apprenant que leur école nationale mais dans le cas présent, faire pour l’accompagner dans ses
était sous le coup d’une fermeture de classe. faut-il raisonner à court terme ? démarches administratives.” I
G Familles Rurales
Le poids des réglementations
“Nos décideurs doivent
mieux prendre en compte
les réalités du monde rural”
Président national de Familles Rurales, Dominique Marmier mesure le chemin à accomplir pour répondre aux besoins de la population en milieu rural. Du bon et du moins bon.
a Presse Pontissalienne : Quelles sont les
L
missions de Familles Rurales ?
Dominique Marmier : Familles Rurales est
présent dans 80 départements. Son
rôle : mettre en place des services qui
correspondent à l’attente des familles.
Beaucoup de personnes viennent
s’installer à la campagne. La plupart
du temps, les deux conjoints travaillent,
ce qui génère de nouveaux besoins visà-vis de la petite enfance et de la prise en charge des enfants à l’école.
L.P.P. : Comment répondre à ces évolutions ?
D.M. :
Chaque jour à Frasne, 50 enfants du
primaire vont manger au collège. À la
halte-garderie, là aussi, on refuse du
monde. Dans la construction d’une école, on doit, par exemple intégrer
l’aménagement d’une cantine et de
locaux d’accueil pour le périscolaire.
Les collectivités ne doivent pas rater
le train en marche. Nous, Familles
Rurales, on réclame depuis longtemps
ces services.
L.P.P. : Êtes-vous entendus ?
D.M. : Oui, parfois. Le Syndicat des
Écoles de la Vallée du Drugeon qui
construit un nouvel établissement scolaire à La Rivière-Drugeon nous a sollicités après nous avoir retenus pour
la gestion du périscolaire. On a pu
œuvrer de concert sur les modalités
d’aménagement. C’est à mon sens un
bel exemple de partenariat et cela permet d’éviter des erreurs
de conception. Des
familles de la nouvelle
“Plus de
école pourront siéger au
souplesse conseil d’administration.
Pour gérer ce périscodans les
laire, on a formé un
réglemen- comité de pilotage composé d’élus, de parents
tations.”
d’élèves et de membres
de l’association.
L.P.P. : Quels sont les freins,
selon vous, au développement de vos activités ?
D.M. : On nous impose
des taux d’encadrement
et des niveaux de compétences trop contrai-
gnants. C’est plus difficile de trouver
du personnel diplômé en milieu rural.
On demande que le législateur soit
plus tolérant. On trouve assez facilement du personnel compétent mais
sans diplôme. Il s’agit le plus souvent
de personnel féminin qui travaille à
temps partiel. C’est de l’emploi non
délocalisable. On souhaite plus de souplesse dans les réglementations. Il faut
bien distinguer le rural de l’urbain.
Les réalités ne sont pas les mêmes.
L.P.P. : Vous avez des exemples ?
D.M. : Les densités de population sont
très différentes. En ville, on considère qu’une halte-garderie qui affiche un
taux de fréquentation de 74 % n’est
pas très efficace alors que c’est le top
à la campagne en sachant qu’on est
sur un rayon d’utilisation de 10 à 20 km.
L.P.P. : D’autres sujets d’inquiétudes ?
D.M. : Oui. La mobilité est une vraie
préoccupation pour les jeunes qui n’ont
pas le permis de conduire et les personnes âgées qui ne veulent ou ne peuvent plus conduire. D’où l’intérêt de
“Il faut distinguer le rural de l’urbain”,
estime Dominique Marmier ici en compagnie d’autres
bénévoles de Familles Rurales à Frasne.
proposer un service de transport à la
demande, hors zone taxi. On réclame
la mise en place d’un cadre légal associatif car on serait en mesure d’effectuer
ce type de prestation. Cela suppose de
raisonner différemment sans que cela
soit forcément plus cher. Il faut savoir
faire preuve d’imagination et être en
capacité d’agir collectivement. L’autre
handicap de la ruralité concerne toujours l’accès au haut débit.Avec d’autres
acteurs, Familles Rurales vient
d’ailleurs d’engager une action de défense des intérêts des consommateurs
contre SFR pour publicité mensongère. Cet opérateur continue à vendre
des abonnements et des appareils 4G
sur des zones qui en sont dépourvues.
On demande que toutes les victimes
soient indemnisées à raison de
200 euros par abonné. I
Propos recueillis par F.C.
DOSSIER
G La Poste
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Les bureaux ferment et se restructurent
G Ouhans
21
Agence postale communale
La Rivière-Drugeon et Doubs : La secrétaire
les guichetiers de La Poste remplacés de mairie
Le service sera transformé en agence postale communale.
au guichet
La Poste engage des négociations avec les communes à partir de moins
de 50 visites par jour au guichet. D’autres villages sont concernés.
est la fin du guichet te même si beaucoup sont pousde poste à La Riviè- sés par La Poste à reprendre le
re-Drugeon
et guichet à leur compte. Dans le
Doubs. Mais le ser- Doubs, l’enseigne possède 156
vice postal ne disparaît pas. Il points de contact dont 25 en agensera transformé en Agence Pos- ce postale communale (A.P.C.)
tale Communale (A.P.C.). En et 43 en relais (R.P.C.). 57 % des
clair : le secrétaire de mairie rem- guichets sont donc des bureaux
place le postier. Les maires ont tenus par des postiers.
encore le pouvoir de dire non à “À moins de 50 visites par jour,
la fermeture d’un guichet de Pos- on engage une concertation avec
C’
Le bureau de Poste de Doubs sera repris
par la mairie avec une ouverture tous les matins
à partir de 2016.
les élus dans le cadre de la logique
d’activité” explique Mohamed El
Gadhi, directeur régional réseau.
Il rappelle que les bureaux perdent 8 % de fréquentation par
an dans certains secteurs. “On
sent que le service public recule
mais on ne le vit pas comme un
malaise, commente le maire de
Doubs Régis Marceau. Nous
allons garantir le service à mitemps et embaucher une secrétaire à temps partiel. Pour Doubs,
cela nous coûtera entre 5 000 et
8 000 euros par an.”
Le passage en A.P.C. ou R.P.C.
permet à La Poste de mutualiser les moyens “et garantit une
présence horaire. 90 % des clients
interrogés dans une étude se disent
satisfaits. On assure également
220 000 euros de recettes, permettant de financer un emploi
communal sur une convention
de deux fois 9 ans et nous finançons des travaux s’il le faut. Quant
à la confidentialité, elle reste la
même avec un postier qu’une autre
personne” argumente le directeur postal. D’autres villages sont
concernés par ces réorganisations mais font - encore - de la
résistance : il s’agit de Malbuisson et Mouthe. I
Il n’y a pas que les commerces qui
peuvent pallier la fermeture du
bureau de poste local. Une mairie
peut aussi accueillir ce guichet
pour assurer la continuité du service en donnant de nouvelles responsabilités à la secrétaire.
Exemple à Ouhans.
Maryse Bourgon cumule
désormais son rôle de secrétaire
de mairie avec celui de guichetière
pour le compte de La Poste.
arfois dans une commune, il ne reste plus aucun autre service que la
mairie et le bureau de Poste. Alors
quand ce dernier ferme… C’est ce qui
s’est passé à Ouhans, village de la communauté de communes de Montbenoît d’à peine 380 âmes. “Le bureau de Poste était menacé de fermeture et quand la décision définitive
a été prise en août 2007, on a proposé à la
mairie d’accueillir une agence communale
sachant qu’il n’était pas possible de faire une
telle installation à la fromagerie ou à l’hôtelrestaurant du village” dit le maire Fabrice
Tyrode. S’étant battu pour conserver ce service sur son territoire, la commune ne pouvait donc refuser cette alternative, la seule
possible.
Pas question alors de trouver une nouvelle
employée pour assurer l’accueil et le renseignement des usagers de La Poste au cœur de
la mairie où il a fallu faire une petite place
pour le guichet, à savoir un ordinateur, une
imprimante, une balance et quelques présentoirs. Le maire a donc demandé à la secré-
taire si elle acceptait cette nouvelle mission,
ce qui fut heureusement le cas. Maryse Bourgon a donc pris en mains cette activité entre
deux papiers administratifs, loin des actes
d’état civil et autres délibérations. “Quelqu’un
de La Poste est venu en mairie me former et
m’expliquer tout ce que j’aurais à faire” se
souvient-elle. Timbres, colis, recommandés
avec accusés de réception, recharges téléphoniques, retraits ou dépôt d’argent… Le
métier n’a désormais plus aucun secret pour
elle. Une satisfaction pour le maire qui note
que ce service de proximité est très apprécié
de ses administrés “surtout les anciens qui
sont soulagés de pouvoir effectuer ces opérations ici les lundis, mardis et jeudis aprèsmidi c’est-à-dire quand la mairie est ouverte
au public.” En contrepartie, la commune perçoit une indemnité lui permettant de financer ce surcroît de travail au secrétariat. Une
convention signée pour une durée de 9 ans
avec La Poste et qu’élus et habitants espèrent voir renouvelée quand elle arrivera à
son terme. I
P
22
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
La Rivière-Drugeon
Maison Âges et Vie
“Je suis dans
un hôtel cinq étoiles”
Les maisons Âges et Vie accueillent des personnes
âgées non dépendantes en leur offrant
un environnement confortable et plein d’humanité.
Le concept monte en puissance.
e principe d’accueil développé Vie. Ce concept unique en France assodans les maisons Âges et Vie cie deux métiers : l’immobilier et l’offre
s’inspire des traditions campa- de services”, explique Thierry Morel,
gnardes où la seconde général’un des trois dirition prenait soin de la troisième ou quageants.
trième le plus longtemps possible. Sans Pour le
La maison type Âges
trop se poser de questions. Pour ce faiet Vie héberge sept perbien-être des sonnes âgées en sture il fallait de place, de la disponibilité
et une certaine forme d’abnégation ou locataires.
dio indépendant. À
d’envie de s’occuper des anciens.
l’étage, on trouve les
Les valeurs de la société ont évolué mais
logements des auxil’envie de vieillir chez soi le plus longliaires de vie qui s’en
temps possible reste toujours d’actuaoccupent. Les repas
lité. “Les notions de proximité et d’étasont pris en commun
blissement à taille humaine sont
dans la grande pièce à
essentielles dans les Maisons Âges et
vivre utilisée aussi
L
pour les temps d’animation, les jeux ou
les soirées télévisées. “Ici, rien n’est
imposé. Les locataires agissent comme
bon leur semble. Ils peuvent même avoir
des animaux de compagnie”, explique
Corinne, l’une des trois auxiliaires de
vie de la Maison Âges et Vie ouverte en
2009 à La Rivière-Drugeon. Les tâches
Photo de
famille à la
maison
Âges et Vie
de
La RivièreDrugeon :
l’archétype
du bien
vieillir.
Dommartin
sont très diversifiées : préparation de
repas, entretien des locaux, aide à la
toilette, organisation de promenades
ou de sorties à l’extérieur, courses…
“On accepte les personnes jusqu’au niveau
de dépendance G.I.R. 2 qui ne nécessite pas une prise en charge médicalisée.
Ici, tout est organisé pour le bien-être
des locataires”, complète Zohra Touil,
responsable de secteur.
À La Rivière-Drugeon, les locataires
sont aux anges. Après 62 ans de vie
parisienne, Nicole cherchait un peu de
calme pour ses vieux jours. Venue dans
le Haut-Doubs pour rapprochement
familial, elle se plaît beaucoup dans son
nouveau logis. “On se laisse vivre. tout
le monde est bien sympa. Cette formule correspond à mes besoins.” Michèle
Dhoutaud, 84 ans, ne voulait plus se
sentir seule dans sa grande maison à
Houtaud. “J’ai retrouvé la joie de vivre.
Ici, je suis comme dans un hôtel cinq
étoiles.” Il y a aussi Simone Dussautoir,
la doyenne toujours alerte à 102 ans.
Cette ancienne institutrice a quitté le
département de l’Oise pour le HautDoubs où vit son fils. “Elle reste très
attachée à son autonomie et à sa portion de camembert de Normandie”, sourit Corinne, l’auxiliaire de vie en la couvant du regard. F.C.
La 42ème maison
Âges et Vie en
projet à Doubs
L
es maisons Âges et Vie pallient
le manque de structures publiques
dʼaccueil pour les personnes
âgées. Ce concept repose sur des
financements privés. Le ticket dʼentrée sʼélève à 80 000 euros. “Cʼest
intéressant pour les communes qui
nʼont pas à sortir des fonds. Elles mettent ou pas le terrain à disposition suivant la pression foncière. Les investisseurs ont lʼopportunité dʼacquérir du
bien localement, à prix accessible avec
la perspective de toucher des revenus et de sentir utile”, détaille Thierry
Morel. Lʼinauguration de la première
Maison Âges et Vie remonte à 2008.
On en recense aujourdʼhui 32 en Bourgogne-Franche-Comté. À cela sʼajoute une dizaine de projets à venir dont
un devrait voit le jour à Doubs. Ouverture d’une micro-crèche privée
Le paradis
des petits poupons
La demande de garde d‘enfants en bas âge explose
sur le Haut-Doubs. L’opportunité pour Vanessa
Prévalet d’ouvrir sa propre crèche sans trop
craindre la concurrence.
22 ans, Vanessa Prévalet
est une jeune maman pressée de s’accomplir sur tous
les plans. Après trois ans
d’expérience en microcrèches à Levier, il en faut deux pour
se mettre à son compte, elle se lance
dans l’aventure sans la moindre hésitation. Pas besoin d’engager un cabinet d’étude parisien spécialisé dans la
petite enfance pour constater par soimême que les besoins de garde sont
loin d’être comblés. “L’an dernier à
Dommartin, on dénombrait 29 enfants
de moins de trois ans. Il n’y a pas assez
d’assistantes maternelles” dit-elle. De
quoi renforcer l’intérêt d’ouvrir sa structure à l’entrée de Dommartin en venant
d’Houtaud.
À deux pas de Pontarlier, tout près
À
des axes routiers desservant le Val
d’Usiers, Chaffois, Levier, Frasne, l’emplacement est plutôt bien situé. D’autant que la micro-crèche Les P’tits Poupons ne fait pas dans la démesure avec
un agrément d’accueil de 10 enfants.
“On pourrait accueillir tous les enfants
de 2 ans et demi à 6 ans.
Mais on va d’abord priLa jeune
vilégier les enfants non
scolarisés.”
responsable
L’activité petite enfand’entreprise ce constitue un vrai gisement d’emplois. La jeua recruté
ne
responsable
quatre
d’entreprise a recruté
quatre salariées : deux
salariées.
C.A.P. petite enfance,
une auxiliaire-puéricultrice et une éduca-
Vanessa
Prévalet
mise sur
une large
amplitude
horaire pour
asseoir
l’activité
de sa
microcrèche.
trice jeune enfant. “On sera ouvert de
6 heures à 20 heures en sachant qu’il
faut au minimum deux encadrants pour
10 enfants. Cette plage horaire permet
de répondre le matin aux attentes des
mamans qui travaillent en Suisse et le
soir à celles qui rentrent tard chez elles.”
Histoire de ne pas se retrouver doubler par la concurrence, Vanessa Pré-
valet, a contacté la communauté de repas du midi seront livrés par le Châcommunes du Grand Pontarlier qui teau d’Uzel.” Les enfants bénéficieront
prévoit aussi d’ouvrir plusieurs micro- d’un environnement d’accueil particrèches sur son territoire. “Comme ce culièrement agréable dans une strucprojet ne se concrétisera pas dans l’im- ture toute neuve de 105 m2 avec un
médiat, on m’a même encouragé dans parc extérieur de 50 m2. Rien ne manque
mes démarches.” Cette microcrèche pri- à l’intérieur : sanitaires, cuisine,
vée proposera de l’accueil occasionnel chambres et une grande pièce à vivre.
et en contrat fixe ou fluctuant. “Les Le paradis des petits poupons. DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
G Villers-sous-Chalamont
Un système d’épargne solidaire
La Petite Épicerie
qui voit grand
Plus qu’une
épicerie, un
état d’esprit
L
En reprenant l’épicerie du village, Alika Bertrand
a choisi de vivre la ruralité à temps plein.
Elle a créé un lieu de rencontre et d’animation
qui complète son commerce multi-services.
es bouchons, la pollution,
les enfants qu’on ne voit
pas grandir, le stress
urbain, très peu pour elle
et son compagnon. “C’est un choix
de cadre de vie”, explique Alika
Bertrand qui a finalement quitté son emploi de technicienne
forestière pour se lancer dans le
commerce en milieu rural. Elle
souhaitait en effet aller jusqu’au
bout de la démarche. Pas seulement résider à la campagne mais
aussi en vivre, apporter sa contribution, s’engager, prendre des
risques. Ne pas subir, se lamenter mais entreprendre.
La famille s’est d’abord installée à Villeneuve-d’Amont. Sitôt
informée que le couple Grassa
cherchait à remettre la Petite
Épicerie, Alika Bertrand a saisi l’opportunité de concrétiser
son rêve. L’affaire est reprise à
l’automne 2013. “On avait déjà
constaté la difficulté de trouver
des produits locaux ou bio sur
le secteur. Il fallait se rendre jusqu’à Pontarlier ou Champagnole.” De quoi conditionner le conte-
L
23
nu de la petite épicerie où chacun pourrait s’alimenter en produits frais, fruits et légumes bio
ou conventionnels.
Histoire de conforter l’activité,
la jeune commerçante aménage à l’intérieur du magasin un
coin bar et petite restauration.
Elle organise aussi deux réunions
publiques pour expliquer sa
démarche. L’initiative fait
mouche. Des habitants de Villers et des villages alentour acceptent de la soutenir. Pour formaliser ce partenariat, ils adhèrent
au mouvement
Cigales : Club d’InUn service vestisseurs pour
de livraison une Gestion Alternative et Locale de
à domicile. l’Épargne Solidaire. Alika reçoit ainsi 2 000 euros remboursables sur
cinq ans. Le
Conseil régional
lui accorde aussi
un prêt à la création d’entreprise
de 20 000 euros
Soucieuse de diversifier l’attractivité de son commerce,
Alika Bertrand propose aussi un service bar et restauration.
plus 8 000 euros pour l’investissement matériel. Un coup de
pouce bienvenu pour financer
la rénovation complète des
locaux. Le commerce conserve
bien sûr ses pompes à essence
d’une autre époque. L’espace bar
et petite restauration accueille
ses premiers consommateurs en
juin 2014.
À défaut de pouvoir rivaliser
avec la grande distribution sur
les prix, elle mise sur la qualité, l’originalité et la proximité
de ses fournisseurs. “On a trans- travaillent à mi-temps. Elle proformé les tournées en service de pose diverses animations avec
livraison à domicile. Ce qui sous- des conférences, concerts, soientend la mise en place d’un sys- rées à thèmes.
tème de prise de commandes.” Sans crier victoire, elle semble
La viabilité d’une épicerie à la assez sereine sur l’avenir de sa
campagne implique aussi d’être petite épicerie. “On est à peu
ouvert assez tôt et assez tard y près dans les clous du prévicompris les jours fériés et le sionnel. On a encore des marges
dimanche matin. Pour se libé- de progression au niveau des
rer un peu de temps à consa- livraisons. J’ai aussi engagé des
crer notamment à ses deux démarches pour être relais ou
jeunes enfants, Alika Bertrand agence postale.” Rien ne l’arrêa recruté deux vendeuses qui te. I
e concept développé par
Alika Bertrand a fait tilt dans
le cœur de certains habitants prêts à encourager ce type
dʼinitiative. “Comme ce modèle
nous a bien plu, on a décidé de
soutenirAlika en formant la “Cigale du Bois debout”. Une douzaine de personnes adhère à ce
club dʼinvestisseurs qui œuvre
au profit de lʼéconomie solidaire. On tenait vraiment à la reprise de cette épicerie”, explique
Hélène Chabod à la tête du dispositif.
Depuis son installation, Alika a
reçu deux fois 2 000 euros, sous
la forme de prêts à taux zéro
remboursables sur cinq ans.
Sans savoir encore si elle retrouvera son capital, la Cigale du
Bois debout affiche déjà sa satisfaction. “On est très content de
la dynamique générée autour de
lʼépicerie. On voit que ça bouge. Les gens se retrouvent sur
les animations, lors du marché
bio. On a établi avec Alika une
relation qui va bien au-delà de
lʼaspect financier.” I
24
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MALBUISSON
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Un nouvel élan
Le cercle de voile prêt à larguer les amarres
Deuxième bonne nouvelle, le guer sur un lac. La peur de l’eau
Cercle de voile reste ouvert pen- sans doute. Même le volet comdant les travaux de la base. “La pétition s’essouffle au profit de
saison a débuté le 11 mai. On la voile loisir. Pas de quoi découpropose chaque mercredi des rager le Cercle de voile. “Avec les
séances multi-activités nautiques. nouveaux locaux, on va s’organiser
moniteurs sachant qu’il est idéa- La seule condition requise, c’est pour étendre la saison d’avril à
lement placé pour assurer la sur- de savoir nager”, complète Jean- octobre”, poursuit Dominique
veillance des bateaux du lac”, Marc Bonnamy, le président. Les Normand très satisfait de la
indique Dominique Normand, jeunes ou moins jeunes ont tou- manière dont le club a été assosecrétaire de l’association.
jours des réticences à venir navi- cié à la conception de la base
nautique. Un travail mené de
concert avec les autres occupants
des lieux, à savoir l’Aviron Pontissalien et les Pédalos de JeanPaul Hanriot. Sans oublier bien
sûr le Syndicat mixte des Deux
Lacs, maître d’ouvrage et principal financeur. “On réfléchit à
la création d’un poste de responsable de base pour gérer cet
accueil multi-activité. Les bateaux
promenades électriques des Mélodies du Lac pourront faire escale à la base qui abritera une buvette.”
Le C.V.M.A. compte
profiter du détournement du sentier Le chalet
pédestre du lac historique
devant la base pour
ne sera
capter la clientèle
de randonneurs. pas rasé.
Tout comme il voudrait mettre en place
un
pack
d’activités avec le
futur
complexe
aquatique, histoire
de combiner la voile et la baignade
2015 s’inscrit comme une année de transition pour le C.V.M.A.
impatient de prendre possession de la nouvelle base qui concentrera
l’offre d’activités nautiques en rive droite du lac.
P
remier scoop : le cha- beaucoup trop attaché à ce bien
let historique ne sera qui lui appartient d’ailleurs, tout
pas rasé après la mise comme le hangar à bateaux. “On
en service de la base lui redonnera un petit coup de
nautique. Le club est jeune. Il servira de local aux
Les dirigeants
du C.V.M.A.
languissent
déjà de prendre
possession de
la nouvelle
base nautique
en cours de
construction à
Malbuisson.
LES HÔPITAUX-NEUFS
L
Des origines
pontissaliennes
e Cercle de voile de Malbuisson constituait initialement une section sportive
du Club Athlétique Pontissalien. Fondée en 1945, cette
section était alors basée dans
lʼanse de Chaon. Elle a été
transférée à Malbuisson en
1951 et son appellation actuelle remonte au 7 novembre
1957. Ce club compte aujourdʼhui 125 adhérents. I
dans la même sortie.
Pas de changement à signaler
sur la prochaine saison estivale. Le Cercle de voile fonctionnera comme d’habitude avec
deux saisonniers en semaine.
Les bénévoles prendront le relais
le week-end. “Pour nous, c’est
une façon de se bouger et de se
retrouver.” Plusieurs pontons,
un par activité, verront le jour
près de la base. Le site aura des
airs de petit port, ce qui renforcera son identité. Les
membres du club espèrent aussi que les aménagements des
plages seront finalisés. Enfin,
le C.V.M.A. et les Foulques du
Haut-Doubs du lac ont réussi à
harmoniser leurs tarifs. Comme quoi, tout arrive. I
Tourisme à la ferme
Zénitude à l’alpage jurassien
Dépaysement garanti au chalet de la Champagne où Christine Delcey exerce une double
activité autour de l’accueil touristique et de la transformation des plantes de montagne.
e site offre probablement l’un
“Ces terres sont exploi- tourner la boutique. L’essentiel des
des plus somptueux panoramas
tées par Arnaud Mal- revenus provient de l’accueil tourissur la chaîne alpine et le masfroy qui monte une par- tique.
sif jurassien. Tous ceux qui ont
tie de ses génisses. Cet La Champagne abrite aujourd’hui deux
fait escale à la Champagne peuvent
agriculteur des Hôpi- gîtes de 10 places qui répondent paren témoigner. Pour Christine Delcey,
taux-Neufs a accepté de faitement aux attentes en termes de
il s’agit même d’un coup de foudre. Elle
ne pas utiliser d’engrais confort et d’équipements. “Les gens me
en rêvait, elle l’a fait.
L’un des plus ni de produits phytosa- disent souvent qu’ils se sentent comme
Après avoir exploité pendant de nomsomptueux nitaires”, poursuit la chez eux ici, voire mieux”, apprécie la
breuses années le gîte de la Réserve à
cueilleuse attentive à maîtresse des lieux qui tient à offrir
Remoray-Boujeons, cette amoureuse panoramas. préserver la qualité de des prestations en accord avec les
des plantes, de la nature et des alpages
sa récolte.
alpages jurassiens. Pas question, par
a succombé aux charmes de la ChamL’activité plantes se exemple de gaspiller l’eau si précieupagne dont elle est devenue proprié- décline sous divers produits : condi- se. Christine Delcey organise réguliètaire en 2006. Le bien comprend le cha- ments, tisanes, sirops, sels aromatiques, rement des stages de découverte des
let d’alpage avec 15 hectares de pré-bois. pestos… Elle trouve son bonheur dans plantes sauvages, culinaires et médiUn terrain de cueillette idéal pour cel- la cueillette sauvage et dans la cultu- cinales. Le prochain aura lieu du 20
le qui venait alors de suivre une for- re de quelques plantes comme au 22 juillet. “Il reste encore quelques
mation à Montmorot sur les plantes à l’absinthe. Aussi authentique soit-elle, places”, signale-t-elle. Elle valorise ausparfums aromatiques et médicinales. cette production ne suffit pas à faire si son bel outil de travail en recevant
d’autres stages autour du bien-être et
son cortège de thérapies diverses et
variées.
L’attrait de la Champagne réside en
grande partie sur la vue exceptionnelle. Christine Delcey compte d’ailleurs
sur la collaboration de la commune
des Hôpitaux-Neufs pour l’aider à préserver cette ouverture paysagère. “Il
y aurait quelques arbres à abattre sur
l’espace communal”, confie-t-elle. I
L
Le chalet de la Champagne offre
un panorama exceptionnel.
www.la-champagne.eu
Christine Delcey a su concilier l’accueil touristique
et son activité autour des plantes.
Quatre coups de cœur
de l’agritourisme franco-suisse
Le projet Interreg “Terroirs et Innovations”
mis sur pied par la Fondation Rurale Interjurassienne avec la chambre régionale
dʼagriculture de Franche-Comté prend
fin. Ce dispositif a permis de lancer de
nombreuses actions dont lʼorganisation
dʼun concours axé sur “des expériences
inoubliables à la ferme.” Le chalet de la
Champagne a concouru avec 15 autres
prestataires franco-suisses. “Cette
démarche correspond bien au projet que
je souhaite développer avec le souci
dʼauthenticité et le respect de la nature
qui nous entoure”, justifie Christine Delcey qui ne figure malheureusement pas
parmi les 4 coups de cœur du jury. Le
résultat a été annoncé le 16 mai dernier
à la Foire comtoise de Besançon.
LES QUATRE LAURÉATS :
G
La petite maison dans la prairie
Élisabeth et Hermann Bader
Belfond - Saignelégier
G
Les chemins des pâturages
Jean-Claude Catin
Montfaucon
G
La ferme-château des Louisots
joue les apprentis fermiers
Jean-Louis Charbonel
Les Louisots - Fournet-Blancheroche
G
La ferme du Hérisson
Aline Heimlich
Val de Joux - Ménétrux-en-Joux.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
JOUGNE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 25
3,7 millions d’euros
L’école en bois de Jougne
Le groupe scolaire en cours de finition à la Ferrière fait la part belle aux matériaux et savoirfaire locaux. Sans oublier le chauffage géothermique. Vive le développement durable.
ucun doute, la Suisse dope la
croissance démographique du
Haut-Doubs. Conséquence, sur
toute la bande frontalière, on
doit investir dans l’extension ou la
création de nouveaux groupes scolaires.
Avec 1 434 habitants recensés en 2011,
Jougne a pratiquement doublé de population en 30 ans. À la rentrée 2015, on
recensait 191 enfants dont près de la
moitié en maternelle. “Actuellement,
l’école est répartie sur quatre sites d’où
l’intérêt de tout regrouper dans un nouveau bâtiment. Celui de la Ferrière est
conçu de façon évolutive si bien qu’on
pourra y adjoindre au besoin deux
classes supplémentaires”, indique Jérôme Cordier, adjoint à l’urbanisme.
A
Le
périscolaire
a ouvert en
mars
dernier.
Il accueille
environ 75
enfants.
Le bâtiment s’étage sur trois niveaux. chaine rentrée. Une partie de ce niveau
Tout en haut, on trouve la cantine de abritera des locaux communs : biblio80 places et le périscolaire qui a ouvert thèque, salle informatique, salle de
ses portes en mars dernier. Il accueille motricité… L’école primaire sera améaujourd’hui près de 75 enfants de 3 à nagée dans l’aile côté vallée. “Il s’agit
12 ans. “On ouvre de 6 h 30 à 18 h 30”, d’une seconde tranche de travaux qui
explique Sandrine la direc- débutera en 2016 ou 2017. Au total, le
trice de l’Île aux enfants, groupe scolaire disposera de huit classes,
900 m3
l’association chargée de autant en maternelle qu’en primaire.
de grumes gérer la structure. Laquel- Chaque école a sa propre cour”, pourle emploie 7 salariées et suit Jérôme Cordier. Ce projet est plad’épicéas et fonctionne aussi en centre cé sous le signe du développement
de sapins. de loisirs le mercredi durable avec la volonté d’exploiter les
Le groupe scolaire s’étagera sur trois niveaux quand l’aile du bâtiment
après-midi et pendant les ressources locales.
qui reste à construire côté vallée sera réalisée.
vacances scolaires.
Ce bâtiment à ossature bois s’étend
L’étage inférieur sera occu- sur 1 300 m2. La commune a mis à dispé par l’école maternelle position 900 m3 de grumes d’épicéas tifiées par l’O.N.F. Il en résulte 270 m3 financier d’1,5 % par rapport aux bois
mise en service à la pro- et de sapins issues de parcelles iden- de sciages intégrés dans l’ossature et d’importation. Mais cela permet à la
en toiture. “C’est le bureau d’étude Tec- collectivité de fournir du travail aux
kicéa de Pontarlier qui a chapeauté le opérateurs de la filière bois comtoise.”
processus de transformation du bois De l’extérieur, difficile d’ailleurs de
en filière courte. La structure bois a été voir la moindre fibre boisée. Par comtransformée par la scierie Renaud à modité, la commune a préféré tout
Labergement-Sainte-Marie. On a sol- recouvrir de panneaux qui n’ont pas
licité Pro-Lignum à Frasne pour les besoin d’être traités. Ce bâtiment basbois aboutés et Simonin à Montlebon se consommation, labellisé B.B.C. Effipour les parties en lamellé-collé”, indique nergie +, est chauffé par la géotherl’élu. La valorisation des bois et la mie. L’installation comprend 18 puits
livraison des produits finis sur le chan- percés à 90 m de profondeur, le tout
tier ont généré 130 km de transport relié à trois pompes à chaleur. D’après
contre 2 300 km pour un chantier réa- l’étude thermique, la facture énergélisé avec des bois du nord. Un très bon tique s’élèvera à 6 000 euros par an.
bilan carbone. “D’un point de vue éco- De grosses économies de chauffage en
nomique, on n’est pas forcément gagnant. perspective. I
L’option locale présente un surcoût
5
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les mexicaine
a la
fabriqués avec
des porcs
du Haut-Jura.
TICKETS
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Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
La Presse Pontissalienne n°188 - Juin 2015
Il fait frisquet pour les abeilles
La météo enraye
la production de miel
Pour “Le Rucher des deux lacs”, il est encore trop tôt pour dire
si 2015 sera une bonne année en production de miel.
Le démarrage est plutôt timide, mais rien n’est perdu.
omme à chaque saison,
Michaël Girard scrute
le ciel. La quantité de
miel qu’il récolte dans
ses ruches dépend de la clémence
de la météo. Or, après trois
années difficiles, l’apiculteur
professionnel qui co-gère avec
son frère Johann l’entreprise
familiale “Le rucher des 2 lacs”
à Labergement-Sainte-Marie,
espère que le prochain millésime sera plus généreux que les
précédents et ce, malgré un début
de printemps plutôt maussade.
“2011 a été une année exceptionnelle. Nous avons produit
deux fois plus qu’en 2010. Heureusement, car cela nous a permis de faire des stocks conservés dans de bonnes conditions.
Nous avons pu pallier le déficit
de miel enregistré les années suivantes, mais du fait de cette
situation nous avons dû arrêter
de livrer des points de vente.
Cependant, je reste optimiste. Il
le faut dans notre métier. Du
moment que nous avons des
ruches et des abeilles, on peut
faire du miel” dit-il.
Le tout est de mettre les ruches
C
EN BREF
Chorale
“500 cœurs pour un peu de
bonheur” : 15 chorales, 350
choristes adultes, 150 enfants.
Vendredi 19 juin à 20 h 30 à
lʼEspace Pourny de Pontarlier.
Entrée libre. Ce concert est
organisé au profit du collectif
des associations de Pontarlier
pour le don dʼorganes : Sapaudia,Adot 25, Coordination hospitalière, Transhépate,A.I.R.C.
Renseignements au 03 81 39
42 68 ou [email protected]
Randonnée
La première édition de la “Randonnée de lʼabsinthe” entre
Pontarlier et Môtiers aura lieu
le 19 juillet. Un parcours de
13 km avec 200 mètres de
dénivelé positif. Tarif unique
de 12 euros. Transport en bus
à lʼaller et en train au retour
compris.Au programme : visite du séchoir à absinthe à Boveresse, de la maison de
lʼabsinthe à Môtiers, dégustation de produits à base
dʼabsinthe… Renseignements
au 03 81 46 48 33.
Sport
La seizième édition du Triathlon du lac Saint-Point a lieu
dimanche 28 juin. Début des
épreuves à 9 h 45. Renseignements : 03 81 39 04 54.
au bon endroit au bon moment. résultat était plutôt bon. J’en ai
L’entrepreneur en exploite 1 200. donc transféré 800 autres, et la
Elles sont réparties pour production s’est arrêtée à cause
quelques jours encore sur le sec- d’une mauvaise météo.”
teur de Besançon-Dole pour le Les aléas climatiques à répétimiel d’acacia. Ensuite, Michaël tion perturbent l’activité apiGirard les transportera dans le cole. Ces fluctuations créent des
Haut-Doubs, autour du lac de tensions dans la gestion des
Saint-Point, pour produire du mielleries professionnelles.
miel de montagne à partir d’une Entre 2012 et 2013, le chiffre
diversité de fleurs locales, et du d’affaires du “Rucher des 2 lacs”
miel de sapin. “Nous ne ferons a baissé de 40 % ! L’apiculteur
pas une année a récolté 3 kg par ruche en miel
exceptionnelle en de montagne là où il pouvait en
acacia.
En espérer au moins 10. Un ren“Le
revanche, on peut dement qui atteint les 20 kg
contexte
encore faire une dans la région de Besançon. “Le
nous oblige belle récolte en miel contexte nous oblige à travailler
de montage jus- différemment. Nous devons nous
à travailler qu’à la mi-juillet” adapter. Par exemple, on fait du
miel de tilleul, on place des ruches
différem- remarque
l’apiculteur qui à d’autres endroits pour diverment.”
croise les doigts sifier la production. Je pense que
pour que le scéna- les apiculteurs doivent se prério du printemps parer à une alternance d’années
2014 ne se répète difficiles avec d’autres très
pas. “À la fin du bonnes.”
mois de juin der- L’important pour Michaël Girard
nier, j’ai remonté est d’avoir un appareil de prodans le Haut- duction performant, immédiaDoubs une centai- tement opérationnel afin
ne de ruches. Le d’obtenir le meilleur rendement
Michaël Girard co-gère “Le rucher des 2 Lacs” qui vend son miel en pot en vente directe
au consommateur, et via un réseau de distribution.
dès que la météo permet aux années afin de faire face à une nue de croître, mais plutôt la
abeilles de butiner. “En 2011, si éventuelle pénurie l’année sui- difficulté à répondre à cette
nous n’avions pas eu le matériel vante. Mais à cause de ces creux demande. Résultat : les cours
adapté, nous serions passés à dans la production, les apicul- du miel s’envolent. “Le prix du
côté de la saison. Nous devons teurs peinent à maintenir leur miel prend 20 % tous les ans”
nous doter d’un outil de plus en réseau commercial de distribu- remarque l’entrepreneur de
plus performant et le gérer le tion car ils ont du mal à Labergement-Sainte-Marie qui
plus finement possible.” l’approvisionner. Le problème envisage lui aussi d’augmenter
L’entreprise apicole doit recons- du miel, ce n’est pas la deman- ses prix au cours de la saison. I
T.C.
tituer ses stocks les bonnes de du consommateur qui conti-
ENVIRONNEMENT
Les apiculteurs
ont le bourdon
Depuis 2011, les apiculteurs du département enregistrent une
baisse de la production de miel. Si la passion pour les abeilles
est intacte, ils doivent composer avec un environnement qui
change. Un contexte que le syndicat apicole du Doubs explique.
es années se suivent et malheureusement se ressemblent
pour les apiculteurs du Doubs.
Ils constatent que depuis 2011,
la production de miel est en baisse. “Cela
fait quatre ans que nous n’avons pas eu
une année correcte. Nous sommes en dessous des 10 kg de miel par ruche, alors
qu’en temps normal la production est
au moins de 10 à 12 kg” observe Michel
Mesnier, nouveau président du syndicat apicole du Doubs (Sadapi 25). “Dans
les années soixante-dix, lorsque j’ai commencé l’apiculture, les récoltes étaient
énormes. La vie de l’apiculteur n’est plus
tellement rose” se souvient Jean-Marie
Grand, qui a présidé l’organisation
départementale durant 37 ans. La majorité des 450 adhérents au syndicat sont
des apiculteurs amateurs qui possèdent
entre 2 et 100 ruches, ce qui au total
représente un parc de 5 000 ruches
(N.D.L.R. : il en faut 400 pour être professionnel. Ils sont moins de dix dans
le Doubs à être dans ce cas).
Selon ces spécialistes passionnés, la
baisse de la production est liée à conjonction de plusieurs facteurs. “Pour faire
du miel, il faut des abeilles. Or, chaque
année en Franche-Comté, c’est entre 20
et 30 % du cheptel des abeilles de ruches
L
qui disparaît” s’inquiète Michel Mesnier. Ce printemps, des apiculteurs ont
perdu plusieurs ruches. Dans le HautDoubs l’un d’eux en a perdu une trentaine. “C’est une explication au déficit
de production” ajoute-t-il. Les deux
autres facteurs qui entrent en ligne de
compte sont la floraison et la météo. “Si
pendant la floraison, la météo est mauvaise, et qu’il fait trop froid par exemple,
les abeilles ne sortent pas. Elles butinent à partir de 12 °C” complète JeanMarie Grand.
Ainsi en 2014, la période de production
a été courte. Le problème des apiculteurs est qu’ils doivent composer avec
un environnement qui
change. Il y a le varroa, un
“La vie de acarien parasite redoutable
l’apiculteur pour les abeilles auquel
s’ajoute désormais le risque
n’est plus de voir arriver le frelon
tellement asiatique qui décime les
essaims. Pour l’instant,
rose.”
l’hyménoptère est au sud
de la Loire.
Il y a aussi l’évolution des
pratiques agricoles, la
transformation des paysages, l’urbanisation, tous
ces éléments entrent en
Globalement,
la production
de miel baisse
dans le Doubs.
ligne de compte pour expliquer à la fois
la disparition des abeilles mais aussi
la réduction de la biodiversité qui ouvre
la production de miel à des nectars différents. Des prairies fleuries sont devenues de graminées bonnes pour la culture fourragère. Dans le Haut-Doubs,
il est possible d’obtenir du miel de pissenlit à condition que les foins ne démarrent pas trop tôt. “On a débroussaillé
par ailleurs les haies d’aubépine, alors
qu’elles permettaient de faire un miel
d’exception. Heureusement, il reste la
forêt. Il y a les érables, les tilleuls, les
ronces. On voit l’évolution de
l’environnement dans la diversité des
miels. Les miels de fleur sont rares, désormais c’est principalement du miel de
forêt qui est produit” notent les représentants du Sadapi 25 qui permettent
à leurs adhérents de commercialiser
leur miel sous l’appellation “Miel de
Franche-Comté”.
Un miel courant dans le Doubs est celui
de sapin issu de miellats. C’est aussi
un des plus chers puisqu’il se négocie
autour de 16 euros le kilo. Curieusement, le recul de la production n’a pas
conduit à une inflation des prix sur les
marchés.
Car si la quantité de miel a tendance à
diminuer, la demande des consommateurs, elle, ne faiblit pas. Les apiculteurs français produisent 10 000 tonnes,
alors que les besoins sont de 40 000
tonnes. Pour répondre à la demande, le
pays importe donc du miel. Mais il y a
dans les habitudes des clients qui
consomment ce produit un attachement
au circuit court : du producteur au
consommateur. “Le miel se vend sur les
marchés, mais aussi dans les commerces
de proximité comme les épiceries, les
fromageries, les boucheries” remarque
Michel Mesnier. Désormais, nombreux
sont les consommateurs à devenir producteurs. L’apiculture est à la mode. Le
Sadapi 25 croule sous les demandes
pour les formations qu’il organise. “Tous
les ans on a 90 inscrits pour 35 places.
Avec ces 35 élèves, on va travailler sur
notre rucher école. Ils ont entre 18 et 60
ans. Ce qui est très intéressant, c’est que
des gens de tous les milieux sociaux, des
hommes et des femmes, se tournent vers
l’apiculture. Ce sont des personnes qui
se rapprochent de la nature et qui ont
compris que l’abeille est en danger.” I
Renseignements :www.sadapi25.fr
FRASNE - LEVIER
BOUJAILLES
La Presse Pontissalienne n°188 - Juin 2015 27
EN BREF
Album souvenir
Vaches de concours : arrêt sur images
Étudiante en formation
agricole à Levier, Catherine
Cœurdevey s’est prise
au jeu de photographier
les concours de la race
montbéliarde. Son travail
séduit les éleveurs.
Avec son livre
qui met en
valeur les
plus belles
montbéliardes
du Doubs,
Catherine
Cœurdevey
touche la
corde
sensible des
éleveurs.
agriculture offre un large éventail de débouchés mais de là à
vous orienter vers la photographie, on ne peut que s’en
étonner. C’est pourtant l’aspiration de
Catherine Cœurdevey qui a décidé
d’approfondir ses connaissances en la
matière. “À partir de juillet, je suivrai
une formation de photographe par correspondance”, indique la jeune étudiante qui d’ici là devrait décrocher son
B.T.S.-A.C.S.E.
Si elle a toujours eu la prendre quelques photos de ses plus béliarde en France ou en Suisse voisi- de vue et une vidéo du concours projepassion des vaches, son belles bêtes. J’ai accepté. Tout est parti ne. Quand on l’interroge sur cette pas- tée lors du traditionnel repas qui rasL’œil du
photographe envie de les figer dans de là.” Le résultat a semble-t-il beau- sion singulière, elle répond : “Cela ne semble les éleveurs comtois. De retour
l’objectif est plus récen- coup plu. L’œil du photographe som- s’explique pas. J’apprécie de faire plai- à la maison, la jeune photographe a
sommeillait te. On peut même par- meillait en elle. Le bouche à oreille sir aux gens en leur laissant de tels sou- choisi de valoriser son travail en réaler de révélation tar- aidant, d’autres éleveurs n’ont pas tar- venirs.” Elle se retrouve aussi pleine- lisant sur Internet l’album souvenir du
en elle.
dive qui remonte à dé pas à la solliciter. Catherine qui fai- ment dans l’ambiance des concours. Au concours 2015 qu’elle publie ensuite
quelques années. “J’ai sait déjà partie du comice d’Amancey dernier salon de l’agriculture, un éle- sur demande. Ce premier travail
eu l’occasion de faire assure alors la couverture photogra- veur de Déservillers l’incite à prendre d’auteur reste encore perfectible techdes stages chez des éle- phique du concours. “On offre mainte- quelques images de ses vaches sélec- niquement mais laisse à découvrir de
veurs qui s’intéressent nant aux vainqueurs des images de leurs tionnées en finale. Elle rebondit en élar- belles images chargées d’émotion qui
beaucoup à la sélection vaches.”
gissant l’exercice aux dix participantes en disent long sur la passion de l’élevage
et pratiquent assidû- L’initiative fait un tabac. Plus aucune du Doubs. Elle effectue alors les prises montbéliard dans le Doubs. I
ment les concours. Un reine de beauté n’échappe à l’objectif
jour, l’un d’eux m’a de l’étudiante qui s’efforce de couvrir
Contact : [email protected]
demandé si je voulais la plupart des concours de la race mont-
L’
Voiturette
Dans le numéro dʼavril de La
Presse Pontissalienne était présentée la mise en place dʼun
service de location sociale dʼune
voiturette sans permis à Valdahon avec lʼAssociation Domicile Services (A.D.S.). Le mercredi 20 mai à 9 h 30 a eu lieu
la première location : Mme E.
souhaite louer la voiturette suite un retrait de permis (plus de
points). Elle est aide-soignante à la clinique à Pontarlier et,
si elle ne trouve pas de moyen
de mobilité, elle risque de perdre
son emploi. Cette solution lui
permet de se rendre à son lieu
de travail.
Spectacle
Anne Roumanoff sera à Pontarlier le 19 mai 2016 avec son
nouveau spectacle : “Aimonsnous les uns les autres” à
lʼEspace Pourny.
Rens. : 03 80 30 61 00.
Concert
Le festival La Guerre du Son
se déroule les 11 et 12 juillet
à Landresse-Ouvans. Max
Roméo, Les Fatals Picards,
Lofofora, Punish Yourself, Mystical Faya, Screaming Lead,
Uppertone Sound System, Prix
Spécial, Vyryl seront présents.
Renseignements
:
www.laguerreduson.com
Visite de l’établissement, découverte des formations ...
FORMATIONS SCOLAIRES SUR LES FINS
I
4ème - 3ème par alternance
I DIMA ( Dispositif dʼInitiative aux Métiers de lʼAlternace)
nde professionnelle Nature Jardin Paysage Forêt
I 2
I BAC Professionnel Gestion des Milieux Naturels
et de la Faune
I CAPA Services en Milieu Rural (Services Aux Personnes
- Vente – Accueil)
FORMATIONS POUR ADULTES :
Préqualification Métiers de la nature
n CAPA Entretien de l’Espace Rural
n Préqualification Métiers du Sanitaires et social
n Titre professionnel Assistante de vie aux familles
n
Etablissement privé sous contrat avec
le ministère de l’agriculture ou convention
avec le conseil régional de Franche-Comté
28
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
LEVIER
La canithérapie
Compagnon à quatre pattes
en visite à la maison de retraite
aussi membre du club canin pontissalien. Il est à l’origine de cette initiative. “À Levier, on fonctionne en binôme. Je viens avec Patrick, un autre
membre du club qui fait la tournée des
lieux avec sa chienne Douce, un golden
retriever de 7 ans.” Les deux passione prime abord, Enia, bergère évoquer ses souvenirs et prodiguant nés ont suivi le stage dédié aux chiens
allemande de 6 ans impose une caresse à l’animal.
visiteurs. Cette formation est organiplutôt le respect que la cares- Alain Girod, le maître d’Enia, échan- sée par la société centrale canine. “Cela
se. Et pourtant, à chacune de ge alors quelques mots avant de suivre dure deux jours. Le but et de voir si le
ses visites à l’E.H.P.A.D., c’est elle la sa chienne déjà en route vers de nou- chien et son maître montrent un minicoqueluche des résidents et du per- velles rencontres. On la sent familiè- mum de sociabilité”, résume Alain
sonnel. La présence de cette superbe re des lieux. “Elle est toujours heureuse Girod.
chienne dans l’établissement attire quand on vient ici.” On n’intervient Très répandue aux États-Unis et au
inévitablement l’attention. “On avait pas avec un chien dans une maison de Canada, la canithérapie n'est pas encole même chez nous”, réagit l’une des retraite sans montrer patte blanche. re entrée dans les habitudes en Franrésidentes toute heureuse de pouvoir Médecin de profession, Alain Girod est ce. Seulement une trentaine d'hôpitaux
Le club canin pontissalien intervient une fois par mois
dans les E.H.P.A.D. (Établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes) de Levier, Mouthe et
Morteau. Tout se joue sur l’affectif.
D
107.4
Haut-Doubs
105.1
Vallée de la Loue
30 ans
de création
RETROUVEZ VITE
VOTRE RADIO LOCALE
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX !
Cf
/Villagesfm
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#Villagesfm
www.villagesfm.com
ou de maisons de retraite acceptent la
présence de “chiens visiteurs”… Le
club canin pontissalien a reçu le feu
vert de la direction. La technique est
simple. “On lâche les chiens et on les
suit.” Pour l’animal, c’est une séance
de travail gratifiée de quelques friandises. Son maître l’a toujours à l’œil
et veille en permanence à ne pas déranger les résidents. La visite s’avère donc
assez dynamique. “Tout est basé sur
l’affectif. Le chien apporte de l’amour,
de la tendresse. Quand les résidents
caressent le chien, cela leur apporte
plein de choses. Beaucoup ont eu des
animaux dans leur vie. Avec les chiens,
on leur amène la vie.”
Alain Girod n’oubliera pas la premiè-
Enia
déclenche
beaucoup
d’affectivité
auprès des
résidentes
de
l’E.H.P.A.D.
de Levier.
ÉVÉNEMENT
99.8
Grand Besançon
re visite avec sa chienne à Levier. Il
parle de surprise totale des résidents
qui en parlaient encore quinze jours
plus tard. Quand Enia fait son apparition dans la salle d’activité au milieu
d’une dizaine de résidents devant la télé, cha“Avec
cun s’extasie. On la reconles chiens, naît, on l’appelle. “On
finit par s’attacher aux
on leur
personnes qu’on voit évoluer. Certains nous quitamène
tent, d’autres nouveaux
la vie.”
arrivent”, conclut Alain
Girod qui se déplace aussi avec Enia dans les
hôpitaux locaux de
Mouthe et de Morteau. I
Une grosse affluence
10 000 voyageurs
embarqués sur
la ligne du centenaire
Du soleil, un autorail plein comme un œuf,
des gares animées, de multiples échanges :
les célébrations du centenaire de la ligne FrasneVallorbe ont remporté un beau succès populaire.
La maquette du Rail model Club, visible en gare de Vallorbe,
figurait parmi au programme des animations.
Les habitants
du Haut-Doubs
et de la Suisse
voisine se sont
déplacés en
nombre pour
profiter des
animations.
e temps était avec nous”,
reconnaît André Chrétien.
L’élu de Frasne, ancien cheminot, qui coprésidait le
comité de pilotage du centenaire est
un organisateur heureux. “Entre les
scolaires, les voyageurs qui ont pris des
tickets et les invités, on a vu passer près
de 10 000 personnes sur toute la semaine.” Du soleil mais aussi un programme particulièrement alléchant mitonné depuis plus d’un an par les membres
du comité de pilotage. Ce centenaire a
mobilisé les communes desservies par
la ligne, une bonne vingtaine
d’associations et près de 300 bénévoles
pendant la semaine de festivités. La
coopération a joué à plein entre Frasne et Vallorbe. Le personnel ferroviaire venu prêter main-forte pour assurer la gestion de l’autorail n’avait jamais
vu un tel engouement. “On a été un peu
victime de notre succès”, explique
l’organisateur qui sans avoir été débor-
“L
dé regrette que certaines personnes
n’aient pas pu embarquer, faute de place. “C’est vrai que les gens étaient serrés. Techniquement et sur le plan de la
sécurité, on ne pouvait pas faire autrement. Impossible par exemple de prendre
un train plus long car on était tributaire de la longueur des quais qui ne
dépassent pas 50 m à Vaux-et-Chantegrue et Labergement-Sainte-Marie.
Impossible de mettre deux trains en circulation sur cette ligne unique sans perturber le trafic habituel.”
À chacun son centenaire.
Certains
voyageurs étaient
“On a été
avant tout là pour voyavictime
ger sans descendre à quai.
de notre D’autres s’arrêtaient à
chaque gare. D’autres encosuccès.” re s’offraient une petite
rando entre deux et revenaient en train. À chaque
halte, la foule des grands
jours. “On a essayé de
répartir les stands et les animations
pour qu’il n’y ait pas de redondance
d’une gare à l’autre.”
Le centenaire a permis de nombreux
échanges scolaires. André Chrétien
espère que cette dynamique va perdurer. “On a reçu la visite de nombreux
Suisses qui ont découvert ou redécouvert la région avec ses lacs, ses tourbières. Cet événement avait aussi pour
vocation de rapprocher nos communautés sur d’autres valeurs que le travail frontalier et la fréquentation des
commerces.”
Difficile aussi de ne pas rêver d’une
exploitation plus soutenue de cette
ligne qui permettrait notamment de
désengorger la R.N. 57 aux heures de
pointe. “On a la voie, le tunnel, le train,
les gares. Il faudrait procéder à quelques
travaux aux niveaux des quais. Cela
coûterait certainement moins cher que
des aménagements routiers à grande
échelle.” I
PAYS D’ORNANS
ORNANS
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 29
EN BREF
Après la démission de la première adjointe
Le conseil municipal d’Ornans retrouve son calme
La démission de la première adjointe en mars a fait
des remous à la mairie d’Ornans. Jean-François
Longeot a remis les pendules à l’heure et rappelé
à chacun qu’il est le patron.
a vie municipale d’Ornans semble
avoir retrouvé son calme depuis
la démission en mars de la première adjointe, Marie-Christine
Vernerey. Jean-François Longeot, le
sénateur-maire a remis les pendules
à l’heure. “J’ai rétabli les choses. J’ai
convoqué le personnel et les élus pour
rappeler à chacun qu’il n’y avait qu’un
patron à la mairie d’Ornans et ce patron,
c’est moi” dit-il avec fermeté. Cette
mise au point était nécessaire pour le
maire qui reconnaît que ses absences
liées à son activité de sénateur ont
sans doute aiguisé les ambitions de
certaines personnes au sein de son
équipe qui se rêvaient peut-être calife à la place du calife.
“J’ai fait preuve d’un
“J’ai fait
manque de vigilance”
preuve d’un avoue le maire.
Les tensions internes
manque de ont pris la forme de quevigilance.” relles d’egos qui ont
conduit à la démission
de Marie-Christine Vernerey. Trois mois après
avoir quitté le conseil
municipal, l’ancienne
élue n’a rien digéré. Elle
est encore affectée par
une situation qu’elle a
subie. “C’est une grosse
PUBLI-INFORMATION
L
frustration, une grosse déception. Je
suis déçue. Moi qui vivais pour ma ville, je pense à cela tous les jours. Cela
finira sans doute pas passer avec le
temps. J’ai peut-être eu tort de me tenir
en retrait et de ne pas m’imposer. Je
suis déçue par Jean-François Longeot
qui n’a pas tapé du poing sur la table
au bon moment.” Elle avait déjà fait
part de son amertume dans son courrier de démission daté du 16 mars dans
lequel elle ne mâchait pas ses mots
pour décrire un climat qu’elle ne supportait plus. Après 14 années passées
à la mairie, elle a préféré se retirer,
estimant que la mission de première
adjointe qui lui avait été confiée était
“bafouée et réduite à un simple rôle de
figuration” écrivait-elle. Dans ce même
courrier, elle indiquait que “depuis le
début du mandat et jusqu’à aujourd’hui se sont installés un état d’esprit
nocif, et une conduite inacceptable et
abusive de la part de certains “Arrias.”
Cependant, Marie-Christine Vernerey
n’a jamais attaqué personne nommément. Mais au conseil municipal
d’Ornans, chacun savait que les
reproches s’adressaient surtout à Nathalie Bertin, la troisième adjointe en charge du développement économique, touristique, de l’emploi et de la culture.
Autrefois élue à Pontarlier, Nathalie
Nathalie Bertin,
désormais
deuxième
adjoint, admet
qu’elle a
peut-être
bousculé
les habitudes
(photo
archive L.P.P.).
Bertin a rejoint l’équipe de Jean-François Longeot en 2014. En quelques mois
seulement, elle a fait sa place. “Je suis
arrivée là avec mon expérience d’élue
à Pontarlier et de conseillère régionale. On m’a donné cette délégation. Je
me suis mise au travail, j’ai pris les
dossiers, je les conduis à ma manière.
Je donne peut-être l’impression d’être
un bulldozer dans ma façon d’agir. J’ai
la même fougue que j’avais à Pontarlier. Nous ne sommes pas là pour faire du sentimentalisme. Les gens veulent des élus qui avancent” explique
Nathalie Bertin, qui est deuxième
adjointe depuis la démission de Mada-
me Vernerey. Si elle admet avoir peutêtre bousculé des habitudes, la nouvelle recrue du conseil municipal se
défend d’agir par rivalité.
Si Jean-François Longeot a malgré
tout éprouvé le besoin de donner un
tour ce vis pour asseoir son autorité et
éviter qu’une telle affaire se reproduise, il n’est pas défavorable à une
concurrence mesurée entre les élus de
sa majorité. “Lorsqu’on fait une équipe de qualité comme celle sur laquelle
je peux m’appuyer, on prend aussi le
risque que certains mordent plus que
d’autres.” I
T.C.
Orientation
Les circuits du parcours permanent dʼorientation de Valdahon,
conçus par Thibault Villeret (professeur au collège Edgar-Faure),
sont disponibles à la demande à
lʼaccueil de la mairie. 4 circuits
sont proposés : Vert (très facile et
débutants) - Bleu (moyen) - Rouge (difficile).
Peinture
70ème Salon dʼété des Amis des
arts du 16 au 28 juin. Exposition
de peintures et sculptures à la chapelle des Annonciades à Pontarlier. Ouvert du mardi 16 juin au
dimanche 28 juin de 10 h à 12 h
et de 14 h à 19 h.
Témoignage
Myotte-Duquet
“C’est une
construction
sans soucis”
art de construire
rime avec art de vivre
Chaleureuses, lumineuses, esthétiques,
fonctionnelles, les maisons Myotte-Duquet sont aussi
résolument modernes ou plus traditionnelles
en fonction du parti pris architectural.
ne maison Myotte-Duquet, aussi créer des alternances avec des
c’est d’abord un style, celui plaques de façade gris anthracite”
d’un mariage abouti entre remarque Grégory Myotte-Duquet,
l’art de construire en bois responsable de l’entreprise familiale
et l’art de vivre bien chez soi. Cet de Fournets-Luisans qu’il co-gère avec
équilibre donne à ces maisons indi- son frère Dimitri.
viduelles un caractère inattendu, Il y a au moins trois bonnes raisons
mêlant l’envie d’un particulier de faire appel au savoir-faire de cette
d’emménager dans une habitation à entreprise pour concrétiser son prola mesure de ses rêves, à une qualité jet de construction ou d’extension en
d’exécution perceptible jusque
bois. La première, au-delà
dans les détails des travaux
de l’accueil réservé à chaque
de finition. Ainsi les maisons “La qualité est client, est qu’elle dispose en
B.B.C. du constructeur
dans l’A.D.N. de interne de son propre serMyotte-Duquet ne ressemvice de conception, là où
blent pas aux autres. l’entreprise.” d’autres ont recours à un
Chaleureuses, lumineuses,
cabinet
extérieur
esthétiques, fonctionnelles,
d’architecture. La seconde
elles sont aussi résolument modernes raison est la qualité qui accompagne
ou plus traditionnelles en fonction du tout le processus de réalisation de
parti pris architectural. “Nous sommes l’avant-projet sommaire à la remise
toujours à la recherche de tendances des clés. “Cette exigence est dans
nouvelles pour améliorer encore les l’A.D.N. de l’entreprise. Elle vaut auscritères esthétiques et de durabilité si pour le choix des matériaux et pour
auxquels nous sommes attachés. Par leur mise en œuvre. Nous ne faisons
exemple, nous utilisons en bardage aucune concession sur la qualité.Toutes
non plus du mélèze, mais du red cédar, les évolutions techniques qui accomune essence de bois qui est plus sta- pagnent notre développement vont
ble dans le processus de vieillisse- dans ce sens” poursuit Grégory Myottement. Sur une façade en bois, on peut Duquet.
Solidarité
Dégustation-vente de vins à Pontarlier le 20 juin au profit de
lʼassociation Deoweed qui aide
David, devenu tétraplégique il y a
8 ans suite à un A.V.C. La dégustation-vente aura lieu le samedi
20 juin entre 10 h et 19 h sur le
parking de la société Cofreco, route de Lausanne à Pontarlier. Les
vins proviennent des vignes de
Marcel Rivet, viticulteur à Chasselas. Le succès de ces ventes,
comme les autres actions menées
par lʼAssociation Deoweed, permet dʼoffrir à David une vie meilleure et des conditions de rééducation améliorées. Plus dʼinfos sur
deoweed.com
U
L’exemple d’une maison Myotte-Duquet réalisée dans le Haut-Doubs
suivant le principe de construction poteau-poutre.
La troisième raison est que l’entreprise intéressante pour des acquéreurs qui
fait partie de la coopérative d’artisans n’ont pas forcément le budget pour
CCB qui collaborent ensemble depuis une prestation clé en main” ajoute le
dix ans. Ils interviennent sur les responsable.
chantiers chacun dans leur métier. Actuellement, l’entreprise MyotteCe groupement permet au particuli- Duquet achève l’aménagement d’un
er de bénéficier des garanties du con- show-room de 300 mètres carrés sur
trat de construction de maison indi- son site de production de Fournetsviduelle (C.C.M.I.) C’est aussi un gage Luisans. Dès le mois de septembre,
de confiance pour le client qui sait, on pourra y découvrir l’étendue de
en toute transparence, quelles son savoir-faire et la diversité des
entreprises vont participer à l’acte matériaux qu’elle met en œuvre. I
de construction. “Nous pouvons proposer au client une maison clé en main,
ou alors s’arrêter au hors d’eau, hors
d’air, libre à lui de finaliser le chantier
par ses propres moyens. On peut aussi lui proposer des packs intermédiaires avec des lots techniques ou des
lots de finition. Cette souplesse est
Olivier et Maryline ont choisi
lʼentreprise Myotte-Duquet pour réaliser la maison de leur rêve, en bois,
clé en main. Ils racontent. “Nous
avions des exigences. Cʼest une maison complexe en poteau-poutre, un
principe constructif courant en Allemagne. Nous avons choisi lʼentreprise
Myotte-Duquet car elle est la seule
à maîtriser cette technique spécifique
sur le secteur. Nous voulions de
grandes surfaces vitrées pour avoir
lʼimpression de vivre toujours à
lʼextérieur. Lʼhiver, le soleil bas chauffe la maison. On est véritablement
dans une démarche bioclimatique,
de développement durable. MyotteDuquet a également intégré à notre
demande des câbles électriques blindés pour éliminer les champs magnétiques. Nous sommes très contents
du résultat. Cette entreprise a su nous
écouter et respecter les délais de
construction. Elle est très réactive en
S.A.V. Franchement, cʼest une
construction sans soucis !” I
Tél. : 03 81 43 56 51
Fax : 03 81 43 61 78
www.myotteduquet.com
10, route du Luisans - 25390 FOURNETS-LUISANS
30
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Histoire
“Mémoire de nos pères” :
la transmission par la collection
Ils collectionnent du matériel, des uniformes et des véhicules datant de la seconde
guerre mondiale. Trois passionnés ont créé une association “patriotique” vouée
à transmettre des éléments historiques. Ils espèrent créer un musée à Valdahon.
ominique Mainier, Valentin
Brenot et Cédric Gaulard sont
unis par la même passion : la
collection des objets militaires,
notamment ceux de la seconde guerre mondiale. Avant d’être des “passeurs” de mémoire, ces habitants du
secteur de Valdahon sont des protecteurs du patrimoine. La preuve avec
ce mortier de tranchée récupéré in
Cuisine Salle de bain
Porte intérieure Rangement
Le Corian vous permet
de transformer votre
baignoire en douche !
D
extremis par Dominique Mainier… dent de l’association “Mémoire de nos
alors que celui-ci allait être revendu pères”.
à un ferrailleur : “En passant à Mont- Créée dans “le but de sortir de l’oubli
gesoye, je voyais cet obus de mortier. les combats de 1940 et rendre homUn jour, il a disparu après des travaux mage aux soldats”, l’association veut
sur la place du village. Je me suis ren- avant tout partager ses connaissances
seigné auprès de la mairie qui avait et ses pièces uniques avec le plus grand
décidé de le revendre à un ferrailleur. nombre. “Nous avions déjà organisé une
J’ai tout de suite fait une offre pour ne première exposition en 2010, relate
pas qu’il disparaisse” narre le prési- Cédric Gaulard. Nous avons décidé de
nous structurer en créant cette association qui nous permettra de travailler
sur différents projets avec les scolaires”
dit-il. C’est bercé par les récits de son
grand-père que Cédric Gaulard s’est
lancé dans la collection de matériel militaire. “Dans toutes les familles, et plus
particulièrement dans nos fermes du
Haut-Doubs, il y a des objets de la guerre. Cela m’a donné envie de collectionner et de partager” explique Cédric, gendarme dans la vie professionnelle.
L’équipe a participé à des reconstitutions historiques avec son side-car 500
Terrot, ses fusils Lebel… Une passion
qui coûte cher lorsqu’il faut restaurer
un engin : “C’est de la sauvegarde et en
aucun cas un placement financier”, corrige le président Dominique Mainier
qui scrute les ventes d’objets à la
Les bénévoles de l’association lors d’une reconstitution historique.
recherche du képi manquant ou de brodequins à clous.
Ici, un side-car 500 Terrot en état de marche.
EN BREF
Élysée
Le 20 avril dernier, le maire de
Valdahon Gérard Limat, représentant le Pays des Portes du
Haut-Doubs et François Cucherousset, maire de Pierrefontaineles-Varans
représentant
P.R.E.V.A.L. (Prévention et valorisation des déchets), ont été
reçus à lʼÉlysée par François Hollande. Le Pays est lauréat du projet des territoires à énergie positive portant sur une meilleure
utilisation des ressources locales
forestières. Sur 528 candidatures
déposées, 212 territoires ont été
sélectionnés dans le but dʼobtenir
500 000 euros pour leur permettre
la mise en place de leurs projets.
Orgue
En Partenariat avec Les Amis de
lʼOrgue de Saint-Bénigne, un
concert est organisé mercredi
24 juin à 20 h 30 avec lʼensemble
“Cordes et Voix Magiques
dʼUkraine” à lʼéglise Saint-Bénigne
de Pontarlier. Cʼest un ensemble
de 6 jeunes femmes et leur chef
Dmytro Hubyak, ensemble qui à
la particularité de chanter en
sʼaccompagnant dʼun instrument
unique propre à lʼUkraine : la “Bandoura”. Réservation et vente des
billets à lʼOffice du Tourisme de
Pontarlier et à lʼentrée de lʼéglise
à partir de 19 h 45 le jour du
concert. Renseignements au
03 81 46 67 00.
ÉTALANS
19 Chemin du Groseillier
25560 La Rivière Drugeon
Tél. 03 81 89 76 61
Port. 06 31 39 51 80
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Les bénévoles ont participé à la commémoration de la disparition du centenaire de Louis Pergaud, tombé lors
de la première guerre mondiale : “Nous
avons les équipements pour couvrir de
1914 jusqu’à la guerre d’Algérie” dit un
passionné. Sollicitée pour le tournage
d’un film d’une classe du collège de Valdahon, l’association a répondu présente en prêtant des uniformes, du matériel. Les collégiens ont pu enfiler casques,
chaussures et sac à dos de l’armée.
“Mémoire de nos pères” se définit comme “patriotique” dans le bon sens du
terme. Aucun fanatisme, aucune nostalgie. Simplement la volonté de rappeler les combats qui ont eu lieu localement comme à Villers-Chief par
exemple.
Les bénévoles ont l’espoir de trouver
un local, peut-être à Valdahon, pour
créer un musée. Ils ne manqueront pas
d’objets, souvent uniques, pour le remplir.. I
Contact : [email protected]
Sécurité routière
Deux radars-tronçons en réclamation
Le maire d’Étalans a écrit au
sous-préfet de Pontarlier pour
lui demander de sécuriser
la route nationale 57 où un
nouvel accident grave a eu
lieu. Jean-Marie Roussel
milite pour un radar-tronçon
limitant la vitesse dans les
deux sens à 70 km/h.
chaque traversée de la R.N.
57, c’est la boule au ventre
que les habitants du lotissement des Essarts à Étalans
s’engagent pour rejoindre le centre du
village. Idem pour celles et ceux voulant se rendre à Guyans-Durnes. À
chaque franchissement de la route
nationale BesançonPontarlier, le risque arrive de la gauche et de la
Déjà des
droite. Traverser une
précédentes voie empruntée par
demandes. environ 11 000 véhicules
par jour nécessite la
vigilance. Malgré la prudence, c’est parfois le
drame. Ce fut - encore
- le cas mercredi
25 mars lorsqu’une voiturette sans permis a
été
percutée
à
l’intersection de la
Départementale 133.
La victime, un habitant
Étalans réclame
deux radarstronçons pour
sécuriser les
croisements de
la R.N. 57 (ici
celui menant à
Durnes). Pas si
simple.
À
d’Étalans, a été désincarcérée. Le maire d’Étalons en a assez de devoir annoncer la mauvaise nouvelle aux familles
des accidentés. Du coup, il a pris son
bâton de pèlerin.
Il a sollicité le sous-préfet de
l’arrondissement de Pontarlier pour
demander la mise en place de radarstronçons. Le maire a déjà son idée où
ils devraient être installés : sur une
portion de nationale entre l’entrée
d’Étalans (en arrivant de Pontarlier)
et l’arrivée au rond-point des microtechniques. “Il n’y a que des radarstronçons qui pourront ralentir les véhicules, déclare Jean-Marie Roussel. Et
il faut que cette portion soit limitée à
70 km/h.” L’édile aimerait que cette Une réunion avait d’ailleurs eu lieu à
requête soit retenue assez vite : “Nous Pontarlier en décembre 2009 avec le
avons déjà fait de nombreuses demandes sous-préfet de l’époque. Il avait alors
aux préfets précédents. Chacun se sen- été proposé d’améliorer la sécurité grâtait concerné mais au moment de leur ce à un rond-point ou une vitesse limidépart, le dossier retombait…” Le sous- tée à 70 km/h avec ligne continue, une
préfet de Pontarlier Bruno Charlot pose de stops, un éclairage du carreconfirme qu’il a bien reçu la demande four, des bandes rugueuses et des pandu maire. Mais pour l’heure, impos- neaux lumineux sur les trois routes
sible pour le représentant de l’État de arrivant sur la R.N. 57, c’est-à-dire la
donner un avis favorable. Il lui faut route de Guyans-Durnes, la rue de la
d’abord des études techniques de la Pissoire et la rue des Essarts. Le rondpart des services avant de donner un point demandé n’a jamais été instalquelconque avis. Des idées de création lé. Ni les panneaux lumineux. Avec
de ronds-points ont déjà été émises cette nouvelle demande, Étalans espèsuite à d’autres accidents survenus re être écouté… I
E.Ch.
dans cette zone accidentogène.
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 31
Cinéma Pax
Transmission de clés au ciné
Géré par des bénévoles, le cinéma Pax de Valdahon voit son président
Joël Humbert passer la main après 32 années de dévouement. L’an dernier,
16 000 cinéphiles, un record, se sont installés dans les fauteuils. MarieClaude Charmoille poursuit l’aventure avec un important chantier à la clé.
epuis avril, Joël Humbert n’ouvre plus les
portes du cinéma Pax
situé au cœur de Valdahon. Et ne vient plus vérifier
si les affiches annonçant les projections du mois sont mises à
jour. Alors quand il voit que c’est
encore le programme d’avril qui
est affiché sur la porte d’entrée,
il ne peut s’empêcher de le faire remarquer - gentiment - à
D
Marie-Claude Charmoille, qui pour avoir des films que nous
lui succède à la tête de pouvions projeter rapidement,
l’association “La Vaillante” qui se souvient-il. Nous faisions pargère le cinéma. Après 32 années tie d’un groupe avec des “petits”
de bénévolat au cinéma Pax, cinémas comme Ornans, PontJoël Humbert a décidé de pas- de-Roide, Charmoille, Baumeser la main pour profiter de sa les-Dames. Nous avions un peu
retraite. Entré dans l’association plus de poids envers le distrien 1983, il dirigeait l’équipe de buteur” dit-il.
bénévoles depuis 1995.
Tout a changé. Depuis deux ans,
L’évolution du cinéma, il l’a vue le cinéma est passé au numéde près. “Avant, il fallait se battre rique, la façade a été rénovée,
quatre panneaux d’affichage ont
été installés. Un investissement
que la structure a supporté seule. Sur ses fonds.
Aujourd’hui, l’équipe projette
les meilleurs films du box-office dans les trois semaines suivant leur sortie à raison de six
séances par semaine au minimum. La salle de cinéma, qui
compte 241 places (dont 195 en
parterre et 46 au balcon) peut
projeter du 3D. Si la tapisserie
et les lustres ont un peu d’âge,
l’équipement est de qualité.
“Nous allons lancer d’ici septembre un grand chantier : la
mise en accessibilité de la salle” explique Marie-Claude Charmoille, la nouvelle présidente.
Les entreprises ont été consulLa façade de cinéma a été rénovée il y a peu.
tées. Un défi financier : “Nous
Joël
Humbert,
ancien
président du
cinéma,
passe le
relais à
Marie-Claude
Charmoille
au cinéma de
Valdahon.
recherchons
Sinon, il serait impossible de Le nouveau bureau :
encore des sou- fonctionner” résume Joël Hum- Marie-Claude Charmoille, prétiens car cela bert qui a toujours cherché à
coûte cher et assurer la convivialité entre la sidente - Fabienne Vuillemin,
Des
nous avons peu soixantaine de bénévoles en vice-présidente - Nathalie Nicod’aides.”
Envi- organisant des sorties, des ren- las, secrétaire et responsable
travaux
ron
entre tous. Il conti- du personnel des entrées d’accessibilité 90 000 euros dez-vous
nuera à venir s’asseoir dans un Séverine Silvant, trésorière et
sont prévus. devront être fauteuil rouge pour regarder le Pierre Wanner, trésorier adjoint
déboursés.
dernier film qui cartonne.
- Didier Casadeï, tourneur et
L’entrée sera La salle valdahonnaise projetrefaite, les toilettes, la salle.
te également des films d’art et numérique - Karine Raspaud,
Installée dans un bâtiment pro- essais pour un public expert. Le responsable des caissières priété du Diocèse de Besançon, prix d’entrée, il reste très acces- Yann Bassou, responsable confil’association doit “au minimum sible : 6 euros pour un adulte series - Claude Lethier, resréaliser 1 000 entrées par mois (au parterre). Faudra-t-il aug- ponsable maintenance.
pour rentrer dans ses frais” note menter ? “On y pense mais il
l’ancien président. Elle y par- faut en discuter avec l’ensemble de mes amis”, “Les jardins du
vient. En 2014, elle a réalisé sa du bureau. Tout le monde n’est roi”, le mois de juin s’annonce
meilleure saison avec 16 000 pas d’accord” précise la nouvelle tout aussi chargé en sorties. I
entrées, soit 3 000 de mieux que présidente. Après “La famille
l’année précédente.
Bélier”,“En équilibre”,“Le talent
“Heureusement que nous avons
Renseignements : cinemapax.fr
des bénévoles et aucun salarié…
32
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
SAINTE-COLOMBE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Le maire Lionel Malfroy
“Ici, le poumon, c’est le monde associatif”
Franc du collier, le maire de Sainte-Colombe exerce aussi
des responsabilités agricoles. Attaché au travail d’équipe,
il défend le développement harmonieux de sa commune.
hez les Malfroy, on aime s’engager. “Mon
père a été maire de Sainte-Colombe. On
a toujours baigné dans la vie du village
que ce soit au comité des fêtes ou dans
les autres associations.” Lionel Malfroy a d’abord
pris des responsabilités dans le syndicalisme
agricole. Il fait partie du bureau de la chambre
d’agriculture interdépartementale Doubs-Territoire de Belfort où il occupe la fonction de secrétaire. Il entre au conseil de Sainte-Colombe en
2001 et se retrouve deuxième adjoint. En 2008,
le voilà premier adjoint aux côtés d’Alain Sirugue
auquel il succédera en mars 2014. Une progression on ne peut plus régulière. “Aujourd’hui,
c’est impossible de gérer seul une commune. Pour
ma part, je fonctionne dans un esprit d’équipe
où chacun s’implique”, poursuit le maire secondé par Bernard Claudet, Isabelle Paris et Rock
Mauro aux postes d’adjoints.
Pas question de s’endormir dans ce village de la
seconde ceinture pontissalienne qui a vu sa population passer de 270 à 400 habitants depuis 2001.
“Si la courbe se poursuit, on ne sera pas loin de
500 à la fin du mandat.” Cette évolution se répercute logiquement sur l’effectif scolaire avec
l’ouverture à la dernière rentrée d’une neuvième classe alors qu’on en dénombrait seulement
quatre en 2004. “On va construire une nouvelle
école au terrain de foot des Granges. On consulte actuellement les maîtres d’œuvre. L’ouverture
de l’établissement est prévue à la rentrée 2017”,
poursuit Lionel Malfroy conscient que la ques-
C
tion du financement ne sera pas la plus facile à
régler. L’idée de ce déménagement est vécue comme un crève-cœur pour les habitants de SainteColombe inquiets à l’idée de ne plus entendre
les cris des enfants dans la cour de récréation.
Comme ses prédécesseurs, Lionel Malfroy tient
à préserver la dimension et l’ambiance villageoise de sa commune. “Face à la pression immobilière, on a choisi de se doter d’un P.L.U.I. C’est
important. On est plus favorable à la densification de l’espace bâti sous réserve
de limiter la promiscuité qui res“C’est
te toujours une source de querelles.”
impossible En projet figure la viabilisation
d’un lotissement privé de 12 parde gérer
celles. Pour le nouveau maire, la
richesse de Sainte-Colombe résiseul une
de d’abord dans son tissu assocommune.” ciatif. “C’est le poumon du village.” Comité des fêtes, chorale, gym,
ski-club, bricole, jeux de société, il
y en a pour tous les goûts et tous
les âges. Tout ce petit monde de
Colombins et Colombines se retrouve en juillet pour organiser en commun la Fiesta des fines gueules.
“1 000 repas sont servis au cours
du week-end. Les bénéfices servent
à financer des actions au profit des
associations”, argumente le maire qui se refuse d’assimiler cette
fête à une beuverie. La 43 ème édi-
ELIGIBLE
LOI PINEL
Lionel Malfroy a
déjà effectué deux
mandats d’adjoint
avant de se
retrouver aux
commandes
de Sainte-Colombe.
tion aura lieu du 10 au 12 juillet prochain.
Lionel Malfroy est maintenant le seul représentant de la commune
au sein du conseil communautaire depuis l’adoption du nouveau mode
de représentativité. “En privilégiant le poids démographique à la surface territoriale, les petites communes ont perdu des élus. C’était difficile à digérer mais maintenant, il faut aller de l’avant. On apprécie
aussi le fait d’avoir avec Patrick Genre un président à notre écoute.”
Sainte-Colombe trouve aussi son compte dans l’intercommunalité. Et
de citer l’exemple du secrétariat intercommunal qui garantit une qualité de services très appréciée des élus. Entre la piscine et la médiathèque, Lionel Malfroy n’a pas hésité longtemps. “Avant de parler de
médiathèque, il faudrait déjà que tout le monde puisse accéder au
Haut-Débit qui arrivera cet automne à Sainte-Colombe. De toute façon,
je ne suis pas vraiment convaincu de l’intérêt d’un tel investissement
surtout en période de restriction budgétaire” pense-t-il. I
F.C.
ENVIRONNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
LES HÔPITAUX-NEUFS
33
Dépôt de plainte
Agriculteur-pollueur
tweeté en flagrant délit
En bennant des déchets dans une doline avant de les
brûler, cet agriculteur du Haut-Doubs ne se doutait
plus qu’il était filmé et qu’il jetterait l’opprobre
sur toute la profession. La honte.
ul n’est à l’abri des réseaux sont préjudiciables à l’image et au
sociaux. On peut parfois dou- sérieux des agriculteurs.” Il n’entend
ter de la pertinence des infor- pas, pour autant, porter l’affaire en
mations qui circulent sur ces justice. Réflexe protecteur ? Pas vrairéseaux. Force est de reconnaître aus- ment, mais plutôt l’envie de traiter les
si leur puissance de diffusion. Là-haut affaires en direct. Le fautif devrait
sur la montagne, il y avait un super- donc se voir administrer une bonne
be alpage avec son chalet séculaire,
leçon de morale agrises pré-bois bucoliques et son agricole. Et le président de
culteur peu regardant sur le recycla- “C’est
la
chambre
ge de ses propres déchets.
d’agriculture ne se prilamentable”
Ni une ni deux, il recule sa remorque
vera pas d’en informer
pleine de sacs en plastique, palettes dit Daniel
toute la profession.
et vieilles planches et bascule son conte- Prieur.
La commission de pronu dans une doline. Plus fort encore,
tection des eaux est
il embrase le tout sans scrupule, laismoins conciliante. “On
sant à voir un spectacle peu ragoûva donner suite par le
tant.
biais d’une plainte.
Les images de cet acte de pollution ont
Dans une doline, c’est
fait le tour de la profession et de toutes
d’autant plus scandales associations de protection de
leux. Ce cas n’est mall’environnement. “C’est lamentable”,
heureusement pas isoen convient Daniel Prieur. Le présilé. On voit encore de
dent de la chambre d’agriculture du
telles pratiques.” Le proDoubs s’étonne qu’on puisse agir ainpriétaire du tracteur a
si. “Aujourd’hui, il existe des disposiété identifié sans savoir
tifs mis en place pour assurer le traisi c’était lui qui était
tement de l’ensemble des déchets issus
au volant. Affaire à
de l’agriculture. Ces comportements
suivre. I
N
Remorque, déchets, doline, brasier : le choix des mots, le choc des images.
En ce
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34
ÉCONOMIE
INNOVATION
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Une formation au G.R.E.T.A.
Le B.I.M. révolutionne le bâtiment
Venez
l’essayer !
Philippe
Perreau
chapeaute
la formation
B.I.M. au
G.R.E.T.A. de
Besançon.
Les entreprises du bâtiment basculent dans l’ère du numérique avec
le B.I.M. Cette méthode consiste à réaliser une maquette numérique en
3 dimensions d’un projet de construction auquel chaque corps de métier
peut apporter sa pierre. Une technologie qui permet de régler la plupart
des problèmes techniques avant le lancement des travaux.
vec le B.I.M., c’est tout le secteur du
bâtiment qui entame une petite révolution. Cet acronyme anglais qui signifie “Building information modeling”,
se traduit dans la réalité par un basculement
progressif dans l’ère du numérique de tous
les acteurs du processus de construction :
maître d’ouvrage, architecte, économiste, ingénierie. Elle s’étend aussi aux corps de métier
du gros et du second œuvre.
Le bouleversement a lieu surtout dans la phase de conception du projet. Le B.I.M. consiste à réaliser une maquette numérique détaillée
en 3 dimensions de l’ouvrage en question dans
laquelle par exemple va apparaître la circulation précise des réseaux électriques ou de
plomberie. Le but est que cette maquette soit
accessible aux acteurs de la construction pour
qu’ils aient une vue d’ensemble, claire, du
futur bâtiment. Cela permet de déceler
d’éventuelles incohérences et de proposer des
solutions. “Ainsi, grâce à la maquette B.I.M.,
on peut résoudre en amont 95 % des problèmes
qui se règlent aujourd’hui sur le chantier. Il
faut en revanche que les acteurs de la construction acceptent de collaborer autour de la maquette numérique” observe Philippe Perreau, responsable de la formation B.I.M. dispensée au
G.R.E.T.A. de Besançon depuis deux ans (une
trentaine d’étudiants suit actuellement cette
licence professionnelle).
Le B.I.M. rend possible ce qui ne l’est pas avec
des plans tracés sur le papier en deux dimensions, la méthode la plus répandue. “En 2 D,
on dessine des traits, alors qu’en 3 D on dessine des objets et des volumes. Une entreprise
de maçonnerie peut connaître en quelques clics
l’épaisseur d’un mur, sa surface, sa composition. Cette visualisation va lui permettre de
prévoir les quantités, de les vérifier et de répondre
avec justesse à un appel d’offres. Il y a beaucoup moins d’aléas. Le B.I.M. n’annonce cependant pas la fin de la 2 D qui reste un outil
pour préciser des détails” poursuit Philippe
Perreau.
L’Europe plébiscite l’usage du B.I.M. Très
répandue en Angleterre où dès 2016 tous les
marchés publics se feront selon cette méthode, elle l’est moins en France, en Allemagne
et en Belgique. Cependant, dans ces pays, le
développement du B.I.M. est remarquable.
Les demandes de formation de la part des
entreprises du bâtiment pour se familiariser
à cet outil sont croissantes. “Le B.I.M., c’est
l’avenir du bâtiment. Les entreprises qui ne
s’adapteront pas auront du mal à travailler.
La marche à franchir n’est pas haute puis-
A
qu’elles ont pour la plupart un
équipement informatique qui peut
leur permettre de visualiser une
maquette B.I.M. à l’aide d’un viewer gratuit. Si les charpentiers
qui utilisent depuis longtemps la
visualisation 3 D ont réussi cet“Le B.I.M., te évolution, il n’y a pas de raison que les autres corps de métiers
c’est
n’y parviennent pas” observe la
l’avenir du Fédération régionale du bâtiment
bâtiment.” de Franche-Comté. Cette organisation professionnelle a engagé une action de sensibilisation
au B.I.M. auprès de ses adhérents.
Les collectivités s’y mettent aussi. La Ville de
Besançon étudie avec le G.R.E.T.A. la possibilité de former à cette méthode les services
techniques de la municipalité. De son côté, la
région de Bourgogne a une longueur d’avance.
Elle a scanné en 3 dimensions l’ensemble des
lycées. Désormais lorsqu’elle engage un programme de rénovation sur un établissement
scolaire, elle exige de la part des entreprises
qui répondent aux appels d’offres d’utiliser le
B.I.M. Car l’autre intérêt de cette méthode
numérique est qu’elle permet de conserver
tout l’historique de la construction du bâtiment consultable dans ses moindres détails
en quelques clics. “Cela améliore la performance de la maintenance de la construction.
On peut faire des économies énormes” estime
Philippe Perreau. La fin des archives papiers
épaisses a peut-être sonné dans la construction. I
T.C.
Jusqu’à
présent les
commerçants
indemnisés
ont perçu une
aide dont le
montant était
de 1 000 à
4 800 euros.
COMMERCE
Travaux au centre de Pontarlier
Les commerçants peuvent
demander à être indemnisés
Depuis 2007, les commerçants qui estiment subir un préjudice financier
dû à des travaux au centre-ville peuvent demander à la municipalité
une indemnisation. En sept ans, sur les cinq commerçants
qui ont déposé un dossier, trois ont reçu une compensation financière.
a municipalité de Pontarlier prolonge la une gêne pour un commerçant.
commission d’indemnisation à l’amiable Dans mon cas, il y a toujours
des commerçants impactés par les tra- eu une écoute” remarque Bruvaux d’embellissement de la ville. Ain- no Mangin, du bureau de tabac
si, les enseignes situées dans le périmètre du la Civette. La commission
chantier de la place Saint-Bénigne, des rues d’indemnisation lui a versé un
Tissot (n° 1 à 14), Chanoine Prenel, des Jar- peu plus de 1 000 euros en 2009
dins, et Gambetta (n° 18 à 26) pourront deman- au titre d’un préjudice subi au
der à la mairie de compenser une baisse de moment des travaux rue de la
chiffre d’affaires due aux travaux. Elle peut République.
survenir lorsque l’accès au commerce est sup- Depuis le mois de sepprimé pendant une période déterminée ou ren- tembre 2007, date de sa créadu extrêmement complexe. “Tous les com- tion, cette commission n’a enremerçants peuvent déposer un dossier. Mais ils gistré que très peu de
doivent apporter la preuve du préjudice” pré- réclamations. Alors qu’il y a eu
cisent les services de la mairie. Sur le princi- des travaux chaque année, cinq “Un excellent
pe, les requérants doivent attendre la fin des commerçants seulement ont
dialogue”
travaux pour établir un bilan financier et déposé un dossier de demandit ce
mettre en évidence un déficit par rapport à de d’indemnisation et trois
commerçant.
leur situation des années précédentes. “Le dos- d’entre eux ont obtenu gain de
sier est assez simple à remplir. Est-ce que l’aide cause. “Deux dossiers n’étaient
accordée par la mairie correspond exactement pas recevables car ils n’étaient
au préjudice subi ? Je ne le sais pas. Ce qui est pas dans le périmètre” indiquent les services
important, c’est de se sentir soutenu par la de la mairie. Les autres ont perçu une indemmunicipalité lorsque des travaux occasionnent nisation variant de 1 000 à 4 800 euros. Le
montant est obtenu suite à un calcul basé sur
la perte du chiffre d’affaires. “C’est un expert
aux comptes judiciaire qui vise les dossiers”
apprend-on encore auprès de la municipalité.
Le fait que 5 dossiers aient été déposés depuis
2007 ne surprend pas Sylvie Dabère, la présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre. “Il y a toujours eu un excellent
dialogue entre la mairie et les commerçants.
Les travaux se sont faits avec fluidité, en bonne intelligence, de manière à ce qu’ils
n’impactent pas une vitrine plus d’une semaine. Aussi, les chantiers ont eu un effet négatif sur le chiffre d’affaires des commerçants
mais pas au point de demander une indemnisation” dit-elle. Le 3 juin, une réunion a eu
lieu entre les commerçants et la mairie en
vue de préparer le prochain chantier de la
place Saint-Bénigne. I
L
ÉCONOMIE
UNIVERSITÉ
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
EN BREF
872 000 euros par an
Chorale
“500 cœurs pour un peu de bonheur” : 15 chorales, 350 choristes adultes, 150 enfants. Vendredi 19 juin à 20 h 30 à lʼEspace
Pourny de Pontarlier. Entrée
libre. Ce concert est organisé
au profit du collectif des associations de Pontarlier pour le don
dʼorganes : Sapaudia, Adot 25,
Coordination hospitalière, Transhépate,A.I.R.C. Renseignements
au 03 81 39 42 68 ou [email protected]
Vif débat autour de
la prime versée aux
enseignants-chercheurs
Le Syndicat S.U.D. s’offusque du versement de primes de 5 000 ou de
7 000 euros qui récompensent chaque année des enseignants-chercheurs
de l’Université de Franche-Comté. Une prime qui aurait été perçue indûment
dans au moins un cas selon S.U.D. La présidence de l’U.F.C. conteste.
e Syndicat S.U.D. de
l’Université de FrancheComté est parti en guerre contre la prime
d’encadrement doctoral et de
recherche (P.E.D.R.) à laquelle peuvent prétendre les enseignants-chercheurs. Chaque
année, elle est accordée à environ 150 professeurs et maîtres
de conférences de l’U.F.C. qui
en ont fait la demande et qui
ont rempli tous les critères pour
l’obtenir. Selon les cas, la prime annuelle est de 5 000 ou de
7 000 euros, ce qui représente
un
budget
global
de
872 000 euros pour l’Université
franc-comtoise. “Nous sommes
opposés à cette prime. Pour nous,
la recherche est un travail collectif. Or, nous sommes ici dans
une démarche de récompense
individuelle. Cela crée des inégalités. C’est le néolibéralisme dans
toute sa splendeur. Il est choquant que dans un contexte
L
d’austérité, des gens soient ainsi récompensés” remarque
Michel Savaric, enseignantchercheur représentant du syndicat S.U.D. “Nous sommes
d’autant plus exaspérés quand
on sait que cette prime est perçue indûment par des personnes
qui n’y ont pas droit” affirmet-il.
En effet, depuis
quelques mois, le
syndicat a dans
“C’est le
son collimateur au
néolibémoins un vice-président de l’U.F.C.,
ralisme
enseignant-cherdans
cheur par ailleurs,
qui aurait recontoute sa
avoir perçu cetsplendeur.” nu
te prime. Or,
l’intéressé ne remplit pas un des critères pour pouvoir
y prétendre. En
tant que vice-président, il bénéfi-
35
cie d’une décharge totale de son
service d’enseignement. Il ne
satisfait donc pas au décret qui
fixe les conditions d’attribution
de cette prime. Le texte précise entre autres que le candidat
à la P.E.D.R. doit attester d’un
volume d’heures d’enseignement
équivalent à “42 heures de cours,
64 heures de travaux dirigés ou
toute combinaison équivalente.”
Ces
conditions
d’enseignement minimales doivent être remplies au moment
où le dossier de demande de
prime est déposé. S.U.D. demande donc à l’Université de publier
la liste des 150 destinataires
de la prime redoutant que
d’autres personnes aient perçu indûment la somme. Le syndicat souhaite que les enseignants qui se trouveraient dans
cette situation remboursent la
P.E.D.R.
La présidence de l’Université
de Franche-Comté n’apprécie
Tous les enseignants-chercheurs peuvent déposer
un dossier de candidature pour obtenir la prime.
guère la polémique soulevée
par le Syndicat S.U.D. à propos
de l’attribution de la prime.
Selon l’U.F.C., le processus
d’attribution est transparent.
Les dossiers des candidats sont
examinés par un comité
d’experts indépendants. Reste
le cas délicat du vice-président
épinglé par le syndicat S.U.D.
qui aurait reconnu bénéficier
de cette prime alors qu’il n’y a
pas droit puisqu’il ne répond
par aux critères d’enseignement.
“Au moment de juger de la recevabilité du dossier, nous avons
pris attache au ministère pour
savoir si une personne qui bénéficie d’une décharge totale de
droit
de
son
service
d’enseignement pouvait candi-
dater. Le ministère nous a
d’abord répondu que dès lors
que la décharge est un droit, il
faut considérer que le service
est rendu” argumente l’U.F.C.
Il n’y avait donc pas d’objection
à la candidature du vice-président, jusqu’à ce qu’un autre service du ministère émette un
avis contradictoire. Face à ce
“flou”, la présidence de
l’Université a donc tranché. “Au
vu de tous ces éléments, le président a décidé que dans l’attente
d’une position claire du ministère, 64 heures de travaux dirigés (ou toute combinaison équivalente) seront nécessaires pour
les candidats qui perçoivent la
prime” conclut la présidence. I
T.C.
Rugby
Match de rugby caritatif au profit de lʼassociation Rugby French Flair le 20 juin à Pontarlier à
16 heures, stade Paul-Robbe,
organisé par le C.A.P. Rugby. Il
opposera une sélection dʼanciens
internationaux français au XV
de lʼAbsinthe, section vétéran
du club pontissalien. Lʼassociation
Rugby French Flair compte parmi ses membres plus de 40
joueurs de rugby de renom. Son
objectif est de venir en aide aux
jeunes des quartiers défavorisés en favorisant le développement du rugby et de ses valeurs.
Les entrées sont à retirer à
lʼentrée du stade le jour du match en échange dʼun don de
5 euros au profit de lʼassociation.
Le match sera arbitré par Christophe Berdos, un ancien arbitre
international.
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L’extérieur du véhicule comporte des équipements en option.
36
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
ENQUÊTE
Il plaide pour plus de transparence
“Il faut en terminer avec
les pratiques de copinage”
Conseiller régional d’Île-de-France, Jean-Luc Touly s’est
intéressé aux “recasés de la République” dans son dernier livre.
Il dénonce sans détour ces copinages au sommet du pouvoir
qui nuisent à la bonne marche de la démocratie.
a Presse Pontissalienne :Vous
publiez “Les recasés de la
République”. Qu’est-ce qui
vous a poussé à vous lancer
dans ce travail d’enquête dans lequel
vous impliquez de nombreuses personnalités qui entretiennent les “placards dorés” du pouvoir ?
Jean-Luc Touly : Je travaille dans
le groupe Véolia où j’avais des
responsabilités syndicales. Dans
le cadre de mes fonctions, j’ai
découvert les relations qui existent entre les hommes politiques de gauche comme de droite et cette grande entreprise.
Je me suis toujours demandé
pourquoi elle employait autant
de personnel politique. La réponse est assez facile car la société passe des marchés publics
avec des collectivités locales.
Elle a donc intérêt, comme
d’autres, à avoir de bons rapports avec les élus pour pérenniser des contrats. L’embauche
des conjoints, des enfants, fait
partie des bonnes pratiques.
Par ailleurs, j’ai été conseiller
municipale et maire-adjoint
trois mois. Comme sur les questions de marché public je mettais mon grain de sel, mon maire m’a donc retiré ma délégation.
Ensuite, j’ai été conseiller régional dans un groupe Europe Écologie-Les Verts qui me semblait
être un parti différent des
autres. Mais très vite j’ai vu
qu’il n’avait rien de différent
tout simplement parce qu’il a
besoin de financements pour
fonctionner. Alors j’ai quitté ce
groupe. Moi qui avais des idées
bien arrêtées plutôt de gauche,
je me suis aperçu qu’il y avait
aussi des gens honnêtes à droite et très corrompus à gauche.
Mes croyances se sont envolées,
c’est le système qui veut cela.
Ce sont tous ces éléments-là
que je dénonce. J’ai écrit ce livre
avec Roger Lenglet, qui est un
journaliste d’investigation pour
ne pas passer pour quelqu’un
qui règle ses comptes.
L
exemple au Conseil d’État, recyclage
d’anciens collaborateurs dans des
institutions, des entreprises privées.
Le pouvoir permet de s’assurer un
avenir finalement ?
J.-L.T. : Ce qui est terrible, c’est
ce besoin de pouvoir, ce besoin
d’assurer sa carrière, d’assurer
un certain niveau de revenu
pour un élu. Cela passe par le
recyclage des copains, même si
ces copains sont à l’opposé de
l’échiquier politique. Ce n’est
pas grave car si on nomme quelqu’un à un haut niveau de responsabilité, c’est parce que l’on
sait qu’il pourra nous renvoyer
l’ascenseur en cas de traversée
du désert.
Il faut toujours penser au lendemain lorsqu’on est élu au
point que cela en devient
presque obsessionnel. Si JeanPaul Huchon, président du
Conseil régional d’Île-de-France a accepté de retirer sa candidature pour laisser le champ
libre à Claude Bartolone, c’est
sans doute parce qu’on lui a
promis quelque chose en échange. À 69 ans, quelle que soit sa
valeur, je suis sûr qu’on va lui
trouver un poste, comme Jack
Lang s’est retrouvé président
de l’Institut du Monde Arabe.
L.P.P. : Le pouvoir, c’est aussi la porosité entre les grands groupes privés
et les élus. Vous épinglez Rachida
Dati avocate et députée européenne.
Pourquoi ?
J.-L.T. : Elle a perçu entre 2011
et 2013 500 000 euros
d’honoraires d’avocat de la part
de G.D.F. Suez. En tant que
députée européenne faisant
partie de la commission économique et de l’énergie, elle a
posé des amendements avec
une régularité étonnante à la
faveur de l’activité de cette entreprise. G.D.F.-Suez n’a pas
démenti. Ce qui me gêne dans
ce genre d’affaires, ce ne sont
pas les entreprises qui se livrent
à du lobbying pour défendre
leurs intérêts. Je peux même
L.P.P. : À la lecture de votre livre, on le concevoir. Il y a 15 000 lobcomprend que le “recyclage” est un byistes à Bruxelles,de l’industrie
sport national. Recyclage d’élus par agroalimentaire, pharmaceu-
Dans son livreenquête,
Jean-Luc
Touly nous
ouvre la porte
des “placards
dorés”
du pouvoir.
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tique, de l’énergie, etc. Ce que
je trouve inadmissible, c’est que
des politiques entrent dans ce
jeu et l’acceptent. Un élu ne
peut pas bénéficier d’avantages
personnels pour avoir rendu
des services à une entreprise,
dans le cadre d’un mandat pour
lequel il est largement indem- fois en fonction. La crédibilité
nisé. Ce genre de conflit de l’homme politique en prend
d’intérêts est déplorable.
un coup. Je peux comprendre
que des gens finissent par voter
L.P.P. : Qu’est-ce qui a changé dans à l’extrême droite.
la classe politique et plus globalement la haute administration entre L.P.P. : Ce qui surprend dans votre
l’époque de Charles de Gaulle qui livre, c’est que la question de la compayait ses factures d’électricité à pétence est secondaire…
l’Élysée comme vous le racontez dans J.-L.T. : Je ne dis pas que la clasvotre livre, et la génération de Nico- se politique est incompétente
las Sarkozy et de François Hollande ? car celles et ceux qui la comJ.-L.T. : À mon sens, c’est le sen- posent sont nombreux à avoir
timent d’impunité de la part fait de grandes études. Il
d’une certaine élite qui abou- n’empêche qu’avant de faire
tit à ces dérives. Lorsqu’Agnès passer un ministre d’un secSaal, l’ex-directrice de l’I.N.A. teur à un autre, il faudrait
dépense 40 000 euros en frais s’assurer qu’il est compétent.
de taxi dans le cadre de ses fonc- Car il y a peut-être quelqu’un,
tions, on se dit que ces personnes dans la même organisation polisont “hors sol”, déconnectées de tique, qui sera plus à même
la réalité. Finalement, la plu- d’assumer cette fonction. Mais
part n’ont jamais vraiment tra- voilà, pour être nommé, il faut
vaillé. Beaucoup de ces gens être dans les bonnes grâces du
sortent des grandes écoles, pouvoir et dans les bons réseaux.
entrent dans un cabinet, ou
dans une grande administra- L.P.P. : Comment sont rémunérés ces
tion, puis entament une car- “placards dorés” ?
rière politique. Ils forment une J.-L.T. : Ce ne sont pas les salaires
sorte de caste de privilégiés, des patrons, mais ils varient
d’hommes et de femmes de pou- entre 3 500 euros et 15 000 euros
voir. Cette manière de fonc- par mois. Pour le grand public
tionner n’est pas bonne pour la évidemment, c’est scandaleux.
C’est d’autant plus gênant que
démocratie.
On estime que le système a com- la plupart de ces postes ne sermencé à dériver à partir de Valé- vent à rien. Ce sont des postes
ry Giscard- qui permettent de recaser un
d’Estaing. Les tel ou un tel et de garantir un
“Des gens
choses ont évo- renvoi d'ascenseur en cas de
déconnectés lué ensuite de besoin.
de la réalité.” manière exponentielle. Cela L.P.P. : Parmi les fonctions dorées, il
continue de y a celle des préfets hors cadre. Quelplus belle. Ce le est leur situation ?
qui me choque J.-L.T. : En France, il y a 250 préle plus, c’est fets pour une centaine de déparqu’on se fait éli- tements. On peut déjà s’en étonre sur des ner. Mais 30 % de ces préfets
valeurs,
et sont des préfets hors cadre, c’estqu’on fait stric- à-dire qu’ils n’ont aucune affectation. L’un des plus anciens
tement
l’inverse une dans ce cas-là est Brice Hortefeux qui est dans cette situation depuis 20 ans. On confie à
ces préfets une mission de service public. Ils rédigent des rapports, lorsqu’ils en font, qui sont
le plus souvent sans intérêt. Ils
perçoivent leur rémunération
et leur retraite. Lorsqu’ils
deviennent ministres par
exemple, il faut savoir que l’État
continue de leur payer leur cotisation retraite de préfet. Ce
n’est pas normal.
20 av. du Gal De Gaulle
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tél. : 03 81 67 49 03
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l’extrême droite, mais les élus
au pouvoir qui ne se remettent
pas en question. Le grand public
voit bien ce qui se passe. Si
Marine Le Pen devait arriver
au pouvoir, on assisterait sans
doute aux mêmes travers.
L.P.P. : Ne faudrait-il pas supprimer
l’E.N.A. pour remédier au copinage ?
J.-L.T. : Tout comme à l’E.N.A.
en effet. Cette école permet à
ceux qui y entrent d’avoir une
carrière toute tracée, très élitiste, jusqu’à la retraite. Nous
ne disons pas qu’il faut la supprimer, mais il faut la réformer
et l’ouvrir.
L.P.P. : Un élu trouve grâce à vos yeux,
c’est Bruno Le Maire. Il a démissionné de la Haute Fonction Publique qui
reste un refuge pour beaucoup de
politiques…
J.-L.T. : Il est un des rares à être
honnêtes. Du fait de ses prises
de position, il commence à être
reconnu. Mais va-t-il pouvoir
tenir ? C’est un autre problème. Pour cela, il a besoin d’une
organisation, de militants. Or,
on sait que les élus qui pourraient l’aider iront du côté du
plus fort en l’occurrence de Nicolas Sarkozy.
L.P.P. : Espérez-vous contribuer à faire changer les choses avec votre
livre ?
J.-L.T. : J’espère, par ma
démarche, apporter ma contribution non pas pour que ces
pratiques-là disparaissent car
nous n’arrivons jamais à ce
résultat. Mais j’espère au moins
contribuer à les atténuer. Il est
urgent de prendre des mesures
et pas seulement des mesurettes, pour plus de transparence et de probité afin que la
politique retrouve une certaine noblesse. La politique, c’est
la vie de la cité et pas la vie de
son indemnité et de son parcours personnel. Je ne dis pas
que les élus sont tous pourris,
mais il faut en terminer avec
les pratiques de copinage qui
ne servent à rien. En 2015, on
peut espérer mieux que cela
pour un pays comme la France. Il faut que les élus reprennent en main l’intérêt général
des Français. Seule une volonté politique peut contribuer à
faire changer le système. BruL.P.P. :Vous avez des valeurs de gauche. no Le Maire est un bon exemple.
Ne craignez-vous pas de nourrir Mais il y a du boulot. I
l’extrême droite avec ce livre ?
Propos recueillis par T.C.
J.-L.T. : Ce n’est pas moi en tant
qu’auteur qui fait le jeu de
“Les recasés de la République”
Éditions First Document
EN BREF
Pèlerinage
Du 5 au 11 août, en camp pour
les jeunes et en pèlerinage classique pour tous, le service interdiocésain des Pèlerinages de
Besançon et Belfort-Montbéliard vous emmènera à Lourdes
en autobus pour un cheminement sur les sentiers de la foi.
Renseignements et inscriptions
au Service des Pèlerinages :
03 81 25 28 22.
Pompiers
Journée nationale des sapeurspompiers le 20 juin à Pontarlier. Place dʼArçon à partir de
10 h.
Économie
Denis Leroux, le conseiller
départemental du canton de
Morteau a été élu à la présidence de Développement 25,
lʼagence de développement
économique du Doubs. “Je suis
fier de devenir aujourdʼhui président de Développement 25,
et de succéder ainsi à de nombreux élus prestigieux comme
Messieurs Gruillot ou Girard
qui ont su faire évoluer cette
structure depuis sa création en
1988” a-t-il commenté. Âgé de
49 ans, marié et père de deux
filles, fils de Daniel Leroux,
conseiller général du canton
du Russey de 1999 à 2011.
Denis Leroux est avocat au
Barreau de Montbéliard depuis
1995 et au Tableau des avocats du Canton de Neuchâtel
depuis juin 2013.
La Longeville
Les 20 et 21 juin, le comité
des fêtes de La Longeville
organise la fête de la musique.
La programmation est fournie. Le 20 juin à partir de
19 h 30, “Les éléments”, “Les
cocos du jeudi”, “Les rats bottés”, “Les lokataires”, “Monsieur Burnz” et “Sylverstar” se
produiront sur scène. Le
dimanche 21 juin, les festivités débuteront dès midi avec
“Do Majeur”, “Bétablondis” ou
encore “Gégé le Gratteux.”
Buvette et restauration pendant les deux jours dans une
ambiance champêtre.
LA PAGE DU FRONTALIER
FRONTIÈRE
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
37
Circulation
Covoiturage : enfin de vrais chiffres ?
Un système de mesure nouveau genre comptabilisera la pratique du covoiturage à la douane
de Vallorbe jusqu’au 17 juin aux heures de pointe. Une première en Europe.
Christian JOUILLEROT
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Au postefrontière, les
automobilistes
ne seront pas
arrêtés. Un
système infrarouge
visualisera le
nombre de
“covoitureurs”. Une
première.
n le dit en progression.
Surtout l’hiver lorsque
les routes du HautDoubs sont enneigées.
Le covoiturage est choisi par
de plus en plus de frontaliers
grâce en partie aux efforts des
sociétés horlogères de la vallée de Joux qui incitent leurs
salariés à véhiculer ensemble
pour se rendre à leur poste de
travail. Mais les chiffres varient.
En octobre dernier, nous dévoilions une enquête menée par
le cabinet Inddigo travaillant
pour le projet “covoiturage dans
l’Arc jurassien”. Ce dernier
O
EMPLOI
annonçait un taux de covoiturage de 21 % à la douane de
Vallorbe entre 6 heures et
8 heures.
D’ici peu, nous serons fixés. Un
système de mesure de la pratique du covoiturage sera expérimenté au niveau de la plateforme douanière de Vallorbe
jusqu’au 17 juin. “Cette
démarche s’inscrit dans le
contexte général de la problématique des migrations quotidiennes des travailleurs frontaliers, qui se traduisent en
particulier au poste frontière
de Jougne-Vallorbe par de forts
encombrements aux heures de
pointe du matin et du soir”
explique la D.R.E.A.L. de
Franche-Comté qui pilote ce
“comptage” nouveau genre grâce à deux appareils à infrarouge
qui permettent de compter automatiquement le nombre de passagers par véhicule.
En 2012-2013, une étude avait
été réalisée au poste frontière
de Jougne par le Cerema et la
D.R.E.A.L. Franche-Comté pour
évaluer les pratiques et les
attentes des frontaliers en matière de covoiturage. L’analyse du
millier de réponses recueillies
NOUVEAU CONTRAT SANTÉ
SPÉCIAL FRONTALIERS
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Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ".
avait montré qu’un tiers des
conducteurs pratique déjà le
Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e
covoiturage de manière régulière ou occasionnelle, un tiers
serait intéressé et un tiers n’est
pas intéressé. “Il existe donc un
potentiel significatif d’extension nombre d’occupants dans les de circulation différentes, est
de cette pratique, qui permet- véhicules à l’heure de pointe du une première en Europe.
trait de faire diminuer le nombre matin, donnée de base pour esti- La prise de vues s’accompagnera
de véhicules, et par voie de consé- mer le potentiel d’amélioration, de l’émission d’un halo rouge de
quence les encombrements” com- et la pertinence de mesures de faible intensité. Il n’y aura pas
mente le service de l’État.
facilitation.
d’identification des personnes
L’expérience est la suite logique L’équipement, développé par la ni des véhicules (pas de lectude l’étude précédente. Elle per- société Xerox, est en place aux re
des
plaques
mettra à la fois d’évaluer la pré- États-Unis sur des voies réser- d'immatriculation), ni de consercision du dispositif et d’avoir vées au covoiturage. Son expé- vation des images. I
E.Ch.
une connaissance plus fine du rimentation dans des conditions
La Suisse et sa préférence nationale
Les recruteurs
suisses écartent
les frontaliers
Des offres d’emploi fleurissent où il est demandé d’être
Suisse ou de déménager dans le pays dès la prise
de poste. Il faut parfois être titulaire du Permis B…
qui n’est pas le permis voiture. Ce phénomène touche
davantage Genève que notre région.
e que l’on entendait en “off ”
est aujourd’hui clairement affiché. Certaines entreprises ou
sociétés d’intérim basées en
Suisse écartent les Français au mépris
de l’accord de libre-échange signé entre
l’Union européenne et la Suisse.
La preuve sur cette annonce publiée
par la société Humanis à Genève sur
Jobup.ch, le plus grand portail de
recherche d’emplois de suisse romande. L’entreprise recherche un directeur(rice) des ressources humaines
avec “Permis B obligatoire”… ce qui
ne veut pas dire qu’il faut posséder le
C
permis de conduire mais le permis de
travail en Suisse. La même annonce
d’une banque genevoise (Lotus Partners) recherchant un directeur en comptabilité avec Permis B ou C est affichée. Les permis G ou L (frontalier)
sont écartés.
Une autre, plus parlante, demande
carrément d’être “domicilié en Suisse,
ou être prêt à déménager en Suisse dès
l’entrée en fonction.” Cette demande
vaut pour un poste de manager au sein
de l’équipe B.C.M. (Business Continuity Management) toujours à Genève.
Cette annonce demande un Permis B.
D’autres annonces sont plus mesurées
mais tout aussi explicites. C’est le cas
ce job d’aide-soignante dans un hôpital à Genève proposé par le groupe
Proman en mission indéterminée où
il est clairement stipulé que “la nationalité suisse est un atout.” On connaissait la primauté pour les emplois liés
à la sécurité ou la police, moins pour
ces branches d’activité.
Paradoxalement, la même annonce cette fois pour un hôpital lausannois ne
fait pas mention de la nationalité. Dans
nos cantons voisins, la primauté aux
“nationaux” est moins prégnante et
qu’à Genève où le sentiment anti-frontalier est davantage exacerbé. Il faut
dire que les industries horlogères ont
besoin d’une main-d’œuvre qualifiée
qu’elle ne trouve pas toujours chez elle.
Celle-ci demande au candidat
de déménager en Suisse
dès l’entrée en poste.
Il y a toutefois cette annonce pour être
agent d’exploitation et d’entretien dans
une entreprise d’Yverdon (Vaud) où
“il est nécessaire d’habiter à moins de
45 minutes d’Yverdon” explique le cabinet d’intérim Randstadt.
Contrairement à la France, les offres
d’emploi vont jusqu’à indiquer l’âge
idéal. C’est ainsi que
l’on peut lire que Man“Déménager power recherche pour
un de ses clients un
dès la prise technico-commercial
de fonction.” en industrie des
machines “avec un âge
idéal de 40 ans”, preuve que les recruteurs
suisses n’ont aucun
complexe à afficher les
profils souhaités. Des
Une aide-soignante recherchée.
“La nationalité suisse
serait un atout.”
cas qui ne choquent plus les associations de frontaliers.
Ces exemples, s’ils s’affichent, ne sont
toutefois pas révélateurs de l’ensemble
du marché de l’emploi suisse qui
embauche plus de 22 000 Francs-Comtois. Le taux de chômage dans le canton de Neuchâtel était de 5,7 % en avril
dernier, en baisse de 0,1 % par rapport
au mois précédent. Le nombre de
demandeurs d’emploi résidant dans le
canton atteint 6 832 personnes, soit
une diminution de 77 personnes par
rapport au mois précédent. Ce chiffre
est plus élevé en moyenne que d’autres
cantons. Une chose est claire : les recruteurs n’ont plus aucun scrupule pour
écarter un candidat. “Avoir la gueule
de l’emploi” ne suffit donc plus… I
E.Ch.
38
LA PAGE DU FRONTALIER
LES VERRIÈRES
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Le soutien de François Hollande
Leçon d’histoire franco-suisse : le parcours Bourbaki
L’association Bourbaki Les Verrières inaugure
samedi 6 juin son parcours didactique qui reprend
en neuf étapes le passage de l’armée de l’Est
en Suisse le 1er février 1871.
C
et épisode peu glorieux
de notre histoire n’a
jamais suscité beaucoup
d’enthousiasme en Fran-
internés de l’armée de l’Est. Ce
n’est pas tous les jours en effet
qu’on voit débarquer un cortège
comprenant 87 847 hommes et
sous-officiers, 2 467 officiers,
11 800 chevaux, 285 canons et
1 158 véhicules. Cet épisode
ce ou dans le Haut-Doubs. Nos marque aussi la première interamis suisses ont semble-t-il été vention de la Croix Rouge et inauplus impressionnés par le séjour gure ainsi la naissance de la traforcé que firent en Suisse les dition humanitaire suisse.
À partir de là, une poignée de
passionnés ont créé l’association
Bourbaki Les Verrières en
novembre 2013 pour entretenir
la mémoire de ce fait historique.
Et sauver les quelques traces
encore visibles cette journée singulière. D’où l’idée de réaliser
un parcours didactique aux Verrières. Ce projet a été mené en
concertation avec l’association
Panorama de Lucerne qui présente une série de peintures
immortalisant le repli de l’armée
de l’Est en Suisse.
Accessible au plus grand nombre,
le circuit de cinq kilomètres comprend neuf étapes entre la frontière et le centre des Verrières.
Le concept veut que le promeneur puisse le débuter à
n’importe quel endroit. Le parcours est sécurisé, balisé et équipé de bancs pour profiter aussi
de la beauté des lieux. Un panneau à la gare rappelle le départ
des internés par le train.
VALLORBE
L’association Bourbaki Les Verrières a même trouvé un wagon d’époque
installé le long du parcours le 11 avril dernier.
À chaque étape, une
thématique : signature de la convention d’internement,
réplique du panorama, tilleul de la
paix ou l’arbre souvenir planté le
4 juillet 2013 dans
Un circuit le parc du temple…
L’association a
de cinq
même déniché un
kilomètres. wagon d’époque à
l’intérieur duquel
on trouvera un
hommage à l’intervention de la
Croix Rouge.
Ce circuit didactique représente un investissement de
260 000 francs suisses financés
pour partie par des partenaires
comme la Loterie romande,
diverses associations et fondations. La Confédération, les cantons et les communes ont été
invités à participer tout comme
des donateurs et sponsors. I
U
Hommage
présidentiel
ne des plaquettes qui
figure sur ce parcours
reproduit le courrier
envoyé par François Hollande à lʼassociation Bourbaki
Les Verrières. “Je salue chaleureusement, au nom du peuple
français, ce témoignage de
lʼamitié profonde entre la France et la Suisse, pays voisins
que lient, dans lʼhistoire et pour
lʼavenir, des destins croisés,
une culture et une langue partagées et des valeurs communes”, conclut le président de
la République française. Trop
forts, nos amis suisses… I
Patrimoine
Vous pensiez connaître
le Toblerone suisse
En Suisse, le Toblerone n’est pas que du chocolat. Cette appellation
désigne des blocs en béton érigés avant la seconde guerre
mondiale pour stopper un éventuel passage de chars. Ils font partie
du paysage à Vallorbe et Ballaigues où ils sont protégés.
eaucoup d’automobilistes passent à
quelques mètres sans y prêter attention. Dans les champs de Ballaigues
et de Vallorbe, d’immenses blocs en
béton d’au moins 1,80 m de hauteur pesant
9 tonnes sont posés comme des menhirs. On
les aperçoit depuis l’autoroute menant à Lausanne en venant depuis la douane du Creux
à Vallorbe. Les vaches paissent tranquillement autour de ces édifices entrés dans l’histoire
du patrimoine local, et nommés par les habitants les “Toblerones” en référence à la forme
de ce célèbre chocolat. Ils n’ont pourtant rien
de fondant.
Érigés entre 1937 et 1941, face à la montée
de la menace allemande, les blocs de béton
avaient pour vocation de créer une ligne de
défense anti-chars “en dents de dragon” construite des rives du lac Léman en passant par
Gland pour remonter vers le pied du Mont
d’Or à Ballaigues et Vallorbe. Plus de 2 700
B
Les
Toblerones
ou “dents de
dragon” sont
incrustés
dans le
paysage
de
Ballaigues et
Vallorbe. Un
patrimoine
protégé.
de ces “dents de dragons” ont
été construites. Elles n’ont finalement jamais servi. Au moins
auront-elles dissuadé l’ennemi.
Aujourd’hui, des personnes les
Aujourd’hui,
protègent et assurent leur resdes
tauration. C’est le cas de
l’association de fort du Prépersonnes
Giroud à Vallorbe qui a notamment restauré ce fort (à visi- les protègent.
ter) et qui préserve les
“Toblerones” en organisant également des visites. Le fort du Pré-Giroud est
un ouvrage militaire à part entière : c’est un
faux chalet qui cache un abri pouvant accueillir
200 militaires et un arsenal militaire. Il protégeait la défense du col de Jougne. L’association
assure régulièrement les visites, notamment
les week-ends. I
Renseignements : www.pre-giroud.ch
INFORMATIONS JUIN 2015
Assurance maladie des frontaliers
Arrêt du Tribunal Fédéral du 10 mars 2015
Avec la fin des assurances privées en
France au 31 mai 2015, tout le monde partait
du principe que les frontaliers assurés en France
devaient tous intégrer la Sécurité sociale.
Mais le 10 mars dernier, le Tribunal fédéral
Suisse a estimé dans un arrêt qu'un frontalier assuré au privé en France pouvait intégrer
la LAMal suisse, à condition de n'avoir jamais
informé les autorités cantonales qu'il avait déjà
opté pour une couverture française.
Jusqu’à présent le fait d’avoir souscrit, pour un
frontalier, une assurance maladie privée signifiait que le droit d’option avait été exercé.
La première brèche a été ouverte par une Suissesse habitant le Pays de Gex. Cette dernière,
bien qu’assurée dans le privé en France, souhaitait reprendre une couverture maladie en Suisse.
Face au refus du Service de l’assurance-maladie,
la Suissesse a saisi la Cour de justice genevoise.
Cette dernière a estimé qu’elle n’avait pas été
informée et a donc statué en faveur de son affiliation à la LAMal.
Le Tribunal fédéral confirme en substance que
les travailleurs frontaliers qui sont soumis à
l'assurance-maladie obligatoire en Suisse du fait
qu'ils y exercent une activité lucrative, ne peuvent
choisir le système d'assurance-maladie de leur
pays de résidence que sur requête formelle.
En effet, lors de leur entrée en fonction en Suisse,
les frontaliers reçoivent automatiquement un
courrier du service de l’assurance maladie leur
demandant de retourner un formulaire stipulant
leur choix de couverture. Or, plusieurs frontaliers n’ont jamais renvoyé le formulaire.
Par conséquent, tous les travailleurs frontaliers
qui avaient conclu une assurance-maladie dans
leur Etat de domicile, notamment en France,
sans l'avoir formellement déclaré par le biais du
formulaire dit de droit d'option, peuvent être
assurés en Suisse. L’exercice tacite du droit d’option n’est juridiquement pas valable.
Lorsque les cantons procèdent au contrôle de
l’assurance maladie obligatoire des travailleurs
frontaliers qui souhaitent s’assurer en Suisse,
ils doivent déterminer si ceux-ci ont déjà exercé
valablement leur droit d’option. Si tel n’est pas le
cas, ces personnes peuvent s’assurer en Suisse.
En France, le Ministère de la Santé n’a pas encore réagi par rapport à la décision du Tribunal
Fédéral qui remet en cause le circulaire relative
à l’intégration dans le régime général de sécurité
sociale des frontaliers qui résident en France et
travaillent en Suisse et à leur accès aux soins.
Il convient donc d'attendre la réaction du gouvernement français avant d'entreprendre une
démarche.
Source : Arrêt du TF du 10 mars 2015 (9C_801/2014)

Ibrahima DIAO,
juriste
www.amicale-frontaliers.org
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Agenda
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
DIPLOMATIE - L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN SUISSE
“On ne peut construire
le futur que si on
connaît bien son passé”
Présent aux Verrières le 6 juin pour l’inauguration du parcours Bourbaki
(voir l’article en page 38), l’ambassadeur René Roudaut commente sans détours les
sujets d’actualité qui lient la Suisse à la France, loin du langage policé de la diplomatie…
a Presse Pontissalienne : Vous avez
tenu à être présent aux Verrières le
6 juin pour inaugurer le “sentier Bourbaki” et ainsi commémorer la retraite
de l’armée de l’Est en Suisse. Quelle importance attachez-vous à cette journée ?
René Roudaut :
Cet épisode de l’histoire a marqué les
esprits, notamment en Suisse. J’avais
une connaissance livresque de cet événement historique mais ce dont je n’étais
pas conscient, c’est à quel point il a marqué les Suisses dans leur propre histoire. Ces faits qui ont vu les citoyens
suisses accueillir les soldats français
en déroute ont été une sorte d’élément
fondateur de l’action humanitaire.
L
L.P.P. : Pour l’ambassadeur que vous êtes, vous
déplacer sur ce genre de manifestations est
plus qu’un symbole ?
R.R. : Je ne vois pas ce déplacement uniquement sous ses aspects formel et protocolaire, cela fait partie intégrante de
mon travail. Partout où il y a une coopération bilatérale entre la France et la
Suisse, je me dois d’y participer. Et des
événements comme ceux-là, il n’y en a
pas non plus toutes les semaines. Ce
genre de commémorations permet de
mesurer le poids de l’histoire, elles ont
toujours une connotation particulière.
J’étais par exemple à Soleure il y a
quelques semaines pour l’installation
de deux nouveaux chanoines. Cette présence rappelle qu’avant 1792, Soleure
abritait la résidence de “sa très chrétienne majesté” l’ambassadeur de France. En terme de diplomatie franco-suisse, tout n’a donc pas commencé en 1792…
Il y a beaucoup d’événements intéressants comme prochainement la commémoration du cinquième centenaire
de Marignan ou l’an prochain le 500ème frontalières sur le plan économique ne se sontanniversaire du traité de paix de Fri- elles pas refroidies depuis la votation du 9 février
bourg signé entre la France de Fran- 2014 limitant la libre circulation des personnes ?
çois Ier et la Confédération des 13 can- R.R. : Cette votation a en effet créé une
tons suisses. On ne peut construire le incertitude tout à fait perceptible dans
présent, bâtir le futur, que si on connaît la situation des frontaliers. Je l’entends
bien son passé et tous les éléments qui souvent dire de la part des associations
constituent la mémoire.
de frontaliers et des entreprises qui sont
très préoccupées par ce sujet. Mais le
L.P.P. : Vous êtes ambassadeur de France en Conseil fédéral a maintenant jusqu’en
Suisse depuis quelques mois seulement (sep- février 2017 pour mettre en œuvre les
tembre 2014). Qu’est-ce que cette fonction a résultats de cette votation. On aura
de particulier par rapport aux autres postes donc toute l’année 2016 pour trouver
une voie étroite qui permette de rejoindre
diplomatiques que vous avez occupés ?
R.R. : J’avais découvert la Suisse à plu- la philosophie de base de l’Europe qui
sieurs occasions déjà et notamment lors est la libre circulation. La Suisse a comde mes tout premiers stages en préfec- pensé son refus d’entrer dans l’Europe
ture pendant l’E.N.A., où j’avais passé en 1992 par les accords bilatéraux signés
un certain temps à Colmar à m’occuper plus tard. On ne peut pas imaginer qu’il
de la coopération transfrontalière. J’y y ait une redéfinition unilatérale des
suis revenu plus tard en tant que chef règles du jeu. D’ailleurs, le résultat de
de service de l’action humanitaire à cette votation était tellement serré qu’il
Genève. Ce poste d’ambassadeur est a étonné tout le monde. En ce moment,
forcément particulier parce qu’en Suis- je pense que les Suisses sont dans une
se vivent plus de phase de dégrisement et ils se deman160 000 Français, sans dent comment ils peuvent sortir de cet“Je pense que compter les plus de te impasse.
170 000 frontaliers qui
les Suisses
viennent travailler tous L.P.P. : Le populisme est-il en train de se prosont dans une les jours en Suisse. La pager en Suisse ?
particularité de la Suis- R.R. : On ne peut pas généraliser le prophase de
se évidemment est pos à l’ensemble de la Suisse. Quelques
dégrisement.” d’être en dehors de communes frontalières du côté de Genèl’Union Européenne, ce ve ressentent particulièrement ce senqui confère cette dimen- timent. Mais du côté de Bâle, du Jura
sion bilatérale très par- ou de Neuchâtel, les choses sont plutôt
ticulière. Tout cela don- apaisées. Tout le monde a bien compris
ne une densité tout à qu’il y a une complémentarité indisfait particulière au rôle pensable des deux côtés de la frontière.
d’ambassadeur de France en Suisse.
L.P.P. : Avec les bilatérales, la Suisse n’a plus
que jamais aucun intérêt à intégrer l’Union EuroL.P.P. : Les relations trans- péenne !
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
R.R. : L’adhésion de la Suisse à l’U.E. faciliterait les
relations, c’est clair. Mais
je suis convaincu que si
on faisait aujourd’hui un
nouveau
sondage,
l’opinion suisse se dirait
à moins de 20 % favorable
“Un patron à l’adhésion.
suisse
ne voit pas
le C.D.I.
comme
une
menace.”
L.P.P. : Qu’a apporté la visite
de François Hollande à Berne
mi-avril ?
R.R. : La dernière visite
d’État d’un président français en Suisse remontait
à 1998 avec Jacques Chirac et plus tôt en 1983
avec François Mitterrand.
Il y a donc eu un long intervalle sans
relations à haut niveau car beaucoup
pensaient que la Suisse était si proche
que les choses avançaient d’elles-mêmes.
François Hollande est venu à un moment
opportun, avec des sujets d’importance
comme les dossiers fiscaux et bancaires,
l’avenir de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, etc.
R.R. : Plus de 30 000 comptes en Suisse sont en cours de régularisation avec
Bercy. Et surtout la Suisse vient de
signer les standards O.C.D.E. et G 20
sur la communication des données fiscales. Les banquiers suisses sont désormais conscients que leur valeur ajoutée n’est pas liée au secret bancaire.
Par ailleurs, on observe que la plupart
des titulaires de comptes “secrets” en
Suisse ont décidé de laisser leur compte en Suisse une fois régularisé avec le
fisc français. L’essentiel des dossiers
contestataires est derrière nous. C’est
pourquoi la visite de François Hollande a permis de travailler surtout sur
les questions de recherche et développement, de création d’entreprise,
d’innovation, d’apprentissage, de formations duales…
L.P.P. : Le président Hollande a pu constater
sur pièces les clés de la réussite économique
suisse ? À quoi est-elle due ?
R.R. : Cette réussite est liée en grande
partie à l’extrême déconcentration des
décisions. Le système éducatif, très performant, est organisé par les cantons.
Il explique les 3 % de chômage seuleL.P.P. : Les choses vous semblent-elles réglées ment. Et le modèle social suisse a été
du côté du sensible dossier de l’évasion fiscale ? remarqué.
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René Roudaut
en quelques dates
Pontarlier
Spectacles de rue sur le Pont des Arts
Né le 7 octobre 1951
Licence ès lettres (histoire), licence en
droit, diplôme de lʼInstitut dʼétudes politiques, ancien élève de lʼÉcole nationale
dʼadministration, promotion “Michel de
lʼHospital”, 1979
Ministre plénipotentiaire hors classe
Marié, deux enfants
Quelques-uns des postes occupés :
Deuxième puis premier secrétaire à
Moscou, 1979-1982
Deuxième conseiller à Bonn, 1982-1985
à lʼadministration centrale (Centre
dʼanalyse et de prévision), 1985-1986
Conseiller technique au cabinet du
ministre de lʼindustrie, des P. et T. et du
tourisme, 1986-1988
Son excellence René Roudaut est
ambassadeur de France en Suisse
depuis l’automne dernier.
En disponibilité sur sa demande, 19881990, Directeur du développement de
Canal + T.V.
À lʼadministration centrale (Europe),
délégué dans les fonctions de sous-directeur dʼU.R.S.S., 1990-1992
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Kampala, 1998-2000
L.P.P. : Sur quoi repose-t-il ?
R.R. : Sur l’extrême fluidité et la souplesse des relations de travail. Le code du travail est beaucoup moins épais qu’en France, ce qui ne veut d’ailleurs pas dire que
le salarié suisse est moins bien protégé,
au contraire. C’est justement la souplesse qui permet que quand il a prévu
d’embaucher, le patron suisse n’hésite pas
à le faire. Il ne voit pas le C.D.I. comme
une menace, contrairement à un patron
français. En France, c’est l’excès de protection qui se retourne contre l’emploi.
L.P.P. : Sur le plan personnel, comptez-vous terminer votre carrière diplomatique en Suisse ?
R.R. : Il n’y a jamais de durée contractuelle pour un ambassadeur. Mais une
autre règle s’imposera pour moi, c’est la
fin de l’activité professionnelle qui est
fixée pour nous à 65 ans. Et j’atteindrai
cet âge dans un an et demi… Propos recueillis par J.-F.H.
Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
Conseiller pour les affaires religieuses,
2001-2004
Directeur de cabinet du Secrétaire dʼÉtat,
2004-2005
Chargé de mission puis directeur de
cabinet de la ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, 2005-2007
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Budapest, 2007-2012
À lʼadministration centrale, chargé de
mission auprès du Secrétaire général puis
conseiller diplomatique du gouvernement,
2012-2014
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Berne, septembre 2014
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Liechtenstein, décembre 2014
BULLETIN D’ABONNEMENT
Du 11 au 13 juin, la ville de Pontarlier va se transformer en une scène à ciel ouvert dans le cadre
du festival Pont des Arts. Pour cette troisième édition, l’association La Sarbacane Théâtre qui
organise l’événement avec le soutien de la municipalité a concocté une programmation audacieuse
autour du théâtre et des arts de la rue. Des artistes vont investir les rues, le Grand Cours, pour
surprendre le public avec des spectacles originaux. À découvrir notamment “Poilu”, un son et
lumière de poche dans lequel Santonin nous fait partager sa passion pour la première guerre
mondiale. À suivre également les pérégrinations de “Socrate”, un Charlot des temps modernes qui
éclabousse le public d’humanisme. À découvrir encore Zorro et son manuel du justicier à l’usage de
la jeunesse, le chanteur Mirco Menna et ses musiciens, les visites guidées de Ludovic Füschtelkeit et
l’aventure improbable avec Nié Qui Tamola. En cas de pluie, les spectacles seront joués à l’abri.
Renseignements au 03 81 46 68 27 - [email protected]
http://www.festivalpontdesarts.com/
Malbuisson
Le lac, sans les voitures
À l’occasion de la 11ème Journée sans voiture, le dimanche 7 juin (de 10 heures à 17 heures), les vélos,
piétons ou tout mode de déplacement “Doubs” ont libre accès sur les routes du lac Saint-Point. 20 km
à parcourir en toute sécurité pour profiter d’un site exceptionnel, le lac de Saint-Point, sans les
voitures ! Le lac et les villages seront animés : bateaux électriques, pédalos, baptêmes de catamaran,
canoë… Il y aura aussi un concert des Vieux de l’hôp aux Grangettes, de la gastronomie dans les
restaurants avec le menu Spécial Journée Voie Verte, de la fabrication artisanale de comté à l’ancienne
par les Routes du comté, une dégustation du comté Marcel Petite à Malbuisson. Et aussi des
démonstrations et ateliers cirque avec le Zarti cirque de Sainte-Croix à Oye-et-Pallet, un spectacle de
vélos rigolos à Malbuisson et bien d’autres distractions pour une journée festive, conviviale et gratuite.
Plus d’info sur www.lac-saint-point.com
Frasne
Fête de la tourbe
La tradition est de retour à Frasne où on s’apprête à célébrer une des spécificités locales : la tourbe
qui a longtemps servi de combustible. Aujourd’hui, les tourbières sont une destination bucolique de
promenade grâce aux aménagements récemment installés pour les randonneurs et les promeneurs.
La fête de la tourbe organisée par le comité des fêtes de Frasne est programmée le dimanche 14 juin
à partir de 11 h 30. Les festivités démarrent avec le traditionnel apéritif-concert avec la fanfare de
Boujailles-Bonnevaux. À 12 h 30, repas champêtre avec les tourbiers (soupe aux pois, saucisse, lard,
pommes de terre, fromage, tarte aux myrtilles). Inscriptions sur place au pique-nique du Forbonnet.
À 14 h 30 : charte de la Confrérie des tourbiers, intronisation 2015. Et à 15 heures : démonstration
d’extraction de la tourbe au ponton aménagé, pour ne pas oublier comment nos ancêtres utilisaient
ce combustible naturel.
Fête de la tourbe - Dimanche 14 juin - Réserve Naturelle des Tourbières
Accès libre aux animations - Repas : 12€ adultes, 6€ - de 12 ans - Rens. 06 31 98 06 26
Les Grangettes
C’est la fête sur l’eau du lac Saint-Point
Le lac Saint-Point va s’animer les 13 et 14 juin dans le cadre de la fête du nautisme. Pendant deux
jours, les bases nautiques des Grangettes et de Malbuisson seront le théâtre d’animations diverses
destinées à faire découvrir au public les activités nautiques. Présentation des clubs, de leurs
activités, de leur matériel, séances d’initiation gratuites en voile et en canoë, bref, ceux qui veulent
découvrir le plaisir de glisser sur l’eau pourront le faire en toute sécurité aux Grangettes. Il sera
possible également de louer du matériel proposé à moitié prix pour l’occasion. À Malbuisson, les
animations seront assurées par le Cercle de voile autour du catamaran et du dériveur notamment
dans une ambiance conviviale et familiale. Durant tout le week-end, aux Grangettes, le public
pourra également se rafraîchir à la buvette et se restaurer à la terrasse de la base.
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
Base nautique des Grangettes - Tél. : 06 89 94 21 12 - 03 81 69 62 31
[email protected] - www.fetedunautisme.com
Club de voile de Malbuisson - Tél. : 03 81 69 38 30
[email protected] - www.basenautiquemalbuisson.fr
1 an (12 numéros) = 28,60€
Chapelle-des-Bois
au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit
La rando des passeurs
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
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Prénom ..................................................................................................
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En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et
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Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
41
Amateurs d’histoire locale et de nature jurassienne, rendez-vous le 28 juin à Chapelle-des-Bois.
Trois circuits pédestres de 8, 15 et 22 km figurent au menu de la 8ème randonnée des passeurs.
L’occasion rare de rencontrer et discuter avec Bernard Bouveret. À 91 ans, ce personnage est
aujourd’hui l’un des derniers passeurs de la dernière guerre. Comme lui, d’autres résistants n’ont
pas hésité à accompagner jusqu’en Suisse des familles juives, des prisonniers évadés. Parfois au
péril de leur vie. Née pour rendre hommage aux passeurs du Risoux, cette randonnée organisée par
l’association du “mur aux fleurs de Lys” réunit près de 400 marcheurs. Les circuits passeront devant
les monuments installés l’an dernier pour commémorer ces héros discrets. Le prix d’inscription est
passé de 5 à 6 euros. Pour la bonne cause car l’euro supplémentaire sera versé au profit des
populations victimes du tremblement de terre au Népal.
La randonnée des passeurs - 28 juin à Chapelle-des-Bois
Départ ferme de Nondance - mail : http://randodespasseurs.com
42
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015
PONTARLIER
Zoom
Journées de l’archéologie
Les journées
de l’Archéologie
du 19 au 21 juin
Jérémie Périn
le Mérovingien
G Pendant les 3 jours : Rencontre
avec… les Mérovingiens des Champs
Traversains de Saint-Vit. En regard des
vestiges archéologiques de la nécropole de la Grande Oye à Doubs exposés au Musée municipal de Pontarlier,
cette présentation de panneaux, composée de nombreux visuels, raconte
l'exceptionnelle nécropole mérovingienne de Saint-Vit.
Décorateur dans le théâtre, ce Pontissalien passionné de
reconstitution historique a fabriqué un costume mérovingien inspiré des découvertes de la Grande Oye à Doubs. Il
installera son atelier au musée le dimanche 21 juin de
14 heures à 18 heures lors des journées de l’archéologie.
our le pantalon, j’ai dû recommencer quatre ou cinq fois
avant d’en faire un correct”,
explique Jérémie Périn engagé depuis
2009 sur ce projet vestimentaire
d’époque mérovingienne. Il a choisi de
développer un costume de soldat assez
aisé qu’il portera d’ailleurs à Pontarlier. La tenue comprend aussi les accessoires et les éléments décoratifs. “Ils
avaient un vrai savoir-faire dans la
fabrication de bijoux. Ils maîtrisaient
parfaitement le travail des métaux.
Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer leurs épées et la manière dont elles
sont décorées.”
On ne se met pas à la mode mérovingienne sans effectuer quelques
recherches. “Je retourne régulièrement
voir les collections mérovingiennes au
musée de Pontarlier. J’assiste aussi à
des conférences sur le sujet car j’avais
besoin de me cultiver sur cette époque.”
Jérémie n’est pas styliste, ni archéo-
“P
logue. Il a suivi des études artistiques
à Dijon puis a complété son bagage en
passant un C.A.P. menuiserie avant
de monter sur Paris travailler dans la
réalisation de décors de théâtre. C’est
dans la capitale qu’il a commencé à
s’intéresser à la reconstitution historique. “C’est souvent un passe-temps
qu’on partage au sein d’une troupe
comme au théâtre. Au départ, j’étais
plutôt axé sur le XIIIème
siècle.” Le temps de laisJérémie
ser resurgir quelques
souvenirs d’enfance et
n’est pas
le passé archéologique
styliste, ni
de Pontarlier a fini par
archéologue. s’imposer.
Retour à la case Musée
municipal et aux collections consacrées à la
nécropole mérovingienne de la Grande
Oye. Jérémie Périn se
lance dans l’aventure.
Jérémie Périn a
réalisé son costume de soldat
à partir
des collections
présentées au
Musée sur la
nécropole
mérovingienne
de la Grande
Oye à Doubs.
“J’ai créé un blog où figurait l’état
d’avancement du costume. À partir de
là, les archéologues qui avaient fouillé
la Grande Oye m’ont contacté. On s’est
rencontré en février dernier sur Besançon. Comme elles appréciaient mon travail, elles m’ont proposé d’intervenir à
Pontarlier”, explique Jérémie qui vit
aujourd’hui à Nantes.
Dans son atelier installé au musée, il
présentera également ses recherches
personnelles menées dans la réalisation de boucliers lenticulaires mérovingiens. I
G Vendredi 19 juin à 20 h : Rencontre avec… Françoise Passard-Urlacher
et Sophie Gizard, archéologues au Service Régional de lʼArchéologie de
Franche-Comté.
À travers lʼart du métal, au fil des études
de nécropoles, Sophie Gizard et Françoise Passard-Urlacher invitent à découvrir les habitants des rives du Doubs
aux VIème et VIIème siècles.
G Dimanche 21 juin, de 14 h à 18 h :
Rencontre avec… Jérémie Périn, Pontissalien spécialiste en reconstitution
historique.
Pendant un après-midi, Jérémie Périn
installe son atelier au Musée. Inspiré
par les Mérovingiens de la Grande Oye
à Doubs, il présentera les différentes
pièces réalisées et fera des démonstrations de son travail.
LE PORTRAIT
La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 43
PONTARLIER
Livre “Je vais vous raconter”
Édith Gindre en mode témoignage
Orthophoniste ayant exercé toute sa carrière à Pontarlier,
Édith Gindre a vécu de si belles émotions dans son travail
qu’elle en a fait un livre illustré par l’une de ses filles.
éformation professionnelle ou
simple penchant naturel,
Édith Gindre prend toujours
autant du plaisir à écouter
les autres. Sa rencontre prend
vite des allures de confidences, jouant
sans doute sur le fait que l’humain aime
aussi s’épancher sur lui-même pour peu
qu’on lui prête une oreille attentive.
Son livre “J’aimerais vous raconter” s’impose presque comme une évidence en
découvrant à quel point elle s’est épanouie dans son travail. Même si ce ne
fut ni un conte de fées, ni une finalité
dans l’existence de cette mère de quatre enfants forcément attachée aux
valeurs et aux bonheurs familiaux.
“Quelques mois après la retraite, je songeais déjà à reprendre contact avec mes
patients. J’avais envie d’écrire cela, de
coucher sur le papier l’intensité des
moments vécus.” Ce livre s’adresse aussi
à ses enfants et petits-enfants qui découvriront à travers son témoignage les
émotions ressenties au cours de sa carrière.
Arrivée à Pontarlier à l’âge de huit ans,
Édith Gindre n’a pratiquement plus
jamais quitté la capitale du Haut-Doubs.
Si ce n’est le temps d’apprendre son
métier à Nancy puis à Lyon. Diplôme en
poche, elle travaillera pendant 18 ans
en tant que salariée avant d’exercer en
cabinet privé jusqu’à la
retraite. Une expérience
complémentaire. “Dans le
Sortie du
public, on apprécie les verlivre le
tus du travail en équipe et
l’activité libérale offre
20 juin.
davantage d’autonomie.”
L’orthophoniste a pour
mission d’accompagner
une personne en difficulté
d’expression ou de compréhension. Ce qui laisse
la place à un large éventail de troubles : des difficultés d’élocution repérées
chez les jeunes enfants
jusqu’aux soucis de
mémoire qui affectent les
personnes âgées en passant par le bégaiement, la
surdité, les affections des
cordes vocales… “C’est un
D
Bio express
G
Âge : 64 ans
G
Maman de
quatre enfants
G
Vit à Pontarlier
G
Orthophoniste
en retraite
G
Loisirs : lecture,
marche
travail qui touche l’humain et le langage”,
résume Édith Gindre.
Plutôt qu’une chronologie biographique,
elle a préféré organiser son projet en présentant une dizaine de situations vécues.
Un livre à fleur d’émotion axé essentiellement sur le ressenti. “Il se lit très facilement”, explique celle qui n’avait pas non
plus l’intention de plaire à tout le monde.
Pour agrémenter le propos et divertir le
regard, elle a sollicité les talents artistiques de sa fille auteur des illustrations
figurant dans l’ouvrage. Ces dessins accompagnent parfois les citations d’enfants
que l’orthophoniste prenait soin d’archiver soigneusement. Parce qu’elle le portait en elle sans doute depuis des années,
l’écriture du livre lui a pris quelques mois
seulement. “Le manuscrit est longtemps
resté dans un tiroir avant que je l’envoie
à sept éditeurs pour qu’il soit finalement
retenu par le dernier.” À savoir les Éditions Persée.
Pour le titre, elle n’a eu qu’à se plonger
dans l’ambiance de ses entretiens où elle
invitait ses interlocuteurs à lui raconter
ce qui leur venait à l’esprit. “Dans mon
métier, ce qui m’a fait vibrer, c’est la rencontre et la relation qui s’y lie. Les patients
expriment leur vulnérabilité
et ma réponse est toujours empreinte d’un
infini respect.” Considère-t-elle que la formulation écrite de tous ces souvenirs soit
aussi une manière de boucler la boucle ?
Non, pas forcément, elle continue et continuera sans doute encore longtemps et
sans le vouloir à pratiquer l’orthophonie
au quotidien. Pour le simple plaisir de se
mettre à l’écoute de son prochain. I
F.C.
Édith Gindre voulait témoigner des
émotions ressenties dans l’exercice
de sa profession.
“Je vais vous écouter”
Édith Gindre
Éditions Persée
Sortie du livre le 20 juin avec une
dédicace organisée de 14 h à 17 h à
la librairie Rousseau
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LE PORC DE FRANCHE-COMTÉ
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CRÉDIT PHOTO : OLIVIER PERRENOUD / RECETTE : THIERRY PERROD, L’AVANT-GOÛT
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