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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr R.N. 57 JUIN 2015 N° 188 *voir conditions en magasin 3217$5/,(5 Face KIABI 2,60€ 12 MILLIONS D’EUROS CONTRE LES BOUCHONS : ET APRÈS ?… LE GRAND CONTOURNEMENT OFFICIELLEMENT ENTERRÉ L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7 FRONTALIERS p. 37 LE DOSSIER p. 18 à 23 Services publics : le Haut-Doubs rural en pointe Offres d’emplois “orientées” La préférence nationale des employeurs suisses Du 21 mai au 13 juin 2015 LES RENCONTRES MOBALPA * *Pour tout achat d’une cuisine cuisine d’un montant montant minimum minimum de 4 500€ TTC d’achat d’achat meubles meubles (hors électroménager électroménager et équipements, équipements, hors livraison, livraison, hors pose et hors travaux travaux annexes), annexes), votre magasin magasin Mobalpa Mobalpa vous offre la TVA sous forme de remise fixe sur le montant d’achat meubles de 16.66% correspondant à la valeur de la TVA à 20% ou d’une remise fixe de 9.09% correspondant à la valeur de la TVA à 10%, selon le taux de TVA applicable à votre projet. 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Porte H 68,7 cm pour électroménager à intégrer - L : 60 cm - 114€ + Eco-participation mobilier 0,15€. 3 socles - L : 280 cm – 180€ + Eco-participation mobilier 0,45€. Armoire - Niche pour four à poser : espace utile H 35, L 49, P 51 cm + encastrement maxi 68,3 cm avec séparation amovible - 1 porte lift amortie - 1 coulissant, 1 tiroir à l’anglaise - 1 calfeutrement à recouper - L : 60 cm, P : 60 cm, H : 165,6 cm - 861€ + Eco-participation mobilier 2,50€. Armoire pour intégration maxi 162 cm avec 2 séparations amovibles - 2 portes pour intégration - 1 protection aluminium - L : 60 cm, P : 60 cm, H : 165,6 cm - 504€ + Eco-participation mobilier 2,50€. Armoire - 2 portes - 4 étagères réglables - 1 étagère fixe - L : 60 cm, P : 60 cm, H : 165,6 cm - 696€ + Eco-participation mobilier 2,50€. Prix des meubles présentés dans l’implantation à 5 594€ (+ Eco-participation mobilier 17,25€). TVA offerte correspondant à une remise de 16,66% valable uniquement sur les achats meubles TTC (hors électroménager et équipements, hors livraison, hors pose et hors travaux annexes), soit une remise de 931,96€ donc les meubles à 4 662,04€ (+ Eco-participation mobilier 17,25€). Four Brandt, réf FC1243X1 - 449€ + Eco-participation DEEE 6€. Plaque de cuisson Brandt, réf TI1330B - 529€ 1€ + Eco-participation DEEE 2€ (offre exclusive électroménager : pour l’achat de 3 produits + 1€, la plaque de cuisson est offerte). Hotte décorative CYCLOPE B, réf BECYINB - 649€ + Eco-participation DEEE 2€. Lave vaisselle Brandt, réf VH1520J 559€ + Eco-participation DEEE 6€. Réfrigérateur Brandt, réf BIL2212SW - 549€ + Eco-participation DEEE 13€. Prix des appareils électroménagers présentés dans l’implantation à 2 207€ (+ Eco-participation DEEE 29€). Prix du modèle LUNA CHENE CENDRE (meubles + électroménagers) présenté dans l’implantation à 6 869,04€ (après remise TVA offerte sur les meubles et offre exclusive électroménager, hors éco-participation mobilier 17,25€ et Eco-participation DEEE 29€). Photos non contractuelles. Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Éditorial Emplâtre Si rien ne se passait du tout, on crierait au scandale. Alors tentons de nous réjouir de ces 12 millions d’euros généreusement débloqués par l’État au bénéfice de l’amélioration de la circulation aux abords de Pontarlier sur la R.N. 57. Pour autant, il est difficile de sauter de joie. On a plutôt envie de dire : “Tout ça pour ça…” Toutes ces années d’études, de contreétudes, de scénarios, d’hypothèses, de comptages, de recomptages pour aboutir, on s’en contentera, à ces 12 millions d’euros qui serviront dans un premier temps à installer deux feux censés mieux réguler le trafic et, dans quelques années, à la construction (encore sous réserve) d’une voie de délestage pour la partie du trafic se dirigeant vers le secteur des Lavaux ou de Morteau. Un emplâtre sur une jambe de bois diront ceux qui savent bien que le coche d’un vrai contournement de Pontarlier a été raté il y a quarante ans déjà, quand l’État alors tout puissant avait les largesses nécessaires pour financer ces grands programmes routiers qui ont désenclavé plus d’une région en France. Nos voisins suisses ont réalisé pendant que leurs finances le leur permettaient tous les aménagements routiers nécessaires à absorber le trafic. Sauf que, là-bas aussi les subsides publics se tarissent et les problèmes de bouchons sont toujours prégnants. Il suffit de rouler entre Genève et Lausanne pour s’en apercevoir ou plus près d’ici, entre La Chaux-de-Fonds et Le Locle où les embouteillages sont presque aussi dramatiques qu’aux abords de Pontarlier. Là-bas aussi existe un vieux projet de contournement des deux métropoles horlogères, mais il est lui aussi repoussé aux calendes grecques faute de financements suffisants. À Pontarlier, l’idée d’un grand contournement est définitivement et officiellement enterrée. Faut-il être fataliste pour autant ? Les tentatives d’encourager le transport ferroviaire ou encore le co-voiturage avancent, mais très lentement, trop lentement. Les travaux lancés prochainement grâce à cette maigre enveloppe donneront sans doute un petit ballon d’oxygène à ceux qui étouffent dans les embouteillages. Il ne suffira sûrement pas hélas à rendre le trafic vraiment fluide aux heures de pointe. On s’en contentera, car les Français ne sont pas prêts à passer à la caisse pour financer les gros travaux routiers. Le dramatique épisode de l’écotaxe en est la plus récente illustration. Alors patience, encore patience… I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Ambassade de France en Suisse, Ville de Pontarlier. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Gens du voyage : la tension monte La psychiatrie se restructure à Pontarlier ans le cadre de la réorganisation du pôle de psychiatrie, le Centre Hospitalier Régional de la Haute-Comté de Pontarlier va transférer le centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (C.A.T.T.P.) et le centre médicopsychologique (C.M.P.). Ces deux services installés pour l’instant dans des locaux de la rue Émile-Thomas vont être rapatriés sur le site l’hôpital. Ils seront localisés dans l’ancienne cure médicale qui doit être rénovée. “Le bâtiment de la rue Émile-Thomas n’est plus aux normes” indiquent les services du C.H.R. Le réhabiliter aurait été trop coûteux. D La direction de l'hôpital a donc décidé de vendre ces locaux et de verser le produit de la transaction au financement des travaux de l’ancienne cure. “L’idée est que le C.M.P. soit transféré à la fin de l’année” indique l’établissement de soins. Le C.A.T.T.P. devrait déménager un peu plus tard, en 2016. La question qui pointe dans ce projet de restructuration est de savoir pourquoi l’hôpital ne transfère pas ces deux services sur le site du Grandvallier, où elle a investi 5 millions d’euros il y a quelques années dans la construction d’une nouvelle unité qui est vide. “Tout d’abord ces locaux ne sont pas vides puisque l’internat qui était dans l’ancienne cure y a été installé” rectifie le C.H.R.I. Il avance deux autres arguments pour justifier le fait de ne pas transférer au Grandvallier le C.A.T.T.P. et le C.M.P. Le premier est qu’il s’agit de services de consultation et en particulier de consultations d’urgence. À ce titre, ils ont leur place dans l’enceinte de l’hôpital. L’autre élément concerne le confort des patients en suivi psychiatrique qu’il est préférable, selon l’établissement, d’accueillir en consultation dans une unité extérieure à l’hôpital psychiatrique. I L’hôpital n’a pas voulu regrouper les unités sur le Grandvallier. Néanmoins, ces locaux longtemps restés vides ne le sont plus. Les occupations illégales se multiplient. n prend les mêmes et on recommence. Le retour du groupe qui avait déjà défrayé la chronique sur le Haut-Doubs l’été dernier ne passe pas inaperçu. Occupation illégale, branchements à la hussarde, dégradations, rapports de force, inquiétudes des riverains, consternation des élus, on retrouve tous les ingrédients d’un mauvais remake qu’on ne pensait plus revoir. Le groupe d’une cinquantaine de caravanes n’a rien changé dans ses habitudes. Les ennuis ont commencé début mai. Groupés ou séparés, ils ont déjà sévi sur Pontarlier, Houtaud, Doubs, Morteau, Grand’Combe-Chateleu, Villers-le-Lac. La liste pourrait s’allonger. Patrick Genre qui les côtoie malgré lui trop régulièrement parle de “spirale infernale.” En se comportant en électron libre, le groupe irrespectueux dérange également toute la communauté des gens du voyage. Certaines missions pourtant annoncées n’ont O pas pu s’installer sur l’aire d’accueil de grand passage car elle était déjà occupée par une partie du groupe. Et pas question de cohabiter. “Il ne faut rien lâcher et dès qu’un maire voit une occupation illégale, il doit informer le préfet tout de suite. La procédure est connue et consiste à engager un référé au tribunal administratif”, expliquait le président de la communauté de communes du Grand Pontarlier réunie en séance le jeudi 28 avril. Et Patrick Genre de préciser qu’il y avait déjà eu pour 3 000 euros de dégâts au stade d’athlétisme de Pontarlier. Le cadre légal offre encore une grande liberté de manœuvre pour les contrevenants. Le maire de Pontarlier avec Annie Genevard, la députée de la circonscription sont à l’origine d’une proposition de loi qui vise à élargir les mesures d’expulsion sur l’ensemble du territoire de la collectivité et non pas à l’endroit même de l’occupation. I Le lycée Saint-Bénigne en haut de l’affiche numérique a classe de 1ère Bac pro Systèmes Électroniques Numériques s’illustre en remportant dans la catégorie lycée, le concours national de l’O.N.I.S.E.P. “Découvrez les métiers du numérique”. “Il s’agissait de créer un support numérique original à la présentation du métier de technicien de maintenance informatique”, explique Romain Cordier, l’enseignant chargé d’accompagner les 13 élèves dans ce projet. Les participants avaient donc le choix des supports et devaient si possible solliciter des professionnels du métier. “On a opté pour la création d’une page tweeter où chaque chapitre prend la forme d’un tweet”, précise Alex, l’un des élèves. L’exercice L est intéressant dans le sens où il impose d’être clair, concis et interactif. Le groupe a travaillé presque deux mois sur le sujet. Le résultat est à la hauteur des efforts investis dans cette aventure. La page comprend une douzaine de tweets. Chacun aborde une facette du métier : descriptifs, débouchés, interview, vidéo de présentation, mots croisés. “Au besoin, on propose des liens pour ceux qui veulent en savoir davantage sur tel ou tel aspect”, poursuit Alex. Le jury a semblet-il été conquis par le produit. Les vainqueurs auront droit à un voyage d’une semaine à Paris où se fera également la remise de prix officiels le 5 juin. I Une partie de la classe de 1ère Bac pro victorieuse du concours national de l’O.N.I.S.E.P. sur les métiers du numérique. NOUVELLE PEUGEOT 208 RÉVEILLEZ L’ÉNERGIE QUI EST EN VOUS PORTES OUVERTES LES 13 & 14 JUIN* Buffet campagnard À partir de (1) 10 290€ sous condition de reprise Gamme 208 y compris Business : Consommation mixte (en L/100 km) : de 3 à 5,4. Emission de CO2 (en g/km) : de 79 à 125. Consommation urbaine (en L/100 km) : de 3,6 à 7. Emission de CO2 (en g/km) : de 79 à 125. Consommation extra urbaine (en L/100 km) : de 2,7 à 4,6. Emission de CO2 (en g/km) : de 79 à 125. Somme restant à payer pour l’achat d’une (1) 208 Access 3 portes 1,0L PureTech 68 BVM5, hors option, déduction faite d’une remise de 710€ sur le tarif Peugeot conseillé du 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 TOURISME Pierre Simon “Il y a un réel intérêt à avoir une vraie piste cyclable autour du lac” Le jeune conseiller départemental de Pontarlier a été porté à la tête du Comité départemental du tourisme du Doubs (C.D.T. 25). S’il prend le temps de s’imprégner de sa nouvelle mission, il a déjà des idées bien claires sur le développement touristique. a Presse Pontissalienne : Vous travaillez à Paris, êtes élu dans le Doubs et maintenant président du C.D.T. 25. Comment organisez-vous votre emploi du temps ? Pierre Simon : Comme je travaille en tant que chargé d’études au Sénat à Paris, j’ai réduit mon temps de travail à 60 % afin de pouvoir assumer mes nouvelles fonctions électives. Si ça varie un peu d’une semaine sur l’autre, je suis en gros le mardi et le mercredi à Paris, et dans le Doubs du jeudi au lundi. Quand je suis à Paris, je compense l’éloignement par la réactivité de l’informatique. L L.P.P. : Le jour de l’élection de Christine Bouquin à la tête du Département, on a senti une vraie complicité entre vous deux. À quoi est-ce dû ? P.S. : Il y a une réelle complicité, c’est vrai. Pourtant, je ne connaissais pas beaucoup Christine Bouquin jusqu’ici. En plus, nous étions sur deux listes concurrentes aux dernières sénatoriales… Mais j’ai senti chez elle une vraie volonté de pousser les jeunes et de nous faire travailler. Cela ne se dément pas… En plus, elle avait été ellemême la benjamine de l’assemblée départementale. Cette complicité n’est pas du tout retombée depuis avril. L.P.P. : Vous avez été élu conseiller départemental du canton de Pontarlier en binôme avec Florence Rogeboz, avec des affinités pour quels dossiers en particulier ? P.S. : L’aspect infrastructures me plaît beaucoup, qu’elles concernent les routes, l’économie ou le tourisme.Au sein du Conseil départemental, je suis membre de la commission 2 (économie, agriculture, relations transfrontalières) et de la commission 4 (environnement, logement). Avec Florence, nous sommes complémentaires puisqu’elle a intégré la commission qui s’occupe des collèges, de la culture et la commission des finances. L’idée était de couvrir le spectre le plus large possible pour couvrir toutes les problématiques de notre canton de Pontarlier. L.P.P. : Comment justement vous partagez-vous le “boulot” sur un canton finalement peu étendu ? P.S. : On ne s’est justement pas partagé les responsabi“Il faut pour- lités de façon territoriale parsuivre les ce que ça n’aurait pas eu investisse- beaucoup de sens. Nous nous partageons les sujets de façon ments à thématique et on échange Métabief.” énormément entre nous pour être présents partout. Et le fait d’échanger beaucoup nous permet d’être au courant de tout, même si une demande ne s’adresse qu’à un de nous deux, l’autre le saura immédiatement. Entre nous deux, la mayonnaise a très vite et très bien pris. L.P.P. : Venons-en à votre nouvelle fonction de président du Comité départemental du tourisme. Comment appréhendez-vous ce chantier ? P.S. : Je connais déjà le tourisme du point de vue législatif. C’est un sujet capital, notamment pour le Haut-Doubs et notre canton. Il y a tellement de choses à faire encore car on est sur une thématique multi-acteurs. Il y a d’ailleurs tellement d’articulations entre les organismes et les acteurs du tourisme qu’il y aura forcément déjà des choses à simplifier. La fusion entre le C.D.T. et l’union départementale des offices de tourisme et syndicats d’initiative qui sera opérationnelle en 2016 est déjà une bonne chose. D’autres mutualisations seront nécessaires. Il faudra que le C.D.T. soit encore plus attaché à la question du territoire d’autant plus dans le contexte prochain de la fusion des régions. L’extension de la région va conforter notre rôle de proximité. Je voudrais renforcer des dossiers comme l’aide au montage de projets pour ceux qui investissent dans le tourisme et l’aide à la transmission également, si complexe actuellement. Une de mes priorités sera aussi d’améliorer l’hébergement touristique dans ce département, tant du point de vue de la quantité que de la qualité. Le Doubs ne sera jamais le premier département de France en matière de tourisme, mais quand à Paris on me dit “Ah bon, il y a du tourisme dans le Doubs ?”, ça laisse penser qu’il y a encore beaucoup à faire en matière de communication. Mais avec des actions sans doute plus ciblées comme ce qu’a déjà commencé à faire le C.D.T., auprès de certains publics précis comme les motards ou les pêcheurs par exemple. Tout cela ne veut pas dire plus de dépenses en communication, mais des actions toujours plus ciblées. Il faut mettre en avant nos têtes de pont comme Métabief, la Citadelle, le lac Saint-Point, Arc-et-Senans ou le musée Peugeot et qu’à partir de là, on irrigue vers les plus petits sites ou musées qui de leur côté, auraient intérêt à se fédérer et se structurer entre eux. L.P.P. : Revenons au Haut-Doubs : qu’y a-t-il à faire autour du lac Saint-Point maintenant que la voie verte est enterrée ? P.S. : Le dossier voie verte a été mal mené car il n’a pas été fait en écoutant le terrain. Maintenant, il est vrai qu’il y a autour du lac un réel intérêt à avoir une vraie piste cyclable. Je pense qu’il faut repartir du tracé existant du chemin piétonnier et autour de cet existant, avec les remarques des riverains et des élus locaux, voir ce qui peut être envisagé. Ce dossier va être retravaillé par la nouvelle majorité. Mais c’est un dossier qu’il faut relancer sereinement. L.P.P. : Faut-il poursuivre les investissements sur le Mont d’Or ? P.S. : Métabief est la station phare du département et sa visibilité doit être encore meilleure. Les investissements qui y ont été faits étaient nécessaires, vitaux. Et à mon sens, des investissements comme ceux déjà consentis, on ne peut pas les arrêter. Sinon, on perd tout ce qui a été engagé. C’est comme si on construisait une maison et qu’on ne faisait que les murs sans le toit. Les choses se préciseront dans les prochains mois avec le syndicat mixte que présidera Philippe Alpy. L.P.P. : Pour ceux qui ne connaissent pas encore Pierre Simon, résumez-nous votre parcours ? P.S. : Je suis né à Pontarlier où ma famille Bio express Le Pontissalien Pierre Simon a été élu le 19 mai dernier à la tête du Comité départemental de tourisme du Doubs. Pierre Simon est né à Pontarlier en 1980, il aura 35 ans en août prochain. Études à Pontarlier, puis Besançon, Strasbourg et Paris. Ingénieur chimiste, il a ensuite bifurqué dans les sciences politiques, son autre centre d’intérêt. Depuis 2006, il a occupé différentes postes au Sénat ou dans des cabinets ministériels aux côtés de Roger Karoutchi et Michel Mercier notamment. Depuis octobre 2012, il est chargé d’études pour le groupe centriste au Sénat qui réunit 43 sénateurs U.D.I. et MoDem. Depuis mars dernier, il est conseiller départemental du canton de Pontarlier. Depuis le 19 mai, il préside le C.D.T. 25. Ses autres passions : la lecture, le théâtre et l’opéra. réside toujours. Enfant, j’ai habité Chapelle-d’Huin, Les Grangettes, Dommartin… au fil des postes de mon père qui était fromager. Je suis resté à Pontarlier jusqu’à 18 ans après un parcours scolaire au collège Malraux et au lycée Xavier-Marmier. Je suis parti ensuite faire une prépa physique-chimie au lycée Victor-Hugo à Besançon avant d’enchaîner sur une école d’ingénieur à Strasbourg. Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur chimiste, j’ai fait un an de coopération scientifique à l’ambassade de France en Suisse à Berne. Puis j’ai voulu reprendre des études en bifurquant complètement. J’ai passé le concours de Sciences-Po Paris où j’ai été admis. C’est l’attrait pour la chose publique qui m’a incité à me réorienter ainsi. Et depuis 2006, date de ma sortie de Sciences-Po, je travaille dans des institutions publiques. J’ai été assistant parlementaire au Sénat, puis collaborateur de groupe, puis j’ai travaillé dans des cabinets ministériels. En 2012, j’étais chef de cabinet du garde des Sceaux Michel Mercier. Depuis octobre 2012, je retravaille au Sénat pour le groupe des élus centristes. L.P.P. : Une réaction à l’annonce des 12 millions d’euros débloqués pour améliorer la circulation sur la R.N. 57 aux abords de Pontarlier ? P.S. : Une étude a abouti, on ne va pas cracher dans la soupe. La première phase qui consistera à poser des feux ne coûte pas grand-chose et on est à peu près certain que ces aménagements auront un impact sur les bouchons. En revanche, sur “Les l’autre annonce d’une nouannonces velle voie, je reste très sceptique quant aux intentions du préfet réelles de l’État. Cette pas très option n’est pas irréaliste précises sur mais j’ai trouvé que les propositions du préfet n’étaient la R.N. 57. pas très précises pour ne pas dire légères. Il n’a aucune réponse sur les délais et le contenu précis de ce projet. J’ai peur que ces annonces n’aient été qu’une façon de calmer les élus locaux. Il faut maintenant que l’État s’engage plus sur le calendrier et les financements. Propos recueillis par J.-F.H. PONTARLIER LOGEMENT La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 5 Rue Rouget-de-Lisle Habitat 25 envisage de rénover les 48 logements sociaux Le bailleur social a réagi à une pétition signée par des locataires de la rue Rouget-deLisle qui se plaignent de la vétusté des bâtiments. Il envisage de les rénover après 2017. ocataire d’un logement social situé rue Rouget-de-Lisle à Pontarlier, Ali Tahri Boukoubli ne décolère pas. Cela fait plusieurs fois qu’il demande à son bailleur Habitat 25 de venir changer la porte-fenêtre de son séjour car selon lui, les jointures usagées laissent passer l’air. “Le soir, je ne peux pas rester sur le canapé car il fait froid” prétend le retraité de 64 ans qui vit là depuis 2003. En hiver, pour couper la circulation d’air, il place une couverture au pied de la portefenêtre. En guise de pare-vent, il a même fixé une bâche sur la balustrade de son balcon. S’il permet d’améliorer l’ordinaire, ce bricolage ne règle pas le problème. “Je suis obligé d’allumer le chauffage même à la belle saison” annonce Ali Tahri Boukoubli en brandissant sa facture de gaz. Il paie 184 euros par mois pour son appartement, avec en plus une régularisation. “Je chauffe, je chauffe, tout cela à cause d’un courant d’air. Et je paie 348 euros de loyer mensuel” dit-il. Dans l’immeuble, il n’est pas le seul à être confronté au problème. Sa voisine du troisième se plaint également de la porte-fenêtre de son balcon qui ferme mal. “C’est catastrophique. Je paie 270 euros par mois de gaz pour maintenir la température à 21-22 °C dans mon appartement. Franchement, je L chauffe le dehors” soupire-t-elle. “Je veux pouvoir user paisiblement de ce logement et ne plus payer des factures de gaz exorbitantes” enchaîne Ali Tahri Boukoubli. Il y a deux mois, le Pontissalien a fait passer une pétition aux locataires des 10 collectifs (48 logements) de la rue Rouget-de-Lisle. Il l’a transmise à Habitat 25, comme de nombreux autres courriers recommandés. À l’entendre, le bailleur social est responsable de tous les maux. “Je Or, contrairement à ce que dit ce locataire, Habichauffe tat 25 a pris en compte à cause ses plaintes répétées. d’un “Des entreprises sont intervenues à trois courant reprises chez ce Monsieur d’air.” pour régler la fenêtre et changer les joints” rappelle le bailleur social. Dans un courrier daté de novembre 2014, Habitat 25 lui a même stipulé que “les fenêtres ne sont pas vétustes car remplacées lors de la réhabilitation de 1999. Elles sont équipées d’un vitrage isolant.” La sensation de froid décrite par le locataire ne viendrait donc pas directement de la fenêtre, mais d’une mauvaise isolation de ce bâtiment construit en 1955. Même si Habitat 25 les entretient, ces constructions ne répondent pas aux normes thermiques et phoniques actuelles. Le bailleur social a d’ailleurs pris soin de répondre à tous les locataires qui ont signé la pétition pour leur dire qu’il avait conscience de la vétusté des bâtiments. “Nous sommes favorables à une réhabilitation des logements de la rue Rouget-de-Lisle. Notre souhait est d’en faire un projet prioritaire du prochain Plan Stratégique de Patrimoine qui sera validé par le conseil d’administration après 2017” précisent les services d’Habitat 25. Le bailleur social est engagé actuellement dans plusieurs opérations de rénovation à Pontarlier (64 logements rue Marguet par exemple). La réhabilitation des logements de la rue Rouget-de-Lisle devrait intervenir une fois terminés ces divers chantiers. Ali Tahri Boukoubli devra donc prendre son mal en patience. T.C. Ali Tahri Boukoubli estime que la porte-fenêtre de son appartement n’est pas étanche à l’air. L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 12 MILLIONS CONTRE LES BOUCHONS… ET APRÈS ? Un dispositif de feux devrait permettre d’ici 2016 de réduire de 5 minutes le temps de parcours Vallorbe-Pontarlier. En attendant une nouvelle voie de délestage. G Routes L’effet “shunt” Deux feux intelligents pour fluidifier le bouchon des frontaliers La gestion la plus efficace du bouchon entre La Cluse et Pontarlier passe par la concentration du trafic sur la R.N. 57. Histoire au final de gagner 5 minutes entre Vallorbe et Pontarlier. L es grognons trouveront que dépenser 300 000 euros d’étude pour aboutir à la pose de deux feux régulateurs, c’est cher payé. Les optimistes estimeront que gagner 5 minutes sur un temps de trajet d’1 h 04, c’est mieux que rien. La vérité est à la hauteur des contraintes. D’une complexité inouïe auquel seul le grand contournement de Pontarlier pourrait remédier. Impensable aujourd’hui ou alors en posant 450 millions d’euros sur la table, soit l’équivalent du montant de deux programmes routiers quinquennaux de la Région Franche-Comté. Premier handicap et non des moindres, il n’existe qu’une seule voie d’accès au sud de Pontarlier. À la différence du Val de Morteau où la plupart des frontaliers travaillent au Locle et à La Chaux-de-Fonds, les destinations sont beaucoup plus épar- pillées depuis le bassin de Pon- 437 qui passe par Oye-et-Pallet tarlier. Il n’y a donc pas un levier et aboutit au carrefour des de résorption mais plusieurs Rosiers. C’est l’un des gros points solutions à mettre en œuvre. noirs identifiés. L’alternat de Les plus simples passent par le passage favorise bien sûr les renforcement du covoiturage, usagers de la R.D. 437 et ralendes transports en commun, du tit le trafic sur la nationale. trafic ferroviaire. Les plus com- Le même phénomène se reproplexes par des équipements spé- duit dans une moindre mesure Le préfet de région, Patrick Genre et Annie Genevard la députée cifiques et des aménagements à chaque intersection : à La Clusont venus présenter la trame du franchissement de Pontarlier. routiers. Les études pilotées par se-et-Mijoux avec la R.D.D 67b la D.R.E.A.L. met- en provenance du Val de Tra- rouge et orange clignotant. Si la l’idée d’aménager depuis les re. Avec ce plan B, le gain sur le tent en évidence vers et de Neuchâtel, au rond- file d’attente de l’accès devient Rosiers une nouvelle voie d’accès temps de parcours depuis Vall’impact de l’effet point Malraux avec le shunt du trop longue, le feu passera en qui faciliterait d’une par lorbe s’améliore de 10 minutes. “C’est “shunt” qui consis- Larmont depuis La Cluse et au orange clignotant. “L’objectif est l’insertion des véhicules venant Le coût global de ces aménagemieux te à emprunter niveau de chaque commerce et de provoquer un report de trafic de la R.D. 437 et qui offrirait ments s’élève à 12 millions lotissement, sans oublier le col- sur la R.N. 57. Ce dispositif d’autre part une autre alterna- d’euros dont 8 millions versés que rien.” d’autres routes. Chaque jour entre lège Malraux et les rotations des devrait permettre à terme de tive au franchissement de Pon- par l’État, 2 millions par le Département. Il restera 2 milgagner 5 minutes entre Vallor- tarlier par le nord. la Gauffre et Pon- cars de ramassage scolaires. tarlier, 1 500 véhi- Pour fluidifier ce trafic, décision be et Pontarlier”, explique Éric De ce côté-là, tout reste à faire. lions à la charge des collectivicules essaient ainsi a donc été prise d’installer des Guichon, chef des projets rou- “Il faudra analyser la voirie sur tés. Ce financement est prévu de trouver un itiné- feux sur les accès les plus pro- tiers à la D.R.E.A.L. Après appel tout le quartier nord-est, entre dans le cadre du contrat de plan raire de délestage à blématiques, à savoir les carre- d’offres, études et travaux, les les Lavaux et le Toulombief. Cela État-Région 2015-2020 et les l’heure des bou- fours des Rosiers et de La Clu- deux feux seront mis en servi- nécessitera peut-être des mises travaux seront réalisés dans cetchons. Ce report de se. Ces feux fonctionneront ce au printemps 2016. Ils ne suf- en sens unique. Sûr aussi que te temporalité. On n’est pas sortrafic touche en seulement aux heures de poin- firont pas à endiguer l’évolution les riverains ne manqueront pas ti des bouchons… I F.C. grande partie la R.D. te avec deux modes possibles : du trafic sur la R.N. 57. D’où de réagir”, estime Patrick Gen- La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 G Régulation 7 Chez nous, pas de plateau téléphonique ! Fluidité, sécurité Réguler pour mieux circuler Particuliers & Professionnels Automobile Habitation Complémentaire Santé Le dispositif de feux qui sera installé à La Cluse et aux Rosiers intègre ce qui se fait de mieux au niveau de la technologie de régulation et de contrôle routier. Gare aux prunes. Agence Mutuelle de Poitiers Assurances 73, rue de la République - Pontarlier Principe de fonctionnement des feux de régulation Accident de la vie Retraite/prévoyance Risques professionnels T. 03 81 46 77 01 F. 03 81 39 07 09 G Modélisation Vous avez dit “shunt” ? es frontaliers ont vite com- sans oublier le Larmont rempris l’intérêt d’éviter la portent un franc succès. Ces R.N. 57 aux heures de délestages ne sont pas sans pointe. La circulation sur ces conséquences au niveau de la petites routes ne fait que sécurité et de l’entretien de ces s’amplifier avec l’allongement routes qui ne sont pas conçues du bouchon. La route des recu- pour supporter de tels écarts lées, le col de la République, de trafic. I S ans trop le vouloir, le Haut-Doubs va se retrouver à la pointe des équipements routiers avec ces feux intelligents censés optimiser la circulation sur la R.N. 57 aux heures de pointe. Les perspectives d’évolution du trafic montrent que si rien n’est fait, les temps de parcours entre Pontarlier et Vallorbe ne feront qu’augmenter. Comptez six minutes supplémentaires en 2025 et 19 minutes à l’horizon 2045. D’où l’utilité des feux de croisement qui réagissent en temps réel. “C’est un principe de régulation qu’il faudra ajuster aux spécificités des shunts. Le système ne s’activera qu’au point de saturation, soit globalement entre 16 heures et 17 heures”, indique Éric Guichon, chef des projets routiers à la D.R.E.A.L. Au sol, des capteurs sont ins- tallés pour recueillir des informations sur l’état du trafic. Ils transmettent les mesures à un système qui les analyse. Constitué d’une base d’algorithme, celui-ci calcule en fonction de l’intensité du trafic, le moment opportun pour faire passer les feux au rouge, ainsi que la durée pendant laquelle les véhicules seront immobilisés sur les départementales R.D. 437 et R.D. 67b. Les feux sont Ils réagissent commandés par le système d’analyse. en temps Ils ne comportent pas de lanterne verréel. te. C’est l’orange clignotant qui indique aux automobilistes qu’ils peuvent passer. Ils seront aussi équipés en vidéosurveillance et de contrôle-sanction Report de trafic avec ou sans les feux Nombre de véhicules R.N. 57 R.D. 437 Col de la République Route du Larmont R.N. 9 Labergement-Frasne Sans feux Avec feux 332 321 947 566 250 148 1 326 231 243 132 automatisé. “Il s’agit ni plus ni moins que d’un radar de feu rouge.” Que va-t-il advenir si la file s’allonge sur la R.D. 67b en sachant qu’il existe le shunt du Larmont ? Une variante a été testée avec un feu supplémentaire au rond-point Malraux. “Cette option n’apporte pas de gains supplémentaires”, estime Éric Guichon. Tout est pensé pour décourager les automobilistes à emprunter les axes secondaires. Ces feux seront installés entre fin 2015 et début 2016. Le système sera suivi régulièrement pendant les trois premières années pour optimiser son fonctionnement. I G Prospective (schéma shunt D.R.E.A.L.F.C.) (source D.R.E.A.L. D.I.R. Ouest) L Avant 2020 La mini-rocade est : utile ou futile ? L’enveloppe de 12 millions d’euros comprend la création d’une voie de délestage qui passerait au pied du Larmont pour rejoindre Pontarlier Nord par le Toulombief et les Lavaux. défaut du contournement à classer au rang des utopies, l’État et les collectivités concernées par la problématique des bouchons envisagent de créer une nouvelle voie à l’Est de Pontarlier. L’objectif serait d’amortir l’évolution du trafic que ne pourrait contenir le dispositif de feux intelligents. Politiquement, cette option fait l’unanimité. Les socialistes pontissaliens avaient déjà suggéré cet aménagement. Le tracé au départ des Rosiers ne pose guère de difficultés. Il est prévu de À déplacer la jonction avec la route du lac sur un nouveau rond-point à réaliser au niveau du tourne-à-gauche d’Aldi. De là, la nouvelle voie qui ne serait pas accessible aux poids lourds filerait au pied du Larmont, contournerait CofreEntre 300 co pour aboutir à l’arrière du collège Malraux. et 400 Les choses se compliquent véhicules. ensuite en abordant la partie urbanisée de la Ville. La finalité vise à se raccorder sur le réseau de voi- rie de Pontarlier au nord. “Plusieurs variantes sont possibles. Il faut prendre en compte que le développement de Pontarlier se fera sur la partie Est où passera donc cette nouvelle voie susceptible de capter 20 à 25 % du trafic, soit entre 300 à 400 véhicules”, expliquait Patrick Genre lors de la réunion du comité inter-quartier rive droite-est. Le projet nécessitera des études urbaines très fines et très détaillées. “L’État va financer un cabinet d’étude qui travaillera avec la Ville et les habitants du quartier pour savoir quelle solution retenir”, poursuit le maire qui a aussi demandé au préfet de ne pas oublier d’autres points noirs sur l’axe Vallorbe-Besançon. À savoir au postefrontière de la Ferrière et entre la Main et la Vrine où il était envisagé de réaliser une trois voies. I 8 PONTARLIER POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Un nouveau mandat pour Patrick Genre “Ça bouillonne beaucoup chez les maires actuellement” Le maire de Pontarlier est le nouveau président de l’association des maires du Doubs (A.M.D.). Une manifestation des maires devrait se tenir le 13 juin devant la préfecture du Doubs. a Presse Pontissalienne :Avec tous les mandats et les fonctions que vous assumez déjà, pourquoi avoir accepté cette nouvelle responsabilité ? Patrick Genre : J’étais déjà membre du bureau de l’association des maires du Doubs et à ce titre, après la démission de Christine Bouquin, certains maires m’ont sollicité. Comme je n’aime pas faire les choses à moitié, j’ai bien mesuré la tâche que ce mandat représentait et j’ai accepté de l’assumer parce qu’en tant que maire, je me bats depuis plus de quinze ans pour défendre les intérêts des communes et de l’intercommunalité en face d’un État qui impose de plus en plus de contraintes. L L.P.P. : Que lui reprochez-vous concrètement ? P.G. : Les maires sont assaillis de toutes parts de nouveaux textes législatifs et réglementaires et ont de plus en plus de mal à accepter que les choses viennent d’en haut, sans qu’ils aient leur mot à dire : on peut évoquer la réforme des rythmes scolaires, le découpage de la carte cantonale par exemple et tous les chan- tiers actuellement à l’étude et 13 juin devant la préfecture du qui nous inquiètent. Doubs).Nous sommes pour faire bouger les choses mais nous L.P.P. : Lesquels ? demandons juste de la concerP.G. : Les futures règles tation et que les évolutions soient d’urbanisme par exemple, la loi partagées par tous. N.O.T.R.E. (Nouvelle organisation territoriale de la République) L.P.P. : Avec 593 communes dans le actuellement en discussion au Doubs, dont Urtière et ses 6 habitants, Parlement avec le relèvement et 36 000 en France, ne croyez-vous prévu du seuil des intercommu- pas qu’il faille réformer et réduire le nalités, sans parler des coupes nombre de communes ? budgétaires que les communes P.G. : Je suis fondamentalement subissent. On le voit aussi avec attaché au socle communal qui la future fusion des est par essence même l’échelon régions où des ser- de proximité. Je suis contre la vices de proximité suppression des communes, en “Les vont forcément dis- même temps que je suis contre maires paraître. Autant de le fait de ne pas faire évoluer les sont mauvais signaux que choses. Qu’on rattache les comPatrick Genre assume depuis fin avril la présidence de l’association assaillis les élus refusent de munes aux intercommunalités, des maires du Doubs basée à Besançon. se voir imposer. Du oui, mais je trouve catastrophique de toutes côté des maires, ça qu’on impose les choses. Laiscommence sérieuse- sons faire les rapprochements. les élus de ces toutes petites com- dans une intercommunalité. Et de l’A.M.D., ça ne me prendra parts.” ment à bouillonner, Ce n’est pas à moi de dire qu’il munes s’aperçoivent que ce n’est avec ce système, on va instaurer pas plus de temps, peut-être il y a un vrai ras-le- y a trop de communes dans le plus possible de travailler seuls. une notion d’opposition avec une quelques déplacements de plus liste qui aura gagné et une autre à Paris. Et quelles que soient les bol prêt à s’exprimer, Doubs. C’est aux habitants jusqu’au jour où les d’Urtière, ou d’autres communes L.P.P. : Vous êtes opposé au projet qui aura perdu. Ce n’est pas cela nouvelles responsabilités que maires défileront concernées par une éventuelle d’élection au suffrage universel direct la coopération intercommunale. j’assume, elles restent toujours sur le local. Je ne prends pas de dans la rue avec leurs fusion, de le dire et de se pro- des conseillers communautaires. PourL.P.P. : Les Pontissaliens sont en droit responsabilités nationales. Sur écharpes tricolores. noncer. Et je ne pense pas que quoi ? (ND.L.R. : une mani- ce soit le budget d’Urtière qui P.G. : Avec ce système, on peut très de se demander comment vous allez ce point, je n’ai pas varié de discours depuis quinze ans. I festation des maires pèse bien lourd sur les comptes bien imaginer qu’une commune assumer cette énième fonction ? Propos recueillis par J.-F.H. devrait avoir lieu le de la Nation. Je pense aussi que ne soit plus du tout représentée P.G. : Je siégeais déjà au bureau État civil de mai 2015 NAISSANCES 01/05/15 – Mao de Fabrice LAMBERT, mécanicien automobile et de Clémentine HUGUENIN, opératrice en horlogerie. 01/05/15 – Léa de Michaël PROST, ouvrier et de Julie FARGETTE, employée de commerce. 02/05/15 – Nathan de Cyril LIEGEON, ouvrier et de Fanny PERNY, secrétaire comptable. 02/05/15 – Kyllian de Jonathan LARMURIER, électricien et de Elodie TOUSSAINT, aide soignante. 02/05/15 – Morgan de David PETRON, chauffeur et de Isabelle JACQUIN, aide soignante. 02/05/15 – Violette de Florian CUINET, agriculteur et de Eugénie MARESCHAL, infirmière. 02/05/15 – Capucine de Florian HOUSER, chauffeur poids lourds et de Jessy ROGNON, agent des services hospitaliers. 03/05/15 – Louise de Antoine SALVI, professeur de musique et de Charlotte SEIGNE, assistante d’éducation. 03/05/15 – Selena de Romain TONETTI, ingénieur mécanique et de Gaëlle PEYLABOUD, infirmière. 03/05/15 – Loris de Arnaud BAUDET, responsable de service et de Adeline POURCHET, professeur des écoles. 04/05/15 – Jonah de Jérôme BENOIT, employé commercial et de Noémie PROPONNET, mandataire judiciaire. 04/05/15 – Élio de Joris DELGRANDE, boulanger et de Céline LEHMANN, conseillère en banque. 05/05/15 – Alice de Michaël MONASSE, technicien en optique et de Marlène CLERGET, ingénieur agro-alimentaire. 06/05/15 – Nil de Muhamet YILDIRIM, ouvrier et de Eda ÖZBAY, horlogère. 07/05/15 – Tilda de Maxime LECLERC, moniteur sportif et de Gaëlle VUILLETA-CILES, infirmière. 07/05/15 – Léo de Benjamin JACQUINOT, chauffagiste et de Hélène GOSNET, masseuse esthéticienne. 07/05/15 – Holy de Pedro OBOVA DA COSTA, horloger et de Emerance TSHITENGA, infirmière assistante. 08/05/15 – Martin et Thomas de Cédric BILLOD-LAILLET, menuisier et de Hélène DALZIN, enseignante. 08/05/15 – Nathanaël de Thomas RIOT, chercheur et de Herrade BOISTELLE, étudiante. 08/05/15 – Louann de Laurent COUSIN, ingénieur et de Charlène CHENAVAZ, technicienne pharmaceutique. 09/05/15 – Celestin de Xavier FERREUX, formateur et de Laetitia LOIGET, professeur activités physiques. 09/05/15 – Ilayda de Mustafa AKÇAY, carreleur et de Mine AKKUS, opératrice. 10/05/15 – Marion de Stéphane MAIROT, employé et de Léa TRIMAILLE, technicienne laboratoire. 11/05/15 – Camille de Olivier POURCELOT, agriculteur et de Amandine DORNIER, comptable. 11/05/15 – Alex de Sébastien GAUTHIER, adjoint technique territorial et de Annabelle BONDENET, rédacteur territorial. 12/05/15 – Julia de Hugues DREZET, garagiste et de Sandra JOBARD, responsable de magasin. 12/05/15 – Jules de Guillaume DEVIGE, technicien et de Mélanie LE FRIEC, employée de vie scolaire. 13/05/15 – Arsène de Joris MAUVAIS, agriculteur et de Anne-Laure BURNEQUEZ, contrôleuse en horlogerie. 13/05/15 – Norhène de Houcine GUENNAD, ouvrier et de Mahdjouba BOUKRAA DJELLOUL SAIAH, infirmière. 13/05/15 – Louane de Florent GENEIX, vendeur et de Charlène MONNOT, opératrice en horlogerie. 14/05/15 – Louise de Julien MICHELIN, technicien pharmaceutique et de Charlène CORNEILLE, infirmière. 15/05/15 – Férréol de Clément DROZVINCENT, employé de cave d’affinage et de Marie CHAGUÉ, employée de cave d’affinage. 15/05/15 – Clara de Jacques DORNIER, conducteur de travaux et de Caroline SALOMON, technicienne horlogerie. 15/05/15 – Pierrick de Fabien PIQUEREZ, dessinateur industriel et de Jessica VIEILLE, opératrice en horlogerie. 16/05/15 – Lily de Gaël MASSOT, infirmier et de Laura CHAUVASSAGNE, infirmière. 16/05/15 – Mathis de Emmanuel DORNIER, technicien forestier et de Solène ARIOLI, infirmière. 16/05/15 – Sarah de Cédric POIDEVIN, traiteur et de Stéphanie DELOUBRIERE, réceptionniste. 17/05/15 – Mila de Pierre CERESA, ingénieur et de Elise MAIRE, infirmière. 17/05/15 – Louis de Romain GUILLAUME, conducteur d’engins et de Emmanuelle DALBARD, animatrice périscolaire. 18/05/15 – Adèla de Nermin BUROVIC, juriste et de Stéphanie AUBRY, horlogère. 14/05/15 – Lynn de Fouad ZOULFA, agent de service d’ordre et de Lauriane GALLAND, assistante maternelle. 18/05/15 – Inès de Romaric BOUCARD, vendeur et de Chantal BELIN, ouvrière saisonnière. 18/05/15 – Noelie de Jean-François VUILLERMOT, tourneur fraiseur et de Maeva NICOLAS, aide de bloc opératoire. 18/05/15 – Alvin de David ISIK, restaurateur et de Sevda BARCIN, employée. 18/05/15 – Louis de Olivier JUIF, décolleteur et de Laure SPRUNGER. 18/05/15 – Margaux de Julien PAGNOT, quincaillier et de Virginie KLEIN, caviste. 19/05/15 – Julio de Javier VILLAR, polisseur et de Sabrina DERIAZ, vendeuse. 20/05/15 – Gabin de Gaetan LAMBERT, plombier chauffagiste et de Gwaldys GODIN, décoratrice horlogère. 19/05/15 – Enes de Sokolj SULEJMANI, peintre en bâtiment et de Zijavere SABANI, sans profession. 19/05/15 – Hayden de Eric MUNNIER, contrôleur qualité et de Mélanie PICARD, opératrice. 20/05/15 – Timéo de Stéphane GROSHENRY, menuisier poseur et de Aurélie BLONDEAU, aide à domicile. 21/05/15 – Louison de Sylvain BERTHOD, ingénieur et de Lucie PIERSON, vétérinaire. 21/05/15 – Augustin de Cyril GARNACHE-BARTHOD, mécanicien agricole et de Anne VUEZ, infirmière. 22/05/15 – Louise de Stéphane POURCHET, horloger et de Tiphaine GARDAVAUD, infirmière. 22 /05/15 – Maëlyne de Mathieu MARREC, agent de sécurité et de Julie CHOQUART, employée commerciale. 22/05/15 – Eden de Thierry VU, agent de sécurité et de Annie TCHA, comptable. 22/05/15 – Lucas de Christophe DENIS, conseiller financier et de Prudence NZINGOULA M'PAMBOU, sans profession. 23/05/15 – Agathe de Guillaume BIEDRON, responsable de production et de Céline CHAUVIN, technicienne de laboratoire. 23/05/15 – Sacha de Julien DEGROOTE, opérateur régleur et de Céline JEANTET, éducatrice spécialisée. 24/05/15 – Lison de Vincent BOURGEOIS, dessinateur industriel et de Sarah PAUL, technicienne de laboratoire. 26/05/15 – Mathis de David VILLEAU, opérateur commande numérique par calculateur et de Perrine MARIAGE, hôtesse de caisse. 26/05/15 – Yanis de Jamal ATMANI, vendeur et de Ikbel ZAMMELI, sans profession. 26/05/15 – Lucas de Jonathan CUENOT, horloger et de Pauline MOREL, sans profession. 26/05/15 – Ezel de Ervan ÇETIN, polisseur et de Perihan ÖZKARACA, conseillère clientèle. 26/05/15 – Agathe de Albin CORDIER, agriculteur et de Mélanie CAGNON, infirmière. 27/05/15 – Jeanne de Baptiste RIOT, professeur des écoles et de Marie LARESCHE, agricultrice pharmacienne. 26/05/15 – Léo de Ludovic DUSSOUILLEZ, vendeur de voitures et de Lucie VUILLAUMIER, infirmière. 27/05/15 – Nathan de Frédéric BALMEUR, ouvrier et de Ludivine DALLE, agent des services hospitaliers. 27/05/15 – Lily de Romain TISSOT, magasinier et de Mathilde BERTHOD, vendeuse. 28/05/15 – Arin de Fikret AKBAL, opérateur et de Sibel ESKIN. 28/05/15 – Dorian de Kujtim SHALA, ouvrier et de Mélanie RIFFIOD, horlogère. 27/05/15 – Jayden de Jérôme NICOLIER, ouvrier et de Céline PAGNIER, vendeuse. 28/05/15 – Thibaud de Pierre-Nicolas ZEHNACKER, ingénieur et de Aurélia BULTEZ, comptable. MARIAGES 23/05/15 – Ihsan ERYILMAZ, auditeur financier et Tugba AKYAZI, consultante en stratégie et organisation. DÉCÈS 02/05/15 – Jeanne JACQUEMARD, 79 ans, retraitée, domiciliée à Abergement les Thésy (Jura), épouse de André GIROD. 02/05/15 – Serge LOREK, 56 ans, sans emploi, domicilié à Pontarlier (Doubs). 04/05/15 – Olivier GUINARD, 44 ans, technicien en électro érosion, domicilié à Fournets Luisans (Doubs), célibataire. 05/05/15 – Maurice CUINET, 87 ans, retraité, domicilié à Dompierre-lesTilleuls (Doubs), époux de Irène LACROIX. 11/05/15 – André BÔLE-RICHARD, 78 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), époux de Marguerite SANCEYRICHARD. 12/05/15 – Paulette PECCLET, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Robert ROUSSEAU. 12/05/15 – Roger SAVONET, 68 ans, retraité, domicilié à Ornans (Doubs). 13/05/15 – Jacques JEANBLANC, 54 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 14/05/15 – Bernard MAGNIN-FEYSOT, 80 ans, retraité, domicilié à Goux-lesUsiers (Doubs), époux de Marie-Claude BRESSAND. 15/05/15 – Pierre MATTA, 84 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Simone DESGRANGE. 17/05/15 – Léone JACOT, 81 ans, retraitée, domiciliée à Bannans (Doubs), veuve de Jean GUIDEVAUX. 17/05/15 – Thierry SCHWARTZMANN, 49 ans, charpentier, domicilié à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), époux de Sophie RÉGNIER. 17/05/15 – André OUDET, 85 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Clémence RENAUDE. 19/05/15 – Nelly SOMMER, 83 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de Charles OTHENIN-GIRARD. 21/05/15 – Agnès PAYEN, 53 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 25/05/15 – Georges LANQUETIN, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Michèle CLAUDET. 23/05/15 – Annie FLEURY, 67 ans, retraitée, domiciliée à Longevilles-Mont-d’Or, épouse de Jean-Pierre POULIGNOT. 26/05/15 – Christiane JACOULOT, 71 ans, retraitée, domiciliée à Orchamps-Vennes (Doubs), épouse de Gérard VERNIER. 25/05/15 – Paulette BOUGNON, 95 ans, retraitée, domiciliée à Evillers (Doubs), veuve de Louis FRELET. 26/05/15 – Georges BULLE, 90 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), époux de Colette GREMAUD. 26/05/15 – Jules WITTMER, 97 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Renée DEMEUSY. 26/05/15 – Pierre MERCIER, 74 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Françoise GARNACHE. 28/05/15 – Patrice CORDIER, 59 ans, antiquaire, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 29/05/15 – André FAIVRE, 85 ans, notaire retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Luz de Jesus DA COSTA SANTOS. cuisines-schmidt.com À PARTIR DE 6 400 € ** Électroménager inclus S K E E W E V I T A E R C u 27 Juin * Du 4 a * Les semaines créatives ** Prix de vente conseillé, électroménager inclus, sur une sélection de cuisines Schmidt modèle ARCOS MAT, selon le plan d’implantation promo Schmidt dont le descriptif est consultable en magasin ou sur www.cuisines-schmidt. com. 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Après 8 ans de silence, lʼautorail a redémarré.” La suite : créer un itinéraire touristique sur la ligne ferroviaire des hirondelles dans le Haut-Jura. Métabief La campagne nationale des Mountain Days 2015 (ramassage de déchets en station de montagne) a commencé. Rendezvous le samedi 6 juin à Métabief pour le grand nettoyage de printemps. Deux parrains prestigieux cette année avec Anouk FaivrePicon et Xavier Thévenard qui seront présents afin de rappeler avec force lʼimportance de respecter lʼenvironnement montagnard et de préserver les écosystèmes. Rendez-vous à 9 h 45 sur la place Xavier-Authier. Repas tiré du sac au sommet du Morond. Renseignements au 06 07 08 16 03 La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 CULTURE À la médiathèque Bookcrossing : que le livre puisse voyager La médiathèque de Pontarlier déposera en juillet 804 livres qu’elle n’utilise plus à divers endroits de la ville. Gratuitement, les Pontissaliens pourront les lire puis les reposer là où bon leur semble. Une première. époser un livre dans un lieu public pour que d’autres personnes puissent le découvrir et le faire circuler à leur tour, voilà le principe du “bookcrossing”. Il débarque en juillet à Pontarlier sous l’impulsion de la médiathèque de Pontarlier et de l’adjoint à culture René Émilli. L’opération va donner une seconde vie aux ouvrages “qui rapporte la directrice. Plutôt que finir devaient sortir de la col- à la benne, les livres - dont certains 10 points de lection” explique Anne- sont encore de très bonne qualité chute dans Gaëlle Dujardin, direc- seront cette année acheminés dans 10 trice de la médiathèque. espaces pontissaliens. “Nous avons des Pontarlier. Chaque année, partenaires comme les M.J.C., les mail’établissement aux sons de quartier, la piscine, les écoles. 58 000 ouvrages fait en Les livres seront déposés dans des boîtes. effet de la place dans ses Dans les écoles, nous placerons par étagères en retirant les exemple plus de livres jeunesse” explique livres obsolètes ou ceux la médiathèque. Entre 10 et 30 ouvrages trop détériorés. “Cela seront déposés par site. nous permet d’en Au total, 804 documents alimenteront remettre des nouveaux le bookcrossing dont 504 documents car la place est limitée” imprimés jeunesse et 300 documents D imprimés adultes. Tous les livres “libérés” n’ont plus de valeur marchande, car leur usage en médiathèque a modifié leur aspect (couverture plastifiée, tampons, cotation…). “L’opération ne constitue donc pas une concurrence avec le marché du neuf” argumente le service. À la piscine, les nageurs pourront, sur leur transat, découvrir des best-sellers ou des ouvrages plus spécifiques. Au lecteur ensuite de déposer le livre là où bon lui semble. De préférence dans des endroits couverts ou dans l’une des boîtes portant le logo “Bookcrossing”, L “Les livres, une fois lus, pourront être déposés n’importe où” explique Anne-Gaëlle Dujardin, directrice de la médiathèque. Fermeture pour travaux a médiathèque de Pontarlier sera fermée du 30 juin au 18 août pour dʼimportants travaux de réfection, notamment de lʼaccueil. Le second étage sera réhabilité. En septembre, une console de jeux vidéo sera mise à disposition. Le logiciel de prêt sera revu. I prévues à cet effet. “Il faut que le livre puisse voyager” espère Anne-Gaëlle Dujardin. Bon vol. I E.Ch. Architecture. Précision. Fonctionnalité. Pour en savoir plus sur la fascination qu’exerce la cuisine bulthaup, nous vous invitons à découvrir notre showroom. 57 avenue de Neuchâtel | 25300 Pontarlier 03 81 39 62 24 | [email protected] espace-de-vie.bulthaup.com Bureau d’étude en architecture d’intérieur PONTARLIER URBANISME La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 11 Mr. Danso Si vous avez des questions, des incertitudes, quant à votre avenir professionnel, amoureux ou tout autres problèmes. N’hésitez pas à le contacter. Prévention des inondations Scénario catastrophe : Retrouver l’amour perdu, réconciliation pour ne plus rester fachés avec elle ou avec lui, retour affectif, sépare un couple ou une maitresse ou amant, retour de l’être aimé par la haute magie de l’amour, se faire aimer d’une personne, chasser une femme, faire revenir son ex-femme, homme marié ou autres, transformer une amitié en amour, envoûtement de personne (sort d’amour), protéger son couple, sauver son couple ... l’État met Pontarlier les pieds dans l’eau 06 45 61 72 42 En appliquant le Plan de prévention des risques d’inondation voulu par l’État, trois zones comme celle de la piscine des Forges ou des Ouillons deviendraient inconstructibles. Une histoire de 2 mètres…, soit l’équivalent d’un étage d’immeuble. La mairie conteste. our caricaturer, l’État estime qu’une crue de l’importance de 1990 mettrait trois zones de Pontarlier les pieds dans l’eau. Un scénario contesté par la mairie de Pontarlier qui veut croire à “une erreur” des services, lesquels ont adressé ce Plan de prévention des risques d’inondation (P.P.R.I.) du Doubs-amont à la mairie le 13 avril dernier. “Ou l’État nous dit qu’il s’est trompé. Ou il P nous explique pourquoi il arrive à une cine des Forges deviendrait inconsdifférence de cote de 2,45 mètres avec tructible. Impensable pour la collectinous, soit l’équivalent d’un étage vité. Elle devrait alors abandonner son d’immeuble…” commente Christian nouveau schéma global d’urbanisme Pourny, adjoint au maire de Pontar- et ses projets de construction. L’adjoint lier en charge de l’urbanisme. rappelle que “le Plan local d’urbanisme Cette décision, si elle était appliquée, a été validé par la D.R.E.A.L. en 2011 serait lourde de conséquences. En rete- et que l’ancienne piscine n’a jamais eu nant la cote de 832,95 mètres voulue les pieds dans l’eau. Les espaces rivepar l’État (contre 830,50 par la Mai- rains de la piscine ont en effet été clasrie), le classement du secteur de la pis- sés en zone urbaine périphérique à vocation mixte, en zone naturelle réservée aux aménagements légers concourant à la valorisation. Quant à la plaine des Forges, elle est classée en zone urbaine située en périphérie immédiate du centre historique.” Le 15 février 1990, le Doubs manque de dépasser le mur anti-crue au niveau de la place Zarautz. (photo Ville de Pontarlier) X and O : Autre secteur concerné : celui des également qu’elle a entrepris des traOuillons. En fixant la cote à une alti- vaux notamment dans le secteur des tude de 817,99 mètres, le secteur situé Ouillons en créant un mur de canaliaux abords de la piscine Georges-Cui- sation du Doubs d’une dizaine de mètres net et des gymnases de la place Zarautz limitant l’impact de la crue. seraient eux aussi déclarés incons- À la lecture du courrier du préfet reçu tructibles. “S’il est indéniable que les en mairie le 13 avril, la mairie a donc berges du Doubs sont inondées sur une émis un avis défavorable quant aux largeur de quelques mètres, il s’avère conclusions. C’est un simple constat. qu’elles le sont par le refoulement des Reste à savoir si les services décidegrilles d’évacuation des eaux pluviales ront d’entendre les cotes retenues par de la chaussée et non du débordement les services de Pontarlier. Si ce P.P.R.I. de la rivière” commente la mairie. L’État venait à être validé en l’état, Pontarn’aurait donc pas pris cette considé- lier devrait abandonner des projets de ration “ni la déclivité naturelle du ter- développement publics. Difficilement rain” ajoute la commune. imaginable. I E.Ch. Dans la balance, Pontarlier rappelle État d’esprit Handball : les filles au pied du podium es saisons ne suivent mais ne se ressemblent pas chez les handballeuses pontissaliennes. Au début de saison, l’équipe fanion visait tout au plus le maintien. Dans ces circonstances, finir à la quatrième place revêt une saveur toute particulière. Appelée à la rescousse pour prendre au pied levé les destinées de l’équipe première féminine, Maud Sanchez affiche le sourire des entraîneurs heureux du chemin parcouru. “On partait pratiquement de zéro avec un groupe en pleine construction sans joueuse d’expérience. La moyenne d’âge doit s’établir entre 23 et 24 ans.” D’où ces ambitions sportives très modérées et l’accent mis en priorité sur l’état d’esprit. L’idée étant de renouer avec les fondamentaux du hand où l’engagement physique et le mental font la différence. Du cocooning, un peu, mais pas trop. Au contraire, Maud Sanchez privilégiait plutôt un électrochoc pour réveiller sa troupe, la sortir de sa torpeur et placer les joueuses devant leurs responsabilités. Pas forcément élégante, la méthode Maud Sanchez a porté ses fruits. La confiance est revenue au fil des matches et des entraînements. “Un groupe s’est constitué. On a retrouvé les valeurs du hand à travers les comportements sur le terrain.” Aussi cette quatrième place n’est qu’un palier dans l’histoire d’une équipe qui devrait arriver à maturité d’ici L l’originalité au rendez-vous de l’élégance Installée en plein centre-ville, cette nouvelle boutique tendance associe la ligne sportswear IKKS women à la collection ultra-féminine One Step. M SPORT [email protected] Même si elles terminent sur une défaite à domicile face à Annecy, les protégées de Maud Sanchez concluent en beauté une saison inespérée. Naissance d’un groupe. Publi-information ême A l’arrière des Taxis, on peut être au-devant des tendances. Après le succès de sa propre enseigne déjà implantée sur Pontarlier et Morteau, Maud Meuterlos lance une troisième boutique de vêtements et accessoires féminins. “On était un peu trop à l’étroit pour développer l’offre IKKS women, d’où le choix d’ouvrir cette boutique X and O”, explique la commerçante qui passe alors son pavillon franchisé. Situé rue de la République en face de Casa et de la bijouterie l’Orade, ce magasin bénéficie déjà d’un superbe cachet avec plafond à la françaiUn se, pierres apparentes et chemidosage née bourgeoise. Un décor assez de classe et en harmonie avec les deux féminité lignes de X and O qui associe les et marques IKKS women et One Step. d’audace. “On se situe entre le moyen et le haut de gamme”, confirme Maud Meuterlos ravie de pouvoir occuper un tel emplacement. Chez X and O, la tendance est mar- Oui ! c’est possible Maud et Sylvie prêtes à vous accueillir à la boutique X and O. quée par des pièces colorées, légères, sophistiquées pour des femmes urbaines, voyageuses et rêveuses. IKKS women est dédiée à celles qui vivent en sportswear au quotidien. Une signature qui allie tradition, authenticité et créativité. Savant dosage de féminité et d’audace, One Step sublime l’éternel féminin. Ces vêtements empreints d’une forte personnalité jouent sur les volumes et les matières. Une marque décontractée et élégante pour profiter de la vie sans trop se prendre au sérieux. L’offre vestimentaire est complétée par des accessoires : sacs, chaussures, bijoux, foulards… La collection été X and O vous attend. Mesdames, pensez aussi aux soldes qui s’annoncent pour embellir votre garde-robe d’une touche unique. I Horaires : Lundi : 14 h à 19 h - Du mardi au jeudi : 9 h 30 - 12 h et 14 h - 19 h Vendredi et samedi : 9 h 30 à 19 h non-stop 54, rue de la République - 25300 PONTARLIER - Tél. : 03 81 49 19 87 L’équipe première a retrouvé le goût de l’engagement et l’envie de gagner. trois ou quatre ans. “À ce stade, on pourra alors envisager de jouer la montée en N2.” L’ambiance était au rendez-vous samedi 16 mai pour venir encourager les Pontissaliennes qui disputaient leur dernier match face à Annecy-le-Vieux. Les locales ont échoué à deux buts de la victoire en s’inclinant 33 à 31. Annecy termine en tête de sa poule et meilleure équipe métropolitaine de N3. “Deux buts d’écart face à un adversaire de qualité qui a crânement joué sa chance malgré un effectif réduit. On peut dire ouf.” Ce commentaire lu sur la page facebook du club d’Annecy constitue un bel hommage à la prestation des handballeuses du Haut-Doubs. Des raisons d’espérer d’autant plus que la relève est là. Les moins de 18 La ans sont qualifiées pour la seconconfiance de année consécutive en nationale. “On peut s’appuyer sur un effecest tif étoffé. Quelques-unes auront la revenue. possibilité d’évoluer au niveau supérieur”, estime Anthony, l’entraîneur du groupe jeune. Si elle a connu un peu moins de réussite, l’équipe B a su faire preuve de courage en match et d’assiduité aux entraînements.Au C.A.P. hand, on rame désormais tous dans le même sens. I 12 PONTARLIER ÉDUCATION La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Une fresque identitaire Enfants de tous pays sur les bancs de l’école La classe allophone du collège Malraux accueille 19 élèves venus de différents pays d’Europe et d’Afrique. Ils suivent une scolarité adaptée pour faciliter leur intégration. eurs motivations ne diffèrent pas de leurs camarades du même âge. Rita veut entrer dans une école de danse. Fabio envisage d’être ingénieur dans le domaine du bâtiment. Giuseppe se voit bien en cuisine. On trouve aussi de futurs mécaniciens, un pâtissier… “J’espère que vous allez réaliser pouvoir vos projets et profiter de cet enseignement”, les encourageait dernièrement Jean-François Chanet, le recteur de l’Académie en visite au collège Malraux à Pontarlier. Mise en place il y a une dizaine d’années, cette unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UP2A) accueille cette année des enfants de douze pays différents : Espagne, Portugal, Italie, Bulgarie, Kosovo, Congo, Haïti, Tchad, Turquie, Côte d’Ivoire. “La question de l’âge ne pose pas trop de problème car un système d’entraide s’instaure assez naturellement entre les petits et les grands, entre les nouveaux et les anciens. Aucun n’a suivi le même parcours. Certains ont déjà vécu dans des conditions très dures L marquées par des ruptures de scolarité”, indique Claire Langanné, l’enseignante coordinatrice de cette classe depuis une dizaine d’années. L’intégration dans un nouveau système scolaire dépend, on s’en doute, de plusieurs paramètres. D’abord surmonter l’obstacle de la langue. Un petit Italien ou Espagnol aura normalement plus de facilités à apprivoiser le français qu’un jeune venant de Bulgarie ou du Kosovo. C’est aussi une question d’âge et de dispositions personnelles. “Chaque enfant va bénéficier d’un emploi du temps individualisé. En arrivant, ils seront le plus souvent en section UP2A où on leur dispensera des cours de français, d’histoire, de mathématiques, technologie et anglais. Ils seront Travailler ensuite intégrés progressivement sur dans une classe l’inclusion. normale.” Le transfert se concentre d’abord sur des matières comme le sport ou les arts plastiques qui ne reposent pas uniquement sur la compréhension de la langue française. Certains enfants allophones sont parfois plus en avance dans certaines matières que leur camarade français. Claire Langanné le constate souvent vis-à-vis de l’anglais. L’accompagnement vers l’autonomie se fait en relation constante avec les enseignants. Le principe étant que l’élève soit en réussite. “C’est essentiel”, note l’enseignante en soulignant aussi l’importance de mener des projets complémentaires à l’acquisition des fondamentaux. Ces actions à vocation sportive, touristique ou culturelle sont conduites la plupart du temps avec d’autres classes de l’établissement. “Cela permet de travailler sur l’inclusion et de favoriser les échanges. On est allé, par exemple, visiter le musée de la Résistance à Besançon avec des élèves de 3ème.” Cette année, une classe de 6ème et la section allophone ont également été associées pour travailler avec l’artiste Céline Boyer sur le projet “Empreinte”. La finalité consistait à réa- Les enfants allophones et une classe de 6ème ont réalisé cette année avec l’artiste Céline Boyer une fresque identitaire présentée ici par Fiolla, venue tout droit du Kosovo. de Offre s temp prin Kit Salon Tout en un 9m2 comprenant 1 stand parapluie (tissus droit de 3x3m), 1 comptoir d’accueil, 1 roll-up 80 x 198 cm, 1 porte document, 1 valise de transport à partir de 1695 € 1395 € Un projet de communication ? Parlons-en ! H.T. www.publipresse.fr T. 03 81 67 90 80 liser une fresque composée de mains, de bulles façon B.D. et d’une myriade d’émoticônes, à savoir les fameux smileys. À chaque enfant, la reproduction de sa propre main avec une carte de son pays à l’intérieur, la bulle venant personnaliser la présentation avec un texte autobiographique. L’outil d’accompagnement des enfants allophones a forcément évolué en dix ans. Il déborde aujourd’hui au-delà du cadre UP2A. “Même quand ils ont quitté la section, je continue à faire le suivi des élèves.” I FORMATION 6,1 millions d’euros Lycée Toussaint-Louverture : le bonheur est dans la cuisine L’établissement a inauguré son pôle hôtelier refait à neuf après trois ans de travaux. Cet outil d’apprentissage offre des conditions idéales pour se former aux métiers de la restauration. il y en a un qui a des raisons d’être satisfait, c’est bien Daniel Bully. Aujourd’hui en retraite, l’ancien chef des travaux du pôle hôtellerie-restauration, véritable cheville ouvrière du projet, ne cachait pas son plaisir en voyant la transformation des lieux. On peut même parler de métamorphose devant l’ampleur de cette réhabilitation. “C’est un outil exceptionnel. Les cuisines sont mêmes équipées de plafonds filtrants bien plus efficaces que les traditionnelles hottes.” Pour ce professionnel, l’aménagement ne souffre pratiquement aucun défaut et pour cause : “On a été associé au projet dès le départ et on a pris en compte nos remarques”, poursuit celui qui apprécie cette attention et n’est pas sûr qu’une opération d’une telle ampleur soit possible aujourd’hui avec les contraintes budgétaires qui pèsent sur les collectivités. Le Conseil régional a investi 6,1 millions d’euros dans cette restructuration planifiée en trois phases. Le chantier a débuté en 2012-2013 par le restaurant d’application et les salles de technologie. Il s’est poursuivi avec la construction d’un nouveau préau et les cuisines d’initiation. Pour se terminer en mai dernier avec la livraison de la cuisine d’application et des vestiaires. “Ce pôle hôtelier va nous permettre de saisir des opportunités d’animation enrichissantes à tous points de vue pour les élèves, les enseignants et l’image de l’établissement”, estime Damien Péchard, le proviseur très attaché au principe de s’ouvrir sur l’extérieur. ToussaintLouverture a servi par exemple de cadre au concours “Le meilleur du mont d’or”. De nombreux intervenants viennent témoigner et transmettre leur savoir aux élèves qui se voient également proposer des sorties pédagogiques, sportives et culturelles tout au long de leur scolarité. Ce lycée professionnel accueille 410 élèves dont un bon tiers se forme aux métiers de l’hôtellerie-restauration au niveau C.A.P. et Bac Pro. Les autres formations sont liées à l’industrie, au bois et aux services aux personnes. Un établissement polyvalent, ce qui n’est pas pour déplaire au maire Patrick Genre qui estime que cette diversité correspond S’ Le proviseur Damien Péchard a présenté le pôle hôtelier à Marie-Guite Dufay, la présidente de Région. assez bien aux besoins de main-d’œuvre du secteur. “Un enseignement de qualité doit coller à l’économie locale. Sinon on se fourvoie. Je me battrai toujours contre la volonté de transférer de certaines formations vers d’autres établissements.” Un avis partagé par la présidente du Conseil régional évidemment présente le 18 mai lors l’inauguration du pôle hôtelier. “Dans le cadre du plan lycée, il faut donner au Haut-Doubs des aménagements favorisant l’égalité des offres de formation sur le territoire régional. Ce plan prévoit 1 milliard d’euros d’investissement pour les vingt années qui viennent. Après la fusion avec la Bourgogne, il faudra faire en sorte qu’il perdure”, a-t-elle expliqué en se projetant déjà vers les prochaines échéances électorales. Après une telle rénovation,l’avenir du pôle hôtelier de Toussaint-Louverture ne semble pas remis en cause. Envoyez les commandes. I F.C. Lʼ Une nouvelle section boulangerie-pâtisserie annonce de lʼouverture du Bac Pro pâtisserie-boulangerie par apprentissage marque lʼaboutissement dʼun long suspense. Unique dans toute lʼacadémie, cette formation démarrera à la prochaine rentrée avec 15 places à disposition. I PONTARLIER ET ENVIRONS ENVIRONNEMENT ‘ ‘ Le ChifFre La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Cinq à Pontarlier Des bornes pour recharger les voitures électriques Le Grand Pontarlier a souhaité anticiper les éventuels besoins en matière d’électromobilité. Plusieurs bornes seront installées, la première à Doubs, les autres à Pontarlier. En attendant les véhicules électriques… Le coût d’une borne varie de 12 000 à 44 000 euros hors taxes. 700 000 euros C’ est la somme que la le nombre, c’est davantage la Ville de Pontarlier a violence et l’abondance de dû débourser pour l’épisode neigeux qui a générégler la facture du déneige- ré cette débauche de moyens. ment. Au palmarès des hivers De mémoire d’anciens, on les plus onéreux de la avait rarement vu autant de mandature Genre, neige en si peu de temps. Du celui-ci monte sur la bonheur sur les pistes, mais seconde place du un cauchemar sur les routes podium. Plus que et les trottoirs. G n ne voit pas encore beaucoup de véhicules électriques dans les rues de Pontarlier. En a-t-on déjà vu une d’ailleurs ?… Il n’empêche : la communauté de communes du Grand Pontarlier veut anticiper et a confirmé son intention de se doter de bornes de rechargement des véhicules électriques, donnant suite à la pro- touse”, le système de télépaie- mune de Pontarlier, elle “prévoit position émise par le S.Y.D.E.D. ment, ainsi que les frais de maî- l’implantation d’une borne C et (Syndicat mixte d’énergies du trise d’ouvrage et d’œuvre. Deux d’une borne E sur le futur pôle Doubs) qui a adhéré à un grou- types de bornes sont proposés, d’échange multimodal ainsi que pement de commandes pour plus ou moins complexes tech- trois autres bornes C à des emplal’acquisition de bornes. Présen- nologiquement. Le premier (type cements qui sont encore à l’étude.” tée à la séance du conseil com- C) coûtera 12 000 euros hors “Peut-être y aura-t-il un essor… munautaire du Grand Pontartaxes, l’autre (type En tout cas, c’est une première lier du 28 mai, l’idée d’installer E) 44 000 euros salve d’implantation. Il y en aura des bornes pour véhicules élec- “Le (c’est une borne peut-être d’autres projets à triques a fait l’unanimité. “Ces service dotée d’une rechar- l’avenir” ajoute le président de installations vont permettre aux ge simultanée pos- la C.C.G.P. véhicules électriques de décoller”, sera bien sible de deux véhi- Pour six bornes (5 de type C et pense le président du Grand Pon- évidemcules). une de type E), il restera à la tarlier Patrick Genre. La commune de charge du Grand Pontarlier ment Le coût d’investissement de chaque Doubs a prévu 26,3 % à payer. Sur un coût total borne comprend trois ans de main- payant.” d’installer une bor- de 104 000 euros H.T., la collectenance, les coûts de ne C, “à l’une des tivité déboursera donc raccordement sur le réseau de deux adresses sui- 27 400 euros. Comment distribution publique d’électricité, vantes : parking du l’utilisateur paiera-t-il ce servile système de supervision du dojo ou zone com- ce ? “Pour l’instant, nous n’avons fonctionnement des bornes sur merciale vers le col- pas encore réponse à cette quesle territoire du S.Y.D.E.D., la géolège” notent les ser- tion. Mais le service sera bien évilocalisation des bornes, la boucle vices de la C.C.G.P. demment payant” déclare le d’identification de “véhicule venQuant à la com- Grand Pontarlier. 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Les membres de l’aéro-club de Pontarlier ont turbiné bénévolement pendant quatre ans pour arriver à ce résultat. près avoir goûté au spectacle lumineux d’un survol nocturne de la capitale du Haut-Doubs, on comprend mieux cette soif de liberté des aviateurs et l’intérêt d’une piste d’aviation équipée pour le vol de nuit. De là-haut, la ville resplendit de mille lumières. Le panorama est unique. “On devine au loin la ville de Dole”, indique le chef pilote, Olivier Laurent aux com- A ‘ ‘ PONTARLIER ET ENVIRONS La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 mandes de l’appareil chargé d’officialiser en quelque sorte la mise en service du balisage lumineux de l’aérodrome. On devrait plutôt dire du nouveau balisage car le précédent avait dû être retiré en 2009, ne correspondant plus aux exigences de la Direction Générale de l’Aviation Civile (D.G.A.C.). Il en faudrait plus pour décourager Gilles Jeannin “de SaintExupéry” et les autres membres de l’aéro-club. “Le projet a mobilisé une soixantaine de bénévoles pendant six week-ends. Les travaux étaient programmés en hiver pour ne pas perturber les activités esti- 6 km de vales”, explique le câbles président du club qui n’oublie pas de enterrés. remercier la Ville de Pontarlier et les sponsors pour leurs aides. Au total, l’aéro-club a investi 20 000 euros dans ce dispositif d’éclairage. Le chantier consistait à poser 80 balises, soit 6 km de câbles enterrés sur une lon- gueur d’1 kilomètre. Du travail bien exécuté que la D.G.A.C. a validé sans problème. Tout n’est pas terminé. “On doit encore s’occuper de la mise en service de l’éclairage à partir des appareils en vol”, complète Gilles Jeannin. Aujourd’hui, seuls quatre pilotes du club ont la qualification autorisant le vol de nuit. D’autres devraient suivre. Sans être vital, cet éclairage optimise la sécurité de la piste. Il laisse une petite marge de manœuvre supplémentaire aux pilotes qui tarderaient à rentrer. Il conforte également l’attractivité d’un aéro-club qui fêtera son 85ème anniversaire cette année. I F.C. L’humeUr Parlez-lui d’argent… …et Patrick Genre démarre au quart de tour. Si le président du Grand Pontarlier se défend en préambule du conseil communautaire (jeudi 28 mai) de “ne pas uniquement parler d’argent” (N.D.L.R. : en rapport aux baisses de dotations de l’État), il n’a pu s’empêcher de dégainer. Première salve contre les gens du voyage “qui coûtent du temps et de l’argent aux services de gendarmerie, à la collectivité. C’est 3 000 euros de dégradations perpétrées au stade d’athlétisme.” Seconde salve contre “une nouvelle peau de banane glissée aux collectivités” dit-il. Elle concerne le calcul du taux d’occupation des aires d’accueil des gens du voyage, défavorables aux communes de montagne. Troisième salve contre l’État qui veut augmenter de 70 % la part du “S.P.I.C.”, un fonds de péréquation entre collectivités riches et pauvres, soit 80 000 euros de plus pour le Grand Pontarlier. “L’équivalent de 2,5 points d’impôts” se désole Genre. Le garant des finances publiques jure ne pas faire d’esbroufe. “C’est un cri d’alarme” dit-il. Une voix, finalement comme la monnaie, sonnante et trébuchante. G Une partie des bénévoles de l’aéro-club de Pontarlier qui a participé aux travaux d’éclairage nocturne de la piste d’aviation. Pontarlier by night : un grand spectacle. LA RIVIÈRE-DRUGEON De la géothermie L’école de la Vallée du Drugeon opérationnelle à la rentrée Ce projet qui centralise une école jusqu’alors répartie sur cinq villages apporte de nombreux avantages : amélioration des conditions de travail, économies multiples et surtout possibilité d’ouvrir un périscolaire. e dossier alimentait déjà les débats locaux dans les années quatre-vingt-dix. “C’est seulement à partir de 2008 qu’on a commencé à se pencher sérieusement sur le sujet. Les obstacles ne manquaient pas : localisation, financement… La décision a finalement été validée en 2013”, explique Christian Vallet, maire de La Rivière-Drugeon et président du Syndicat des Écoles de la Vallée du Drugeon. Jusqu’à présent, le dispositif s’étendait sur les cinq villages adhérents au syndicat avec L l’école maternelle à Bannans et l’école primaire répartie entre Bulle, Dompierre-les-Tilleuls, Bannans et La Rivière. En tout, près de 250 écoliers dont 90 en maternelle. “On était confronté à des soucis de vétusté des Des locaux. Les enseiéconomies gnants se sentaient d’échelle. parfois isolés dans leur école à l’heure où l’on préconise plutôt une organisation collective. Sans compter que cet éclatement ren- La nouvelle école de la Vallée du Drugeon sera ouverte à la prochaine rentrée. dait impossible la mise en pla- du terrain. “On peut remercier ment. On a pu lancer le chance d’un périscolaire.” Tous les l’ancien maire Christian Bou- tier en décembre 2013. La chanindicateurs étaient donc favo- day qui avait figé l’emplacement.” ce qu’on a eue, c’est d’avoir reterables au regroupement syno- Le montant du projet s’élève à nu le cabinet d’architecte nyme aussi d’économies d’échelle 1,836 million d’euros H.T. La clé Ferraroli qui ne manque pas sur tous les plans : matériel de répartition est calculée au d’expérience en la matière.” informatique, chauffage, trans- prorata du nombre d’habitants La livraison est prévue fin juin port… pour l’investissement et au pro- et le périscolaire est déjà opéPour la localisation, c’est La rata du nombre d’enfants pour rationnel. “On prend seulement Rivière qui l’a finalement empor- le fonctionnement. L’Europe, les enfants du primaire. Les té. Outre sa position relative- l’État, la Région et le Départe- parents étaient réticents pour ment bien centrée au niveau du ment ont bien sûr versé des sub- laisser leurs enfants en bas âge. syndicat, cette commune qui est ventions. “Le choix du type de Les contraintes d’encadrement aussi la plus peuplée disposait bâtiment s’est fait très rapide- et de mobilité ne sont pas les mêmes”, poursuit Christian Vallet. La gestion du périscolaire a été confiée à Familles Rurales. Comme au nouveau groupe scolaire de Jougne, le bâtiment sera chauffé à partir d’une installation géothermique avec douze puits à 100 mètres de profondeur. Dans chaque commune, des réflexions sont engagées sur la destination à venir des locaux libérés. I F.C. PONTARLIER ET ENVIRONS DOUBS La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 15 Infrastructure Terrain de foot synthétique : la commune relance le match Doubs va remplacer la pelouse du terrain de foot par une synthétique d’ici le mois d’octobre. La commune ne désespère pas de récupérer des subventions de la Ligue de foot qui l’a jusque-là écartée. Le terrain de foot de Doubs va se transformer en synthétique quitte à ce que la mairie mette un peu plus la main à la poche. D ans le Haut-Doubs, le synthétique sur les terrains de foot est à la mode. Pour les amateurs de ballon rond, il permet de jouer même l’hiver du match, nous devions avoir cette aide sans abîmer la pelouse. financière de la Ligue. Mais les règles Le club de Doubs va posont changé entre-temps et on nous a séder d’ici le mois dit que nous n’étions plus éligibles. d’octobre ce précieux Mais le dialogue est renoué avec la équipement que la maiLigue…” dit ce dernier. La Fédération rie annonce “structufrançaise de football via la Ligue finanrant.” Pontarlier a le ce les créations et non les transforsien.Valdahon vient d’en mations. étrenner un. “Notre proDans tous les cas, le synthétique se jet est de transformer le fera. Pour arriver à boucler l’enveloppe 50 000 financière, la municipalité a déjà revu terrain de foot actuel en terrain synthétique. Il euros à la baisse les termes techniques du permettra au club de projet. Cela lui permet de rogner sur rajoutés une dépense de 58 000 euros. Elle a Doubs de se développer et il servira au collège par la également décidé de remettre dans le Lucie-Aubrac qui pourpot commun 50 000 euros supplémairie. mentaires. Les travaux devaient débura l’utiliser, ou encore l’école primaire du vilter en juin. lage” témoigne le maire Avec 190 licenciés (contre 130 il y a Régis Marceau. peu), le club de Doubs bénéficiera de Le premier magistrat se mobilise après cet équipement pour la saison proque la Ligue régionale de football a chaine. De quoi nourrir de nouvelles émis un avis défavorable quant à ambitions. Une équipe féminine pourl’attribution de subventions : “Au départ rait également voir le jour. I 16 PONTARLIER ET ENVIRONS ENTREPRISE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Camion-restaurant La Strada, une pizzeria mobile de 38 tonnes Jean-Baptiste de Bastien Beauvais sillonnent les routes du Haut-Doubs avec leur semi-remorque transformé en pizzeria. Ils s’installent dans les villages où il n’y a pas de restaurant pour le plaisir des habitants. ans la catégorie des équipé, les pizzas sont cuites au camions-pizzas, celui de feu de bois, bref une fois attaBastien et de Jean-Bap- blé, on a du mal à croire que l’on tiste Beauvais est hors est dans un camion de transnormes. Il s’agit d’un 38 tonnes port. dont la semi-remorque est une L’engin n’est pas seulement un structure modulable à l’intérieur élément de décor. En effet, le de laquelle ils ont installé leur “food truck” est mobile. Les propizzeria “La Strada”. “La sur- priétaires sillonnent les routes face globale est de 70 mètres car- entre Besançon et le Hautrés. On peut accueillir au total Doubs, et installent leur res48 personnes” annoncent les taurant pour quelques semaines deux frères. L’endroit est cosy, dans un village où il n’y en a D Jean-Basptiste et Bastien Beauvais à l’intérieur de leur camion-pizza. treuils. La logistique est malgré tout assez lourde. C’est aussi pour cela que les restaurateurs restent six à dix semaines dans le village qui les accueillent. pas. Ainsi au début du mois de La pizzeria ambulante suscite mai, La Strada a fait étape à la curiosité dans les communes Bulle. Elle y restera jusqu’à la rurales qui n’ont plus d’activité fin juin. Ensuite, Jean-Baptis- commerciale. Ce côté inattente et Bastien Beauvais repren- du et éphémère fait le succès de dront la route en direction de La Strada. “Les gens viennent L’Hôpital-du-Grosbois où ils pas- au moins deux fois sur la périoseront l’été. “Il nous faut une de où nous sommes là. Ils nous semaine pour monter et démon- posent beaucoup questions sur ter le camion” précisent-ils. La le concept. C’est toujours très structure se plie et se replie com- convivial. Il n’est pas rare que me un décor de théâtre, grâce l’on accueille par exemple l’équipe à un ingénieux système de de foot du village. À Bulle, des clients sont déjà venus à huit reprises pour faire découvrir l’endroit à des amis. Souvent, ceux qui assistent au montage et au démontage du camion sont les premiers clients qu’on retrouve au restaurant” indique Bastien Beauvais. La Strada contribue à créer du CHAFFOIS lien social. Mais le potentiel de clientèle n’est pas inépuisable dans un petit village. C’est pour cela que le restaurant n’est ouvert que quelques soirs par semaine. Quand la fréquentation commence à baisser, les deux frères lèvent le camp. Cela fait environ trois ans que Bastien et Jean-Baptiste Beauvais sillonnent toute l’année les routes avec leur camion-restaurant. Ils ont abandonné chacun leur ancien métier pour se lancer dans cet“Ça nous te aventure oriplaît ginale. Le preétait énormément.” mier commercial chez un concessionnaire automobile et le second boulanger à Pontarlier. Aujourd’hui, ils ne regrettent pas leur choix. “Ça nous plaît énormément. On a trouvé notre rythme. L’affaire commence à être rentable. La plus grosse difficulté que nous ayons rencontrée jusqu’à présent, c’est le financement du projet. On a presque mis un an à convaincre les banques. Elles hésitaient à nous suivre, car avec notre concept de camion-restaurant, on n’entrait dans aucune case” disent les entrepreneurs. Les deux frères se sont réparti les rôles. Bastien qui a passé son permis poids lourds s’affaire en salle pendant que Jean-Basptiste fait les pizzas à partir de produits frais. “Nous n’avons que deux frigos. Il n’y a pas de stockage. Donc je ne travaille qu’avec des produits frais” précise le pizzaïolo. Les habitants de Bulle ont encore quelques semaines pour goûter ces pizzas sur place ou à emporter. Ensuite, ce sera au tour des gens de L’Hôpital-du-Grosbois. I Réservations : 06 71 17 52 11 Elle anime des ateliers Le jardin des saveurs de Nelly Jacquot À 37 ans, Nelly Jacquot transmet aux autres sa passion pour la cuisine. Une cuisine qui a du goût, avec moins de protéines animales et plus de fibres végétales. elly Jacquot a abandonné son métier de conseillère en économie sociale et familiale pour se consacrer à sa passion pour la cuisine. Elle a donc entrepris une reconversion professionnelle pour faire partager aux autres son plaisir de cuisiner différemment. Son pari : promouvoir une alimentation saine à base de produits bio cultivés pour la plupart dans le HautDoubs. Il y a tout juste un an, elle a créé à Chaffois Le jardin des saveurs. Fidèle a ses principes qui l’ont amené à s’engager dans cette voie, elle concocte aujourd’hui des petits plats qu’elle livre dans les entreprises, prépare des buffets bio-végétariens, fabrique des biscuits spécifiques pour des personnes qui ont une intolérance alimentaire. Elle intervient également à l’école du village et anime chez elle des ateliers culinaires. “Je suis passionnée par la cuisine et le rapport alimentation-santé” remarque Nelly Jacquot. À 37 ans, cette mère de famille n’est pas extrémiste dans sa manière de faire qui tend vers une alimentation végétarienne. “Tout est question d’équilibre. Mon but est que les gens consomment moins de protéines animales sans pour autant bannir la viande. L’idée est d’introduire dans l’alimentation plus de fibres que l’on trouve dans les végétaux. Je reste très attachée au plaisir de manger. Mes plats ne sont pas insipides, mais ils éveillent à d’autres saveurs.” Nelly Jacquot bouscule nos habitudes. Elle prépare des biscuits sans lait et sans œufs comme elle adapte la recette des lasagnes au gré des saisons. La viande a disparu, remplacée par des légumes. “En hiver, j’y mets du poireau, et en été des tomates et des poivrons.” C’est ce savoir-faire en diététique que Nelly Jacquot fait partager aux personnes qui participent à ses ateliers. Elles sont au nombre N Nelly Jacquot a créé Le jardin des saveurs autour de trois principes : cuisine, plaisir, vitalité. de sept par séance. “Nous cuisinons ensemble et les gens repartent avec ce qu’ils ont préparé. Le message que je fais passer est qu’une alimentation saine s’inscrit dans un mode de vie sain avec une activité physique. Je n’incite pas les personnes qui se sentent en surpoids à faire un régime, mais à changer leurs habitudes alimentaires.” Son pari est gagné lorsque ses grands élèves mesurent l’intérêt qu’il y a à manger mieux. “Manger bien, ça ne coûte pas plus cher car on est moins dans l’abondance. Il vaut mieux manger un produit de qualité qui a une forte valeur nutritive que trois produits médiocres” dit-elle. Pour l’instant, Nelly Jacquot organise les ateliers à son domicile et à la Tisanerie à Pontarlier. L’entrepreneuse s’est mise en quête de locaux à Pontarlier pour continuer à développer son activité. I Atelier mardi 16 juin à 20 h à Chaffois Mercredi 17 juin à 19 h à la Tisanerie Tél. : 06 33 34 61 54 Créateur de sites Internet Notre agence est spécialisée dans la création de sites Internet. Nous mettons nos compétences à votre disposition pour mener à bien votre projet Web quelle que soit sa nature : web design, développement, programmation d’applications tactiles, référencement et accroissement de votre visibilité sur Internet et les réseaux sociaux … www.doubs-jura-auto-occasion.fr Automobile www.creche-pontarlier.fr Micro-crèche www.sarl-raymond.com Maison Ossature Bois www.charpente-magnenet.fr Charpente www.gresard.fr Artisan boucher www.demoly.fr Surfaces décoratives Concepteur de catalogues Publipresse relève le défi de la société ID Soudage Ca y est, il est arrivé ! 10 mois après le début des travaux, notre agence a livré à son client, la société ID Soudage, un catalogue imposant et fort de 600 pages. Ce catalogue est articulé autour des 2 secteurs d’activités de l’entreprise : le soudage et l’équipement de protection individuelle. Publipresse a travaillé en étroite collaboration durant plusieurs mois avec cette société basée à Chalezeule pour relever ce très beau défi. Créativité, rigueur, mise en page, suivi, relecture, choix de l’imprimeur sont autant de compétences que notre agence a déployé pour accompagner au mieux notre client sur ce dossier ambitieux. Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80 Un projet de communication ? Parlons-en ! Anthony Gloriod - T. 07 86 50 05 23 [email protected] www.groupe-publipresse.com 18 LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 DANGER SUR LES SERVICES PUBLICS ? Les maires, ruraux en particulier, se sentent de plus en plus abandonnés par un État qui cherche partout à faire des économies. Face à ce constat, les élus locaux réagissent. Des initiatives privées émergent également pour maintenir le lien et les services dans un Haut-Doubs qui veut préserver sa ruralité. G Services 18 millions de ruraux Face au recul des services publics, le Haut-Doubs rural s’organise Moins bien doté financièrement que les villes, orphelin de ses services publics et souvent éloigné des principaux centres de décisions et administrations, le milieu rural se sent abandonné. Pour autant, la plupart des territoires s’organisent pour pallier la carence de l’État. n inventaire à la Prévert pourrait résumer à lui seul ce que vit le monde rural aujourd’hui. Des territoires qui voient régulièrement partir leur poste, leur école, leur trésorerie… avec un sentiment de n’être plus que des citoyens de seconde zone mais pourtant toujours autant des contribuables. Élément central de la vie des villages, l’école, dont la fermeture est souvent vécue comme un traumatisme par les élus et la population. Après une réforme des rythmes scolaires imposée et souvent mal aimée car difficile à mettre en place, l’attitude de l’inspection d’académie focalisée uniquement sur sa calculatrice fait grincer des dents. D’autant qu’elle balaie d’un revers de main et parfois avec mépris les efforts consentis par les collectivités pour équiper et remettre à neuf leurs écoles ou leur politique de développement pour attirer de nouvelles familles. En 1980 en France, il y avait 69 000 écoles, elles n’étaient plus que 52 600 fin 2013. “L’exemple symptomatique des écoles pourrait naturellement être repris pour les perceptions ou les brigades de gendarmerie. C’est aussi vrai avec les cafés de village ou les derniers commerces. Dans les petites villes, on peut compléter le tableau avec la disparition de plus de 900 maternités entre 1975 et aujourd’hui” note Jean Launay, un député qui a récem- U ment rédigé un rapport sur les conditions de maintien de services publics dans les territoires. La Poste est un autre symbole de l’éloignement progressif des services publics et des citoyens qui, avènement d’Internet oblige, fréquentent de moins en moins les bureaux de Poste. On le voit notamment en ce moment avec l’exemple de Labergement-Sainte-Marie. “Certes, 42 % des Français ont aujourd’hui un compte Facebook, 74 millions de téléphones portables sont actifs et 10 % ont un compte Twitter, mais aujourd’hui, 21 % n’ont pas d’ordinateur et n’utilisent pas Internet, pour des raisons techniques, culturelles, liées à l’âge ou encore financières” ajoute le parlementaire. L’accélération de la métropolisation de la population implique selon lui “une vigilance accrue sur le service public dans les territoires ruraux.” 21 % des Entre 1982 et 2011, la France a gagné 9,4 milFrançais lions d’habitants, dont n’ont pas 20 % dans l’aire urbaine d’ordinateur. de Paris et 30 % dans les grandes aires urbaines de province. L’influence de ces dernières ne cesse de s’étendre. Mais dans beaucoup d’autres agglomérations - Pontarlier et Besançon en sont des exemples - la ville-centre Les écoles restent le symbole du délitement des services publics en milieu rural. perd des habitants au profit des communes avoisinantes. Et parallèlement, les 32 000 communes rurales ne perdent plus d’habitants depuis les années soixante-dix. Elles accueillent encore plus du quart de la population, soit plus de 18 millions d’habitants. Et le phénomène néo-rural représente d’ailleurs plus de 2 millions d’habitants sur les vingt dernières années. L’école qui s’en va, c’est un peu la République qui se retire des campagnes. Ne reste plus alors souvent que la mairie avec ses élus de proximité, des hommes et des femmes à tout faire. Et voilà que dans les tuyaux législatifs une loi propose une nouvelle organisation territoriale de ladite République. Ses détracteurs y voient une menace même pour l’existence même des 36 000 communes dont une immense majorité n’est peuplée que de quelques centaines d’habitants. Depuis des décennies, des projets de fusion ont échoué. Là, les regroupements intercommunaux se substitueraient peu à peu laissant le maire sans pouvoir donc insidieusement sans raison d’être. Pourtant, le maire reste l’un des rares sinon le seul homme politique à avoir grâce aux yeux des citoyens. Il y avait bien il y a peu encore le conseiller général qui à la campagne restait connu de la population mais maintenant… Le redécoupage des cantons est passé par là. Il est à craindre que les élus départementaux seront jugés trop lointains et que la démocratie reculera par une abstention croissante ou un refuge vers des votes extrêmes. Et ce n’est sans doute pas la fusion des régions qui rassurera les citoyens-électeurs-contribuables. Les mêmes qui voient leurs élus s’éloigner tout comme leurs services publics. Face à ce constat implacable, la plupart des communes rurales, réunies en intercommunalités, réagissent. En lien avec les acteurs du territoire, ici elles mettent en place une maison de santé, là des établissements d’accueil des personnes âgées, quand ce ne sont pas des initiatives individuelles qui compensent la raréfaction des services. On le verra notamment dans ce dossier à Dommartin ou encore à Villers-sous-Chalamont. I La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 G Levier 19 Bientôt une maison de santé Le collectif au service de la santé Le plateau de Levier concentre encore une offre de soins enviable. Les professionnels de santé ont l’habitude de travailler ensemble sur ce territoire qui aura sa maison de santé en novembre. onnu pour ses célèbres sapinières, son pôle bois et son lycée agricole, le secteur de Levier mériterait également d’être cité en exemple pour sa couverture sanitaire. Sur ce secteur rural, on trouve une maison d’accueil spécialisée, un institut médico-éducatif à Villeneuve-d’Amont, un foyer de vie pour adultes handicapés et la maison de retraite à Levier. L’offre de soins s’inscrit dan un pôle santé particulièrement étoffé. La maison médicale du Clos Saint-Claude regroupe ostéopathe, dentiste, cabinet d’infirmiers et podologue. Le cabinet médical rassemble cinq généralistes. On recense aussi deux kinés, un psychologue, une sagefemme, un second cabinet infirmier, un second ostéopathe et un second dentiste. Sans oublier bien sûr la pharmacie au centre de Levier actuellement en pleine rénovation. “La problématique de la santé sur Levier est une vraie spécificité locale. Ce modèle n’est pas forcément exportable partout”, admet le docteur Pierre-Marie Philippe convaincu depuis belle lurette que l’avenir de la santé en milieu rural passe par l’organisation collective et la mise en réseau des moyens. Dès son installation en 1985, il s’était associé avec le docteur Chauvin. Son C “L’objectif est de pouvoir proposer une prise une charge globale sur un même lieu”, explique le docteur Philippe, partie prenante dans le projet de maison de santé de Levier. 4, rue Moncey 25000 BESANÇON POUR VENDRE Tél. 03 63 01 17 57 8, rue de la Halle VOTRE OR, 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 OU EN ACHETER, ADRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS. Depuis 1976, en tant que spécialiste de l’achat et de la vente de métaux précieux (or, argent, platine ...) Nous avons déjà conseillé et gagné la confiance de plus de 100 000 clients. N°Vert 0 800 744 144 ou RDV dans l’un de nos 60 comptoirs comptoirnationaldelor.fr cabinet accueille aujourd’hui 5 méde- qui plus est, ne sont plus très fonccins âgés de 35 à 55 ans. Au fil du tionnels. Ce souci de place est à l’origine temps, chacun a développé des com- du projet de maison de santé en cours pétences complémentaires en pédia- de construction sur la place centrale trie, gynécologie, gériatrie… Voire en de Levier. Le bâtiment est financé par matière de politique de santé pour le la communauté de communes qui occucas du docteur Philippe. “Pour que les pera aussi une partie des locaux. “Les gens travaillent ensemble, c’est préfé- communes ont montré leur volonté de rable qu’ils apprennent aussi ensemble. créer cette maison de santé mais il ne C’est pourquoi on a créé une associa- s’agissait en aucun cas de reproduire tion de formation conti- le syndrome de Belleherbe”, explique nue au service des pro- le docteur Philippe en référence à ce “Éviter le fessionnels de santé projet où les professionnels de santé syndrome locaux. Ce dispositif a font cruellement défaut. Pas question d’ailleurs fait l’objet de mettre la charrue avant les bœufs. de d’une thèse. L’approche La justification d’un tel investissement Belleherbe.” collective permet de repé- repose d’abord sur la définition d’un rer des carences. projet de santé qui n’associe pas seuL’interdisciplinarité opti- lement les médecins mais tous les promise la prise en charge.” fessionnels de santé. “Une telle strucLe cabinet médical de ture doit avoir sa propre dynamique. Levier qui attire des Ce n’est pas une addition de compépatients 15 km à la ron- tences mais bien une multiplication.” de se sent un peu trop Le choix de l’implantation au centre à l’étroit dans ces locaux du bourg s’avère peut-être plus oné- reux qu’en périphérie mais participe à cette notion de cœur de village vivant et animé. On trouvera sur place la pharmacie et d’autres services et commerces. La maison de santé rassemblera donc les cinq généralistes, un kiné, une sage-femme et l’autre cabinet infirmier. Elle aura aussi une dimension sociale avec des locaux réservés aux travailleurs sociaux, intervenants en addictologie, à la M.S.A., la médecine du travail, le Rés’ado Haut-Doubs… “L’objectif est de pouvoir proposer une prise en charge globale sur un même lieu.” Le docteur Philippe n’oublie de connecter le pôle santé de Levier aux réseaux existants qui drainent un territoire plus large : équipe mobile sur la douleur, soins palliatifs, soins de support. “On recherche une orthophoniste. Avec la multiplication des besoins vis-à-vis des enfants, cette spécialité fait cruellement défaut sur le plateau de Levier”, regrette le médecin. I F.C. G Accès aux soins Dix à douze heures par jour L’épineuse question des gardes de nuit Dans l’éternel débat sur l’offre médicale, outre l’éloignement et la pyramide des âges des médecins libéraux, un nouveau point est soulevé, celui des gardes de nuit que les autorités régulent aujourd’hui différemment. Non sans conséquences. voquer l’offre médicale de Besançon ou même de Pontarlier, revient à évoquer l’absence et encore, sans la neige et le verglas de certains spécialistes com- des longs mois d’hiver. Une réalité géome les ophtalmologistes, un graphique qui se heurte aux préconiproblème devenu préoccu- sations du schéma régional pant quand on sait qu’il faut faire des d’organisation sanitaire, le S.R.O.S., dizaines de kilomètres pour s’y rendre pour qui un point du territoire francet avoir du temps… au moins six mois comtois ne doit pas être éloigné de plus pour avoir un rendez-vous. de 30 minutes d’un accès à des urgences Un exemple parmi tant d’autres. Pour médicales. La solution les généralistes, la question du renouaujourd’hui est vellement se pose dans certains sec- “Une vraie l’hélicoptère de la sécuteurs où arrivés à l’âge de la retraite, déviance rité civile auquel est venu les médecins ont du mal, beaucoup de s’ajouter récemment mal même à trouver un ou des rem- de la l’hélico blanc rattaché au plaçants. Dix heures par jour, douze régulation.” C.H.U. Minjoz qui à défaut ou souvent plus, ce n’est pas ce que de raccourcir les distances veulent les jeunes générations qui auréduit les délais. delà de cette perspective d’une lourde Soulevée par le Docteur tâche à accomplir ne se voient pas forPhilippe Prêtre, médecin cément vivre à la campagne loin des généraliste dans le Hautservices et loisirs qu’ils ont connus tout Doubs, la polémique mériau long de leurs études citadines. Vient te un retour sur encore la question des cas d’urgence. l’historique de ce serviIl faut près d’une heure de route à cerce : “Depuis une dizaine tains endroits du Haut-Doubs pour se d’années, les tableaux de rendre dans les centres hospitaliers gardes étaient organisés Les deux hélicos dont est désormais équipée notre région font partie des moyens d’urgence pour réduire les délais de prise en charge des patients. É de sorte à ce que les généralistes soient directement joignables la nuit” expliquet-il, regrettant le changement de situation depuis que l’agence régionale de santé (A.R.S.) a pris les choses en mains : “La régulation était une bonne idée au départ, elle visait à améliorer la vie des généralistes mais aujourd’hui on note une vraie déviance, à savoir qu’on essaie de réduire le nombre de consultations de nuit.” Concrètement, la régulation répond au patient qui a composé le 39 66 et apporte un conseil médical à distance, faxe une ordonnance à la pharmacie de garde ou préconise d’aller voir son médecin le lendemain matin, “en n’hésitant parfois pas à dire que nous ne sommes plus disponibles la nuit” s’insurge Philippe Prêtre. Mais pour lui, le risque est réel. D’une part de passer à côté d’urgences qu’un médecin aurait pu détecter et d’autre part d’amplifier le sentiment de solitude et d’abandon, des plus âgés et des plus vulnérables surtout : “Rien ne peut remplacer la consultation physique et la présence du médecin qui rassure.” Sans comp- ter que les gens craignent d’être envoyés à l’hôpital en pleine nuit… “J’ai préféré ne pas appeler car je savais qu’on allait m’envoyer une ambulance” ou encore “j’ai dû appeler un ami à 4 heures du matin pour venir me rechercher” lui ont rapporté des patients. Une réalité nouvelle difficile à digérer pour un médecin de campagne qui milite pour le maintien d’une proximité qui, en plus de l’aspect humain et social, peut sauver des vies. I 20 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 G La Cluse-et-Mijoux La loi des chiffres Mobilisation générale pour sauver une classe Parents d’élèves et élus sont vent debout contre la fermeture d’une classe en sachant que le faible effectif attendu à la rentrée sera compensé par un gros contingent en 2016-2017. inspection académique rejoue le même film chaque année, avec un premier coup de massue brutal qui soulève le tollé général mais ouvre ensuite la porte à des ajustements conciliants. Chaque année aussi certaines communes se révoltent plus que d’autres et obtiennent souvent si ce n’est satisfaction L’ du moins un sursis. On se souvient tous de l’exemple de Chapelle-des-Bois qui avait ainsi pu sauver son école. Jusqu’à quand ? Cette même école est aujourd’hui sous le coup d’une fermeture de classe conditionnelle suivant comptage à la rentrée. Exactement comme à La Cluse-etMijoux où les parents d’élèves ont su se montrer assez percutants. “On a échappé à la fermeture définitive. On espère être fixé sur cette fermeture conditionnelle lors de la commission qui se d’arbitrage. C’est plauJ’approuverais cette fermeture si on tiendra le 26 juin”, indique l’une des sible, mais rien n’est était sur une pente d’effectif en baisse parents d’élèves qui n’imagine pas res- moins sûr. continue mais là, il s’agit juste d’une ter dans l’expectative tout l’été. Cette Les habitants de La Cluannée creuse”, renchérit Yves Louvrier, évolution plutôt encourageante se avaient sous la main le maire qui rejette en bloc toute idée s’explique-t-elle par la forte mobilisa- un moyen de pression de fusion avec Les Verrières-de-Joux. tion ? Du genre ceux qui crient les plus commode, à savoir une Éviter une Une option trop contraignante, coûforts seront privilégiés en cas route internationale à teuse et synonyme, selon lui, d’une ferfort trafic. De quoi atti- fermeture meture de classe immédiate sans rémisrer l’attention. “Contrai- prématurée. sion. rement à ce que l’on a pu L’élu a bon espoir car, depuis la mobientendre, on n’a pas blolisation, de nouvelles familles avec qué la R.N. 57 vu que le bouchon était enfants sont venues s’installer à La déjà là quand on a distribué des tracts Cluse-et-Mijoux. “Dans ces conditions, pendant le week-end de Pâques.” Confu- si la classe ferme, je ne comprendrai sion ou pas, cette présence active a eu pas. Là, il faudra me donner les condison petit effet médiatique. Même le tions adéquates.” Yves Louvrier agite maire, histoire de faire monter la pres- aussi le handicap d’une commune blosion, a menacé de ne plus accueillir quée pratiquement chaque jour à la les enfants de 3 ans qui habitent aux sortie des classes par le bouchon des Verrières. Un coup de bluff car jamais frontaliers. Du fait de sa proximité il ne remettrait en cause cet arrange- avec Pontarlier, la commune ne souffre ment où chacun s’y retrouve. pas d’un manque crucial de services. Pour autant, il comprend tout à fait la Elle est passée en agence postale et révolte des parents d’élèves. “Ils sou- ne s’en plaint pas. Les parents d’élèves haitent juste éviter une fermeture pré- ont accès à un périscolaire ouvert de maturée. On va enregistrer 23 départs 6 heures à 18 h 15. Le maire ne refupour 11 arrivées. Cela fera une toute se jamais d’accueillir un nouvel acteur petite rentrée. Mais le phénomène inver- économique. “Il ne faut pas tout concense se produira en 2016-2017 avec 30 trer sur Pontarlier. Quand quelqu’un arrivées pour seulement 13 départs. Je nous soumet un projet d’installation, comprends les objectifs de l’Éducation on fait tout ce que l’on est en droit de Les parents d’élèves n’ont pas tardé à réagir en apprenant que leur école nationale mais dans le cas présent, faire pour l’accompagner dans ses était sous le coup d’une fermeture de classe. faut-il raisonner à court terme ? démarches administratives.” I G Familles Rurales Le poids des réglementations “Nos décideurs doivent mieux prendre en compte les réalités du monde rural” Président national de Familles Rurales, Dominique Marmier mesure le chemin à accomplir pour répondre aux besoins de la population en milieu rural. Du bon et du moins bon. a Presse Pontissalienne : Quelles sont les L missions de Familles Rurales ? Dominique Marmier : Familles Rurales est présent dans 80 départements. Son rôle : mettre en place des services qui correspondent à l’attente des familles. Beaucoup de personnes viennent s’installer à la campagne. La plupart du temps, les deux conjoints travaillent, ce qui génère de nouveaux besoins visà-vis de la petite enfance et de la prise en charge des enfants à l’école. L.P.P. : Comment répondre à ces évolutions ? D.M. : Chaque jour à Frasne, 50 enfants du primaire vont manger au collège. À la halte-garderie, là aussi, on refuse du monde. Dans la construction d’une école, on doit, par exemple intégrer l’aménagement d’une cantine et de locaux d’accueil pour le périscolaire. Les collectivités ne doivent pas rater le train en marche. Nous, Familles Rurales, on réclame depuis longtemps ces services. L.P.P. : Êtes-vous entendus ? D.M. : Oui, parfois. Le Syndicat des Écoles de la Vallée du Drugeon qui construit un nouvel établissement scolaire à La Rivière-Drugeon nous a sollicités après nous avoir retenus pour la gestion du périscolaire. On a pu œuvrer de concert sur les modalités d’aménagement. C’est à mon sens un bel exemple de partenariat et cela permet d’éviter des erreurs de conception. Des familles de la nouvelle “Plus de école pourront siéger au souplesse conseil d’administration. Pour gérer ce périscodans les laire, on a formé un réglemen- comité de pilotage composé d’élus, de parents tations.” d’élèves et de membres de l’association. L.P.P. : Quels sont les freins, selon vous, au développement de vos activités ? D.M. : On nous impose des taux d’encadrement et des niveaux de compétences trop contrai- gnants. C’est plus difficile de trouver du personnel diplômé en milieu rural. On demande que le législateur soit plus tolérant. On trouve assez facilement du personnel compétent mais sans diplôme. Il s’agit le plus souvent de personnel féminin qui travaille à temps partiel. C’est de l’emploi non délocalisable. On souhaite plus de souplesse dans les réglementations. Il faut bien distinguer le rural de l’urbain. Les réalités ne sont pas les mêmes. L.P.P. : Vous avez des exemples ? D.M. : Les densités de population sont très différentes. En ville, on considère qu’une halte-garderie qui affiche un taux de fréquentation de 74 % n’est pas très efficace alors que c’est le top à la campagne en sachant qu’on est sur un rayon d’utilisation de 10 à 20 km. L.P.P. : D’autres sujets d’inquiétudes ? D.M. : Oui. La mobilité est une vraie préoccupation pour les jeunes qui n’ont pas le permis de conduire et les personnes âgées qui ne veulent ou ne peuvent plus conduire. D’où l’intérêt de “Il faut distinguer le rural de l’urbain”, estime Dominique Marmier ici en compagnie d’autres bénévoles de Familles Rurales à Frasne. proposer un service de transport à la demande, hors zone taxi. On réclame la mise en place d’un cadre légal associatif car on serait en mesure d’effectuer ce type de prestation. Cela suppose de raisonner différemment sans que cela soit forcément plus cher. Il faut savoir faire preuve d’imagination et être en capacité d’agir collectivement. L’autre handicap de la ruralité concerne toujours l’accès au haut débit.Avec d’autres acteurs, Familles Rurales vient d’ailleurs d’engager une action de défense des intérêts des consommateurs contre SFR pour publicité mensongère. Cet opérateur continue à vendre des abonnements et des appareils 4G sur des zones qui en sont dépourvues. On demande que toutes les victimes soient indemnisées à raison de 200 euros par abonné. I Propos recueillis par F.C. DOSSIER G La Poste La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Les bureaux ferment et se restructurent G Ouhans 21 Agence postale communale La Rivière-Drugeon et Doubs : La secrétaire les guichetiers de La Poste remplacés de mairie Le service sera transformé en agence postale communale. au guichet La Poste engage des négociations avec les communes à partir de moins de 50 visites par jour au guichet. D’autres villages sont concernés. est la fin du guichet te même si beaucoup sont pousde poste à La Riviè- sés par La Poste à reprendre le re-Drugeon et guichet à leur compte. Dans le Doubs. Mais le ser- Doubs, l’enseigne possède 156 vice postal ne disparaît pas. Il points de contact dont 25 en agensera transformé en Agence Pos- ce postale communale (A.P.C.) tale Communale (A.P.C.). En et 43 en relais (R.P.C.). 57 % des clair : le secrétaire de mairie rem- guichets sont donc des bureaux place le postier. Les maires ont tenus par des postiers. encore le pouvoir de dire non à “À moins de 50 visites par jour, la fermeture d’un guichet de Pos- on engage une concertation avec C’ Le bureau de Poste de Doubs sera repris par la mairie avec une ouverture tous les matins à partir de 2016. les élus dans le cadre de la logique d’activité” explique Mohamed El Gadhi, directeur régional réseau. Il rappelle que les bureaux perdent 8 % de fréquentation par an dans certains secteurs. “On sent que le service public recule mais on ne le vit pas comme un malaise, commente le maire de Doubs Régis Marceau. Nous allons garantir le service à mitemps et embaucher une secrétaire à temps partiel. Pour Doubs, cela nous coûtera entre 5 000 et 8 000 euros par an.” Le passage en A.P.C. ou R.P.C. permet à La Poste de mutualiser les moyens “et garantit une présence horaire. 90 % des clients interrogés dans une étude se disent satisfaits. On assure également 220 000 euros de recettes, permettant de financer un emploi communal sur une convention de deux fois 9 ans et nous finançons des travaux s’il le faut. Quant à la confidentialité, elle reste la même avec un postier qu’une autre personne” argumente le directeur postal. D’autres villages sont concernés par ces réorganisations mais font - encore - de la résistance : il s’agit de Malbuisson et Mouthe. I Il n’y a pas que les commerces qui peuvent pallier la fermeture du bureau de poste local. Une mairie peut aussi accueillir ce guichet pour assurer la continuité du service en donnant de nouvelles responsabilités à la secrétaire. Exemple à Ouhans. Maryse Bourgon cumule désormais son rôle de secrétaire de mairie avec celui de guichetière pour le compte de La Poste. arfois dans une commune, il ne reste plus aucun autre service que la mairie et le bureau de Poste. Alors quand ce dernier ferme… C’est ce qui s’est passé à Ouhans, village de la communauté de communes de Montbenoît d’à peine 380 âmes. “Le bureau de Poste était menacé de fermeture et quand la décision définitive a été prise en août 2007, on a proposé à la mairie d’accueillir une agence communale sachant qu’il n’était pas possible de faire une telle installation à la fromagerie ou à l’hôtelrestaurant du village” dit le maire Fabrice Tyrode. S’étant battu pour conserver ce service sur son territoire, la commune ne pouvait donc refuser cette alternative, la seule possible. Pas question alors de trouver une nouvelle employée pour assurer l’accueil et le renseignement des usagers de La Poste au cœur de la mairie où il a fallu faire une petite place pour le guichet, à savoir un ordinateur, une imprimante, une balance et quelques présentoirs. Le maire a donc demandé à la secré- taire si elle acceptait cette nouvelle mission, ce qui fut heureusement le cas. Maryse Bourgon a donc pris en mains cette activité entre deux papiers administratifs, loin des actes d’état civil et autres délibérations. “Quelqu’un de La Poste est venu en mairie me former et m’expliquer tout ce que j’aurais à faire” se souvient-elle. Timbres, colis, recommandés avec accusés de réception, recharges téléphoniques, retraits ou dépôt d’argent… Le métier n’a désormais plus aucun secret pour elle. Une satisfaction pour le maire qui note que ce service de proximité est très apprécié de ses administrés “surtout les anciens qui sont soulagés de pouvoir effectuer ces opérations ici les lundis, mardis et jeudis aprèsmidi c’est-à-dire quand la mairie est ouverte au public.” En contrepartie, la commune perçoit une indemnité lui permettant de financer ce surcroît de travail au secrétariat. Une convention signée pour une durée de 9 ans avec La Poste et qu’élus et habitants espèrent voir renouvelée quand elle arrivera à son terme. I P 22 DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 La Rivière-Drugeon Maison Âges et Vie “Je suis dans un hôtel cinq étoiles” Les maisons Âges et Vie accueillent des personnes âgées non dépendantes en leur offrant un environnement confortable et plein d’humanité. Le concept monte en puissance. e principe d’accueil développé Vie. Ce concept unique en France assodans les maisons Âges et Vie cie deux métiers : l’immobilier et l’offre s’inspire des traditions campa- de services”, explique Thierry Morel, gnardes où la seconde général’un des trois dirition prenait soin de la troisième ou quageants. trième le plus longtemps possible. Sans Pour le La maison type Âges trop se poser de questions. Pour ce faiet Vie héberge sept perbien-être des sonnes âgées en sture il fallait de place, de la disponibilité et une certaine forme d’abnégation ou locataires. dio indépendant. À d’envie de s’occuper des anciens. l’étage, on trouve les Les valeurs de la société ont évolué mais logements des auxil’envie de vieillir chez soi le plus longliaires de vie qui s’en temps possible reste toujours d’actuaoccupent. Les repas lité. “Les notions de proximité et d’étasont pris en commun blissement à taille humaine sont dans la grande pièce à essentielles dans les Maisons Âges et vivre utilisée aussi L pour les temps d’animation, les jeux ou les soirées télévisées. “Ici, rien n’est imposé. Les locataires agissent comme bon leur semble. Ils peuvent même avoir des animaux de compagnie”, explique Corinne, l’une des trois auxiliaires de vie de la Maison Âges et Vie ouverte en 2009 à La Rivière-Drugeon. Les tâches Photo de famille à la maison Âges et Vie de La RivièreDrugeon : l’archétype du bien vieillir. Dommartin sont très diversifiées : préparation de repas, entretien des locaux, aide à la toilette, organisation de promenades ou de sorties à l’extérieur, courses… “On accepte les personnes jusqu’au niveau de dépendance G.I.R. 2 qui ne nécessite pas une prise en charge médicalisée. Ici, tout est organisé pour le bien-être des locataires”, complète Zohra Touil, responsable de secteur. À La Rivière-Drugeon, les locataires sont aux anges. Après 62 ans de vie parisienne, Nicole cherchait un peu de calme pour ses vieux jours. Venue dans le Haut-Doubs pour rapprochement familial, elle se plaît beaucoup dans son nouveau logis. “On se laisse vivre. tout le monde est bien sympa. Cette formule correspond à mes besoins.” Michèle Dhoutaud, 84 ans, ne voulait plus se sentir seule dans sa grande maison à Houtaud. “J’ai retrouvé la joie de vivre. Ici, je suis comme dans un hôtel cinq étoiles.” Il y a aussi Simone Dussautoir, la doyenne toujours alerte à 102 ans. Cette ancienne institutrice a quitté le département de l’Oise pour le HautDoubs où vit son fils. “Elle reste très attachée à son autonomie et à sa portion de camembert de Normandie”, sourit Corinne, l’auxiliaire de vie en la couvant du regard. F.C. La 42ème maison Âges et Vie en projet à Doubs L es maisons Âges et Vie pallient le manque de structures publiques dʼaccueil pour les personnes âgées. Ce concept repose sur des financements privés. Le ticket dʼentrée sʼélève à 80 000 euros. “Cʼest intéressant pour les communes qui nʼont pas à sortir des fonds. Elles mettent ou pas le terrain à disposition suivant la pression foncière. Les investisseurs ont lʼopportunité dʼacquérir du bien localement, à prix accessible avec la perspective de toucher des revenus et de sentir utile”, détaille Thierry Morel. Lʼinauguration de la première Maison Âges et Vie remonte à 2008. On en recense aujourdʼhui 32 en Bourgogne-Franche-Comté. À cela sʼajoute une dizaine de projets à venir dont un devrait voit le jour à Doubs. Ouverture d’une micro-crèche privée Le paradis des petits poupons La demande de garde d‘enfants en bas âge explose sur le Haut-Doubs. L’opportunité pour Vanessa Prévalet d’ouvrir sa propre crèche sans trop craindre la concurrence. 22 ans, Vanessa Prévalet est une jeune maman pressée de s’accomplir sur tous les plans. Après trois ans d’expérience en microcrèches à Levier, il en faut deux pour se mettre à son compte, elle se lance dans l’aventure sans la moindre hésitation. Pas besoin d’engager un cabinet d’étude parisien spécialisé dans la petite enfance pour constater par soimême que les besoins de garde sont loin d’être comblés. “L’an dernier à Dommartin, on dénombrait 29 enfants de moins de trois ans. Il n’y a pas assez d’assistantes maternelles” dit-elle. De quoi renforcer l’intérêt d’ouvrir sa structure à l’entrée de Dommartin en venant d’Houtaud. À deux pas de Pontarlier, tout près À des axes routiers desservant le Val d’Usiers, Chaffois, Levier, Frasne, l’emplacement est plutôt bien situé. D’autant que la micro-crèche Les P’tits Poupons ne fait pas dans la démesure avec un agrément d’accueil de 10 enfants. “On pourrait accueillir tous les enfants de 2 ans et demi à 6 ans. Mais on va d’abord priLa jeune vilégier les enfants non scolarisés.” responsable L’activité petite enfand’entreprise ce constitue un vrai gisement d’emplois. La jeua recruté ne responsable quatre d’entreprise a recruté quatre salariées : deux salariées. C.A.P. petite enfance, une auxiliaire-puéricultrice et une éduca- Vanessa Prévalet mise sur une large amplitude horaire pour asseoir l’activité de sa microcrèche. trice jeune enfant. “On sera ouvert de 6 heures à 20 heures en sachant qu’il faut au minimum deux encadrants pour 10 enfants. Cette plage horaire permet de répondre le matin aux attentes des mamans qui travaillent en Suisse et le soir à celles qui rentrent tard chez elles.” Histoire de ne pas se retrouver doubler par la concurrence, Vanessa Pré- valet, a contacté la communauté de repas du midi seront livrés par le Châcommunes du Grand Pontarlier qui teau d’Uzel.” Les enfants bénéficieront prévoit aussi d’ouvrir plusieurs micro- d’un environnement d’accueil particrèches sur son territoire. “Comme ce culièrement agréable dans une strucprojet ne se concrétisera pas dans l’im- ture toute neuve de 105 m2 avec un médiat, on m’a même encouragé dans parc extérieur de 50 m2. Rien ne manque mes démarches.” Cette microcrèche pri- à l’intérieur : sanitaires, cuisine, vée proposera de l’accueil occasionnel chambres et une grande pièce à vivre. et en contrat fixe ou fluctuant. “Les Le paradis des petits poupons. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 G Villers-sous-Chalamont Un système d’épargne solidaire La Petite Épicerie qui voit grand Plus qu’une épicerie, un état d’esprit L En reprenant l’épicerie du village, Alika Bertrand a choisi de vivre la ruralité à temps plein. Elle a créé un lieu de rencontre et d’animation qui complète son commerce multi-services. es bouchons, la pollution, les enfants qu’on ne voit pas grandir, le stress urbain, très peu pour elle et son compagnon. “C’est un choix de cadre de vie”, explique Alika Bertrand qui a finalement quitté son emploi de technicienne forestière pour se lancer dans le commerce en milieu rural. Elle souhaitait en effet aller jusqu’au bout de la démarche. Pas seulement résider à la campagne mais aussi en vivre, apporter sa contribution, s’engager, prendre des risques. Ne pas subir, se lamenter mais entreprendre. La famille s’est d’abord installée à Villeneuve-d’Amont. Sitôt informée que le couple Grassa cherchait à remettre la Petite Épicerie, Alika Bertrand a saisi l’opportunité de concrétiser son rêve. L’affaire est reprise à l’automne 2013. “On avait déjà constaté la difficulté de trouver des produits locaux ou bio sur le secteur. Il fallait se rendre jusqu’à Pontarlier ou Champagnole.” De quoi conditionner le conte- L 23 nu de la petite épicerie où chacun pourrait s’alimenter en produits frais, fruits et légumes bio ou conventionnels. Histoire de conforter l’activité, la jeune commerçante aménage à l’intérieur du magasin un coin bar et petite restauration. Elle organise aussi deux réunions publiques pour expliquer sa démarche. L’initiative fait mouche. Des habitants de Villers et des villages alentour acceptent de la soutenir. Pour formaliser ce partenariat, ils adhèrent au mouvement Cigales : Club d’InUn service vestisseurs pour de livraison une Gestion Alternative et Locale de à domicile. l’Épargne Solidaire. Alika reçoit ainsi 2 000 euros remboursables sur cinq ans. Le Conseil régional lui accorde aussi un prêt à la création d’entreprise de 20 000 euros Soucieuse de diversifier l’attractivité de son commerce, Alika Bertrand propose aussi un service bar et restauration. plus 8 000 euros pour l’investissement matériel. Un coup de pouce bienvenu pour financer la rénovation complète des locaux. Le commerce conserve bien sûr ses pompes à essence d’une autre époque. L’espace bar et petite restauration accueille ses premiers consommateurs en juin 2014. À défaut de pouvoir rivaliser avec la grande distribution sur les prix, elle mise sur la qualité, l’originalité et la proximité de ses fournisseurs. “On a trans- travaillent à mi-temps. Elle proformé les tournées en service de pose diverses animations avec livraison à domicile. Ce qui sous- des conférences, concerts, soientend la mise en place d’un sys- rées à thèmes. tème de prise de commandes.” Sans crier victoire, elle semble La viabilité d’une épicerie à la assez sereine sur l’avenir de sa campagne implique aussi d’être petite épicerie. “On est à peu ouvert assez tôt et assez tard y près dans les clous du prévicompris les jours fériés et le sionnel. On a encore des marges dimanche matin. Pour se libé- de progression au niveau des rer un peu de temps à consa- livraisons. J’ai aussi engagé des crer notamment à ses deux démarches pour être relais ou jeunes enfants, Alika Bertrand agence postale.” Rien ne l’arrêa recruté deux vendeuses qui te. I e concept développé par Alika Bertrand a fait tilt dans le cœur de certains habitants prêts à encourager ce type dʼinitiative. “Comme ce modèle nous a bien plu, on a décidé de soutenirAlika en formant la “Cigale du Bois debout”. Une douzaine de personnes adhère à ce club dʼinvestisseurs qui œuvre au profit de lʼéconomie solidaire. On tenait vraiment à la reprise de cette épicerie”, explique Hélène Chabod à la tête du dispositif. Depuis son installation, Alika a reçu deux fois 2 000 euros, sous la forme de prêts à taux zéro remboursables sur cinq ans. Sans savoir encore si elle retrouvera son capital, la Cigale du Bois debout affiche déjà sa satisfaction. “On est très content de la dynamique générée autour de lʼépicerie. On voit que ça bouge. Les gens se retrouvent sur les animations, lors du marché bio. On a établi avec Alika une relation qui va bien au-delà de lʼaspect financier.” I 24 MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Un nouvel élan Le cercle de voile prêt à larguer les amarres Deuxième bonne nouvelle, le guer sur un lac. La peur de l’eau Cercle de voile reste ouvert pen- sans doute. Même le volet comdant les travaux de la base. “La pétition s’essouffle au profit de saison a débuté le 11 mai. On la voile loisir. Pas de quoi découpropose chaque mercredi des rager le Cercle de voile. “Avec les séances multi-activités nautiques. nouveaux locaux, on va s’organiser moniteurs sachant qu’il est idéa- La seule condition requise, c’est pour étendre la saison d’avril à lement placé pour assurer la sur- de savoir nager”, complète Jean- octobre”, poursuit Dominique veillance des bateaux du lac”, Marc Bonnamy, le président. Les Normand très satisfait de la indique Dominique Normand, jeunes ou moins jeunes ont tou- manière dont le club a été assosecrétaire de l’association. jours des réticences à venir navi- cié à la conception de la base nautique. Un travail mené de concert avec les autres occupants des lieux, à savoir l’Aviron Pontissalien et les Pédalos de JeanPaul Hanriot. Sans oublier bien sûr le Syndicat mixte des Deux Lacs, maître d’ouvrage et principal financeur. “On réfléchit à la création d’un poste de responsable de base pour gérer cet accueil multi-activité. Les bateaux promenades électriques des Mélodies du Lac pourront faire escale à la base qui abritera une buvette.” Le C.V.M.A. compte profiter du détournement du sentier Le chalet pédestre du lac historique devant la base pour ne sera capter la clientèle de randonneurs. pas rasé. Tout comme il voudrait mettre en place un pack d’activités avec le futur complexe aquatique, histoire de combiner la voile et la baignade 2015 s’inscrit comme une année de transition pour le C.V.M.A. impatient de prendre possession de la nouvelle base qui concentrera l’offre d’activités nautiques en rive droite du lac. P remier scoop : le cha- beaucoup trop attaché à ce bien let historique ne sera qui lui appartient d’ailleurs, tout pas rasé après la mise comme le hangar à bateaux. “On en service de la base lui redonnera un petit coup de nautique. Le club est jeune. Il servira de local aux Les dirigeants du C.V.M.A. languissent déjà de prendre possession de la nouvelle base nautique en cours de construction à Malbuisson. LES HÔPITAUX-NEUFS L Des origines pontissaliennes e Cercle de voile de Malbuisson constituait initialement une section sportive du Club Athlétique Pontissalien. Fondée en 1945, cette section était alors basée dans lʼanse de Chaon. Elle a été transférée à Malbuisson en 1951 et son appellation actuelle remonte au 7 novembre 1957. Ce club compte aujourdʼhui 125 adhérents. I dans la même sortie. Pas de changement à signaler sur la prochaine saison estivale. Le Cercle de voile fonctionnera comme d’habitude avec deux saisonniers en semaine. Les bénévoles prendront le relais le week-end. “Pour nous, c’est une façon de se bouger et de se retrouver.” Plusieurs pontons, un par activité, verront le jour près de la base. Le site aura des airs de petit port, ce qui renforcera son identité. Les membres du club espèrent aussi que les aménagements des plages seront finalisés. Enfin, le C.V.M.A. et les Foulques du Haut-Doubs du lac ont réussi à harmoniser leurs tarifs. Comme quoi, tout arrive. I Tourisme à la ferme Zénitude à l’alpage jurassien Dépaysement garanti au chalet de la Champagne où Christine Delcey exerce une double activité autour de l’accueil touristique et de la transformation des plantes de montagne. e site offre probablement l’un “Ces terres sont exploi- tourner la boutique. L’essentiel des des plus somptueux panoramas tées par Arnaud Mal- revenus provient de l’accueil tourissur la chaîne alpine et le masfroy qui monte une par- tique. sif jurassien. Tous ceux qui ont tie de ses génisses. Cet La Champagne abrite aujourd’hui deux fait escale à la Champagne peuvent agriculteur des Hôpi- gîtes de 10 places qui répondent paren témoigner. Pour Christine Delcey, taux-Neufs a accepté de faitement aux attentes en termes de il s’agit même d’un coup de foudre. Elle ne pas utiliser d’engrais confort et d’équipements. “Les gens me en rêvait, elle l’a fait. L’un des plus ni de produits phytosa- disent souvent qu’ils se sentent comme Après avoir exploité pendant de nomsomptueux nitaires”, poursuit la chez eux ici, voire mieux”, apprécie la breuses années le gîte de la Réserve à cueilleuse attentive à maîtresse des lieux qui tient à offrir Remoray-Boujeons, cette amoureuse panoramas. préserver la qualité de des prestations en accord avec les des plantes, de la nature et des alpages sa récolte. alpages jurassiens. Pas question, par a succombé aux charmes de la ChamL’activité plantes se exemple de gaspiller l’eau si précieupagne dont elle est devenue proprié- décline sous divers produits : condi- se. Christine Delcey organise réguliètaire en 2006. Le bien comprend le cha- ments, tisanes, sirops, sels aromatiques, rement des stages de découverte des let d’alpage avec 15 hectares de pré-bois. pestos… Elle trouve son bonheur dans plantes sauvages, culinaires et médiUn terrain de cueillette idéal pour cel- la cueillette sauvage et dans la cultu- cinales. Le prochain aura lieu du 20 le qui venait alors de suivre une for- re de quelques plantes comme au 22 juillet. “Il reste encore quelques mation à Montmorot sur les plantes à l’absinthe. Aussi authentique soit-elle, places”, signale-t-elle. Elle valorise ausparfums aromatiques et médicinales. cette production ne suffit pas à faire si son bel outil de travail en recevant d’autres stages autour du bien-être et son cortège de thérapies diverses et variées. L’attrait de la Champagne réside en grande partie sur la vue exceptionnelle. Christine Delcey compte d’ailleurs sur la collaboration de la commune des Hôpitaux-Neufs pour l’aider à préserver cette ouverture paysagère. “Il y aurait quelques arbres à abattre sur l’espace communal”, confie-t-elle. I L Le chalet de la Champagne offre un panorama exceptionnel. www.la-champagne.eu Christine Delcey a su concilier l’accueil touristique et son activité autour des plantes. Quatre coups de cœur de l’agritourisme franco-suisse Le projet Interreg “Terroirs et Innovations” mis sur pied par la Fondation Rurale Interjurassienne avec la chambre régionale dʼagriculture de Franche-Comté prend fin. Ce dispositif a permis de lancer de nombreuses actions dont lʼorganisation dʼun concours axé sur “des expériences inoubliables à la ferme.” Le chalet de la Champagne a concouru avec 15 autres prestataires franco-suisses. “Cette démarche correspond bien au projet que je souhaite développer avec le souci dʼauthenticité et le respect de la nature qui nous entoure”, justifie Christine Delcey qui ne figure malheureusement pas parmi les 4 coups de cœur du jury. Le résultat a été annoncé le 16 mai dernier à la Foire comtoise de Besançon. LES QUATRE LAURÉATS : G La petite maison dans la prairie Élisabeth et Hermann Bader Belfond - Saignelégier G Les chemins des pâturages Jean-Claude Catin Montfaucon G La ferme-château des Louisots joue les apprentis fermiers Jean-Louis Charbonel Les Louisots - Fournet-Blancheroche G La ferme du Hérisson Aline Heimlich Val de Joux - Ménétrux-en-Joux. MOUTHE - RÉGION DES LACS JOUGNE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 25 3,7 millions d’euros L’école en bois de Jougne Le groupe scolaire en cours de finition à la Ferrière fait la part belle aux matériaux et savoirfaire locaux. Sans oublier le chauffage géothermique. Vive le développement durable. ucun doute, la Suisse dope la croissance démographique du Haut-Doubs. Conséquence, sur toute la bande frontalière, on doit investir dans l’extension ou la création de nouveaux groupes scolaires. Avec 1 434 habitants recensés en 2011, Jougne a pratiquement doublé de population en 30 ans. À la rentrée 2015, on recensait 191 enfants dont près de la moitié en maternelle. “Actuellement, l’école est répartie sur quatre sites d’où l’intérêt de tout regrouper dans un nouveau bâtiment. Celui de la Ferrière est conçu de façon évolutive si bien qu’on pourra y adjoindre au besoin deux classes supplémentaires”, indique Jérôme Cordier, adjoint à l’urbanisme. A Le périscolaire a ouvert en mars dernier. Il accueille environ 75 enfants. Le bâtiment s’étage sur trois niveaux. chaine rentrée. Une partie de ce niveau Tout en haut, on trouve la cantine de abritera des locaux communs : biblio80 places et le périscolaire qui a ouvert thèque, salle informatique, salle de ses portes en mars dernier. Il accueille motricité… L’école primaire sera améaujourd’hui près de 75 enfants de 3 à nagée dans l’aile côté vallée. “Il s’agit 12 ans. “On ouvre de 6 h 30 à 18 h 30”, d’une seconde tranche de travaux qui explique Sandrine la direc- débutera en 2016 ou 2017. Au total, le trice de l’Île aux enfants, groupe scolaire disposera de huit classes, 900 m3 l’association chargée de autant en maternelle qu’en primaire. de grumes gérer la structure. Laquel- Chaque école a sa propre cour”, pourle emploie 7 salariées et suit Jérôme Cordier. Ce projet est plad’épicéas et fonctionne aussi en centre cé sous le signe du développement de sapins. de loisirs le mercredi durable avec la volonté d’exploiter les Le groupe scolaire s’étagera sur trois niveaux quand l’aile du bâtiment après-midi et pendant les ressources locales. qui reste à construire côté vallée sera réalisée. vacances scolaires. Ce bâtiment à ossature bois s’étend L’étage inférieur sera occu- sur 1 300 m2. La commune a mis à dispé par l’école maternelle position 900 m3 de grumes d’épicéas tifiées par l’O.N.F. Il en résulte 270 m3 financier d’1,5 % par rapport aux bois mise en service à la pro- et de sapins issues de parcelles iden- de sciages intégrés dans l’ossature et d’importation. Mais cela permet à la en toiture. “C’est le bureau d’étude Tec- collectivité de fournir du travail aux kicéa de Pontarlier qui a chapeauté le opérateurs de la filière bois comtoise.” processus de transformation du bois De l’extérieur, difficile d’ailleurs de en filière courte. La structure bois a été voir la moindre fibre boisée. Par comtransformée par la scierie Renaud à modité, la commune a préféré tout Labergement-Sainte-Marie. On a sol- recouvrir de panneaux qui n’ont pas licité Pro-Lignum à Frasne pour les besoin d’être traités. Ce bâtiment basbois aboutés et Simonin à Montlebon se consommation, labellisé B.B.C. Effipour les parties en lamellé-collé”, indique nergie +, est chauffé par la géotherl’élu. La valorisation des bois et la mie. L’installation comprend 18 puits livraison des produits finis sur le chan- percés à 90 m de profondeur, le tout tier ont généré 130 km de transport relié à trois pompes à chaleur. D’après contre 2 300 km pour un chantier réa- l’étude thermique, la facture énergélisé avec des bois du nord. Un très bon tique s’élèvera à 6 000 euros par an. bilan carbone. “D’un point de vue éco- De grosses économies de chauffage en nomique, on n’est pas forcément gagnant. perspective. I L’option locale présente un surcoût 5 1 0 2 é t u a e v u o n a L : o r r ie P l E s b i r les mexicaine a la fabriqués avec des porcs du Haut-Jura. TICKETS RESTAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS LABERGEMENT-SAINTE-MARIE La Presse Pontissalienne n°188 - Juin 2015 Il fait frisquet pour les abeilles La météo enraye la production de miel Pour “Le Rucher des deux lacs”, il est encore trop tôt pour dire si 2015 sera une bonne année en production de miel. Le démarrage est plutôt timide, mais rien n’est perdu. omme à chaque saison, Michaël Girard scrute le ciel. La quantité de miel qu’il récolte dans ses ruches dépend de la clémence de la météo. Or, après trois années difficiles, l’apiculteur professionnel qui co-gère avec son frère Johann l’entreprise familiale “Le rucher des 2 lacs” à Labergement-Sainte-Marie, espère que le prochain millésime sera plus généreux que les précédents et ce, malgré un début de printemps plutôt maussade. “2011 a été une année exceptionnelle. Nous avons produit deux fois plus qu’en 2010. Heureusement, car cela nous a permis de faire des stocks conservés dans de bonnes conditions. Nous avons pu pallier le déficit de miel enregistré les années suivantes, mais du fait de cette situation nous avons dû arrêter de livrer des points de vente. Cependant, je reste optimiste. Il le faut dans notre métier. Du moment que nous avons des ruches et des abeilles, on peut faire du miel” dit-il. Le tout est de mettre les ruches C EN BREF Chorale “500 cœurs pour un peu de bonheur” : 15 chorales, 350 choristes adultes, 150 enfants. Vendredi 19 juin à 20 h 30 à lʼEspace Pourny de Pontarlier. Entrée libre. Ce concert est organisé au profit du collectif des associations de Pontarlier pour le don dʼorganes : Sapaudia,Adot 25, Coordination hospitalière, Transhépate,A.I.R.C. Renseignements au 03 81 39 42 68 ou [email protected] Randonnée La première édition de la “Randonnée de lʼabsinthe” entre Pontarlier et Môtiers aura lieu le 19 juillet. Un parcours de 13 km avec 200 mètres de dénivelé positif. Tarif unique de 12 euros. Transport en bus à lʼaller et en train au retour compris.Au programme : visite du séchoir à absinthe à Boveresse, de la maison de lʼabsinthe à Môtiers, dégustation de produits à base dʼabsinthe… Renseignements au 03 81 46 48 33. Sport La seizième édition du Triathlon du lac Saint-Point a lieu dimanche 28 juin. Début des épreuves à 9 h 45. Renseignements : 03 81 39 04 54. au bon endroit au bon moment. résultat était plutôt bon. J’en ai L’entrepreneur en exploite 1 200. donc transféré 800 autres, et la Elles sont réparties pour production s’est arrêtée à cause quelques jours encore sur le sec- d’une mauvaise météo.” teur de Besançon-Dole pour le Les aléas climatiques à répétimiel d’acacia. Ensuite, Michaël tion perturbent l’activité apiGirard les transportera dans le cole. Ces fluctuations créent des Haut-Doubs, autour du lac de tensions dans la gestion des Saint-Point, pour produire du mielleries professionnelles. miel de montagne à partir d’une Entre 2012 et 2013, le chiffre diversité de fleurs locales, et du d’affaires du “Rucher des 2 lacs” miel de sapin. “Nous ne ferons a baissé de 40 % ! L’apiculteur pas une année a récolté 3 kg par ruche en miel exceptionnelle en de montagne là où il pouvait en acacia. En espérer au moins 10. Un ren“Le revanche, on peut dement qui atteint les 20 kg contexte encore faire une dans la région de Besançon. “Le nous oblige belle récolte en miel contexte nous oblige à travailler de montage jus- différemment. Nous devons nous à travailler qu’à la mi-juillet” adapter. Par exemple, on fait du miel de tilleul, on place des ruches différem- remarque l’apiculteur qui à d’autres endroits pour diverment.” croise les doigts sifier la production. Je pense que pour que le scéna- les apiculteurs doivent se prério du printemps parer à une alternance d’années 2014 ne se répète difficiles avec d’autres très pas. “À la fin du bonnes.” mois de juin der- L’important pour Michaël Girard nier, j’ai remonté est d’avoir un appareil de prodans le Haut- duction performant, immédiaDoubs une centai- tement opérationnel afin ne de ruches. Le d’obtenir le meilleur rendement Michaël Girard co-gère “Le rucher des 2 Lacs” qui vend son miel en pot en vente directe au consommateur, et via un réseau de distribution. dès que la météo permet aux années afin de faire face à une nue de croître, mais plutôt la abeilles de butiner. “En 2011, si éventuelle pénurie l’année sui- difficulté à répondre à cette nous n’avions pas eu le matériel vante. Mais à cause de ces creux demande. Résultat : les cours adapté, nous serions passés à dans la production, les apicul- du miel s’envolent. “Le prix du côté de la saison. Nous devons teurs peinent à maintenir leur miel prend 20 % tous les ans” nous doter d’un outil de plus en réseau commercial de distribu- remarque l’entrepreneur de plus performant et le gérer le tion car ils ont du mal à Labergement-Sainte-Marie qui plus finement possible.” l’approvisionner. Le problème envisage lui aussi d’augmenter L’entreprise apicole doit recons- du miel, ce n’est pas la deman- ses prix au cours de la saison. I T.C. tituer ses stocks les bonnes de du consommateur qui conti- ENVIRONNEMENT Les apiculteurs ont le bourdon Depuis 2011, les apiculteurs du département enregistrent une baisse de la production de miel. Si la passion pour les abeilles est intacte, ils doivent composer avec un environnement qui change. Un contexte que le syndicat apicole du Doubs explique. es années se suivent et malheureusement se ressemblent pour les apiculteurs du Doubs. Ils constatent que depuis 2011, la production de miel est en baisse. “Cela fait quatre ans que nous n’avons pas eu une année correcte. Nous sommes en dessous des 10 kg de miel par ruche, alors qu’en temps normal la production est au moins de 10 à 12 kg” observe Michel Mesnier, nouveau président du syndicat apicole du Doubs (Sadapi 25). “Dans les années soixante-dix, lorsque j’ai commencé l’apiculture, les récoltes étaient énormes. La vie de l’apiculteur n’est plus tellement rose” se souvient Jean-Marie Grand, qui a présidé l’organisation départementale durant 37 ans. La majorité des 450 adhérents au syndicat sont des apiculteurs amateurs qui possèdent entre 2 et 100 ruches, ce qui au total représente un parc de 5 000 ruches (N.D.L.R. : il en faut 400 pour être professionnel. Ils sont moins de dix dans le Doubs à être dans ce cas). Selon ces spécialistes passionnés, la baisse de la production est liée à conjonction de plusieurs facteurs. “Pour faire du miel, il faut des abeilles. Or, chaque année en Franche-Comté, c’est entre 20 et 30 % du cheptel des abeilles de ruches L qui disparaît” s’inquiète Michel Mesnier. Ce printemps, des apiculteurs ont perdu plusieurs ruches. Dans le HautDoubs l’un d’eux en a perdu une trentaine. “C’est une explication au déficit de production” ajoute-t-il. Les deux autres facteurs qui entrent en ligne de compte sont la floraison et la météo. “Si pendant la floraison, la météo est mauvaise, et qu’il fait trop froid par exemple, les abeilles ne sortent pas. Elles butinent à partir de 12 °C” complète JeanMarie Grand. Ainsi en 2014, la période de production a été courte. Le problème des apiculteurs est qu’ils doivent composer avec un environnement qui change. Il y a le varroa, un “La vie de acarien parasite redoutable l’apiculteur pour les abeilles auquel s’ajoute désormais le risque n’est plus de voir arriver le frelon tellement asiatique qui décime les essaims. Pour l’instant, rose.” l’hyménoptère est au sud de la Loire. Il y a aussi l’évolution des pratiques agricoles, la transformation des paysages, l’urbanisation, tous ces éléments entrent en Globalement, la production de miel baisse dans le Doubs. ligne de compte pour expliquer à la fois la disparition des abeilles mais aussi la réduction de la biodiversité qui ouvre la production de miel à des nectars différents. Des prairies fleuries sont devenues de graminées bonnes pour la culture fourragère. Dans le Haut-Doubs, il est possible d’obtenir du miel de pissenlit à condition que les foins ne démarrent pas trop tôt. “On a débroussaillé par ailleurs les haies d’aubépine, alors qu’elles permettaient de faire un miel d’exception. Heureusement, il reste la forêt. Il y a les érables, les tilleuls, les ronces. On voit l’évolution de l’environnement dans la diversité des miels. Les miels de fleur sont rares, désormais c’est principalement du miel de forêt qui est produit” notent les représentants du Sadapi 25 qui permettent à leurs adhérents de commercialiser leur miel sous l’appellation “Miel de Franche-Comté”. Un miel courant dans le Doubs est celui de sapin issu de miellats. C’est aussi un des plus chers puisqu’il se négocie autour de 16 euros le kilo. Curieusement, le recul de la production n’a pas conduit à une inflation des prix sur les marchés. Car si la quantité de miel a tendance à diminuer, la demande des consommateurs, elle, ne faiblit pas. Les apiculteurs français produisent 10 000 tonnes, alors que les besoins sont de 40 000 tonnes. Pour répondre à la demande, le pays importe donc du miel. Mais il y a dans les habitudes des clients qui consomment ce produit un attachement au circuit court : du producteur au consommateur. “Le miel se vend sur les marchés, mais aussi dans les commerces de proximité comme les épiceries, les fromageries, les boucheries” remarque Michel Mesnier. Désormais, nombreux sont les consommateurs à devenir producteurs. L’apiculture est à la mode. Le Sadapi 25 croule sous les demandes pour les formations qu’il organise. “Tous les ans on a 90 inscrits pour 35 places. Avec ces 35 élèves, on va travailler sur notre rucher école. Ils ont entre 18 et 60 ans. Ce qui est très intéressant, c’est que des gens de tous les milieux sociaux, des hommes et des femmes, se tournent vers l’apiculture. Ce sont des personnes qui se rapprochent de la nature et qui ont compris que l’abeille est en danger.” I Renseignements :www.sadapi25.fr FRASNE - LEVIER BOUJAILLES La Presse Pontissalienne n°188 - Juin 2015 27 EN BREF Album souvenir Vaches de concours : arrêt sur images Étudiante en formation agricole à Levier, Catherine Cœurdevey s’est prise au jeu de photographier les concours de la race montbéliarde. Son travail séduit les éleveurs. Avec son livre qui met en valeur les plus belles montbéliardes du Doubs, Catherine Cœurdevey touche la corde sensible des éleveurs. agriculture offre un large éventail de débouchés mais de là à vous orienter vers la photographie, on ne peut que s’en étonner. C’est pourtant l’aspiration de Catherine Cœurdevey qui a décidé d’approfondir ses connaissances en la matière. “À partir de juillet, je suivrai une formation de photographe par correspondance”, indique la jeune étudiante qui d’ici là devrait décrocher son B.T.S.-A.C.S.E. Si elle a toujours eu la prendre quelques photos de ses plus béliarde en France ou en Suisse voisi- de vue et une vidéo du concours projepassion des vaches, son belles bêtes. J’ai accepté. Tout est parti ne. Quand on l’interroge sur cette pas- tée lors du traditionnel repas qui rasL’œil du photographe envie de les figer dans de là.” Le résultat a semble-t-il beau- sion singulière, elle répond : “Cela ne semble les éleveurs comtois. De retour l’objectif est plus récen- coup plu. L’œil du photographe som- s’explique pas. J’apprécie de faire plai- à la maison, la jeune photographe a sommeillait te. On peut même par- meillait en elle. Le bouche à oreille sir aux gens en leur laissant de tels sou- choisi de valoriser son travail en réaler de révélation tar- aidant, d’autres éleveurs n’ont pas tar- venirs.” Elle se retrouve aussi pleine- lisant sur Internet l’album souvenir du en elle. dive qui remonte à dé pas à la solliciter. Catherine qui fai- ment dans l’ambiance des concours. Au concours 2015 qu’elle publie ensuite quelques années. “J’ai sait déjà partie du comice d’Amancey dernier salon de l’agriculture, un éle- sur demande. Ce premier travail eu l’occasion de faire assure alors la couverture photogra- veur de Déservillers l’incite à prendre d’auteur reste encore perfectible techdes stages chez des éle- phique du concours. “On offre mainte- quelques images de ses vaches sélec- niquement mais laisse à découvrir de veurs qui s’intéressent nant aux vainqueurs des images de leurs tionnées en finale. Elle rebondit en élar- belles images chargées d’émotion qui beaucoup à la sélection vaches.” gissant l’exercice aux dix participantes en disent long sur la passion de l’élevage et pratiquent assidû- L’initiative fait un tabac. Plus aucune du Doubs. Elle effectue alors les prises montbéliard dans le Doubs. I ment les concours. Un reine de beauté n’échappe à l’objectif jour, l’un d’eux m’a de l’étudiante qui s’efforce de couvrir Contact : [email protected] demandé si je voulais la plupart des concours de la race mont- L’ Voiturette Dans le numéro dʼavril de La Presse Pontissalienne était présentée la mise en place dʼun service de location sociale dʼune voiturette sans permis à Valdahon avec lʼAssociation Domicile Services (A.D.S.). Le mercredi 20 mai à 9 h 30 a eu lieu la première location : Mme E. souhaite louer la voiturette suite un retrait de permis (plus de points). Elle est aide-soignante à la clinique à Pontarlier et, si elle ne trouve pas de moyen de mobilité, elle risque de perdre son emploi. Cette solution lui permet de se rendre à son lieu de travail. Spectacle Anne Roumanoff sera à Pontarlier le 19 mai 2016 avec son nouveau spectacle : “Aimonsnous les uns les autres” à lʼEspace Pourny. Rens. : 03 80 30 61 00. Concert Le festival La Guerre du Son se déroule les 11 et 12 juillet à Landresse-Ouvans. Max Roméo, Les Fatals Picards, Lofofora, Punish Yourself, Mystical Faya, Screaming Lead, Uppertone Sound System, Prix Spécial, Vyryl seront présents. Renseignements : www.laguerreduson.com Visite de l’établissement, découverte des formations ... FORMATIONS SCOLAIRES SUR LES FINS I 4ème - 3ème par alternance I DIMA ( Dispositif dʼInitiative aux Métiers de lʼAlternace) nde professionnelle Nature Jardin Paysage Forêt I 2 I BAC Professionnel Gestion des Milieux Naturels et de la Faune I CAPA Services en Milieu Rural (Services Aux Personnes - Vente – Accueil) FORMATIONS POUR ADULTES : Préqualification Métiers de la nature n CAPA Entretien de l’Espace Rural n Préqualification Métiers du Sanitaires et social n Titre professionnel Assistante de vie aux familles n Etablissement privé sous contrat avec le ministère de l’agriculture ou convention avec le conseil régional de Franche-Comté 28 FRASNE - LEVIER La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 LEVIER La canithérapie Compagnon à quatre pattes en visite à la maison de retraite aussi membre du club canin pontissalien. Il est à l’origine de cette initiative. “À Levier, on fonctionne en binôme. Je viens avec Patrick, un autre membre du club qui fait la tournée des lieux avec sa chienne Douce, un golden retriever de 7 ans.” Les deux passione prime abord, Enia, bergère évoquer ses souvenirs et prodiguant nés ont suivi le stage dédié aux chiens allemande de 6 ans impose une caresse à l’animal. visiteurs. Cette formation est organiplutôt le respect que la cares- Alain Girod, le maître d’Enia, échan- sée par la société centrale canine. “Cela se. Et pourtant, à chacune de ge alors quelques mots avant de suivre dure deux jours. Le but et de voir si le ses visites à l’E.H.P.A.D., c’est elle la sa chienne déjà en route vers de nou- chien et son maître montrent un minicoqueluche des résidents et du per- velles rencontres. On la sent familiè- mum de sociabilité”, résume Alain sonnel. La présence de cette superbe re des lieux. “Elle est toujours heureuse Girod. chienne dans l’établissement attire quand on vient ici.” On n’intervient Très répandue aux États-Unis et au inévitablement l’attention. “On avait pas avec un chien dans une maison de Canada, la canithérapie n'est pas encole même chez nous”, réagit l’une des retraite sans montrer patte blanche. re entrée dans les habitudes en Franrésidentes toute heureuse de pouvoir Médecin de profession, Alain Girod est ce. Seulement une trentaine d'hôpitaux Le club canin pontissalien intervient une fois par mois dans les E.H.P.A.D. (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Levier, Mouthe et Morteau. Tout se joue sur l’affectif. D 107.4 Haut-Doubs 105.1 Vallée de la Loue 30 ans de création RETROUVEZ VITE VOTRE RADIO LOCALE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ! Cf /Villagesfm u #Villagesfm www.villagesfm.com ou de maisons de retraite acceptent la présence de “chiens visiteurs”… Le club canin pontissalien a reçu le feu vert de la direction. La technique est simple. “On lâche les chiens et on les suit.” Pour l’animal, c’est une séance de travail gratifiée de quelques friandises. Son maître l’a toujours à l’œil et veille en permanence à ne pas déranger les résidents. La visite s’avère donc assez dynamique. “Tout est basé sur l’affectif. Le chien apporte de l’amour, de la tendresse. Quand les résidents caressent le chien, cela leur apporte plein de choses. Beaucoup ont eu des animaux dans leur vie. Avec les chiens, on leur amène la vie.” Alain Girod n’oubliera pas la premiè- Enia déclenche beaucoup d’affectivité auprès des résidentes de l’E.H.P.A.D. de Levier. ÉVÉNEMENT 99.8 Grand Besançon re visite avec sa chienne à Levier. Il parle de surprise totale des résidents qui en parlaient encore quinze jours plus tard. Quand Enia fait son apparition dans la salle d’activité au milieu d’une dizaine de résidents devant la télé, cha“Avec cun s’extasie. On la reconles chiens, naît, on l’appelle. “On finit par s’attacher aux on leur personnes qu’on voit évoluer. Certains nous quitamène tent, d’autres nouveaux la vie.” arrivent”, conclut Alain Girod qui se déplace aussi avec Enia dans les hôpitaux locaux de Mouthe et de Morteau. I Une grosse affluence 10 000 voyageurs embarqués sur la ligne du centenaire Du soleil, un autorail plein comme un œuf, des gares animées, de multiples échanges : les célébrations du centenaire de la ligne FrasneVallorbe ont remporté un beau succès populaire. La maquette du Rail model Club, visible en gare de Vallorbe, figurait parmi au programme des animations. Les habitants du Haut-Doubs et de la Suisse voisine se sont déplacés en nombre pour profiter des animations. e temps était avec nous”, reconnaît André Chrétien. L’élu de Frasne, ancien cheminot, qui coprésidait le comité de pilotage du centenaire est un organisateur heureux. “Entre les scolaires, les voyageurs qui ont pris des tickets et les invités, on a vu passer près de 10 000 personnes sur toute la semaine.” Du soleil mais aussi un programme particulièrement alléchant mitonné depuis plus d’un an par les membres du comité de pilotage. Ce centenaire a mobilisé les communes desservies par la ligne, une bonne vingtaine d’associations et près de 300 bénévoles pendant la semaine de festivités. La coopération a joué à plein entre Frasne et Vallorbe. Le personnel ferroviaire venu prêter main-forte pour assurer la gestion de l’autorail n’avait jamais vu un tel engouement. “On a été un peu victime de notre succès”, explique l’organisateur qui sans avoir été débor- “L dé regrette que certaines personnes n’aient pas pu embarquer, faute de place. “C’est vrai que les gens étaient serrés. Techniquement et sur le plan de la sécurité, on ne pouvait pas faire autrement. Impossible par exemple de prendre un train plus long car on était tributaire de la longueur des quais qui ne dépassent pas 50 m à Vaux-et-Chantegrue et Labergement-Sainte-Marie. Impossible de mettre deux trains en circulation sur cette ligne unique sans perturber le trafic habituel.” À chacun son centenaire. Certains voyageurs étaient “On a été avant tout là pour voyavictime ger sans descendre à quai. de notre D’autres s’arrêtaient à chaque gare. D’autres encosuccès.” re s’offraient une petite rando entre deux et revenaient en train. À chaque halte, la foule des grands jours. “On a essayé de répartir les stands et les animations pour qu’il n’y ait pas de redondance d’une gare à l’autre.” Le centenaire a permis de nombreux échanges scolaires. André Chrétien espère que cette dynamique va perdurer. “On a reçu la visite de nombreux Suisses qui ont découvert ou redécouvert la région avec ses lacs, ses tourbières. Cet événement avait aussi pour vocation de rapprocher nos communautés sur d’autres valeurs que le travail frontalier et la fréquentation des commerces.” Difficile aussi de ne pas rêver d’une exploitation plus soutenue de cette ligne qui permettrait notamment de désengorger la R.N. 57 aux heures de pointe. “On a la voie, le tunnel, le train, les gares. Il faudrait procéder à quelques travaux aux niveaux des quais. Cela coûterait certainement moins cher que des aménagements routiers à grande échelle.” I PAYS D’ORNANS ORNANS La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 29 EN BREF Après la démission de la première adjointe Le conseil municipal d’Ornans retrouve son calme La démission de la première adjointe en mars a fait des remous à la mairie d’Ornans. Jean-François Longeot a remis les pendules à l’heure et rappelé à chacun qu’il est le patron. a vie municipale d’Ornans semble avoir retrouvé son calme depuis la démission en mars de la première adjointe, Marie-Christine Vernerey. Jean-François Longeot, le sénateur-maire a remis les pendules à l’heure. “J’ai rétabli les choses. J’ai convoqué le personnel et les élus pour rappeler à chacun qu’il n’y avait qu’un patron à la mairie d’Ornans et ce patron, c’est moi” dit-il avec fermeté. Cette mise au point était nécessaire pour le maire qui reconnaît que ses absences liées à son activité de sénateur ont sans doute aiguisé les ambitions de certaines personnes au sein de son équipe qui se rêvaient peut-être calife à la place du calife. “J’ai fait preuve d’un “J’ai fait manque de vigilance” preuve d’un avoue le maire. Les tensions internes manque de ont pris la forme de quevigilance.” relles d’egos qui ont conduit à la démission de Marie-Christine Vernerey. Trois mois après avoir quitté le conseil municipal, l’ancienne élue n’a rien digéré. Elle est encore affectée par une situation qu’elle a subie. “C’est une grosse PUBLI-INFORMATION L frustration, une grosse déception. Je suis déçue. Moi qui vivais pour ma ville, je pense à cela tous les jours. Cela finira sans doute pas passer avec le temps. J’ai peut-être eu tort de me tenir en retrait et de ne pas m’imposer. Je suis déçue par Jean-François Longeot qui n’a pas tapé du poing sur la table au bon moment.” Elle avait déjà fait part de son amertume dans son courrier de démission daté du 16 mars dans lequel elle ne mâchait pas ses mots pour décrire un climat qu’elle ne supportait plus. Après 14 années passées à la mairie, elle a préféré se retirer, estimant que la mission de première adjointe qui lui avait été confiée était “bafouée et réduite à un simple rôle de figuration” écrivait-elle. Dans ce même courrier, elle indiquait que “depuis le début du mandat et jusqu’à aujourd’hui se sont installés un état d’esprit nocif, et une conduite inacceptable et abusive de la part de certains “Arrias.” Cependant, Marie-Christine Vernerey n’a jamais attaqué personne nommément. Mais au conseil municipal d’Ornans, chacun savait que les reproches s’adressaient surtout à Nathalie Bertin, la troisième adjointe en charge du développement économique, touristique, de l’emploi et de la culture. Autrefois élue à Pontarlier, Nathalie Nathalie Bertin, désormais deuxième adjoint, admet qu’elle a peut-être bousculé les habitudes (photo archive L.P.P.). Bertin a rejoint l’équipe de Jean-François Longeot en 2014. En quelques mois seulement, elle a fait sa place. “Je suis arrivée là avec mon expérience d’élue à Pontarlier et de conseillère régionale. On m’a donné cette délégation. Je me suis mise au travail, j’ai pris les dossiers, je les conduis à ma manière. Je donne peut-être l’impression d’être un bulldozer dans ma façon d’agir. J’ai la même fougue que j’avais à Pontarlier. Nous ne sommes pas là pour faire du sentimentalisme. Les gens veulent des élus qui avancent” explique Nathalie Bertin, qui est deuxième adjointe depuis la démission de Mada- me Vernerey. Si elle admet avoir peutêtre bousculé des habitudes, la nouvelle recrue du conseil municipal se défend d’agir par rivalité. Si Jean-François Longeot a malgré tout éprouvé le besoin de donner un tour ce vis pour asseoir son autorité et éviter qu’une telle affaire se reproduise, il n’est pas défavorable à une concurrence mesurée entre les élus de sa majorité. “Lorsqu’on fait une équipe de qualité comme celle sur laquelle je peux m’appuyer, on prend aussi le risque que certains mordent plus que d’autres.” I T.C. Orientation Les circuits du parcours permanent dʼorientation de Valdahon, conçus par Thibault Villeret (professeur au collège Edgar-Faure), sont disponibles à la demande à lʼaccueil de la mairie. 4 circuits sont proposés : Vert (très facile et débutants) - Bleu (moyen) - Rouge (difficile). Peinture 70ème Salon dʼété des Amis des arts du 16 au 28 juin. Exposition de peintures et sculptures à la chapelle des Annonciades à Pontarlier. Ouvert du mardi 16 juin au dimanche 28 juin de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h. Témoignage Myotte-Duquet “C’est une construction sans soucis” art de construire rime avec art de vivre Chaleureuses, lumineuses, esthétiques, fonctionnelles, les maisons Myotte-Duquet sont aussi résolument modernes ou plus traditionnelles en fonction du parti pris architectural. ne maison Myotte-Duquet, aussi créer des alternances avec des c’est d’abord un style, celui plaques de façade gris anthracite” d’un mariage abouti entre remarque Grégory Myotte-Duquet, l’art de construire en bois responsable de l’entreprise familiale et l’art de vivre bien chez soi. Cet de Fournets-Luisans qu’il co-gère avec équilibre donne à ces maisons indi- son frère Dimitri. viduelles un caractère inattendu, Il y a au moins trois bonnes raisons mêlant l’envie d’un particulier de faire appel au savoir-faire de cette d’emménager dans une habitation à entreprise pour concrétiser son prola mesure de ses rêves, à une qualité jet de construction ou d’extension en d’exécution perceptible jusque bois. La première, au-delà dans les détails des travaux de l’accueil réservé à chaque de finition. Ainsi les maisons “La qualité est client, est qu’elle dispose en B.B.C. du constructeur dans l’A.D.N. de interne de son propre serMyotte-Duquet ne ressemvice de conception, là où blent pas aux autres. l’entreprise.” d’autres ont recours à un Chaleureuses, lumineuses, cabinet extérieur esthétiques, fonctionnelles, d’architecture. La seconde elles sont aussi résolument modernes raison est la qualité qui accompagne ou plus traditionnelles en fonction du tout le processus de réalisation de parti pris architectural. “Nous sommes l’avant-projet sommaire à la remise toujours à la recherche de tendances des clés. “Cette exigence est dans nouvelles pour améliorer encore les l’A.D.N. de l’entreprise. Elle vaut auscritères esthétiques et de durabilité si pour le choix des matériaux et pour auxquels nous sommes attachés. Par leur mise en œuvre. Nous ne faisons exemple, nous utilisons en bardage aucune concession sur la qualité.Toutes non plus du mélèze, mais du red cédar, les évolutions techniques qui accomune essence de bois qui est plus sta- pagnent notre développement vont ble dans le processus de vieillisse- dans ce sens” poursuit Grégory Myottement. Sur une façade en bois, on peut Duquet. Solidarité Dégustation-vente de vins à Pontarlier le 20 juin au profit de lʼassociation Deoweed qui aide David, devenu tétraplégique il y a 8 ans suite à un A.V.C. La dégustation-vente aura lieu le samedi 20 juin entre 10 h et 19 h sur le parking de la société Cofreco, route de Lausanne à Pontarlier. Les vins proviennent des vignes de Marcel Rivet, viticulteur à Chasselas. Le succès de ces ventes, comme les autres actions menées par lʼAssociation Deoweed, permet dʼoffrir à David une vie meilleure et des conditions de rééducation améliorées. Plus dʼinfos sur deoweed.com U L’exemple d’une maison Myotte-Duquet réalisée dans le Haut-Doubs suivant le principe de construction poteau-poutre. La troisième raison est que l’entreprise intéressante pour des acquéreurs qui fait partie de la coopérative d’artisans n’ont pas forcément le budget pour CCB qui collaborent ensemble depuis une prestation clé en main” ajoute le dix ans. Ils interviennent sur les responsable. chantiers chacun dans leur métier. Actuellement, l’entreprise MyotteCe groupement permet au particuli- Duquet achève l’aménagement d’un er de bénéficier des garanties du con- show-room de 300 mètres carrés sur trat de construction de maison indi- son site de production de Fournetsviduelle (C.C.M.I.) C’est aussi un gage Luisans. Dès le mois de septembre, de confiance pour le client qui sait, on pourra y découvrir l’étendue de en toute transparence, quelles son savoir-faire et la diversité des entreprises vont participer à l’acte matériaux qu’elle met en œuvre. I de construction. “Nous pouvons proposer au client une maison clé en main, ou alors s’arrêter au hors d’eau, hors d’air, libre à lui de finaliser le chantier par ses propres moyens. On peut aussi lui proposer des packs intermédiaires avec des lots techniques ou des lots de finition. Cette souplesse est Olivier et Maryline ont choisi lʼentreprise Myotte-Duquet pour réaliser la maison de leur rêve, en bois, clé en main. Ils racontent. “Nous avions des exigences. Cʼest une maison complexe en poteau-poutre, un principe constructif courant en Allemagne. Nous avons choisi lʼentreprise Myotte-Duquet car elle est la seule à maîtriser cette technique spécifique sur le secteur. Nous voulions de grandes surfaces vitrées pour avoir lʼimpression de vivre toujours à lʼextérieur. Lʼhiver, le soleil bas chauffe la maison. On est véritablement dans une démarche bioclimatique, de développement durable. MyotteDuquet a également intégré à notre demande des câbles électriques blindés pour éliminer les champs magnétiques. Nous sommes très contents du résultat. Cette entreprise a su nous écouter et respecter les délais de construction. Elle est très réactive en S.A.V. Franchement, cʼest une construction sans soucis !” I Tél. : 03 81 43 56 51 Fax : 03 81 43 61 78 www.myotteduquet.com 10, route du Luisans - 25390 FOURNETS-LUISANS 30 VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Histoire “Mémoire de nos pères” : la transmission par la collection Ils collectionnent du matériel, des uniformes et des véhicules datant de la seconde guerre mondiale. Trois passionnés ont créé une association “patriotique” vouée à transmettre des éléments historiques. Ils espèrent créer un musée à Valdahon. ominique Mainier, Valentin Brenot et Cédric Gaulard sont unis par la même passion : la collection des objets militaires, notamment ceux de la seconde guerre mondiale. Avant d’être des “passeurs” de mémoire, ces habitants du secteur de Valdahon sont des protecteurs du patrimoine. La preuve avec ce mortier de tranchée récupéré in Cuisine Salle de bain Porte intérieure Rangement Le Corian vous permet de transformer votre baignoire en douche ! D extremis par Dominique Mainier… dent de l’association “Mémoire de nos alors que celui-ci allait être revendu pères”. à un ferrailleur : “En passant à Mont- Créée dans “le but de sortir de l’oubli gesoye, je voyais cet obus de mortier. les combats de 1940 et rendre homUn jour, il a disparu après des travaux mage aux soldats”, l’association veut sur la place du village. Je me suis ren- avant tout partager ses connaissances seigné auprès de la mairie qui avait et ses pièces uniques avec le plus grand décidé de le revendre à un ferrailleur. nombre. “Nous avions déjà organisé une J’ai tout de suite fait une offre pour ne première exposition en 2010, relate pas qu’il disparaisse” narre le prési- Cédric Gaulard. Nous avons décidé de nous structurer en créant cette association qui nous permettra de travailler sur différents projets avec les scolaires” dit-il. C’est bercé par les récits de son grand-père que Cédric Gaulard s’est lancé dans la collection de matériel militaire. “Dans toutes les familles, et plus particulièrement dans nos fermes du Haut-Doubs, il y a des objets de la guerre. Cela m’a donné envie de collectionner et de partager” explique Cédric, gendarme dans la vie professionnelle. L’équipe a participé à des reconstitutions historiques avec son side-car 500 Terrot, ses fusils Lebel… Une passion qui coûte cher lorsqu’il faut restaurer un engin : “C’est de la sauvegarde et en aucun cas un placement financier”, corrige le président Dominique Mainier qui scrute les ventes d’objets à la Les bénévoles de l’association lors d’une reconstitution historique. recherche du képi manquant ou de brodequins à clous. Ici, un side-car 500 Terrot en état de marche. EN BREF Élysée Le 20 avril dernier, le maire de Valdahon Gérard Limat, représentant le Pays des Portes du Haut-Doubs et François Cucherousset, maire de Pierrefontaineles-Varans représentant P.R.E.V.A.L. (Prévention et valorisation des déchets), ont été reçus à lʼÉlysée par François Hollande. Le Pays est lauréat du projet des territoires à énergie positive portant sur une meilleure utilisation des ressources locales forestières. Sur 528 candidatures déposées, 212 territoires ont été sélectionnés dans le but dʼobtenir 500 000 euros pour leur permettre la mise en place de leurs projets. Orgue En Partenariat avec Les Amis de lʼOrgue de Saint-Bénigne, un concert est organisé mercredi 24 juin à 20 h 30 avec lʼensemble “Cordes et Voix Magiques dʼUkraine” à lʼéglise Saint-Bénigne de Pontarlier. Cʼest un ensemble de 6 jeunes femmes et leur chef Dmytro Hubyak, ensemble qui à la particularité de chanter en sʼaccompagnant dʼun instrument unique propre à lʼUkraine : la “Bandoura”. Réservation et vente des billets à lʼOffice du Tourisme de Pontarlier et à lʼentrée de lʼéglise à partir de 19 h 45 le jour du concert. Renseignements au 03 81 46 67 00. ÉTALANS 19 Chemin du Groseillier 25560 La Rivière Drugeon Tél. 03 81 89 76 61 Port. 06 31 39 51 80 www.agencement-tissot.com Les bénévoles ont participé à la commémoration de la disparition du centenaire de Louis Pergaud, tombé lors de la première guerre mondiale : “Nous avons les équipements pour couvrir de 1914 jusqu’à la guerre d’Algérie” dit un passionné. Sollicitée pour le tournage d’un film d’une classe du collège de Valdahon, l’association a répondu présente en prêtant des uniformes, du matériel. Les collégiens ont pu enfiler casques, chaussures et sac à dos de l’armée. “Mémoire de nos pères” se définit comme “patriotique” dans le bon sens du terme. Aucun fanatisme, aucune nostalgie. Simplement la volonté de rappeler les combats qui ont eu lieu localement comme à Villers-Chief par exemple. Les bénévoles ont l’espoir de trouver un local, peut-être à Valdahon, pour créer un musée. Ils ne manqueront pas d’objets, souvent uniques, pour le remplir.. I Contact : [email protected] Sécurité routière Deux radars-tronçons en réclamation Le maire d’Étalans a écrit au sous-préfet de Pontarlier pour lui demander de sécuriser la route nationale 57 où un nouvel accident grave a eu lieu. Jean-Marie Roussel milite pour un radar-tronçon limitant la vitesse dans les deux sens à 70 km/h. chaque traversée de la R.N. 57, c’est la boule au ventre que les habitants du lotissement des Essarts à Étalans s’engagent pour rejoindre le centre du village. Idem pour celles et ceux voulant se rendre à Guyans-Durnes. À chaque franchissement de la route nationale BesançonPontarlier, le risque arrive de la gauche et de la Déjà des droite. Traverser une précédentes voie empruntée par demandes. environ 11 000 véhicules par jour nécessite la vigilance. Malgré la prudence, c’est parfois le drame. Ce fut - encore - le cas mercredi 25 mars lorsqu’une voiturette sans permis a été percutée à l’intersection de la Départementale 133. La victime, un habitant Étalans réclame deux radarstronçons pour sécuriser les croisements de la R.N. 57 (ici celui menant à Durnes). Pas si simple. À d’Étalans, a été désincarcérée. Le maire d’Étalons en a assez de devoir annoncer la mauvaise nouvelle aux familles des accidentés. Du coup, il a pris son bâton de pèlerin. Il a sollicité le sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier pour demander la mise en place de radarstronçons. Le maire a déjà son idée où ils devraient être installés : sur une portion de nationale entre l’entrée d’Étalans (en arrivant de Pontarlier) et l’arrivée au rond-point des microtechniques. “Il n’y a que des radarstronçons qui pourront ralentir les véhicules, déclare Jean-Marie Roussel. Et il faut que cette portion soit limitée à 70 km/h.” L’édile aimerait que cette Une réunion avait d’ailleurs eu lieu à requête soit retenue assez vite : “Nous Pontarlier en décembre 2009 avec le avons déjà fait de nombreuses demandes sous-préfet de l’époque. Il avait alors aux préfets précédents. Chacun se sen- été proposé d’améliorer la sécurité grâtait concerné mais au moment de leur ce à un rond-point ou une vitesse limidépart, le dossier retombait…” Le sous- tée à 70 km/h avec ligne continue, une préfet de Pontarlier Bruno Charlot pose de stops, un éclairage du carreconfirme qu’il a bien reçu la demande four, des bandes rugueuses et des pandu maire. Mais pour l’heure, impos- neaux lumineux sur les trois routes sible pour le représentant de l’État de arrivant sur la R.N. 57, c’est-à-dire la donner un avis favorable. Il lui faut route de Guyans-Durnes, la rue de la d’abord des études techniques de la Pissoire et la rue des Essarts. Le rondpart des services avant de donner un point demandé n’a jamais été instalquelconque avis. Des idées de création lé. Ni les panneaux lumineux. Avec de ronds-points ont déjà été émises cette nouvelle demande, Étalans espèsuite à d’autres accidents survenus re être écouté… I E.Ch. dans cette zone accidentogène. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 31 Cinéma Pax Transmission de clés au ciné Géré par des bénévoles, le cinéma Pax de Valdahon voit son président Joël Humbert passer la main après 32 années de dévouement. L’an dernier, 16 000 cinéphiles, un record, se sont installés dans les fauteuils. MarieClaude Charmoille poursuit l’aventure avec un important chantier à la clé. epuis avril, Joël Humbert n’ouvre plus les portes du cinéma Pax situé au cœur de Valdahon. Et ne vient plus vérifier si les affiches annonçant les projections du mois sont mises à jour. Alors quand il voit que c’est encore le programme d’avril qui est affiché sur la porte d’entrée, il ne peut s’empêcher de le faire remarquer - gentiment - à D Marie-Claude Charmoille, qui pour avoir des films que nous lui succède à la tête de pouvions projeter rapidement, l’association “La Vaillante” qui se souvient-il. Nous faisions pargère le cinéma. Après 32 années tie d’un groupe avec des “petits” de bénévolat au cinéma Pax, cinémas comme Ornans, PontJoël Humbert a décidé de pas- de-Roide, Charmoille, Baumeser la main pour profiter de sa les-Dames. Nous avions un peu retraite. Entré dans l’association plus de poids envers le distrien 1983, il dirigeait l’équipe de buteur” dit-il. bénévoles depuis 1995. Tout a changé. Depuis deux ans, L’évolution du cinéma, il l’a vue le cinéma est passé au numéde près. “Avant, il fallait se battre rique, la façade a été rénovée, quatre panneaux d’affichage ont été installés. Un investissement que la structure a supporté seule. Sur ses fonds. Aujourd’hui, l’équipe projette les meilleurs films du box-office dans les trois semaines suivant leur sortie à raison de six séances par semaine au minimum. La salle de cinéma, qui compte 241 places (dont 195 en parterre et 46 au balcon) peut projeter du 3D. Si la tapisserie et les lustres ont un peu d’âge, l’équipement est de qualité. “Nous allons lancer d’ici septembre un grand chantier : la mise en accessibilité de la salle” explique Marie-Claude Charmoille, la nouvelle présidente. Les entreprises ont été consulLa façade de cinéma a été rénovée il y a peu. tées. Un défi financier : “Nous Joël Humbert, ancien président du cinéma, passe le relais à Marie-Claude Charmoille au cinéma de Valdahon. recherchons Sinon, il serait impossible de Le nouveau bureau : encore des sou- fonctionner” résume Joël Hum- Marie-Claude Charmoille, prétiens car cela bert qui a toujours cherché à coûte cher et assurer la convivialité entre la sidente - Fabienne Vuillemin, Des nous avons peu soixantaine de bénévoles en vice-présidente - Nathalie Nicod’aides.” Envi- organisant des sorties, des ren- las, secrétaire et responsable travaux ron entre tous. Il conti- du personnel des entrées d’accessibilité 90 000 euros dez-vous nuera à venir s’asseoir dans un Séverine Silvant, trésorière et sont prévus. devront être fauteuil rouge pour regarder le Pierre Wanner, trésorier adjoint déboursés. dernier film qui cartonne. - Didier Casadeï, tourneur et L’entrée sera La salle valdahonnaise projetrefaite, les toilettes, la salle. te également des films d’art et numérique - Karine Raspaud, Installée dans un bâtiment pro- essais pour un public expert. Le responsable des caissières priété du Diocèse de Besançon, prix d’entrée, il reste très acces- Yann Bassou, responsable confil’association doit “au minimum sible : 6 euros pour un adulte series - Claude Lethier, resréaliser 1 000 entrées par mois (au parterre). Faudra-t-il aug- ponsable maintenance. pour rentrer dans ses frais” note menter ? “On y pense mais il l’ancien président. Elle y par- faut en discuter avec l’ensemble de mes amis”, “Les jardins du vient. En 2014, elle a réalisé sa du bureau. Tout le monde n’est roi”, le mois de juin s’annonce meilleure saison avec 16 000 pas d’accord” précise la nouvelle tout aussi chargé en sorties. I entrées, soit 3 000 de mieux que présidente. Après “La famille l’année précédente. Bélier”,“En équilibre”,“Le talent “Heureusement que nous avons Renseignements : cinemapax.fr des bénévoles et aucun salarié… 32 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE SAINTE-COLOMBE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Le maire Lionel Malfroy “Ici, le poumon, c’est le monde associatif” Franc du collier, le maire de Sainte-Colombe exerce aussi des responsabilités agricoles. Attaché au travail d’équipe, il défend le développement harmonieux de sa commune. hez les Malfroy, on aime s’engager. “Mon père a été maire de Sainte-Colombe. On a toujours baigné dans la vie du village que ce soit au comité des fêtes ou dans les autres associations.” Lionel Malfroy a d’abord pris des responsabilités dans le syndicalisme agricole. Il fait partie du bureau de la chambre d’agriculture interdépartementale Doubs-Territoire de Belfort où il occupe la fonction de secrétaire. Il entre au conseil de Sainte-Colombe en 2001 et se retrouve deuxième adjoint. En 2008, le voilà premier adjoint aux côtés d’Alain Sirugue auquel il succédera en mars 2014. Une progression on ne peut plus régulière. “Aujourd’hui, c’est impossible de gérer seul une commune. Pour ma part, je fonctionne dans un esprit d’équipe où chacun s’implique”, poursuit le maire secondé par Bernard Claudet, Isabelle Paris et Rock Mauro aux postes d’adjoints. Pas question de s’endormir dans ce village de la seconde ceinture pontissalienne qui a vu sa population passer de 270 à 400 habitants depuis 2001. “Si la courbe se poursuit, on ne sera pas loin de 500 à la fin du mandat.” Cette évolution se répercute logiquement sur l’effectif scolaire avec l’ouverture à la dernière rentrée d’une neuvième classe alors qu’on en dénombrait seulement quatre en 2004. “On va construire une nouvelle école au terrain de foot des Granges. On consulte actuellement les maîtres d’œuvre. L’ouverture de l’établissement est prévue à la rentrée 2017”, poursuit Lionel Malfroy conscient que la ques- C tion du financement ne sera pas la plus facile à régler. L’idée de ce déménagement est vécue comme un crève-cœur pour les habitants de SainteColombe inquiets à l’idée de ne plus entendre les cris des enfants dans la cour de récréation. Comme ses prédécesseurs, Lionel Malfroy tient à préserver la dimension et l’ambiance villageoise de sa commune. “Face à la pression immobilière, on a choisi de se doter d’un P.L.U.I. C’est important. On est plus favorable à la densification de l’espace bâti sous réserve de limiter la promiscuité qui res“C’est te toujours une source de querelles.” impossible En projet figure la viabilisation d’un lotissement privé de 12 parde gérer celles. Pour le nouveau maire, la richesse de Sainte-Colombe résiseul une de d’abord dans son tissu assocommune.” ciatif. “C’est le poumon du village.” Comité des fêtes, chorale, gym, ski-club, bricole, jeux de société, il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Tout ce petit monde de Colombins et Colombines se retrouve en juillet pour organiser en commun la Fiesta des fines gueules. “1 000 repas sont servis au cours du week-end. Les bénéfices servent à financer des actions au profit des associations”, argumente le maire qui se refuse d’assimiler cette fête à une beuverie. La 43 ème édi- ELIGIBLE LOI PINEL Lionel Malfroy a déjà effectué deux mandats d’adjoint avant de se retrouver aux commandes de Sainte-Colombe. tion aura lieu du 10 au 12 juillet prochain. Lionel Malfroy est maintenant le seul représentant de la commune au sein du conseil communautaire depuis l’adoption du nouveau mode de représentativité. “En privilégiant le poids démographique à la surface territoriale, les petites communes ont perdu des élus. C’était difficile à digérer mais maintenant, il faut aller de l’avant. On apprécie aussi le fait d’avoir avec Patrick Genre un président à notre écoute.” Sainte-Colombe trouve aussi son compte dans l’intercommunalité. Et de citer l’exemple du secrétariat intercommunal qui garantit une qualité de services très appréciée des élus. Entre la piscine et la médiathèque, Lionel Malfroy n’a pas hésité longtemps. “Avant de parler de médiathèque, il faudrait déjà que tout le monde puisse accéder au Haut-Débit qui arrivera cet automne à Sainte-Colombe. De toute façon, je ne suis pas vraiment convaincu de l’intérêt d’un tel investissement surtout en période de restriction budgétaire” pense-t-il. I F.C. ENVIRONNEMENT La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 LES HÔPITAUX-NEUFS 33 Dépôt de plainte Agriculteur-pollueur tweeté en flagrant délit En bennant des déchets dans une doline avant de les brûler, cet agriculteur du Haut-Doubs ne se doutait plus qu’il était filmé et qu’il jetterait l’opprobre sur toute la profession. La honte. ul n’est à l’abri des réseaux sont préjudiciables à l’image et au sociaux. On peut parfois dou- sérieux des agriculteurs.” Il n’entend ter de la pertinence des infor- pas, pour autant, porter l’affaire en mations qui circulent sur ces justice. Réflexe protecteur ? Pas vrairéseaux. Force est de reconnaître aus- ment, mais plutôt l’envie de traiter les si leur puissance de diffusion. Là-haut affaires en direct. Le fautif devrait sur la montagne, il y avait un super- donc se voir administrer une bonne be alpage avec son chalet séculaire, leçon de morale agrises pré-bois bucoliques et son agricole. Et le président de culteur peu regardant sur le recycla- “C’est la chambre ge de ses propres déchets. d’agriculture ne se prilamentable” Ni une ni deux, il recule sa remorque vera pas d’en informer pleine de sacs en plastique, palettes dit Daniel toute la profession. et vieilles planches et bascule son conte- Prieur. La commission de pronu dans une doline. Plus fort encore, tection des eaux est il embrase le tout sans scrupule, laismoins conciliante. “On sant à voir un spectacle peu ragoûva donner suite par le tant. biais d’une plainte. Les images de cet acte de pollution ont Dans une doline, c’est fait le tour de la profession et de toutes d’autant plus scandales associations de protection de leux. Ce cas n’est mall’environnement. “C’est lamentable”, heureusement pas isoen convient Daniel Prieur. Le présilé. On voit encore de dent de la chambre d’agriculture du telles pratiques.” Le proDoubs s’étonne qu’on puisse agir ainpriétaire du tracteur a si. “Aujourd’hui, il existe des disposiété identifié sans savoir tifs mis en place pour assurer le traisi c’était lui qui était tement de l’ensemble des déchets issus au volant. Affaire à de l’agriculture. Ces comportements suivre. I N Remorque, déchets, doline, brasier : le choix des mots, le choc des images. En ce SCIE A ONGLET RADIALE METABO KGS 216M 1500w + lame Ref. 70406035 209 mome s votre magas in Recevez votre aspirateur pour 10€ de + (d’une valeur de 162€) STORE BANNE Offre METABO sur bulletin à retourner € .90 BORNEO 4X3.50M ANTHRACITE MOTORISÉ Ref. 70233821 au lieu de 229,90€ APPLIQUE EXTÉRIEURE NISIA KIT PISCINE HAWAI D.410CM H.120CM BOIS Ref. 68366263 60W E27 INOX Ref. 70255416 39 nt dan € .90 CLIMATISEUR MOBILE MONOBLOC CELCIA WAP-02EA23 2300W Ref. 69127940 249 1250 € 749 € CARRELAGE EXTÉRIEUR MICHIGAN AERO EN GRIS CÉRAME EMAILLÉ BEIGE 34X34CM Ref. 67546514 9 € .99 le m2 soit 15,18€ le colis de 1.52m² LASURE BOIS ECO PROTECT V33 CHENE MOYEN SATIN 5L + 20% gratuit Existe en différents coloris Ref. 69229104 49€ .90 € 15 jours soit 8.32€ le litre CLIN EN PVC FAZA NORDIC 2.40M Botte de 2.45m² Ref. 69623946 31€ .90 le m2 soit 78.15€ la botte de 2.45m² 34 ÉCONOMIE INNOVATION La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Une formation au G.R.E.T.A. Le B.I.M. révolutionne le bâtiment Venez l’essayer ! Philippe Perreau chapeaute la formation B.I.M. au G.R.E.T.A. de Besançon. Les entreprises du bâtiment basculent dans l’ère du numérique avec le B.I.M. Cette méthode consiste à réaliser une maquette numérique en 3 dimensions d’un projet de construction auquel chaque corps de métier peut apporter sa pierre. Une technologie qui permet de régler la plupart des problèmes techniques avant le lancement des travaux. vec le B.I.M., c’est tout le secteur du bâtiment qui entame une petite révolution. Cet acronyme anglais qui signifie “Building information modeling”, se traduit dans la réalité par un basculement progressif dans l’ère du numérique de tous les acteurs du processus de construction : maître d’ouvrage, architecte, économiste, ingénierie. Elle s’étend aussi aux corps de métier du gros et du second œuvre. Le bouleversement a lieu surtout dans la phase de conception du projet. Le B.I.M. consiste à réaliser une maquette numérique détaillée en 3 dimensions de l’ouvrage en question dans laquelle par exemple va apparaître la circulation précise des réseaux électriques ou de plomberie. Le but est que cette maquette soit accessible aux acteurs de la construction pour qu’ils aient une vue d’ensemble, claire, du futur bâtiment. Cela permet de déceler d’éventuelles incohérences et de proposer des solutions. “Ainsi, grâce à la maquette B.I.M., on peut résoudre en amont 95 % des problèmes qui se règlent aujourd’hui sur le chantier. Il faut en revanche que les acteurs de la construction acceptent de collaborer autour de la maquette numérique” observe Philippe Perreau, responsable de la formation B.I.M. dispensée au G.R.E.T.A. de Besançon depuis deux ans (une trentaine d’étudiants suit actuellement cette licence professionnelle). Le B.I.M. rend possible ce qui ne l’est pas avec des plans tracés sur le papier en deux dimensions, la méthode la plus répandue. “En 2 D, on dessine des traits, alors qu’en 3 D on dessine des objets et des volumes. Une entreprise de maçonnerie peut connaître en quelques clics l’épaisseur d’un mur, sa surface, sa composition. Cette visualisation va lui permettre de prévoir les quantités, de les vérifier et de répondre avec justesse à un appel d’offres. Il y a beaucoup moins d’aléas. Le B.I.M. n’annonce cependant pas la fin de la 2 D qui reste un outil pour préciser des détails” poursuit Philippe Perreau. L’Europe plébiscite l’usage du B.I.M. Très répandue en Angleterre où dès 2016 tous les marchés publics se feront selon cette méthode, elle l’est moins en France, en Allemagne et en Belgique. Cependant, dans ces pays, le développement du B.I.M. est remarquable. Les demandes de formation de la part des entreprises du bâtiment pour se familiariser à cet outil sont croissantes. “Le B.I.M., c’est l’avenir du bâtiment. Les entreprises qui ne s’adapteront pas auront du mal à travailler. La marche à franchir n’est pas haute puis- A qu’elles ont pour la plupart un équipement informatique qui peut leur permettre de visualiser une maquette B.I.M. à l’aide d’un viewer gratuit. Si les charpentiers qui utilisent depuis longtemps la visualisation 3 D ont réussi cet“Le B.I.M., te évolution, il n’y a pas de raison que les autres corps de métiers c’est n’y parviennent pas” observe la l’avenir du Fédération régionale du bâtiment bâtiment.” de Franche-Comté. Cette organisation professionnelle a engagé une action de sensibilisation au B.I.M. auprès de ses adhérents. Les collectivités s’y mettent aussi. La Ville de Besançon étudie avec le G.R.E.T.A. la possibilité de former à cette méthode les services techniques de la municipalité. De son côté, la région de Bourgogne a une longueur d’avance. Elle a scanné en 3 dimensions l’ensemble des lycées. Désormais lorsqu’elle engage un programme de rénovation sur un établissement scolaire, elle exige de la part des entreprises qui répondent aux appels d’offres d’utiliser le B.I.M. Car l’autre intérêt de cette méthode numérique est qu’elle permet de conserver tout l’historique de la construction du bâtiment consultable dans ses moindres détails en quelques clics. “Cela améliore la performance de la maintenance de la construction. On peut faire des économies énormes” estime Philippe Perreau. La fin des archives papiers épaisses a peut-être sonné dans la construction. I T.C. Jusqu’à présent les commerçants indemnisés ont perçu une aide dont le montant était de 1 000 à 4 800 euros. COMMERCE Travaux au centre de Pontarlier Les commerçants peuvent demander à être indemnisés Depuis 2007, les commerçants qui estiment subir un préjudice financier dû à des travaux au centre-ville peuvent demander à la municipalité une indemnisation. En sept ans, sur les cinq commerçants qui ont déposé un dossier, trois ont reçu une compensation financière. a municipalité de Pontarlier prolonge la une gêne pour un commerçant. commission d’indemnisation à l’amiable Dans mon cas, il y a toujours des commerçants impactés par les tra- eu une écoute” remarque Bruvaux d’embellissement de la ville. Ain- no Mangin, du bureau de tabac si, les enseignes situées dans le périmètre du la Civette. La commission chantier de la place Saint-Bénigne, des rues d’indemnisation lui a versé un Tissot (n° 1 à 14), Chanoine Prenel, des Jar- peu plus de 1 000 euros en 2009 dins, et Gambetta (n° 18 à 26) pourront deman- au titre d’un préjudice subi au der à la mairie de compenser une baisse de moment des travaux rue de la chiffre d’affaires due aux travaux. Elle peut République. survenir lorsque l’accès au commerce est sup- Depuis le mois de sepprimé pendant une période déterminée ou ren- tembre 2007, date de sa créadu extrêmement complexe. “Tous les com- tion, cette commission n’a enremerçants peuvent déposer un dossier. Mais ils gistré que très peu de doivent apporter la preuve du préjudice” pré- réclamations. Alors qu’il y a eu cisent les services de la mairie. Sur le princi- des travaux chaque année, cinq “Un excellent pe, les requérants doivent attendre la fin des commerçants seulement ont dialogue” travaux pour établir un bilan financier et déposé un dossier de demandit ce mettre en évidence un déficit par rapport à de d’indemnisation et trois commerçant. leur situation des années précédentes. “Le dos- d’entre eux ont obtenu gain de sier est assez simple à remplir. Est-ce que l’aide cause. “Deux dossiers n’étaient accordée par la mairie correspond exactement pas recevables car ils n’étaient au préjudice subi ? Je ne le sais pas. Ce qui est pas dans le périmètre” indiquent les services important, c’est de se sentir soutenu par la de la mairie. Les autres ont perçu une indemmunicipalité lorsque des travaux occasionnent nisation variant de 1 000 à 4 800 euros. Le montant est obtenu suite à un calcul basé sur la perte du chiffre d’affaires. “C’est un expert aux comptes judiciaire qui vise les dossiers” apprend-on encore auprès de la municipalité. Le fait que 5 dossiers aient été déposés depuis 2007 ne surprend pas Sylvie Dabère, la présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre. “Il y a toujours eu un excellent dialogue entre la mairie et les commerçants. Les travaux se sont faits avec fluidité, en bonne intelligence, de manière à ce qu’ils n’impactent pas une vitrine plus d’une semaine. Aussi, les chantiers ont eu un effet négatif sur le chiffre d’affaires des commerçants mais pas au point de demander une indemnisation” dit-elle. Le 3 juin, une réunion a eu lieu entre les commerçants et la mairie en vue de préparer le prochain chantier de la place Saint-Bénigne. I L ÉCONOMIE UNIVERSITÉ La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 EN BREF 872 000 euros par an Chorale “500 cœurs pour un peu de bonheur” : 15 chorales, 350 choristes adultes, 150 enfants. Vendredi 19 juin à 20 h 30 à lʼEspace Pourny de Pontarlier. Entrée libre. Ce concert est organisé au profit du collectif des associations de Pontarlier pour le don dʼorganes : Sapaudia, Adot 25, Coordination hospitalière, Transhépate,A.I.R.C. Renseignements au 03 81 39 42 68 ou [email protected] Vif débat autour de la prime versée aux enseignants-chercheurs Le Syndicat S.U.D. s’offusque du versement de primes de 5 000 ou de 7 000 euros qui récompensent chaque année des enseignants-chercheurs de l’Université de Franche-Comté. Une prime qui aurait été perçue indûment dans au moins un cas selon S.U.D. La présidence de l’U.F.C. conteste. e Syndicat S.U.D. de l’Université de FrancheComté est parti en guerre contre la prime d’encadrement doctoral et de recherche (P.E.D.R.) à laquelle peuvent prétendre les enseignants-chercheurs. Chaque année, elle est accordée à environ 150 professeurs et maîtres de conférences de l’U.F.C. qui en ont fait la demande et qui ont rempli tous les critères pour l’obtenir. Selon les cas, la prime annuelle est de 5 000 ou de 7 000 euros, ce qui représente un budget global de 872 000 euros pour l’Université franc-comtoise. “Nous sommes opposés à cette prime. Pour nous, la recherche est un travail collectif. Or, nous sommes ici dans une démarche de récompense individuelle. Cela crée des inégalités. C’est le néolibéralisme dans toute sa splendeur. Il est choquant que dans un contexte L d’austérité, des gens soient ainsi récompensés” remarque Michel Savaric, enseignantchercheur représentant du syndicat S.U.D. “Nous sommes d’autant plus exaspérés quand on sait que cette prime est perçue indûment par des personnes qui n’y ont pas droit” affirmet-il. En effet, depuis quelques mois, le syndicat a dans “C’est le son collimateur au néolibémoins un vice-président de l’U.F.C., ralisme enseignant-cherdans cheur par ailleurs, qui aurait recontoute sa avoir perçu cetsplendeur.” nu te prime. Or, l’intéressé ne remplit pas un des critères pour pouvoir y prétendre. En tant que vice-président, il bénéfi- 35 cie d’une décharge totale de son service d’enseignement. Il ne satisfait donc pas au décret qui fixe les conditions d’attribution de cette prime. Le texte précise entre autres que le candidat à la P.E.D.R. doit attester d’un volume d’heures d’enseignement équivalent à “42 heures de cours, 64 heures de travaux dirigés ou toute combinaison équivalente.” Ces conditions d’enseignement minimales doivent être remplies au moment où le dossier de demande de prime est déposé. S.U.D. demande donc à l’Université de publier la liste des 150 destinataires de la prime redoutant que d’autres personnes aient perçu indûment la somme. Le syndicat souhaite que les enseignants qui se trouveraient dans cette situation remboursent la P.E.D.R. La présidence de l’Université de Franche-Comté n’apprécie Tous les enseignants-chercheurs peuvent déposer un dossier de candidature pour obtenir la prime. guère la polémique soulevée par le Syndicat S.U.D. à propos de l’attribution de la prime. Selon l’U.F.C., le processus d’attribution est transparent. Les dossiers des candidats sont examinés par un comité d’experts indépendants. Reste le cas délicat du vice-président épinglé par le syndicat S.U.D. qui aurait reconnu bénéficier de cette prime alors qu’il n’y a pas droit puisqu’il ne répond par aux critères d’enseignement. “Au moment de juger de la recevabilité du dossier, nous avons pris attache au ministère pour savoir si une personne qui bénéficie d’une décharge totale de droit de son service d’enseignement pouvait candi- dater. Le ministère nous a d’abord répondu que dès lors que la décharge est un droit, il faut considérer que le service est rendu” argumente l’U.F.C. Il n’y avait donc pas d’objection à la candidature du vice-président, jusqu’à ce qu’un autre service du ministère émette un avis contradictoire. Face à ce “flou”, la présidence de l’Université a donc tranché. “Au vu de tous ces éléments, le président a décidé que dans l’attente d’une position claire du ministère, 64 heures de travaux dirigés (ou toute combinaison équivalente) seront nécessaires pour les candidats qui perçoivent la prime” conclut la présidence. I T.C. Rugby Match de rugby caritatif au profit de lʼassociation Rugby French Flair le 20 juin à Pontarlier à 16 heures, stade Paul-Robbe, organisé par le C.A.P. Rugby. Il opposera une sélection dʼanciens internationaux français au XV de lʼAbsinthe, section vétéran du club pontissalien. Lʼassociation Rugby French Flair compte parmi ses membres plus de 40 joueurs de rugby de renom. Son objectif est de venir en aide aux jeunes des quartiers défavorisés en favorisant le développement du rugby et de ses valeurs. Les entrées sont à retirer à lʼentrée du stade le jour du match en échange dʼun don de 5 euros au profit de lʼassociation. Le match sera arbitré par Christophe Berdos, un ancien arbitre international. Consommations en cycle mixte de la Nouvelle BMW Série 2 Gran Tourer : 4,1 à 6,4 l /100 km. CO2 : 108 à 149 g/km selon la norme européenne NEDC. E * Exemple de loyer pour une BMW 214d Gran Tourer Premiere en Location Longue Durée sur 36 mois et pour 45 000 km. 36 loyers linéaires hors assurances facultatives : 313,24 €/mois. Contrat national d’entretien facultatif au prix de 26,76 €/mois pour 36 mois et/ou 45 000 km (au 1er des deux termes atteint) comprenant l’entretien, l’assistance du véhicule, le véhicule relais panne catégorie B pendant 5 jours maximum, souscrit auprès de BMW Finance. Coût total du contrat d’entretien : 963,36 €. Offre réservée aux particuliers valable pour toute commande d’une BMW 214d Gran Tourer Premiere avant le 30/06/15 dans les concessions BMW participantes. Sous réserve d’accep d’acceptation par BMW Finance SNC au capital de 87 000 000 € RCS Versailles B 343 606 448 TVA FR 65 343 606 448. Établissement de Crédit Spécialisé agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution sous le n° 14670. Courtier en Assurances immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 008 883. Vérifi able sur www.orias.fr. Consommation de la BMW 214d Gran Tourer Premiere : 4,1 l/100 km. CO2 : 108 g/km selon la norme européenne NEDC. L’extérieur du véhicule comporte des équipements en option. 36 POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 ENQUÊTE Il plaide pour plus de transparence “Il faut en terminer avec les pratiques de copinage” Conseiller régional d’Île-de-France, Jean-Luc Touly s’est intéressé aux “recasés de la République” dans son dernier livre. Il dénonce sans détour ces copinages au sommet du pouvoir qui nuisent à la bonne marche de la démocratie. a Presse Pontissalienne :Vous publiez “Les recasés de la République”. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce travail d’enquête dans lequel vous impliquez de nombreuses personnalités qui entretiennent les “placards dorés” du pouvoir ? Jean-Luc Touly : Je travaille dans le groupe Véolia où j’avais des responsabilités syndicales. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai découvert les relations qui existent entre les hommes politiques de gauche comme de droite et cette grande entreprise. Je me suis toujours demandé pourquoi elle employait autant de personnel politique. La réponse est assez facile car la société passe des marchés publics avec des collectivités locales. Elle a donc intérêt, comme d’autres, à avoir de bons rapports avec les élus pour pérenniser des contrats. L’embauche des conjoints, des enfants, fait partie des bonnes pratiques. Par ailleurs, j’ai été conseiller municipale et maire-adjoint trois mois. Comme sur les questions de marché public je mettais mon grain de sel, mon maire m’a donc retiré ma délégation. Ensuite, j’ai été conseiller régional dans un groupe Europe Écologie-Les Verts qui me semblait être un parti différent des autres. Mais très vite j’ai vu qu’il n’avait rien de différent tout simplement parce qu’il a besoin de financements pour fonctionner. Alors j’ai quitté ce groupe. Moi qui avais des idées bien arrêtées plutôt de gauche, je me suis aperçu qu’il y avait aussi des gens honnêtes à droite et très corrompus à gauche. Mes croyances se sont envolées, c’est le système qui veut cela. Ce sont tous ces éléments-là que je dénonce. J’ai écrit ce livre avec Roger Lenglet, qui est un journaliste d’investigation pour ne pas passer pour quelqu’un qui règle ses comptes. L exemple au Conseil d’État, recyclage d’anciens collaborateurs dans des institutions, des entreprises privées. Le pouvoir permet de s’assurer un avenir finalement ? J.-L.T. : Ce qui est terrible, c’est ce besoin de pouvoir, ce besoin d’assurer sa carrière, d’assurer un certain niveau de revenu pour un élu. Cela passe par le recyclage des copains, même si ces copains sont à l’opposé de l’échiquier politique. Ce n’est pas grave car si on nomme quelqu’un à un haut niveau de responsabilité, c’est parce que l’on sait qu’il pourra nous renvoyer l’ascenseur en cas de traversée du désert. Il faut toujours penser au lendemain lorsqu’on est élu au point que cela en devient presque obsessionnel. Si JeanPaul Huchon, président du Conseil régional d’Île-de-France a accepté de retirer sa candidature pour laisser le champ libre à Claude Bartolone, c’est sans doute parce qu’on lui a promis quelque chose en échange. À 69 ans, quelle que soit sa valeur, je suis sûr qu’on va lui trouver un poste, comme Jack Lang s’est retrouvé président de l’Institut du Monde Arabe. L.P.P. : Le pouvoir, c’est aussi la porosité entre les grands groupes privés et les élus. Vous épinglez Rachida Dati avocate et députée européenne. Pourquoi ? J.-L.T. : Elle a perçu entre 2011 et 2013 500 000 euros d’honoraires d’avocat de la part de G.D.F. Suez. En tant que députée européenne faisant partie de la commission économique et de l’énergie, elle a posé des amendements avec une régularité étonnante à la faveur de l’activité de cette entreprise. G.D.F.-Suez n’a pas démenti. Ce qui me gêne dans ce genre d’affaires, ce ne sont pas les entreprises qui se livrent à du lobbying pour défendre leurs intérêts. Je peux même L.P.P. : À la lecture de votre livre, on le concevoir. Il y a 15 000 lobcomprend que le “recyclage” est un byistes à Bruxelles,de l’industrie sport national. Recyclage d’élus par agroalimentaire, pharmaceu- Dans son livreenquête, Jean-Luc Touly nous ouvre la porte des “placards dorés” du pouvoir. CONCEPTEUR DE MAISONS INDIVIDUELLES Show Room de 200 m2 dédié à la construction de votre maison ! 80 rue de Besançon PONTARLIER BATI + Côté Côté DÉCO Ouvert du lundi au samedi tique, de l’énergie, etc. Ce que je trouve inadmissible, c’est que des politiques entrent dans ce jeu et l’acceptent. Un élu ne peut pas bénéficier d’avantages personnels pour avoir rendu des services à une entreprise, dans le cadre d’un mandat pour lequel il est largement indem- fois en fonction. La crédibilité nisé. Ce genre de conflit de l’homme politique en prend d’intérêts est déplorable. un coup. Je peux comprendre que des gens finissent par voter L.P.P. : Qu’est-ce qui a changé dans à l’extrême droite. la classe politique et plus globalement la haute administration entre L.P.P. : Ce qui surprend dans votre l’époque de Charles de Gaulle qui livre, c’est que la question de la compayait ses factures d’électricité à pétence est secondaire… l’Élysée comme vous le racontez dans J.-L.T. : Je ne dis pas que la clasvotre livre, et la génération de Nico- se politique est incompétente las Sarkozy et de François Hollande ? car celles et ceux qui la comJ.-L.T. : À mon sens, c’est le sen- posent sont nombreux à avoir timent d’impunité de la part fait de grandes études. Il d’une certaine élite qui abou- n’empêche qu’avant de faire tit à ces dérives. Lorsqu’Agnès passer un ministre d’un secSaal, l’ex-directrice de l’I.N.A. teur à un autre, il faudrait dépense 40 000 euros en frais s’assurer qu’il est compétent. de taxi dans le cadre de ses fonc- Car il y a peut-être quelqu’un, tions, on se dit que ces personnes dans la même organisation polisont “hors sol”, déconnectées de tique, qui sera plus à même la réalité. Finalement, la plu- d’assumer cette fonction. Mais part n’ont jamais vraiment tra- voilà, pour être nommé, il faut vaillé. Beaucoup de ces gens être dans les bonnes grâces du sortent des grandes écoles, pouvoir et dans les bons réseaux. entrent dans un cabinet, ou dans une grande administra- L.P.P. : Comment sont rémunérés ces tion, puis entament une car- “placards dorés” ? rière politique. Ils forment une J.-L.T. : Ce ne sont pas les salaires sorte de caste de privilégiés, des patrons, mais ils varient d’hommes et de femmes de pou- entre 3 500 euros et 15 000 euros voir. Cette manière de fonc- par mois. Pour le grand public tionner n’est pas bonne pour la évidemment, c’est scandaleux. C’est d’autant plus gênant que démocratie. On estime que le système a com- la plupart de ces postes ne sermencé à dériver à partir de Valé- vent à rien. Ce sont des postes ry Giscard- qui permettent de recaser un d’Estaing. Les tel ou un tel et de garantir un “Des gens choses ont évo- renvoi d'ascenseur en cas de déconnectés lué ensuite de besoin. de la réalité.” manière exponentielle. Cela L.P.P. : Parmi les fonctions dorées, il continue de y a celle des préfets hors cadre. Quelplus belle. Ce le est leur situation ? qui me choque J.-L.T. : En France, il y a 250 préle plus, c’est fets pour une centaine de déparqu’on se fait éli- tements. On peut déjà s’en étonre sur des ner. Mais 30 % de ces préfets valeurs, et sont des préfets hors cadre, c’estqu’on fait stric- à-dire qu’ils n’ont aucune affectation. L’un des plus anciens tement l’inverse une dans ce cas-là est Brice Hortefeux qui est dans cette situation depuis 20 ans. On confie à ces préfets une mission de service public. Ils rédigent des rapports, lorsqu’ils en font, qui sont le plus souvent sans intérêt. Ils perçoivent leur rémunération et leur retraite. Lorsqu’ils deviennent ministres par exemple, il faut savoir que l’État continue de leur payer leur cotisation retraite de préfet. Ce n’est pas normal. 20 av. du Gal De Gaulle 25500 MORTEAU tél. : 03 81 67 49 03 80 rue de Besançon 25300 92 av. de la République 25500 PONTARLIER CHAMPAGNOLE Tél. : 03 81 39 70 30 tél. : 03 84 37 81 80 l’extrême droite, mais les élus au pouvoir qui ne se remettent pas en question. Le grand public voit bien ce qui se passe. Si Marine Le Pen devait arriver au pouvoir, on assisterait sans doute aux mêmes travers. L.P.P. : Ne faudrait-il pas supprimer l’E.N.A. pour remédier au copinage ? J.-L.T. : Tout comme à l’E.N.A. en effet. Cette école permet à ceux qui y entrent d’avoir une carrière toute tracée, très élitiste, jusqu’à la retraite. Nous ne disons pas qu’il faut la supprimer, mais il faut la réformer et l’ouvrir. L.P.P. : Un élu trouve grâce à vos yeux, c’est Bruno Le Maire. Il a démissionné de la Haute Fonction Publique qui reste un refuge pour beaucoup de politiques… J.-L.T. : Il est un des rares à être honnêtes. Du fait de ses prises de position, il commence à être reconnu. Mais va-t-il pouvoir tenir ? C’est un autre problème. Pour cela, il a besoin d’une organisation, de militants. Or, on sait que les élus qui pourraient l’aider iront du côté du plus fort en l’occurrence de Nicolas Sarkozy. L.P.P. : Espérez-vous contribuer à faire changer les choses avec votre livre ? J.-L.T. : J’espère, par ma démarche, apporter ma contribution non pas pour que ces pratiques-là disparaissent car nous n’arrivons jamais à ce résultat. Mais j’espère au moins contribuer à les atténuer. Il est urgent de prendre des mesures et pas seulement des mesurettes, pour plus de transparence et de probité afin que la politique retrouve une certaine noblesse. La politique, c’est la vie de la cité et pas la vie de son indemnité et de son parcours personnel. Je ne dis pas que les élus sont tous pourris, mais il faut en terminer avec les pratiques de copinage qui ne servent à rien. En 2015, on peut espérer mieux que cela pour un pays comme la France. Il faut que les élus reprennent en main l’intérêt général des Français. Seule une volonté politique peut contribuer à faire changer le système. BruL.P.P. :Vous avez des valeurs de gauche. no Le Maire est un bon exemple. Ne craignez-vous pas de nourrir Mais il y a du boulot. I l’extrême droite avec ce livre ? Propos recueillis par T.C. J.-L.T. : Ce n’est pas moi en tant qu’auteur qui fait le jeu de “Les recasés de la République” Éditions First Document EN BREF Pèlerinage Du 5 au 11 août, en camp pour les jeunes et en pèlerinage classique pour tous, le service interdiocésain des Pèlerinages de Besançon et Belfort-Montbéliard vous emmènera à Lourdes en autobus pour un cheminement sur les sentiers de la foi. Renseignements et inscriptions au Service des Pèlerinages : 03 81 25 28 22. Pompiers Journée nationale des sapeurspompiers le 20 juin à Pontarlier. Place dʼArçon à partir de 10 h. Économie Denis Leroux, le conseiller départemental du canton de Morteau a été élu à la présidence de Développement 25, lʼagence de développement économique du Doubs. “Je suis fier de devenir aujourdʼhui président de Développement 25, et de succéder ainsi à de nombreux élus prestigieux comme Messieurs Gruillot ou Girard qui ont su faire évoluer cette structure depuis sa création en 1988” a-t-il commenté. Âgé de 49 ans, marié et père de deux filles, fils de Daniel Leroux, conseiller général du canton du Russey de 1999 à 2011. Denis Leroux est avocat au Barreau de Montbéliard depuis 1995 et au Tableau des avocats du Canton de Neuchâtel depuis juin 2013. La Longeville Les 20 et 21 juin, le comité des fêtes de La Longeville organise la fête de la musique. La programmation est fournie. Le 20 juin à partir de 19 h 30, “Les éléments”, “Les cocos du jeudi”, “Les rats bottés”, “Les lokataires”, “Monsieur Burnz” et “Sylverstar” se produiront sur scène. Le dimanche 21 juin, les festivités débuteront dès midi avec “Do Majeur”, “Bétablondis” ou encore “Gégé le Gratteux.” Buvette et restauration pendant les deux jours dans une ambiance champêtre. LA PAGE DU FRONTALIER FRONTIÈRE La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 37 Circulation Covoiturage : enfin de vrais chiffres ? Un système de mesure nouveau genre comptabilisera la pratique du covoiturage à la douane de Vallorbe jusqu’au 17 juin aux heures de pointe. Une première en Europe. Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!Č $h/%+* /*/ (%)%0! Ě>#!ċ đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! -1!( -1! /+%0 2+0.! h00 ! /*0hċ Au postefrontière, les automobilistes ne seront pas arrêtés. Un système infrarouge visualisera le nombre de “covoitureurs”. Une première. n le dit en progression. Surtout l’hiver lorsque les routes du HautDoubs sont enneigées. Le covoiturage est choisi par de plus en plus de frontaliers grâce en partie aux efforts des sociétés horlogères de la vallée de Joux qui incitent leurs salariés à véhiculer ensemble pour se rendre à leur poste de travail. Mais les chiffres varient. En octobre dernier, nous dévoilions une enquête menée par le cabinet Inddigo travaillant pour le projet “covoiturage dans l’Arc jurassien”. Ce dernier O EMPLOI annonçait un taux de covoiturage de 21 % à la douane de Vallorbe entre 6 heures et 8 heures. D’ici peu, nous serons fixés. Un système de mesure de la pratique du covoiturage sera expérimenté au niveau de la plateforme douanière de Vallorbe jusqu’au 17 juin. “Cette démarche s’inscrit dans le contexte général de la problématique des migrations quotidiennes des travailleurs frontaliers, qui se traduisent en particulier au poste frontière de Jougne-Vallorbe par de forts encombrements aux heures de pointe du matin et du soir” explique la D.R.E.A.L. de Franche-Comté qui pilote ce “comptage” nouveau genre grâce à deux appareils à infrarouge qui permettent de compter automatiquement le nombre de passagers par véhicule. En 2012-2013, une étude avait été réalisée au poste frontière de Jougne par le Cerema et la D.R.E.A.L. Franche-Comté pour évaluer les pratiques et les attentes des frontaliers en matière de covoiturage. L’analyse du millier de réponses recueillies NOUVEAU CONTRAT SANTÉ SPÉCIAL FRONTALIERS đ +/,%0(%/0%+* !* .*! !0 !* 1%//! đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/ đ .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". avait montré qu’un tiers des conducteurs pratique déjà le Vo i r o f f r e s p r o m o t i o n n e l l e s e n a g e n c e covoiturage de manière régulière ou occasionnelle, un tiers serait intéressé et un tiers n’est pas intéressé. “Il existe donc un potentiel significatif d’extension nombre d’occupants dans les de circulation différentes, est de cette pratique, qui permet- véhicules à l’heure de pointe du une première en Europe. trait de faire diminuer le nombre matin, donnée de base pour esti- La prise de vues s’accompagnera de véhicules, et par voie de consé- mer le potentiel d’amélioration, de l’émission d’un halo rouge de quence les encombrements” com- et la pertinence de mesures de faible intensité. Il n’y aura pas mente le service de l’État. facilitation. d’identification des personnes L’expérience est la suite logique L’équipement, développé par la ni des véhicules (pas de lectude l’étude précédente. Elle per- société Xerox, est en place aux re des plaques mettra à la fois d’évaluer la pré- États-Unis sur des voies réser- d'immatriculation), ni de consercision du dispositif et d’avoir vées au covoiturage. Son expé- vation des images. I E.Ch. une connaissance plus fine du rimentation dans des conditions La Suisse et sa préférence nationale Les recruteurs suisses écartent les frontaliers Des offres d’emploi fleurissent où il est demandé d’être Suisse ou de déménager dans le pays dès la prise de poste. Il faut parfois être titulaire du Permis B… qui n’est pas le permis voiture. Ce phénomène touche davantage Genève que notre région. e que l’on entendait en “off ” est aujourd’hui clairement affiché. Certaines entreprises ou sociétés d’intérim basées en Suisse écartent les Français au mépris de l’accord de libre-échange signé entre l’Union européenne et la Suisse. La preuve sur cette annonce publiée par la société Humanis à Genève sur Jobup.ch, le plus grand portail de recherche d’emplois de suisse romande. L’entreprise recherche un directeur(rice) des ressources humaines avec “Permis B obligatoire”… ce qui ne veut pas dire qu’il faut posséder le C permis de conduire mais le permis de travail en Suisse. La même annonce d’une banque genevoise (Lotus Partners) recherchant un directeur en comptabilité avec Permis B ou C est affichée. Les permis G ou L (frontalier) sont écartés. Une autre, plus parlante, demande carrément d’être “domicilié en Suisse, ou être prêt à déménager en Suisse dès l’entrée en fonction.” Cette demande vaut pour un poste de manager au sein de l’équipe B.C.M. (Business Continuity Management) toujours à Genève. Cette annonce demande un Permis B. D’autres annonces sont plus mesurées mais tout aussi explicites. C’est le cas ce job d’aide-soignante dans un hôpital à Genève proposé par le groupe Proman en mission indéterminée où il est clairement stipulé que “la nationalité suisse est un atout.” On connaissait la primauté pour les emplois liés à la sécurité ou la police, moins pour ces branches d’activité. Paradoxalement, la même annonce cette fois pour un hôpital lausannois ne fait pas mention de la nationalité. Dans nos cantons voisins, la primauté aux “nationaux” est moins prégnante et qu’à Genève où le sentiment anti-frontalier est davantage exacerbé. Il faut dire que les industries horlogères ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée qu’elle ne trouve pas toujours chez elle. Celle-ci demande au candidat de déménager en Suisse dès l’entrée en poste. Il y a toutefois cette annonce pour être agent d’exploitation et d’entretien dans une entreprise d’Yverdon (Vaud) où “il est nécessaire d’habiter à moins de 45 minutes d’Yverdon” explique le cabinet d’intérim Randstadt. Contrairement à la France, les offres d’emploi vont jusqu’à indiquer l’âge idéal. C’est ainsi que l’on peut lire que Man“Déménager power recherche pour un de ses clients un dès la prise technico-commercial de fonction.” en industrie des machines “avec un âge idéal de 40 ans”, preuve que les recruteurs suisses n’ont aucun complexe à afficher les profils souhaités. Des Une aide-soignante recherchée. “La nationalité suisse serait un atout.” cas qui ne choquent plus les associations de frontaliers. Ces exemples, s’ils s’affichent, ne sont toutefois pas révélateurs de l’ensemble du marché de l’emploi suisse qui embauche plus de 22 000 Francs-Comtois. Le taux de chômage dans le canton de Neuchâtel était de 5,7 % en avril dernier, en baisse de 0,1 % par rapport au mois précédent. Le nombre de demandeurs d’emploi résidant dans le canton atteint 6 832 personnes, soit une diminution de 77 personnes par rapport au mois précédent. Ce chiffre est plus élevé en moyenne que d’autres cantons. Une chose est claire : les recruteurs n’ont plus aucun scrupule pour écarter un candidat. “Avoir la gueule de l’emploi” ne suffit donc plus… I E.Ch. 38 LA PAGE DU FRONTALIER LES VERRIÈRES La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Le soutien de François Hollande Leçon d’histoire franco-suisse : le parcours Bourbaki L’association Bourbaki Les Verrières inaugure samedi 6 juin son parcours didactique qui reprend en neuf étapes le passage de l’armée de l’Est en Suisse le 1er février 1871. C et épisode peu glorieux de notre histoire n’a jamais suscité beaucoup d’enthousiasme en Fran- internés de l’armée de l’Est. Ce n’est pas tous les jours en effet qu’on voit débarquer un cortège comprenant 87 847 hommes et sous-officiers, 2 467 officiers, 11 800 chevaux, 285 canons et 1 158 véhicules. Cet épisode ce ou dans le Haut-Doubs. Nos marque aussi la première interamis suisses ont semble-t-il été vention de la Croix Rouge et inauplus impressionnés par le séjour gure ainsi la naissance de la traforcé que firent en Suisse les dition humanitaire suisse. À partir de là, une poignée de passionnés ont créé l’association Bourbaki Les Verrières en novembre 2013 pour entretenir la mémoire de ce fait historique. Et sauver les quelques traces encore visibles cette journée singulière. D’où l’idée de réaliser un parcours didactique aux Verrières. Ce projet a été mené en concertation avec l’association Panorama de Lucerne qui présente une série de peintures immortalisant le repli de l’armée de l’Est en Suisse. Accessible au plus grand nombre, le circuit de cinq kilomètres comprend neuf étapes entre la frontière et le centre des Verrières. Le concept veut que le promeneur puisse le débuter à n’importe quel endroit. Le parcours est sécurisé, balisé et équipé de bancs pour profiter aussi de la beauté des lieux. Un panneau à la gare rappelle le départ des internés par le train. VALLORBE L’association Bourbaki Les Verrières a même trouvé un wagon d’époque installé le long du parcours le 11 avril dernier. À chaque étape, une thématique : signature de la convention d’internement, réplique du panorama, tilleul de la paix ou l’arbre souvenir planté le 4 juillet 2013 dans Un circuit le parc du temple… L’association a de cinq même déniché un kilomètres. wagon d’époque à l’intérieur duquel on trouvera un hommage à l’intervention de la Croix Rouge. Ce circuit didactique représente un investissement de 260 000 francs suisses financés pour partie par des partenaires comme la Loterie romande, diverses associations et fondations. La Confédération, les cantons et les communes ont été invités à participer tout comme des donateurs et sponsors. I U Hommage présidentiel ne des plaquettes qui figure sur ce parcours reproduit le courrier envoyé par François Hollande à lʼassociation Bourbaki Les Verrières. “Je salue chaleureusement, au nom du peuple français, ce témoignage de lʼamitié profonde entre la France et la Suisse, pays voisins que lient, dans lʼhistoire et pour lʼavenir, des destins croisés, une culture et une langue partagées et des valeurs communes”, conclut le président de la République française. Trop forts, nos amis suisses… I Patrimoine Vous pensiez connaître le Toblerone suisse En Suisse, le Toblerone n’est pas que du chocolat. Cette appellation désigne des blocs en béton érigés avant la seconde guerre mondiale pour stopper un éventuel passage de chars. Ils font partie du paysage à Vallorbe et Ballaigues où ils sont protégés. eaucoup d’automobilistes passent à quelques mètres sans y prêter attention. Dans les champs de Ballaigues et de Vallorbe, d’immenses blocs en béton d’au moins 1,80 m de hauteur pesant 9 tonnes sont posés comme des menhirs. On les aperçoit depuis l’autoroute menant à Lausanne en venant depuis la douane du Creux à Vallorbe. Les vaches paissent tranquillement autour de ces édifices entrés dans l’histoire du patrimoine local, et nommés par les habitants les “Toblerones” en référence à la forme de ce célèbre chocolat. Ils n’ont pourtant rien de fondant. Érigés entre 1937 et 1941, face à la montée de la menace allemande, les blocs de béton avaient pour vocation de créer une ligne de défense anti-chars “en dents de dragon” construite des rives du lac Léman en passant par Gland pour remonter vers le pied du Mont d’Or à Ballaigues et Vallorbe. Plus de 2 700 B Les Toblerones ou “dents de dragon” sont incrustés dans le paysage de Ballaigues et Vallorbe. Un patrimoine protégé. de ces “dents de dragons” ont été construites. Elles n’ont finalement jamais servi. Au moins auront-elles dissuadé l’ennemi. Aujourd’hui, des personnes les Aujourd’hui, protègent et assurent leur resdes tauration. C’est le cas de l’association de fort du Prépersonnes Giroud à Vallorbe qui a notamment restauré ce fort (à visi- les protègent. ter) et qui préserve les “Toblerones” en organisant également des visites. Le fort du Pré-Giroud est un ouvrage militaire à part entière : c’est un faux chalet qui cache un abri pouvant accueillir 200 militaires et un arsenal militaire. Il protégeait la défense du col de Jougne. L’association assure régulièrement les visites, notamment les week-ends. I Renseignements : www.pre-giroud.ch INFORMATIONS JUIN 2015 Assurance maladie des frontaliers Arrêt du Tribunal Fédéral du 10 mars 2015 Avec la fin des assurances privées en France au 31 mai 2015, tout le monde partait du principe que les frontaliers assurés en France devaient tous intégrer la Sécurité sociale. Mais le 10 mars dernier, le Tribunal fédéral Suisse a estimé dans un arrêt qu'un frontalier assuré au privé en France pouvait intégrer la LAMal suisse, à condition de n'avoir jamais informé les autorités cantonales qu'il avait déjà opté pour une couverture française. Jusqu’à présent le fait d’avoir souscrit, pour un frontalier, une assurance maladie privée signifiait que le droit d’option avait été exercé. La première brèche a été ouverte par une Suissesse habitant le Pays de Gex. Cette dernière, bien qu’assurée dans le privé en France, souhaitait reprendre une couverture maladie en Suisse. Face au refus du Service de l’assurance-maladie, la Suissesse a saisi la Cour de justice genevoise. Cette dernière a estimé qu’elle n’avait pas été informée et a donc statué en faveur de son affiliation à la LAMal. Le Tribunal fédéral confirme en substance que les travailleurs frontaliers qui sont soumis à l'assurance-maladie obligatoire en Suisse du fait qu'ils y exercent une activité lucrative, ne peuvent choisir le système d'assurance-maladie de leur pays de résidence que sur requête formelle. En effet, lors de leur entrée en fonction en Suisse, les frontaliers reçoivent automatiquement un courrier du service de l’assurance maladie leur demandant de retourner un formulaire stipulant leur choix de couverture. Or, plusieurs frontaliers n’ont jamais renvoyé le formulaire. Par conséquent, tous les travailleurs frontaliers qui avaient conclu une assurance-maladie dans leur Etat de domicile, notamment en France, sans l'avoir formellement déclaré par le biais du formulaire dit de droit d'option, peuvent être assurés en Suisse. L’exercice tacite du droit d’option n’est juridiquement pas valable. Lorsque les cantons procèdent au contrôle de l’assurance maladie obligatoire des travailleurs frontaliers qui souhaitent s’assurer en Suisse, ils doivent déterminer si ceux-ci ont déjà exercé valablement leur droit d’option. Si tel n’est pas le cas, ces personnes peuvent s’assurer en Suisse. En France, le Ministère de la Santé n’a pas encore réagi par rapport à la décision du Tribunal Fédéral qui remet en cause le circulaire relative à l’intégration dans le régime général de sécurité sociale des frontaliers qui résident en France et travaillent en Suisse et à leur accès aux soins. Il convient donc d'attendre la réaction du gouvernement français avant d'entreprendre une démarche. Source : Arrêt du TF du 10 mars 2015 (9C_801/2014) Ibrahima DIAO, juriste www.amicale-frontaliers.org x u a e t r e f f eo t t e y a l e * n "u " s né nouveau- A la Frontalière, on fête les mamans toute l'année ! sous condition d'au moins un an d'adhésion avec adhésion du nouveau né * Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr Frontaliere cad210.indd 1 MORTEAU 03 81 67 00 88 PONTARLIER 03 81 46 45 47 21/05/15 13:51 40 Agenda La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 DIPLOMATIE - L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN SUISSE “On ne peut construire le futur que si on connaît bien son passé” Présent aux Verrières le 6 juin pour l’inauguration du parcours Bourbaki (voir l’article en page 38), l’ambassadeur René Roudaut commente sans détours les sujets d’actualité qui lient la Suisse à la France, loin du langage policé de la diplomatie… a Presse Pontissalienne : Vous avez tenu à être présent aux Verrières le 6 juin pour inaugurer le “sentier Bourbaki” et ainsi commémorer la retraite de l’armée de l’Est en Suisse. Quelle importance attachez-vous à cette journée ? René Roudaut : Cet épisode de l’histoire a marqué les esprits, notamment en Suisse. J’avais une connaissance livresque de cet événement historique mais ce dont je n’étais pas conscient, c’est à quel point il a marqué les Suisses dans leur propre histoire. Ces faits qui ont vu les citoyens suisses accueillir les soldats français en déroute ont été une sorte d’élément fondateur de l’action humanitaire. L L.P.P. : Pour l’ambassadeur que vous êtes, vous déplacer sur ce genre de manifestations est plus qu’un symbole ? R.R. : Je ne vois pas ce déplacement uniquement sous ses aspects formel et protocolaire, cela fait partie intégrante de mon travail. Partout où il y a une coopération bilatérale entre la France et la Suisse, je me dois d’y participer. Et des événements comme ceux-là, il n’y en a pas non plus toutes les semaines. Ce genre de commémorations permet de mesurer le poids de l’histoire, elles ont toujours une connotation particulière. J’étais par exemple à Soleure il y a quelques semaines pour l’installation de deux nouveaux chanoines. Cette présence rappelle qu’avant 1792, Soleure abritait la résidence de “sa très chrétienne majesté” l’ambassadeur de France. En terme de diplomatie franco-suisse, tout n’a donc pas commencé en 1792… Il y a beaucoup d’événements intéressants comme prochainement la commémoration du cinquième centenaire de Marignan ou l’an prochain le 500ème frontalières sur le plan économique ne se sontanniversaire du traité de paix de Fri- elles pas refroidies depuis la votation du 9 février bourg signé entre la France de Fran- 2014 limitant la libre circulation des personnes ? çois Ier et la Confédération des 13 can- R.R. : Cette votation a en effet créé une tons suisses. On ne peut construire le incertitude tout à fait perceptible dans présent, bâtir le futur, que si on connaît la situation des frontaliers. Je l’entends bien son passé et tous les éléments qui souvent dire de la part des associations constituent la mémoire. de frontaliers et des entreprises qui sont très préoccupées par ce sujet. Mais le L.P.P. : Vous êtes ambassadeur de France en Conseil fédéral a maintenant jusqu’en Suisse depuis quelques mois seulement (sep- février 2017 pour mettre en œuvre les tembre 2014). Qu’est-ce que cette fonction a résultats de cette votation. On aura de particulier par rapport aux autres postes donc toute l’année 2016 pour trouver une voie étroite qui permette de rejoindre diplomatiques que vous avez occupés ? R.R. : J’avais découvert la Suisse à plu- la philosophie de base de l’Europe qui sieurs occasions déjà et notamment lors est la libre circulation. La Suisse a comde mes tout premiers stages en préfec- pensé son refus d’entrer dans l’Europe ture pendant l’E.N.A., où j’avais passé en 1992 par les accords bilatéraux signés un certain temps à Colmar à m’occuper plus tard. On ne peut pas imaginer qu’il de la coopération transfrontalière. J’y y ait une redéfinition unilatérale des suis revenu plus tard en tant que chef règles du jeu. D’ailleurs, le résultat de de service de l’action humanitaire à cette votation était tellement serré qu’il Genève. Ce poste d’ambassadeur est a étonné tout le monde. En ce moment, forcément particulier parce qu’en Suis- je pense que les Suisses sont dans une se vivent plus de phase de dégrisement et ils se deman160 000 Français, sans dent comment ils peuvent sortir de cet“Je pense que compter les plus de te impasse. 170 000 frontaliers qui les Suisses viennent travailler tous L.P.P. : Le populisme est-il en train de se prosont dans une les jours en Suisse. La pager en Suisse ? particularité de la Suis- R.R. : On ne peut pas généraliser le prophase de se évidemment est pos à l’ensemble de la Suisse. Quelques dégrisement.” d’être en dehors de communes frontalières du côté de Genèl’Union Européenne, ce ve ressentent particulièrement ce senqui confère cette dimen- timent. Mais du côté de Bâle, du Jura sion bilatérale très par- ou de Neuchâtel, les choses sont plutôt ticulière. Tout cela don- apaisées. Tout le monde a bien compris ne une densité tout à qu’il y a une complémentarité indisfait particulière au rôle pensable des deux côtés de la frontière. d’ambassadeur de France en Suisse. L.P.P. : Avec les bilatérales, la Suisse n’a plus que jamais aucun intérêt à intégrer l’Union EuroL.P.P. : Les relations trans- péenne ! Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … R.R. : L’adhésion de la Suisse à l’U.E. faciliterait les relations, c’est clair. Mais je suis convaincu que si on faisait aujourd’hui un nouveau sondage, l’opinion suisse se dirait à moins de 20 % favorable “Un patron à l’adhésion. suisse ne voit pas le C.D.I. comme une menace.” L.P.P. : Qu’a apporté la visite de François Hollande à Berne mi-avril ? R.R. : La dernière visite d’État d’un président français en Suisse remontait à 1998 avec Jacques Chirac et plus tôt en 1983 avec François Mitterrand. Il y a donc eu un long intervalle sans relations à haut niveau car beaucoup pensaient que la Suisse était si proche que les choses avançaient d’elles-mêmes. François Hollande est venu à un moment opportun, avec des sujets d’importance comme les dossiers fiscaux et bancaires, l’avenir de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, etc. R.R. : Plus de 30 000 comptes en Suisse sont en cours de régularisation avec Bercy. Et surtout la Suisse vient de signer les standards O.C.D.E. et G 20 sur la communication des données fiscales. Les banquiers suisses sont désormais conscients que leur valeur ajoutée n’est pas liée au secret bancaire. Par ailleurs, on observe que la plupart des titulaires de comptes “secrets” en Suisse ont décidé de laisser leur compte en Suisse une fois régularisé avec le fisc français. L’essentiel des dossiers contestataires est derrière nous. C’est pourquoi la visite de François Hollande a permis de travailler surtout sur les questions de recherche et développement, de création d’entreprise, d’innovation, d’apprentissage, de formations duales… L.P.P. : Le président Hollande a pu constater sur pièces les clés de la réussite économique suisse ? À quoi est-elle due ? R.R. : Cette réussite est liée en grande partie à l’extrême déconcentration des décisions. Le système éducatif, très performant, est organisé par les cantons. Il explique les 3 % de chômage seuleL.P.P. : Les choses vous semblent-elles réglées ment. Et le modèle social suisse a été du côté du sensible dossier de l’évasion fiscale ? remarqué. Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 31,20 € 28 €60 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 62,40 € 54 €60 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr René Roudaut en quelques dates Pontarlier Spectacles de rue sur le Pont des Arts Né le 7 octobre 1951 Licence ès lettres (histoire), licence en droit, diplôme de lʼInstitut dʼétudes politiques, ancien élève de lʼÉcole nationale dʼadministration, promotion “Michel de lʼHospital”, 1979 Ministre plénipotentiaire hors classe Marié, deux enfants Quelques-uns des postes occupés : Deuxième puis premier secrétaire à Moscou, 1979-1982 Deuxième conseiller à Bonn, 1982-1985 à lʼadministration centrale (Centre dʼanalyse et de prévision), 1985-1986 Conseiller technique au cabinet du ministre de lʼindustrie, des P. et T. et du tourisme, 1986-1988 Son excellence René Roudaut est ambassadeur de France en Suisse depuis l’automne dernier. En disponibilité sur sa demande, 19881990, Directeur du développement de Canal + T.V. À lʼadministration centrale (Europe), délégué dans les fonctions de sous-directeur dʼU.R.S.S., 1990-1992 Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Kampala, 1998-2000 L.P.P. : Sur quoi repose-t-il ? R.R. : Sur l’extrême fluidité et la souplesse des relations de travail. Le code du travail est beaucoup moins épais qu’en France, ce qui ne veut d’ailleurs pas dire que le salarié suisse est moins bien protégé, au contraire. C’est justement la souplesse qui permet que quand il a prévu d’embaucher, le patron suisse n’hésite pas à le faire. Il ne voit pas le C.D.I. comme une menace, contrairement à un patron français. En France, c’est l’excès de protection qui se retourne contre l’emploi. L.P.P. : Sur le plan personnel, comptez-vous terminer votre carrière diplomatique en Suisse ? R.R. : Il n’y a jamais de durée contractuelle pour un ambassadeur. Mais une autre règle s’imposera pour moi, c’est la fin de l’activité professionnelle qui est fixée pour nous à 65 ans. Et j’atteindrai cet âge dans un an et demi… Propos recueillis par J.-F.H. Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 Conseiller pour les affaires religieuses, 2001-2004 Directeur de cabinet du Secrétaire dʼÉtat, 2004-2005 Chargé de mission puis directeur de cabinet de la ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, 2005-2007 Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Budapest, 2007-2012 À lʼadministration centrale, chargé de mission auprès du Secrétaire général puis conseiller diplomatique du gouvernement, 2012-2014 Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Berne, septembre 2014 Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Liechtenstein, décembre 2014 BULLETIN D’ABONNEMENT Du 11 au 13 juin, la ville de Pontarlier va se transformer en une scène à ciel ouvert dans le cadre du festival Pont des Arts. Pour cette troisième édition, l’association La Sarbacane Théâtre qui organise l’événement avec le soutien de la municipalité a concocté une programmation audacieuse autour du théâtre et des arts de la rue. Des artistes vont investir les rues, le Grand Cours, pour surprendre le public avec des spectacles originaux. À découvrir notamment “Poilu”, un son et lumière de poche dans lequel Santonin nous fait partager sa passion pour la première guerre mondiale. À suivre également les pérégrinations de “Socrate”, un Charlot des temps modernes qui éclabousse le public d’humanisme. À découvrir encore Zorro et son manuel du justicier à l’usage de la jeunesse, le chanteur Mirco Menna et ses musiciens, les visites guidées de Ludovic Füschtelkeit et l’aventure improbable avec Nié Qui Tamola. En cas de pluie, les spectacles seront joués à l’abri. Renseignements au 03 81 46 68 27 - [email protected] http://www.festivalpontdesarts.com/ Malbuisson Le lac, sans les voitures À l’occasion de la 11ème Journée sans voiture, le dimanche 7 juin (de 10 heures à 17 heures), les vélos, piétons ou tout mode de déplacement “Doubs” ont libre accès sur les routes du lac Saint-Point. 20 km à parcourir en toute sécurité pour profiter d’un site exceptionnel, le lac de Saint-Point, sans les voitures ! Le lac et les villages seront animés : bateaux électriques, pédalos, baptêmes de catamaran, canoë… Il y aura aussi un concert des Vieux de l’hôp aux Grangettes, de la gastronomie dans les restaurants avec le menu Spécial Journée Voie Verte, de la fabrication artisanale de comté à l’ancienne par les Routes du comté, une dégustation du comté Marcel Petite à Malbuisson. Et aussi des démonstrations et ateliers cirque avec le Zarti cirque de Sainte-Croix à Oye-et-Pallet, un spectacle de vélos rigolos à Malbuisson et bien d’autres distractions pour une journée festive, conviviale et gratuite. Plus d’info sur www.lac-saint-point.com Frasne Fête de la tourbe La tradition est de retour à Frasne où on s’apprête à célébrer une des spécificités locales : la tourbe qui a longtemps servi de combustible. Aujourd’hui, les tourbières sont une destination bucolique de promenade grâce aux aménagements récemment installés pour les randonneurs et les promeneurs. La fête de la tourbe organisée par le comité des fêtes de Frasne est programmée le dimanche 14 juin à partir de 11 h 30. Les festivités démarrent avec le traditionnel apéritif-concert avec la fanfare de Boujailles-Bonnevaux. À 12 h 30, repas champêtre avec les tourbiers (soupe aux pois, saucisse, lard, pommes de terre, fromage, tarte aux myrtilles). Inscriptions sur place au pique-nique du Forbonnet. À 14 h 30 : charte de la Confrérie des tourbiers, intronisation 2015. Et à 15 heures : démonstration d’extraction de la tourbe au ponton aménagé, pour ne pas oublier comment nos ancêtres utilisaient ce combustible naturel. Fête de la tourbe - Dimanche 14 juin - Réserve Naturelle des Tourbières Accès libre aux animations - Repas : 12€ adultes, 6€ - de 12 ans - Rens. 06 31 98 06 26 Les Grangettes C’est la fête sur l’eau du lac Saint-Point Le lac Saint-Point va s’animer les 13 et 14 juin dans le cadre de la fête du nautisme. Pendant deux jours, les bases nautiques des Grangettes et de Malbuisson seront le théâtre d’animations diverses destinées à faire découvrir au public les activités nautiques. Présentation des clubs, de leurs activités, de leur matériel, séances d’initiation gratuites en voile et en canoë, bref, ceux qui veulent découvrir le plaisir de glisser sur l’eau pourront le faire en toute sécurité aux Grangettes. Il sera possible également de louer du matériel proposé à moitié prix pour l’occasion. À Malbuisson, les animations seront assurées par le Cercle de voile autour du catamaran et du dériveur notamment dans une ambiance conviviale et familiale. Durant tout le week-end, aux Grangettes, le public pourra également se rafraîchir à la buvette et se restaurer à la terrasse de la base. B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX Base nautique des Grangettes - Tél. : 06 89 94 21 12 - 03 81 69 62 31 [email protected] - www.fetedunautisme.com Club de voile de Malbuisson - Tél. : 03 81 69 38 30 [email protected] - www.basenautiquemalbuisson.fr 1 an (12 numéros) = 28,60€ Chapelle-des-Bois au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit La rando des passeurs Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. 41 Amateurs d’histoire locale et de nature jurassienne, rendez-vous le 28 juin à Chapelle-des-Bois. Trois circuits pédestres de 8, 15 et 22 km figurent au menu de la 8ème randonnée des passeurs. L’occasion rare de rencontrer et discuter avec Bernard Bouveret. À 91 ans, ce personnage est aujourd’hui l’un des derniers passeurs de la dernière guerre. Comme lui, d’autres résistants n’ont pas hésité à accompagner jusqu’en Suisse des familles juives, des prisonniers évadés. Parfois au péril de leur vie. Née pour rendre hommage aux passeurs du Risoux, cette randonnée organisée par l’association du “mur aux fleurs de Lys” réunit près de 400 marcheurs. Les circuits passeront devant les monuments installés l’an dernier pour commémorer ces héros discrets. Le prix d’inscription est passé de 5 à 6 euros. Pour la bonne cause car l’euro supplémentaire sera versé au profit des populations victimes du tremblement de terre au Népal. La randonnée des passeurs - 28 juin à Chapelle-des-Bois Départ ferme de Nondance - mail : http://randodespasseurs.com 42 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 PONTARLIER Zoom Journées de l’archéologie Les journées de l’Archéologie du 19 au 21 juin Jérémie Périn le Mérovingien G Pendant les 3 jours : Rencontre avec… les Mérovingiens des Champs Traversains de Saint-Vit. En regard des vestiges archéologiques de la nécropole de la Grande Oye à Doubs exposés au Musée municipal de Pontarlier, cette présentation de panneaux, composée de nombreux visuels, raconte l'exceptionnelle nécropole mérovingienne de Saint-Vit. Décorateur dans le théâtre, ce Pontissalien passionné de reconstitution historique a fabriqué un costume mérovingien inspiré des découvertes de la Grande Oye à Doubs. Il installera son atelier au musée le dimanche 21 juin de 14 heures à 18 heures lors des journées de l’archéologie. our le pantalon, j’ai dû recommencer quatre ou cinq fois avant d’en faire un correct”, explique Jérémie Périn engagé depuis 2009 sur ce projet vestimentaire d’époque mérovingienne. Il a choisi de développer un costume de soldat assez aisé qu’il portera d’ailleurs à Pontarlier. La tenue comprend aussi les accessoires et les éléments décoratifs. “Ils avaient un vrai savoir-faire dans la fabrication de bijoux. Ils maîtrisaient parfaitement le travail des métaux. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer leurs épées et la manière dont elles sont décorées.” On ne se met pas à la mode mérovingienne sans effectuer quelques recherches. “Je retourne régulièrement voir les collections mérovingiennes au musée de Pontarlier. J’assiste aussi à des conférences sur le sujet car j’avais besoin de me cultiver sur cette époque.” Jérémie n’est pas styliste, ni archéo- “P logue. Il a suivi des études artistiques à Dijon puis a complété son bagage en passant un C.A.P. menuiserie avant de monter sur Paris travailler dans la réalisation de décors de théâtre. C’est dans la capitale qu’il a commencé à s’intéresser à la reconstitution historique. “C’est souvent un passe-temps qu’on partage au sein d’une troupe comme au théâtre. Au départ, j’étais plutôt axé sur le XIIIème siècle.” Le temps de laisJérémie ser resurgir quelques souvenirs d’enfance et n’est pas le passé archéologique styliste, ni de Pontarlier a fini par archéologue. s’imposer. Retour à la case Musée municipal et aux collections consacrées à la nécropole mérovingienne de la Grande Oye. Jérémie Périn se lance dans l’aventure. Jérémie Périn a réalisé son costume de soldat à partir des collections présentées au Musée sur la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs. “J’ai créé un blog où figurait l’état d’avancement du costume. À partir de là, les archéologues qui avaient fouillé la Grande Oye m’ont contacté. On s’est rencontré en février dernier sur Besançon. Comme elles appréciaient mon travail, elles m’ont proposé d’intervenir à Pontarlier”, explique Jérémie qui vit aujourd’hui à Nantes. Dans son atelier installé au musée, il présentera également ses recherches personnelles menées dans la réalisation de boucliers lenticulaires mérovingiens. I G Vendredi 19 juin à 20 h : Rencontre avec… Françoise Passard-Urlacher et Sophie Gizard, archéologues au Service Régional de lʼArchéologie de Franche-Comté. À travers lʼart du métal, au fil des études de nécropoles, Sophie Gizard et Françoise Passard-Urlacher invitent à découvrir les habitants des rives du Doubs aux VIème et VIIème siècles. G Dimanche 21 juin, de 14 h à 18 h : Rencontre avec… Jérémie Périn, Pontissalien spécialiste en reconstitution historique. Pendant un après-midi, Jérémie Périn installe son atelier au Musée. Inspiré par les Mérovingiens de la Grande Oye à Doubs, il présentera les différentes pièces réalisées et fera des démonstrations de son travail. LE PORTRAIT La Presse Pontissalienne n° 188 - Juin 2015 43 PONTARLIER Livre “Je vais vous raconter” Édith Gindre en mode témoignage Orthophoniste ayant exercé toute sa carrière à Pontarlier, Édith Gindre a vécu de si belles émotions dans son travail qu’elle en a fait un livre illustré par l’une de ses filles. éformation professionnelle ou simple penchant naturel, Édith Gindre prend toujours autant du plaisir à écouter les autres. Sa rencontre prend vite des allures de confidences, jouant sans doute sur le fait que l’humain aime aussi s’épancher sur lui-même pour peu qu’on lui prête une oreille attentive. Son livre “J’aimerais vous raconter” s’impose presque comme une évidence en découvrant à quel point elle s’est épanouie dans son travail. Même si ce ne fut ni un conte de fées, ni une finalité dans l’existence de cette mère de quatre enfants forcément attachée aux valeurs et aux bonheurs familiaux. “Quelques mois après la retraite, je songeais déjà à reprendre contact avec mes patients. J’avais envie d’écrire cela, de coucher sur le papier l’intensité des moments vécus.” Ce livre s’adresse aussi à ses enfants et petits-enfants qui découvriront à travers son témoignage les émotions ressenties au cours de sa carrière. Arrivée à Pontarlier à l’âge de huit ans, Édith Gindre n’a pratiquement plus jamais quitté la capitale du Haut-Doubs. Si ce n’est le temps d’apprendre son métier à Nancy puis à Lyon. Diplôme en poche, elle travaillera pendant 18 ans en tant que salariée avant d’exercer en cabinet privé jusqu’à la retraite. Une expérience complémentaire. “Dans le Sortie du public, on apprécie les verlivre le tus du travail en équipe et l’activité libérale offre 20 juin. davantage d’autonomie.” L’orthophoniste a pour mission d’accompagner une personne en difficulté d’expression ou de compréhension. Ce qui laisse la place à un large éventail de troubles : des difficultés d’élocution repérées chez les jeunes enfants jusqu’aux soucis de mémoire qui affectent les personnes âgées en passant par le bégaiement, la surdité, les affections des cordes vocales… “C’est un D Bio express G Âge : 64 ans G Maman de quatre enfants G Vit à Pontarlier G Orthophoniste en retraite G Loisirs : lecture, marche travail qui touche l’humain et le langage”, résume Édith Gindre. Plutôt qu’une chronologie biographique, elle a préféré organiser son projet en présentant une dizaine de situations vécues. Un livre à fleur d’émotion axé essentiellement sur le ressenti. “Il se lit très facilement”, explique celle qui n’avait pas non plus l’intention de plaire à tout le monde. Pour agrémenter le propos et divertir le regard, elle a sollicité les talents artistiques de sa fille auteur des illustrations figurant dans l’ouvrage. Ces dessins accompagnent parfois les citations d’enfants que l’orthophoniste prenait soin d’archiver soigneusement. Parce qu’elle le portait en elle sans doute depuis des années, l’écriture du livre lui a pris quelques mois seulement. “Le manuscrit est longtemps resté dans un tiroir avant que je l’envoie à sept éditeurs pour qu’il soit finalement retenu par le dernier.” À savoir les Éditions Persée. Pour le titre, elle n’a eu qu’à se plonger dans l’ambiance de ses entretiens où elle invitait ses interlocuteurs à lui raconter ce qui leur venait à l’esprit. “Dans mon métier, ce qui m’a fait vibrer, c’est la rencontre et la relation qui s’y lie. Les patients expriment leur vulnérabilité et ma réponse est toujours empreinte d’un infini respect.” Considère-t-elle que la formulation écrite de tous ces souvenirs soit aussi une manière de boucler la boucle ? Non, pas forcément, elle continue et continuera sans doute encore longtemps et sans le vouloir à pratiquer l’orthophonie au quotidien. Pour le simple plaisir de se mettre à l’écoute de son prochain. I F.C. Édith Gindre voulait témoigner des émotions ressenties dans l’exercice de sa profession. “Je vais vous écouter” Édith Gindre Éditions Persée Sortie du livre le 20 juin avec une dédicace organisée de 14 h à 17 h à la librairie Rousseau ÉLEVÉ ICI POUR ÉLEVER VOS PLATS LE PORC DE FRANCHE-COMTÉ mmez Conso ! local CRÉDIT PHOTO : OLIVIER PERRENOUD / RECETTE : THIERRY PERROD, L’AVANT-GOÛT www.fcelevage.fr POUR VOTRE SANTÉ, ÉVITEZ DE MANGER TROP GRAS, TROP SUCRÉ, TROP SALÉ - WWW.MANGERBOUGER.FR